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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/philippians-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 1". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-30
Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-2 â Caractères de lâépître, différent des autres : affection et intimité
[1:7] Les diverses circonstances que nous venons de rappeler mettent lâapôtre dans un rapport dâintimité particulière avec cette assemblée de Philippes, et elles sont devenues lâoccasion de cette épître, [1:1] que Paul et Timothée (qui avait accompagné lâapôtre dans ses travaux en Macédoine, en vrai fils de Paul dans la foi et dans lâÅuvre) adressent aux fidèles et à ceux qui avaient les charges dans cette assemblée particulière. Ce nâest pas ici une épître qui plane à la hauteur des conseils de Dieu, comme le fait celle aux Ãphésiens, ni qui règle tout lâordre qui convient aux chrétiens où quâils soient, comme le font les deux épîtres aux Corinthiens; ce nâest pas non plus une épître qui pose les fondements des rapports de toute âme quelconque avec Dieu, comme celle aux Romains. La lettre que Paul et Timothée adressent aux Philippiens nâétait pas destinée, comme dâautres que notre apôtre a écrites, à mettre les chrétiens en garde contre les erreurs qui se glissaient au milieu dâeux; elle se place sur le terrain de lâintimité précieuse, de lâaffection ordinaire des chrétiens entre eux, mais de cette affection comme lâéprouvait le cÅur dâun Paul animé et dirigé par le Saint Esprit. Câest pourquoi aussi nous trouvons mentionnées les charges ordinaires qui existaient dans lâintérieur dâune assemblée, les surveillants et les serviteurs, charges dâautant plus importantes à rappeler que les soins immédiats de lâapôtre étaient devenus impossibles. Lâabsence de ces soins fait ici la base des instructions de lâapôtre, ce qui donne une importance particulière à cette épître.
Ch. 1 v. 3-11 â Introduction de lâépître
Expression des sentiments selon Dieu, et de ce quâils produisent
Ch. 1 v. 5-6 â Amour et dévouement, fruits de lâaction de Dieu en bénédiction dans les fidèles
[4:10] Lâaffection des Philippiens, qui avait trouvé son expression dans lâenvoi de secours à lâapôtre, [1:3] rappelait à celui-ci lâesprit que les chrétiens de Philippes avaient montré dans tous les temps : [1:5] ils sâétaient associés de cÅur aux travaux et aux peines de lâÃvangile. Or cette pensée conduit lâapôtre plus haut, à ce qui domine le courant dâidées de lâépître : pensée des plus précieuses pour nous ! [1:6] Qui est-ce qui avait opéré dans les Philippiens cet esprit dâamour et de dévouement aux intérêts de lâÃvangile ? Câétait bien le Dieu de la bonne nouvelle et de lâamour; et cela donnait une entière garantie que Celui qui avait commencé la bonne Åuvre, lâaccomplirait jusquâà la journée de Christ. Douce pensée, maintenant que nous nâavons plus lâapôtre, que nous nâavons plus les surveillants et les serviteurs, comme les Philippiens les avaient dans ce temps-là [(1:1)]. Dieu ne peut nous être ôté; la vraie et vivante source de toute bénédiction nous reste, immuable et élevée au-dessus des faiblesses et des fautes mêmes qui privent les chrétiens de toute ressource intermédiaire ! Lâapôtre avait vu Dieu agissant dans les Philippiens : les fruits disaient quelle était la source de la bénédiction; dès lors, il comptait sur la perpétuité de la bénédiction dont ils devaient jouir. Mais il faut de la foi pour tirer ces conséquences. Lâamour chrétien est clairvoyant et plein de confiance à lâégard de ses objets, parce que Dieu Lui-même et lâénergie de sa grâce sont dans cet amour.
