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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/1-corinthians-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-58
Plan du commentaire biblique de 1 Corinthiens 15
Les témoins de la résurrection de Jésus-Christ
LâÃvangile que je vous ai annoncé, qui peut vous sauver, si vous y persistez et si vous nâavez pas cru en vain, repose tout entier sur le fait que Jésus est mort pour nos péchés et quâil est ressuscité (1-4).
Or, ce Jésus ressuscité a été vu par Céphas, par les douze apôtres, par plus de cinq cents frères en même temps, par Jacques en particulier et enfin, après tous, par moi-même (5-8).
Je suis indigne du nom dâapôtre, parce que jâai persécuté lâÃglise ; mais la grâce a tout réparé et jâai travaillé plus quâeux tous. Soit donc eux ou moi, nous prêchons le même Ãvangile (9-11).
Verset 1
Les témoins de la résurrection de Jésus-Christ (1-11)
Verset 2
Paul, tout rempli du grand sujet quâil va traiter, recommence pour ainsi dire de nouveau à faire connaître aux Corinthiens lâÃvangile quâil leur a annoncé et par lequel seul ils peuvent être sauvés. Il leur rend le témoignage quâils lâont reçu, quâils sây sont tenus fermes jusquâici, mais déjà il jette un regard inquiet et triste sur lâerreur quâil va attaquer relativement à la résurrection.
De là , cette restriction conditionnelleâ¯: si vous le retenez⦠non seulement tel, mais (grec) «â¯selon la parole par laquelle je vous lâai annonceâ¯Â». Paul oppose la certitude et le contenu de cette parole divine aux objections des adversaires, qui, tout en retenant lâÃvangile, le faussaient. De là , pour eux, le danger dâavoir cru en vain (comparer verset 14).
Verset 3
Voir, sur ces expressions, 1 Corinthiens 11.23 et surtout 1 Corinthiens 7.40.
Verset 4
Voilà donc lâÃvangile que Paul avait transmis aux Corinthiens. Ce nâest pas un système religieux, câest un fait, le fait de la rédemption du monde par la mort et la résurrection du Sauveur. Si ce fait est nié, que reste-t-ilâ¯?
Rien nâest plus frappant, relativement à lâautorité divine des Ãcritures, que le soin avec lequel Jésus-Christ et ses apôtres en appellent sans cesse à cette autorité, même lorsquâil sâagit dâun fait dont ils sont eux-mêmes les témoins, comme ici la mort et la résurrection du Sauveur (voir leurs citations de lâÃcriture sur ce fait, entre autresâ¯: Matthieu 12.40â¯; Matthieu 26.31â¯; Luc 22.37â¯; Luc 24.25-27â¯; Luc 24.44-47â¯; Jean 19.36-37â¯; Actes 2.25-28â¯; Actes 2.34-35â¯; Actes 3.22â¯; Actes 4.25 et suivants, 1 Pierre 1.10-11 comparer 1 Pierre 2.24â¯; 1 Pierre 2.25).
Verset 5
Cette apparition du Seigneur à Céphas, ou Pierre, est mentionnée Luc 24.34.
Quant aux douze apôtres, ils lâont vu très souvent après sa résurrection (Jean 20.19 et suivantsâ¯; Luc 24.36 et suivantsâ¯; Actes 1.3). Ils nâétaient plus que onzeâ¯; mais cette dénomination les douze était devenue si habituelle, quâelle resta même après la chute de Judas.
Verset 6
Cette apparition à plus de cinq cents frères à la fois nâest pas rapportée par les évangélistes, elle eut lieu sans doute en Galilée (Matthieu 28.10â¯; Matthieu 28.16â¯; Matthieu 28.17), où le Sauveur avait plus de disciples que partout ailleurs.
Ces témoins vivaient encore au temps de Paul, il en appelle à eux, malgré la certitude divine de son propre témoignage (verset 3). Il nâest aucun fait de lâhistoire plus inébranlablement confirmé que celui de la résurrection de Jésus-Christ.
Verset 7
Encore un fait dont Paul a seul conservé le souvenir (verset 3).
Voir 1 Corinthiens 15.5â¯; Luc 24.36 et suivantsâ¯; Jean 20.19 et suivantsâ¯; verset 25. Paul revient ici à tous les apôtres pour rappeler les nombreuses communications quâils eurent avec le Seigneur pendant les quarante jours de son séjour parmi eux.
Verset 9
Voilà le motif de cette expression énergique de mépris contre lui-même (verset 8).
Le terrible souvenir dâavoir persécuté Christ dans les siens, accompagna Paul durant toute sa vie comme une cause dâhumiliation et de tristesse (Ãphésiens 3.8â¯; 1 Timothée 1.13)â¯; mais aussi ce souvenir même, joint au sentiment de la miséricorde immense dont il avait été lâobjet, devint en lui un motif tout-puissant de consacrer ses forces et sa vie, jusquâà son dernier soupir, à lâavancement de la sainte cause quâil avait eu le malheur de méconnaître. Câest ainsi que la grâce de Dieu transforme en bien même lâerreur et le péché (verset 10).
Verset 10
Par ces mots travaillé plus quâeux tous, faut-il entendre plus que tous ensemble, ou plus que chacun dâeuxâ¯? Les opinions des exégètes sont divisées sur cette question. Quoi quâil en soit, Paul se hâte dâexpliquer sa pensée en attribuant à la grâce ses travaux et ses succès, mais à la grâce qui est avec lui, ce qui exprime lâaction de Dieu et de lâhomme dans leur pleine harmonie. Plusieurs manuscrits lisent en effetâ¯: «â¯la grâce de Dieu avec moiâ¯Â».
