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Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/2-kings-5.html.
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-27
Naaman
La scène change. Pendant lâapostasie de la nation, Ãlisée sâoccupe des gentils et devient le moyen de leur salut et de leur purification. Si le chapitre 2 est comme le résumé typique de toute lâhistoire future dâIsraël, ne perdons jamais de vue que les récits subséquents, si pleins dâactualité pour nos cÅurs et nos consciences, sont en même temps des «écrits prophétiques», dont lâapplication typique ne peut être négligée. à un moment donné, quand lâEsprit prophétique aura réuni autour du nom du Messie, le résidu fidèle dâIsraël, les nations, représentées ici par Naaman, seront forcées de rechercher le peuple de Dieu quâelles avaient opprimé. Elles nâauront pas dâautre ressource que le Dieu dâIsraël, pour être guéries de leur lèpre et de leur souillure. Les croyants de la fin, ces captifs des nations, comme la petite fille dâIsraël, dont parle notre chapitre, leur montreront le chemin de la guérison, les adresseront au prophète, aux oracles de Dieu donnés au peuple, leur feront connaître lâÃternel, Dieu dâIsraël, comme leur unique moyen de salut. Cet immense événement prophétique nous est présenté sous lâimage dâun seul homme. Naaman, comme jadis, lors de la conquête de Canaan, une seule femme, Rahab, était lâimage de lâadmission des gentils parmi le peuple de Dieu. La raison en est que ce sujet nâest encore dévoilé quâincidemment, et pour ainsi dire mystérieusement, dans lâhistoire du peuple dâIsraël et de ses rois. Les prophètes le développent plus tard en son entier. Pour le moment, il est intercalé à sa place dans le récit de la carrière dâÃlisée. Le rôle futur des nations nâétant quâindiqué ici, nous nây insisterons pas davantage1.
1 Indiquons aussi quâen Luc 9:27, Naaman est un exemple de la grâce dépassant les limites étroites dâIsraël, ne reconnaissant plus les droits de lâancien peuple de lâÃternel, et agissant envers les gentils sur le pied de lâélection, Lâhistoire de Naaman correspond donc aussi à nos bénédictions actuelles.
Reprenons maintenant en détail ce récit, si souvent commenté, si précieux pour présenter lâÃvangile aux âmes, mais où nous nous appliquerons à faire ressortir les vérités qui nous ont frappés personnellement.
«Naaman, chef de lâarmée du roi de Syrie, était un grand homme devant son seigneur, et considéré, car par lui lâÃternel avait délivré les Syriens; et cet homme était fort et vaillant, mais lépreux». Naaman était un héros selon le monde; ses grandes qualités lui avaient acquis un nom parmi les hommes. Ceux-ci dressent des statues aux hommes qui les dépassent. Il était en haute estime auprès de son roi et jouissait de la considération de son peuple. Sa vaillance et sa force étaient connues de tous; bien plus, il avait été un instrument providentiel entre les mains de lâÃternel, comme libérateur de sa nation. Que lui manquait-il? Rien, dirait le monde; tout, répond le croyant. Les dons les plus remarquables de lâhomme, la position la plus élevée quâil puisse atteindre, les avantages les plus grands auxquels il puisse prétendre, sont gâtés, annulés par une seule chose, le péché. Cet homme était lépreux; sa personne portait une souillure manifeste. à quoi lui servaient les insignes de sa dignité, toute la gloire extérieure de sa puissance, sinon à faire ressortir lâabjection dans laquelle sa maladie lâavait plongé? Des vêtements somptueux sur un cadavre mettent en relief la corruption quâils recouvrent. Pouvait-il avoir un moment de vraie satisfaction avec la lèpre qui rongeait ses chairs et le vouait, en fin de compte, à une mort certaine? Heureux ceux qui, comme Naaman, ont conscience de leur état devant Dieu! Trop souvent les hommes se contentent de se cacher à eux-mêmes et aux autres, en couvrant leur souillure de vains oripeaux, et vont ainsi, fermant les yeux sur leur état, au-devant dâun sort inexorable.
