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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/acts-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-27
Apologie de Paul devant Félix
(v. 1-21). â Cinq jours après lâarrivée de Paul à Césarée, les Juifs descendirent de Jérusalem pour lâaccuser. Ils prirent avec eux un certain orateur, nommé Tertulle, dont le nom signifie «imposteur», pour soutenir leur accusation auprès de Félix. Sâil faut un talent oratoire pour accuser un homme, cela signifie que les faits à sa charge ne suffisent pas pour convaincre les juges. Tertulle commença par des éloges flatteurs à lâadresse du gouverneur, éloges peu sincères de la part de ce peuple orgueilleux, toujours vexé dâêtre sous la domination romaine: «Puisque nous jouissons par ton moyen dâune grande tranquillité, et que par ta prévoyance des mesures excellentes sont prises en vue de cette nation, très excellent Félix, nous lâacceptons, en tout et partout, avec une entière gratitude. Mais afin de ne pas tâarrêter davantage, je te prie de nous entendre brièvement selon ta clémence...» (v. 3, 4).
Alors commença lâaccusation, qui ne fit pas plus dâeffet sur le gouverneur que les flatteries, car il connaissait le caractère juif. Tertulle insinua que Paul était une peste et quâil excitait des séditions parmi les Juifs dans le monde entier. Cette imputation, si elle se vérifiait, risquait dâinfluencer le gouverneur, puisquâil sâagissait de révolte, acte bien éloigné de la pensée de Paul qui avait écrit aux chrétiens de Rome: «Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus dâelle; car il nâexiste pas dâautorité, si ce nâest de par Dieu; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu» (Romains 13:1).
En second lieu, Tertulle accusa Paul dâêtre un meneur de la secte des Nazaréens, â nom que lâon donnait alors aux chrétiens â et quâil avait tenté de profaner le temple. Cette accusation ne devait guère intéresser le gouverneur romain; il nây avait rien là de contraire aux lois romaines, ni rien qui dût amener du trouble, sinon celui que les Juifs provoquaient en sâopposant à Paul dans tous les lieux où il prêchait lâévangile. Tertulle reconnaît que le crime de profanation était du ressort des Juifs et quâils avaient voulu le juger selon leur loi; mais, dit-il: «Lysias, le chiliarque, étant survenu, lâa emmené en lâarrachant dâentre nos mains avec une grande violence, donnant ordre que ses accusateurs vinssent auprès de toi; et par lui tu pourras toi-même, en lâinterrogeant, arriver à la pleine connaissance de toutes ces choses dont nous lâaccusons».
(v. 8, 9). â Tout est faux dans cette déclaration, malgré la confirmation alléguée par les Juifs. En réalité, Lysias avait fait conduire Paul à Césarée parce que les Juifs voulaient le tuer; il lâavait soustrait à leurs mains criminelles sans violence, accomplissant un acte juste et humain pour éviter le meurtre dâun innocent. Ils disent que Félix arriverait à la pleine connaissance des choses dont ils lâaccusaient; câest le contraire qui eut lieu, de même que devant son successeur Festus et le roi Agrippa (chap. 26:30-32).