Désir de lâopération croissante de Dieu en puissance et en amour, dans le cÅur de chacun
[1:6] Pour en revenir au principe qui inspire de la confiance à lâapôtre, il est le même pour lâAssemblée de Dieu : elle peut bien perdre beaucoup quant aux moyens extérieurs et quant à ces manifestations de la présence de Dieu qui tiennent à la responsabilité de lâhomme, mais ce qui est essentiel dans la grâce de Dieu ne peut être perdu : la foi peut toujours compter sur cela. [1:5] Ce sont les
de la grâce au milieu des saints qui inspirent cette confiance à lâapôtre, ainsi quâen Héb. 6:9, 10; et 1 Thess. 1:3, 4. Il comptait bien, en 1 Cor. 1:8, et dans les Galates [(5:10)], sur la fidélité de Christ, malgré beaucoup de choses pénibles. La fidélité du Seigneur lâencourageait à lâégard des chrétiens, dont autrement lâétat donnait lieu à de grandes angoisses. [1:6] Ici, assurément, au milieu de circonstances certainement bien plus heureuses, la marche même des chrétiens conduit lâapôtre à la source de sa confiance à leur égard. [1:3-4] Il se souvient avec affection et avec tendresse [1:5] de quelle manière ils sâétaient comportés envers lui en tout temps, [1:6] et ce souvenir se transforme en souhait que le Dieu qui avait opéré ces choses, produise, pour leur propre bénédiction, les fruits parfaits et abondants de cet amour. [1:7] Il leur ouvre aussi son cÅur tout entier. Les Philippiens prenaient part à lâÅuvre de la grâce de Dieu en lui, par la même grâce qui agissait en eux à son égard, en produisant une affection qui sâidentifiait avec lui et son Åuvre; [1:8] aussi le cÅur de lâapôtre se tournait vers eux en leur rendant avec effusion lâaffection quâils lui avaient témoignée et en montrant combien le désir de son cÅur se portait vers eux. Dieu qui était la source de ces sentiments et à qui Paul présentait tout ce qui se passait dans son cÅur, ce même Dieu qui agissait dans les Philippiens, était témoin entre eux (maintenant que Paul ne pouvait pas donner, par son travail au milieu dâeux, dâautre preuve de son affection) combien il les désirait tous. [1:9] Il sentait leur amour, mais il désirait de plus que non seulement cet amour soit cordial et actif, mais quâil soit dirigé aussi par la sagesse et par lâintelligence données de Dieu, [1:10] par un discernement du bien et du mal selon Dieu, fruit de la puissance de son Esprit, de sorte quâen agissant en amour, ils marchent aussi selon cette sagesse, et comprennent ce qui, dans ce monde de ténèbres, était vraiment selon les perfections et selon la lumière divines, afin quâils soient sans reproche jusquâà la journée de Christ. Combien ceci est différent de la froideur avec laquelle bien des chrétiens se contentent dâéviter des péchés positifs ! Le désir sincère dâatteindre à toutes les excellences et à toute la ressemblance de Christ que la lumière divine peut nous faire apercevoir est ce qui caractérise la vie de Christ en nous.Marche du chrétien selon la lumière divine, et abondant en fruits pour Dieu
[1:5] Déjà les fruits montraient que Dieu était avec eux : [1:6] et il accomplira lâÅuvre jusquâau bout. [1:10] Mais Paul désirait que les Philippiens marchent tout le long du chemin selon la lumière donnée de Dieu, de sorte que lorsquâils seraient au terme de la route, il nây ait rien quâon puisse leur reprocher, [1:11] mais quâau contraire, débarrassés de tout ce qui pourrait les détourner du droit chemin ou les affaiblir, ils abondent dans les fruits de la justice qui sont par Jésus Christ à la gloire et à la louange de Dieu. Beau tableau pratique de lâétat normal du chrétien dans sa marche journalière, dans son chemin vers le but; car, souvenons-nous-en, dans lâépître aux Philippiens, nous sommes toujours sur le chemin, vers notre repos céleste, dans lequel la rédemption nous a placés.
Souhaits du cÅur de lâapôtre pour les Philippiens
Telle est lâintroduction de cette épître. [1:9] Après les souhaits de son cÅur que lâapôtre, comptant sur leur affection, fait pour les saints de Philippes, [1:12] il parle de ses liens, auxquels ils avaient pensé [(1:7)], mais il en parle en rapport avec Christ et lâÃvangile quâil avait à cÅur par-dessus tout. Mais avant de quitter lâintroduction et de passer au sujet même de lâépître, je désire faire remarquer les pensées qui donnent lieu aux sentiments exprimés ici.
Détermination des trois caractères de lâépître
Il y a trois grands éléments qui impriment leur caractère sur cette épître.
