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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-corinthians-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-58
Chapitre 15:1-19
Si le premier chapitre de cette épître insiste en premier lieu sur le fait que la croix de Christ est la fin de l’homme selon la chair, parce que la conduite des Corinthiens était le fruit d’une chair non jugée, le 15° chapitre nous présente une notion beaucoup plus simple de la croix. Certaines personnes attaquaient parmi les Corinthiens la doctrine de la résurrection, enseignant «qu’il n’y a pas de résurrection de morts», et ceux-ci les laissaient faire. Cet enseignement détruisait la foi, aussi l’apôtre répète deux ou trois fois que, s’ils l’acceptaient, leur foi était vaine. À cette occasion, il leur rappelle le simple Évangile qu’il leur avait prêché et il n’y a pas, à ma connaissance, de passage dans le Nouveau Testament qui nous le présente d’une manière plus élémentaire.
Avant d’en parler, je désire remarquer que, lorsque l’Ennemi s’attaque à la doctrine de Christ, il a toujours pour but de détourner nos âmes du ciel et de les établir sur la terre. J’en citerai trois exemples. Dans le premier (2 Tim. 2:18), Hyménée et Philète disaient que la résurrection avait déjà eu lieu, et renversaient la foi de quelques-uns. Parmi les Corinthiens, certaines gens disaient qu’il n’y avait pas de résurrection; parmi d’autres, qu’elle avait déjà eu lieu. Or, s’il n’y avait pas de résurrection de morts, le ciel nous serait fermé, et nous ne pourrions jamais y entrer avec nos corps glorifiés, car c’est de la résurrection du corps qu’il s’agit dans tout ce chapitre. Si, d’autre part, la résurrection avait déjà eu lieu, nous serions condamnés à demeurer dans ce monde, avec des pensées terrestres et sans espérance céleste. Pour étayer leur fausse doctrine, ces hommes s’appuyaient, sans doute, sur la parole de l’apôtre qui dit que nous sommes ressuscités avec Christ. Dans un troisième cas, ces faux docteurs enseignaient (2 Thess. 2:2) que «le jour du Seigneur était là». Les Thessaloniciens, en proie à la persécution, pouvaient être tentés de penser que le jour du jugement était arrivé. Mais la venue de Christ précède le jour du Seigneur, et cette fausse doctrine, en la supprimant, déracinait du même coup la venue de Jésus en grâce, espérance des Thessaloniciens.
Nous sommes dans les temps fâcheux de la fin, et nous devons prendre garde de ne pas prêter l’oreille à ces doctrines antiscripturaires. Le but de Satan est de nous séparer de Christ, et de nous accommoder au monde, comme si nous devions toujours y rester. Vous comprenez combien il est important pour nous de retenir dans ces jours-ci la doctrine de l’Évangile. J’entends souvent des chrétiens me dire: «Pour moi, les doctrines n’ont pas beaucoup d’importance; il me faut la pratique de la vie chrétienne». Ceux qui ont cette pensée s’exposent à être entraînés par l’Ennemi loin du Seigneur et de sa Parole. Toucher à la doctrine de la résurrection et de la venue du Seigneur, c’est ramener les âmes dans un milieu où Satan a toute puissance sur elles. Il est très important d’affirmer ces choses dans les jours dangereux que nous traversons. La deuxième épître aux Thessaloniciens, la deuxième épître à Timothée, la deuxième épître de Pierre et celle de Jude, nous montrent que Satan cherche moins souvent à précipiter les âmes dans la corruption et le mal moral, qu’à les détourner de la simplicité de l’Évangile, car il sait fort bien que, si nous abandonnons l’Évangile, nous sommes à sa merci. Les doctrines blasphématoires de l’incrédulité caractérisent le plus évidemment les temps de la fin. Beaucoup de chrétiens se laissent égarer dans leur appréciation, par le fait qu’on voit des incrédules avérés ayant une conduite morale, en apparence irréprochable. Ils oublient que Dieu tiendra compte, avant toute autre chose, de la manière dont les hommes ont traité son Fils bien-aimé et ont estimé son œuvre.
Revenons aux premiers versets de notre chapitre: «Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu» (v. 3). Ils avaient reçu l’Évangile par le moyen de l’apôtre qui l’avait reçu lui-même. Il ne dit pas ici: «reçu du Seigneur», comme une révélation spéciale, mais simplement: «reçu». «Les Écritures» lui avaient enseigné ce qu’il leur avait communiqué. Ainsi, pour connaître l’Évangile, nous avons, comme l’apôtre, une source unique: les Écritures. Les Corinthiens avaient reçu ce simple Évangile et avaient été «sauvés» par lui. En quoi consistait-il? «Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures, et... il a été enseveli, et... il a été ressuscité le troisième jour, selon les Écritures».
