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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/colossians-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-25
(v. 1 et 2) â Au v. 20 du chapitre précédent, nous avons, ainsi quâil a été remarqué, la doctrine posée en Rom. 6, câest-à -dire la vérité que le chrétien est mort avec Christ. Nous faisons maintenant un pas de plus; nous voyons notre union avec Christ dans la résurrection: Nous avons «été ressuscités avec le Christ». La puissance de résurrection et de vie qui a relevé Christ dâentre les morts, passe de lui dans ses membres (comp. Ãph. 1:19, 20; 2:6). Voilà un second caractère de notre position. Morts avec Christ, et ainsi en ayant fini avec les ordonnances se rapportant à une vie terrestre; mais ressuscités avec Christ, et étant entrés ainsi dans une autre vie, qui nâest pas celle de la terre, et qui a ses objets dans une autre sphère que celle dâici-bas. Et si lâon demande: Quand est-ce que nous avons été ressuscités avec le Christ? la réponse est: Câest lorsque Christ a été ressuscité; tout comme câest à la croix, quand il y a été cloué et quâil y est mort, que notre vieil homme y a été crucifié et que nous y sommes morts avec lui (Rom. 6:6, 11). Les faits ont eu lieu, et le résultat subsiste, bien que la chose elle-même ne soit appliquée à nos âmes que lorsque nous avons cru et que nous avons été vivifiés.
Or quelle conséquence résulte pour nous du fait que nous avons été ressuscités avec le Christ? Elle est simple. On nâest pas ressuscité pour rentrer dans la vie à laquelle on était mort. Câest dans une vie nouvelle que lâon se trouve â celle de Christ ressuscité. Câest donc une vie du ciel, dâen haut, et dans le ciel, où est Christ. La sphère de cette vie est donc le ciel, et câest pourquoi il est dit: «Cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ (ressuscité) est assis à la droite de Dieu; pensez aux choses qui sont en haut, et non pas à celles qui sont sur la terre». Remarquons, en passant, que, dans lâépître aux Colossiens, le chrétien, bien que ressuscité avec Christ, est considéré comme étant encore sur la terre, tandis que dans lâépître aux Ãphésiens, il est vu comme assis en Christ dans les lieux célestes. Mais bien quâétant encore sur la terre, sa vie nây appartient pas, et lâapôtre lâexhorte à agir comme entré dans une nouvelle vie, et à chercher les objets qui répondent à cette nouvelle vie et conviennent à un ressuscité: «Cherchez les choses qui sont en haut», quâelles soient les objets de vos désirs. Ces choses qui sont en haut sont tous les biens et les privilèges célestes qui actuellement et en espérance sont à nous en Christ et par lui, ces biens, ces trésors spirituels de grâce et dâamour dont il est la source et le centre. Sa gloire nous est montrée: il est assis à la droite de Dieu. En le contemplant là , nous comprenons tout le prix, toute la valeur des choses qui sont en haut. Nous ne connaissons quâen partie, mais nous sommes exhortés à croître dans la connaissance et la grâce du Seigneur. Nous avons à chercher, comme on creuse pour découvrir des trésors, à acquérir toujours plus la connaissance et la jouissance de ces biens célestes. Les doctrines que lâon apportait aux Colossiens les ramenaient, religieusement parlant, aux choses de la terre; mais là -haut se trouvait Christ dont la Personne et les gloires sont présentées dans le chapitre premier: voilà ce quâils avaient à chercher. «Tous les trésors de la sagesse et de la connaissance» étaient là . Chercher les choses qui sont en haut, conduit le chrétien dans la vraie sphère de sa vie, en dehors des choses terrestres.
Mais il ne faut pas voir dans «les choses qui sont sur la terre» uniquement les ordonnances et pratiques religieuses auxquelles les faux docteurs voulaient assujettir les Colossiens, les détournant ainsi de Christ. «Les choses qui sont sur la terre» ont un domaine plus étendu. Câest tout ce qui se rapporte aux pensées, aux désirs, aux mobiles, aux affections du vieil homme. On ne peut unir la recherche de ces choses, à la recherche des choses dâen haut. Ce sont ces dernières qui seules doivent occuper le cÅur du chrétien. Il a à passer dans le monde, il a à sây occuper, il a à y combattre, mais avec le cÅur en haut; câest ce qui garde, console, et fortifie.
En cherchant les choses qui sont en haut, on apprend à les connaître, à les apprécier, à les goûter. Que notre pensée y demeure. «Pensez (ou mettez votre affection) aux choses qui sont en haut»; vous cherchez et trouvez; mais pour garder, il y faut penser. «Occupe-toi de ces choses; sois-y tout entier» disait Paul à Timothée par rapport à ce qui concernait son ministère. Il en est ainsi pour tous les chrétiens quant aux choses qui sont en haut. Oh! combien cette exhortation est de saison pour nous, dans ces temps de relâchement et de poursuite des choses terrestres! Avoir le cÅur en haut, être occupé de Christ à la droite de Dieu, vivre dans cette atmosphère pure et paisible du ciel, au milieu de saintes pensées et dâaffections célestes, quelle grâce, si nous comprenions que câest notre privilège! Où allons-nous, où espérons-nous nous trouver bientôt? Dans le ciel, avec Christ, nâest-ce pas? Et nous pouvons déjà vivre là ; et le ciel ne nous sera pas comme un lieu étranger, puisque nous y aurons déjà vécu et que nous aurons déjà eu quelques avant-goûts de ce quâil est. «Cherchons les choses qui sont en haut, pensons aux choses qui sont en haut», et ces choses de la terre nous paraîtront ce quâelles sont toujours, un néant, des ordures.
(v. 3) â Nous avons dans ce verset le grand motif pour renoncer aux choses qui sont sur la terre et nous attacher à celles qui sont en haut; câest que «nous sommes morts» à cette vie de la chair à laquelle se rattachait notre culpabilité et la condamnation, parce que câétait la vie où dominait le péché et la puissance de lâennemi. Mais pour la foi, de même que devant Dieu, nous sommes morts, quant à cette vie-là , morts en vertu de ce que Christ est mort pour nous. Mais la seconde partie du motif dont nous parlons est que nous avons une autre vie, la vie de Christ lui-même. Or cette vie est là où il est: «cachée avec le Christ en Dieu». Câest donc une vie spirituelle, céleste, impérissable, la vie de Christ, caractères qui la séparent nettement et absolument des choses de la terre. Les objets de cette vie doivent nécessairement répondre à sa nature, et ne peuvent ainsi être que les choses qui sont en haut. Christ, ayant accompli son Åuvre, a disparu du monde: «Le monde ne me verra plus», dit-il (Jean 14:19). Il a été glorifié en Dieu; il est entré dans cette gloire divine comme lâHomme qui a accompli les desseins de Dieu, et il y reste caché aux yeux du monde jusquâau jour de sa manifestation glorieuse. Or la vie que nous possédons, et qui est Christ lui-même, est cachée dans le lieu même où il est. Elle est nôtre â Christ qui est votre vie â et nous lâavons sur cette terre, mais par elle, nous sommes rattachés au ciel, à Dieu lui-même. Combien misérables apparaissent les choses de la terre, en comparaison de cette vie cachée avec le Christ en Dieu! Et nous en jouissons, nous jouissons des objets célestes et divins de cette vie â Dieu et Christ. De quelle joie, de quelle paix, de quel bonheur est remplie lââme qui a conscience de la vie quâelle a en Christ! Elle est ravie par la contemplation des choses qui sont en haut. Mais de même que Christ, notre vie est cachée. Le monde ne peut la connaître. Il ne nous connaît pas, comme il nâa pas connu Christ (1 Jean 3:1). Il ne peut pas comprendre les motifs et le ressort qui nous font agir, lorsque nous marchons comme morts et ressuscités avec Christ. Câest pour lui une folie, ainsi que Festus disait à Paul: «Tu es hors de sens, Paul» (Actes 26:24). Mais pour nous, nous jouissons de cette vie cachée, en nous nourrissant de la «manne cachée», de Christ lui-même (Apoc. 2:17), et peu nous importe ce que pensera 1e monde.
