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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/philippians-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-30
Ch. 2 v. 1-11 â Pleine réalisation de lâamour dans lâunion et lâhumilité
Ch. 2 v. 1-4 â Perfection de la joie découlant dâun amour et dâune affection fraternelle complets
[2:1] Mais ceci aussi produisait ses effets. [2:2] Lâapôtre voulait que cette joie des Philippiens soit pleine, et que leur union entre eux soit parfaite; car son absence avait laissé germer quelques semences de désunion et de malaise. Lâamour avait été démontré dâune manière bien douce et bien puissante dans leur envoi à lâapôtre [(4:18)] : [2:1] les consolations en Christ, le soulagement de lâamour, la communion de lâEsprit, les tendres compassions se déployaient dans ce témoignage dâaffection et avaient causé à Paul une profonde joie. [2:2] Il leur demande donc quâils rendent cette joie parfaite, par le plein affermissement de ce même lien dâunion qui subsistait déjà entre eux : étant dâun même sentiment, pensant à une seule et même chose, ayant un même amour les uns pour les autres, ayant tous une même pensée; [2:3] il voudrait que la rivalité et la vaine gloire ne se montrent en rien. Tel est le vÅu de lâapôtre. [2:2] Lorsquâil goûte de la joie en pensant à leur amour envers lui, il veut que leur bonheur soit complet dans la perfection de cet amour entre eux : câest ainsi que son bonheur à lui sera parfait. Belle et touchante affection ! Câest lâamour en lui, qui, sentant lâaffection des Philippiens, ne pense quâà eux. Quelle délicatesse dans la manière dont une bonté de cÅur, qui nâaimait pas à faire une répréhension, a su préparer le chemin à ce qui en était réellement une, répréhension que ne pouvait omettre un cÅur qui joignait lâamour à lâaffection fraternelle [(2 Pier. 1:7)] !
Ch. 2 v. 5-11 â Exemple parfait de Christ vu comme homme sâabaissant
Ch. 2 v. 5-9 â Abaissement parfait de Christ en amour, et élévation dans la gloire
Or le moyen de cette union entre les saints, le moyen pour le maintien de cet amour se trouvait dans lâanéantissement de soi-même, dans lâhumilité, dans lâesprit qui sâabaisse pour servir. [2:5] Câest ce qui sâétait montré parfaitement en Christ, en contraste avec le premier Adam. [2:6] Celui-ci avait cherché à se rendre semblable à Dieu par un vol, lorsquâil était en forme dâhomme; [2:8] il avait cherché à sâélever aux dépens de Dieu, étant en même temps désobéissant jusquâà la mort. [2:6] Christ, au contraire, quand il était en forme de Dieu, [2:7] sâest anéanti par amour, de toute sa gloire extérieure, de la forme de Dieu, et a pris la forme dâun homme, [2:8] et même quand il a été en forme dâhomme, il sâest encore humilié, faisant ainsi un second pas en sâabaissant. [2:7] Comme Dieu, il sâest anéanti; [2:8] comme homme il sâest humilié et est devenu obéissant jusquâà la mort, à la mort même de la croix. [2:9] Dieu lâa haut élevé : car celui qui sâélève sera abaissé, et celui qui sâabaisse sera élevé [(Luc 14:11)]. Amour parfait, glorieuse vérité, précieuse obéissance ! Un homme, par le juste jugement et lâacte de Dieu, sâest élevé à la droite du trône de la majesté divine. Quelle vérité que la personne de Christ ! Quelle vérité que cette descente, et cette ascension par laquelle il remplit toutes choses comme Rédempteur et Seigneur de gloire ! [2:7] Dieu descendu en amour, [2:9] lâhomme monté dans le ciel selon la justice. En descendant, tout amour, toute obéissance par amour aussi. Maintenant lui qui a été digne, de toute éternité, quant à sa personne, dâêtre ainsi à la droite de Dieu, est comme homme élevé par Dieu à sa droite. Câest une justice de Dieu quâil soit là : et nos cÅurs peuvent y prendre part, joyeux dans sa gloire à Lui, joyeux dây avoir part aussi par la grâce dans notre place à nous.
