Lectionary Calendar
Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!
Click here to join the effort!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/philippians-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
V. 1
Paul et les Philippiens se réjouissaient donc au sujet dâÃpaphrodite; mais en abordant le chapitre 3, nous découvrons où se trouve pour le chrétien la source de joie la plus vraie et la plus durable. Dieu peut nous donner de faire lâexpérience de Sa miséricorde, et réjouir nos cÅurs, et Il le fait souvent, mais dâun autre côté Il doit souvent nous faire passer par la vallée des larmes. Or même sâil est permis aux circonstances de nous être contraires, et que la maladie ait une issue fatale, le Seigneur Lui-même demeure le même. Notre joie est vraiment en Lui. «Réjouissez-vous dans le Seigneur» est le grand message adressé à chacun de nous. En écrivant cela, lâapôtre se répétait, mais ce message heureux nâétait pas ennuyeux pour lui, et il était la sécurité pour eux. Aucun serviteur de Dieu nâa à craindre de se répéter, car nous nâassimilons les choses que lentement. La répétition est un processus de sûreté dans les choses de Dieu.
V. 2
Câest «dans le Seigneur» que doit être notre joie. Il y a ceux qui voudraient nous détourner de Lui, comme lâindique le verset 2. En parlant de «chiens», lâapôtre fait probablement allusion aux hommes de très mauvaise vie, comme les gens des nations impurs. «Mauvais ouvriers» se rapporte à ceux qui, tout en professant être chrétiens, introduisaient le mal. La «concision» se rapporte aux judaïsants, en contraste avec ceux qui sont la vraie «circoncision» dont parle le verset 3. Le mot traduit par «concision» signifie simplement «coupure», en contraste avec la séparation complète quâest la mort, figurée par la circoncision. Les judaïsants croyaient quâil fallait couper les vilaines excroissances de la chair, mais ils ne voulaient pas quâon introduise la mort par «la circoncision du Christ» (Col. 2:11), ce qui est la vérité du christianisme. Lâobjectif des judaïsants était «de se glorifier dans votre chair» (Gal. 6:13). Comme les hommes ne peuvent pas vraiment fanfaronner dans les manifestations les plus grossières de la chair, ils cherchent à ôter celles-ci pour favoriser des manifestations plus aimables et plus esthétiques dans lesquelles ils peuvent fanfaronner. Mais cela reste la vanterie de la chair.
V. 3
Le verset 3 parle, par contraste, de ce que sont les croyants, vus selon les pensées de Dieu à leur égard. Nous sommes la vraie circoncision spirituelle, nous qui rendons culte par lâEsprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et qui nâavons pas confiance en la chair. Nous acceptons la sentence de condamnation de Dieu sur la chair, et trouvons notre tout en Christ. Câest alors que, dans lâénergie dâun Esprit non contristé, nous sommes remplis dâadoration envers Dieu.
Or dâhabitude nous passons beaucoup de temps à apprendre à ne pas faire confiance à la chair, à faire passer un «vote de défiance» à son égard. Que dâexpériences par lesquelles il nous faut souvent passer! Ce genre dâexpériences auxquelles nous faisons référence est détaillé en Romains 7, mais câest une leçon qui ne peut pas être apprise simplement en théorie; il faut lâapprendre expérimentalement. Il nâest pas besoin de beaucoup de temps pour apprendre cette leçon, mais en fait il arrive souvent quâil nous en faille beaucoup.
V. 4-7
Le cas de Paul, auquel se réfèrent les versets 4 à 7, montre que la leçon peut être apprise très profondément en très peu de temps. Si jamais un homme fût exemplaire selon la chair, câétait bien lui. De nos jours on parle de gens qui meurent «fortifiés par tous les rites de lâéglise»; mais on peut dire de Paul quâil avait vécu des années en étant fortifié par tous les rites et ordonnances et privilèges et justices du judaïsme. Si jamais il y eut une chair éduquée et religieuse à laquelle on aurait dû faire confiance, câétait bien celle de Saul de Tarse. Il était rempli de religion, et rempli de lâorgueil généré par sa croyance que tout cela était un si grand gain pour lui.