(v. 4) â Mais cette vie nâest pas destinée à être toujours cachée. Christ, maintenant caché dans le ciel, doit un jour être manifesté au monde; il apparaîtra dans lâéclat de sa gloire, de la gloire dont le Père lâa couronné, entouré de la gloire des armées célestes (Luc 9:26). Et alors nous qui maintenant sommes déjà ressuscités avec lui, nous qui lâavons pour notre vie, nous serons manifestés avec lui en gloire. Il a dit lui-même: «La gloire que tu mâas donnée, moi, je la leur ai donnée» (Jean 17:22). Et le monde, en nous voyant dans cette gloire de Dieu, comprendra pourquoi nous marchions nâétant pas de la terre; il saura où était notre vie et quels étaient les motifs de notre séparation dâavec lui. La gloire qui est la sphère propre de cette vie éternelle que nous avons en Christ, sera celle dans laquelle nous paraîtrons avec lui.
(v. 5, 6) â Les versets précédents nous ont montré la position que nous avons comme morts et ressuscités avec Christ; la vie qui répond à cette position et que nous avons en Christ, et enfin le résultat dans lâavenir quand nous paraîtrons avec Christ dans la gloire. Maintenant viennent les conséquences pratiques.
«Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre», puis suit lâénumération de ces membres quâil faut mettre à mort â ces membres qui appartiennent au vieil homme. Le fait que lâon a la vie, une vie dont les choses dâen haut sont les objets, rend capable de mortifier les membres qui sont sur la terre, qui appartiennent à cette sphère dâen bas à laquelle nous sommes morts. On doit les renier en pratique; nous nâavons rien à faire avec eux. Ces membres sont, comme nous le voyons, les diverses convoitises et leurs fruits extérieurs. Les deux premiers sont des actes; les trois suivants sont des sentiments intérieurs: dâabord, les affections déréglées qui se portent sur des objets illicites, ou qui, peut-être légitimes en elles-mêmes, se dérèglent et dégénèrent en passions auxquelles lâesprit nâa point de frein à opposer; secondement, la mauvaise convoitise, ou les mauvais désirs, les désirs du cÅur charnel vers des choses coupables, et enfin la cupidité, mot qui, dans son acception générale, signifie le désir illicite de sâapproprier ce qui est à autrui, désir qui conduit à employer de mauvais moyens pour y parvenir. Ce mot sâapplique aussi bien au désir de sâemparer de quelque chose contrairement à lâintégrité des mÅurs (voyez 1 Thess. 4:5-7), quâau désir de posséder de lâargent, à lâavarice. En un mot, câest ce que comprend le dixième commandement. Si le cÅur sâen va après les objets quâil convoite, nâest-ce pas une idolâtrie, puisque alors il se détourne de Dieu? De là ce que lâapôtre dit: «la cupidité qui est de lâidolâtrie».
On peut se demander quelle est la différence entre nos membres, en Rom. 6:13, et nos membres, en Col. 3:5. Dans le premier passage, le mot exprime nos facultés intellectuelles et nos capacités physiques, pour quâelles puissent maintenant servir dâinstruments à notre nouvelle vie, après avoir servi à lâancienne; on le voit aisément en comparant les versets 12, 13, 19. Le v. 1 du chap. 12, nous exhorte à offrir nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est notre service intelligent.
Mais «nos membres qui sont sur la terre», en Colossiens, câest le péché positif dans la chair et ses manifestations. Câest ce que quelquâun a appelé «le for intérieur des convoitises», et leur accomplissement appelle la colère de Dieu sur ceux qui y sont assujettis et qui sont ainsi dans un état de rébellion ou de désobéissance envers Dieu. Câest cet état qui est exprimé par «fils de la désobéissance».
(v. 7) â Les mots «marché» et «viviez» ne sont pas une répétition; par le premier, il faut entendre la conduite, les actes; le second exprime la vie même qui produit ces actes. Les Colossiens, comme gentils, avaient autrefois marché dans cette corruption morale qui est un des traits saillants du paganisme, et que lâon retrouve, hélas! dans la chrétienté professante (comp. Rom. 1:29-31 avec 2 Tim. 3:1-5); câétait la manifestation de la vie de la chair dont ils vivaient alors, et ces choses étaient, pour ainsi dire, la sphère de cette vie. Mais maintenant ils nâexistaient plus dans la vie où ces choses se pratiquent. Ils étaient morts avec Christ et y avaient ainsi échappé, et ils étaient ressuscités avec Christ et introduits dans une nouvelle vie. Le chrétien a à réaliser cette nouvelle vie dans sa marche, et pour cela suivre lâexhortation contenue dans les versets suivants: «Renoncez, etc.».
(v. 8, 9) â Il faut donc renoncer à «toutes ces choses: colère, courroux, malice, etc.», les renier, les rejeter complètement de sa vie de tous les jours. Ce sont les mouvements de la propre volonté et dâun cÅur sans frein. Elles sont incompatibles avec la vie de Christ qui est la nôtre; faisons-y une sérieuse attention et veillons, pour que ces manifestations du vieil homme ne se produisent pas. Où avons-nous jamais vu une seule de ces choses dans la vie de notre adorable Sauveur, lui la douceur et la patience constantes mêmes? «Je suis débonnaire et humble de cÅur» disait-il, et le prophète dit de lui: «Il ne criera pas; on nâentendra pas sa voix dans les rues». Lui, qui ne rendait pas lâoutrage quand on lâoutrageait, et qui était la vérité même. Nous avons à suivre ses traces et à marcher comme lui dans la vérité en toutes choses (1 Pierre 2:21-24; Matt. 11:29; 12:19).
Remarquons que, dans ces deux versets, nous avons: 1° la méchanceté extérieure, qui se montre dans des actes et paroles, qui caractérise lâhomme naturel et à quoi le chrétien doit renoncer (v. 8); et 2° le mensonge, qui est un signe distinctif du vieil homme. Or le chrétien étant mort avec Christ, a, par ce fait, dépouillé le vieil homme avec ce qui le caractérise.