Lâhumilité chrétienne a un caractère absolument différent de ce qui porte ce nom, ou le nom de modestie dans la morale du monde. Le chrétien, profondément convaincu quâil nâest rien en lui-même, rien quâun pécheur digne de condamnation et que tout ce quâil possède, il le doit uniquement à la miséricorde divine, peut, néanmoins, sans blesser aucunement cette humilité, sans que, pour ainsi dire, cela le regarde, avouer hautement tout ce que Dieu a accompli en lui et par lui.
Câest ce que fait Paul ici et ailleurs (Romains 15.18 et suivants, par exemple), mais toujours en attribuant tout le bien de sa vie à la grâce de son Dieu, pour le glorifier et sâaccusant de tout le mal quâil avait fait avant sa conversion. Lâhomme du monde, au contraire, réduit à sa propre valeur morale dans le bien comme dans le mal, a intérêt à voiler lâun et lâautreâ¯; le mal, parce quâil en serait accablé sans remède devant Dieu et devant les hommesâ¯; le bien, parce que le bon ton lui commande de ne pas se glorifier lui-même et que la modestie est une gloire de meilleur aloi.
Verset 11
Grecâ¯: «â¯Ainsi nous prêchons et ainsi vous avez cruâ¯Â», câest-à -dire, comme il lâa exposé (versets 1-4), et comme prêchent tous les témoins quâil a énumérés jusquâau verset 8.
Verset 12
Que Christ, malgré ces témoignages, nâest pas non plus ressuscité ; quâalors notre prédication est vaine, vaine aussi votre foi ; que nous sommes de faux témoins ; que vous êtes encore dans vos péchés ; que vos morts sont perdus ; que, jouets dâune espérance trompeuse, nous sommes plus misérables que les autres hommes (12-19).
Mais tout cela est faux, Christ est ressuscité ; il est les prémices de la résurrection, le second Adam, en qui tous revivent, comme tous meurent dans le premier (20-22).
Mais chacun en son rangâ¯: dâabord, les prémices, Christ ; puis les siens ; puis vient la fin. Christ, vainqueur de toute puissance ennemie, remet le royaume à Dieu le Père ; la mort est détruite ; toutes choses sont assujetties à Christ, lui-même est assujetti à Dieu, qui est tout en tous (23-28).
Si les morts ne ressuscitent pas, pourquoi des baptêmes pour les morts ? Pourquoi souffrons-nous tous ces dangers, ces combats, ces morts ? Jouissons plutôt de la vie ! Ainsi peuvent se corrompre les mÅurs ; réveillez-vous plutôt pour vivre justement (29-34).
Sâil nây a point de résurrection des morts, quâen résulte-t-ilâ¯? (12-34)
Voilà donc, exprimée en termes très clairs, la grossière et funeste erreur contre laquelle Paul dirige tout cet admirable chapitre.
Il y avait à Corinthe, et cela, dans lâÃglise (entre vous), des docteurs de mensonge qui niaient la résurrection des morts. Observons dâabord que cette erreur nâétait point universelleâ¯: quelques-unsâ¯; et ensuite, que ces docteurs ne niaient pas tous la résurrection de Jésus-Christ, puisque lâapôtre part de ce fait pour prouver la résurrection en général.
Deux questions se posent ici, sur lesquelles on a fait maintes hypothèsesâ¯:
La réfutation de lâapôtre semble admettre cette dernière opinion (voir surtout versets 18, 19 et 32 et cette sévère répréhension, versets 33 et 34). Quoi quâil en soit, lâerreur quâil combat emportait à ses yeux lâanéantissement de lâespérance chrétienne et de la vie éternelle (versets 14-18).
Verset 13
De ce principe généralâ¯: la résurrection des morts est impossible, résulte nécessairement cette conséquence de fait que Jésus, homme, nâa pu ressusciter.
Mais il y a deux manières dâentendre ce raisonnement, qui divisent les interprètesâ¯:
Dès lors, ces mêmes interprètes voient ici un raisonnement fondé sur la signification dogmatique de la résurrection de Jésus-Christ. Dans le plan divin de la rédemption, Jésus nâest ni mort ni ressuscité pour lui-même, mais pour nous et dans une solidarité absolue avec notre humanité. Or, ce but suprême serait manqué si les morts ne ressuscitaient point, et, de fait, Christ ne serait pas ressuscité.
Ainsi Christ, homme, nâest pas ressuscité parce que, en tant que Dieu, il avait une puissance surnaturelle sur la mort, mais parce que Dieu ne pouvait permettre que «â¯son Saintâ¯Â» sentit la corruption (Actes 2.24-27), et parce que «â¯lâEsprit de saintetéâ¯Â» a vaincu en lui le péché et sa suite naturelle, la mort (Romains 1.4).
Nul ne peut comprendre la doctrine de lâÃcriture touchant la résurrection sâil nâa clairement présent à lâesprit le rapport intime et indissoluble quâil y a entre le péché et la mort, aussi bien quâentre la justification et la sanctification, dâune part, la résurrection et la glorification du corps, dâautre part.
Verset 15
Les apôtres ont été dans le monde les témoins de Dieu.
Lâobjet principal de leur témoignage étant la résurrection de Jésus-Christ, fondement de la résurrection des siens, ils ne seraient pas seulement de faux témoins si cette doctrine nâest pas vraie, mais ils auraient témoigné contre Dieu et contre sa vérité en prenant son nom en vain.
Il y a donc une triple gradation dans ces conséquences que tire lâapôtreâ¯: la prédication est vaineâ¯; donc la foi qui sâappuie sur elle est vaine aussiâ¯; enfin, les prédicateurs sont des imposteurs.
