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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 2". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/luke-2.html.
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-52
Ch. 2 v. 1-7 â La naissance de Jésus dans ce monde
Ch. 2 v. 1 â La domination de la puissance païenne sur le peuple de Dieu pécheur
La scène change ici. [2:1] On sort de ces relations selon la grâce entre Dieu et Israël, pour être placé de prime abord devant lâempereur païen du monde, le chef du dernier empire de Daniel, exerçant sa puissance sur la terre dâEmmanuel et sur le peuple de Dieu, comme si Dieu ne les connaissait pas. [2:7] Cependant nous assistons à la naissance du Fils de David, dâEmmanuel lui-même; [2:1] mais cet événement sâaccomplit extérieurement sous la puissance du chef de la Bête, dâun empire païen. Quel étrange état de choses le péché nâintroduit-il pas ? Toutefois ce qui le fait ressortir ici, câest la grâce, lâintervention de Dieu. â Mais dâautres circonstances encore, auxquelles il est bon de faire attention, se rattachent à la mission de Jésus au milieu de cet état de choses. Lorsquâil est question des intérêts et de la gloire de Jésus, toute cette puissance qui gouverne sans la crainte de Dieu, toute cette puissance qui domine en cherchant sa propre gloire là où le Christ devait dominer, toute la gloire impériale, nâest quâun instrument entre les mains de Dieu pour lâaccomplissement de ses desseins. Pour ce qui est du fait public dont la Parole nous entretient, nous voyons lâempereur romain exerçant un pouvoir despotique et païen là où aurait dû être le trône de Dieu, si le péché du peuple nâeût rendu lâétablissement de ce trône impossible dans « la sainte cité ». Lâempereur veut que tout le monde se fasse enregistrer, [2:3] et chacun se rend dans sa ville. La puissance terrestre se signale par un acte qui montre sa suprématie sur ceux qui (comme le peuple de Dieu) auraient dû être libres de tout, sauf du gouvernement de leur Dieu, ce qui dâailleurs fait leur gloire; et cet acte par son caractère montre la complète dégradation et lâassujettissement du peuple : ils sont, à cause de leurs péchés, esclaves des païens dans leurs corps et dans leurs biens1; [2:4] mais cet acte, dâailleurs, nâaboutit à autre chose quâà accomplir lâadmirable dessein de Dieu, quâà faire naître le Roi libérateur dans le village où, selon le témoignage de Dieu, sa naissance devait avoir lieu. Et plus que cela, cette divine Personne qui devait faire éclater la joie et les louanges du ciel, est née au milieu des hommes, lui-même un enfant dans ce monde.
1 Néhémie 9:36, 37
Ch. 2 v. 2 â Le dessein de Dieu sâaccomplissant par lâautorité du monde
[2:1] Lâenregistrement ordonné ici par César Auguste est dâautant plus remarquable, que, sitôt le dessein de Dieu accompli, [2:2] il nâa pas eu de suite sur le moment, mais plus tard seulement, sous le gouvernement de Cyrénius1.
1 Je ne doute nullement que la seule vraie traduction de ce passage ne soit : « Le recensement même nâa eu lieu que lorsque Cyrénius était gouverneur de la Syrie », ou, si lâon veut, « a premièrement eu lieu quand Cyrénius, etc. ». Le Saint Esprit rapporte cette circonstance pour faire voir quâune fois le dessein de Dieu historiquement accompli, ce nâest que plus tard quâon a donné suite au décret de lâempereur. Ce passage qui, pour moi, est simple et clair dans son texte, a donné lieu à beaucoup de discussions.
Jésus vient prendre sa place dans un monde loin de Dieu
[2:1] Lâétat de choses que nous rencontrons ici en Israël et dans le monde, câest donc la suprématie des gentils et lâabsence du trône de Dieu. [2:7] Le Fils de lâhomme, le Sauveur, Dieu manifesté en chair, vient y prendre place, mais une place que la grâce seule avait pu trouver et occuper dans un monde qui ne le connaît pas.
Ch. 2 v. 7 â Le monde nâa pas de place pour Dieu
[2:7] Le Fils de Dieu est né dans ce monde, mais il nây trouve pas de place. Le monde est chez soi, ou au moins il trouve par ses ressources mondaines une place dans lâhôtellerie : le Fils de Dieu nâen trouve que dans la crèche. Est-ce pour rien que le Saint Esprit relève cette circonstance ? Non certes. Dans ce monde il nây a pas de place pour Dieu, ni pour ce qui est de Dieu; mais lâamour qui a amené Dieu ici-bas en est dâautant plus parfait. Jésus commença sa carrière dans une crèche et la termina sur la croix; et, durant sa vie, il nâavait pas un lieu où reposer sa tête.