Ch. 2 v. 9-11 â Exaltation de Christ devenu homme, Lui qui est Dieu
[2:6-7] Son humiliation même est la preuve quâil est Dieu : Dieu seul pouvait quitter son premier état dans les droits souverains de son amour; pour une créature quelconque, quitter son premier état câest péché. Cette humiliation est aussi lâamour parfait. Mais cette preuve de la divinité de sa personne est donnée, cet amour accompli dans le fait quâil est homme. Quelle place il nous a acquise en lui-même ! Mais câest à lui que lâapôtre pense, non à nous qui sommes les fruits de cette humiliation. [2:9] Il se réjouit dans la pensée de lâexaltation de Christ. Dieu lâa souverainement élevé et Lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, [2:10] de sorte que tout être dans les cieux et sur la terre, et même tout être infernal, doit fléchir les genoux devant cet homme exalté, [2:11] et toute langue confesser que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Jésus vu dans Sa seigneurie comme homme, humilié puis élevé
[2:11] On remarquera que câest la seigneurie de Jésus qui est présentée ici, non sa divinité en elle-même, [2:6] bien que sa divinité soit le point de départ. En effet, tout a son origine dans la divinité de sa personne : lâamour, lâanéantissement, lâhumiliation, la merveilleuse condescendance. Rien de tout ceci nâaurait pu être, ni nâaurait eu sa valeur sans cela; [2:11] mais câest comme Seigneur, dans sa personne complète, selon la position quâil a prise comme homme, quâil est envisagé ici. [2:7-8] Câest Celui qui sâest humilié, [2:9] que Dieu (lorsquâil est descendu le plus bas possible) a élevé. [2:6] Câest de Jésus qui pouvait sans sâélever être égal à Dieu, [2:8] mais qui sâest anéanti jusquâà la mort, que lâapôtre parle : [2:11] de Jésus, Seigneur de tout, [2:9] et qui, ainsi élevé, homme, [2:11] sera reconnu de toute la création dâun bout à lâautre, comme Seigneur, à la gloire de Dieu le Père1.
1 Remarquez aussi que ce nâest pas à lâégard de ce quâil a souffert, comme effet de sa soumission à la volonté de Dieu dans la position quâil a prise, que Christ nous est présenté ici, comme modèle à imiter. [2:7] Câest de son humiliation volontaire quâil sâagit, du fait que, par amour, il a pris la dernière place â la plus basse â [2:5] dans laquelle nous sommes appelés à le suivre. [2:7] Lâamour sert, lâamour sâhumilie, prend volontairement la position la plus vile (la plus vile selon lâorgueil de lâhomme), pour servir, et y trouve ses délices. Christ a agi par amour, Christ a voulu servir, Christ a voulu prendre la place la plus basse â Lui qui pouvait sâhumilier â et nous⦠?
Ch. 2 v. 12-18 â Marche des chrétiens sur la terre, selon lâimage de Christ
Ch. 2 v. 12-13 â Travail et lutte des Philippiens, sans lâapôtre mais avec Dieu opérant en eux
Le cÅur de lâapôtre sâépanouit toujours quand il parle du Seigneur Jésus; mais il se tourne maintenant vers les objets de sa sollicitude, [2:7] et comme il avait parlé de lâanéantissement de soi-même [2:5] et de lâhumiliation de Christ comme moyen de produire lâunion en ôtant toute occasion à la rivalité charnelle, [2:8] il avait aussi été amené à parler de lâobéissance de Christ, en contraste avec le premier Adam et la chair. [2:12] Il applique maintenant ce principe de patiente humilité à lâinstruction des Philippiens : « Ainsi donc, dit-il, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi » â et ici lâeffet de son absence, de son éloignement de lâÅuvre est introduit â « non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : car » ajoute-t-il, « câest Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire » (vers. 12, 13). Câest-à -dire que pendant que lâapôtre avait été au milieu des Philippiens, il avait travaillé à lâÅuvre de leur salut; maintenant ils étaient eux-mêmes aux prises avec lâEnnemi, sans le secours de sa présence et de son énergie spirituelle; [2:13] mais Dieu lui-même travaillait
eux. [2:12] Ils devaient travailler dâautant plus sérieusement quâils se trouvaient dans un tel combat, [2:13] Dieu lui-même étant engagé pour eux, en tant quâil agissait en eux pour ce combat, et quâeux-mêmes ils se trouvaient immédiatement aux prises avec la puissance de lâEnnemi. [2:4] Ce nâétait pas le moment pour eux de se vanter de leurs petits dons, à cause de lâabsence de lâapôtre qui les jetait auparavant dans lâombre, [2:2] ni celui dâêtre en lutte les uns avec les autres. [2:13] Dâailleurs, si les Philippiens étaient privés de Paul, ils ne lâétaient pas de Dieu : Dieu lui-même agissait en eux. Câest le grand principe et la grande consolation de lâépître. Les chrétiens, privés des secours puissants de lâapôtre, sont rejetés plus immédiatement sur Dieu. Lâapôtre, séparé de lâassemblée, trouve lui-même ses propres consolations