(v. 10) â Mais si le chrétien a dépouillé le vieil homme â câest un fait â et doit marcher en reniant tout ce qui sây rapporte et en y renonçant, il a, dâun autre côté, revêtu le nouvel homme, résultat de sa résurrection avec Christ. Nous ne trouvons pas lâexpression «le nouvel homme» dans lâépître aux Romains, parce quâil sâagit là de notre mort avec Christ. Ici, dans les Colossiens, où le chrétien est ressuscité avec Christ, lui dont la vie est Christ, le nouvel homme est introduit comme le caractérisant. Il a revêtu le nouvel homme, non pas il doit le revêtir. Câest un fait acquis.
Or le nouvel homme «est renouvelé en connaissance»; il a ce qui nâavait pas été auparavant dans lâhomme, lâintelligence de Dieu et des choses divines. Ce nâest pas quâil se renouvelle constamment: il est renouvelé. Il est une chose toute nouvelle; ce quâil est comporte une intelligence de ce quâest la nature de Dieu, moralement parlant. Il possède la lumière de Dieu, et Dieu dans sa nature est pour lui la mesure du bien et du mal. Merveilleuse condition que ce renouvellement en connaissance de Dieu, de sa nature, de Christ, et de notre participation morale à cette nature! Cet état tout nouveau, cette connaissance toute nouvelle, les justes de lâAncien Testament ne pouvaient lâavoir, bien quâils fussent nés de nouveau, et quâils eussent ainsi les dispositions du nouvel homme, et aussi la conscience de celles du vieil homme.
Le nouvel homme est créé; câest une Åuvre de Dieu dans lââme. Ce nâest pas un état auquel on parvient ni de soi-même, ni en progressant. Il est créé à lâimage de Dieu, image morale comprenant la sainteté, la justice, la vérité. Christ en est le modèle parfait, le type accompli. La nature du nouvel homme, câest Christ.
(v. 11) â Au vieil homme, à lâhomme naturel dans la chair, descendant dâAdam, se rattachaient toutes sortes de distinctions: Grec et Juif â câest-à -dire païens et ceux qui avaient, comme peuple choisi de Dieu sur la terre, la connaissance de ce Dieu; «circoncision et incirconcision», câest-à -dire privilèges religieux ou non (Ãph. 2:11, 12); «barbare, Scythe», ceux qui étaient en dehors des limites de la civilisation grecque et latine, et dont les Scythes étaient considérés comme les plus reculés; «esclave et homme libre», inégalités de position amenées dans la condition sociale par la violence et lâarbitraire. Dans le nouvel homme, toutes ces distinctions ont disparu; le vieil homme nâest plus reconnu par le chrétien que comme mort. Il reste donc le nouvel homme. Là tous sont égaux; là Christ est tout dans tous les croyants. Toutes les barrières qui séparaient les hommes tombent; le lien commun, celui qui unit tous les croyants, est Christ. Il est toutes choses pour eux, et en eux tous. Grâce précieuse! Tous ensemble ayant Christ pour unique objet, et lui en tous, câest lui seul que lâon peut voir et reconnaître. Voilà le nouvel homme. Les doctrines que lâon apportait aux Colossiens maintenaient des distinctions entre les hommes; le vieil homme y avait sa place.
(v. 12) â «Revêtez-vous donc»; ici commence lâapplication pratique dâavoir «revêtu le nouvel homme». On lâa revêtu; câest un fait. Câest un vêtement de perfection morale qui a maintenant à se manifester, de même que lâon peut voir une robe richement ornée sur celui qui la porte. Que servirait-il de la posséder, si on ne la portait pas? Non pour se glorifier, sans doute, mais pour glorifier Christ, en manifestant dans notre conduite ce quâil est, lui, notre vie: «Revêtez-vous donc», que chaque chrétien fasse attention à cette exhortation qui commence le résumé le plus complet et le plus beau de la vie chrétienne pratique.
Mais remarquons que, comme le fait dâavoir dépouillé le vieil homme est le point de départ pour mortifier les membres qui sont sur la terre et qui appartiennent à la vie du vieil homme, renonçant à la convoitise, à la méchanceté et au mensonge, de même le fait dâavoir revêtu le nouvel homme est un point de départ pour en manifester pratiquement le caractère, qui est celui de Christ. De cette manière, le nouvel homme nâest pas un état pratique de notre marche ici-bas. Le nouvel homme, sa vie, la vie de Christ, est la seule où nous soyons reconnus de Dieu, soit en haut, soit sur la terre.
«Comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés», tels sont les titres donnés aux chrétiens qui sont exhortés à revêtir le caractère de Christ. Premièrement, dans lâéternité passée, la pensée de grâce de Dieu à notre égard â «élus de Dieu»; ensuite, notre mise à part avec le caractère qui convient à la nature de Dieu, et quâil nous a aussi donné par grâce en vertu de notre élection â «saints»; oui, des vases purifiés pour son service, et comme tels, les objets des délices de Dieu, ses «bien-aimés». Oh! quels puissants motifs pour nous revêtir de tous ces traits qui vont être énumérés et qui constituent lâensemble de la vie du nouvel homme sur la terre, y marchant à la gloire de Dieu et de Christ! «Voyez», a dit quelquâun, «à quelle hauteur lâapôtre se place, et avec quelle tendre affection il nous exhorte! Au lieu de nous presser et de nous pousser par des commandements et des lois, il nous attire par le souvenir de la grâce de Dieu, afin dâobtenir les fruits de notre foi, et que nous portions ces fruits librement et joyeusement».
«Revêtez-vous donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, dâentrailles de miséricorde, de bonté, etc.». Les chrétiens ont à se revêtir «dâentrailles de miséricorde». La miséricorde est la compassion du cÅur que lâon éprouve pour les faibles, les souffrants, les malheureux, et même les coupables. Les «entrailles de miséricorde» est un terme très fort qui indique que nous ne devons pas être miséricordieux seulement à lâoccasion, mais que nous avons à posséder, à revêtir ce caractère dans le plus profond de notre cÅur; il doit émaner de ce quâil y a de plus intime dans notre être intérieur. Nous avons eu besoin de la miséricorde divine envers nous, et nous en avons constamment besoin; cette miséricorde, provenant des profondes affections de son cÅur, a caractérisé notre adorable Sauveur, dans son passage sur la terre, alors quâil sâinclinait avec amour vers tous ceux qui souffraient, soit dans leur corps, soit dans leur âme à cause du péché; combien de fois nous le voyons «ému de compassion»! Eh bien, nous avons comme caractère de la vie que nous tenons de lui, à avoir, comme lui, des entrailles de miséricorde. Remarquons le passage suivant des paroles de Zacharie, lorsque, rempli de lâEsprit Saint après la naissance de son fils Jean, il prophétisa et bénit Dieu qui allait envoyer le salut à son peuple, «dans la rémission de leurs péchés, par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles lâOrient dâen haut nous a visités» (Luc 1:77, 78). Câest la compassion infinie de Dieu envers des pécheurs coupables et perdus qui lâa porté à envoyer son Fils, lâOrient dâen haut, pour les éclairer et les sauver.
