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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-40
La persécution contre lâÃglise éclata ce jour-là et fut occasionnée par lâémeute même qui avait causé la mort dâÃtienne.
Quand Luc dit que tous furent dispersés il faut entendre ce mot dans un sens hyperbolique, signifiant le plus grand nombre. En effet, nous trouvons encore des chrétiens à Jérusalem dès le verset 3 et dans la suite du récit.
Luc ne parle que de la Judée et de la Samarie, les provinces les plus rapprochées; mais les fugitifs se rendirent aussi en Galilée, où il y avait beaucoup de disciples, puis dans toute la Syrie (Actes 9:1 et suivants).
Lâauteur prépare par cette remarque le récit des grands résultats que cette première persécution eut pour la propagation de lâÃvangile (verset 4 et suivants).
Ces termes : des hommes pieux, indiquent des Juifs pieux (Actes 2:5; Actes 22:12) et non des prosélytes dâentre les païens.
Ayant conservé leurs sentiments bienveillants pour les chrétiens (Actes 2:47), ils voulurent rendre à Ãtienne ce religieux devoir. Des disciples en auraient certainement été empêchés par les persécuteurs.
Ils firent grande lamentation sur lui; le substantif que nous traduisons par lamentation dérive dâun verbe qui signifie se frapper la poitrine en signe de deuil (Luc 8:52).
Les funérailles quâils firent à Ãtienne eurent lâéclat et la solennité que les Orientaux aiment à donner à ces cérémonies (Matthieu 9:23; Marc 5:38).
On a souvent envisagé ce verset comme nâétant pas à sa place, parce quâil paraît sans rapport avec ce qui précède et ce qui suit (de Wette, Olshausen). Câest une erreur.
Luc nous montre par ce fait, comme lâobserve Meyer, que beaucoup des habitants de Jérusalem voyaient avec peine la persécution, puis il poursuit par ce contraste criant : Mais Saul ravageait lâÃglise, etc.
Meyer fait observer la progression dans la haine de Saul contre les chrétiens : dâabord il garde les vêtements des meurtriers dâÃtienne (Actes 7:58), puis il prend plaisir à son supplice (verset 1) et enfin il ravage lâÃglise (comparer Actes 9:21).
Lui-même se rappellera avec douleur ce temps de sa vie (Actes 26:9-11; Galates 1:13; 1 Corinthiens 15:9).
Plan
3>La rencontre de Philippe et de lâEthiopien
Philippe reçoit, par lâentremise dâun ange, lâordre de se rendre, vers midi, sur le chemin désert de Jérusalem à Gaza. Ayant obéi promptement, il voit approcher un Ethiopien, ministre des finances de la reine, qui était venu à Jérusalem pour adorer, et sâen retournait, assis sur son char et lisant le prophète Ãsaïe. LâEsprit ordonne à Philippe de rejoindre le char de cet homme (26-29).
Leur entretien
Philippe, étant accouru et entendant que lâEthiopien lit Ãsaïe, lui demande sâil comprend ce quâil lit. LâEthiopien se plaint de nâavoir personne qui lui explique lâÃcriture. Il invite Philippe à sâasseoir à ses côtés. Il lisait le passage qui peint le serviteur de lâÃternel comme lâagneau qui souffre sans ouvrir la bouche. Il demande si le prophète parle de lui-même ou de quelque autre. Philippe, prenant ces paroles pour point de départ, lui annonce Jésus (30-35).
Baptême de lâEthiopien
Leur route les amène à un endroit où il y a de lâeau. LâEthiopien demande le baptême, fait arrêter le char et descend avec Philippe dans lâeau. Philippe le baptise (36-38).
Séparation de lâEthiopien et de Philippe
Lorsquâils remontent de lâeau, lâEsprit enlève Philippe. LâEthiopien ne le. voit plus, car, joyeux, il continue son voyage. Philippe se trouve dans Azot, dâoù il parcourt le pays, en évangélisant, jusquâà Césarée (39, 40).
26 à 40 conversion de lâÃthiopien
Le récit plein dâintérêt qui va suivre se rattache tout naturellement à celui qui précède, car il nous fait connaître un nouveau progrès de lâÃvangile en dehors du judaïsme.