Nous trouvons dans la croix de Christ un trésor infini de vérités. Si nous la considérons en détail, les heures de la croix se composent de périodes diverses.
Certains faits précèdent la sixième heure, d’autres accompagnent les heures de ténèbres, d’autres enfin suivent la neuvième heure, jusqu’au moment où le Seigneur remet son esprit. La contemplation de chacune de ces périodes est infiniment précieuse; mais l’apôtre nous présente ici la croix de Christ comme un tout: Il «est mort pour nos péchés, selon les Écritures». L’âme qui a reçu cet Évangile est sauvée. Il ne lui faut pas autre chose. Les Écritures en rendent témoignage: l’Ancien Testament en est rempli. Toute la loi nous présente une victime, morte pour les péchés du peuple. Abel s’approche de Dieu avec un sacrifice et reçoit le témoignage d’être juste. Les Psaumes nous montrent que les sacrifices n’ont de valeur que comme types de la mort de l’Agneau de Dieu (Ps. 40:7, 8). Le premier des prophètes, Ésaïe, la proclame; un des derniers prophètes, Zacharie, l’affirme: «Épée, réveille-toi contre mon berger». Selon les Écritures, le fondement de toute bénédiction est que Christ est mort pour nos péchés. Quelle puissance dans le simple Évangile!
Ensuite, «il a été enseveli». Toute son œuvre expiatoire a fini dans le sépulcre où les péchés qu’il avait portés ont été ensevelis avec lui.
Enfin, «il a été ressuscité le troisième jour, selon les Écritures». Sa résurrection au troisième jour se retrouve, comme sa mort, du commencement à la fin des Écritures. Isaac est, pendant trois jours, sous la sentence de mort; Abraham lui trouve un substitut et reçoit le troisième jour son fils en résurrection. Jonas reste trois jours au sein de la mort dans le ventre du grand poisson; au bout de trois jours, il est rejeté sur le sec et revoit la lumière. À différentes reprises, le Seigneur fait allusion à ce fait dans les Évangiles. Vivant ici-bas, il annonce constamment ce troisième jour au peuple et à ses disciples. Le prophète Osée dit: «Dans deux jours, il nous fera vivre; au troisième jour, il nous mettra debout». Mais n’accumulons pas les passages; du commencement à la fin, les Écritures témoignent de ces choses.
Cependant, il fallait encore des témoins oculaires de la résurrection. Nous les trouvons dans les versets qui suivent; Dieu a eu soin de les multiplier. À part les douze, le Seigneur ressuscité a été vu de plus de 500 frères à la fois, probablement en Galilée. Il était donc impossible, malgré tous les efforts de l’Ennemi pour en étouffer la rumeur, qu’on nie cet événement. S’il n’avait pas eu lieu, que serait-il arrivé? Nous serions encore dans nos péchés, perdus sans ressource. Ainsi ces deux faits, la mort et la résurrection de Christ, sont inséparables, comme il est dit aussi dans l’épître aux Romains: Il «a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification». Si Dieu avait laissé Jésus dans le sépulcre, il aurait été prouvé que l’œuvre entreprise par lui pour notre salut avait misérablement échoué; et les disciples auraient été de faux témoins.
Il y a quelque apparence que ceux qui prêchaient aux Corinthiens ces doctrines subversives, ne niaient pas la résurrection de Christ. Ils n’en tiraient aucune conclusion et se bornaient à nier, comme les sadducéens, la résurrection des morts. C’est l’apôtre qui conclut que, dans ce cas, l’homme Christ Jésus n’était pas ressuscité non plus. Si les hommes ne ressuscitent pas, Christ n’a pu ressusciter.