Du reste, les autres choses recommandées aux saints, câest-à -dire la bonté, lâhumilité, la douceur, la longanimité, doivent aussi sortir du fond même de nos cÅurs: ce sont les entrailles de miséricorde, de bonté, etc.
(v. 13) â Ici, nous avons deux autres caractères de la vie de Christ dans le chrétien, le support et le pardon mutuels. Le support se rapporte aux infirmités qui résultent de notre condition actuelle, lâignorance, lâerreur, par exemple; aux difficultés de caractère, aux divergences de vue, à certaines différences dâhabitude, etc. à tous ces égards, nous avons à supporter les autres, montrant un esprit de patience, comme Christ lâa montré si souvent envers ses disciples; il ne sâagit pas ici du mal moral. Celui-là nous nâavons pas à le supporter, mais à le reprendre. Mais il se peut quâon ait mal agi envers nous et quâainsi nous ayons un réel sujet de plainte; alors il faut pardonner, ne garder aucun ressentiment dans son cÅur: Christ ne nous a-t-il pas pardonné?
(v. 14) â Il semble que la réalisation de toutes les qualités qui précèdent, constitue la perfection morale pour celui qui les posséderait. Mais lâapôtre, dans ce verset, met quelque chose au-dessus: «Et par-dessus tout cela, revêtez-vous de lâamour qui est le lien de la perfection». Lâamour qui est la nature même de Dieu, et qui imprime un cachet divin à toutes les qualités énumérées, les réunissant et les tenant réunies comme en un faisceau, les animant de sa vie et de sa chaleur. Nâest-ce pas là aussi ce qui domina en Christ et donna à sa vie cette parfaite unité, cet accord et cette harmonie parfaite dans la manifestation de tous ces traits? Lâamour nâest-il pas aussi au fond la source dont ils dérivent? «Si jâai lâamour», ils se montreront (voyez 1 Cor. 13).
Remarquons que lâon revêt ces qualités dans la conscience que lâon a de la place bénie devant Dieu quâexpriment ces paroles: «Ãlus de Dieu, saints et bien-aimés». Câest comme tels, et il nâen saurait être autrement. Câest dans le sentiment de cette merveilleuse faveur, que la grâce se développe dans nos cÅurs. Ainsi, en Ãphésiens, il est dit: «Soyez imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants».
Il se peut que lâon rencontre des qualités naturelles qui ressemblent à plusieurs de celles qui sont indiquées aux v. 12 et 13, et qui appartiennent à la vie divine. Mais il est rare de les trouver réunies, comme lorsque lâamour divin est le lien qui en fait un ensemble, et ensuite elles se présentent habituellement avec un manque dâénergie qui les fait dégénérer en défauts. La douceur sâunira au laisser-aller; la bonté deviendra de la faiblesse; le support et la longanimité subsisteront au détriment de la sainteté et de la vérité. Au contraire, dans la vie divine se trouve lâénergie dâamour qui provient de la communion avec Dieu et qui maintient les caractères de Dieu. Or câest ce qui manque dans les dispositions naturelles. Lorsque lâamour est là , il y a un caractère, quelque chose de complet, une justesse dâapplication, une perfection, une propriété, et une énergie pour la manifestation de ces qualités que lâamour seul peut donner. Car câest Dieu qui est là , agissant dans sa nature quâil nous a communiquée, car «celui qui demeure dans lâamour, demeure en Dieu, et Dieu en lui».
Nous trouvons de même, en 2 Pierre 1: «Ajoutez à lâaffection fraternelle lâamour». Car même chez le fidèle, sâil nây a pas la conscience de la présence de Dieu, sâil nây a pas la communion avec Dieu dans lâamour, les affections chrétiennes peuvent dégénérer en sympathies humaines qui ne garantissent pas du mal, et conduiraient à lâexcuser et à le supporter. Ainsi, lâamour est le lien de la perfection, car la perfection câest bien lâensemble harmonieux de toutes les qualités, mais cet ensemble nâexiste que par lâamour. Dans quelle perfection nous voyons toute cette vie réalisée en Christ! Mais il est notre vie, et notre privilège est de «marcher comme lui a marché».
(v. 15) â Nous avons ici, non plus une exhortation, mais un vÅu que forme lâapôtre: «Que la paix du Christ... préside dans vos cÅurs». La paix du Christ! Tout est rapporté à Christ dans cette épître: le pardon de Christ, la paix du Christ et, plus loin, la parole du Christ (v. 16). La paix du Christ est cette paix douce et ineffable que rien ne pouvait troubler en lui, bien quâil fût éprouvé de toutes manières, car il marchait avec Dieu. «Je vous donne ma paix», nous a dit Jésus (Jean 14:27). Le chrétien, en suivant le sentier où Jésus a marché, celui dont les traits sont indiqués plus haut, jouira de cette paix; elle présidera ou dominera dans son cÅur; toute sa vie en portera lâempreinte. Quel doux repos dans ce monde agité, au milieu de tant de troubles! Mais câest à cela que Dieu â le Dieu de paix â nous a appelés. Le Sauveur ne veut pas que notre cÅur soit troublé, mais que sa paix y règne!
Lâunité du corps est introduite ici; simplement quant au fait que les chrétiens sont appelés à réaliser ensemble cette unité dans la paix du Christ.
Régnant dans nos cÅurs, elle présidera aussi à nos relations mutuelles et écartera toute aigreur, toute animosité. «Bienheureux ceux qui» â jouissant de cette paix â «la procurent et la répandent autour dâeux, comme «fils» du Dieu de paix!
Ce v. 15 se termine par trois mots dâune grande signification et dâune haute importance: «Et soyez reconnaissants». Lââme qui jouit de la paix du Christ et de toutes les grâces qui découlent pour elle de lâamour de Dieu, et qui a conscience de lâactivité constante de cet amour envers elle, est remplie de reconnaissance, déborde dâactions de grâces. Pourquoi donc lâexhortation? Ah! câest que nous sommes enclins à oublier, à perdre de vue, câest que la conscience de ce quâest Dieu pour nous, nâest pas toujours assez nette, et lâapôtre, par ces paroles: «Soyez reconnaissants» nous rappelle que nous recevons tout de lui.
Mais nous ne devons pas oublier dâêtre aussi reconnaissants les uns envers les autres pour tout ce que nous recevons du Seigneur les uns par les autres. Et même, nous devons savoir être reconnaissants de la bonne intention de quelquâun, quand même il se tromperait dans lâapplication de sa bonne volonté à notre égard. La reconnaissance est un caractère du chrétien, de même que lâingratitude en est un de lâhomme irrégénéré (2 Tim. 3:2). Ãtre reconnaissant même pour les plus petites choses, pour un petit service, pour une bonne parole, est une chose agréable à Dieu. Lui-même estime la pite de la veuve, et un verre dâeau froide donné à un petit.