Quel contraste entre la petite fille dâIsraël (v. 2) et cet homme! Pauvre être insignifiant aux yeux du monde, séparée de ses appuis naturels et de toutes les bénédictions appartenant au peuple de Dieu, captive et esclave de la femme de Naaman, se tenant, dans cette humble position, devant sa maîtresse, tandis que lui pouvait lever la tête avec orgueil devant son roi! Quâavait donc cette enfant? Le monde dit: Rien; le croyant répond: Tout! Elle connaissait le prophète et la puissance de la parole de Dieu dont il était la bouche. «Oh», dit-elle, «si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie!» Se plaint-elle de son sort? Elle nây pense même pas, possédant un trésor que son bonheur est de pouvoir communiquer. Sa foi ne connaît aucune incertitude, et câest toujours le caractère de la foi. Que Naaman puisse être mis en contact avec le prophète, elle sait «quâil le délivrera de sa lèpre». Cette enfant est une vraie évangéliste. Lâévangéliste ne peut sauver un pécheur, mais il peut lui montrer le chemin du salut; il sâintéresse à son sort, et lâamour est son mobile pour agir. Il nâa pas dâyeux pour lui-même, quelque méprisables que puissent être ses propres circonstances, mais, possédant un bonheur quâil met au-dessus de tout, il comprend la misère des autres et leur offre avec une entière conviction ce qui peut les rendre heureux. «Plût à Dieu», disait lâapôtre au roi Agrippa, «que tu devinsses de toute manière tel que je suis, hormis ces liens».
Bien plus encore que cette petite fille dont il se servait, Dieu lui-même sâintéressait à Naaman. Ne lâavait-il pas employé à son insu (v. 1), pour accomplir ses desseins? Seulement jusquâici Naaman ne connaissait pas Dieu, il avait donc tout à apprendre. Mais les paroles de lâenfant trouvent un écho dans son cÅur, répondent à sa misère secrète, éveillent un désir dont peut-être il se rendait compte à peine, tout en nâignorant pas son état. Sa première pensée est de sâadresser à son seigneur qui saura peut-être lui ouvrir le chemin de la délivrance.
«Va», dit le roi de Syrie, «et jâenverrai une lettre au roi dâIsraël». Le monarque, complètement étranger aux ressources divines, veut traiter de roi à roi le salut de son serviteur; exemple frappant de lâinintelligence du monde. Il ne lui vient pas même à la pensée que Dieu puisse faire quelque chose; comme il est sans Dieu dans le monde, sa seule ressource est lâhomme. La lettre quâil écrit au roi dâIsraël en fait foi. «Voici, je tâai envoyé Naaman, mon serviteur, afin que tu le délivres de sa lèpre» (v. 6).
Naaman lui-même ignore complètement le moyen par lequel il peut être guéri: «Il alla, et prit en sa main dix talents dâargent, et six mille pièces dâor, et dix vêtements de rechange». Tout cela nâa rien qui doive étonner, venant dâun gentil idolâtre, mais que dire du roi dâIsraël, aussi étranger que ceux des nations aux ressources qui sont à sa portée dans son royaume? Joram, comme nous lâavons vu, possédait une espèce de religion nationale qui, sans être le culte de Baal, ne valait guère mieux. La religion du vrai Dieu nâavait pas plus de prise sur sa conscience, quâelle nâen avait sur son collègue de Syrie. Ãlisée nâavait pas égard à lui, et le lui avait fait savoir dans une occasion précédente (3:14). Joram lit la lettre, déchire ses vêtements, et sâécrie: «Suis-je Dieu, pour faire mourir et pour faire vivre, que celui-ci envoie vers moi pour délivrer un homme de sa lèpre?» Dieu a la main en cela et met le témoignage dans la bouche de ce roi impie, que Celui qui fait mourir et vivre, Dieu seul peut accomplir une telle Åuvre. Que peut lâhomme, en effet, contre la puissance de la mort, ou pour donner la vie? La preuve que lâÃternel possédait ces deux pouvoirs avait été déjà livrée au milieu dâIsraël; la Sunamite avait appris à le connaître sous ces deux caractères, par le moyen du grand prophète Ãlisée. Il en est de même aujourdâhui. Ce monde a été le théâtre dâune puissance qui abolit la mort, conséquence du péché, et communique une vie de résurrection par lâhomme envoyé du ciel à cet effet.
Pas plus que le roi de Syrie, le pauvre roi dâIsraël ne sait adresser Naaman au prophète qui a fait de si grandes choses dans son propre pays. Une petite fille esclave en savait beaucoup plus que lui; elle sâintéressait à Naaman, ce que Joram ne pouvait faire; sympathisant à son misérable état, auquel le roi était indifférent, elle connaissait la ressource, ignorée du roi qui lâavait cependant à sa portée.
