Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 3". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/philippians-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 3". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
Ch. 3 v. 1-3 â Expérience de la joie en Christ, et ce qui sây oppose
Ch. 3 v. 1-2 â Joie dans le Seigneur qui ne change pas, malgré le mal
[3:1] Après tout, câest dans le Seigneur lui-même que les Philippiens devaient se réjouir; [3:2] et maintenant lâapôtre les met en garde contre ce qui avait été le ver rongeur de la vie de lâAssemblée et avait produit les fruits pénibles qui jetaient de lâangoisse dans son propre cÅur; nous en voyons aujourdâhui, selon la prophétie de lâapôtre, les conséquences déplorables, conséquences qui doivent encore mûrir pour le jugement de Dieu. Quoi quâil en soit, le Seigneur ne change pas. [3:1] « Réjouissez-vous dans le Seigneur », dit Paul : là , en lui, tout est sûr.
Ch. 3 v. 3 â Expérience du chrétien dans le chemin de la jouissance de la gloire
[3:2] Ce qui pouvait empêcher les Philippiens de se réjouir ainsi est ensuite développé, [3:3] et en même temps la vraie connaissance de Christ qui nous garantit du mal que lâapôtre a en vue : non pas ici selon la doctrine et la pratique qui tiennent à la haute position de lâunion de lâAssemblée avec un Christ glorifié, comme son corps, et selon lâunité qui découle de cette union â câest le sujet de lâépître aux Ãphésiens â ni selon lâurgente nécessité quâil y a pour les saints de se tenir collés à la Tête, puisque toute la plénitude est en lui [(Col. 2:9)] â câest lâinstruction de lâépître aux Colossiens â mais selon le caractère général de lâépître qui nous occupe, le sujet est traité ici en rapport avec les expériences personnelles du chrétien et celles de lâapôtre en particulier. Ici aussi, ainsi que nous lâavons vu dans la partie de lâépître où nous avons trouvé lâexpression de ses afflictions individuelles, lâapôtre se trouve sur le chemin qui conduit à la pleine jouissance de lâobjet quâil a appris à connaître, et de lâétat que son cÅur souhaite. Telle doit être lâexpérience des chrétiens, car si, par lâEsprit, je suis uni à la Tête comme membre du corps de Christ, et que je saisisse cette union par la foi, il nâen est pas moins vrai que mon expérience personnelle, bien que cette foi en soit la base, est nécessairement en rapport avec le chemin que je dois suivre pour arriver à la gloire à laquelle cette union me donne droit; non que les sentiments, réveillés par ce que je rencontre sur le chemin, faussent ou contredisent ma position en Christ, ou détruisent la certitude de mon point de départ; mais, tout en possédant cette certitude et parce que je la possède, je sais que de fait je nâai pas atteint le résultat de cette position dans la gloire. Or, dans lâépître qui nous occupe, nous sommes sur le chemin; nous sommes individualisés dans nos rapports avec Dieu : car les expériences sont toujours individuelles, quoiquâune partie de ces expériences soit la réalisation pratique de notre union entre nous comme membres de Christ.
Danger du mélange des principes judaïques avec Christ
Revenir au système juif, câest rétablir la chair avec la caution de la loi
[3:4] Au verset 4 de notre chapitre, Paul reprend son exhortation; [3:1] mais il nâéprouve pas dâennui à le faire, et câétait la sûreté des Philippiens (car le danger existait et son tendre amour était vigilant) : il renouvelle ses avertissements et ses instructions sur le mélange de principes judaïques et de la doctrine dâun Christ glorifié. Introduire ces principes était, en effet, détruire cette doctrine et réintégrer la chair à sa place (or la chair, câest le péché et lâéloignement de Dieu); câétait le premier homme déjà rejeté et condamné, et non pas le second. Mais la chair ne paraît pas ici sous la forme du péché, mais sous forme de la justice, de tout ce qui est respectable et religieux, sous la forme des ordonnances qui avaient le poids vénérable de lâautorité que leur prêtait lâantiquité de leur origine et, si tout le système judaïque nâavait pas été abrogé en Christ, de lâautorité de Dieu lui-même.
Danger dâéloigner le chrétien de Christ pour le replacer dans la ruine de la chair
Pour lâapôtre qui connaissait Christ dans le ciel, tout ceci nâétait quâun appât pour entraîner le chrétien loin de Christ et le replacer dans la ruine dâoù Christ lâavait tiré â ruine dâautant plus affreuse quâon abandonnait ainsi un Christ connu et glorifié, et quâon retournait à ce qui avait été démontré nâavoir aucune valeur à cause de la chair. [3:2] Câest pourquoi lâapôtre nâépargne ni cette doctrine ni ceux qui lâenseignent.
