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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 24". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/acts-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 24". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-27
Chapitres 23 Ã 26
Ch. 23 â Manifestation de lâétat du peuple, et providence de Dieu pour Paul
Non seulement les conducteurs avaient rejeté la grâce, mais le peuple lâavait rejetée aussi. [23:1] Paul sâadresse au sanhédrin avec le sérieux et lâesprit élevé dâun homme de bonne foi, habitué à marcher avec Dieu. Son discours nâest pas un témoignage qui leur est rendu pour leur bien, mais lâappel dâune bonne conscience à leurs consciences sâils en avaient encore. [23:2] La réponse immédiate que reçoit lâapôtre est un outrage de la part du juge ou du chef du sanhédrin : [23:3] Paul, indigné de ce procédé, déclare à Ananias que Dieu le frappera; [23:4] mais averti quâAnanias était le souverain sacrificateur, [23:5] il sâexcuse par son ignorance de ce fait, le souverain sacrificateur nâétant sans doute pas vêtu de manière à se faire reconnaître, et il rappelle que la loi défend formellement de dire du mal du chef du peuple (23:5).Tout ceci était juste et à sa place vis-à -vis des hommes; mais le Saint Esprit ne pouvait dire : « Je ne savais pas ». Le discours de lâapôtre nâest pas le résultat de lâactivité du Saint Esprit faisant lâÅuvre de la grâce et du témoignage, mais il est le moyen du jugement final de Dieu sur le peuple. Câest sous ce caractère, en ce qui concerne les Juifs, que Paul paraît ici. La conduite de Paul brille vis-à -vis de celle de ses juges, qui se déshonoraient complètement et montraient leur affreux état; mais lâapôtre ne paraît pas pour Dieu devant eux : [23:6] il profite ensuite de la composition du sanhédrin pour y jeter un désordre complet, en sâannonçant comme pharisien, fils de pharisien et tiré en cause pour un dogme de cette secte (23:6). Le fait était vrai, mais une démarche pareille nâétait pas à la hauteur de la parole de lâapôtre : « Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte » [(Phil. 3:7)]. [23:10] Cependant les Juifs montrent à nu leur état : ce que Paul leur dit suscite un tumulte; et le commandant, craignant que lâapôtre ne fût mis en pièces, le retire du milieu dâeux. â Dieu a tout à sa disposition. â [23:16] Un neveu de Paul, dont nous nâentendons plus parler ailleurs, est informé dâune embûche quâon prépare pour lâapôtre; il en avertit Paul; [23:17] celui-ci envoie le jeune homme au commandant [23:31-33] qui expédie lâapôtre sous escorte à Césarée. Dieu a veillé sur son serviteur, mais tout est au niveau des voies humaines et providentielles. Il nây a pas ici lâange de Pierre, ni le tremblement de terre de Philippes; on sent bien quâon est sur un autre terrain.
Comparution de Paul devant les gouverneurs
Caractère et comportement des divers dirigeants devant qui Paul comparaît
Paul comparaît devant tous les gouverneurs successivement : le sanhédrin [(22:30)], Félix [(24:24)], Festus [(25:6)], Agrippa [(25:23)] et ensuite César [(25:12)]. Quand il est devant eux, il adresse de beaux appels à leur conscience lorsque lâoccasion se présente; quand il sâagit de sa défense, les déclarations mâles et honnêtes dâune bonne conscience, sâélèvent au-dessus des passions et des intérêts qui lâentouraient. Je passe sous silence lâégoïsme mondain de Lysias [(23:27-30)] et de Festus [(25:14-21)] qui sâattribuent toutes sortes de bonnes qualités et de bons procédés; je passe également sous silence le mélange de réveil de conscience et dâabsence de principe que nous voyons en Félix [(24:25-26)], le désir des gouverneurs de plaire aux Juifs pour leur propre importance ou pour faciliter le gouvernement dâun peuple rebelle sâil y en eût [(24:27; 25:9)], ainsi que le mépris de ceux qui nâétaient pas responsables de la tranquillité publique autant que Lysias. La position dâAgrippa et tous les détails de lâhistoire de cette période, ont un cachet de vérité remarquable, et présentent les caractères des différentes personnes dâune manière si vivante quâon se trouve comme transporté dans la scène qui est dépeinte : on voit les personnes qui sây meuvent. Au reste, les récits de Luc sont frappants sous ce rapport.