Pèlerinage chrétien dans le désert, ayant le salut pour but
En premier lieu, elle parle du pèlerinage du chrétien dans le désert, et elle considère le salut comme un résultat à obtenir à la fin du trajet. La rédemption accomplie par Christ est bien posée comme base de ce pèlerinage [(1:29)], ainsi quâelle lâa été pour Israël à son entrée dans le désert; mais le sujet propre de lâépître, câest notre présentation devant Dieu ressuscités et glorifiés, lorsque nous avons remporté la victoire sur toutes les difficultés : â et câest ce qui est ici appelé
[(1:28)].Lâassemblée doit combattre, en lâabsence de lâapôtre
En second lieu, la position de lâassemblée est caractérisée par lâabsence de lâapôtre, de sorte que lâassemblée a dû soutenir elle-même le combat [(2:12)] : elle devait vaincre, au lieu de jouir de la victoire que remportait lâapôtre sur la puissance de lâEnnemi quand il était avec eux et pouvait se faire faible avec chaque faible.
Ressources inépuisables de Dieu pour Son assemblée
Enfin, en troisième lieu, la vérité importante dont nous avons déjà parlé est mise en évidence, savoir que, dans ces circonstances, lâassemblée était rejetée immédiatement sur Dieu [(4:6)], ressource inépuisable de grâce et de force pour elle, dont elle devait profiter directement par la foi, ressource qui ne pouvait jamais lui faire défaut1.
1 Nous trouverons ici tout le cours dâune vie qui était lâexpression de la puissance de lâEsprit de Dieu manifestée dans cette vie. Câest pourquoi le péché, câest-à -dire la chair qui produit le mal en nous, nâest nullement mentionné dans cette épître. Nous y voyons les manifestations et les traits de la vie de Christ; car si nous vivons par lâEsprit, nous devrions marcher par lâEsprit [(Gal. 5:25)]. Nous trouvons la grâce déployée dans la vie chrétienne (chap. 2), lâénergie de la vie chrétienne (chap. 3) et sa supériorité sur toutes les circonstances (chap. 4). Dans le premier chapitre, lâapôtre, comme câétait naturel, ouvre davantage son cÅur quant à ses circonstances présentes et ses sentiments du moment. Lâexhortation commence au chapitre 3. Toutefois, même au chapitre 1er, nous trouvons lâapôtre entièrement au-dessus des circonstances par la puissance de la vie spirituelle.
Ch. 1 v. 12-30 â Place primordiale de Christ dans lâÅuvre, le combat et la marche
Ch. 1 v. 12-18 â Effets de lâemprisonnement de Paul sur lâannonce de lâÃvangile
Mais reprenons la considération du texte par le verset 12 qui commence proprement lâépître, à la suite de lâintroduction. [1:13] Paul était prisonnier à Rome. LâEnnemi paraissait avoir remporté une grande victoire en restreignant ainsi lâactivité de lâapôtre; [1:12] mais par la puissance de Dieu qui ordonne tout et qui agissait en Paul, les ruses même de lâAdversaire tournaient à lâavancement de lâÃvangile. [1:13] Premièrement, lâemprisonnement de lâapôtre faisait connaître lâÃvangile là où autrement on nâen aurait pas entendu parler, dans les hautes régions à Rome; [1:14] et beaucoup dâautres frères, rassurés quant à sa position1, sâenhardissaient pour annoncer lâÃvangile sans crainte. [1:17] Mais cette même absence de lâapôtre se faisait sentir dâune autre manière : plusieurs de ceux qui, lorsquâils se trouvaient en présence de sa puissance et de ses dons, étaient nécessairement des personnes insignifiantes et sans force, pouvaient se donner quelque importance lorsque dans les voies de Dieu, insondables mais parfaites, ce puissant instrument de sa grâce était mis de côté; ils pouvaient espérer de briller et dâattirer lâattention quand les rayons de cette lumière resplendissante étaient interceptés par les murs dâune prison. Jaloux, mais cachés lorsquâil était présent, ces hommes profitaient de son absence pour se mettre en activité : faux frères ou chrétiens jaloux, ils profitaient de lâabsence de lâapôtre pour tâcher de nuire à son autorité dans lâassemblée et à son bonheur. [1:18] Ils ne faisaient quâajouter à cette autorité et à ce bonheur : Dieu était avec son serviteur, et le désir pur de la proclamation de la bonne nouvelle de Christ, dont il sentait profondément toute la valeur et quâil désirait avant tout, quel que soit le moyen employé, tenait chez lui la place de la recherche de soi-même qui animait ces tristes prédicateurs de la vérité.