Nâoublions donc pas dâêtre reconnaissants; que ce sentiment ne sâéloigne pas de nos cÅurs; il est un des traits qui doivent caractériser notre vie chrétienne.
(v. 16) â Lâactivité de la vie de Dieu dans le chrétien comporte deux choses: la jouissance de Dieu lui-même, et lâexercice de cette activité envers les autres selon la nature de la vie divine, câest-à -dire lâamour. Mais pour cela, lââme a besoin, dâune part, de ce que lui révèle Dieu, et dâun autre côté, dâune règle de son activité envers les autres. Câest ce que nous avons dans «la parole du Christ».
Pourquoi cette expression: «la parole du Christ»? Câest parce que, selon le dessein de lâEsprit dans cette épître, tout est rapporté à Christ. La parole du Christ est donc ce qui, dans la révélation, se rapporte spécialement à lui, câest tout ce qui, dans les Ãcritures, exprime Christ dâune manière quelconque. Par exemple, le chrétien, le nouvel homme, possède lâintelligence qui lui fait trouver Christ partout dans lâAncien Testament, en type ou prophétiquement, tandis que les justes de ce temps-là nây voyaient que lâhistoire de certains personnages, ou des ordonnances et des rites religieux. à plus forte raison le chrétien trouve-t-il Christ dans les évangiles et les autres écrits du Nouveau Testament. On ne pourrait dire que la parole du Christ, câest la Bible, bien quâil soit le centre de tout ce que les saintes lettres nous présentent. La parole du Christ est essentiellement ce qui nous le révèle, et en lui les pensées, les desseins et les voies de Dieu.
Nous sommes donc exhortés à ce que cette parole «demeure richement» en nous, afin que notre cÅur possède tout ce qui dans les Ãcritures est lâexpression de Christ. Câest la nourriture aussi bien que la joie de lââme; câest ce qui nous fait croître et nous fortifie pour lâaction selon la vie de Dieu. Garder sa parole attire lâapprobation du Seigneur, comme il lâexprime à lâégard de Philadelphie: «Tu as gardé ma parole». Ici lâexhortation est non pas seulement de garder, dâobserver, mais il est dit «que la parole du Christ habite», ou demeure «en vous». Il y a dans cette expression quelque chose de plus intime, de plus profond. Câest la parole cachée dans le cÅur (Ps. 119:11), y demeurant comme un hôte saint et béni dont lâinfluence se fait sentir partout dans lâintérieur de lââme et dans la vie. «Quâelle demeure donc en vous, non pas comme un hôte qui y passe un jour ou deux, mais comme un habitant de la maison, qui y a toujours son domicile».
«Richement» exprime quâelle doit être là dans toute lâabondance de ses divins enseignements, pénétrant et réglant toute la vie, consolant et réjouissant le cÅur en toute circonstance, en nous faisant toujours mieux et plus connaître Christ et Dieu par lui, dans tout son amour, toute sa grâce, toutes ses compassions, sa pleine suffisance en tout et pour tout.
«En vous», dans le cÅur tout dâabord. Elle répond aux besoins du nouvel homme, le forme et le dirige selon Dieu. Mais en même temps, cette expression a aussi le sens dâ«entre vous», ainsi que le montre la suite du verset. Que dans vos relations comme chrétiens, cette parole occupe pleinement la place qui lui est due. Que dans les entretiens, dans les assemblées, ce soit elle qui domine et règle tout.
Lorsque cela est réalisé, que la parole du Christ habite effectivement en nous, nous sommes rendus capables de nous enseigner et de nous exhorter lâun lâautre en toute sagesse. Au verset 28 du chapitre premier, lâapôtre dit quâil exhorte et enseigne tout homme en toute sagesse. Ici, les chrétiens les uns à lâégard des autres ont à accomplir cette même tâche bénie. Câest que la parole du Christ qui habite en eux, les conduit à la source même de la sagesse, à Christ qui est la Sagesse incréée. Câest cette sagesse, bien différente de celle du monde, car elle est «premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie», câest cette sagesse qui vient dâen haut, qui règle et dirige la vie du chrétien. Câest selon cette sagesse que lâon sâenseigne et que lâon sâexhorte lâun lâautre. Chacun, lorsquâil y a lâactivité de la vie divine en lui, peut enseigner son frère. Lâenseignement ne tombe pas nécessairement du haut dâune chaire, ni de la bouche dâun docteur; les chrétiens nourris dans la parole, en occupant leurs pensées et y trouvant leur plaisir, doivent être en état de communiquer aux autres ce quâils ont appris dans la communion du Seigneur; mais cela suppose un cÅur que les soucis de la vie et la préoccupation des choses de la terre nâabsorbent point, car alors la parole est comme reléguée dans un coin obscur de lââme. Et si elle ne mâa pas enseigné, comment aurai-je de quoi enseigner les autres? Tels étaient les Hébreux, à qui lâapôtre le reproche (Héb. 5).
à lâenseignement mutuel se joint lâexhortation: «Vous exhortant lâun lâautre», trouvons-nous dans cette même épître. Câest un devoir dâamour, qui doit être accompli dans lâamour, que celui dâavertir nos frères. Combien il est alors besoin de la vraie sagesse. Elle fait discerner ce qui demande lâavertissement, elle montre aussi comment le faire dâune manière efficace. Il est nécessaire pour cela de vivre bien près du Seigneur. Il ne sâagit pas de reprendre rudement, il faut éviter de blesser: «Je supplie Ãvodie, et je supplie Syntiche», voilà le ton de lâexhortation dans la bouche de Paul. Lâexhortation ne prévient pas seulement dâun danger à éviter, elle ne montre pas seulement une fausse route dâoù il faut sortir, elle a aussi et surtout pour objet dâencourager lââme, de peur que se laissant abattre, elle ne perde sa confiance et ne donne prise à lâennemi; elle lâencourage aussi à être ferme et à marcher avec joie dans les sentiers de Dieu, malgré les obstacles et lâopposition du monde. Nous trouvons bien des exemples de ces avertissements, de ces encouragements, de ces exhortations, dans les paroles du Seigneur et dans les écrits des apôtres. Nous avons à nous les rappeler les uns aux autres. Mais rappelons-nous que câest lâexpérience que nous aurons faite en la présence de Dieu, de son amour, de ses soins, de sa sollicitude constante pour nous, qui nous rendra capables dâexhorter. Câest «dans sa lumière que nous voyons la lumière».
Le moyen pour sâenseigner et sâexhorter mutuellement est ici bien frappant: «par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant de vos cÅurs à Dieu dans un esprit de grâce». Sans rechercher ici ce que nous devons entendre par ces diverses sortes de chants, nous voyons que les sentiments du cÅur produits par la connaissance et la jouissance de lâamour de Christ et de la communion avec Dieu, sâexprimaient par ces chants, qui devenaient ainsi un moyen dâenseignement et dâexhortation. Si nous éprouvons une certaine difficulté à comprendre cela, la cause nâen serait-elle pas en ce que la présence de Christ en nous est faiblement réalisée, et quâainsi il y a dans nos cÅurs peu de joie et peu de louanges? Lorsque lâexcellence du Sauveur et son amour remplissent véritablement lââme, comment la louange nâen jaillirait-elle pas?
