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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-8.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 8". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
Première persécution de lâassemblée
(v. 1-3). â «Or en ce temps-là , il y eut une grande persécution contre lâassemblée qui était à Jérusalem; et tous furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie, excepté les apôtres. Et des hommes pieux emportèrent Ãtienne pour lâensevelir, et menèrent un grand deuil sur lui» (v. 1, 2). Lâensevelissement dâÃtienne est celui du premier chrétien mort martyr depuis la formation de lâÃglise. «Des hommes pieux lâemportèrent et lâensevelirent»: ils ne craignirent pas lâopprobre qui se rattachait à cette victime de la haine des hommes. Ce court récit nous dit ce que lâon a souvent remarqué dès lors, que lâenterrement dâun chrétien porte, en général, quelque chose des caractères de sa vie. Il convenait que ce fussent des hommes pieux qui rendissent les derniers devoirs à un tel serviteur de Dieu. Nous comprenons que le deuil des saints fut grand.
La victoire que lâennemi paraissait remporter en faisant lapider Ãtienne, enhardit les Juifs qui suscitèrent une persécution contre lâassemblée. Jusquâici, les apôtres seuls avaient été maltraités, et lâassemblée en prospérité avait considérablement grandi, sans souffrir beaucoup de lâopposition du monde. Maintenant elle est dispersée; les apôtres seuls restent à Jérusalem.
Saul consentait à la mort dâÃtienne et assistait à sa lapidation; il était, sans doute, un homme considéré et influent au milieu des Juifs, malgré sa jeunesse. «Il ravageait lâassemblée», est-il dit, «entrant dans les maisons; et traînant hommes et femmes, il les livrait pour être jetés en prison» (v. 3). Satan et ses agents, en déchaînant la haine des Juifs contre les chrétiens, cherchaient à détruire lâassemblée. Mais Dieu dirigeait les circonstances vers une fin absolument contraire. Dans son discours, Ãtienne avait dit que le Très Haut nâhabitait point dans des demeures faites de mains; Il nâavait plus son siège à Jérusalem; par la venue de lâEsprit Saint, Il avait pris possession de sa demeure spirituelle au milieu des chrétiens et les Juifs, pleins de rage, étaient laissés à eux-mêmes, abandonnés de Dieu comme peuple. On comprend que lâennemi cherchât à anéantir cette assemblée. Au lieu dây parvenir, sa méchanceté ne fit que propager lâÃvangile et augmenter le nombre des disciples dans les contrées voisines, en attendant de le faire pénétrer plus loin, au moyen du grand persécuteur de Jésus et des siens. Câest ainsi que Satan fait toujours une Åuvre trompeuse. Ennemi vaincu, il ne peut agir que sous le contrôle du chef de lâÃglise, qui lui a enlevé son armure.
La Samarie est évangélisée
(v. 4-13). â «Ceux donc qui avaient été dispersés allaient çà et là , annonçant la Parole» (v. 4). La haine qui les poursuivait ne les intimidait pas. Sâils enduraient des souffrances pour le nom de Christ, ils en appréciaient la cause et, jouissant dâun si grand bonheur, ils désiraient que dâautres le connussent.
Si nous appréciions davantage la grâce merveilleuse dont nous sommes les objets par la connaissance dâun Sauveur qui nous a placés à lâabri du jugement quâil a enduré lui-même à notre place; si nous jouissions dans une plus grande mesure de son amour et de lâespérance vivante et glorieuse que nous avons en lui, nous aurions plus de zèle pour le faire connaître à dâautres, dâautant plus que nous nâencourons plus de persécutions comme les premiers chrétiens et tant dâautres après eux. On voit quâil nâest pas nécessaire dâavoir un don dâévangéliste pour annoncer à dâautres le Sauveur que nous possédons. Ce ne sont pas les apôtres qui prirent lâinitiative de la prédication de lâÃvangile dans les contrées environnantes, puisquâils restèrent à Jérusalem.