Ch. 2 v. 8-14 â La vision céleste de la naissance de Jésus
La naissance de Jésus, objet de lâattention des anges et des pauvres ici-bas
[2:7] Dans le monde, le Fils de Dieu paraît, enfant participant à toute la faiblesse et à toutes les circonstances de la vie humaine ainsi manifestée1. Mais si Dieu entre dans le monde et quâune crèche le reçoive dans la nature quâil a prise en grâce, [2:9] les anges sâoccupent de cet événement duquel dépend le sort de tout lâunivers et en qui sâaccomplissent tous les conseils de Dieu : car Dieu se choisit les choses faibles pour anéantir les choses fortes [(1 Cor. 1:27)]. Ce pauvre petit enfant est lâobjet de tous les conseils de Dieu, le soutien et lâhéritier de la création tout entière, le Sauveur de tous ceux qui hériteront de la vie et de la gloire éternelles. [2:8] De pauvres gens qui sâacquittaient fidèlement de leur tâche pénible, loin de lâinquiète activité dâun monde ambitieux et pécheur, [2:11] reçoivent les premières nouvelles de la présence du Seigneur sur la terre. Le Dieu dâIsraël ne cherchait pas les grands de son peuple, mais avait égard aux pauvres du troupeau [(Zac. 11:11)].
1 Câest-à -dire comme un petit enfant. Il nâa pas paru comme le premier Adam sortant dans sa perfection des mains de Dieu : Il est fils de lâhomme, et né de femme, ce quâAdam nâétait pas.
La double action angélique
Deux choses se présentent ici : [2:10] lâange qui vient annoncer aux bergers de Judée [2:11] lâaccomplissement des promesses de Dieu à Israël; [2:13] et le choeur des anges qui, dans leurs louanges célestes, [2:14] célèbrent la portée réelle de ce merveilleux événement.
Ch. 2 v. 10-11 â Lâannonce de la bonne nouvelle de la naissance de Christ
[2:11] « Aujourdâhui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur », dit le messager céleste aux pauvres bergers quâil visite. [2:10] Câétait annoncer une bonne nouvelle pour eux et pour tout le peuple.
Ch. 2 v. 14 â La portée de la naissance de Jésus ici-bas
La grâce manifestée dans cette naissance surabonde là où le péché se montrait
Mais la naissance du Fils de lâhomme, Dieu manifesté en chair [(2 Tim. 3:16)], et lâaccomplissement de lâincarnation avaient une portée tout autrement grande. [2:12] Le fait que ce pauvre petit enfant était là méconnu et abandonné à son sort, humainement parlant, avait une portée qui, pour les intelligences célestes, [2:13] pour la foule des armées célestes, dont les louanges retentissaient lors de la déclaration faite par lâange aux bergers, se résumait ainsi : [2:14] « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts; et sur la terre, paix; et bon plaisir [de Dieu] dans les hommes ! ». Ces quelques mots embrassent une telle étendue de pensées que, dans un travail comme celui-ci, il est difficile de sâen occuper convenablement : quelques remarques sont cependant nécessaires. â [2:14] Dâabord, il est profondément doux de voir que la pensée de Jésus dont les anges sont remplis, exclut tout ce qui pouvait oppresser le coeur dans ce qui a accompagné sa présence sur la terre. [2:12] Le péché était là ; hélas ! il était manifesté dans la position même où se trouvait cet enfant merveilleux. Mais si le péché lâavait placé là , la grâce lây avait placé aussi : la grâce surabonde [(Rom. 5:20)]; [2:14] et en pensant
, la bénédiction, la pensée de Dieu à lâégard du péché, ce que Dieu est, en tant que manifesté en la personne de Jésus, absorbent lâesprit, possèdent le coeur, et sont pour lui un soulagement dans un monde comme celui-ci. On ne voit que la grâce; et le péché ne fait que rehausser la plénitude, la domination et la perfection de cette grâce. Dieu, dans ses voies glorieuses, efface le péché à lâégard duquel il agit et quâil montre ainsi dans toute sa difformité : mais il y a ce qui surabonde. Jésus, venu en grâce, remplit le coeur. Il en est de même dans tous les détails de la vie chrétienne; et câest là la vraie source de puissance morale, de sanctification et de joie.La manifestation parfaite de tout ce quâest Dieu