1 Dans la première édition jâavais pris ceci comme étant lâeffet de lâemprisonnement de lâapôtre en stimulant la foi de ceux qui avaient été inactifs lorsque lui était actif. Tel serait le sens de la version anglaise (« encouragés par mes liens »), et câest là un vrai principe. Mais il semble que la force des mots soit : « ayant pris plutôt confiance quant à mes liens ». Ils couraient le danger dâavoir honte de lui, comme sâil était un malfaiteur.
LâAssemblée remise aux soins de Dieu seul, une fois les apôtres retirés
Action de lâEsprit dans lâAssemblée, pour témoigner de la victoire sur Satan, ou pour rétablir ce qui a manqué
[1:18] Déjà ici lâapôtre, dans ce qui le regarde individuellement, trouve sa ressource dans lâopération de Dieu, indépendamment de lâordre spirituel de sa maison, à lâégard des moyens quâil emploie. Lâétat normal de lâAssemblée câest que lâEsprit de Dieu agit dans les membres du corps, et dans chaque membre à sa place, pour la manifestation de lâunité du corps et de lâénergie de ses membres, exercée mutuellement pour lâavantage lâun de lâautre. Christ, ayant vaincu Satan, remplit de son propre Esprit ceux quâil a délivrés de la puissance de cet ennemi, afin quâils montrent à la fois la puissance de Dieu et la réalité de leur délivrance de la puissance de lâEnnemi, et cela dans une marche qui, étant lâexpression des pensées et de lâénergie de Dieu lui-même, ne laisse plus aucune place pour les pensées et lâénergie de lâAdversaire. Les chrétiens forment lâarmée et le témoignage de Dieu contre lâEnnemi dans ce monde. Mais alors, chaque membre, depuis lâapôtre jusquâau plus faible chrétien, agit efficacement, chacun à sa place : dans un tel corps, la puissance de Satan ne trouve aucun lieu; le dehors répond au-dedans et à lâÅuvre de Christ. Celui qui est en eux est plus grand que celui qui est dans le monde [(1 Jean 4:4)]. Mais pour cela, il faut partout de la puissance et lâÅil net. Il est un autre état de choses, dans lequel, quoique tout ne soit pas en activité, à sa place, selon la mesure du don de Christ, lâénergie réparatrice de lâEsprit, dans un instrument tel que lâapôtre, défend lâAssemblée, ou la remet dans son état normal, quand elle a partiellement failli. Lâépître aux Ãphésiens dâun côté, et celles aux Corinthiens et aux Galates de lâautre, nous présentent ces deux phases de lâhistoire de lâAssemblée.
Ãtat de lâAssemblée privée de lâénergie apostolique, mais non de Dieu et de Ses ressources
Lâépître aux Philippiens traite, mais par la plume dâun apôtre divinement inspiré, dâun état de choses où cette dernière ressource venait à manquer. Lâapôtre ne pouvait pas travailler de la même manière quâauparavant, mais il pouvait nous donner le coup dâÅil de lâEsprit sur lâétat de lâAssemblée, lorsque, selon la sagesse de Dieu, celle-ci était privée de ces énergies normales : elle ne pouvait lâêtre de Dieu. Sans doute, lâAssemblée ne sâétait pas alors éloignée de son état normal comme elle lâa fait maintenant; mais le mal germait déjà . Tous cherchent leurs propres intérêts, dit lâapôtre, non pas ceux de Jésus Christ [(2:21)]; et Dieu a permis quâil en soit ainsi du vivant des apôtres, afin que nous ayons la révélation de ses pensées à lâégard dâun état semblable et que nous soyons dirigés vers les véritables ressources de sa grâce dans ces circonstances.