Ãlisée apprend que le roi a déchiré ses vêtements en signe de désespoir. Câest alors et pas avant, que Dieu intervient, car, pour manifester sa gloire, il veut que lâimpuissance de lâhomme soit bien constatée. «Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements? Quâil vienne, je te prie, vers moi, et il saura quâil y a un prophète en Israël»; parole propre à atteindre la conscience du roi en le condamnant. Savait-il à qui adresser Naaman? Se doutait-il quâil y eût un prophète en Israël, et nâétait-il pas responsable de cette ignorance? Sa profession sans vie lâexposait bien plus au jugement de Dieu que lâignorance dâun monarque idolâtre. Mais la parole du prophète va à une autre adresse et donne la connaissance du vrai Dieu à un malheureux qui lâignore et y trouvera son salut. Elle condamne le roi dâIsraël et apporte la grâce à Naaman. «Il saura», dit Ãlisée.
Ce grand homme ne sait rien encore. Il vient au prophète «avec ses chevaux et avec son char», témoins de la puissance de lâhomme, et se tient «à lâentrée de la maison dâÃlisée», attendant de lui les signes dâune déférence à laquelle il a droit selon le monde. Mais ni sa puissance, ni sa dignité, ni ses mérites, nâont aucune valeur, sâil sâagit dâentrer en rapport avec Dieu, et câest la première leçon quâil lui faut apprendre.
«Et Ãlisée envoya vers lui un messager, disant: Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra saine, et tu seras pur» (v. 10). Le prophète, au lieu de venir en personne, lui envoie un message; il en est de même aujourdâhui de la Parole écrite. Ce message est pleinement suffisant pour guérir la lèpre. La Parole, étant la révélation de toutes les pensées de Dieu, contient mille autres choses que ce message, mais celui-ci, adressé à lâhomme pécheur, nâen contient quâune et des plus simples, le remède contre le péché, et il nây en a pas dâautre. «Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain». Cet ordre réduit à néant toutes les pensées de Naaman. Il se met en colère, sâen va... peu sâen faut quâil ne rentre dans son pays aussi lépreux quâil en était sorti. Câest quâil pensait que le prophète ferait de grandes choses pour le chef de lâarmée de Syrie. «Il sortira sans doute, et se tiendra là , et invoquera le nom de lâÃternel, son Dieu, et il promènera sa main sur la place malade et délivrera le lépreux». Combien dâactes successifs nâaccomplirait-il pas, selon Naaman, pour arriver au résultat désiré! Rien de semblable; le message est de la plus grande simplicité. Le prophète nâa pas besoin de venir en personne; sa parole a la même valeur que lui, car elle est la parole de Dieu. Bien plus, le remède nâest pas à trouver: il existe. Câest le fleuve du pays de Canaan dont la vertu coule toujours sans interruption, et qui est à la disposition dâun lépreux qui sây plonge. Naaman pensait: «Le prophète fera»; Ãlisée lui envoie dire: «Dieu a fait». «Va, et lave-toi»: il ne fait appel quâà la foi. Naaman doit croire ce que Dieu lui dit... Est-ce parce que la chose est compréhensible? Elle ne lâest pas. â Parce quâelle est possible? pas davantage, mais parce que Dieu lâa dite. Cela déroute toutes les idées de lâhomme quant au salut. Nâen était-il pas de même quand Jésus disait à lâaveugle-né: «Va, et te lave au réservoir de Siloé»?
Quâest-ce donc que ce Jourdain, dans lequel on est purifié et où lâon acquiert comme une nouvelle naissance? Nous lâavons vu dans le cours de nos méditations, le Jourdain, câest la mort, mais la mort avec Christ, par laquelle il nous faut passer pour être délivrés du péché. Il faut que toute la plénitude de cette mort (de là , se laver sept fois), nous soit appliquée dans ce but; il nous faut y avoir trouvé la fin de nous-mêmes, en sorte que nous puissions dire avec lâapôtre: «Je suis crucifié avec Christ». Naaman désirait autre chose, mais si Dieu avait fait ce que pensait Naaman, il aurait donné du crédit à un lépreux. Voici donc un salut pour lequel dix talents dâargent, six mille pièces dâor, dix vêtements de rechange, et toutes les dignités que pouvait porter ce grand capitaine, avaient moins de valeur quâune obole, un salut tout fait, auquel il ne fallait pour lâacquérir, que lâobéissance de la foi!