[2:14] Ensuite, cette présence de Jésus né comme un enfant sur la terre, fait ressortir dâabord ce qui est exprimé par ces mots : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ! » Lâamour de Dieu, sa sagesse, sa puissance quâil a manifestés non pas en tirant lâunivers du néant, mais en se mettant au-dessus du mal, et en faisant de lâeffet de toute la puissance de lâEnnemi, lâoccasion (et cela par le moyen de la faiblesse même dont Il sâétait revêtu) de montrer que cette puissance nâétait quâimpuissance et folie devant ce que lâon peut appeler la faiblesse de Dieu; lâaccomplissement de ses éternels conseils; la perfection de ses voies là où le mal était entré; la manifestation de Lui-même au milieu de ce mal de manière à se glorifier devant les anges : toutes ces choses réunies donnaient lieu à ces louanges. Dieu, en un mot, était manifesté de telle sorte par la naissance de Jésus, que lâarmée des cieux, à laquelle sa puissance était familière depuis longtemps, pouvait entonner : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ! » Et toute voix se joignait à la célébration de ces louanges. Quel amour que cet amour ! et Dieu est amour. Quelle pensée purement divine que celle de Dieu devenu homme ! Quelle suprématie du bien sur le mal ! Quelle sagesse, si Dieu voulait sâapprocher du coeur de lâhomme ! Quelle convenance de sâadresser ainsi à lâhomme ! Quel maintien de la sainteté de Dieu ! Quelle proximité du coeur de lâhomme, quelle participation à ses besoins, quelle expérience de son état ! Mais par-dessus tout, Dieu au-dessus du mal en grâce, et visitant dans cette grâce le monde souillé, pour se faire connaître comme jamais il nâavait été connu.
La paix amenée sur la terre par la présence de Jésus
[2:14] La présence de Celui qui manifestait Dieu sur la terre, a, en second lieu, pour effet que la « paix » sera sur la terre. Rejeté, son nom y sera une occasion de guerre, mais le choeur céleste occupé du fait de sa présence et du résultat de cette présence, quand elle aura produit tout son effet, et considérée dans ses propres fruits, en célèbre les conséquences bénies et bienheureuses. Le mal disparaîtra; lâintroduction de lâamour parfait bannira toute inimitié : Jésus, puissant en amour, dominera et prêtera le caractère dans lequel il est venu à toute la scène qui lâentourera, au monde où il venait de paraître, afin que celui-ci fût selon son coeur qui trouvait dans ce caractère ses propres délices (voyez Prov. 8:31)1. Voyez, dans des termes plus brefs, Ps. 85:10, 11. Les moyens par lesquels ces bénédictions seront accomplies, savoir la rédemption, la destruction de la puissance de Satan, la réconciliation de lâhomme avec Dieu par la foi, et celle de toutes choses dans les cieux et sur la terre, ne sont pas indiqués. Tout dépendait de la présence et de la personne de Celui qui était né : tout se renfermait en Lui. Lâétat de bénédiction annoncé dans le choeur des anges naissait avec la naissance de cet enfant. Offert à la responsabilité de lâhomme, lâhomme est incapable dâen profiter; et la bénédiction renfermée dans la présence du Seigneur manque tout entière : la position même de lâhomme en est aggravée. Mais pour celui qui sâattachait à la personne de Jésus, toutes les conséquences bénies de sa présence en découlaient nécessairement. Câétait, après tout, lâintervention de Dieu accomplissant les conseils de son amour, le propos arrêté de son bon plaisir; et une fois Jésus là , la conséquence ne pouvait pas manquer, quelquâinterruption quâil y eût à son accomplissement : Jésus en était le garant; il était venu au monde; il contenait et il exprimait dans sa personne toutes ces conséquences. Le Fils de Dieu au milieu des pécheurs, disait pour lâintelligence spirituelle : « Paix sur la terre ! »
1 Cette citation nous conduit à une connaissance glorieuse à la fois de ce qui avait lieu alors et de notre bénédiction. Lâintérêt spécial de Dieu est dans les fils des hommes; la sagesse (Christ est la sagesse de Dieu) fait les délices de lâÃternel tous les jours, se réjouissant en la partie habitable de sa terre, avant la création, suivant son dessein, et ses délices dans les fils des hommes. Son incarnation en est la preuve certaine. En Matthieu, nous avons notre Seigneur, lorsquâil prend sa place avec le résidu, pleinement révélé. Câest dans le Fils, prenant cette place comme homme et étant oint du Saint Esprit, que toute la Trinité est pleinement révélée. Câest une merveilleuse révélation des voies de Dieu.