Entre tous ces témoins de la résurrection, l’apôtre Paul était son témoin spécial. Jésus avait été vu de lui, comme d’un avorton (d’un enfant né avant terme) n’ayant aucun droit de vivre, mais ayant le privilège de voir le premier, dans la gloire, le Seigneur Jésus ressuscité. Les apôtres l’avaient vu ressuscité au milieu d’eux, puis, les quittant, il avait disparu de devant leurs yeux, mais Paul avait vu autre chose: le ciel s’était ouvert pour lui; il s’était trouvé devant cet homme Jésus, le Dieu qui était lumière, et en avait été terrassé; mais la même personne, pleine de grâce, s’était adressée à lui. Celui qui était lumière était amour. Paul avait rencontré Dieu à salut dans cet homme. «Je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, dit-il, mais, par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis». Il ne s’attribue absolument aucun mérite à lui-même, et devient le plus grand des apôtres. «Et sa grâce envers moi n’a pas été vaine» (v. 10). Toujours la grâce! Si Paul a été le moyen de présenter cet Évangile avec une puissance spéciale, c’est uniquement par la grâce de Dieu en Christ.
Si l’on n’accepte pas l’Évangile de la résurrection, tout s’effondre, l’œuvre du salut, le pardon des péchés, la justification; le Sauveur lui-même est perdu. Même la chrétienté professante orthodoxe qui affirme la résurrection, est loin de lui donner la valeur qu’elle doit avoir. La résurrection du corps a peu de place dans la prédication. Il semble souvent, à entendre ces chrétiens, du reste très estimables, que l’état de l’âme après la mort soit la seule chose qui occupe leurs pensées.
Que Dieu nous garde de nous laisser détourner de l’Évangile enseigné dans les Écritures! Qu’il nous soit donné, dans ces temps périlleux, de retenir fermement ce simple Évangile: la mort de Christ pour nos péchés, et sa résurrection qui est à la fois le sceau de son œuvre et les prémices de notre propre résurrection. Satan cherchera toujours à amoindrir ces vérités dans nos cœurs, afin de nous accommoder aux choses terrestres qui ne peuvent nous donner ni force, ni joie, ni assurance!
Chapitre 15:20-34
«Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis». Notez que tout ce chapitre traite de la résurrection du chrétien, et ne dit pas un mot de celle du non croyant. S’il y fait une allusion éloignée, elle serait contenue dans ces mots: «Ensuite la fin». Quant aux chrétiens, l’apôtre montre que leur sort est lié à celui de Christ d’une manière si intime que, si Christ est ressuscité d’entre les morts, nous devons tous aussi ressusciter de la même manière. Cette vérité est inséparable de toute la doctrine de l’Église, corps de Christ, que Paul a présentée aux Corinthiens. Seulement Christ est ressuscité d’abord, lui seul, d’entre les morts, car il doit avoir le premier rang en toutes choses. Il est, en résurrection, le premier fruit, les prémices de la moisson future. Quiconque est «en Adam» est voué à la mort; le seul moyen d’y échapper, c’est d’être «en Christ», de faire corps avec Celui qui, après avoir été mort, comme le grain de blé tombé en terre, a porté beaucoup de fruit en résurrection. Si j’appartiens au premier homme, Adam, c’est pour mourir, comme il est dit: «Comme dans l’Adam tous meurent», et encore: Il est réservé aux hommes de mourir une fois»; si j’appartiens au second Adam, c’est juste le contraire. Il n’y a plus pour moi aucune nécessité de mourir, et même la mort de mon corps n’est plus considérée comme la mort, mais est comparée à un sommeil dont je puis me réveiller d’un moment à l’autre.
Aux prémices, Christ, sont ajoutés: «ceux qui sont du Christ, à sa venue». Cette venue est donc le signal de la résurrection, le complément des deux vérités que l’Évangile nous présente: la mort et la résurrection de Christ. Il se peut qu’il vienne aujourd’hui, demain, dans une année, dans un siècle; nos l’ignorons, et il ne veut pas nous l’apprendre, afin que nous l’attendions; et c’est ainsi qu’il nous maintient continuellement dans l’espérance de sa venue. Si nous savions que des événements doivent avoir lieu avant sa venue, nous attendrions les événements et non pas Lui.
