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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-43
Cette indication se heurte à des objections.
D’après le récit de Luc, Saul serait resté à Damas assez longtemps (verset 23, note) et aurait commencé son apostolat immédiatement après sa conversion (versets 20-22). La persécution des Juifs l’aurait obligé bientôt à quitter Damas et il aurait fait alors son premier voyage à Jérusalem (versets 23-26).
Mais nous avons, sur cette époque de sa vie, une relation de l’apôtre lui-même, qui présente avec celle de Luc de notables différences.
Paul nous apprend :
Paul attache une grande importance à ce récit des faits qui suivirent sa conversion, puisqu’il ajoute : « Dans les choses que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens point » (Galates 1:18-20).
Les exégètes ont cherché de diverses manières à concilier ces deux relations, tous admettant d’ailleurs que celle de Paul lui-même doit servir de règle. Les uns, pour faire rentrer le voyage en Arabie dans le récit de Luc, le placent entre verset 22 et Actes 23; d’autres, après sa fuite de cette ville (verset 25). Mais il est évident que la première supposition brise le récit de Luc, qui ne comporte point une absence à ce moment, et quant à la seconde, est-il probable que l’apôtre serait revenu à Damas après sa fuite et aurait pu y séjourner encore, comme le raconte l’épître aux Galates ?
Il faut donc reconnaître franchement que le aussitôt de Paul (Galates 1:16) contredit le aussitôt de Luc. Celui-ci aura été égaré par des renseignements incomplets. Son récit trahit du reste quelque incertitude : après avoir dit que Saul, après sa conversion, fut quelques jours avec les disciples à Damas (verset 19), il suppose (verset 23, note) qu’un « assez grand nombre de jours » s’étaient écoulés, quand la persécution obligea Saul à fuir Damas. Il a confondu les deux séjours que l’apôtre fit dans cette ville à un intervalle de quelques années.
Après sa conversion, Saul ne passa que quelques jours avec ses nouveaux frères. Quel devait être alors le besoin profond de son âme ? De prêcher dans les synagogues (verset 20) de disputer avec les Juifs ? Nullement ! Lui qui, par de graves raisons, ne voulait pas que l’évêque fût un nouveau converti (1 Timothée 3:6), se sentait encore trop faible dans la connaissance et l’expérience chrétienne il éprouvait le besoin du recueillement, de la prière, d’une silencieuse communion avec Dieu, qui lui permit de recevoir de nouvelles lumières, de nouvelles forces, même des révélations nouvelles (Galates 1:12; Éphésiens 3:3).
Voilà ce qu’il alla chercher dans une retraite prolongée en quelque contrée de l’Arabie. Puis il revint à Damas, et c’est à cette seconde visite que s’adapte fort bien le récit de Luc (versets 20-30).
Le texte reçu porte : il prêchait Christ. Mais c’était bien Jésus (Codex Sinaiticus, B, A, C) que Paul, dès ce premier commencement de son apostolat, prêcha comme étant le Fils de Dieu. La nature divine du Sauveur s’était révélée à lui dans l’apparition de Jésus sur le chemin de Damas.
Il est dit ensuite au verset 22 qu’il « démontrait que ce même Jésus est le Christ », le Messie, l’Oint de l’Éternel.
Le titre de Fils de Dieu révèle la nature du Sauveur, le titre de Christ son office et sa royauté dans l’œuvre de la rédemption. Ces deux termes ne sont point équivalents.
L’étonnement des auditeurs de Paul se comprend encore mieux au point de vue de ceux qui pensent que le nouveau converti prêcha immédiatement dans les synagogues (verset 20, note); mais il n’est point inadmissible si cette prédication n’eut lieu qu’après le voyage en Arabie.
À Damas, on ne pouvait avoir oublié ni les persécutions de Saul, ni le but de sa précédente venue dans cette ville. Et sa prédication puissante de l’Évangile était bien propre à causer cet étonnement (comparer verset 26, note).
Celui qui persécutait (grec ravageait). Paul emploie, dans Galates 1:13-23, le même verbe pour caractériser sa conduite à l’égard des chrétiens.
Saul se fortifiait de plus en plus il s’affermissait dans ses convictions chrétiennes et dans la possession de la grâce de Dieu.
En conséquence de ces progrès sa prédication devenait de plus en plus une « démonstration d’esprit et de puissance »
Nous préférons entendre ainsi le verbe : il se fortifiait, plutôt que de le joindre au suivant et de traduire avec Stapfer : « Il mettait chaque jour plus de force à confondre les Juifs »
Lorsqu’un assez grand nombre de jours furent accomplis, cette expression peut désigner un temps prolongé (Actes 18:18); elle ne peut en aucun cas être équivalente aux quelques jours du verset 19.