Verset 16
Lâapôtre pose une seconde fois le principe erroné exprimé déjau verset 13, afin dâen rendre les conséquences dâautant plus claires et impressives.
On voit par ce chapitre, comme par lâÃvangile tout entier, que Jésus-Christ, dans sa mort et dans sa résurrection, est absolument identifié avec les croyants (verset 17, note).
Et câest pour avoir ignoré cette profonde vérité quâon a pu accuser ici lâapôtre dâavoir fait un faux raisonnement, et, ce qui est bien pire, que dâautres se sont imaginé quâils pouvaient nier la résurrection de Jésus-Christ ou la déclarer indifférente, sans ruiner de fond en comble le christianisme même.
Verset 17
Voilà une quatrième conséquence de lâerreur quâil combatâ¯; il en indique (verset 18) une cinquième, non moins terribleâ¯; et enfin (verset 19), une sixième qui les résume toutes.
Ãtre dans ses péchés (comparez Jean 8.21), câest non seulement nâen avoir point le pardon, être condamné par la justice de Dieu, mais être livré à toutes les conséquences du péché non vaincu, à lâesclavage de la corruption, à la mort temporelle et éternelle. Preuve que, dans la pensée de lâapôtre, ce nâest que la résurrection de Jésus-Christ qui a consommé toute son Åuvre de rédemptionâ¯; de là aussi la conséquence du verset 18.
Verset 18
Perdus, parce quâils restent dans leurs péchés (verset 17) et dans la mort. Paul ne connaît pas ou nâadmet pas lâidée païenne dâune immortalité sans rédemption et sans résurrection. Ce faux spiritualisme est aussi contraire à une vraie philosophie lâÃvangile.
Quelle douloureuse émotion devait produire cette conséquence chez ceux qui pleuraient leurs morts endormis en Christ, câest-à -dire, en fondant leurs espérances sur sa résurrectionâ¯!
Verset 19
Dernière conséquence que lâapôtre tire de la triste supposition quâil combat et qui complète la pensée du verset 18.
On pourrait objecter que, même pour cette vie, le chrétien est plus heureux que lâhomme du monde. Sans aucun doute une heure de la paix de Dieu vaut mieux que toutes les jouissances que le monde peut offrir. Mais il ne faut pas oublier que nulle communion véritable avec Dieu nâexisterait si lâerreur que combat lâapôtre était vraie.
Jouet dâune vaine illusion, se nourrissant dâun mensonge, le chrétien nâaurait réellement en partage ici-bas que ses renoncements et ses combats, et, dans lâavenir, une déception pour toute espérance. Ou plutôt il nây aurait jamais eu de chrétiens sur la terre et ainsi la supposition de lâapôtre devient un argument irréfutable pour toute sa démonstration.
Verset 22
Avec un sentiment évident de soulagement et de triomphe et par ces motsâ¯: mais maintenant (verset 20), lâapôtre oppose à la triste négation dont il a déduit les conséquences lâaffirmation du grand fait sur lequel il va fonder la résurrection des croyants (versets 20-28).
Christ est les prémices de la résurrection et de la vie (Apocalypse 1.5), comme ces premiers fruits de la saison, consacrés à Dieu dans le temple, étaient les gages certains de la récolte.
LâÃcriture enseigne fréquemment la vérité profonde dâune humanité une et solidaire, dont chaque membre, malgré son individualité, «â¯ne vit pas pour lui-mêmeâ¯Â».
Ainsi, comme du péché dâAdam est venue la mort pour sa race (Romains 5.12), de même le second Adam, le représentant de lâhumanité nouvelle, nâest pas mort et ressuscité pour lui seul, mais de lui émanent la justice et la vie (voir le développement de ce contraste dans Romains 5.12-21).
Paul considère ici cette doctrine uniquement par son côté objectifâ¯; câest pourquoi il ditâ¯: «â¯tous seront rendus vivants par Christâ¯Â», sans faire de distinction entre «â¯une résurrection de vieâ¯Â» et une «â¯résurrection de jugementâ¯Â» (Jean 5.29). Il est bien évident, dâaprès la nature même des choses, que Christ nâest la justice et la vie que pour ceux en qui cette justice et cette vie sâaccomplissent réellement par leur union avec lui (verset 23).
Verset 23
Ceux qui sont à Christ seront rendus vivants à sa venue.
Ici encore lâapôtre ne parle que de ceux-là , parce que, pour eux seuls, la doctrine de la résurrection quâil enseigne sera une délivrance, la rédemption parfaite.
Le rang ou lâordre de ces solennels événements, qui sâaccompliront au retour de Christ, nâest pas un ordre chronologique, distingué par des intervalles dans le tempsâ¯; mais plutôt un ordre de dignité, partant de Christ, les prémices, lâauteur du royaume et du salut et aboutissant à Dieu le Père, source éternelle à qui toute gloire doit être rendue (verset 28).
Verset 24
La fin sera celle du monde actuel de lâéconomie présente, par le jugement définitif qui suivra la résurrection et qui séparera du royaume toute puissance ennemie (verset 25â¯; comparez Matthieu 13.30â¯; Matthieu 13.41â¯; Matthieu 13.49â¯; Matthieu 25.32).
Le royaume que Christ remet au Dieu et Père, câest lâÃglise des rachetés, dont il a été le Médiateur, le Fondateur, par son incarnation, son sacrifice, sa résurrection, en un mot par toute son Åuvre. Câest la domination divine confiée au Sauveur pour reconquérir lâempire sur le péché et la puissance des ténèbres (Matthieu 11.27â¯; Matthieu 28.18â¯; Jean 13.3â¯; Jean 17.2), et que le Fils rend à Dieu son Père, comme fruit de sa victoire. Dès que le péché et la révolte sont détruits, son Åuvre, comme Médiateur, est achevée et Dieu est tout en tous.