Dieu conduit toutes choses, malgré lâinjustice de lâhomme
Dâautres choses se présentent ici à notre attention. [25:9] Festus voulait mener Paul à Jérusalem pour gagner les Juifs, mais Rome devait avoir sa part dans le rejet de lâÃvangile de grâce et du témoignage de lâÃglise, [25:11] et Paul en appelle à César. [25:25] Festus est obligé dâenvoyer lâapôtre à Rome, [25:26-27] mais il est embarrassé de savoir quel crime lui imputer en lây envoyant. Triste tableau de lâinjustice de lâhomme ! Mais tout accomplit les desseins de Dieu. Par son appel à César, Paul ici nâa guère mieux réussi que dans lâeffort quâil avait fait pour contenter les Juifs. Cet appel était peut-être aux yeux des hommes la seule ressource qui lui restât dans ces circonstances, [26:32] mais il aurait pu (le Saint Esprit prend soin de nous le dire) être mis en liberté, sâil nâen eût pas appelé à César.
Attitude dâAgrippa, curieux mais fermé quant à sa conscience
[25:22] Chez Agrippa il y a, me semble-t-il, plus de curiosité que de conscience, quoiquâil pût avoir quelque désir de profiter de lâoccasion pour connaître plus à fond cette doctrine qui révolutionnait les esprits, et cette disposition de sâen rendre compte pouvait dépasser la simple curiosité. [26:28] On interprète en général ces paroles : « Tu me persuaderas bientôt dâêtre chrétien » (26:28) comme sâil nâétait pas loin dâêtre convaincu de la vérité du christianisme. Peut-être lâaurait-il été, si ses passions nây avaient pas mis obstacle. Mais on peut se demander si telle est la force du grec, comme on le suppose généralement, et si ce nâest pas plutôt : « Sous peu tu vas faire de moi un chrétien », [26:27] couvrant son malaise devant lâappel à sa profession judaïque, en présence de Festus, par une remarque affectée et méprisante. Pour moi, je pense que tel était le cas. La notion : « être presque un chrétien » est une erreur manifeste, bien quâil soit vrai que lâesprit dâun homme puisse être sous des influences qui devraient lây conduire et que cependant il rejette. [26:32] Agrippa aurait été content que Paul fût mis en liberté. Il exprime la conviction que Paul aurait pu lâêtre, sâil nâen avait pas appelé à César. Il donne son opinion à Festus, comme un homme sage et raisonnable; mais au fond sa conscience dictait ses paroles, paroles quâil osait dire [26:31] quand Festus et tout le monde étaient dâaccord que Paul nâavait rien fait qui méritât la mort ou les liens.
Discours de Paul pour justifier sa carrière et interpeller Agrippa et sa conscience
[26:31] Dieu a voulu constater en face du monde lâinnocence de son bien-aimé serviteur. Le discours de Paul a ce but. Il va plus loin, [26:4] mais le but de lâapôtre est de rendre compte de sa conduite : [26:13-18] sa conversion miraculeuse est racontée [26:19] en vue de justifier sa carrière subséquente, mais elle est racontée de manière à agir sur la conscience dâAgrippa, qui avait des connaissances juives et avait évidemment le désir dâapprendre quelque chose du christianisme, quâil soupçonnait dâêtre la vérité. Aussi le roi saisit-il avec avidité lâoccasion qui se présente dâentendre lâapôtre expliquer la doctrine nouvelle; [26:28] mais il en reste à être à peu près convaincu. [26:29] Cet état dââme dâAgrippa ouvre cependant la bouche de Paul, et il sâadresse directement et particulièrement au roi qui, du reste, lâinterpellait, préoccupé évidemment du sujet que Paul allait traiter; [26:24] quant à Festus, ce que Paul disait nâétait pour lui que des rapsodies.
Dignité de Paul, convenable dans toutes les circonstances
La dignité de Paul devant tous ces gouverneurs est parfaite : il sâadresse à leur conscience avec un oubli de lui-même qui montre un homme en qui la communion avec Dieu et la conscience de ses relations avec lui, maintenaient lâesprit au-dessus de lâeffet des circonstances. Il agit de la part de Dieu et avec une déférence parfaite pour la position de ceux auxquels il sâadresse : moralement il est entièrement élevé au-dessus dâeux. Plus les circonstances étaient humiliantes, plus cette supériorité se revêt de beauté. Devant les Gentils, Paul est missionnaire de la part de Dieu; il se retrouve lui-même, Dieu en soit béni. Tout ce quâil dit aux Juifs était juste et mérité; mais pourquoi lui, qui avait été délivré du peuple, était-il maintenant assujetti au manque total de conscience et aux aveugles passions de celui-ci, chez qui il nây avait pas place pour un témoignage ? Cependant, comme nous lâavons vu, il devait en être ainsi pour que les Juifs missent, de toute manière, le comble à leur iniquité et que lâapôtre bien-aimé pût suivre les traces de son Maître.