Mais tout fut renversé dans cette fantastique révélation sur le chemin de Damas. Il découvrit quâil avait scandaleusement tort. Il découvrit que ses privilèges imaginaires étaient des désavantages; que sa chair religieuse était une chair rebelle. Tout ce sur quoi il avait compté, tout ce en quoi il sâétait confié, et tout ce dont il sâétait glorifié, tout sâécroula avec fracas. Christ dans Sa gloire sâétait révélé à lui. Tout ce quâil avait estimé être un gain pour lui, il lâestimait désormais comme une perte à cause du Christ. Sa confiance en la chair était disparue pour toujours. Dès la fin des trois jours où il avait été aveugle, il commença à se glorifier dans le Christ Jésus. En lâespace de trois jours, il avait appris sa grande leçon.
V. 7-11
Et cette grande leçon était apprise solidement et pour toujours. Le verset 7 parle de la conclusion à laquelle il est arrivé sur le chemin de Damas: «je les ai regardées» (le verbe est au passé). Le verset 8 nous amène au jour où il écrivait cette épître dans une prison de Rome: «et je regarde même aussi» (le verbe est au présent). Le point atteint lors de sa conversion est confirmé et même accentué, environ trente ans plus tard. Câest seulement maintenant quâil peut dire ce que, dans la nature des choses, il ne pouvait pas dire lors de sa conversion. Pendant trente ans, il avait grandi dans la connaissance de Christ, et lâexcellence de cette connaissance le gouvernait. Comparées à cela, toutes choses nâétaient quâune perte, et la profondeur et lâardeur de sa dévotion sont exprimée dans ces mots ardents: «le Christ Jésus, MON SEIGNEUR».
Regarder toutes choses comme une perte nâétait pas une simple manière de penser, car il ajoute: «à cause duquel jâai fait la perte de toutes». Câest une chose de regarder toutes choses comme une perte, câen est une autre dâen souffrir effectivement la perte. Lâapôtre avait fait lâexpérience des deux. Il ne fut pas perturbé outre mesure quand il perdit tout, car il avait déjà tout estimé comme une perte. De plus, en Christ il avait un gain infini, en comparaison de quoi tout le reste nâétait quâordures.
Ce nâétait pas quâil espérait «gagner Christ» en échange de lâabandon de tout, à la manière de ceux qui abandonnent tous leurs biens et se retirent dans un couvent ou un monastère dans lâespoir dâassurer le salut de leur âme. Câétait plutôt quâayant trouvé en Christ une valeur surpassant tellement tout, une telle excellence dans la connaissance du Christ Jésus, il était préparé à subir la perte de tout afin dâavoir Christ comme son gain. Câétait une forme remarquable de compte de pertes et profits, duquel Paul sortait infiniment gagnant.
Tout le gain de Paul pouvait se résumer en un seul mot: CHRIST. Mais, bien sûr, tout ceci était basé sur le fait dâêtre «en Christ» et de se tenir devant Dieu dans cette justice qui est par la foi en Lui. En dehors de cela, il nâest pas possible dâavoir Christ comme son gain, ni dâêtre prêt à souffrir des pertes dans ce monde.
Au verset 9 il y a un contraste frappant entre «ma justice» et «la justice qui est de Dieu». La première, sâil était possible de lâatteindre, serait «de la loi»; elle serait quelque chose de purement humain, et selon la norme définie par la loi. La seconde est la justice dans laquelle nous sommes comme fruit de lâévangile. Elle est «de Dieu», câest-à -dire divine, en contraste avec la première qui est humaine. Et elle est «par la foi en Christ», câest-à -dire disponible pour nous sur la base de Son intervention et de Son Åuvre telles que lâévangile les présente à la foi; et elle est «moyennant la foi», câest-à -dire que nous la recevons sur le principe de la foi, et non pas sur le principe dâÅuvres de loi.
Avons-nous tous saisi cela? Nous réjouissons-nous dâêtre dans une justice entièrement divine dans son origine? Comprenons-nous que toutes les choses de la chair dans lesquelles nous pourrions nous glorifier sont autant de pertes, et que tout notre gain est en Christ?
Ce sont des questions importantes, auxquelles chacun de nous doit répondre.