Il y a un autre règne universel de Dieu, la création, que Dieu a tirée du néant et conservée par la Parole éternelle (Jean 1.3â¯; Hébreux 1.2)â¯; ce nâest pas ce royaume-là qui doit lui être remis, car il ne sâen est jamais départi.
Verset 25
Psaumes 110.1. Tel est le terme du règne du Médiateur.
Tous les êtres créés à lâimage de Dieu devaient ne former quâun royaume sous la domination de son amour. Le péché et tous les maux qui en sont la suite, ont rendu nécessaire le règne de Christ sur la terre et ce règne dure jusquâà ce que le Fils de Dieu nâait plus dâadversaires à soumettre.
Verset 26
Ou plus littéralementâ¯: «â¯comme dernier ennemi, la mort est détruiteâ¯Â».
La puissance du péché et de Satan a été vaincue par la rédemption et cette victoire sâaccomplit sans cesse en chaque fidèleâ¯; mais la mort, virtuellement détruite par la résurrection de Christ, exerce pourtant encore ses ravages sans distinction du croyant et de lâinfidèleâ¯; câest pourquoi elle sera le dernier ennemi à soumettre par la résurrection finale et par la manifestation complète de la vie de Christ dans les siens.
Ceux qui niaient la résurrection de Jésus-Christ ne pouvaient donc pas admettre que tous les ennemis seraient vaincus par lui, ni que son Åuvre de rédemption fût parfaite, puisque la mort aurait conservé sa victoire et ses victimes.
Verset 27
Psaumes 8.7. Voir sur cette citation Hébreux 1.2 et suivants, notes.
Celui qui lui a assujetti toutes choses ne peut être que Dieu. Cette remarque sert à préparer lâidée de la subordination du Christ au Père (verset 28).
Verset 28
Nous retrouvons évidemment ici encore la même pensée quâau verset 24. Christ remet le royaume à Dieu son Père et câest en ce sens quâil lui est assujetti, câest-à -dire dans sa dignité de Messie ou de Médiateur. Jusque-là Dieu règne par lui, dès lors il règne immédiatement.
Comme Parole éternelle (Logos), Christ reste, après son dernier triomphe sur le mal, comme avant son incarnation, dans un rapport dâinaltérable unité avec Dieu. Le changement de relation qui est ici indiqué aura lieu lorsque son Åuvre de rédemption sera achevée.
Tant que le péché ou la mort règnent encore sur ses rachetés, leur combat continue sous la conduite de Christ, leur Chef, leur Roiâ¯; mais quand tout péché aura été détruit en eux, quand leur corps même aura été rendu conforme à son corps glorieux, alors ils lui seront semblables (1 Jean 3.2), étant parvenus à lâétat dâhomme parfait (Ãphésiens 4.13). Alors ils nâauront plus besoin de la médiation de lâHomme-Dieu, parce quâils seront participants de la nature divine (2 Pierre 1.4), et que Dieu sera toutes choses en tous.
Ce passage (versets 24-28) a été invoqué dans les temps modernes et non sans raison, pour appuyer la doctrine dâun rétablissement universel, du salut final de tous les hommes, car si le but de lâhumanité est un état de choses dans lequel Dieu soit tout en tous, il est difficile de concevoir que, ce but une fois atteint, il subsiste une classe dâêtres séparés de Dieu. Ils constitueraient à perpétuité lâempire du Prince des ténèbres, dont Paul (versets 24-26) annonce la destruction.
Toutefois, il faut reconnaître que dans ce chapitre, lâapôtre ne traite pas directement ce sujet de lâavenir des incrédules. Il parle seulement de ceux «â¯qui se sont endormis en Christâ¯Â» (verset 18), et il établit, par la résurrection du Sauveur, quâils ne resteront point la proie de la mort, mais en seront délivrés tout entiers, corps et âme, par la plénitude de la vie. Cela lui suffisait pour répondre victorieusement aux négations quâil savait être répandues dans lâÃglise de Corinthe.
Verset 29
Après la digression des versets 20-28 sur le fait de la résurrection de Jésus-Christ et ses suites jusquâau dernier triomphe, lâapôtre revient à son argumentation interrompue au verset 19. Il reprend la supposition que les morts ne ressuscitent point, pour en développer les conséquences désastreuses et réduire à lâabsurde cette supposition, dâabord aux versets 14-19, puis ici, versets 29-32.
Ce verset 29, certainement très clair pour les premiers lecteurs de lâépître, parce quâil suppose un usage du baptême qui leur était connu, est pour nous dâune interprétation tout à fait incertaine, lâusage auquel il fait allusion nâétant pas mentionné ailleurs. On est donc réduit à des suppositions.
Lâune consiste à croire que les chrétiens se faisaient administrer le baptême pour des morts (parents ou amis), qui nâavaient pas pu le recevoir de leur vivant, ou à leur placeâ¯; mais outre que cet usage, adopté plus tard dans certaines sectes, probablement dâaprès ce passage même, ne pouvait guère exister au temps des apôtres, peut-on admettre que Paul eût approuvé une telle superstition et argumenté dâune erreur pour établir une véritéâ¯? Dâailleurs, lâemploi de lâarticle définiâ¯: les morts, montre quâil avait en vue, non certains cas accidentels, mais la généralité des morts.
Dâautres estiment quâil fait allusion à lâusage dâadministrer le baptême sur les morts, câest-à -dire sur les tombeaux des chrétiens, spécialement des martyrs, ce qui nâest pas plus admissible, bien que le sens grammatical permette cette version.