Ch. 26 â Paul et Agrippa
Ch. 26 v. 1-23 â Discours de Paul, exposant sa position
Tableau de toute la position complète de Paul
Le discours de Paul au roi Agrippa nous fournit le tableau le plus complet de lâensemble de la position de lâapôtre, comme il lâenvisageait lui-même quand son long service, et la lumière de lâEsprit, éclairaient pour lui tout son passé.
Histoire de Paul et mission qui lui a été confiée par le Seigneur
Il ne parle pas de lâÃglise : câétait là une doctrine pour lâenseignement, et non pas une partie de son histoire; mais il donne en détail tout ce qui regarde son histoire personnelle en rapport avec son ministère. [26:5] Il avait été un strict Pharisien; [26:6-7] et ici lâapôtre lie la doctrine de Christ à lâespérance des Juifs; il était lié « pour lâespérance de la promesse faite par Dieu à nos pères », dans laquelle entrait sans doute la résurrection. [26:8] Pourquoi le roi jugerait-il quâune résurrection était impossible, pourquoi croirait-il que Dieu ne pouvait pas ressusciter des morts ? Ceci amène lâapôtre à un autre point. [26:9] Il avait lui-même pensé quâil fallait faire beaucoup contre le nom de Jésus de Nazareth, [26:10-11] et il avait mis sa pensée à exécution avec toute lâénergie de son caractère et avec la bigoterie dâun Juif dévot. [26:22] Sa position actuelle comme témoin au milieu des Gentils, dépendait du changement opéré en lui par la révélation du Seigneur, lorsquâil était occupé à détruire Son nom. [26:12-13] Près de Damas une lumière plus brillante que le soleil lâavait jeté par terre, ainsi que tous ceux qui lâaccompagnaient; [26:14] lui seul avait entendu la voix du Juste, [26:15] en sorte quâil savait de la propre bouche du Seigneur que câétait Jésus, et que ce Jésus considérait ceux qui croyaient en lui comme étant lui-même. [26:19] Lâapôtre ne pouvait résister à un tel témoignage; [26:17-18] mais comme sa mission au milieu des Gentils était le grand grief des Juifs, Paul montre que cette position lui avait été formellement désignée par le Seigneur lui-même. [26:16] Il était appelé à rendre témoignage de la gloire de Jésus quâil avait vue lui-même, ou plutôt de Jésus dans cette gloire, et dâautres « choses pour la révélation desquelles Jésus lui apparaîtrait » encore. Un Christ glorieux, connu (personnellement) seulement dans le ciel, était le sujet du témoignage qui était confié à Paul. [26:17] Dans ce but, Jésus lâavait mis à part en le séparant des Juifs autant que des Gentils, la mission de Paul tenant directement au ciel et ayant là sa source; [26:18] lâapôtre avait été formellement envoyé aux Gentils par le Seigneur de gloire pour changer leur position vis-à -vis de Dieu par la foi en ce Jésus glorieux, pour ouvrir leurs yeux, pour les transporter des ténèbres à la lumière, de la puissance de Satan à Dieu, et leur donner un héritage parmi les sanctifiés. Câétait là une Åuvre bien définie. [26:19] Lâapôtre nâavait pas été désobéissant à la vision céleste : [26:20] il avait enseigné aux Gentils à se tourner vers Dieu et à agir comme tels. [26:21] Voilà pourquoi les Juifs cherchaient à le tuer.
Ch. 26 v. 24-32 â Réactions au discours de Paul
Ch. 26 v. 24-26 â Incompréhension de Festus, et appel à la connaissance dâAgrippa
Rien de plus simple et de plus vrai que cette histoire; elle mettait la position de Paul et la conduite des Juifs dans le jour le plus clair. [26:24] Sur lâinterpellation de Festus (26:24), qui ne voyait naturellement dans les paroles de Paul quâun enthousiasme déraisonnable, [26:26] lâapôtre, avec une admirable dignité et avec le tact le plus parfait, en appelle à la connaissance quâAgrippa avait des faits sur lesquels tout son récit était basé, car ce dont il parlait nâavait pas été fait en secret.