Dureté de Paul envers ceux qui ramènent au judaïsme, par son expérience de ses effets sur lâAssemblée
La gloire quâil avait vue, ses combats avec les faux docteurs, lâétat dans lequel ceux-ci avaient plongé lâAssemblée, Jérusalem et Rome, sa liberté et sa prison â tout lui avait fait acquérir lâexpérience de ce que valait le judaïsme pour lâAssemblée de Dieu. [3:2] Ce sont « des chiens », dit-il, que ces docteurs, de mauvais ouvriers, câest-à -dire des ouvriers de méchanceté et de malice. Leur circoncision (faite de main) nâétait pas la circoncision : Paul la traite avec un profond mépris, et avec des paroles dâune dureté que légitimait son amour pour lâAssemblée (car lâamour est dur pour ce qui, sans conscience, corrompt les objets de cet amour); câétait « la concision ».
Dénonciation de la fausse doctrine, avec la fermeté de lâamour
Lâamour dénonce fortement le mal, sans douceur, à cause de ses conséquences
[3:2] Quand le mal sans honte et actif pour produire la ruine sous un honteux semblant de religion est manifesté sous son vrai caractère, la douceur est un crime contre les objets de lâamour de Christ. Si nous aimons Christ, le mal, dans nos entretiens avec lâAssemblée, sera dénoncé en ce que nous lui donnerons ouvertement le caractère quâil voudrait cacher. Agir ainsi est le véritable amour et la fidélité à Christ. Certes lâapôtre nâavait pas manqué de condescendance pour les faibles à cet égard : il avait poussé cette condescendance très loin : sa prison en était un témoignage; et maintenant lâAssemblée, privée de son énergie et de sa décision spirituelle et pleine dâaffection pour le bien, était plus en danger que jamais. Lâexpérience acquise pendant toute une vie dâactivité et la plus grande patience, des réflexions faites pendant quatre années de prison, amenaient ces fortes et pressantes paroles : « Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision » (vers. 2). La doctrine de lâépître aux Ãphésiens, les exhortations de celle aux Colossiens, lâaffection qui a dicté celle aux Philippiens et la dénonciation contenue dans le passage que nous venons de citer datent de la même époque et portent lâempreinte du même amour.
Dénonciation des faux docteurs et puissance de lâEsprit qui en délivre en Christ
[3:2] Mais ici, il suffisait de dénoncer ces faux docteurs. Ailleurs, où ils nâétaient pas bien connus, lâapôtre donne des détails, comme nous le voyons dans ses instructions à Timothée, qui devait veiller encore sur lâAssemblée [(cf. 1 Tim. 1:7 et suiv.)]; ici, il suffisait de donner leur caractère bien connu. Tout ce qui judaïsait, tout ce qui travaillait à mêler la loi et lâÃvangile, la confiance dans les ordonnances et lâEsprit, était sans honte, malfaisant et méprisable. [3:3] Mais lâapôtre sâoccupe plutôt de ce qui était la puissance qui en délivrait. « Nous sommes la circoncision », câest-à -dire, nous sommes ce qui est vraiment séparé du mal, ce qui est mort au péché et à la chair, nous qui adorons Dieu, non avec les fausses prétentions des ordonnances, mais par la puissance du Saint Esprit, spirituellement; nous qui nous glorifions en Christ, le Sauveur, et non pas dans la chair, dans laquelle au contraire nous nâavons aucune confiance. Paul met Christ et lâEsprit en contraste avec la chair et soi-même.