Enfin, M. Godet et quelques interprètes pensent quâil ne sâagit pas ici du baptême dâeau, mais dâun baptême de sang, câest-à -dire de chrétiens qui subissaient le martyre et qui étaient ainsi introduits dans lâÃglise glorifiée.
Passant sur les nombreuses interprétations qui ont été proposées encore, nous nous arrêtons à celle qui nous paraît la plus probable.
Le baptême, outre sa signification intérieure, était, au dehors, le moyen de lâintroduction dans lâÃglise. On sait que, dès les temps les plus anciens, on le demandait fréquemment aux approches de la mort seulement, soit dans une maladie dangereuse, soit dans les persécutions (verset 32), surtout avec lâidée de ne plus pécher après lâavoir reçu. Celui qui recevait le baptême en de telles circonstances était baptisé, non pour les vivants, mais pour les morts, câest-à -dire était introduit dans lâÃglise déjà glorifiée et non plus dans celle qui combattait sur la terre.
Mais sâil nây a point de résurrection des morts, ce besoin du cÅur, cette vive espérance nâétait quâune déception de plusâ¯; à quoi bon ce baptême qui trompeâ¯? Que feront-ilsâ¯? Quâont-ils à attendreâ¯? Ce raisonnement est déjà tout entier dans le verset 18 et se reproduit sous une autre forme dans versets 30-32. On peut ponctuer ainsiâ¯: «â¯Que feront ceux qui sont baptisés pour les mortsâ¯? Si absolument les morts ne ressuscitent point, pourquoi aussi sont-ils baptisés pour les morts (variante préférableâ¯: pour eux)â¯?â¯Â»
Verset 31
Ces exemples, tirés de la vie de lâapôtre, sâunissent intimement au verset 29, dans le sens que nous lui avons donné. Lui aussi reçoit chaque jour un baptême de souffrances, de dangers, de renoncements (Matthieu 20.22â¯; Luc 12.50), qui constitue pour lui une mort de chaque jour (non seulement le danger de mort, mais une mort intérieure, progressive, la mort en détail)â¯; à quoi bon tout cela, sans lâespérance dâune résurrection glorieuseâ¯? Une telle vie serait le comble de la folie.
Mais où est la conscience chrétienne que ne révolte une telle penséeâ¯? Pour lâapôtre, câest son sujet de gloire et par conséquent dâespérance. Aussi en appelle-t-il solennellement à la conscience des Corinthiens, qui tous pouvaient comprendre un tel sujet de gloire et de joie éternelle.
Verset 32
On exposait les criminels (et plus tard les martyrs chrétiens) aux combats du cirque contre des bêtes féroces, jusquâà ce quâils en fussent dévorés pour lâamusement du peuple. Câest à cet usage barbare que Paul compare les dangers et les mauvais traitements quâil avait subis à Ãphèse de la part des méchantsâ¯; on ignore à quelle époque et dans quelles circonstances, car lâémeute soulevée contre lui (Actes 19.23 et suivants) nâavait pas encore eu lieu. Peut-être faut-il voir une mention de ces souffrances dans Romains 16.4.
Quoi quâil en soit, il nâest pas probable que Paul entende ce combat contre les bêtes dans son sens littéralâ¯: sa qualité de citoyen romain le protégeait contre cette ignominie et il y a toute apparence que les chrétiens nây furent pas exposés avant la persécution plus générale qui eut lieu sous Néron.
Selon lâhomme signifie dans des vues humaines, sans espérances plus élevées que celles des hommes terrestres.
Ces motsâ¯: Si les morts ne ressuscitent pas, peuvent se joindre à la phrase qui précède ou à celle qui suit. Lâapôtre, en exprimant ce principe charnel du matérialisme dans des termes empruntés à Ãsaïe (Ãsaïe 22.13), ne voulait pas dire quâil y eût dans lâÃglise de Corinthe des hommes qui tinssent ce langage, mais bien que la négation de la résurrection y conduisait logiquement.
Quiconque abandonne lâespérance dâune entière délivrance du péché par la glorification de tout lâhomme, doit nécessairement chercher icibas la plus grande mesure possible de jouissances. Pourquoi sâimposerait-il des renoncementsâ¯? Aussi, est-ce dans les temps dâincrédulité que lâon voit renaître sous toutes ses formes la doctrine de la «â¯réhabilitation de la chairâ¯Â».
Verset 33
Cette dernière sentence est, selon saint Jérôme, un vers emprunté au poète grec Ménandre et qui était devenu un proverbe populaire. Il paraît que la négation de la résurrection était propagée par de faux docteurs, étrangers à lâÃglise de Corinthe et dont Paul voulait que celle-ci évitât la société.
Verset 34
Grecâ¯: «â¯Devenez sobres justementâ¯Â», comme vous le devezâ¯; exhortation qui suppose déjà un certain degré dâenivrement par les séductions de lâerreur et dâune fausse liberté.
Afin dâhumilier des hommes enflés de leur propre sagesse, lâapôtre prononce cette énergique accusation dâignorance de Dieu (grec), qui nâa rien dâexagéréâ¯; car en ceux qui possèdent lâÃvangile toute erreur volontaire de doctrine et de morale obscurcit la vérité divine tout entière et trouble leur communion avec Dieu.
Verset 35
Les analogies de la nature peuvent répondreâ¯: soit le grain de semence, auquel Dieu donne un corps comme il lâa voulu ; soit la diversité des corps dans lâhomme, dans les bêtes ; soit la diversité des corps célestes (les astres) (35-41).
Application de ces analogies à la résurrectionâ¯: le corps, semé dans son misérable état actuel, ressuscite transformé, glorifié, spirituel (42-44).