Le gouverneur ayant fait signe à Paul de parler, celui-ci prononça son apologie avec la droiture que lui donnait sa bonne conscience devant Dieu et encouragé de le faire devant Félix, le sachant gouverneur des Juifs depuis plusieurs années. Il commença par dire que Félix pouvait connaître quâil nây avait pas plus de douze jours quâil était monté pour adorer à Jérusalem; quâon ne lâavait trouvé, ni dans le temple disputant avec quelquâun, ni dans la ville; que ses accusateurs ne pouvaient soutenir leurs imputations; mais quâil servait le Dieu de ses pères; quâil croyait toutes les choses écrites dans la loi et les prophètes; quâil avait espérance en Dieu, espérance que les Juifs avaient aussi, quâil y aura une résurrection tant des justes que des injustes (v. 10-15). Quant à ce que Paul avance comme objet de sa foi: la croyance en toutes les choses écrites dans la loi et les prophètes, lâespérance en Dieu et la résurrection, câétait ce que tout Juif faisait profession de croire. Sâil nây avait eu que cela pour les exciter contre Paul, ils lâauraient laissé tranquille; mais toutes les vérités quâil énumère impliquaient celles du christianisme auquel ils sâopposaient. La loi et les prophètes rendent témoignage à Christ; il en est le grand sujet. Le Seigneur dit aux disciples qui allaient à Emmaüs: «à gens sans intelligence et lents de cÅur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses et quâil entrât dans sa gloire? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent» (Luc 24:25-27). Lorsque le Christ vint, ils ne lâécoutèrent pas et le crucifièrent. Mais il est ressuscité, et en vertu de sa mort et de sa résurrection, il a fait proclamer lâÃvangile à toutes les nations; voilà ce que les Juifs nâadmettaient pas, comprenant bien que, mis de côté en tant que nation, comme pécheurs, il leur fallait le même Sauveur que les gentils quâils méprisaient, le Sauveur quâils avaient crucifié. Voilà pourquoi les Juifs haïssent lâapôtre Paul. Après avoir parlé de la résurrection, que tout Juif orthodoxe admettait, il leur en indique la conséquence pratique chez ceux qui y croient. Puisque tous doivent ressusciter, tant les justes que les injustes, câest pour paraître devant Dieu, où il faudra voir, à la lumière divine, toutes les actions, bonnes et mauvaises, accomplies ici-bas, et en subir le jugement. Ceux qui auront cru au pardon des péchés par la mort du Sauveur, participeront à la résurrection de vie, parce quâils ont la vie par laquelle on peut faire le bien, comme le Seigneur le dit en Jean 5:29; ils jouiront dans le ciel dâun bonheur éternel. Ceux qui sont morts sans avoir cru au Seigneur Jésus, ressusciteront en résurrection de jugement et sâen iront dans les tourments éternels. Câest pourquoi Paul dit: «à cause de cela, moi aussi je mâexerce à avoir toujours une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes». Il dit «moi aussi», parce que les Juifs qui lâaccusaient prétendaient avoir part aux mêmes bénédictions que lui, du moment quâils étaient Israélites. Puisque le croyant doit aussi être manifesté devant le tribunal de Christ, ainsi que Paul le dit en 2 Cor. 5:10, il doit sâexercer à ne faire dans ce monde que des choses qui soient approuvées du Seigneur en ce jour-là . Ce nâest pas le bien quâil fait qui le sauve, mais câest parce quâil est sauvé quâil fait le bien.
Paul continua son discours en disant quâaprès plusieurs années, durant lesquelles il avait annoncé lâévangile chez les gentils, il était venu pour faire des aumônes et des offrandes à sa nation, câest-à -dire aux chrétiens de nation juive, en leur apportant les dons des assemblées de Macédoine et dâAchaïe. Câest alors quâils le trouvèrent purifié dans le temple sans attroupement et sans tumulte; mais les Juifs dâAsie soulevèrent la foule et lâarrêtèrent (chap. 21:27, 28). Ce sont eux qui auraient dû être présents et accuser Paul, sâils avaient quelque chose contre lui, ou bien les assistants pouvaient dénommer ses actes injustes lorsquâil comparaissait devant le sanhédrin. Mais il ne fit entendre quâun mot: «Câest pour la résurrection des morts que je suis... mis en jugement par vous» (v. 21), déclaration qui partagea la multitude et causa un tumulte tel que le chiliarque enleva Paul du milieu dâeux. Ainsi se termina cette comparution sans que les Juifs eussent gain de cause.
Paul et Félix
(v. 22-27). â «Mais Félix, ayant plus exactement connaissance de ce qui regardait la voie, les ajourna, disant: Quand le chiliarque Lysias sera descendu, je prendrai connaissance de votre affaire» (v. 22). Gouverneur de la Judée depuis plusieurs années, sa femme étant Juive, Félix connaissait assez bien le judaïsme et le christianisme; il comprenait donc quâil nây avait rien de grave dans les accusations portées contre Paul. Il ordonna au centurion «que Paul fût gardé, et quâil eût quelque liberté, et quâon nâempêchât aucun des siens de le servir» (v. 23), câest-à -dire des disciples qui lâavaient suivi de Jérusalem, ou des frères de Césarée.