Parmi les chrétiens dispersés se trouvait Philippe, un des diacres choisis pour distribuer les secours aux nécessiteux de lâassemblée à Jérusalem. Il descendit dans une ville de la Samarie et «leur prêcha le Christ», est-il dit au v. 5. Câest Christ qui est le sujet de lâÃvangile et lâobjet du cÅur qui lâa reçu. «Et les foules, dâun commun accord, étaient attentives aux choses que Philippe disait, lâentendant, et voyant les miracles quâil faisait; car les esprits immondes, criant à haute voix, sortaient de plusieurs qui en étaient possédés; et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris; et il y eut une grande joie dans cette ville-là » (v. 6-8). Les sept désignés pour servir aux tables (chap. 6) étaient des hommes «pleins de lâEsprit Saint et de sagesse». Leur service avait pris fin dès la dispersion de lâassemblée; mais le Saint Esprit dirigeait Philippe et lâavait doué pour évangéliser, comme il avait formé Ãtienne pour le grand service quâil avait accompli. Le Seigneur prépare qui il veut et appelle lui-même au service qui lui plaît. Philippe se trouvait directement sous la puissance de lâEsprit pour rendre les foules attentives à la parole quâil prêchait, confirmée par les miracles quâil accomplissait. Seule la Parole opère dans les cÅurs et produit la conversion, tandis que les miracles, sans lâaction de la Parole, ne provoquent quâun effet passager, comme nous allons le voir avec Simon le magicien. Les foules «étaient attentives aux choses que Philippe disait, lâentendant, et voyant les miracles quâil faisait». Entendre vient en premier lieu, les miracles donnaient simplement du poids à la Parole, mais ne communiquaient rien. Il y eut une grande joie dans la ville, quand on vit lâactivité de la grâce et le déploiement de la puissance du Saint Esprit.
Les Samaritains adoraient, ils ne savaient quoi, dit le Seigneur à la Samaritaine. Ãtrangers méprisés par les Juifs, ils prétendaient avoir une part aux promesses. Maintenant, une fois «le mur mitoyen de clôture» (Ãph. 2:14) aboli, câest-à -dire que la différence que Dieu faisait entre un Juif et un gentil nâexistait plus, lâévangile appartient à tous; ils avaient le bonheur de participer aux bénédictions qui leur parvenaient en vertu de lâÅuvre de Christ à la croix.
Dans cette ville, «il y avait un homme nommé Simon, qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se disant être quelque grand personnage; auquel tous sâattachaient». Ils croyaient voir en lui la grande puissance de Dieu, alors quâil nâétait quâun vulgaire trompeur (v. 9-11). Câest ainsi que Satan agit au milieu des hommes: par des moyens divers, il vise à les détourner de Dieu et à sâattirer les égards qui Lui sont dus. Il placera bientôt dans le temple de Dieu, à Jérusalem, un homme qui recevra les honneurs de tous; il émerveillera par «toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonges, et en toute séduction dâinjustice pour ceux qui périssent, parce quâils nâont pas reçu lâamour de la vérité pour être sauvés» (2 Thess. 2:9, 10). Aujourdâhui déjà , Satan nâest-il pas plus écouté que Dieu par grands et petits, lorsquâils se laissent détourner des appels de la grâce par toutes les choses de ce monde, quâil sait présenter dâune manière si attrayante pour le cÅur naturel? Lâapôtre Jean dit aux jeunes gens: «Nâaimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde» (1 Jean 2:15).
Lorsque ceux qui admiraient ce magicien «eurent cru Philippe, qui leur annonçait les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes furent baptisés» (v. 12). Par le baptême, ces croyants professaient publiquement quâils acceptaient le christianisme; ils étaient introduits dans la maison de Dieu par cette figure de la mort et de la résurrection de Christ, qui mettait fin à leur vie précédente et les faisait entrer sur la terre, dans un ordre de choses nouveau où Dieu habite. La bonne nouvelle, que Philippe annonçait, concernait le royaume de Dieu, tandis que celui où ils se trouvaient auparavant appartenait à Satan quâils servaient sans sâen douter. Après avoir cru Philippe, ils reconnaissaient les droits de Dieu sur eux et pouvaient dès lors lui obéir, parce quâils étaient nés de nouveau. Le nom de Jésus Christ exprime tout ce quâest cette glorieuse personne. Jésus veut dire Jéhovah Sauveur, venu dans ce monde pour délivrer les hommes du pouvoir de Satan et de la mort éternelle en leur donnant la vie éternelle. Le Christ est le Messie que les Juifs ont rejeté, mais que Dieu a fait Seigneur et Christ dans la gloire. Le Seigneur garde ce nom en rapport avec le christianisme. De là vient le nom de chrétien que lâon a donné aux disciples à Antioche (chap. 11).