La mort!... mais, dit Naaman, il y a des rivières à Damas, lâAbana et le Parpar; ne sont-elles pas meilleures que le Jourdain? Non, la mort qui ne coule pas dans le pays des promesses de Dieu, est impuissante à purifier un pécheur. Bien loin dâêtre sa délivrance, elle serait sa condamnation, car ce qui attend les hommes, câest de mourir une fois et après cela le jugement. Le Jourdain, lui, nâest pas lâimage de cette mort-là , mais de la mort de Christ, de notre mort portée par Lui pour nous en délivrer, et que nous nâaurons jamais à subir. Et câest aussi notre vie, car, comme nous sommes unis avec Lui dans sa mort, nous le sommes aussi dans sa résurrection.
Il sâen est peu fallu, que le sort de ce malheureux ne fût irrémédiablement fixé. LâÃcriture nous dit deux fois quâil se tourna et sâen alla en colère. Mais Dieu qui a tout dirigé jusquâici, veut le sauver; il emploie à cet effet lâexhortation des serviteurs de Naaman. Leur parole est juste: Dieu pourrait nous ordonner de faire de grandes choses, et si nous avons, comme Naaman, lâardent désir dâêtre délivrés, ne les ferions-nous pas? Pourquoi Dieu ne les ordonne-t-il point? Câest quâelles nâont aucune valeur pour Lui. Il lui a plu de se faire connaître par les, choses viles et méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont. Câest la faiblesse de la croix, mais câest la puissance de Dieu!
Dès que, par la simple foi en la parole divine, Naaman a éprouvé cette puissance, la reconnaissance lâamène devant le prophète. Il est mis en rapport direct, non plus avec lâÅuvre, mais avec la personne qui lâa accomplie; il est amené à Dieu. «Voici», dit-il, «je sais quâil nây a point de Dieu en toute la terre, sinon en Israël». Il connaît Dieu, et, remarquons-le, il le connaît dans un temps et dans un milieu où tout est ruiné du côté de lâhomme. Tout avait changé dans lâhistoire dâIsraël, mais Dieu ne change pas; sa puissance et ses ressources sont aussi intactes quâaux temps les plus prospères. La foi de Naaman reconnaît le Dieu dâIsraël quand Israël lui-même le méconnaît. Il sâapproche et voudrait lui donner quelque chose, lui offrir un présent. Câest le dévouement dâun cÅur comprenant quâil doit tout au Dieu qui lâa délivré; mais, malgré ses instances, le prophète refuse. Au commencement, Naaman voulait donner pour recevoir, maintenant il veut donner parce quâil a reçu, mais cela ne se peut; il doit apprendre que, lorsque Dieu donne, câest pour donner encore, car ses richesses sont inépuisables. Son Åuvre étant entièrement gratuite, il ne souffre rien qui ait même lâapparence de lui attribuer un autre caractère. Naaman, éclairé par la foi, le comprend bien vite. «Si cela ne se peut, quâon donne, je te prie, de cette terre à ton serviteur la charge de deux mulets. Car ton serviteur nâoffrira plus dâholocauste ni de sacrifice à dâautres dieux, mais seulement à lâÃternel». Il demande une petite chose, mais dâune grande importance pour lui, un don bien en accord avec celui quâil avait reçu, car Dieu lui avait proposé une petite chose qui lui avait procuré un grand salut! Ne pouvant rester en Canaan, il désire emporter avec lui tout juste assez du pays de la promesse pour y ériger lâautel des sacrifices et y établir le culte du vrai Dieu. Dans cette «charge de deux mulets», il prend Canaan avec lui et y trouve une place pour le culte et lâadoration, car le monde éloigné de Dieu ne lui offrirait pas la moindre place où le vrai culte pût être rendu. Ainsi, Dieu sera avec lui comme «un petit sanctuaire». Il en est de même aujourdâhui pour les enfants de Dieu réunis à la table du Seigneur; quoique laissés dans le monde, ils peuvent réaliser le ciel, leur Canaan, lâautel, le souvenir du sacrifice et le culte. Câest là que Naaman pourra rendre enfin quelque chose à Dieu; câest là que nous offrons le fruit des lèvres qui bénissent son nom.