Ch. 3 v. 4-10 â Changement en Paul après avoir vu Christ glorifié
Changement complet dans lâhomme ayant devant lui Christ glorifié
Disparition de la justice selon lâhomme devant la gloire de Christ manifestée
[3:4] Il pouvait bien, sâil le fallait, se vanter en tout ce qui tenait à la chair : [3:5] tout ce qui était privilège judaïque, il le possédait au plus haut degré; [3:6] il avait dépassé tous les autres dans un saint zèle contre les novateurs. [3:7] Mais une chose avait à elle seule tout changé : Paul avait vu un Christ glorifié. Dès lors, tout ce quâil possédait selon la chair était pour lui une perte, plaçant quelque chose entre lui et le Christ de sa foi et de son désir, le Christ quâil connaissait. Et remarquez quâici ce ne sont pas les péchés de la chair que Christ expie et abolit qui font le sujet de lâanimadversion de Paul : câest la justice de la chair. La chair nâa point de justice, peut-on dire; mais lors même que lâapôtre eût possédé quelque justice de la chair (comme de fait il en possédait extérieurement), il ne la voulait pas, parce quâil en avait vu une meilleure. En Christ qui lui était apparu sur le chemin de Damas, il avait vu la justice divine pour lâhomme, et la gloire divine dans lâhomme; il avait vu un Christ glorifié qui reconnaissait les pauvres et faibles membres de lâAssemblée comme étant une partie de lui-même. Paul ne voulait que cela. [3:8] Lâexcellence de la connaissance du Christ Jésus, son Seigneur, avait éclipsé et changé en perte tout ce qui nâétait pas cela. Les étoiles, comme les ténèbres, disparaissent devant le soleil. [3:9] La justice légale, la justice de Paul, tout ce qui le rendait distingué parmi les hommes disparaissait devant la justice de Dieu et la gloire de Christ.
Changement moral complet en Paul, désirant gagner Christ et Le connaître
Câétait pour Paul un changement complet dans tout son être moral. [3:7] Son gain était maintenant une perte pour lui; Christ était devenu son tout. Ce nâétait pas le mal qui disparaissait; mais tout ce qui se rattachait à Paul comme avantage pour la chair disparaissait; câétait une autre personne que lui-même qui lui était maintenant précieuse. Quel changement profond et radical dans tout lâêtre moral de lâhomme, quand lâhomme cesse dâêtre le centre de sa propre importance, et quâun autre que lui-même, et qui est digne de lâêtre, devient le centre de son existence morale â une personne divine, un homme qui avait glorifié Dieu, en qui la gloire de Dieu brillait devant la foi, en qui la justice de Dieu était réalisée, son amour et sa tendresse parfaitement révélés, connus des hommes et exercés envers les hommes ! [3:8] Câétait Celui-là que Paul voulait gagner, posséder â car ici nous sommes toujours sur le chemin, dans le désert â [3:9] il voulait être trouvé
Lui. « Afin que je gagne Christ », dit-il, « et que je sois trouvé en Lui » (vers. 8, 9). Deux choses étaient devant sa foi, dans ce souhait : avoir la justice de Dieu Lui-même comme sienne (en Christ, il la posséderait), [3:10] ensuite connaître Christ et la puissance de sa résurrection â car il ne le connaissait que ressuscité â et avoir part, selon cette puissance, aux souffrances de Christ, en étant rendu conforme à sa mort.La mort de Christ, démonstration de Son amour selon la perfection de Sa vie
[3:10] Câétait dans cette mort que lâamour parfait avait été démontré; là avait été posée la base parfaite de la justice divine et éternelle; là , en pratique, le dépouillement de soi était parfait, parfaitement manifesté en Christ, qui était pour lâapôtre lâobjet parfait que la foi saisissait et voulait selon le nouvel homme. Christ avait passé par la mort selon la perfection de cette vie dont la puissance était manifestée dans la résurrection.
Voir Christ dans la gloire, et ses conséquences sur la marche pratique
Christ, unique objet du cÅur de Paul, désirant Le connaître et Le gagner
[3:10] Paul, ayant vu cette perfection dans la gloire, et étant uni (faible en lui-même) à Christ la source de cette puissance, désirait connaître la puissance de sa résurrection pour pouvoir le suivre dans ses souffrances. Les circonstances tenaient cette souffrance jusquâà la mort, devant ses yeux; son cÅur ne voyait, ne voulait voir que Christ, pour le suivre dans ce chemin. Si la mort se rencontrait sur le chemin, il nâen serait que dâautant plus semblable à Christ. [3:11] Peu lui importait ce quâil lui en coûterait, si en quelque manière que ce fût il pouvait y parvenir. Lâénergie du cÅur tendait ainsi tout entière vers un unique objet. [3:10] Câest bien le connaître tel quâil a été, lorsquâil a été complètement mis à lâépreuve, et ainsi connaître tout ce quâil a été, sa perfection dans lâamour, dans lâobéissance, dans le dévouement, complètement manifestée; [3:8] mais le but câest de le gagner, lui, tel quâil est.