Au v. 13, il est dit que «Simon crut aussi lui-même; et après avoir été baptisé, il se tenait toujours auprès de Philippe; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était dans lâétonnement». à première vue on peut croire que Simon avait été réellement converti, dâautant plus quâil est dit quâil crut et fut baptisé. Il existe une foi qui est simplement affaire dâintelligence, produite par des effets extérieurs. En présence des manifestations de la puissance de lâEsprit Saint, il ne pouvait que les reconnaître et les attribuer à une autre cause que celle par laquelle sa magie étonnait le monde. En Jean 2:23-25, il est dit que «plusieurs crurent en son nom, contemplant les miracles quâil faisait. Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce quâil connaissait tous les hommes, et quâil nâavait pas besoin que quelquâun rendît témoignage au sujet de lâhomme; car lui-même connaissait ce qui était dans lâhomme». Si quelquâun dit quâil croit, nous devons le croire; mais comme nous ne pouvons pas, comme le Seigneur, voir ce qui se passe dans le cÅur, nous attendons les fruits de cette foi. Ils firent défaut chez Simon. Déjà dans ce qui est dit de lui au v. 13, on discerne que lâÅuvre était superficielle. Il se tenait près de Philippe, non pour écouter ce quâil disait, mais parce quâil jouissait de voir les prodiges et les grands miracles quâil faisait. Les miracles ne donnent pas la vie et ne peuvent nourrir le vrai croyant; cela vient de la Parole de Dieu. Il est dit au chap. 16:14, que Lydie était «attentive aux choses que Paul disait». Aussitôt après, elle produisit des fruits qui prouvèrent quâelle possédait la vie divine. Dieu veut des réalités dans la marche et non des impressions ou lâexaltation des sentiments.
Pierre et Jean viennent à Samarie
(v. 14-25). â «Or les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, leur envoyèrent Pierre et Jean, qui, étant descendus, prièrent pour eux, pour quâils reçussent lâEsprit Saint: car il nâétait encore tombé sur aucun dâeux, mais seulement ils avaient été baptisés pour le nom du Seigneur Jésus» (v. 14-16). En Samarie, lâÅuvre avait été accomplie, sans les apôtres, par les croyants dispersés après la mort dâÃtienne et tout particulièrement par Philippe; mais quels que soient les moyens employés, lâÅuvre, venant du Saint Esprit, sâaccomplit dans une parfaite unité. Pour la réaliser et la compléter, il fallait lâintervention des apôtres. Ainsi tout se passe en pleine communion avec lâassemblée de Jérusalem, la seule qui existât jusque-là . Les croyants de la Samarie avaient la vie de Dieu et ils étaient baptisés pour le nom du Seigneur, pour le suivre dans le chemin quâIl a tracé aux siens en dehors du monde afin quâils Lui servent de témoins. Mais ils nâavaient pas encore reçu le Saint Esprit. Les apôtres leur imposèrent les mains (v. 17), acte par lequel ils montraient publiquement quâils sâidentifiaient avec ceux qui avaient reçu la Parole et avaient été baptisés. Par conséquent Dieu ne faisait pas de différence entre les croyants Juifs et Samaritains: ils reçurent le Saint Esprit, puissance de la vie divine dans le croyant, sceau de Dieu par lequel Il les reconnaît comme ses bien-aimés enfants, arrhes de lâhéritage.
Il est dit que le Saint Esprit nâétait encore tombé sur aucun dâeux. Cela ne signifie pas que ce jour-là le Saint Esprit descendit du ciel; il lâavait fait le jour de la Pentecôte, mais seulement sur les croyants de Jérusalem. Il fallait lâintervention des apôtres pour que ces croyants reçussent le Saint Esprit au début de lâÅuvre en dehors de Jérusalem; ici, câest en faveur des Samaritains méprisés par les Juifs, comme au chap. 10, ce sera en faveur des Gentils qui, sous le régime de la loi, nâavaient aucune part aux bénédictions dâIsraël. Sous la grâce, toute distinction entre les hommes est abolie. Devant Dieu les Juifs croyants se trouvent sur le même pied que les Gentils croyants, tous sauvés par le sacrifice de Christ à la croix: «Ayant accès auprès du Père par un seul Esprit», ils ne sont «plus étrangers ni forains», mais «concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu» (Ãph. 2:18, 19; voir aussi v. 11-17). Aujourdâhui celui qui a cru reçoit le Saint Esprit sans lâintervention de personne, ainsi que cela eut lieu dès que Juifs, Samaritains ou Gentils croyants furent entrés dans lâÃglise. Lâapôtre dit aux Ãphésiens: «Ayant entendu la parole de la vérité, lâévangile de votre salut; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse» (1:13).