Lâapôtre nous dit la source dâoù coulent ces chants: câest de «nos cÅurs»; il dit aussi vers qui ils montent: «à Dieu»; et enfin, ils sont produits par «la grâce». Câest donc essentiellement ces heureuses et saintes dispositions dâun cÅur en qui «la grâce» est connue, en qui elle réside et agit, que nous avons à rechercher et à cultiver. Le bonheur dont notre âme est alors remplie se communique à dâautres, et on est à lâunisson pour chanter à Dieu, pour le louer et le bénir. Quâils sont rares les chrétiens heureux, dans lesquels il y a constamment comme un cantique de joie! Câest pourtant notre privilège dâêtre «toujours joyeux», et câest une des choses qui glorifient le Seigneur. Mais tout découle de lâétat du cÅur.
On voit, en 1 Cor. 14:14-16, que la prière, le chant et lâaction de grâces, produits par lâEsprit et exprimés avec intelligence â une intelligence spirituelle â sont destinés, dans lâassemblée, à édifier les autres.
Ãcoutons lâexhortation de lâapôtre, et pour cela que nos cÅurs soient davantage et plus constamment et plus entièrement occupés de Celui dont au ciel, autour du trône, nous chanterons, dans un cantique nouveau, lâamour, les gloires et les perfections!
(v. 17) â «Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en Åuvre, faites tout an nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père». Christ est tellement la vie du chrétien, le but et lâobjet de son cÅur, quâaucune chose, petite ou grande, ne se fait sans lui. Tout se fait en sa présence et en son nom, et cela imprime à la vie chrétienne son vrai caractère. En accomplissant même ce qui peut sembler des choses indifférentes, même manger et boire, le cÅur est préoccupé de lui. Tout se dit ou se fait en son nom. Oh! quelle sauvegarde, si cela est réalisé, pour ne tomber dans aucun excès, pour que tout soit à sa gloire! En est-il ainsi de nous? Notre vie porte-t-elle ainsi le cachet de Christ? Et câest un immense privilège et une gloire de déployer ainsi en tout et partout la bannière de Christ. Si nous ne faisons pas ainsi, sâil nâest pas le but et le mobile de notre vie, comment et par quel motif agissons-nous? Nâest-ce pas selon la chair et pour la chair? Il nây a pas de milieu, câest ou Christ ou la chair. Prenons-y garde.
«Faites tout au nom du Seigneur Jésus». Cela évidemment décide de tout ce que lâon peut faire ou ne pas faire. La règle nâest donc pas: Y a-t-il du bien ou du mal en telle et telle chose? mais: Puis-je y associer le nom du Seigneur Jésus, câest-à -dire Christ lui-même? Il y a, en effet, des choses qui pourraient sembler indifférentes ou bonnes en elles-mêmes, mais dans lesquelles le chrétien ne pourrait entrer au nom du Seigneur Jésus. Mais quand la vie est ainsi réglée par le fait que Jésus en est lâobjet et le but, lui, le Saint et le Véritable, quand on réalise que lui vit en nous, de sorte que tout se fait en vue de lui, alors aussi, dans la conscience de son approbation et la joie de sa présence, on rend «grâces par lui à Dieu le Père», parce que rien ne gêne notre relation avec ce Dieu, notre Père, à qui nous avons été amenés. Ces actions de grâces envers Dieu, le Père, par lâamour duquel nous avons été délivrés et reçus et introduits dans le royaume du Fils de son amour, ces actions de grâces pour la vie de Christ qui nous a été communiquée et dont nous vivons au milieu des circonstances de notre existence terrestre, ces actions de grâces montent à notre Dieu et Père, par Jésus qui les lui présente avec tout le parfum exquis de sa Personne adorable. Quelle vie que celle du chrétien! De quelle grâce elle est comblée!
(v. 18-21) â Après ces principes généraux et dâune immense importance pour la vie chrétienne pratique, lâapôtre en vient aux devoirs des fidèles dans les diverses relations où ils se trouvent.
En premier lieu, nous avons les relations naturelles, établies de Dieu, comme nous le voyons dès le commencement, et auxquelles le Seigneur et lâEsprit Saint mettent leur sanction (voyez Matt. 15 et 19, et les exhortations en Ãph. 5 et 6). Les chrétiens ont donc à manifester leur caractère comme tels dans ces relations, câest-à -dire au foyer domestique. Remarquons la manière dont le Seigneur est partout introduit là , comme Celui qui a lâautorité, et qui est la source de toute autorité. Il est là , présidant au milieu de la famille chrétienne comme le Seigneur. Il convient que les devoirs sâaccomplissent comme en sa présence, pour lui plaire en reconnaissant son autorité, car être chrétien câest confesser que Christ est le Seigneur. Cette autorité du Seigneur est invoquée pour appuyer les préceptes adressés à ceux qui se trouvent dans une condition de subordination â les femmes et les enfants. Si les femmes doivent être soumises, cela «convient dans le Seigneur»; si les enfants doivent obéir, «cela est agréable dans le Seigneur». Câest en harmonie avec la pensée du Seigneur, câest en sa présence et sous son autorité que la soumission et lâobéissance doivent être rendues. Quel motif puissant pour agir selon ces préceptes: «le Seigneur», Celui qui nous a acquis pour que nous soyons à lui! Comment ne pas sâempresser de faire ce qui convient à son nom, ce qui est agréable à son cÅur! Pensez-y, femmes chrétiennes, enfants élevés sous les enseignements du Seigneur. De plus, le Seigneur mis ainsi en évidence comme motif de soumission et dâobéissance, fera que rien dans la personne ou les manières de faire de ceux à qui la soumission et lâobéissance sont dues, ne sera un obstacle à être soumis et obéissants. Nos devoirs sont envers le Seigneur; leur accomplissement est indépendant de ce que sont ou font les autres. Chacun est responsable pour soi-même envers le Seigneur.
La soumission envers son mari est donc réclamée de la femme. Le mari est le chef de la femme. Divers motifs en sont donnés dans lâÃcriture (voyez Ãph. 5:22, etc.; 1 Tim. 2:11-15). Câest sa place, sans que cependant cela implique rien de servile. La dégradation de la femme, son rôle dâesclave chez tant de nations, est le fruit du péché. Elle ne cesse pas dâêtre la compagne et lâaide qui correspond à lâhomme (Gen. 2:18-20). Mais sa place est celle de soumission, et tout ce qui tendrait à lây soustraire, à lui donner, comme cela arrive toujours plus de nos jours, une position dâégalité avec lâhomme, dans ce qui est du domaine de celui-ci, va à lâencontre des pensées de Dieu. Spirituellement, en Christ, il nây a ni homme, ni femme; mais là seulement. Et remarquons encore que cette position convient, est convenable. Le monde même juge quand une femme prend, en dehors de la soumission, la place qui ne lui appartient pas. Combien plus la femme chrétienne ne doit-elle pas être heureuse de garder la sienne?