Connaître le chemin de Christ pour Le suivre et y marcher avec Lui
[3:10] Ayant vu le Seigneur dans la gloire, lâapôtre comprenait le chemin qui lâavait conduit là et la perfection de Christ dans ce chemin; participant de sa vie, il voulait réaliser sa force selon sa gloire pour le suivre, afin dâêtre là où Jésus était, et dans la gloire avec lui. Câétait agir selon ce que le Seigneur a dit (Jean 12:23-26). Qui donc comme Paul avait saisi Christ par la grâce de Dieu ? Remarquez ici la différence quâil y a entre lui et Pierre. Pierre dit de lui-même : « Moi qui suis⦠témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée » (1 Pierre 5:1). Paul, témoin de la gloire telle quâelle est dans le ciel (« tel quâIl est », dit Jean), désire participer à ses souffrances. Or ces vérités à lâégard de Christ sont le fondement spécial de la place de lâAssemblée, de la marche dans lâEsprit, selon la révélation de la gloire de Christ. Câest ce qui, je nâen doute pas, fait dire à Pierre que dans toutes les épîtres de Paul â quâil reconnaît, du reste, comme étant une partie des Ãcritures â il y a des choses difficiles à comprendre [(2 Pier. 3:16)]. Ceci retire complètement lâhomme de tout lâancien ordre de choses.
Ch. 3 v. 9-10 â Justice de Dieu en Christ, et connaissance de Christ
Ayant donc vu Christ dans la gloire, il y avait deux choses pour Paul : [3:9] la justice de Dieu en Christ, [3:10] et la connaissance de Christ. [3:9] La première effaçait complètement tout ce dont la chair pouvait se vanter, savoir « ma justice », la justice de lâhomme dâaprès la loi : elle était la justice
laquelle est par la foi; câest-à -dire que lâhomme nâest pour rien dans celle-ci; câest la justice de Dieu : lâhomme y a part en croyant, câest-à -dire par la foi au Christ Jésus. Celui qui croit a sa place devant Dieu en Christ, dans la justice de Dieu lui-même, justice quâil a manifestée en élevant Christ dans la gloire, après sâêtre glorifié en lui. Quelle position ! Péché, justice humaine, tout ce qui est de lâhomme est exclu; notre place étant selon la perfection dans laquelle Christ, comme homme, a parfaitement glorifié Dieu. Mais cette place est nécessairement la place de Celui qui a accompli cette Åuvre glorieuse. [3:10] Nous trouvons donc ici la seconde chose : le connaître lui, Christ, dans sa personne et sa position actuelle1, est lâexpression de notre place : le connaître lui, câest connaître notre position. Il est là selon la justice divine. Ãtre là comme Christ y est, câest ce que la justice divine a obtenu gratuitement mais nécessairement pour lâhomme, pour nous, en Christ. Dès lors, ayant vu la justice de Dieu en ce que Christ est là , je désire savoir ce que câest que dâ là : je veux connaître Christ. Mais, en réalité, ceci embrasse tout ce que Christ a été dans lâaccomplissement de lâÅuvre elle-même. La gloire me révèle la force quâil a employée dans lâÅuvre, et le résultat de lâÅuvre. Ce quâil a souffert est lâÅuvre dans laquelle il a glorifié Dieu, de sorte que la justice divine a été accomplie par son exaltation comme homme dans la gloire divine. Or ici, amour divin, dévouement complet à la gloire de son Père, obéissance constante et parfaite, tout endurer pour rendre témoignage de lâamour de son Père envers les hommes, patience parfaite, souffrances insondables pour que lâamour fût et possible et parfait pour les pécheurs; en un mot, tout ce que Christ a été et qui se rattache à sa personne, tout cela fait de cette personne un objet qui gouverne, possède, délivre et fortifie le cÅur, par la puissance de sa grâce, agissant dans la nouvelle vie dans laquelle nous sommes unis à lui par le lien indestructible de lâEsprit : grâce par laquelle il devient le seul objet qui soit devant nos yeux.1 Non point, cela va sans dire, quant à sa séance à la droite de Dieu â ceci est personnel.