en Dieu, et remet lâassemblée, privée de ses soins personnels, à Dieu lui-même, auprès duquel il avait trouvé ces consolations. [2:12] Il est bon de remarquer soigneusement ici que câest tout lâopposé dâune exhortation à travailler nous-mêmes en contraste avec la puissance opérante de Dieu. « Votre propre » est en contraste avec Paul en son absence, lui qui avait travaillé pour les Philippiens, [2:13] parce que Dieu opérait en eux le vouloir et le faire. [2:12] Ils avaient à travailler parce que, si Paul était absent, Dieu opérait en eux. Jâai déjà fait remarquer que partout dans cette épître le salut et toute bénédiction sont considérés comme étant au bout de la course, même la manifestation de la justice du chrétien (chap. 3:9). Ce passage en est un exemple. Il y a deux manières dont le chrétien est envisagé dans le Nouveau Testament. En Christ â ici aucun progrès à faire, rien nâest en question : il est accepté en Lui â état complet, parfait, actuel. Mais le chrétien est aussi un pèlerin sur la terre, ayant à atteindre le but; il est toujours vu ainsi dans lâépître aux Philippiens. Ceci donne occasion à toute espèce dâexhortations, dâavertissements et de « si ». Câest ainsi quâil apprend lâobéissance et la dépendance â les deux caractères du nouvel homme. Mais en outre, il est rejeté sur la fidélité sûre et infaillible de Dieu pour lui faire tout traverser jusquâà la fin, et il doit compter là -dessus. Voir 1 Cor. 1:8, que je cite parce que les Corinthiens étaient dans un très mauvais état; mais il y a un grand nombre dâautres passages.[2:12] La diligence et le sérieux doivent caractériser la marche des chrétiens dans des circonstances comme celles-ci, où les rapports immédiats avec Dieu et le combat personnel avec lâEnnemi se réalisent.
Ch. 2 v. 14-16 â Conformité à Christ de chaque détail de la marche chrétienne
[2:14] Lâapôtre revient ensuite à lâesprit de douceur et de paix, dans lequel les fruits de justice se sèment [(Jac. 3:18)]. « Faites toutes choses, dit-il, sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu dâune génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (vers. 14-16), passage très frappant, car on trouvera que dans chaque membre de phrase il décrit exactement ce quâétait Christ. Quelles que soient les circonstances dans lesquelles lâAssemblée se trouve, tels devraient toujours être, quant à elle, son état et sa marche; la grâce qui suffit pour cela est toujours là en Christ.
Ch. 2 v. 15-18 â Foi et service, offrande agréable à Dieu
[2:15] Lâunité dâesprit entre eux, par la grâce, et une marche selon Dieu afin quâils soient comme des luminaires célestes au milieu des ténèbres morales de ce monde, [2:16] présentant toujours et mettant ainsi en évidence la parole de vie â tel est le souhait de lâapôtre. Ils devaient donner ainsi, par la constance et lâeffet pratique de leur foi, la preuve que lâapôtre nâavait ni couru ni travaillé en vain; et ils seraient ainsi eux-mêmes sa gloire au jour de Christ. Oh ! si lâAssemblée avait continué à marcher dans cette voie ! Mais quoi quâil en soit, Christ sera glorifié. Lâapôtre unit ainsi son Åuvre et sa récompense au jour de Christ à la bénédiction de lâAssemblée : il ne veut pas être séparé dâelle dans sa mort. Ce lien de cÅur et de foi est très touchant. [2:17] Paul se présente lui-même (câest-à -dire sa vie) comme pouvant être répandu comme une aspersion sur le sacrifice et le service de la foi des Philippiens. Ceux-ci avaient montré leur dévouement à Christ en pensant même à son serviteur [(1:7)]; et lâapôtre voit leur foi tout entière comme une offrande au Sauveur et à Dieu; il les considère, eux qui appartiennent à Christ, comme la substance de lâoffrande, la chose importante, et se considère lui-même seulement comme lâaspersion â sa vie répandue sur lâoffrande. Peut-être sa vie sera-t-elle répandue dans le service de lâévangile, auquel les Philippiens se consacraient de leur côté [(1:7)], et mettra-t-elle le sceau à cette offrande de leur part, offrande consacrée à Dieu par ce lien sacré qui les unissait à lâapôtre. Paul se réjouit sâil doit en être ainsi, si sa vie est répandue : ce serait le couronnement de son Åuvre pour les Gentils; [2:18] il veut donc que les Philippiens aussi, dans le même esprit, se réjouissent de la même chose. [2:17] Leur foi et la sienne, ainsi que leur service commun, ne formaient quâun seul tout offert à Dieu, et qui lui était agréable. [2:18] Or la preuve la plus élevée qui pût en être donnée devait être la source de la joie la plus sacrée. Ce monde nâétait pas la scène réelle de ce qui se passait : ce que nous voyons ici en rapport avec lâÅuvre divine nâest que le dehors. Lâapôtre parlait le langage de la foi qui voit toujours les choses devant Dieu.