Quant au mari, câest lâamour qui lui est recommandé: «Maris, aimez vos femmes». Câest cet amour, cette tendresse de cÅur, cette amabilité, ce support, ces égards (1 Pierre 3:7) qui découlent de lâamour, qui rendront facile la soumission. Tout sera en harmonie entre deux époux animés de ces sentiments; la paix régnera dans cet heureux ménage. Nul motif, nul exemple, comme en Ãph. 5, nâest donné aux maris. Lâamour, caractère de la vie de Dieu, est rappelé comme ayant à sâexercer dans cette relation particulière.
Remarquons la suite bien nécessaire de lâexhortation: «Ne vous aigrissez point contre elles». La femme a tout particulièrement besoin dâêtre entourée dâaffection, et son cÅur sait la rendre. Mais elle est dans sa nature faible, «un vase plus faible», plus délicat, non seulement quant au corps, mais quant aux sentiments, qui aisément sont douloureusement froissés. Dans son corps aussi, elle est exposée à bien des souffrances qui peuvent agir sur son humeur. Maris, ayez soin que rien ne vous aigrisse contre elles; traitez, supportez et soutenez avec amour ce vase plus faible. Gardez-vous de tout ce qui pourrait le froisser ou le blesser. Que toute aigreur en paroles soit écartée, quand même vous croiriez avoir quelque motif de plainte.
Vient maintenant lâexhortation adressée aux enfants et aux pères (v. 20, 21). Les enfants doivent être obéissants. Câest dans le cercle de la famille chrétienne que nous nous trouvons ici. Câest là quâils sont élevés dans la discipline et sous les enseignements du Seigneur. Mais comme la relation existe, même là où le christianisme réel, du cÅur, ne se trouve pas, lâobligation de lâobéissance subsiste dans toute sa force partout où il y a enfants et parents. Le monde même le reconnaît. La désobéissance aux parents est un des traits de la corruption dans le paganisme (Rom. 1:30), qui se retrouve dans la corruption qui envahit le christianisme (2 Tim. 3:2). Nous voyons, en effet, de nos jours, cette forme particulière du mépris général de lâautorité, précurseur de la ruine sociale. Raison de plus, raison très forte pour que, dans la famille vraiment chrétienne, où le Seigneur a la place qui lui est due, le principe dâobéissance soit fermement maintenu, et cela dès lââge tendre des enfants. La volonté propre et lâindépendance se montrent de très bonne heure; de très bonne heure, aussi, il faut apprendre aux enfants lâobéissance. Là où, dans la famille, la vie chrétienne est en activité, où lâon prie, où la Parole est lue, où la marche, en séparation dâavec le monde, est vraiment selon Christ, là , lâenfant apprend que lâobéissance envers ses parents lui est imposée par le Seigneur. Il voit, chez ses parents, lâamour pour Christ et la soumission à sa parole, et il comprend et respecte lâautorité divine qui lui dit: «Enfants, obéissez en toutes choses». Il désire, lui aussi, faire ce qui est agréable dans le Seigneur, ce qui est le vrai ornement de lâenfant. Nâa-t-il pas lâexemple suprême de Jésus qui, de retour à Nazareth, était, bien quâil fût le Fils de Dieu, soumis à Joseph et à Marie? (Luc 2:51). Heureux ces enfants qui marchent dans lâobéissance. Câest une préparation salutaire pour le reste de leur vie.
Remarquons que ce nâest pas seulement envers leurs pères que les enfants doivent montrer leur obéissance. Certains enfants redoutent lâautorité paternelle, mais nâauront pas, à lâégard de leur mère, la même obéissance. Or ici nous avons: «Obéissez à vos parents». Lâobéissance doit être la même envers lâun quâenvers lâautre, et le père doit tenir à ce que le respect dû à la mère de famille lui soit rendu, et lâobéissance comme à lui-même. LâAncien Testament insiste en plusieurs passages sur ce devoir des enfants envers leur mère (Lév. 19:3; Deut. 21:18-21; Prov. 6:20; 23:22; 30:17).
Lâétendue de lâobéissance est aussi mise devant les yeux des enfants. Câest «en toutes choses». Non seulement celles qui plaisent, mais aussi celles qui sont pénibles, pour lesquelles on nâa point de goût. Il est nécessaire que, de bonne heure, la volonté soit brisée. Lâenfant obéira peut-être volontiers en telle chose qui est en harmonie avec ses désirs, ou qui convient à ses dispositions naturelles. Il regimbera au contraire en dâautres. Il faut quâil apprenne à obéir en toutes choses. Parfois il voudra raisonner, discuter le pourquoi, lâopportunité de ce qui lui est commandé ou défendu. Il doit obéir simplement en toutes choses. Dieu lâappelle à une obéissance implicite. Câest sa responsabilité comme enfant. Pères, vous avez à enseigner cette obéissance-là à vos enfants, sans faiblesse; enfants, vous avez à obéir ainsi. La question si lâon commande quelque chose contre la conscience nâest pas soulevée. Il sâagit de lâordre normal dans la famille chrétienne.
«Cela est agréable dans le Seigneur» non au Seigneur, bien que ce soit vrai. Câest ici le motif qui doit encourager les enfants à être obéissants. La place des enfants comme des parents dans la famille chrétienne nâest pas dans le monde, mais dans le Seigneur. Il est selon sa pensée que les enfants obéissent, câest pourquoi ils doivent le faire. Désobéir à leurs parents, nâest pas seulement agir contre ceux-ci, mais câest sortir de la relation bénie qui unit parents et enfants dans le Seigneur. Comment être heureux en dehors du Seigneur, privé de son approbation, loin de sa bénédiction? Au contraire, en marchant dans la voie de lâobéissance, lâenfant éprouvera de la satisfaction, il aura une conscience sur laquelle ne pèse aucun fardeau, il sentira que câest un sentier agréable et où le cÅur est réjoui, comme tout ce qui est dans le Seigneur. «Il est bon à lâhomme de porter le joug dans sa jeunesse» (Lam. 3:27).