Contraste de ce que Paul désire avec les disciples ou le jeune homme de Marc 10
[3:8] Ainsi Paul veut avoir ce que Christ peut donner, sa coupe et son baptême [(Marc 10:38-39)], et laisser au Père ce que Christ lui a laissé, la distribution des places dans le royaume[(Marc 10;40)]; il ne désire pas, comme Jean et Jacques, être assis à la droite ou à la gauche du Seigneur [(Marc 10:35, 37)], câest-à -dire avoir une bonne place pour : il désire Christ; il veut gagner Christ. Il ne suit pas Christ en tremblant comme les disciples dans ce même chapitre 10 de Marc [(v. 32)]; [3:10] il désire souffrir, non pas que la souffrance soit en elle-même lâobjet de ses désirs; mais son désir est dâavoir part aux souffrances de Christ. Aussi, au lieu de sâéloigner, comme le jeune homme dont Marc nous parle dans le même chapitre, parce quâil possédait beaucoup de ce dont la chair peut jouir [(Marc 10:22)], et de sâen tenir, comme lui, à la loi pour acquérir la justice [(Marc 10:19-20)], [3:9] Paul renonce à cette justice quâil avait eue comme le jeune homme. [3:8] Tout ce quâil avait alors nâétait pour lui que des ordures.
Ch. 3 v. 11-14 â La résurrection, but céleste de la course
Ch. 3 v. 11 â Paul désire avoir part à la résurrection comme Christ
Paul désire une part avec Christ glorifié, par la résurrection
Ici donc nous trouvons lâexpérience pratique et personnelle du grand principe que lâapôtre a exposé dans dâautres épîtres, savoir que nous avons part à un Christ glorifié. [3:11] Aussi, Paul, en parlant du résultat quant à lui-même, parle de sa propre résurrection conformément au caractère de la résurrection de Christ. Il ne contemple pas ici ce dont Pierre parle, comme nous lâavons vu, savoir de participer à la gloire qui sera révélée [(1 Pier. 5:1)]; il sâattache à ce qui précède la manifestation de la gloire. Paul ayant vu Christ dans la gloire, selon la puissance de sa résurrection, désire avoir part à ce quâil a vu ainsi; et câest la force de cette expression : « si en quelque manière ». Il voulait avoir part à la résurrection dâentre les morts â sâil fallait, comme Christ, passer par la mort pour y arriver, lui aussi voulait passer par la mort, coûte que coûte, quelque pénible quâelle fût â et la mort était à ce moment devant ses yeux avec ses terreurs humaines : il voulait avoir une pleine part avec Christ.
Caractère de la résurrection : sorti de la mort et d'entre les morts pour Dieu, comme Christ
[3:11] Or le caractère de la résurrection dont lâapôtre parle est clairement indiqué : ce nâest pas simplement la résurrection des morts, mais une résurrection
les morts. Une telle résurrection signifie quâon sort, par la faveur et par la puissance de Dieu (pour ce qui regarde Christ, et en ce qui nous concerne, à cause de Christ, en vertu de la justice de Dieu), de lâétat du mal dans lequel le péché avait plongé lâhomme. On quitte les morts après avoir été mort dans les péchés, et maintenant mort au péché; on quitte les morts par la faveur, la puissance et la justice de Dieu. Quelle grâce, et quelle différence ! En suivant Christ selon la volonté de Dieu, dans la position où Dieu nous a placés, nous avons part à la résurrection de Christ. Il y a la même abnégation de soi-même à se contenter de la position la plus basse, si Dieu nous lâa donnée, quâà travailler dans la plus élevée : le secret de lâune et de lâautre est que Christ soit tout et que nous-mêmes nous ne soyons rien. Or, cette pensée dâavoir une part avec Christ est une pensée pleine de paix et de joie, et qui remplit le cÅur dâamour pour lui. Joyeuse et glorieuse espérance qui brille devant nos yeux en Christ, et dans ce précieux Sauveur glorifié ! Objets de la faveur divine en lui, nous quittons, parce que lâÅil de Dieu est sur nous, parce que nous sommes à lui, la demeure de la mort qui ne peut pas retenir ceux qui sont siens, parce que la gloire et lâamour de Dieu sâintéressent à nous : Christ est lâexemple et le modèle de notre résurrection. Le principe (Rom. 8) et lâassurance de notre résurrection sont en Lui. Le chemin qui nous y conduit est celui que lâapôtre nous trace ici.Ch. 3 v. 11-14 â Course vers la perfection, le but céleste, ayant Christ en vue