Paul doit remettre lâAssemblée à Dieu, qui produit Son Åuvre en chacun
Lâapôtre devait dâabord faire lui-même lâexpérience de cette vérité. Les liens qui lâunissaient à lâAssemblée et à lâÅuvre de lâÃvangile étaient les plus forts qui existent sur la terre, mais il fallait quâil remît lâAssemblée et lâévangile au Dieu à qui ils appartiennent. Effort pénible, mais qui rend lâobéissance, la confiance, la netteté de lâÅil et le renoncement à soi, parfaits dans le cÅur, câest-à -dire parfaits selon la mesure de lâopération de la foi. Toutefois la douleur causée par cet effort trahit lâincapacité de lâhomme à maintenir lâÅuvre de Dieu à sa hauteur propre. Mais si tout ceci arrive, câest afin que Dieu ait toute la gloire de lâÅuvre; et il devait en être ainsi, afin que ce quâest la créature soit, sous tous les rapports, manifesté selon la vérité. Il est extrêmement précieux de voir comment ici et en 2 Timothée, là où il y a de la foi, le déclin de la vie individuelle et de lâénergie dans lâAssemblée a pour effet de faire se développer plus pleinement que partout ailleurs, dâun côté, la grâce dans la personne du fidèle et, de lâautre, lâénergie dans le ministère. Il en est réellement toujours ainsi. Câest aux jours des Pharaon, des Saül et des Achab que lâon trouve les Moïse, les David et les Ãlie.
Ch. 1 v. 18-21 â Importance de Christ seul, et non de lâÅuvre, pour Paul
Prix de la gloire et de la victoire de Christ pour Paul, toujours plus uni à Lui
Lâapôtre ne pouvait rien faire : il devait voir prêcher lâÃvangile sans lui. [1:15] Quelques-uns le prêchaient par un esprit dâenvie et de débat, [1:16] dâautres par amour. [1:14] Ceux-ci, encouragés quant aux liens de lâapôtre, voulaient le soulager en continuant son Åuvre. [1:18] Quoi quâil en soit, Christ était prêché, et les motifs qui encourageaient les prédicateurs se perdaient pour lâapôtre dans la contemplation de cet immense fait quâun Sauveur, le Libérateur envoyé de Dieu, était annoncé au monde. Christ, et même les âmes, étaient plus précieux pour Paul que lâÅuvre, dans la mesure où elle était son Åuvre; Dieu travaillait dans lâÅuvre; et ainsi ce serait pour le triomphe de Paul qui sâunissait aux desseins de Dieu1. Lâapôtre comprenait le grand combat qui se livrait entre Christ (dans ses membres) et lâEnnemi : [1:12] et si ce dernier semblait avoir remporté une victoire en jetant Paul en prison, Dieu se servait de cette circonstance même pour avancer lâÅuvre de Christ par lâÃvangile, [1:18] et pour remporter ainsi en réalité de nouvelles victoires sur Satan, victoires auxquelles Paul était associé, [1:16] parce quâil était établi pour la défense de cet Ãvangile. [1:19] Ainsi, tout ceci tournait à salut pour Paul, confirmé quâil était dans sa foi par ces voies dâun Dieu fidèle, qui dirigeait encore davantage sur Lui les yeux de son fidèle serviteur. Soutenu par les prières des autres et le secours de lâEsprit de Jésus Christ, au lieu dâêtre abattu et terrifié par lâEnnemi, [1:20] Paul se glorifiait toujours davantage dans la sûre victoire de Christ qui était la sienne. Aussi exprime-t-il la confiance inébranlable quâen rien il ne sera confus, mais quâil lui sera donné dâuser de toute hardiesse et que Christ sera glorifié en lui, soit par sa vie, soit par sa mort : et la mort était devant ses yeux. Appelé à comparaître devant César, sa vie pouvait lui être ôtée par le jugement de lâempereur; humainement parlant, son sort était tout à fait incertain : plusieurs passages de notre épître font allusion à ce fait : chap. 1:22, 30; 2:17; 3:10. Mais, vivant ou mourant, Paul avait maintenant ses regards dirigés plus sur Christ que sur lâÅuvre elle-même, quelque grande place que cette Åuvre pût avoir dans la pensée dâune vie qui sâexprimait dans un seul mot : « Christ ! ». [1:21] Vivre était, pour lui â non pas lâÅuvre en elle-même, ni seulement le fait que les fidèles tiennent ferme dans lâÃvangile, bien que ceci ne puisse être séparé dâavec la pensée de Christ, parce quâils étaient membres de son corps â pour lui, vivre était « Christ »; mourir était un gain, car, en mourant, il serait avec Christ.