Le cÅur de Simon nâavait pas été touché par la Parole de Dieu et ne sâattachait quâaux manifestations extérieures de la puissance de lâEsprit Saint. Voyant que le Saint Esprit se donnait par lâimposition des mains des apôtres, il leur offrit de lâargent, afin dâobtenir aussi ce pouvoir (v. 18-20). Cet acte dévoile son état. «Pierre lui dit: Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de lâargent le don de Dieu. Tu nâas ni part ni portion dans cette affaire; car ton cÅur nâest pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de cette méchanceté, et supplie le Seigneur, afin que, si faire se peut, la pensée de ton cÅur te soit pardonnée; car je vois que tu es dans un fiel dâamertume et dans un lien dâiniquité» (v. 20-23). Simon nâest pas droit devant Dieu; il ne sâest pas vu dans sa présence comme un pécheur perdu auquel Dieu aurait accordé son pardon. Son acte constituait une méchanceté, comme tout ce qui provient du cÅur naturel, dont il devait se repentir. Lâamertume caractérise le fruit du péché. Lâiniquité le liait pour ainsi dire, mais il pouvait se repentir; cependant Pierre ne lui assure pas que la pensée de son cÅur lui sera pardonnée; il dit: «Si faire se peut».
Si nous pensons à ce quâil en coûte pour que le Saint Esprit descende sur un croyant, nous comprendrons la gravité du péché de Simon: il fallut les souffrances et la mort du Seigneur, afin que Dieu fût glorifié à lâégard du péché, et Il le montra en le ressuscitant dâentre les morts et en le faisant asseoir à sa droite, dâoù Il envoya le Saint Esprit, qui scelle le croyant, délivré, par la mort de Christ, de tout ce qui le caractérisait comme enfant dâAdam, perdu et coupable. Comment penser quâun don acquis à un tel prix pouvait sâobtenir avec de lâargent?
Simon ne paraît nullement disposé à la repentance; il se préoccupe plutôt dâéviter le jugement de Dieu quâil méritait, mais sans croire. Il dit: «Vous, suppliez le Seigneur pour moi, en sorte que rien ne vienne sur moi de ce dont vous avez parlé» (v. 24). Câest bien ce qui caractérise le cÅur de lâhomme sans droiture devant Dieu: il cherche à éviter les conséquences du péché actuel, sans confesser ses fautes pour en obtenir le pardon éternel. On voit cela chez Caïn, lorsquâil entendit la sentence de lâÃternel contre lui: Il dit: «Mon châtiment est trop grand pour que jâen porte le poids», et il cherche à mettre sa vie en sûreté (Gen. 4:13, 14). Lâhomme voudrait ne pas souffrir sur la terre; mais il ne se préoccupe pas de se mettre à lâabri des souffrances éternelles, lors même que Dieu lui en offre le moyen gratuitement.
Pierre et Jean annoncèrent la Parole et retournèrent à Jérusalem en évangélisant plusieurs villages des Samaritains. LâÅuvre de Dieu était commencée en dehors de la Judée en plein accord entre les apôtres et ceux que le Seigneur avait employés en Samarie.
Conversion de lâeunuque dâÃthiopie
(v. 26-40). â «Un ange du Seigneur parla à Philippe, disant: Lève-toi, et va vers le midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, lequel est désert» (v. 26). Le Seigneur dispose de plusieurs moyens pour diriger ses serviteurs; nous en verrons plusieurs exemples au chap. 16, avec lâapôtre Paul. Ce qui importe, câest que le serviteur les discerne et obéisse. Philippe avait un beau champ de travail en Samarie; il paraissait tout indiqué pour y travailler encore; mais lâange, sans autre explication, lâenvoie loin de là sur un chemin désert. Philippe obéit et trouva bientôt le travail à accomplir: annoncer lâévangile non à une foule, mais à un seul homme. Un eunuque éthiopien, puissant à la cour de la reine Candace et intendant de ses trésors, était venu adorer à Jérusalem. Il sâen retournait et, assis dans son char, il lisait le prophète Ãsaïe. à ce moment Philippe survint. LâEsprit lui dit: «Approche-toi et joins-toi à ce char» (v. 27-29). Philippe accourut et entendit lâeunuque qui lisait les versets 7 et 8 du chapitre 53: «Il a été mené comme une brebis à la boucherie; et comme un agneau, muet devant celui qui le tond, ainsi il nâouvre point sa bouche; dans son humiliation, son jugement a été ôté; et qui racontera sa génération? car sa vie est ôtée de la terre». Lâeunuque pria Philippe de monter sâasseoir à ses côtés et lui dit: «Je te prie, de qui le prophète dit-il cela? De lui-même, ou de quelque autre?» Tout était préparé pour que le serviteur de Dieu nâeût quâà parler. «Et Philippe, ouvrant sa bouche et commençant par cette écriture, lui annonça Jésus» (v. 30-35).