La réalité de ces deux états opposés se trouve, dâune part, dans le premier Adam, de lâautre, dans le second, Jésus-Christ, esprit vivifiantâ¯: lâun, corps animal, terrestre ; lâautre, spirituel, céleste ; comme nous ressemblons à lâun, nous serons transformés à lâimage de lâautre (45-49).
Comment ressusciteront les morts� (35-49)
Lâapôtre, après avoir prouvé quâil y a une résurrection des morts, en vient au comment de cette doctrine et traduit par sa question une objection que lâon faisait sans doute à Corinthe contre la doctrine de la résurrection.
Les faux docteurs en niaient la possibilité, parce quâils se représentaient le corps ressuscité comme étant de même nature matérielle que le corps terrestreâ¯; et câest là , aujourdâhui encore, à lâégard de cette doctrine, la cause dâignorance la plus fréquente, ou le prétexte dâincrédulité le plus répandu.
Aussi Paul, appelant à son secours diverses analogies de la nature, enseigne-t-il que la résurrection est une complète glorification du corps (versets 36-44).
Verset 37
Comment ressusciterait un corps entièrement dissous par la corruptionâ¯? Voilà lâobjection (verset 35).
Lâapôtre y répond par lâexemple analogue du grain de semence, que Jésus-Christ avait employé avant lui (Jean 12.24, note).
Voici quel est ici le point principal de la comparaisonâ¯: le grain jeté en terre et la plante qui en sort sont bien identiques et ils sont pourtant si complètement divers, que tout ce quâil y a de visible dans le grain semé périt. Ainsi, même dans la nature, la mort conduit à la vie et la destruction de tout ce quâil y a de visible dans un être nâest pas une raison de douter quâun corps nouveau ne puisse émaner de lâancien.
Lâapplication de lâimage au corps humain se fait dâelle-même. Un germe de nature psychique (verset 46, note) se revêtira du corps glorifié. Toutefois, il ne sâagit point uniquement dâun procédé naturelâ¯: la résurrection est un acte direct de la toute-puissance divine, un fruit de la grâce en Jésus-Christ.
Verset 38
Le laboureur nâa pas semé le corps qui naîtra du grain (verset 37)â¯; câest Dieu qui se donne, câest-à -dire qui le crée, comme il lâa voulu, déterminé dâavance au jour de la création et câest toujours un corps de même nature que la semence.
Pourquoi ne recevrions-nous pas de même un corps approprié à notre état futurâ¯? Pourquoi nous laisserions-nous arrêter par lâidée du corps matériel qui se dissoutâ¯? Pourquoi douterions-nous de la puissance de Dieu, visible dans la créationâ¯?
Verset 41
Cette seconde image élève la pensée au-dessus de notre horizon borné. Nous sommes trop tentés dâenvisager avec une sorte de mépris ce quâil y a en nous de corporel, parce que nous nây voyons quâune masse grossière de chair et de sang.
Mais il nâen sera pas toujours ainsi. La diversité infinie des corps dans la nature devrait suffire à nous en avertir. Câest là ce que veut dire lâapôtreâ¯: «â¯Voyez combien le corps de lâhomme est déjà plus noble plus admirablement organisé que celui des bêtes et quelle diversité il y a entre ces dernièresâ¯! Ãlevez-vous plus haut encoreâ¯: ce ne sont là que des corps terrestresâ¯: mais contemplez ces corps célestes, si éthérés, si lumineuxâ¯! Là aussi se retrouve la diversitéâ¯; vous pouvez concevoir des corps plus immatériels encoreâ¯: dâoù vient donc cet aveuglement qui vous fait juger du corps glorifié par ce corps dâargileâ¯?â¯Â»
Les corps terrestres (verset 40) sont ceux des hommes et des animauxâ¯; mais quâest-ce que les corps célestesâ¯?
Plusieurs interprètes entendent par là les corps des anges. Sans doute, cette idée conviendrait très bien, en tant quâexemple, à lâargumentation de Paul. Mais comme lui-même parle aussitôt après du soleil, de la lune, des étoiles, nâest-il pas plus probable que câest là ce quâil entend par corps célestesâ¯?
Verset 44
Dans ces versets 42-44, lâapôtre applique à la fois les deux comparaisons qui précédentâ¯; celle du grain se retrouve dans les termesâ¯: il est semé et celle de la diversité des corps, dans tous ces glorieux contrastes entre notre corps actuel et celui dont nous serons revêtus après le triomphe final de Christ.
Afin de peindre plus vivement à nos regards les scènes de cette dernière victoire sur la mort, lâapôtre parle au présent «â¯Le corps est seméâ¯; il ressusciteâ¯Â», ainsi, à cinq reprises successives.
Sur ces motsâ¯: corps animal (quâil faudrait pouvoir traduire par corps psychique) et corps spirituel, voir la note suivante et lâopposition de ces deux mêmes épithètes, 1 Corinthiens 2.14â¯; 1 Corinthiens 2.15, note.
Verset 45
Pour bien comprendre ces paroles qui nous ouvrent une vue profonde sur la nature de lâhomme et sur les rapports de la création et de la rédemption, il faut se souvenir que, selon lâÃcriture, lâhomme est composé de lâesprit, de lââme et du corps dans une indivisible unité (1 Thessaloniciens 5.23).
Lâesprit est la faculté la plus élevée, celle qui met lâhomme en rapport avec Dieuâ¯; lââme (grecâ¯: psyché) est lâélément de la vie, que nous avons en commun avec tous les animaux de là , la traduction corps animal, doué dââme (en latin anima, voir 1 Corinthiens 2.14, note), avec lâimmense différence toutefois, que chez lâhomme cette âme est unie à un esprit immortel qui la rend intelligente et en fait le siège, non seulement de sensations et dâinstincts, mais de sentiments dont nous avons la conscience et la responsabilité.