Ainsi même le récit de Luc suppose un second séjour de Paul à Damas (verset 20, note).
Ici déjà l’apôtre, dès les premiers pas dans sa carrière, éprouve la violente opposition des Juifs, dont il aura tant à souffrir jusqu’à la fin.
L’apôtre lui-même rappelle ces faits comme faisant partie des humiliations qu’il eut à souffrir à Damas (2 Corinthiens 11:32-33).
Seulement il nous apprend, dans ce passage, que ceux qui gardaient les portes de la ville étaient des soldats du gouverneur qui commandait à Damas au nom du roi Arétas. Le gouverneur agissait sans doute à l’instigation des Juifs.
Les disciples qui sauvèrent la vie de Paul furent, selon la leçon de Codex Sinaiticus, B, A, C, ses disciples. Ainsi il dut son salut à ceux qu’il avait conquis pour Jésus-Christ, par sa prédication à Damas.
Ce premier voyage de Paul à Jérusalem, qui eut lieu trois ans après sa conversion (verset 20, note), est celui dont il nous parle lui-même, Galates 1:18-19.
Il nous apprend que son but était de s’entretenir avec Pierre, et qu’il demeura quinze jours chez lui.
Il est difficile, au premier abord, de comprendre la défiance des chrétiens de Jérusalem à l’égard de Saul, car ils avaient certainement appris sa conversion qui datait de trois ans.
Faut-il en conclure, avec Meyer et d’autres, que le récit de Luc n’est pas exact en ce point ?
Avant de formuler cette conclusion, on doit au moins considérer que Luc ne dit pas que ces chrétiens ignoraient encore le changement opéré en Paul, mais qu’ils ne croyaient pas à sa réalité.
Et combien cela était naturel ! Paul avait quitté Jérusalem comme un persécuteur fanatique, qui ravageait l’Église; puis il avait longtemps disparu pendant sa retraite en Arabie. Son séjour et sa prédication à Damas étaient trop récents pour que des nouvelles circonstances eussent pu en arriver à Jérusalem.
Et maintenant il reparaît tout à coup à Jérusalem au milieu de ceux qu’il a persécutés, et ils n’auraient pas manifesté quelque défiance ? Le cœur de l’homme si prompt à croire le mal, l’est-il autant à croire le bien ? Au reste, nous avons ici le témoignage de Paul lui-même, nous disant qu’à cette époque il était inconnu de visage aux Églises de Judée, et que seulement elles avaient « entendu dire » que l’ancien persécuteur annonçait l’Évangile (Galates 1:22-23).
La première mention de Barnabas se lit à Actes 4:36.
Nous le retrouverons bientôt comme le compagnon de Paul dans son premier voyage de mission.
C’est lui qui l’introduit auprès des apôtres et leur raconte l’événement qui s’est accompli sur le chemin de Damas et les preuves que Paul a données dès lors de sa conversion par sa fidèle et courageuse prédication de l’Évangile. Barnabas en avait été instruit soit par des renseignements particuliers qu’il avait reçus de Damas soit par les récits de Paul lui-même.
Il est encore un détail du récit de Luc qui paraît en contradiction avec l’épître aux Galates (Galates 1:18-19); Luc dit que Paul fut présenté aux apôtres, tandis que, d’après ses propres affirmations, il ne vit que Pierre et Jacques, frère du Seigneur.
Luc a pu sans doute ignorer cette circonstance, mais il n’est pas inadmissible qu’il ait compris sous ce titre d’apôtres un personnage tel que Jacques, qui eut de bonne heure une influence prépondérante dans l’Église de Jérusalem (comparer Actes 12:17).
Le séjour de Paul à Jérusalem ne dura que quinze jours, mais ce temps suffit pour que les faits racontés par Luc aient pu se passer (voir sur les Hellénistes Actes 6:1, 2e note).
Dans cette occasion encore, ce sont les frères qui sauvèrent Paul des embûches des Juifs.
D’après Actes 22:17-21, le Seigneur lui-même, apparaissant à Paul dans le temple, lui ordonna de quitter Jérusalem.
Les frères le conduisirent en sûreté jusqu’à Césarée (voir sur cette ville Actes 8:40, note), et de là le firent partir (grec l’envoyèrent) pour Tarse, capitale de la Cilicie, sa patrie (voir sur cette ville verset 11, note).
Ce récit se trouve confirmé par l’apôtre lui-même (Galates 1:21-24). Il dit seulement : « J’allai ensuite dans les contrées de la Syrie et de la Cilicie ». Il parait résulter de ces paroles qu’il traversa la Syrie pour se rendre à Tarse, en Cilicie.