[3:11] Or, puisque la résurrection et la ressemblance à Christ dans la gloire étaient le but de lâespérance de lâapôtre, [3:12] il est très évident quâil nây était pas parvenu. Si câétait là sa perfection, il ne pouvait pas encore être parfait. Il était, nous lâavons dit, sur le chemin; mais Christ lâavait pris pour cela, et il courait en avant pour saisir le prix, sachant que Christ lâavait saisi pour quâil en jouisse. [3:13] Non, je ne pense pas avoir atteint le but, répète-t-il à ses frères; [3:14] mais il pouvait dire une chose au moins : il oubliait tout ce qui était derrière lui et courait avec effort dans la direction du but, le gardant toujours en vue, pour obtenir le prix de la vocation de Dieu qui se trouve dans le ciel. Heureux chrétien ! Câest beaucoup que de ne jamais perdre de vue le but céleste, de ne
avoir le cÅur partagé, de ne penser quâà une chose, dâagir et de penser toujours selon lâénergie positive quâopère le Saint Esprit dans le nouvel homme en le dirigeant vers ce seul et céleste but. Ce nâest pas ses péchés proprement que Paul dit ici quâil oublie; il oublie son progrès, ses avantages, tout ce qui était déjà derrière lui. Ce qui lâanimait nâétait pas seulement lâénergie de la première impulsion : il tenait toutes choses pour des ordures, parce quâil avait toujours Christ en vue [(3:8)]. Câest la vraie vie chrétienne. Quel triste moment pour Rebecca si, au milieu du désert avec Ãliézer, elle avait oublié Isaac et avait recommencé à penser à Béthuel et à la maison paternelle. Sâil en avait été ainsi, quâaurait-elle eu à faire dans le désert avec Ãliézer ?Ch. 3 v. 15-21 â Vie et marche chrétiennes selon ces caractères
Ch. 3 v. 15-17 â Exemple de Paul comme homme dans cette marche
Ch. 3 v. 15-16 â Paul, exemple dâun homme parfait en Christ, Jésus Lui-même ayant un caractère particulier
Telles sont la vraie vie et la position chrétiennes. Comme Israël, bien quâétant, par le sang, gardé de lâange du jugement, nâétait à sa vraie place quâau-delà de la mer Rouge, un peuple affranchi, et sur le chemin de Canaan, car il appartenait à Dieu; [3:15] ainsi le chrétien, jusquâà ce quâil comprenne la nouvelle position que Christ a prise comme ressuscité dâentre les morts, nâest pas spirituellement à sa vraie place, nâest pas parfait, ou homme fait en Christ. Non pas, certes, que lorsquâil a compris la place que la rédemption lui a donnée, il doive mépriser les autres. Sâils avaient « un autre sentiment », dit lâapôtre, Dieu leur révélerait la plénitude de la vérité; [3:16] et tous devaient marcher ensemble, nâayant quâune seule pensée, dans les choses auxquelles ils étaient parvenus (vers. 15-16). Là où lâÅil est net, il en sera toujours ainsi; [3:15] plusieurs, sans doute, étaient dâun autre esprit; mais lâapôtre leur fournissait lui-même un exemple. Câétait beaucoup dire. Pendant la vie de Jésus, la puissance particulière de cette vie de résurrection ne pouvait être de la même manière; et de plus, Jésus marchait ici-bas dans la conscience de ce quâil était avec son Père avant que le monde fût [(Jean 17:5)]; de sorte que, bien quâil endurât la croix à cause de la joie qui était devant lui [(Héb. 12:2)], et que sa vie fût le modèle parfait de lâhomme céleste, il jouissait dâun repos, dâune communion qui, quoiquâils nous instruisent (car le Père nous aime comme il aimait Jésus, et Jésus aussi nous aime comme le Père lâa aimé), ont un caractère tout particulier : ce nâest pas lâénergie de quelquâun qui doit courir pour atteindre ce quâil nâa jamais encore possédé [(3:13-14)]; Jésus parlait de ce quâil connaissait et rendait témoignage de ce quâil avait vu [(Jean 3:11)], de ce quâil avait quitté par amour pour nous, Lui le Fils de lâhomme qui était dans le ciel [(Jean 3:13)].