Nous pouvons entrer beaucoup plus en profondeur dans le caractère dâun homme si nous connaissons ses véritables désirs et aspirations. Notre passage nous fait justement pénétrer le caractère de lâapôtre Paul. Ses désirs semblent se ranger sous trois chefs quâon trouve tous dans la longue phrase allant de la fin du verset 7 à la fin du verset 11.
En premier lieu, il désirait gagner Christ. En deuxième, il désirait être trouvé en Christ, dans une justice entièrement divine. Troisièmement, il désirait connaître Christ et, découlant de cela, connaître une identification avec Christ, dans Sa résurrection, dans Ses souffrances et dans Sa mort. Nous réalisons tout de suite que cette troisième aspiration va très loin. Nous pouvons avoir vraiment Christ pour notre gain et notre justice, et être cependant très pauvres et superficiels dans notre connaissance de Christ. «Pour Le connaître, LUI» semble avoir été le désir suprême de Paul.
Paul ne Le connaissait-il pourtant pas? Certainement, il Le connaissait, et en effet tout croyant Le connaît aussi. Mais Paul Le connaissait en fait dans une mesure bien plus grande que la plupart des croyants. Cependant, il y a un tel infini en Christ, de telles profondeurs à connaître, que nous voyons ici lâapôtre brûlant dâen connaître toujours plus. Nâavons-nous pas au moins un peu de lâesprit de lâapôtre? Soupirons-nous de mieux connaître notre Sauveur, non pas simplement de connaître quelque chose à Son sujet, mais de Le connaître Lui-même dans lâintimité de Son amour?
Notre connaissance de Christ se fait par le Saint Esprit, et dâabord par les Ãcritures. Si nous avions été sur terre aux jours de Sa chair, nous Lâaurions connu pour peu de temps «selon la chair». Mais même ainsi, nous aurions dû dire: «toutefois maintenant nous ne Le connaissons plus ainsi» (2 Cor. 5:16). Quand Ses disciples ont passé ces courtes années en Sa compagnie, ils ont fait une expérience des plus merveilleuses, mais ils nâavaient pas encore reçu le Saint Esprit, et ne pouvaient donc alors nâen comprendre que très peu. Ce nâest quâaprès avoir perdu Sa présence parmi eux, et gagné celle du Saint Esprit, quâils connurent vraiment le sens de tout ce quâils avaient vu et entendu. Tout ce que nous connaissons de Christ objectivement nous est présenté dans les Ãcritures, mais le Saint Esprit qui demeure en nous, nous le fait vivre dans nos cÅurs subjectivement.
Si la connaissance du vrai Christ vivant, présenté ainsi objectivement, pénètre nos cÅurs subjectivement par le Saint Esprit, cela conduit à une troisième chose: Le connaître, Lui, par expérience et dans la pratique. Câest ce à quoi Paul fait allusion à la fin du verset 10. Lâordre des mots est significatif. Lâordre historique, dans le cas de notre Seigneur, était: les souffrances, la mort et la résurrection. Ici, la résurrection vient en premier. Ni Paul ni aucun dâentre nous ne peut envisager les souffrances et la mort sans avoir été fortifié par la connaissance de la puissance de Sa résurrection. Sa résurrection est le modèle et la garantie de la nôtre. En effet notre résurrection dépend entièrement de la Sienne.
Tandis que lâapôtre comprenait dans son esprit la puissance de la résurrection de Christ, il regardait «la communion de Ses souffrances» comme quelque chose de réellement désirable. Il désirait même être «rendu conforme à Sa mort»! Jusquâà ce que le Seigneur vienne, nous ne pouvons connaître la puissance de Sa résurrection que dâune manière intérieure et spirituelle, mais la communion de Ses souffrances et la conformité à Sa mort sont de nature très pratique. Paul voulait goûter les souffrances pour la cause de Christ et selon le modèle de Christ â des souffrances du même ordre que celles endurées par Christ Lui-même de la main des hommes. Il voulait même mourir en témoin de la vérité, voyant que Christ était mort de cette manière. Câétait là tout ce quâil désirait effectivement.