Mais il se peut aussi qu’il soit allé par mer à Séleucie et à Antioche, pour se rendre de là en Cilicie, ou qu’il ait navigué de Césarée à Tarse et rayonné de là dans les contrées de la Syrie et de la Cilicie.
L’expression : ils le firent partir de Césarée pour Tarse semble indiquer un voyage par mer. En tous cas, il ne demeura pas inactif pendant ce séjour dans le pays de sa naissance, il y avait en Cilicie des Églises (Actes 13:23-41) qui, sans aucun doute, furent fondées par lui en ce temps là.
Plan
3>Guérison d’Enée le paralytique
Comme l’Église, dans toute la Palestine, jouissait de temps paisibles et grandissait par l’action du Saint-Esprit, Pierre, visitant les disciples en divers lieux, vient à Lydde. Il trouve un paralytique, Enée, couché depuis huit ans. Il lui déclare que Jésus-Christ le guérit. Le paralytique se lève aussitôt. Beaucoup d’habitants de Lydde et du Saron, témoins du miracle, se convertissent au Seigneur (31-35).
Résurrection de Tabitha
a) La vie et la mort de Tabitha. À Joppé une femme d’entre les disciples, nommée Tabitha, en grec Dorcas, accomplissait beaucoup d’œuvres de charité. Elle tombe malade et meurt. On lave son corps et on le dépose dans une chambre haute (36, 37).
b) Pierre appelé à Joppé. Les disciples, informés que Pierre est dans le voisinage, à Lydde, le font venir en grande hâte. Quand il est arrivé et introduit dans la chambre haute, les veuves en larmes lui montrent leurs vêtements, que Tabitha avait faits de son vivant (38, 39).
c) Tabitha rendue à la vie. Pierre fait sortir tout le monde, fléchit les genoux et prie. Puis il interpelle la morte et lui ordonne de se lever. Elle ouvre les yeux, voit Pierre et s’assied. Il lui donne la main et la fait se lever ; puis il appelle les disciples et les veuves et la leur présente vivante. Tout Joppé en a connaissance ; plusieurs parviennent à la foi. Pierre demeure chez Simon le corroyeur (40-43).
Ministère de Pierre, entrée du premier païen dans l’Église
3>31 à 43 Deux miracles opérés par l’apôtre
Ce temps heureux de repos pour l’Église succéda à la persécution qui avait commencé par la mort d’Étienne et dont Saul avait été le principal instigateur.
Maintenant qu’il est devenu un témoin de la vérité, l’Église est en paix.
Bien plus elle fait de grands progrès au dedans et au dehors; c’est un fruit de la persécution même.
Au dedans, elle est édifiée comme un temple dont la construction avance vers son achèvement (comparer : Éphésiens 2:21-22; 1 Pierre 2:4-5); dans la vie pratique elle marche dans la crainte du Seigneur, c’est-à-dire dans une humble obéissance à sa volonté.
Au dehors, elle est multipliée, augmentée en nombre, et cela dans les trois provinces qui composaient la terre sainte.
Le livre des Actes n’a point encore parlé de la prédication de l’Évangile en Galilée, mais comme Jésus y avait beaucoup de disciples, qui étaient devenus membres de l’Église nouvelle, la mention de cette contrée ne doit pas nous étonner.
L’agent puissant de ces progrès de l’Église était le SaintEsprit, cet Esprit qui l’avait créée et qui seul y augmente la vie. Le mot que nous rendons par assistance du Saint-Esprit signifie aussi exhortation, consolation (Actes 4:36; Actes 13:15; Actes 15:31; comparez Jean 14:16, note).
Il s’agit de l’action puissante de l’Esprit de Dieu qui dispose les âmes à écouter et à croire la parole, mais le résultat de cette œuvre est toujours aussi une consolation intime qui attire les cœurs et augmente l’Église (Philippiens 2:1).
On pourrait traduire aussi : Marchant dans la crainte du Seigneur et dans l’assistance du Saint-Esprit, elle se multipliait.
Le texte reçu porte : les Églises au lieu de l’Église (Codex Sinaiticus, B, A, C).
Luc, en employant le singulier, a voulu faire sentir que les disciples du Sauveur forment une belle et sainte unité même quand ils sont dispersés en différentes contrées. Ils ne constituent qu’une Église.
Ce sont les erreurs et les passions des hommes qui font disparaître cette unité par les divisions qu’elles créent.