Quelques jours après, Félix, venu avec Drusille, sa femme, demanda à entendre Paul sur la foi en Christ qui distinguait précisément le christianisme du judaïsme. Les chrétiens croyaient en Jésus selon les Ãcritures, à sa mort expiatoire, à sa résurrection, à son exaltation dans la gloire et à toutes les glorieuses conséquences de ces vérités, tandis que les Juifs ne croyaient pas que Jésus fût le Christ annoncé par les prophètes. Mais la foi en Christ sâaccompagne dâune marche pratique qui fait contraste avec celle de lâhomme naturel, Juif ou gentil. Câest ce que Paul présenta aussi à Félix: il lui parla de la justice, de la tempérance et du jugement à venir (v. 24, 25). La justice, ici, est la justice pratique, savoir une marche qui convienne à Dieu; on a dit quâelle consiste en «lâabsence du péché dans toutes nos voies». La tempérance est la capacité de se gouverner soi-même pour demeurer dans ce qui est sain à tous égards, sans se laisser aller à ses goûts, ceux-ci risquant de dégénérer en passions quâon ne peut plus maîtriser. Il faut être sobre dans les choses légitimes et naturelles; ce qui dépasse la sobriété est péché. Le jugement à venir est, comme nous lâavons vu plus haut, la comparution devant Dieu, où les hommes rendront compte non seulement des grands péchés quâils auront commis, mais, dit le Seigneur en Matthieu 12:36: «de toute parole oiseuse quâils auront dite».
Entendant Paul discourir sur ces sujets, «Félix tout effrayé répondit: Pour le présent va-tâen; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler». Lâeffroi de Félix sâexplique. Lâhistoire nous apprend que la plupart de ces gouverneurs romains sâadonnaient à toutes sortes de péchés. Son effroi aurait pu lui être salutaire, car, sâil avait compris que sa conduite était loin dâêtre juste et que ce serait terrible de paraître devant Dieu en jugement, il pouvait apprendre aussi que Jésus était venu pour porter le jugement à la place de ceux qui se reconnaissaient coupables. Mais il ne fallait pas sâen aller; la Parole aurait opéré dans son âme une repentance à salut pour lâamener à la jouissance du pardon de ses péchés. Ce travail de conscience fut arrêté chez Félix; la lumière divine lui fit peur; il comprit sur-le-champ que, sâil acceptait ce que Paul lui disait, cela comportait le changement de sa conduite et voulant encore jouir «des délices du péché» (Hébreux 11:25), il dit à Paul: «Pour le présent va-tâen; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler». Il est à craindre que ce moment ne revint jamais. Il aurait dû profiter de celui qui se présentait à lui dans cette heure même où il entendait la voix de Dieu par Paul. «Voici, câest maintenant le temps agréable; voici, câest maintenant le jour du salut» (2 Cor. 6:2). La Parole de Dieu ne dit jamais que demain est ce jour-là ; Satan seul lâaffirme, car il admet bien quâil faille être converti; mais il dit que câest assez tôt demain, ou plus tard, lorsquâon aura joui de ses jeunes années. Celui qui prête lâoreille à de telles suggestions sâexpose à entendre la voix de Dieu lui dire: «Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée» (Luc 12:20). Le raisonnement de Félix et de tous ceux qui en tiennent de semblables, est celui dâun insensé. Câest folie que de croire disposer du temps qui est au-devant de soi; il nâappartient quâà Dieu qui donne à chacun le présent, aujourdâhui, pour accepter le salut offert gratuitement. On a dit avec raison que «la route tout à lâheure, conduit à la ville jamais».
Ce qui empêchait aussi Félix dâêtre atteint par la Parole que Paul lui présentait, était le motif intéressé qui le poussait à sâentretenir avec lui. Il venait à Paul dans lâespoir de recevoir de lui de lâargent, pour quâil favorisât son élargissement. Il ne comprenait guère ce quâest la justice. Il en avait si peu souci quâil laissa Paul en prison pendant deux ans pour gagner la faveur des Juifs (v. 27), autre côté de son intérêt, car si Paul lui avait donné de lâargent, il ne se serait guère inquiété de plaire aux Juifs. Chacun sera jugé dâaprès les motifs qui le font agir.