Prenons chacun un moment de tranquillité pour nous interroger dans nos cÅurs. Désirons-nous ces choses? Nous craignons que poser la question ne soit déjà y répondre. Il se peut que quelques-uns dâentre nous disent: «Je crois que, par la grâce de Dieu, je pourrais faire face à ces choses si jâétais appelé à le faire. Mais les désirer? Eh bien, non». Le fait que Paul les désirait est un témoignage éloquent du degré tout à fait exceptionnel auquel Christ avait personnellement captivé son cÅur, et auquel la puissance de Sa résurrection lâavait rempli dâun saint enthousiasme. Il était semblable à un athlète bien entraîné courant une course dâobstacles et plein dâun grand enthousiasme pour atteindre le but. Les versets précédents nous ont dit comment il avait rejeté de soi-disant avantages comme autant dâobstacles à sa course. Ces derniers versets nous disent quâaucun obstacle ne le retiendrait, quâil parcourrait son chemin à travers les fils de fer barbelés des souffrances, et quâil plongerait dans le courant de la mort si câétait la manière dâatteindre le but.
Or câest justement la force du verset 11: «Si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection dâentre les morts». Il y arriverait de toute manière, peu importe par quels obstacles, même par les souffrances et le martyre. Il ne sâagit pas ici simplement de la résurrection, mais de la résurrection dâentre les morts, câest-à -dire la première résurrection, dont Christ est les prémices. Câest dans lâattente de cette résurrection que nous avons à connaître la puissance de Sa résurrection dâentre les morts, et ainsi marcher ici-bas comme ceux qui sont ressuscités avec Christ.
V. 12-14
Les versets 12 à 14 nous montrent que lâapôtre avait présent à lâesprit la pensée dâune course quand il écrivait ces mots. Il ne voulait pas quâon pense quâil avait déjà reçu le prix, ou quâil était arrivé à la perfection. Il était plutôt en train dâencore chercher à lâatteindre. Le Christ sâétait saisi de lui, mais lui nâavait pas encore saisi le prix. Il cherchait encore ardemment à le saisir, tendant avec effort comme un athlète avide du «prix de lâappel céleste de Dieu dans le Christ Jésus».
Le mot traduit par «céleste» signifie «en haut». Le même mot est utilisé en Colossiens 3:1 où il nous est commandé de «chercher les choses qui sont en haut». Le prix de lâappel vers les choses dâen haut est sûrement cette pleine et parfaite connaissance de Christ Lui-même, qui sera possible pour nous quand, à Sa venue, nos corps seront changés en la conformité de Son corps de gloire.
Paul avait soif de Le connaître plus profondément, comme nous lâavons vu, alors quâil courait encore la course dont le prix final était une pleine connaissance de Christ. Son désir était si intense quâil faisait de lui lâhomme dâune seule chose. Il était marqué par lâintensité et la concentration sur son but, ne souffrant pas que quoi que ce soit lâen détourne. Cela explique bien sûr en bonne partie lâétonnante puissance et fécondité de sa vie et de son ministère. La faiblesse et la stérilité qui marquent si souvent notre vie et notre ministère sont à attribuer très largement à des caractères exactement opposés: le manque de résolution et de concentration. Le temps et lâénergie sont dissipés en mille et une choses sans grande valeur ou importance, au lieu que nous ne soyons dirigés que par une seule chose. Nâen est-il pas ainsi? Alors recherchons la miséricorde de la part du Seigneur pour que, dans une mesure croissante, nous puissions dire: «Je fais Une chose».
V. 15-16
Câest là la substance du verset 15. Paul se réjouissait de savoir quâon pouvait parler dâautres frères que lui comme étant parfaits, ou adultes en Christ: Ils auraient le même sentiment que lui à ce sujet. Dâautres nâavaient guère fait les mêmes progrès spirituels, et pouvait donc voir les choses quelque peu différemment. Ceux-ci sont exhortés à marcher dans le même chemin dans les choses auxquelles ils étaient parvenus, avec lâassurance que Dieu les conduirait jusquâà ce quâils voient les choses juste comme elles avaient été révélées à lâapôtre.
Nous devons prendre très à cÅur ces deux versets, car ils illustrent la manière dont les croyants plus spirituels et plus avancés doivent se conduire avec ceux qui sont moins avancés. Notre tendance naturelle est de regarder de haut ceux qui sont moins avancés que nous, de les mépriser ou même de les attaquer pour leur manque de conformité à ce qui nous semble juste. Cette tendance est surtout prononcée quand lâavance, dont nous nous glorifions, est plutôt une question dâintelligence que de vraie spiritualité.