Cet homme pieux, prosélyte ou Juif de naissance, était venu adorer le vrai Dieu à Jérusalem. Il y avait dans son âme de vrais besoins qui ne pouvaient trouver satisfaction à Jérusalem, car le Dieu quâil venait adorer en avait été chassé dans la personne de son Fils, mis à mort. La maison restait déserte, avait dit le Seigneur en Matt. 23:38. Mais si la présence de Dieu ne se trouvait plus à Jérusalem dans son temple, sa parole demeurait; elle parlait «des souffrances de Christ et des gloires qui suivraient» (1 Pierre 1:11). Dieu veillait sur cet étranger et lui envoya celui qui pouvait lui faire connaître Jésus dont Ãsaïe parlait dans ce chapitre, où il décrit son rejet, son humiliation, ses souffrances et les résultats de sa mort: «Il a été ôté de lâangoisse et du jugement», il a été délivré de la mort; il a donc une génération ou une famille. «Sâil livre son âme en sacrifice pour le péché», est-il dit, «il verra une semence... il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait».
En entendant Philippe, lâeunuque comprit que câétait de Jésus que parlait le prophète; quâil était venu dans ce monde pour lui, quâil avait souffert pour lui et que, si lui croyait en Jésus, il ferait partie de cette «semence», quâil serait un des «fruits du travail de son âme». Il sâappropria la valeur de la mort du Sauveur; aussi voulut-il être aussitôt un témoin de Christ sur la terre. Comme ils arrivaient près de lâeau, il dit à Philippe: «Voici de lâeau, quâest-ce qui mâempêche dâêtre baptisé?» Il avait compris que la mort de Christ le séparait désormais de tout ce qui marquait son état précédent et lâintroduisait dans un état entièrement nouveau. Il tenait à déclarer publiquement, par le baptême, quâil était un chrétien, disciple de Christ, et non pas seulement un adorateur du vrai Dieu en contraste avec les idolâtres. «Ils descendirent tous deux à lâeau, et Philippe et lâeunuque; et Philippe le baptisa. Et quand ils furent remontés hors de lâeau, lâEsprit du Seigneur enleva Philippe, et lâeunuque ne le vit plus, car il continua son chemin tout joyeux» (v. 38, 39). Cette disparition mystérieuse ne pouvait distraire lâeunuque; il possédait Jésus; il emportait avec lui la source dâune joie éternelle et connaissait Dieu comme un Père quâil pouvait adorer en esprit et en vérité, où quâil se trouvât, sans avoir besoin de venir à Jérusalem, le seul lieu où lâon rendait culte à Jéhovah. Aussi il sâen allait tout joyeux, emportant avec lui un trésor éternel.
Il est permis de croire que cet homme, une fois rentré dans son pays, parla à dâautres du bonheur quâil possédait, car on décèle en Abyssinie, lâÃthiopie dâalors, des traces du christianisme, comme aussi des restes du judaïsme, importé probablement par la reine de Sheba au temps de Salomon. Une fois arrivés là où toute lâÅuvre de Dieu sera manifestée, nous verrons sans doute de glorieux résultats de ces deux voyages.
Philippe se trouva à Azot, lâancienne Asdod des Philistins, au bord de la Méditerranée, où lâarche de lâéternel avait été portée dans le temple de Dagon (1 Sam. 5). Il évangélisa toutes les villes de la contrée jusquâà Césarée, ce qui comprend une bonne partie du littoral de la mer.
Ce chapitre nous raconte ainsi le début de lâévangélisation du monde en dehors de Jérusalem, accomplie non par les apôtres, mais par Philippe et par de simples croyants. Nous verrons, au chapitre suivant, la conversion du grand apôtre des nations, qui entrera bientôt en scène, maintenant que lâÅuvre en dehors de Jérusalem a commencé et que les Juifs, comme nation, sont rejetés jusquâà ce que lâÃglise soit enlevée au ciel. Alors Dieu reprendra ses relations avec son peuple terrestre.