Ch. 26 v. 28-30 â Réalité morale de la position de chacun, malgré lâeffet produit
[26:28] Agrippa nâétait pas loin dâêtre convaincu, mais son cÅur nâétait pas changé. [26:29] Le souhait de Paul ramène les choses à leur réalité morale : [26:30] la séance est levée, le roi reprend sa place de roi, il redevient courtois et condescendant, et le disciple du Seigneur reprend sa place de prisonnier; mais quelle que fût dâailleurs sa position, on voit dans lâapôtre un cÅur foncièrement heureux et rempli de lâEsprit de Dieu. Deux ans de prison nâavaient pas été pour lui une cause dâaffaissement de cÅur et de foi; son emprisonnement lâavait seulement éloigné de ses rapports pénibles avec les Juifs, pour lui donner des moments quâil avait passés avec Dieu.
Ch. 26 v. 29 â Position heureuse de Paul, ayant tout en Jésus
3>Paul prisonnier est plein de bonheur, son service étant fini
[26:28] Agrippa, le cÅur surpris et entraîné par le récit clair et plein de droiture de Paul, déclare quâil est à peu près persuadé dâêtre chrétien (26:28). [26:29] La charité aurait pu dire : « Plût à Dieu que tu le fusses » mais il y a dans le cÅur de Paul une source qui ne sâarrête pas là . « Plût à Dieu », dit-il, « que non seulement toi, mais aussi
ceux qui mâentendent aujourdâhui, vous devinssiez hormis ces liens » (26:29). Quel bonheur et quel amour (et, en Dieu, ces deux choses vont ensemble) sâexpriment dans ces paroles ! Pauvre prisonnier, déjà âgé et rejeté, à la fin de sa carrière il est riche en Dieu !⦠Heureuses années celles quâil avait passées en prison ! Lâapôtre pouvait se donner comme un modèle de bonheur, car son cÅur en était plein : il est des états dââme qui sâexpriment sans quâon puisse sây méprendre. Et pourquoi lâapôtre ne serait-il pas heureux ? Ses fatigues étaient terminées, son travail dans un certain sens fini : il possédait Jésus, et en lui toutes choses. Le Jésus glorieux qui lâavait fait entrer dans les peines et le labeur du témoignage, était maintenant sa possession et sa couronne. Tel est toujours le cas. La croix quâil faut charger dans le service, en vertu de ce que Jésus est, devient pour lââme la jouissance de tout ce quâIl est quand le service est fini, et en quelque sorte la mesure de cette jouissance. Ce même changement a eu lieu en Jésus lui-même Il en est de même pour nous dans notre mesure, selon la grâce souveraine de Dieu; seulement lâexpression de Paul suppose que le Saint Esprit agit puissamment dans le cÅur, afin quâil soit libre dâentrer pleinement dans cette jouissance; elle suppose que le Saint Esprit nâest pas contristé.3>Joie dans la jouissance de Jésus et de Son amour
Un Jésus glorieux, un Jésus qui lâaimait, un Jésus qui mettait le sceau de son approbation et de son amour sur son service, un Jésus qui le prendrait à lui dans la gloire et avec qui il était un (connu par lui selon lâabondante puissance du Saint Esprit, selon la justice divine), un Jésus qui révélait le Père [(Matt. 11:27)] et par lequel Paul avait reçu lâadoption [(Gal. 4:5)], était la source infinie de sa joie, lâobjet glorieux de son cÅur et de sa foi; et, connu en amour, remplissait son cÅur de cet amour qui débordait envers tous les hommes. [26:29] Que pouvait-il souhaiter de mieux à ses auditeurs que dâêtre ce quâil était, hormis ses liens ? Comment, jouissant dâun tel amour, pouvait-il ne pas souhaiter cela ou ne pas être rempli de cette large affection ? Jésus en était la mesure.