Il nous montre aussi lâaction miséricordieuse de la Providence pour le salut dâune âme qui par sa simplicité et sa droiture contraste singulièrement avec celle de Simon. Philippe est encore ici lâinstrument de cette Åuvre de grâce, et câest un ange, un messager de Dieu (Hébreux 1:14), qui lâengage à se rendre là où il y a une âme à sauver, sans lui indiquer le but de ce voyage.
Gaza était une très ancienne ville philistine (Genèse 10:19), située près de la mer Méditerranée.
Plusieurs chemins y conduisaient de Jérusalem; lâange désigne à Philippe celui quâil doit prendre, en lui disant quâil est désert, solitaire câest-à -dire traversant une contrée peu habitée et peu cultivée.
Câest à tort quâon a souvent appliqué cette épithète à la ville et non à la route qui y conduit (lâadjectif grec permet lâun et lâautre), car Gaza nâétait point déserte, et comme Philippe ne devait pas y aller, il nây avait aucune raison de la caractériser dâune manière spéciale, tandis quâil était très important quâil connût bien le chemin quâil devait suivre.
Cette remarque est peut-être aussi destinée à préparer la suite du récit qui nous montre lâÃthiopien absorbé dans sa lecture et nous rapporte le grave entretien quâil eut avec Philippe (voir sur les diverses routes qui conduisent de Jérusalem à Gaza, L. Gautier, Souvenirs de Terre Sainte, page 140).
La locution que nous traduisons par vers midi, à lâheure de midi, était rendue dans nos anciennes versions par vers le midi, dans la direction du sud. Mais cette indication eût été oiseuse, puisque Philippe avait ordre de se rendre sur le chemin de Gaza. Dans les Septante cette expression est toujours employée pour désigner le temps (Nestle).
Cet étranger nous est dépeint en détail, à cause de lâimportance de sa conversion.
Sa patrie était lâÃthiopie, pays dâAfrique, situe au sud de lâÃgypte, dont faisait partie ce qui est aujourdâhui lâAbyssinie.
Ce pays était gouverné par des reines qui portaient le titre de Candace, comme les rois dâÃgypte celui de Pharaon.
Notre personnage était un ministre détenteur du pouvoir (grec dynaste), de là reine Candace. Il était surintendant de tous ses trésors, ce quâon appelle aujourdâhui un ministre des finances.
Comme son pays était païen, on peut supposer quâil avait été amené à la connaissance du vrai Dieu par des Juifs habitant lâÃthiopie, puisquâil était venu à Jérusalem pour adorer.
Il était donc «â¯prosélyte de la porteâ¯Â», et non de la justice, car, selon la loi un eunuque ne pouvait être admis dans lâassemblée du peuple (Deutéronome 23:1), mais la promesse du prophète (Ãsaïe 56:3-5) sâétait accomplie pour lui; elle devait sâaccomplir mieux encore par sa conversion au christianisme.
Dans son désir de sâinstruire et de sâédifier, il profite du loisir que lui donnait son voyage pour lire lâÃcriture. Aucun livre de la Bible ne pouvait mieux répondre à ses besoins que celui du prophète Ãsaïe.
Ce fut sans doute par une direction de la Providence quâil lut le chapitre où sont décrites les souffrances du Serviteur de lâÃternel, ou bien, peut être, comme le pense Meyer, y fut-il attiré par tout ce quâil pouvait avoir entendu à Jérusalem concernant Jésus et lâÃglise qui invoquait son nom.
Ce fut donc sur une impulsion de lâEsprit de Dieu que Philippe prit le courage dâaborder cet étranger, qui voyageait accompagné sans doute de nombreux serviteurs et avec un certain faste.
Cette entrée en conversation est pleine dâintérêt.
La question de Philippe était de la plus haute importance, car il faut comprendre lâÃcriture pour la recevoir dans son cÅur.
Les deux verbes dont il se sert (lire et comprendre), ayant en grec la même étymologie forment une gracieuse assonance qui devait prévenir favorablement lâétranger.
La réponse de celui-ci révèle son humilité et son désir de sâinstruire. Les termes quâil emploie ne sont pas précisément une négation; ils dénotent la difficulté, plutôt que lâimpossibilité, de comprendre.
