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Bible Commentaries
2 Rois 5

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-27

2 Rois 5:1

* La lèpre de Naaman. (1-8)
Sa guérison. (9-14)
Élisée refuse les présents de Naaman. (15-19)
La convoitise de Guéhazi et son mensonge. (20-27)
(1-8)

Bien que les Syriens soient un peuple idolâtre, oppressant les enfants d’Israël, la délivrance de Naaman mentionnée au premier verset de ce texte, fut attribuée à l’Éternel. Il en est ainsi dans toute l’Écriture : les auteurs qui décrivent l’histoire commune, montrent clairement que Dieu n’était pas forcément vénéré par tous les peuples. Ni la grandeur d’un homme, ni son honneur, ne peuvent lui épargner les calamités les plus terribles ici-bas : on rencontre en effet beaucoup de malades et de fous... parmi les grands de ce monde !

En fait, chaque personne a ses propres défauts, qui l’amoindrissent et l’affaiblissent plus ou moins, ternissant sa renommée et son bien-être.

Cette petite fille bien modeste, au service de la femme de Naaman, pouvait témoigner de la présence du célèbre prophète se trouvant chez les Israélites. Les enfants devraient dès leur plus jeune âge et en tous lieux, parler des œuvres merveilleuses du Seigneur. Bien qu’elle soit en captivité, enrôlée par force, cette jeune Israélite, fidèle servante, désira le bien-être de son maître et le voir en bonne santé ; combien les domestiques qui sont volontairement au service de leurs supérieurs, devraient-ils avoir les mêmes sentiments ! Les serviteurs peuvent être de véritables bénédictions dans les familles où ils travaillent, en témoignant de leur expérience avec le Seigneur, de Sa Gloire et de la grandeur des prophètes.

Naaman, en raison de sa maladie, n’a pas dédaigné les conseils de cette jeune fille. Il serait bon de voir les hommes être plus sensibles au fardeau de leur péché, qu’ils ne le sont au sujet des maladies corporelles qui peuvent les atteindre ! Et quand ces âmes recherchent les bénédictions que le Seigneur envoie, en réponse aux prières de Ses fidèles, elles ne trouvent en fait rien qui puisse les satisfaire, à moins qu’elles ne s’approchent de Lui en toute humilité et non pas comme des « seigneurs » exigeants, désirant « négocier » !

2 Rois 5:9

(9-14)

Élisée savait que Naaman était un homme orgueilleux, et il voulait le lui faire sentir, tous les hommes étant égaux devant notre grand Dieu. Tous les commandements divins mettent à l’épreuve l’esprit des hommes, en particulier ceux qui dirigent un pécheur en direction du salut.

Remarquez la folie de la fierté de Naaman : un traitement simple ne lui convenait pas, il voulait être guéri en « grande pompe », avec les honneurs dus à son rang. Il dédaignait le moyen de guérison proposé par Élisée, et était en conséquence, de mauvaise humeur.

La manière par laquelle un pécheur est reçu et sanctifié, par le Sang, par l’Esprit de Christ, par la seule foi en Son Nom, n’est pas très flatteuse pour cet individu, en particulier pour son cœur : la fatuité humaine pousse l’individu à croire qu’il peut subvenir lui-même au meilleur moyen pour se purifier. Ce genre de personne devrait être disposé à entendre la voix de la raison. Nous devrions rester sourds aux conseils des impies, même si ces derniers occupent des positions respectables, pour nous tourner plutôt vers ceux qui nous sont donnés par les personnes plus modestes.

Les serviteurs de Naaman lui dirent : « Mon père, si le prophète t’avait recommandé un traitement spectaculaire, ne l’eusses tu pas pris » ? Quand les pécheurs malades se contentent de n’importe quel moyen de guérison, étant prêts à subir le premier traitement venu, alors, en dernier recours et après toute désillusion, ils se « raccrochent » à l’ultime espoir. La méthode pour guérir de la « lèpre » du péché, est si claire et si évidente, que nous sommes sans excuse si nous ne l’observons pas : il suffit de croire afin d’être sauvé, de se repentir, afin de « laver » nos iniquités, et d’être purifié !