La grâce de Dieu a choisi lâhomme pour être le centre de ses conseils
[2:14] Cette présence de Jésus sur la terre, a pour troisième effet : « le bon plaisir1, lâaffection de Dieu dans les hommes ». Rien de plus simple : puisque Jésus était un homme, il nâavait pas pris les anges, mais la semence dâAbraham [(Héb. 2:16)]; les hommes étaient les objets de sa grâce infinie. Câétait un témoignage glorieux que lâaffection, le bon plaisir de Dieu se concentraient sur cette pauvre race dans laquelle, tout éloignée quâelle fût de Lui, il voulait accomplir tous ses conseils glorieux. En Jean 1, « la vie était la lumière des
» [(v. 4)]. En un mot, câétait la puissance de Dieu présente en grâce dans la personne du Fils de Dieu, prenant part à la nature et sâintéressant au sort dâun être qui sâétait éloigné de Lui, et faisant de cet être même la sphère de lâaccomplissement de tous ses conseils et de la manifestation de sa grâce et de sa nature à toutes ses créatures. Quelle position pour lâhomme ! car câest bien dans lâhomme que tout cela sâaccomplissait. Tout lâunivers devait apprendre dans lâhomme et dans ce que Dieu était pour lâhomme, ce que Dieu est en lui-même, le fruit de tous ses conseils glorieux, ainsi que « » parfait en sa présence et dâaprès sa nature dâamour.1 Câest le même mot lorsquâil est dit de Christ : « En qui jâai trouvé mon plaisir » [(Matt. 3:17)]. Il est beau de voir ces êtres célestes célébrer sans arrière-pensée lâélévation dâune autre race à cette place glorieuse, par lâincarnation de la Parole. Câétait à la gloire de Dieu, et cela leur suffisait. Combien cela est beau !
Ch. 2 v. 15-20 â La foi des bergers reçoit la bénédiction annoncée
Voilà ce quâimpliquait la naissance de [2:12] cet enfant dont personne ne tenait compte, [2:14] mais qui était le sujet naturel et merveilleux des louanges des saints habitants du ciel, [2:13] de ces multitudes de lâarmée céleste auxquelles Dieu en avait donné la connaissance. [2:15] « Et il arriva, lorsque les anges sâen furent allés dâavec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusquâà Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le Seigneur nous a fait connaître » (vers. 15). La foi était en exercice dans ces simples Israélites; [2:16] elle trouvait sa joie dans la bénédiction qui sâaccomplissait devant leurs yeux, et qui donnait une réalité vivante à cette grâce que Dieu leur avait faite en leur annonçant la bénédiction elle-même. [2:17] Ces mots : « la parole qui leur avait été dite », ajoutent leur témoignage de bonté à tout ce dont nous jouissons en grâce de la part de Dieu.
Ch. 2 v. 21-24 â Lâaccomplissement de la loi pour la naissance de Jésus
La loi est encore la règle du peuple dâIsraël
[2:21] Lâenfant reçoit le nom de Jésus le jour de sa circoncision, selon les coutumes des Juifs (comp. chap. 1:59), mais selon les conseils et les révélations de Dieu communiqués par les anges de sa puissance. [2:22] Tout au reste sâaccomplit selon la loi : car historiquement nous nous trouvons toujours en rapport avec Israël. Celui qui est né de femme « est né sous la loi » (Gal. 4:4).
Le sacrifice offert démontre la pauvreté dans laquelle Jésus vint
[2:24] La pauvreté des circonstances dans lesquelles Jésus a été placé ici-bas se montre encore dans le sacrifice offert pour la purification de sa mère. [2:22] « Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur (selon quâil est écrit dans la loi du Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au Seigneur), et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes » (vers. 22-24).