Aussi est-ce bien à tort quâon a cité cette réponse comme preuve de lâobscurité de lâÃcriture et du danger quâil y aurait à la laisser entre les mains des laïques, lâÃglise ayant seule qualité pour lâinterpréter.
Sans doute, Dieu, en instituant le ministère de la Parole, a voulu que ses serviteurs éclairés fissent part de leurs lumières à ceux qui en manquent; mais, dès que sa parole est dévoilée à une âme par le Saint-Esprit, cette parole lui devient lumineuse dans tout ce qui importe à son salut.
Telle fut lâexpérience de lâÃthiopien. Il pressentait dans le passage du prophète la bonne nouvelle du salut, dont son âme était altérée, et comme il voit en Philippe un homme intelligent et instruit qui sâintéresse à lui, il lâinvite avec bienveillance à sâasseoir auprès de lui.
Ce passage dâÃsaïe (Ãsaïe 53:7-8) est cité dâaprès la version grecque des Septante, qui diffère en divers points de lâhébreu Philippe lâapplique au Sauveur (verset 35), comme le fait tout le Nouveau Testament (Matthieu 8:17; Marc 15:28; Jean 12:38; 1 Pierre 2:22-25).
Jean-Baptiste lui-même a bien compris qui était cet agneau qui nâouvre pas la bouche (Jean 1:29).
La première partie de notre citation (verset 32) sâentend dâelle-même (Marc 14:60; Luc 23:9; Jean 19:9), mais le sens de la seconde (verset 33) est difficile à déterminer.
Plusieurs interprètes traduisent : câest dans lâhumiliation (comparez Philippiens 2:8) que son jugement, ce jugement quâil subissait de la part des hommes, a été consommé, achevé.
Mais le terme grec signifie enlevé, ôté, et il nây a pas de motifs de sâécarter de ce sens : par son obéissance, il a vaincu la mort, en sâaffranchissant de la condamnation que le péché de lâhumanité faisait peser sur lui.
Lâhébreu porte : «â¯Il (le Messie) a été enlevé par lâangoisse et le jugementâ¯Â» ce qui signifie simplement que sa mort a été violente et douloureuse.
La phrase suivante de la citation est encore plus obscure : «â¯Qui dira ou racontera sa génération ?â¯Â»
On a quelquefois traduit ce dernier mot par la durée de sa vie; mais le terme de génération nâa jamais ce sens.
Les Pères de lâÃglise lâont entendu de lâorigine divine et de la génération éternelle du Fils.
Plusieurs Interprètes modernes traduisent : «â¯Qui dira combien sa génération, câest-à -dire ses contemporains étaient corrompus et méchants, pour avoir retranché sa vie de la terre ?â¯Â»
Cette explication tient compte du mais, qui oppose à la juste conduite de Dieu la perversité des hommes.
On objecte que dans notre morceau lâattention est concentrée sur le Messie et son Åuvre. Câest pourquoi plusieurs prennent le mot de génération dans le sens de postérité et y voient tous les hommes qui seront sauvés par ses souffrances. Mais cette signification ne sâécarte-t-elle pas trop de lâHébreu qui porte : «â¯Dans sa génération (parmi ses contemporains), qui prend garde quâil a été retranché de la terre des vivants et que la plaie lâa frappé pour les péchés de mon peupleâ¯Â» ?
Les Septante ont-ils voulu introduire ici déjà la pensée du verset 10 ? Ce nâest pas impossible, mais lâinterprétation de leur texte demeure douteuse, et celle de notre passage ne saurait non plus être fixée avec certitude. Le dernier sens indiqué aurait lâavantage dâintroduire naturellement un entretien sur le règne spirituel du Messie.
La question de lâeunuque trahit sa candeur et son besoin de sâinstruire, aussi bien que son intelligence; en effet, câest de cette question que dépendent tout le sens et lâimportance de la grande prophétie dâÃsaïe. Nâest-ce pas la question que discutent aujourdâhui encore les théologiens ?
La réponse de Philippe est très claire car cette prophétie lui sert de texte pour (grec) évangéliser Jésus, câest-à -dire exposer sa vie, ses souffrances, sa mort, notre salut en lui.