C’est donc à ce moment qu’aura lieu la résurrection d’entre les morts. Mais il y a plus que cela: la venue du Seigneur, cet événement unique, comprend deux actes: sa venue en grâce et sa venue pour établir son royaume. Lors de ces deux actes, deux compagnies de saints seront ressuscitées. La première compagnie, ressuscitée au premier acte, comprendra deux catégories de saints: d’abord, ceux qui ont précédé la formation de l’Église, c’est-à-dire tous les saints de l’Ancien Testament qui ont réalisé d’avance, par la foi, l’offrande de l’Agneau de Dieu — ensuite, l’Église, épouse de Christ!1 Tous ensemble seront enlevés en l’air, à la rencontre du Seigneur, pour être toujours avec Lui. — Mais la venue du Seigneur comprend, comme nous l’avons dit, un second acte. À ce dernier correspond une nouvelle compagnie de saints, composée elle-même de plusieurs catégories: 1° Au chap. 6:9, de l’Apocalypse, vous trouvez une première catégorie de personnes qui ont subi le martyre, après l’enlèvement de l’Église, pendant la période prophétique qui précède la dernière demi-semaine de Daniel. Ces croyants sont vus à l’état d’âmes sous l’autel et crient: «Jusques à quand!» Il leur est dit qu’ils doivent attendre encore un peu de temps. 2° Au chap. 11 de l’Apocalypse, nous trouvons une seconde catégorie de martyrs, mis à mort à Jérusalem pendant la dernière demi-semaine de Daniel. 3° Au chap. 13:15, une troisième catégorie de saints martyrs, d’entre les Juifs qui ont refusé de rendre hommage à la Bête. 4° Enfin, au chap. 15:2-4, une quatrième catégorie de martyrs d’entre les nations, ayant remporté la victoire sur la Bête, et sur son image, et sur le nombre de son nom. — Comme nous le voyons, ce ne sont que les martyrs qui forment la seconde compagnie des ressuscités au second acte de la venue du Seigneur.
1 Cette dernière est composée de saints endormis, ressuscités, et de saints vivants, transmués, mais l’apôtre réserve la mention de ces derniers pour la fin du chapitre, car c’était un mystère inconnu aux Corinthiens jusqu’alors.
Au chap. 20:4, de l’Apocalypse, les deux compagnies sont réunies en résurrection. Elles sont assises sur des trônes et le jugement leur est donné.
Tout ce que nous venons d’exposer est résumé dans le chapitre qui nous occupe, par cette simple parole: «Puis ceux qui sont du Christ à sa venue» (v. 23).
L’apôtre ajoute: «Ensuite la fin». Ce seul mot comprend le jugement des morts ressuscités, devant le grand trône blanc, après les mille ans du royaume de Christ, et le moment où le Seigneur aura remis ce royaume à Dieu le Père, tout en gardant éternellement son caractère de Chef et d’Époux de l’Assemblée. Alors Dieu sera tout en tous. Telle est cette importante parenthèse.
Au v. 29, l’apôtre reprend le sujet interrompu au v. 19: «Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux?» Ce verset n’offre pas de difficultés, si vous le rapprochez du v. 18. Quand des chrétiens se sont endormis, d’autres entrent par le baptême dans la jouissance des privilèges chrétiens ici-bas. Les rangs se sont éclaircis, mais Dieu a soin de combler les vides pour garder son armée complète dans ce monde. D’autres prennent la place de ceux qui se sont endormis, afin qu’un témoignage collectif pour le Seigneur se continue. Je suis porté à croire que «les morts», comme en Apoc. 14:13, indiquent les martyrs, mais ce point importe peu. Il y a un baptême pour les morts; ce baptême introduit de nouveaux convertis, en lieu et place de ceux qui ont quitté la scène de ce monde, afin que l’armée du Seigneur continue le combat jusqu’à Sa venue.
L’apôtre ajoute: Pourquoi, si les morts ne ressuscitent pas, ai-je moi-même «combattu contre les bêtes à Éphèse?» (expression allégorique, comme celle de la «gueule du lion», 2 Tim. 4:17). À quoi serviraient toutes mes tribulations; à quoi, de mourir chaque jour? Dans ce cas, «mangeons et buvons, car demain nous mourrons»; jouissons du monde et de la vie, puisque tout finit avec elle. Nous pouvons dire aussi: Dans quel but toutes nos épreuves, s’il n’y a pas de résurrection des morts? C’est par les épreuves, comme l’or éprouvé au creuset, que le Seigneur nous prépare pour la gloire. L’apôtre ne reculait pas devant les afflictions et se glorifiait en elles. Il ne voyait pas de sort plus élevé ici-bas que de souffrir pour Christ. C’était plus, pour lui, que toutes les gloires recherchées par les hommes. Aussi exhorte-t-il les Corinthiens à se réveiller pour vivre justement, et à ne pas rechercher, comme ils ne le faisaient que trop, la compagnie du monde qui corrompait leur christianisme et faisait perdre à plusieurs d’entre eux la connaissance du vrai caractère de Dieu.