Le croyant doit se baser sur l’offre du salut, sans la négliger, ni en changer les fondements : il ne doit rien ajouter au rachat offert par le Sauveur ; alors seulement, cette âme coupable pourra être purifiée, alors que les autres, celles qui négligent ce « remède miraculeux », vivront dans la « lèpre » de leurs péchés, et finiront par mourir.

2 Rois 5:15

(15-19)

La miséricorde divine inhérente à la guérison de Naaman, l’affecta davantage que le miracle proprement dit. Ceux qui ont expérimenté la Puissance de la Grâce divines, sont les plus aptes pour en témoigner.

Naaman se montra reconnaissant envers Élisée le prophète. Ce dernier refusa la récompense que l’officier lui proposait, non pas qu’il trouvât ce geste immoral, (il avait déjà reçu des cadeaux de diverses personnes), mais pour témoigner à ce nouveau converti, que les serviteurs du Dieu d’Israël doivent se contenter de ce que le ciel leur accorde, sans rechercher les richesses de ce monde. Dans cette guérison, tout a été accompli par Dieu, de telle façon, que le prophète puisse témoigner qu’il n’avait fait que se soumettre aux ordres de l’Éternel.

Il n’est pas bon de s’opposer de façon intransigeante aux petites erreurs que peuvent commettre les âmes qui s’approchent du Seigneur ; nous ne pouvons pas, en effet, leur faire rechercher le chemin du salut plus rapidement que ne l’a décidé le ciel. Cependant, en ce qui nous concerne, lorsque nous nous approchons de Dieu, nous ne devons avoir aucune « indulgence » vis-à-vis de certains péchés : ce serait une entrave dans notre progression spirituelle, non-conforme à la Parole.

Ceux qui détestent vraiment le mal, feront tout pour chercher en paix, à s’abstenir de toute ses aspects néfastes.

2 Rois 5:20

(20-27)

Naaman, ce courtisan Syrien, ce militaire, avait de nombreux serviteurs, et nous pouvons lire dans ce texte, avec quelle sagesse et quelle bonté il les traitait. Élisée, ce saint prophète, cet homme de Dieu, avait un domestique, qui n’était qu’un vil menteur. L’amour de l’argent, cette racine de tous les maux, était le plus grand péché de Guéhazi. Ce dernier pensait pouvoir abuser de la bonté de son maître, mais il dut bientôt constater que l’Esprit de la prophétie ne pouvait être trompé : il était en fait complètement vain d’essayer de mentir au Saint-Esprit.

C’est de la folie de sous-estimer le péché, et de bâtir de vains projets. Quand un homme accomplit un acte douteux, sa conscience et le regard divin ne le suivent-ils pas ? Celui qui masque son péché, ne peut prospérer ; les mensonges d’un homme ne peuvent rester secrets bien longtemps.

Tous les espoirs et les machinations les plus folles de ce monde, sont dévoilés aux yeux de notre Dieu. Il est insensé d’essayer d’accroître notre richesse de manière malhonnête, en nuisant à Dieu et à la piété, ou au détriment des autres.

Guéhazi a été puni : le fait d’accepter l’argent de Naaman, ne pouvait qu’attirer la malédiction sur lui. Quel fut le bénéfice réalisé par Guéhazi ? S’il a bien gagné deux talents, il a tout de même, de ce fait, perdu sa santé, son honneur, sa paix, son service, et en cas de non repentance, son âme pour l’éternité. Prenons garde à ne pas céder à l’hypocrisie et à la convoitise, redoutons la malédiction et la « lèpre spirituelle » résultantes qui pourraient atteindre nos âmes !

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur 2 Kings 5". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://www.studylight.org/commentaries/fre/mhn/2-kings-5.html. 1706.
 
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