Ch. 2 v. 25-38 â Le résidu pieux dâIsraël reconnaît le Christ
Dieu éclaire le résidu fidèle par son Esprit et manifeste sa bonté envers Israël
Mais un autre point important est ici mis en relief par le Saint Esprit, tout chétif en apparence que puisse être Celui qui en fournit lâoccasion. [2:25] Jésus est reconnu du résidu pieux dâIsraël en tant que le Saint Esprit agit en celui-ci, [2:35] et il devient une pierre de touche pour toute âme en Israël. [2:26] Lâétat de ce résidu enseigné par le Saint Esprit, câest-à -dire conduit par la grâce, et qui, ainsi éclairé de la lumière de Dieu, avait pris sa vraie position, était celui-ci : [2:32] il avait la conscience de la misère et de la ruine dâIsraël, mais sâattendait au Dieu dâIsraël et à sa fidélité immanquable pour la consolation de son peuple; et Dieu était avec ce résidu. [2:26] Il avait fait connaître à ceux qui comptaient ainsi sur sa bonté, la venue du rédempteur dâIsraël qui avait été promis et qui devait être lâaccomplissement de cette bonté pour le peuple (vers. 25 et suiv.).
Le résidu se console par la promesse de la gloire dâIsraël, malgré la ruine du peuple
Ainsi, en présence de lâoppression des gentils et de lâiniquité dâun peuple qui mûrissait dans le mal, le résidu qui compte sur Dieu ne perd pas ce que, dans le chapitre précédent, nous avons vu appartenir à Israël [(1:68-75)] : [2:32] dans la misère du peuple, il a pour consolation ce que la promesse et la prophétie annonçaient pour la gloire dâIsraël.
Ch. 2 v. 25-32 â La joie de Siméon dans la bénédiction liée à la présence de Jésus
[2:26] Le Saint Esprit avait averti Siméon quâil ne mourrait point avant dâavoir vu le Christ du Seigneur : voilà sa consolation, et elle était grande; elle se renfermait dans la personne de Jésus le Sauveur, sans aller plus loin dans les détails de la manière ou des temps de lâaccomplissement de la délivrance dâIsraël. [2:29] Siméon aimait Israël et sâen allait en paix, puisque Dieu le bénissait selon les désirs de sa foi. [2:32] La joie de la foi sâarrête au Seigneur et à son peuple, mais elle voit dans la relation qui existe entre eux, toute lâétendue de ce qui donne lieu à cette joie. [2:30] Le salut, la délivrance de Dieu étaient venus en Christ; [2:32] et la présence de Christ était pour la révélation des gentils jusquâalors cachés dans les ténèbres de lâignorance sans révélation, et pour la gloire dâIsraël, peuple de Dieu. Ce que le Saint Esprit dit ici par la bouche de Siméon, est lâexpression du résultat du gouvernement de Dieu en Christ, câest-à -dire du millénium. Mais si lâEsprit révélait à ce pieux et fidèle serviteur de Dieu lâavenir qui dépendait de la présence du Fils de Dieu, [2:28] il lui révélait quâil tenait ce Sauveur lui-même dans ses bras, [2:29] lui donnant ainsi une paix présente et une telle conscience de la faveur de Dieu que la mort en avait perdu ses terreurs. Ce nâétait pas une connaissance de lâoeuvre de Jésus qui se rapportait à une conscience éclairée et convaincue; mais câétait lâaccomplissement des promesses faites à Israël, la possession du Sauveur et la preuve de la faveur de Dieu, de sorte que la paix qui en découlait remplissait lââme de Siméon. Il y avait pour lui trois choses : [2:26] la prophétie qui annonçait la venue du Christ, [2:28] la possession du Christ, [2:32] et lâeffet de sa présence dans tout le monde. Nous sommes ici en rapport avec le résidu dâIsraël, et par conséquent nous ne trouvons pas lâÃglise et les choses célestes proprement dites : [2:34] le rejet de lâobjet de ces témoignages vient après. Ce qui nous est présenté dans cette portion de lâévangile est tout ce qui appartient au résidu en fait de bénédiction par la présence de Jésus; lâoeuvre du Seigneur nâest pas le sujet dont lâEsprit de Dieu parle dans ces passages.