Chapitres 15:35-58 et 16
Nous avons vu que la résurrection de nos corps est une vérité de toute importance, car sans elle, la résurrection de Christ n’existerait pas non plus, et nous serions encore dans nos péchés. Il est nécessaire de le signaler, pour ceux qui traitent cette vérité de secondaire. D’autres épîtres parlent de la résurrection de nos âmes: comme chrétiens, nous la possédons déjà maintenant. Nous sommes ressuscités avec Christ, nous possédons en Lui une vie de résurrection, mais nos corps ne sont pas ressuscités, et c’est d’eux seuls qu’il s’agit dans tout ce chapitre.
Quelques personnes, pour satisfaire leur intelligence, auraient voulu savoir «comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils?» L’apôtre ne répond pas directement à cette question, la Parole n’ayant pas pour but de satisfaire la curiosité humaine, mais il dit: «Insensé!» Cette question, si conforme à l’atmosphère de sagesse humaine que respiraient les Corinthiens, n’était que folie. Il rappelle la parole du Seigneur, que le grain de blé, tombant en terre, doit mourir pour ressusciter et porter du fruit. Comme il en était de Christ, il en est de même des chrétiens quant à la résurrection. Nous pouvons donc compter que si notre corps est porté en terre, semblables au grain de blé, nous ressusciterons comme Lui. En résurrection, ce sera le même grain, et pourtant il ne sera pas le même. Mais en ce qui nous concerne, il faut que le grain se corrompe pour ressortir incorruptible de son tombeau. Il n’en est pas de même du Christ qui n’a pas senti la corruption. Vous dites: Ce n’est donc pas le même grain, mais l’apôtre dit: «Quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences; mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps». Il en fournit des exemples et montre que, dans la création animale, il y a des chairs différentes. Pour le prouver, il prend les quatre classes de cette création, l’homme, les bêtes, les oiseaux, les poissons, telles que Dieu nous les donne au premier chapitre de la Genèse.
Mais de plus, s’il y a dans la création des corps terrestres, il y en a aussi des célestes, le soleil, la lune, les étoiles. Tous sont glorieux, mais avec des gloires différentes. Si donc l’ancienne création nous enseigne ces différences, il en sera de même, en résurrection, dans la nouvelle création. Ce qui est semé en corruption ressuscitera incorruptible, mais jamais «la corruption... n’hérite... de l’incorruptibilité». Le corps animal n’est pas le même que le corps spirituel. Nous avons, dans le Seigneur ressuscité, qui en toutes choses occupe le premier rang, l’exemple d’un corps spirituel qui peut traverser la pierre du sépulcre, entrer, la porte étant fermée, dans la chambre où les disciples sont réunis, se transporter, en un clin d’œil, d’Emmaüs à Jérusalem, avec un corps très réel, puisqu’il peut manger, et porter sur lui, comme il les portera toujours, les marques de la lance et des clous. Tel qu’est le céleste, tels seront les célestes, avec le même corps que le Seigneur Jésus, quand ils seront semblables à lui — corps que Lui, les prémices, possède, afin de le porter éternellement dans la gloire.
Au v. 51, nous passons à une vérité de toute importance pour compléter le sujet traité dans ce chapitre. Cela reporte nos pensées au chap. 4 de la première épître aux Thessaloniciens, quoique les deux diffèrent. Les Thessaloniciens n’avaient pas besoin que l’apôtre leur dévoile un mystère, car dès leur conversion ils attendaient le Seigneur, et le secret de la transmutation n’en était pas un pour eux. Ils ne connaissaient, sans doute, qu’imparfaitement les détails de la venue du Seigneur, et l’apôtre a soin de les leur donner. Mais, s’ils attendaient Jésus qui devait les enlever vivants auprès de Lui, ils ignoraient que la résurrection des saints endormis aurait lieu à la venue du Seigneur et que, dans le même instant, les croyants sortiraient de leurs sépulcres pour être enlevés, en un clin d’œil, au-devant de Lui, avec eux, les vivants, qui n’avaient pas passé par la mort. Les Corinthiens, s’ils avaient besoin d’être affermis quant à la résurrection des morts, ne connaissaient pas encore la transmutation des vivants, familière aux Thessaloniciens. L’apôtre leur apprend qu’elle se liait indissolublement à la résurrection. Ce changement des vivants à la venue de Christ avait une telle réalité pour l’apôtre qu’il disait, quand