Ch. 26 v. 31-32 â Accomplissement des desseins de Dieu pour Paul
3>Perfection de Jésus, comparé à Paul dans son service
[26:31] Lâinnocence de lâapôtre ayant été pleinement établie et reconnue par ses juges, les desseins de Dieu ne doivent pas moins sâaccomplir. [26:32] Son appel à César le conduira à Rome pour y rendre aussi témoignage [(23:11)]. De nouveau, dans sa position, lâapôtre ressemble à Jésus; mais en même temps, quand on les compare, le serviteur tout béni quâil soit, pâlit et sâéclipse devant le Maître, en sorte quâon ne pense plus au serviteur. Jésus sâoffrait lui-même en grâce; il nâen appelait quâà Dieu; il ne répondait que pour rendre témoignage à la vérité, et cette vérité câétait la gloire de sa personne, ses propres droits, quelque humilié quâil fût. Sa personne brille à travers les sombres nuages des violences humaines qui nâeussent eu aucun pouvoir sur lui, si ce nâeût été le moment pour accomplir la volonté de Dieu [(Jean 19:11)]. Câest dans ce but quâil se soumet à la puissance de ses ennemis, comme leur étant donnée dâen haut. [25:11] Paul, lui, en appelle à César : il est Romain, il possède une dignité humaine conférée par lâhomme et profitable devant les hommes; il se sert de ce privilège pour lui-même et Dieu accomplit ainsi ses desseins. Paul est béni, ainsi que son service; Jésus est parfait, le sujet parfait du témoignage lui-même.
3>Joie de lâapôtre même dans ses liens, par lâEsprit Saint
Cependant si nous ne voyons plus pour Paul le libre service du Saint Esprit, si lâapôtre est prisonnier entre les mains des Romains, son âme au moins est remplie de lâEsprit; entre lui et Dieu, tout est liberté et joie. Tout ce qui lui arrive lui tournera à salut [(Phil. 1:19)], câest-à -dire à sa victoire définitive dans sa lutte avec Satan. Quel bonheur de pouvoir le dire ! Par les communications de lâEsprit de Jésus Christ, la parole de Dieu ne sera pas liée [(2 Tim. 2:9)]. Dâautres acquerront plus de force et de liberté par les liens de lâapôtre [(Phil. 1:14)], lors même que dans le bas état de lâÃglise quelques-uns en prendront avantage, mais Christ sera annoncé et magnifié, et Paul est satisfait de cela [(Phil. 1:15-18)]. Oh ! combien il est vrai que cela contente le cÅur, quoi quâil en soit, et le satisfait pleinement ! Nous sommes les objets de la grâce, Dieu en soit béni, aussi bien quâinstruments de grâce pour le service : Christ seul en est lâobjet, et Dieu garantit
gloire. Câest tout ce qui est nécessaire; cela même est notre part et notre joie parfaite.Ch. 23 v. 11 â Encouragement de Paul par le Seigneur, au moment opportun
On remarquera dans cet intéressant récit quâau moment où Paul aurait pu être le plus troublé, au moment où sa marche a été, semble-t-il, le moins évidemment selon la puissance de lâEsprit, [23:6-7] et où il a mis le désordre dans le sanhédrin par des arguments quâil hésite lui-même peut-être à justifier ensuite entièrement, [23:11] le Seigneur, plein de grâce, lui apparaît pour lâencourager et le fortifier. [22:18] Le Seigneur qui, autrefois, lui avait dit de sortir au plus tôt de Jérusalem, parce quâon nây recevrait pas son témoignage â [21:4, 11] le Seigneur qui lui avait envoyé des avertissements de nây pas monter, mais qui accomplissait, toutefois, ses desseins de grâce dans lâinfirmité, à travers les affections humaines de son serviteur, et même par leur moyen (tout en exerçant par ces mêmes moyens, selon Sa sagesse divine, une discipline salutaire); [23:11] Jésus apparaît à Paul pour lui dire que, comme il lui a rendu témoignage à Jérusalem, il devra aussi rendre témoignage à Rome. Voilà comment le Seigneur interprète en grâce tout ce qui est arrivé à lâapôtre et toute sa conduite, au moment où il aurait pu sentir ce quâil y avait de pénible dans sa position, et être accablé peut-être en se souvenant que lâEsprit lui avait dit de ne pas monter à Jérusalem [(21:4)], car le doute est un tourment au moment de lâépreuve. Le fidèle et bon Sauveur intervient donc pour encourager Paul, pour mettre sa propre interprétation sur la position de son pauvre serviteur et faire ressortir le caractère de Son propre amour. Si le Seigneur a dû exercer la discipline pour le bien de Paul, à cause de lâétat de son serviteur et pour lui faire faire des progrès vers la perfection, il a été avec lui dans la discipline. Rien de plus touchant que la tendresse et lâopportunité de cette grâce. Au reste, comme nous avons dit, tout cela accomplissait les desseins de Dieu à lâégard des Juifs, à lâégard des Gentils, à lâégard du monde; car Dieu sait réunir dans une seule dispensation les buts les plus divers.