Luc raconte ici une journée dans laquelle Pierre, visitant les Églises, fut conduit jusqu’à Césarée, où eut lieu la conversion de Corneille (Actes 10), qui forme la transition naturelle à la prédication de l’Évangile parmi les païens.
Grec : Pierre parcourant tous les…lieux, comme sous-entendent nos anciennes versions.
Mais les commentateurs préfèrent sous-entendre le mot saints, qui se lit dans la proposition suivante.
Il descendit à Lydde, car cette petite ville située assez près de Joppé, non loin de la mer, était à une altitude moindre que Jérusalem et la contrée montagneuse de Juda.
Dans l’Ancien Testament, elle porte le nom de Lod (1 Chroniques 8:12; Esdras 2:33; Néhémie 11:35), qu’on retrouve aujourd’hui sous sa désignation arabe Loudd.
Les mots pleins d’assurance : Jésus-Christ (le Sauveur qui est le Messie) te guérit, ne sont pas un vœu, mais une déclaration positive, que Pierre puisait dans sa foi : Jésus te guérit actuellement.
Cette parole aussi attribuait toute la guérison au Seigneur Jésus et lui en rapportait la gloire.
Le malade qui, d’après son nom grec, était probablement un Juif helléniste, put ainsi apprendre à connaître ce Jésus qui le guérissait.
Les mots : fais ton lit toi-même (grec étends pour toi) annoncent au pauvre paralytique que désormais il pourra prendre lui-même les soins que jusqu’ici d’autres avaient dû prendre pour lui.
Le Saron est une belle plaine, très fertile, qui s’étend de Joppé jusqu’au Carmel, le long de la mer (Ésaïe 33:9; Ésaïe 35:2; Ésaïe 65:10).
Le mot tous est sans doute une hyperbole; beaucoup de ceux qui virent le malade guéri se convertirent.
Grec : une disciple…remplie de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait.
Il était dit d’Étienne que c’était « un homme rempli de foi et d’Esprit Saint d’amour et de puissance,; » (Actes 6:5-8) ici, dans l’éloge de Tabitha, les fruits de ses vertus sont indiqués à la place des vertus mêmes.
Par ses bonnes œuvres, elle prouvait qu’elle était une disciple.
Ce mot, au féminin, ne se trouve qu’ici, dans le Nouveau Testament.
Le nom de Tabitha en hébreu, de Dorcas en grec, signifie gazelle. Le nom de cet animal gracieux, chanté par les poètes orientaux, était fréquemment donné aux femmes.
Joppé en hébreu Japho, aujourd’hui Jaffa, était un port de mer assez important. C’est encore, de nos Jours, par ce port qu’on aborde ordinairement en Palestine, lorsqu’on vient de l’Égypte ou de l’Europe. Il y a environ trois heures de marche de Lydde à Joppé.
Voir sur la chambre haute, qui se trouvait sur le toit en terrasse de la plupart des maisons en Orient, Actes 1:13, note.
L’usage de laver les morts avait, chez les Juifs, un sens symbolique de pureté légale.
Grec : d’après Codex Sinaiticus, B, A, C : le priant ne tarde pas à passer jusqu’à nous.
La grande réputation de Pierre inspira à ces chrétiens la confiance qu’il apporterait du secours, même après la mort de Dorcas.
Les larmes de ces veuves indigentes (Actes 6:1), objets des bienfaits de Dorcas, étaient de leur part la plus touchante oraison funèbre et la prière la plus persuasive pour l’apôtre de leur venir en aide.
Elles montraient sur elles mêmes (la voie moyenne du verbe l’indique) les tuniques et les manteaux que Dorcas faisait de ses propres mains.
Pierre fait sortir tout le monde probablement pour des motifs analogues à ceux qui dictèrent la conduite de Jésus chez Jaïrus (Marc 5:38-40); puis il se met à genoux et prie, demandant à Dieu de répondre aux larmes des pauvres veuves.
Quand il a par la prière acquis la conviction que Dieu l’exaucera, il se tourne vers le corps inanimé et adresse la parole à la morte, comme si elle pouvait l’entendre.
Il l’appelle de son nom hébreu Tabitha.
L’historien peint ensuite tous les degrés du retour à la vie, jusqu’au moment où Pierre présente à l’assemblée, pénétrée d’émotion et de joie, Tabitha vivante.
Les gens de ce métier étaient considérés comme impurs et avaient, à cause de cela, des habitations isolées (Actes 10:6).
Pierre, en demeurant chez Simon, se mettait donc, déjà alors, au dessus des préjugés de sa nation.
Luc, en nous apprenant que Pierre prolongea un assez grand nombre de jours son séjour à Joppé, prépare le récit du chapitre suivant.