Ch. 3 v. 17 â Paul, exemple pour les chrétiens, contrastant avec Jean et Pierre
Jean entre plus que Paul dans ce caractère de Christ; ainsi, dans lâépître du disciple bien-aimé, ce que Jésus est dans sa nature et dans son caractère est plus développé que ce que nous serons avec lui dans la gloire. Pierre, bâtissant sur le même fondement que les autres, attend néanmoins ce qui sera révélé : son pèlerinage est bien dirigé vers les cieux, pour avoir un trésor qui y est conservé, qui sera révélé au dernier temps, mais il est rattaché plutôt à ce qui était déjà révélé [(1 Pier. 1:4-5)]. Lâétoile du matin en vertu de laquelle Paul vivait ne paraissait quâà lâextrême horizon du point de vue de Pierre, pour qui la vie pratique était celle de Jésus au milieu des Juifs. [3:17] Pierre ne pouvait pas dire comme Paul : « Soyez⦠mes imitateurs » (vers. 17). Lâeffet de la révélation faite à Paul, de la gloire céleste de Jésus, de la gloire dans laquelle Jésus se trouve entre son départ et sa future apparition, et de lâunion de tous les chrétiens dans le ciel, se réalisait pleinement dans le seul apôtre qui en avait reçu la révélation. Fidèle, par la grâce, à cette révélation, nâayant pas dâautre objet qui dirige ses pas ou partage son cÅur, Paul se donnait pour exemple. Il suivait bien Christ, mais la forme de sa vie était toute particulière à cause de la manière dont Dieu lâavait appelé; et câest de cette manière que les chrétiens qui jouissent de cette révélation doivent marcher.
Aussi Paul parle-t-il dâune administration qui lui est confiée (Col. 1:25; Ãph. 3:2).
Ch. 3 v. 18-21 â Pensées et marche célestes ou terrestres
Ch. 3 v. 17-19 â But céleste constant de lâapôtre, et abaissement de lâétat spirituel général
Le but de Paul nâétait pas de détourner de Christ les yeux des Philippiens; il insiste, au contraire, sur la nécessité dâavoir le regard constamment fixé sur Lui : [3:17] câest ce qui caractérise lâapôtre, et câest en cela quâil se donne pour exemple. Mais le caractère de ce regard était spécial : le Christ qui préoccupait Paul nâétait pas un Christ connu sur la terre, mais un Christ glorifié quâil avait vu dans le ciel. [3:14] Courir toujours vers ce but, voilà ce qui caractérisait sa vie, comme cette même gloire de Christ â témoignage de la justice de Dieu révélée en notre faveur et de la position de lâAssemblée â faisait la base de sa doctrine. [3:17] Câest pourquoi il peut dire : « Soyez⦠mes imitateurs ». Il ne détournait pas sa vue du céleste Christ qui avait resplendi devant ses yeux, et qui resplendissait encore devant sa foi. Les Philippiens devaient marcher ensemble ainsi, et porter leurs regards sur ceux qui suivaient lâexemple de lâapôtre, [3:18] puisque plusieurs (car il sâagit, nous le voyons, dâun temps où lâAssemblée dans son ensemble sâétait bien éloignée de son premier amour et de son état normal), puisque plusieurs, dis-je, qui portaient le nom de Christ, et qui avaient donné bon espoir, de sorte que lâapôtre parlait dâeux en pleurant, étaient des ennemis de la croix de Christ; car la croix sur la terre, dans notre vie, répond à la gloire céleste en haut. Il ne sâagit pas ici de lâassemblée de Philippes, mais de lâétat de lâAssemblée extérieure et universelle. [3:19] Déjà beaucoup de gens se donnaient pour chrétiens, qui unissaient à ce beau nom une vie qui avait la terre et les choses terrestres pour but. Lâapôtre ne reconnaissait pas ces personnes. Il y en avait de telles; leur état nâétait pas une affaire de discipline locale, mais un état de la chrétienté, dans laquelle tous même cherchaient leur propre intérêt [(2:21)], où la spiritualité était ainsi abaissée, le Christ de gloire peu réalisé, et où plusieurs pouvaient â sans avoir la vie du tout â marcher sans être découverts par ceux qui avaient eux-mêmes si peu de cette vie et qui ne marchaient guère mieux quâeux. Il ne paraît pas que ceux qui avaient leurs pensées aux choses terrestres aient fait des choses mauvaises qui exigent une discipline publique. Lâabaissement général de la spiritualité des vrais chrétiens laissait les autres libres de marcher avec eux; et la présence de ces derniers ravalait davantage encore la mesure de la piété et de la vie.
Fixer les yeux sur un Christ glorieux, seul principe moral pour le fidèle
Mais cet état de choses nâéchappait pas à lâÅil spirituel de lâapôtre; son regard fixé sur la gloire discernait facilement et clairement tout ce qui nâavait pas cette gloire pour mobile : et lâEsprit nous a donné le jugement divin sur cet état de choses, jugement si sérieux et si solennel. Sans doute, cet état de choses a énormément empiré depuis lors, et ses éléments se sont développés et établis dans des proportions et dâune manière bien autrement caractéristiques; mais les principes moraux de la marche restent toujours les mêmes pour lâAssemblée. Le même mal existe toujours, et le chrétien doit lâéviter; le moyen aussi, qui seul est efficace pour marcher ainsi, subsiste encore; le même précieux exemple à suivre demeure, le même Sauveur céleste, objet éclatant devant les yeux de la foi, la même vie à vivre, si nous voulons être vraiment chrétiens.