même il se savait destiné au martyre: «Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés». Il n’est pas nécessaire, pour avoir un corps semblable au corps glorieux du Seigneur, d’être ressuscité d’entre les morts, mais on peut être changé. Nous trouvons ici deux expressions: «Il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité» (v. 53). La première s’applique aux morts, la seconde aux vivants. Les morts seuls ont vu la corruption, les vivants sont mortels. En vertu de la victoire de Christ, ce corps mortel sera changé en un corps immortel, et ce corps corruptible entrera dans l’incorruptibilité. «La mort a été engloutie en victoire». Le prophète Ésaïe, auquel cette citation est empruntée, nous dit: «Il engloutira la mort en victoire»; maintenant, par la résurrection de Christ, «la mort a été engloutie en victoire», quoique cette parole ne soit pas encore accomplie pour nous. Aussi l’apôtre peut dire: «Où est, ô mort, ton aiguillon? où est, ô mort, ta victoire?» (v. 55). En représentant la mort, il fait allusion au scorpion — la mort — avec son aiguillon — le péché. La mort avait remporté la victoire sur nous et nous dominait, après nous avoir empoisonnés par le péché. Maintenant, nous participons déjà à la victoire de Christ; c’est pourquoi il ajoute: «Mais grâces à Dieu, qui nous donne (non pas donnera) la victoire par notre Seigneur Jésus Christ». La victoire remportée par Lui a été pour nous; nous la possédons, elle est nôtre. Depuis la croix, Satan est un ennemi vaincu; la résurrection en est la preuve. La mort est annulée, le péché est expié et ôté de devant Dieu! Est-ce que nous réalisons effectivement que la victoire est à nous, qu’elle a été remportée une fois pour toutes en résurrection, que la mort ne peut plus, par le péché, nous pousser à l’abîme?
Mais, si la victoire a été remportée, nous avons encore, comme l’armée du Seigneur, à garder nos positions jusqu’à sa venue. C’est pourquoi il dit: «Soyez fermes, inébranlables». Les âmes, fondées sur la victoire de Christ, possédant la vie du dernier Adam qui est «un esprit vivifiant» (v. 45), sont capables de tenir ferme. Mais nous avons à y être stimulés réciproquement, à abonder «toujours dans l’œuvre du Seigneur», avec la certitude qu’il tient compte de tout ce qui est fait pour Lui et que notre «travail n’est pas vain dans le Seigneur». Dieu a un livre de mémoire dans lequel il enregistre tout ce qui a été fait pour Christ, tandis qu’il ne restera rien de tout ce qui a été fait pour nous-mêmes!
Au commencement du chap. 16, nous voyons que ces choses peuvent être réalisées. Paul en donnait l’exemple, et d’autres avec lui. Il abondait dans l’œuvre du Seigneur; Timothée de la même manière (v. 10); Stéphanas aussi, et toute sa maison (v. 15, 16). Ces exemples ne sont-ils pas encourageants? Chacun de nous est appelé à travailler à l’œuvre du Seigneur, à y abonder, soutenu par l’assurance de la victoire remportée par Christ. Mais il est une chose qui frappe souvent notre travail de stérilité: c’est le manque d’amour. Vous trouvez cela aux v. 13, 14 de notre chapitre: «Veillez», est-il dit, «tenez ferme dans la foi; soyez hommes, affermissez-vous. Que toutes choses parmi vous se fassent dans l’amour». C’est le ressort de notre activité extérieure — comme il est, au chap. 13, le ressort de notre activité dans l’assemblée — le ressort d’une vie chrétienne, productive pour Christ et pour Dieu. L’amour a Christ pour objet: «Si quelqu’un n’aime pas le seigneur Jésus Christ, qu’il soit anathème, Maranatha!» (v. 22). «Le Seigneur vient», et jugera toute œuvre qui n’aura pas eu pour mobile l’amour pour Lui. Livrés à notre responsabilité, de quelle manière misérable nous réalisons cela! Mais nous ne sommes pas sans ressource: Si la grâce est avec nous, tout ira bien.
Il nous faut la grâce de Dieu pour pouvoir accomplir l’œuvre du Seigneur, pour tenir ferme, pour faire toutes choses dans l’amour. Nous ne pouvons compter que sur elle. Cette grâce ne nous fera jamais défaut, si nous en appelons à elle, et non à notre bonne volonté ou à notre énergie naturelle.
L’apôtre termine par ces mots: «Mon amour est avec vous tous dans le christ Jésus». L’amour, dans le cœur large de l’apôtre, était avec eux tous. En cela aussi, il leur servait d’exemple. Son amour était indistinctement avec tous les saints, car il connaissait la grandeur de l’amour de Christ pour lui-même.
«Amen!»