(v. 21) â à ce qui concerne les enfants, correspond lâexhortation adressée aux pères. Ceux-ci doivent maintenir leur autorité comme chefs dans la famille. Ils ont à instruire leurs enfants, à les diriger, à les reprendre, à les châtier même, si cela est nécessaire (Ãph. 6:4; Gen. 18:19; 1 Sam. 2:23, 24; Prov. 13:24; 19:18; 22:15; 23:13, 14). Ici, dans les Colossiens, nous ne trouvons pas ces préceptes, mais lâesprit dans lequel les pères ont, en les appliquant, à agir envers leurs enfants, un esprit de sagesse et dâamour, semblable à celui avec lequel Dieu, notre Père, nous traite aussi. «Pères, nâirritez pas vos enfants, afin quâils ne soient pas découragés». Une sévérité excessive, non pondérée, qui ne distingue pas entre faute et faute selon la gravité de chacune, qui ne tient pas compte du caractère de lâenfant, de son tempérament plus ou moins sensible, ou bien des accès de sévérité mêlés dâexcès dâindulgence, ou encore châtier avec colère, comme si lâon avait une injure personnelle à venger, et non une juste discipline à exercer pour le bien de lâenfant et de telle sorte que lâenfant ne puisse douter que, même en châtiant, nous lâaimons, sont toutes choses qui sont de nature à irriter lâenfant. Ses affections pour ses parents se refroidissent ainsi; il se décourage dans les efforts que peut-être il a faits pour les satisfaire, et il est porté à chercher au-dehors, dans le monde, un bonheur quâil ne trouve pas dans le cercle de famille. Lâamour, lâamour vrai, sans faiblesse, mais tendre, tel quâil convient à lâenfant chez lequel tout est à former, qui est une plante délicate qui a besoin de soins, et surtout de la chaleur du cÅur chez ceux qui sâoccupent de lui; voilà ce qui doit présider dans lâéducation chrétienne. Nâest-ce pas ainsi que Dieu agit, lui dont en tout nous avons à être les imitateurs? Sâil nous châtie, câest pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. Câest donc dans lâamour et selon sa sagesse, pour notre vrai bien. Pères chrétiens, vous avez à montrer à la fois la tendresse, la sollicitude, le discernement, la sagesse, la fermeté, pour élever vos enfants. Comment réaliser une tâche aussi grande, aussi belle mais aussi difficile? Câest essentiellement en vivant près de Dieu, près de Christ, dans sa communion, pour garder toujours le calme qui convient à lâexercice de votre devoir paternel. «Si Christ est reconnu, la famille est un précieux foyer de douces affections, où le cÅur est élevé dans les liens que Dieu lui-même a formés, et qui, en nourrissant les affections, préservent des passions et de la volonté propre».
Remarquons que, tandis que les enfants sont exhortés à obéir à leurs parents, ici lâexhortation sâadresse aux pères seulement. Pourquoi? Câest quâil y a naturellement, dans le cÅur des mères, une tendresse pour leurs enfants qui rendrait cette exhortation superflue à leur égard. Mais que les mères chrétiennes se souviennent que cette tendresse ne doit jamais dégénérer en une indulgence qui les porterait à pallier les fautes, ou qui les conduirait à cacher au chef de la famille ce qui doit être repris ou châtié chez lâenfant. Quâelles soient les premières à montrer leur respect pour lâautorité que Dieu a établie dans la famille.
Quâelle est heureuse la famille chrétienne qui se meut dans cette atmosphère dâamour, de paix, de tendresse; où le Seigneur domine dans sa grâce, où vraiment il demeure. Combien grand et puissant sera son témoignage au milieu du monde!
Nous arrivons maintenant aux devoirs des esclaves envers leurs «maîtres selon la chair». Cette position de subordination ne provenait pas dâune institution divine à la création, mais était une conséquence de lâentrée du péché dans le monde. Les pauvres esclaves étaient la propriété de leurs maîtres; mais ceux dâentre eux qui étaient à Christ étaient les affranchis du Seigneur (1 Cor. 7:23). Sâils pouvaient recouvrer leur liberté, ils devaient en profiter, sinon, ne pas se mettre en peine de leur basse condition, puisquâelle était pour eux une occasion de servir le Seigneur (le Maître) Christ.
Il est touchant de voir comment lâapôtre, par lâEsprit Saint, encourage les saints qui se trouvaient dans cette triste et malheureuse condition. Il élève leurs pensées de leurs «maîtres selon la chair», à leur Seigneur ou Maître selon lâEsprit. Toutes leurs responsabilités et leurs motifs dâaction étaient ainsi transformés, et là aussi ils trouvaient leur encouragement et leur consolation.
(v. 22) â Derrière leurs maîtres, ils pouvaient voir le Seigneur. Câest parce quâils avaient dans leurs cÅurs sa crainte â crainte dans lâamour â quâils avaient à obéir en toutes choses à leurs maîtres. Câest parce quâils craignaient ce Maître invisible, qui sondait tous leurs actes et leurs pensées, quâils avaient à servir leurs maîtres, non seulement quand ils étaient présents â non seulement sous leurs yeux â mais toujours, en toutes circonstances avec un cÅur simple, sans calcul, qui ne cherchait pas à plaire aux hommes pour en obtenir quelque avantage, mais sâefforçant de plaire au Seigneur. Quel mobile élevé et puissant pour régler la vie!
(v. 23) â Ainsi, agissant pour le Seigneur et non en vue des hommes, ils pouvaient tout faire de bon cÅur, même si leur service était pénible, dur, ou encore répugnant. Ils avaient à se soumettre sans murmures, sans raisonnements, en se disant: Câest pour le Seigneur qui mâa aimé, à qui jâappartiens, dont je suis lâaffranchi. Remarquons ces points: obéir en toutes choses, sous les yeux du maître ou non, avec simplicité de cÅur et de bon cÅur. Ce sont les traits dâune vraie obéissance. Le mobile, câest le Seigneur et sa crainte.
(v. 24, 25) â Et voici maintenant deux motifs que leur présente lâapôtre pour les encourager dans cette voie dâobéissance. En premier lieu, ces pauvres esclaves nâavaient droit, de la part du monde, à aucune récompense. Ce quâils faisaient, ils étaient obligés de le faire. Ensuite, leur humble condition ne comportait pas quâils eussent aucun héritage terrestre. Leurs corps, leur temps, leur gain, tout était à leur maître. Mais, de la part de leur Maître céleste, ils devaient recevoir une récompense et un héritage. Lâhéritage que tous les saints partageront avec Christ, leur est compté, à eux, comme une récompense relative à leur état présent de sujétion. Celui quâils servaient, en obéissant à leurs maîtres selon la chair, était Christ. Et lui nâoublierait pas de rémunérer leur foi, leur patience et leur fidélité.
Mais, en second lieu, le principe du gouvernement de Dieu, est aussi rappelé aux esclaves, comme motif à leur obéissance. Premièrement, câétait le Seigneur, le Sauveur qui les aimait: motif pour le cÅur. Mais ici, câest un motif pour la conscience: «Celui qui agit injustement, recevra ce quâil aura fait injustement», câest-à -dire recevra la peine de son injustice; il en subira les conséquences. Devant Dieu, il nây a point dâacception de personnes. Sâil se montre plein de tendresse et de compassion pour ceux qui sont dans une condition malheureuse, abaissés et méprisés, cette condition ne peut le faire passer par-dessus lâinjustice. Ãtre pauvre, dénué, esclave même, nâexcuse pas lâinjustice. à cet égard, tous sont égaux devant le saint gouvernement de Dieu. Les esclaves devaient sâen souvenir.
Remarquons que les exhortations adressées aux esclaves, présentent aux serviteurs chrétiens dâaujourdâhui la ligne de conduite quâils ont à suivre (voyez 1 Pierre 2:18, etc.).