Le corps enfin est lâorgane matériel de lâesprit et de lââme. Dieu, en créant lâhomme en âme vivante (verset 45, Grecâ¯: pour une âme vivante, câest-à -dire pour grandir toujours plus dans la vie véritable dont la source lui était ouverte, Genèse 2.7-9), voulait que le développement graduel de sa créature se fit par un progrès ascendant vers la spiritualité.
Lâesprit de lâhomme, en communion vivante avec lâesprit de Dieu, aurait pénétré lââme et par elle le corps, lâêtre tout entier. Ainsi, lâesprit aurait dominé sur toutes les facultés de lâhomme, comme lâhomme devait dominer sur la nature entière et il serait parvenu à sa destination glorieuse sans passer par la mort et la résurrection.
Mais, par la chute, toute cette harmonie a été briséeâ¯: la communion avec Dieu, source de la vie, fut interrompueâ¯; lâesprit, au lieu de régner, tomba sous la domination de lââme et du corps, câest-à -dire des passions et des sensâ¯; lâordre du progrès fut intervertiâ¯; lâhomme, destiné à être spirituel, devint charnel et terrestre et le roi de la création fut lâesclave du péché et de la mort.
Tel est le premier homme Adam, auquel lâapôtre oppose, dans un puissant contraste, le dernier Adam (verset 45), Jésus-Christ. Né dans notre nature, Christ était sans doute susceptible de souffrir et de mourirâ¯; mais ayant, par cette souffrance même, par son obéissance et par sa mort, «â¯accompli toute justiceâ¯Â», il rétablit en sa personne et en sa vie lâharmonie détruiteâ¯; lâesprit qui, en lui, était le temple de lâEsprit de Dieu, pénétra de sa vie lââme et le corpsâ¯; aussi «â¯les liens de la mort ne purent-ils le retenirâ¯;â¯Â» il fut «â¯vivifié en espritâ¯Â» (1 Pierre 3.18), il ressuscita «â¯par lâEsprit de saintetéâ¯Â» (Romains 1.4) avec un corps glorifié.
Il a donc été fait, pour lui-même et pour les siens en esprit vivifiant (verset 45), ce que Paul oppose à lââme vivante du premier Adam.
Christ, en demeurant dans ses rachetés, les rend semblables à lui en toutes choses (1 Corinthiens 15.48â¯; 1 Corinthiens 15.49â¯; Romains 8.11â¯; comparez 1 Corinthiens 6.5). Leur corps nouveau, «â¯conforme au corps glorieux du Christâ¯Â» (Philippiens 3.21), est ici appelé corps spirituel, par opposition au corps animal (ou psychique) dâAdam (verset 44), parce quâil sera entièrement pénétré, glorifié par lâEsprit, manifestant au dehors ce que cet esprit est en lui-même et reflétant lâéternelle sagesse, la sainteté, la beauté morale, lâamour.
Verset 46
Devait venir après en Adam lui-même et vient après dans lâenfant de Dieu régénéré et ressuscitéâ¯; dâoù lâon peut conclure que la glorification future sera infiniment supérieure à ce quâétait lâinnocence primitive dâAdam (versets 45-47).
Verset 47
Le premier homme, par lâorigine terrestre de son corps, est poussière (grec) et condamné à retourner en poudre.
Le second homme (ici le texte reçu ajoute à tort le Seigneur) est du ciel et communique aux siens sa nature céleste (versets 48 et 49).
Verset 49
Ces versets 47-49 sont lâapplication aux chrétiens du grand principe posé au verset 45. Paul revient souvent à cette pensée très profonde dâune solidarité étroite entre le premier homme et sa postérité, dâune part et entre Christ et ses rachetés, dâautre part (voir surtout Romains 5.12-21).
Adam et Jésus-Christ sont, dans un sens directement opposé, la souche de deux humanités différentes. La seule question pour nous est de savoir à laquelle nous appartenons.
Quant à la résurrection et à la glorification du corps, rien nâest plus propre à nous en donner lâidée que dâen montrer le type accompli en Jésus-Christ. Câest ce que Paul fait, ici et dans toutes ses épîtres (voir, par exemple, Philippiens 3.21).
Verset 50
Donc, ce nâest pas le corps actuel, corruptible, composé de chair et de sang, qui héritera le royaume céleste (50)
Même ceux qui vivront au dernier jour seront transformés ; car il faut que tous soient revêtus dâincorruptibilité et dâimmortalité ; alors, la mort sera détruite (51-54).
Où donc est la mort et le péché et la loi ? Grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire sur tous ces ennemis ! (55, 56)
Restez donc fermes, car votre Åuvre sera couronnée dâun plein succès dans le Seigneur (57)
Conclusionâ¯: Ce qui arrivera aux vivants, chant de victoire
Ce que je dis, ou ce que je veux dire, ce que je conclus de toute cette instruction destinée à réfuter lâobjection (verset 35) quâon tire de lâidée que nous ressusciterons et entrerons au royaume de Dieu avec ce corps grossier.
La chair et le sang, câest lâhomme naturel, déchu, pécheur, sujet à la corruption (Romains 1.3, note).
Lâentrée au royaume de Dieu ne peut donc nous être ouverte quâautant que Christ nous a renouvelés à son image, dès ici-bas par son Esprit, et, au dernier jour, par la résurrectionâ¯; de là lâincorruptibilité en harmonie avec la vie du ciel.
Verset 52
Paul appelle un mystère telle doctrine ou tel fait caché dans le conseil de Dieu et dont il a reçu directement la révélation (1 Corinthiens 2.7, noteâ¯; comparez Romains 11.25â¯; Ãphésiens 3.3 et suivants).