Ch. 2 v. 34-35 â Les communications de lâEsprit à Siméon â Lâeffet de la présentation du Messie à Israël
[2:26] Quel beau tableau et quel témoignage rendu à cet enfant, dont nous suivons lâhistoire pas à pas, que la manière dont, par la puissance du Saint Esprit, il remplissait le coeur de ce saint homme sur la fin de sa vie terrestre ! Et remarquez quelles étaient les communications de lâEsprit de Dieu à ce faible résidu inconnu au milieu des ténèbres qui couvraient le peuple ! Quâil est doux en même temps de penser combien de ces âmes, remplies de grâce et de la communion du Seigneur, ont fleuri dans lâombre, inconnues de lâhomme, mais connues et chéries de Dieu, de ces âmes qui, quand elles paraissent, sortant selon sa volonté de leurs retraites pour rendre témoignage à Christ, jouissent elles-mêmes et nous parlent dâune manière si douce pour nos coeurs, dâune oeuvre de Dieu qui se fait malgré tout ce dont lâhomme sâoccupe, et sâaccomplit derrière la scène pénible et pleine dâamertume qui se déploie dans ce monde ! Mais le témoignage de Siméon, ce saint homme de Dieu, était plus que lâexpression des pensées profondément intéressantes qui avaient rempli son coeur, comme fruit de ce qui se passait entre Dieu et lui. [2:34] Cette connaissance de Christ et des pensées de Dieu à son égard qui se développe en secret entre Dieu et lââme, donne de lâintelligence sur lâeffet de la manifestation au monde de Celui qui est lâobjet dont lââme sâoccupe. LâEsprit parle de cet effet par la bouche de Siméon. [2:32] Précédemment, nous recevions de la même source et par le même moyen la déclaration du sûr accomplissement des conseils de Dieu dans le Messie, la joie de son propre coeur; [2:34] maintenant, câest lâeffet de la présentation de Jésus comme le Messie à Israël ici-bas qui nous est dépeint. [2:35] Quelle quâait été la puissance de Dieu en Christ dans la bénédiction, Dieu mettait le coeur de lâhomme à lâépreuve. Il serait ainsi, en découvrant les pensées de plusieurs, [2:34] une occasion de chute pour plusieurs, le moyen de relever plusieurs de leur état dâabaissement et de dégradation; [2:35] car il était lumière en lui-même et les pensées de bien des coeurs seraient dâautant plus découvertes quâil a été abaissé dans un monde rempli dâorgueil. Marie même, toute mère du Messie quâelle fut, aurait le coeur transpercé dâune épée; car son enfant serait rejeté, les relations naturelles du Messie avec le peuple rompues et méconnues. [2:34] Ainsi la contradiction des pécheurs contre le Seigneur mettrait à découvert les coeurs, leurs désirs, leurs voeux, leur ambition, quelles que fussent les formes de la piété.
Christ révèle les conseils de Dieu et le coeur de lâhomme
Tel était le témoignage rendu au Christ en Israël selon lâaction de lâEsprit de Dieu dans le résidu, au milieu de la misère et de lâesclavage du peuple : [2:32] dans sa personne était renfermé le plein accomplissement des conseils de Dieu envers Israël [2:31] et envers le monde par Israël, pour la joie du coeur du fidèle qui avait espéré dans les promesses, [2:34] mais lâépreuve, dans ce moment-là , de tous les coeurs par un Messie auquel on contredirait. Les conseils de Dieu et le coeur de lâhomme se révélaient en Lui.
Ch. 2 v. 36-38 â Anne et le résidu fidèle qui attendaient le Messie
[Mal. 3:16] Malachie avait dit que ceux qui craindraient lâÃternel dans le mauvais temps où lâon tiendrait pour heureux les orgueilleux, sâentretiendraient souvent ensemble (Mal. 3:15-16) : ce temps était bien arrivé en Israël. Depuis Malachie jusquâà la naissance de Jésus, Israël nâavait fait que passer de la misère à lâorgueil qui, du reste, commençait à poindre déjà du temps du prophète; mais ce que Malachie disait du résidu : « Ils ont parlé lâun à lâautre », sâaccomplissait aussi. [2:38] Nous voyons quâils se connaissaient mutuellement dans ce tableau ravissant du peuple de Dieu. « Elle parlait de Lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance » (v. 38). [2:36] Anne paraît ici, [2:37] cette sainte veuve qui ne quittait pas le temple et qui, consciente de la misère dâIsraël, assiégeait le trône de Dieu avec un coeur de veuve pour une nation dont Dieu nâétait plus le mari, et qui était réellement veuve comme elle. [2:38] Anne sort pour annoncer à tous ceux qui repassaient ces choses ensemble, que le Seigneur avait visité son temple. Ils attendaient la délivrance à Jérusalem, et le Libérateur méconnu des hommes était là . Quel sujet de joie pour ce pauvre résidu ! Quelle réponse à sa foi !