Naaman nâest cependant pas encore délivré de toute question. «Quand mon seigneur entrera dans la maison de Rimmon pour sây prosterner, et quâil sâappuiera sur ma main, et que je me prosternerai dans la maison de Rimmon, que lâÃternel, je te prie, pardonne à ton serviteur en ceci, quand je me prosternerai dans la maison de Rimmon!» La vie du croyant ne peut être sans progrès ni travail de conscience; il sent à bon droit sa faiblesse dans ses rapports avec le monde, et combien il pourrait y déshonorer son Dieu par ses inconséquences et les difficultés de sa position. Nous ne trouvons pas ici, sans doute, une grande foi, mais il y a intégrité de cÅur chez ce nouveau converti. Il lui faudra apprendre que les difficultés quâil prévoit nâexistent pas pour Dieu et, quant à sa conduite, lâÃternel veillera sur lui, lui fournissant journellement, pour chaque pas, la lumière nécessaire. Câest une affaire de foi. Dieu ne nous instruit pas dâavance de chaque difficulté que nous rencontrerons. Souvent ce qui nous paraissait un obstacle inévitable, sâévanouit devant nous; à Dieu de diriger les circonstances, et il nâen est aucune que ne puisse surmonter une foi simple et dépendante. «Va en paix», lui dit le prophète. Ne te préoccupe pas, ne te laisse pas enlever ta joie par la pensée de ce qui pourrait tâarriver. Dieu est puissant pour pourvoir à tout. Lâimportant, aujourdâhui, câest de tâen aller en paix, sans une question entre toi et le Dieu qui tâa sauvé. Laisse à demain sa tâche. Quelle sagesse divine, quel réconfort pour lââme, dans cette simple réponse: «Va en paix!»
à peine Naaman a-t-il reçu le salut, la connaissance du vrai Dieu et la paix, que lâennemi se met à lâÅuvre pour détruire ce que Dieu a édifié. Lâinstrument quâil emploie est Guéhazi, le serviteur même du prophète. Caractère haïssable! Cet homme nâavait donc rien appris à lâécole de son maître! Lâexemple de ce dernier nâavait produit aucun fruit dans son cÅur! Il avait accompagné Ãlisée, comme celui-ci, autrefois, Ãlie, lui rendant les mêmes services. Ãlisée avait trouvé, dans ce chemin de dévouement et dâabnégation, la communion avec Dieu, la connaissance, la puissance, la double mesure du Saint Esprit. Et Guéhazi? Cependant son maître sâétait servi de lui, comme dâun instrument pour la bénédiction de la Sunamite, lâintroduisant même dans lâintimité de son conseil, au sujet du bien quâil voulait faire à cette femme; il avait porté le bâton dâÃlisée, avait été témoin de la résurrection de lâenfant, avait préparé le repas des prophètes, avait servi dâintermédiaire, comme plus tard les disciples de Jésus, pour nourrir le peuple. Tout cela était oublié, par les mêmes motifs qui poussèrent Juda à trahir le Seigneur. Les intérêts du monde, la cupidité, lâavarice, sâétaient emparés de lui. Jusque-là , ayant à faire surtout aux pauvres, ses convoitises nâavaient pas été sollicitées par la tentation des richesses, mais la vue de ce haut personnage et des trésors quâil offrait si libéralement, devint le point de départ ou plutôt la manifestation des choses enfouies jusquâà ce jour dans le secret de son cÅur. à toutes les bénédictions précédentes, à celles qui auraient nécessairement suivi les premières, car Dieu ne manque jamais, quand nous sommes fidèles, de nous accorder un surcroît de richesses spirituelles, à toutes ces choses il préfère lâargent, la richesse, sans penser un moment que sa convoitise attirera sur lui le jugement divin.
Mais là nâest pas encore le côté le plus sérieux de sa conduite. Il risque de déshonorer, aux yeux de ce jeune croyant encore inexpérimenté et tout à la joie de sa guérison, ainsi quâaux yeux de sa suite, le caractère du Dieu que le prophète représente. Câest là , tout chrétien soucieux de la gloire de Christ le sentira profondément, le caractère le plus odieux de lâacte de Guéhazi. Il compromet le serviteur de lâÃternel, et compromet aussi la grâce gratuite de Dieu; il pourrait, sâil ne tenait quâà lui, ramener ce nouveau-né à la pensée légale de lâobligation, à un joug de servitude, en lui ôtant la jouissance gratuite de son salut. Guéhazi préfère la séduction des richesses au bien éternel dâune âme; il est de ceux qui mettent une occasion de chute devant un de ces petits et dont il est dit: «Il serait avantageux pour lui quâon lui eût pendu au cou une meule dââne et quâil eût été noyé dans les profondeurs de la mer». Songeons-nous assez, que la mondanité de notre marche peut faire un mal irrémédiable aux petits enfants dans la foi? Comme cette pensée devrait nous rendre attentifs à toute notre conduite!