Ch. 2 v. 19-30 â Soins de Paul, même absent, pour les Philippiens
Ch. 2 v. 19-24 â Manifestations pratiques de lâamour de Paul pour les Philippiens
Ch. 2 v. 19-21 â Timothée, messager de la sollicitude et de lâamour de Paul
[1:19] Cependant, bien quâil remît les Philippiens à Dieu, les soins vigilants de Paul ne discontinuaient pas. Il en est toujours ainsi : lâamour, et la foi qui remet tout à Dieu, ne cessent pas de penser selon Dieu à ce qui lui est cher. Ainsi Jean, dans sa première épître, au chap. 2, tout en disant que les petits enfants en Christ nâavaient pas besoin quâon les enseigne [(v. 27)], les enseigne néanmoins avec tendresse et avec toute prévoyance. Ici aussi lâapôtre, plein dâune sainte sollicitude pour ces âmes chères à Christ, espère envoyer bientôt Timothée pour savoir quel est leur état. Mais la situation dans laquelle Paul et lâÅuvre de Dieu se trouvent perce partout : [2:20] Paul envoie Timothée parce quâil nâa personne dâautre qui pense à eux avec un cÅur dans lequel les mêmes sentiments jaillissent de la même source dâamour; [2:21] tous cherchaient leurs propres intérêts, et non pas ceux de Jésus Christ (vers. 19-21). Quel exercice pour la foi ! Mais quelle occasion pour son exercice !
Ch. 2 v. 22-24 â Force des liens de lâamour dans lâévangile
[2:22] Toutefois, quant à Timothée, ces chers Philippiens pouvaient le recevoir avec un cÅur répondant à la confiance de lâapôtre : ils savaient comment Timothée avait servi Paul dans lâÃvangile. Les liens de lâamour, dans lâévangile, Dieu soit loué, ne sont que plus forts, quand tout se refroidit. Et remarquez que Dieu poursuivait son Åuvre, [2:21] lorsque tout, quant au témoignage commun de lâAssemblée, manquait par une froideur qui pesait sur le cÅur de lâapôtre : car Dieu ne se lasse pas dans son Åuvre. [2:23] Toutefois, le lien de lâamour ne manque pas non plus entre Paul et les Philippiens : aussitôt quâil saura la tournure que prendront ses affaires, il leur enverra Timothée; [2:24] mais, comme il lâavait dit [(1:25)], il a confiance dans le Seigneur quâil ira les voir bientôt lui-même.
Ch. 2 v. 25-30 â Manifestations de lâaffection fraternelle
Ch. 2 v. 25-27 â Affection fraternelle entre Ãpaphrodite et les Philippiens
[2:25] Mais il y avait aussi Ãpaphrodite, qui était venu pour apporter à lâapôtre le témoignage dâaffection de la part des Philippiens [(4:18)] : [2:30] fidèle instrument et expression de leur amour, Ãpaphrodite avait hasardé sa propre vie [2:27] et avait eu à souffrir une dangereuse maladie pour accomplir leur service envers lâapôtre. De tous les côtés jaillit ici ce beau témoignage de lâamour chrétien. [2:26] Ãpaphrodite compte tellement sur lâaffection des Philippiens quâil est très inquiet, parce quâils avaient appris quâil était malade. Il est certain de leurs sentiments envers lui â de la place quâil occupe dans leurs affections. Nâen serait-il pas ainsi dâun fils affectueux qui apprendrait quâon a donné à sa mère des nouvelles de lui, pareilles à celles-ci ? Il se hâterait de communiquer à sa mère son rétablissement pour tranquilliser un cÅur dont il connaît lâamour. Telle est lâaffection chrétienne, tendre et simple, confiante parce quâelle est pure et sans soupçon, et parce quâelle marche dans la lumière de Dieu et avec Lui, ainsi que dans les affections que Christ a consacrées comme homme. Lâamour divin, cela nâest pas douteux, sâélève plus haut; mais lâamour fraternel qui agit dans la présence des hommes, et comme fruit de lâamour divin au milieu dâeux, se déploie ainsi dans la grâce.