Ch. 2 v. 39-52 â Lâenfance de Jésus comme homme
La parfaite humanité de Jésus et sa relation avec le Père comme Fils de Dieu
Après tout néanmoins, Jérusalem nâétait pas le lieu où Dieu visitait le résidu de son peuple, mais cette ville était le lieu de lâorgueil de ceux qui disaient : « le temple de lâÃternel, le temple de lâÃternel⦠» (Jér. 7:4). [2:39] Joseph et Marie ayant accompli ce que la loi exigeait, vont prendre leur place et Jésus la sienne, dans le lieu méprisé dont il devait porter le nom, et dans les contrées où le résidu méconnu, les pauvres du troupeau, avaient pour la plupart leur place, et où le témoignage de Dieu avait annoncé lâapparition de la lumière [(Ãs. 9:1-2)]. [2:40] Là sa vie dâenfant sâécoule dans lâaccomplissement physique et intellectuel de la nature véritablement humaine quâil avait prise : simple et précieux témoignage ! [2:46] Mais quand le moment est arrivé pour Lui de sâentretenir avec les hommes, il nâen a pas moins la conscience de sa relation avec son Père. [2:52] Cette humanité et sa relation avec le Père se trouvent réunies dans ce qui est dit à la fin du chapitre. Dans le développement de son humanité se manifeste le Fils de Dieu sur la terre. [2:33] Joseph et Marie qui, tout en sâétonnant de tout ce qui lui arrivait, [2:50] ne connaissaient pas sa gloire dâune manière complète par la foi, [2:48] blâment lâenfant selon la position dans laquelle il se trouvait personnellement par le fait, et extérieurement vis-à -vis dâeux (de fait, Joseph nâétait pas son père du tout). [2:51] Or ceci donne lieu à la manifestation dâun autre caractère de perfection de Jésus. Sâil était Fils de Dieu et en avait toute la conscience, il était homme obéissant, essentiellement et toujours parfait et sans péché; il était enfant obéissant, quel que fût dâailleurs le sentiment dâune relation qui nâavait en elle-même aucun rapport avec celle de la soumission à des parents humains; la conscience de lâune de ces relations ne nuisait pas à sa perfection dans lâautre : que Jésus fût Fils de Dieu, assurait sa perfection comme homme et enfant sur la terre.
La relation de Jésus avec le Père, indépendante de toute autre chose
Mais il y a une autre chose importante à remarquer ici : câest que cette perfection ne tenait pas à ce quâil fût oint du Saint Esprit. Il a accompli son ministère public dâaprès la puissance et la perfection de cette onction sans doute; [2:49] mais sa relation avec son Père tenait à sa personne même. Le lien subsistait entre Lui et son Père : il en avait toute la conscience, quel que fût le moyen ou la forme de sa manifestation publique et de la puissance de son ministère. Il était tout ce quâun enfant doit être, mais câétait le Fils de Dieu qui était tel. Sa relation avec son Père lui était aussi connue [2:51] que son obéissance à Joseph et à sa mère était belle, convenable et parfaite.
Le commencement du ministère parfait de Christ
Câest là que nous terminons cette touchante et divine histoire de la naissance et des premiers jours du divin Sauveur, Fils de lâhomme, histoire qui, donnée de Dieu, porte lâempreinte de la grâce qui nous lâa accordée et qui a été manifestée dans les faits dont elle parle. Impossible de trouver quelque chose de plus profondément intéressant. Désormais, câest dans son ministère, dans sa vie publique, que nous allons le retrouver, rejeté des hommes, mais accomplissant les conseils et lâoeuvre de Dieu; et séparé de tous pour le faire, selon la puissance du Saint Esprit qui était en Lui sans mesure, et pour fournir cette carrière à laquelle rien ne peut se comparer : elle est le centre et le moyen, et le seul possible, comprenant sa mort, son offrande sans tache à Dieu, de toute relation de nos âmes avec Dieu, la perfection de la manifestation de sa grâce, et le fondement des seules relations que Dieu puisse maintenant reconnaître de toutes les créatures avec Lui.