«Voici, mon maître a épargné Naaman, ce Syrien, en ne prenant pas de sa main ce quâil avait apporté; lâÃternel est vivant, si je ne cours après lui, et si je ne prends de lui quelque chose!» Ce malheureux invoque lâÃternel, pour sâemparer des richesses, avec les mêmes paroles que son maître avait employées (v. 16) pour les refuser. Il ment pour sâapproprier le bien dâautrui (v. 22). Mais si le doute aurait pu sâélever dans le cÅur de Naaman au sujet du désintéressement dâÃlisée et du caractère gratuit du don de Dieu, celui-ci montre quâil a soin des petits enfants, et le résultat désastreux ne se produit pas. La cupidité et le mensonge de Guéhazi font au contraire ressortir la générosité de cet homme et son désir de servir la famille de Dieu, les fils des prophètes. «Consens», dit-il à Guéhazi, «à prendre deux talents» [90 kg?]. Guéhazi cache toute cette richesse; câest le résultat dâune mauvaise conscience engagée dans des voies tortueuses que lâon cherche à dissimuler aux hommes, mais réussit-on à les cacher à Dieu?
Guéhazi entra et «se tint devant son maître», comme Naaman sâétait tenu devant Ãlisée (v. 15), comme Ãlisée lui-même se tenait devant Dieu (v. 16). Audace inexplicable, sâil avait eu la moindre conscience dâêtre connu et sondé par lâÃternel. Il nâavait pas senti ni réalisé que de loin les yeux du prophète suivaient chacun de ses mouvements et voyaient ses pensées. Bien plus, le cÅur dâÃlisée était allé, «quand lâhomme sâétait retourné de dessus son char». Ce qui importait plus que tout le reste au cÅur de lâhomme de Dieu, câétait le danger que courait lââme de celui qui venait de le quitter en paix. On peut en conclure que si son cÅur était allé, câest quâil avait supplié ardemment lâÃternel de préserver ce nouveau-né dans la foi. Il avait été exaucé.
Et maintenant, se tournant vers Guéhazi, il lui adresse ces paroles solennelles: «Est-ce le temps de prendre de lâargent, et de prendre des vêtements, et des oliviers, et des vignes, et du menu et du gros bétail, et des serviteurs et des servantes?..». Oui, était-ce le temps, au milieu de la ruine dâIsraël, quand déjà le jugement final était suspendu sur le peuple; était-ce le temps, à la veille de la destruction de cette nation, dâacquérir quelque chose pour soi? Ãtait-ce donc le caractère que devait revêtir un serviteur du Seigneur? Question solennelle qui sâadresse aussi à nos consciences, car aujourdâhui la ruine de la chrétienté correspond au temps de la ruine dâIsraël. Si nous réalisons ce fait, quels hommes ne serons-nous pas en sainte conduite, désintéressés comme Ãlisée, afin que la gratuité du don de Dieu nâen soit pas diminuée et, comme lui, connaissant le temps, et nâacquérant pas des avantages dans ce monde, parce que nous savons que la fin de toutes choses est proche.
Le jugement de Guéhazi ne se fait pas attendre: «La lèpre de Naaman sâattachera à toi et à ta semence pour toujours» (v. 27). Câest la lèpre de Naaman! La souillure de la chair qui caractérisait lâhomme idolâtre, étranger à Dieu, est la même souillure dont lâÃternel charge le serviteur infidèle du prophète. Il nây a pas de différence entre eux. Lâhorreur du péché nâest pas mitigée par le fait quâon appartient au peuple dâIsraël, que lâon a une position de proximité et des relations spéciales avec lâÃternel, tout en étant moralement éloigné de Lui. Il en est de même de la profession chrétienne sans la vie. Au lieu de la bénir, Dieu la marque, pour ainsi dire, de son exécration, et toute sa descendance en est souillée.