Ch. 2 v. 27-28 â Encouragements et prévenances de lâamour fraternel
[2:25] Lâapôtre répond à cette affection des Philippiens pour Ãpaphrodite, qui les avait enseignés et avait travaillé dans le Seigneur pour eux (le Saint Esprit en tient compte ici), [2:28] et il renvoie Ãpaphrodite en encourageant et en cherchant à nourrir ce sentiment dans les cÅurs des Philippiens. Lui-même y prend part, [2:27] et y introduit la tendresse de Dieu lui-même. Il aurait eu tristesse sur tristesse, et il en avait beaucoup, si les Philippiens avaient perdu leur cher serviteur et messager par les services que celui-ci leur avait rendus; mais Dieu avait épargné Ãpaphrodite, et lâapôtre lui-même. [2:28] Toutefois, Paul veut que les Philippiens soient complètement rassurés en voyant de nouveau Ãpaphrodite au milieu dâeux, et quâainsi le cÅur de lâapôtre, quitte de toute frayeur sur ce point, soit allégé aussi. Quel tableau de prévenances et dâamour mutuel !
2.3.2.3 - [Place de chacun dans cette chaîne de lâamour, venant de Dieu
[2:27] Remarquez comment Dieu, selon lâapôtre, prend part à ces tendres compassions mutuelles des chrétiens : ce sont ses compassions, non pas les conseils de son amour; mais ce sont des compassions dignes de Dieu, et des affections quâil approuve parmi les hommes. On craint quelquefois ces affections et cette estime pour les ouvriers du Seigneur, et cela dâautant plus que lâAssemblée, en effet, doit se dégager de toute fausse dépendance des hommes; mais câest quand, par lâabsence de lâapôtre [(2:12)], tout manque de force manifeste et de lien extérieur et organisateur, que lâEsprit de Dieu développe le jeu de ces affections et de ces liens intérieurs entre les chrétiens pour lâinstruction de lâAssemblée, comme il reconnaît en même temps tout ce qui reste des débris de la position primitive de celle-ci et de ses liens extérieurs [(1:1)]. Il ne les crée pas de nouveau, mais il reconnaît ce qui existe encore : câest seulement au premier verset de lâépître que lâEsprit en parle â câest tout ce quâil fallait â mais il développe largement les liens intérieurs, non pas comme doctrine, mais de fait. Dieu lui-même, lâapôtre, son fidèle Timothée, Ãpaphrodite le serviteur apprécié des Philippiens, qui leur était si cher, compagnon dâÅuvre de Paul [(2:25)] serviteur du Seigneur, les Philippiens eux-mêmes, tous trouvent leur part dans ce précieux et bel enchaînement dâamour.
Déploiement de la grâce dans la vie chrétienne, en lien avec Christ abaissé et élevé
Le déploiement de la grâce dans la vie chrétienne se trouve ainsi développé dans toutes les parties de ce chapitre : [2:2] la délicatesse de la répréhension de lâapôtre au sujet de lâesprit de division, [2:23] son envoi de Timothée quand il pourra faire savoir aux Philippiens la tournure que prendront ses affaires, [2:25-26] mais lâenvoi immédiat dâÃpaphrodite parce quâils avaient entendu dire quâil était malade. [2:8] Ce déploiement de grâce, et cette considération pour les autres, remarquons-le, se lient à un Christ qui sâabaisse lui-même. [2:6] Un Christ humble, qui, ayant la forme de Dieu, [2:8] la laisse pour sâabaisser jusquâà la mort, câest là la source de lâhumble esprit de grâce; [2:9] un Christ élevé, que lâÅil de la foi va chercher dans la gloire est la source de lâénergie qui estime tout comme des ordures afin de le gagner Lui [(3:8)].