V. 17-19
Les versets 15 et 16 révèlent alors lâesprit de vrai pasteur chez Paul, et au verset 17 nous trouvons quâil peut donner en exemple sa propre vie et son propre caractère. On se souvient des paroles dâun poète décrivant le pasteur comme celui qui «attire vers des mondes plus brillants, et qui ouvre la voie». Aux versets 15 et 16, Paul attire ses frères plus faibles vers des mondes plus brillants. Au verset 17 nous le voyons les guider sur le chemin. Lâexemple est majeur, comme nous le savons. Paul pouvait dire aux Philippiens comme il le fit aux Ãphésiens à la fin de son ministère, quâil avait prêché [ou (en anglais): «montré»] et enseigné (Actes 20:20). Il y avait chez lui la pratique autant que la doctrine.
Pour cette raison il pouvait demander à âsesâ convertis dâêtre ses «imitateurs». Il devait être un exemple, câest-à -dire un type ou un modèle pour eux.
Câétait dâautant plus nécessaire, même dans ces temps du commencement, que beaucoup marchaient dâune manière qui reniait ce qui est propre au christianisme, tout en prétendant bien sûr faire encore partie de la sphère de la profession chrétienne. Ceux qui sont placés ici devant nous ne sont pas des croyants immatures comme au verset 15, ni des croyants animés dâun esprit tout à fait pervers comme au verset 15 du chapitre 1, mais des adversaires dont la fin est la destruction. Ils sont démasqués en termes très énergiques.
Ne manquons pas de remarquer lâesprit qui caractérisait lâapôtre en les dénonçant. Il nây avait rien de mesquin ni de vindicatif chez lui, mais plutôt un esprit de douleur compatissante. Il pleurait même en écrivant cette dénonciation. Du reste, il était si zélé dans son souci pour les Philippiens quâil les avait souvent avertis auparavant au sujet de ces gens.
Son exposé sâarticule en cinq points:
Cette tradition se poursuit encore avec énergie. La génération de ceux qui ont leurs pensées aux choses terrestres est encore florissante. Elle sâest même multipliée de manière étonnante dans la chrétienté. Les incrédules qui occupent tellement de chaires censées être chrétiennes, et qui contrôlent lâavenir de tellement de dénominations â ce sont eux qui peuvent incontestablement se réclamer de cette succession non-apostolique. Ils ne veulent pas de la croix de Christ qui verse le mépris sur lâorgueil et les capacités de lâhomme. Lâhomme, câest-à -dire le moi, voilà leur dieu. Ils se glorifient par exemple dans le fait de descendre de créatures bestiales, ce qui serait à leur honte si câétait vrai. La terre est tout leur horizon. Ils ridiculisent comme étant des extra-terrestres les croyants à la vieille mode, selon le type du Nouveau Testament. Eux-mêmes sont entièrement pour ce monde.
V. 20-21
Or «notre bourgeoisie est dans les cieux». Voilà vraiment notre domaine de vie, notre citoyenneté. Nos associations vitales sont là , non pas ici-bas comme les ennemis de la croix voudraient lâenseigner. Le ciel est notre patrie, et câest bien vers les cieux que nous allons. Mais avant dây arriver, nos corps ont besoin dâun grand changement, qui aura lieu à la venue du Seigneur. Nos corps dâhumiliation vont être transformés en la ressemblance du corps de Sa gloire, et lâopération de Son pouvoir puissant est nécessaire pour accomplir cette transformation.
Notre attitude est donc une attitude dâattente du Sauveur, qui va venir des cieux, auxquels nous appartenons. Il vient comme Celui qui exerce un pouvoir Lui permettant finalement de sâassujettir toutes choses. Nâest-ce pas une pensée touchante que le tout premier exercice de ce pouvoir sera de sâassujettir les pauvres corps de Ses saints, vivants ou morts, en les rendant conformes à Lui-même? Puis, étant faits à Sa ressemblance, nous entrerons dans tout ce quâimplique notre citoyenneté céleste.
Ainsi, nous attendons le Sauveur. Gardons les yeux de notre cÅur dirigés vers les cieux, car le prochain mouvement dâimportance décisive viendra des cieux.