De tout temps, les lecteurs croyants de la Bible, Juifs ou chrétiens, ont fait la même réponse à cette question : de qui parle le prophète ?
Lâeau vers laquelle ils arrivèrent pouvait être un ruisseau ou un étang dont le nom nâest pas indiqué, parce quâil importait peu au récit.
La question de lâÃthiopien suppose que Philippe, dans un entretien prolongé avec lui, lui avait parlé aussi du royaume de Dieu fondé par Jésus, de lâÃglise et du baptême par lequel on y recevait les croyants;
Tous ces grands faits, notre historien, très concis, les résume dans ces mots : la bonne nouvelle de Jésus. Et lââme de lâÃthiopien, tout ouverte à la vérité et à la vie, aspire à recevoir immédiatement le symbole de son union avec le Sauveur et avec son Ãglise.
Le texte reçu porte verset 37 ainsi conçu : Or, Philippe dit : Si tu crois de tout ton cÅur, cela est permis (variante tu seras sauvé). Et répondant, il dit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu.
Ce verset manque dans Codex Sinaiticus, B, A, C, etc., dans la plupart des versions et des Pères.
En outre, là où il se trouve, câest avec diverses variantes, ce qui est souvent un signe dâinauthenticité. Cette profession de foi, en termes précis, exigée avant le baptême, nâest point dans lâesprit de lââge apostolique. Elle a été ajoutée plus tard par des correcteurs qui sâétonnaient de la facilité avec laquelle Philippe avait administré ce baptême.
Lâadjonction est cependant ancienne; elle se trouve déjà dans la version syriaque, la Peschito, et dans Irénée. M. Blass lâadmet dans la recension romaine de notre livre.
Câest lâÃthiopien qui commanda à ses serviteurs de faire arrêter le char, après que Philippe eut consenti à son baptême.
Il y a en tout cela une décision et une promptitude qui dénotent la sincérité et la vivacité de sa foi.
Ce mot enleva Philippe (comparez 2 Corinthiens 12:2; 2 Corinthiens 12:4; 1 Thessaloniciens 4:17, où se trouve le même verbe) semble indiquer que Philippe disparut par un miracle (comparez 1 Rois 18:12), ce quâon pourrait conclure aussi du verset 40 (il fut trouvé).
Toutefois, comme rien dans le récit nâindique quel pourrait être le but dâun tel miracle, on est tenté de voir là , avec Olshausen, Lange, Meyer, le simple fait que, par un mouvement de lâEsprit, Philippe sâéloigna brusquement et sâen alla dans une autre contrée où il avait à poursuivre son Åuvre (verset 40), tandis que, de son côté, lâÃthiopien continua son voyage.
Lâeunuque ne le vit plus, non que Philippe fût tout à coup devenu invisible, comme le pensent quelques interprètes, mais simplement parce que (car) il continuait son chemin plein de joie et que Philippe ne lui était plus nécessaire.
Il sâen retournait seul dans son pays, où il ne devait trouver, au sein des ténèbres du paganisme, aucun secours humain, où des persécutions peut-être lâattendaient; mais il était rempli dâune sainte joie, car il venait de trouver son Sauveur et, en lui, la vie éternelle.
Azot, en hébreu Asdod (Josué 13:3; 1 Samuel 5:5), était une ville des Philistins à lâouest de Jérusalem, assez près de la mer Méditerranée, dont Philippe suivit le rivage vers le nord jusquâà Césarée.
Cette dernière ville (quâon appelait Caesarea Stratonis, parce quâHérode le Grand lâavait bâtie sur lâemplacement de la tour de Straton, et quâon distinguait ainsi de Césarée de Philippe) (Matthieu 16:13), est très célèbre dans lâhistoire. Elle servait de résidence habituelle aux procurateurs romains; située sur les bords de la mer, elle était à cette époque le principal port de la Palestine (voir Philippe Bridel, La Palestine Illustrée, III, 39-43).
Philippe ne fit pas dâune seule traite la longue course dâAzot à Césarée; mais allant de lieu en lieu (verset 4), il évangélisait toutes les villes par où il passait.
Il paraît quâarrivé à Césarée, il trouva un champ de travail qui lâengagea à fixer sa demeure dans cette ville, car câest là que nous le rencontrerons plus tard (Actes 21:8).