1 Il y a en ceci un profond bonheur pour la foi. Mais il faut alors que le serviteur ait fait de lâÅuvre sa vie même. « Pour moi, vivre câest Christ » [(1:21)]. Dans ce cas, si lâÅuvre prospère, il prospère; si Christ est glorifié, il est content en lui-même, même si le Seigneur lâa mis de côté.
Dieu travaille en Paul pour que Christ ait toute la place, et non son Åuvre
Tel était lâeffet purifiant des voies de Dieu, qui avaient fait passer lâapôtre par le creuset, terrible pour lui, dâêtre séparé depuis des années, peut-être depuis quatre ans, de son Åuvre pour le Seigneur. Le Seigneur lui-même avait remplacé lâÅuvre â pour autant du moins quâelle se rattachait à Paul personnellement â et lâÅuvre était confiée au Seigneur Lui-même. Le fait quâil était si absorbé par lâÅuvre peut avoir contribué à ce qui conduisit à son emprisonnement; car câest la pensée de Christ seule qui maintient lââme en équilibre et met chaque chose à sa vraie place. Dieu a fait que, par cet emprisonnement, Christ est devenu tout pour lâapôtre, non que lâÅuvre eût perdu son intérêt pour lui, mais Christ a seul la première place, et Paul voit tout et lâÅuvre même, en Lui.
Dieu ne manque jamais, quoiquâil en soit du service
Quelle consolation pour nous, lorsque nous sentons peut-être que notre faiblesse a été manifestée et que nous nâavons pas su profiter de la puissance de Dieu dans notre service; quelle consolation, dis-je, se trouve pour nous dans la certitude que Celui qui seul a le droit dâêtre glorifié ne fait jamais défaut !
Ch. 1 v. 21-25 â Paul décide de son sort selon la pensée de Christ seul]
[1:21] Pour Paul, Christ était son tout. Câétait donc un gain évident pour lui de mourir, car ainsi il serait avec Christ. [1:22] Toutefois il valait la peine de vivre (car câest là la force du commencement du verset 21), puisque vivre câétait Christ et le service de Christ : et il ne savait que choisir. [1:23] En mourant, lâapôtre gagnait Christ pour lui-même, ce qui était de beaucoup meilleur. [1:22] En vivant, il servait Christ; il avait davantage quant à lâÅuvre, [1:21] puisque vivre câétait Christ, et la mort y mettrait un terme. [1:23] Ainsi il était pressé des deux côtés; [1:24] mais il avait appris à sâoublier lui-même en Christ, et il voyait Christ parfaitement occupé de lâAssemblée et selon la parfaite sagesse. [1:25] Câest ce qui décidait pour lui la question; car ainsi instruit de Dieu, et ne sachant que choisir [(1:22)], Paul disparaît à ses propres yeux, et le besoin seul de lâAssemblée, selon la pensée de Christ, reste devant lui. Il était avantageux pour lâAssemblée, pour une seule assemblée même, quâil reste; ainsi il resterait. Et voyez quelle paix donne au serviteur de Dieu ce regard vers Christ qui a détruit lâégoïsme à lâégard de lâÅuvre. Christ, après tout, a toute-puissance dans le ciel et sur la terre, et il dispose de tout, selon sa volonté : ainsi, sa volonté étant connue (et sa volonté est amour pour lâAssemblée) je peux dire, elle sera faite ! Paul décide sur son propre sort, sans sâinquiéter des dispositions de lâempereur et des circonstances du temps. Christ aime lâAssemblée, câest un bien pour lâAssemblée que Paul reste : Paul restera donc ! Jusquâà quel point Christ est tout ici ! Quelle lumière, quel repos quâun Åil net, quâun cÅur expérimenté dans lâamour du Seigneur ! Combien il est précieux de voir que le moi a en conséquence entièrement disparu, et que lâamour de Christ pour lâAssemblée est ainsi le fondement sur lequel tout repose selon le conseil divin.