Ch. 3 v. 20-21 â Attente du chrétien : être dans la gloire, semblable à Christ
[3:19] Ce qui caractérisait les personnes professant le nom de Christ, dont il est ici question, câétait quâelles avaient leur cÅur aux choses terrestres : ainsi la croix nâavait pas pour elles sa force pratique; en réaliser la force aurait été une contradiction de toute leur marche. Aussi leur fin était la destruction. [3:20] Le vrai chrétien nâest pas ainsi : sa bourgeoisie est dans les cieux et non sur la terre; sa vie morale se passe dans les cieux; ses vraies relations sont là : de là , il attend Christ comme Sauveur; [3:21] il lâattend pour être délivré de la terre, de ce système éloigné de Dieu qui lâentoure ici-bas; car le salut est toujours envisagé, dans lâépître qui nous occupe, comme résultat final du combat, résultat dû à la toute-puissance du Seigneur. Alors, quand Jésus viendra pour prendre lâAssemblée à lui, les chrétiens, vraiment célestes, lui seront semblables dans sa gloire céleste, et cette ressemblance est lâobjet de leur poursuite en tout temps (comp. 1 Jean 3:2). Christ accomplira cette Åuvre en eux en transformant leur corps dâhumiliation à la ressemblance de son corps glorieux, selon le pouvoir quâil a de sâassujettir toutes choses. Alors lâapôtre et tous les chrétiens auront atteint le but â la résurrection dâentre les morts [(3:11)] !
Résumé du chapitre 3 : Désir de gagner Christ glorifié, et ressemblance à Lui dans la marche
Tel est lâensemble de ce chapitre. [3:8] Christ vu dans la gloire est la source de lâénergie pour la vie chrétienne, lâobjet étant de gagner Christ, de sorte que tout le reste est une perte; [3:10] dâautre part, Christ sâanéantissant lui-même est la source de la grâce chrétienne déployée dans la marche : ce sont là les deux parties de la vie chrétienne que nous sacrifions trop facilement lâune à lâautre, ou du moins si nous visons à lâune nous oublions souvent lâautre. Toutes deux brillent avec éclat chez Paul. Le chapitre suivant parle de la supériorité aux circonstances. Cette supériorité est aussi lâexpérience et lâétat de lâapôtre; car on remarquera que câest lâexpérience personnelle de Paul qui est décrite dans le résumé de toute sa conduite (humainement parlant) sans reproche, et non la perfection [(3:5-6)]. [3:21] Pour la perfection, la seule mesure est la ressemblance à Christ dans la gloire. Au sujet de ce troisième chapitre, plusieurs ont demandé si le but dont lâapôtre sâoccupe était une assimilation spirituelle à Christ ici-bas, ou une assimilation complète à lui dans la gloire. Câest oublier un peu la portée de ce que dit lâapôtre, savoir, [3:10-11] que la vue et le désir de la gloire céleste, [3:12] le désir de posséder Christ lui-même ainsi glorifié, est ce qui forme le cÅur ici-bas. Le chrétien ne peut trouver en lui-même un objet ici-bas, puisque Christ est en haut : avoir quoi que ce soit ici-bas comme objet serait séparer le cÅur de lâobjet [3:21] qui le forme à sa propre ressemblance. [3:13] Mais, quoique nous nâatteignions jamais le but ici-bas, [3:12] parce que le but est un Christ glorifié [3:11] et la résurrection dâentre les morts, [3:10] la poursuite de ce but nous rend néanmoins toujours plus semblables à lui. Le but dans la gloire forme la vie qui répond ici-bas à ce but. Si une lumière est placée au bout dâune longue allée droite, je nâai jamais la lumière elle-même, avant dâêtre arrivé au bout de lâallée : mais à mesure que je vais en avant, jâai toujours plus de lumière; je connais mieux cette lumière, je suis moi-même davantage dans la lumière. Ainsi en est-il à lâégard dâun Christ glorifié, et telle est la vie chrétienne (comp. 2 Cor. 3).