Le mystère dont il sâagit ici concerne ceux qui vivront encore au retour de Christ. Que deviendront-ils, tandis que les morts ressusciteront incorruptiblesâ¯?
Lâapôtre enseigne, ici et ailleurs (1 Thessaloniciens 4.15-17â¯; 2 Corinthiens 5.2-4), quâils seront changés, transformés, revêtus de cette incorruptibilité qui seule peut hériter le royaume de Dieu (verset 50). Cela aura lieu, non par un lent procédé de glorification, mais en un instant, par un miracle de la puissance divine tout semblable à celui de la résurrection et simultanément avec cette dernière (1 Thessaloniciens 4.15).
Le signal de ces grands événements sera donné par la dernière trompette, câest-à -dire celle du dernier jour. Dans le langage symbolique de lâÃcriture, le son de la trompette est le signe du combat (1 Corinthiens 14.8â¯; Zacharie 9.14)â¯; celle-ci annoncera la victoire finale sur le dernier ennemi (verset 26). Le bruit de cet instrument était aussi le signal des grandes assemblées du peuple de Dieuâ¯; ici sera le dernier accomplissement de la prophétie dâÃsaïe (Ãsaïe 27.13), lâassemblée éternelle de tous les rachetés.
Quand lâapôtre dit nous et paraît se comprendre parmi ceux qui vivront au jour de Christ (comparez 1 Thessaloniciens 4.15), il ne faut pas oublier que «â¯le jour et lâheureâ¯Â» avaient été positivement cachés à lâÃglise (Matthieu 24.36), afin quâelle se tint constamment dans un état vigilant dâattente et que, par conséquent, tous les premiers chrétiens qui espéraient le retour de Christ de leur vivant, étaient fondés à le faire.
Nous voyons aussi, par ce fait, que les apôtres eux-mêmes ne connaissaient des desseins de Dieu sur notre avenir que ce qui leur avait été positivement révélé, et cela, doit rendre dâautant plus grande notre confiance en leur témoignage.
Verset 53
Il le faut, tant pour les vivants que pour les morts du dernier jour, selon le principe absolu exprimé au verset 50.
Lâincorruptibilité est la condition absolue de lâimmortalité.
LâÃcriture ne connaît pas la notion stérile dâune immortalité de lââme indépendante de la résurrection et surtout du renouvellement de tout notre être.
Le mot même dâimmortalité appliqué à lâhomme ne se trouve quâici dans tout le Nouveau Testament (versets 53 et 54)â¯; et dans le seul passage où il paraît encore (1 Timothée 6.16), il est dit que «â¯Dieu seul possède lâimmortalitéâ¯Â».
Verset 54
Ou «â¯en victoireâ¯Â»
M. Godet paraphraseâ¯: «â¯La mort est absorbée en la vie inaltérableâ¯Â».
Câest une citation libre de Ãsaïe 25.8, où on litâ¯: «â¯Il engloutit la mort pour toujoursâ¯Â», ce qui suppose bien la victoire proclamée ici par lâapôtre.
Verset 55
Citation encore plus libre de Osée 13.14. Saisi de la grandeur de son sujet et de la gloire de ses espérances, lâapôtre entonne un chant de triomphe (comparez Romains 8.31-39) sur la défaite des plus terribles ennemis de Christ et du chrétien.
Il emprunte pour cela à Osée cette apostrophe hardieâ¯: «â¯Où est ton fléau, ô mortâ¯? Où est ta peste, ô enferâ¯?â¯Â» Mais lâapôtre modifie lâélan poétique du prophète à un double égard.
Dâabord, au terme de ses instructions profondes sur la résurrection, il adresse deux fois son défi à la mort.
La variante du texte reçu, qui lui fait direâ¯: «â¯Ã´ enferâ¯!â¯Â» (hadès, le lieu invisible, faussement rendu dans nos versions par sépulcre) nâest quâune correction selon le passage dâOsée. Ensuite, à ces mots du prophèteâ¯: où est ton fléau, ta pesteâ¯? Il substitue ceux-ciâ¯: ton aiguillon, ta victoire.
Lâaiguillon est lâarme dâun animal venimeux, dâun scorpion, qui pique et tue (comparer le verset suivant, note).
Verset 57
Lâaiguillon de la mort, son arme, ce qui la rend si horrible, ce qui lui imprime au front le caractère dâune malédiction, câest le péché.
Sans le péché il nây a point de mort. Le péché, à son tour, a dans la loi toute sa puissance, car câest la loi qui condamne le pécheur et le livre à la mort (Romains 5.20-21â¯; Romains 7.7-14).
Lâapôtre insère ici ces paroles pour relever encore la grandeur de la victoire de Christ et du chrétien par une revue rapide de nos terribles ennemis et ainsi il prépare lâardente action de grâces de son cÅur pénétré de reconnaissanceâ¯: Mais grâces à Dieuâ¯!â¦
Verset 58
La pressante exhortation par laquelle Paul termine ce riche chapitre, prouve puissamment le rapport intime quâil y a entre la doctrine de la résurrection et la vie chrétienne tout entière.
LâÅuvre du Seigneur, câest la propagation et lâaccroissement de son règne au dehors et au dedansâ¯: sans la vivante espérance de la résurrection cette Åuvre nâaurait ni terme ni triomphe à attendreâ¯; jamais la puissance du péché, de la chair, de la mort ne serait entièrement vaincue et détruite.
Où donc serait notre courageâ¯? Câest par la résurrection que nous triomphons même en succombant, ainsi que notre Maître qui, en mourant, a vaincu la mortâ¯!