Ch. 1 v. 25-30 â Opération de lâEsprit dans lâAssemblée, dans la marche et le combat
Or si Christ est tel pour Paul et pour lâAssemblée, il veut que lâAssemblée soit ce quâelle doit être pour Christ, et partant pour le cÅur de Paul, pour qui Christ est tout. [1:25] Câest donc vers lâAssemblée que se tourne son cÅur. [1:26] La joie des Philippiens sera abondante par le retour de lâapôtre au milieu dâeux; [1:27] seulement, son vÅu pour eux, câest que leur conduite, quâil vienne ou quâil ne vienne pas, soit digne de lâÃvangile de Christ. Deux choses préoccupaient lâapôtre, soit quâil vît les chrétiens de Philippes, soit quâil apprît de leurs nouvelles, savoir la constance et la fermeté dans lâunité de cÅur et dâesprit entre eux, [1:28] et lâabsence de crainte à lâégard de lâEnnemi dans le combat quâils devaient lui livrer avec la force que cette unité leur donnait. Câest là le témoignage de la présence et de lâopération de lâEsprit dans lâAssemblée quand lâapôtre nâest pas là . [1:27] Il tient les chrétiens unis ensemble par sa présence : ils nâont quâun cÅur et quâun objet; ils agissent en commun par lâEsprit; [1:28] et puisque Dieu est là , la crainte que le méchant esprit et leurs ennemis pouvaient leur inspirer (et câest là ce quâil tâche toujours de faire; comparer 1 Pierre 5:8), disparaît; ils marchent selon lâEsprit dâamour, de puissance et de conseil [(2 Tim. 1:7)]. Leur état devient ainsi un témoignage évident du salut, dâune entière et finale délivrance, puisque dans leur combat avec lâEnnemi ils ne ressentent aucune crainte, la présence de Dieu leur inspirant dâautres pensées. Quant à leurs adversaires, la découverte de lâimpuissance de tous leurs efforts leur fait sentir que leurs ressources sont insuffisantes. Bien quâils eussent la puissance du monde et de son prince tout entière, ils avaient rencontré une puissance supérieure à la leur â savoir celle de Dieu â et câest de cette puissance quâils étaient les adversaires. Triste conviction pour ceux-ci; profonde joie pour ceux-là ! Non seulement la délivrance et le salut final des enfants de Dieu étaient ainsi assurés, mais étaient démontrés être le salut et la délivrance de la part de Dieu lui-même. [1:29] Ainsi le fait que lâAssemblée était dans le combat et lâapôtre absent (lui-même étant aux prises avec toute la force de lâEnnemi) était un Joyeuse pensée ! Il était aux saints de souffrir pour Christ aussi bien que de croire en Lui. Ils avaient une précieuse part de plus avec Christ et même pour Christ; [1:30] et la communion des saints avec son fidèle serviteur, dans les souffrances pour Lui, les unissait plus intimement en Lui.
Vie supérieure à la chair dans toutes ses circonstances, par lâaction de lâEsprit
Remarquons ici que jusquâà présent nous avons le témoignage de lâEsprit rendu à une vie qui est supérieure à la chair, et nullement une vie de la chair. [1:20] Lâapôtre nâavait été confus en rien, et il avait toute confiance quâil ne le serait jamais, mais que Christ serait, comme il lâavait toujours été auparavant, magnifié dans son corps, soit par la vie, soit par la mort. [1:22] Il ne sait pas sâil doit choisir la vie ou la mort, car dans lâune et dans lâautre il y a une si grande bénédiction; [1:21] vivre câest Christ; mourir un gain, bien quâalors le travail prenne fin; [1:25] telle est sa confiance en lâamour de Christ pour lâAssemblée, quâil décide de son cas devant Néron dâaprès ce que cet amour veut opérer. [1:17] Lâenvie et lâesprit de contention contre lui, qui en conduisent dâautres à prêcher Christ, [1:18] ne feront que produire de victorieux résultats pour lui-même : il est content si Christ est prêché. Cette supériorité à la chair, cette vie si entièrement au-dessus de la chair ne signifie pas que la chair ne soit plus là , ni quâelle ait changé de nature. Paul avait, comme nous lâapprenons ailleurs, une écharde pour la chair, un ange de Satan pour le souffleter [(2 Cor. 12:7)]. Mais câest un glorieux témoignage à la puissance et à lâÅuvre agissante de lâEsprit de Dieu.