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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique avancé Commentaire biblique avancé
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 4". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/commentaries/fre/cba/john-4.html.
bibliography-text="Commentaire sur John 4". "Commentaire biblique avancé". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-54
Ch. 4 v. 1-42 â Manifestation de la grâce divine en Christ, à Sichar
Ch. 4 v. 1-7 â Rencontre de Jésus avec la Samaritaine de Sichar
Ch. 4 v. 1-6 â Détails préliminaires de cette rencontre
3>Manifestation de la grâce en dehors des strictes limites juives
[4:1] Maintenant Jésus, chassé par la jalousie des Juifs, commence son ministère en dehors dâeux, tout en reconnaissant la position réelle du peuple dans les voies de Dieu. [4:3] Il va en Galilée; [4:4] mais son chemin le faisait passer par la Samarie, où vivait une race mixte dâétrangers et dâIsraélites. Cette race avait abandonné lâidolâtrie des étrangers; mais tout en suivant la loi de Moïse, et se réclamant du nom de Jacob [(4:12)], elle avait établi un culte à elle à Garizim [(4:20)]. [4:6] Jésus nâentre pas dans la ville; étant fatigué, il sâassied sur le bord dâun puits â car il devait suivre ce chemin; mais cette nécessité devient lâoccasion de la manifestation de cette grâce divine dont la plénitude était dans sa personne, et qui, débordant, dépassait les étroites limites du judaïsme.
3>Jésus repoussé par les Juifs, vient en Samarie, témoignage de la ruine dâIsraël
Avant dâaborder la matière de ce chapitre, entrons dans quelques détails préliminaires. [4:2] Jésus ne baptisait pas lui-même, car il savait toute lâétendue des conseils de Dieu en grâce, le vrai but de sa venue. Il ne pouvait lier les âmes, par le baptême, à un Christ vivant. Les disciples avaient de bonnes raisons pour agir ainsi; ils devaient recevoir Jésus vivant sur la terre comme le vrai Messie : câétait la foi de leur part. [4:3] Repoussé par les Juifs, le Seigneur ne conteste pas; il les laisse, â [4:5] et arrivé à Sichar, il se trouve en présence des souvenirs touchants, qui rappelaient de la manière la plus sensible les pensées de Dieu à lâégard dâIsraël, mais en Samarie, â triste témoignage de la ruine dâIsraël. [4:6] Le puits de Jacob était entre les mains de gens se disant dâIsraël, mais qui ne lâétaient pas pour la plupart, et qui adoraient ils ne savaient quoi [(4:22)], tout en prétendant être de la souche dâIsraël [(4:12)]. [4:1] Ceux qui étaient dans la vérité, les Juifs, avaient chassé le Messie par leur jalousie : [4:3] celui-ci, homme méprisé du peuple, sâen était allé du milieu dâeux.
Ch. 4 v. 6-7 â Dieu dirige la rencontre de Son Fils homme avec une pécheresse dans le besoin
[4:6] On le voit ici, partageant les infirmités de lâhumanité et, fatigué de son voyage, ne trouvant que le bord dâun puits pour sây reposer à midi. Il sâen contente, ne cherchant que la volonté de son Dieu qui lâavait conduit là . [4:8] Les disciples étaient loin, [4:7] et Dieu amenait à ce même puits, et à cette heure inaccoutumée, une femme, seule (ce nâétait pas en effet lâheure à laquelle les femmes sortent pour tirer de lâeau) : mais dans les voies de Dieu, une pauvre pécheresse et le Juge des vivants et des morts se trouvaient ainsi ensemble.
Ch. 4 v. 8-30 â Révélation de Jésus à la Samaritaine, en grâce
Ch. 4 v. 8-18 â Jésus offre la grâce à cette femme dans le besoin, qui ne peut la comprendre
3>Ch. 4 v. 8-15 â Grâce débordant du cÅur de Jésus, envers cette femme dans le besoin
[4:6] Le Seigneur fatigué et altéré nâa pas même les moyens pour étancher sa soif. [4:8] Il est dépendant (comme homme) de cette pauvre femme, pour avoir un peu dâeau afin de se désaltérer; il lui demande à boire. [4:9] La femme voyant que câétait un Juif, sâen étonne; et alors commence la scène divine dans laquelle le cÅur du Sauveur, rejeté des hommes et comme opprimé par lâincrédulité de son peuple, sâouvre pour laisser déborder cette plénitude de la grâce, qui trouve occasion de sâexercer au milieu des nécessités et non de la justice des hommes. Or cette grâce ne se bornait pas aux droits dâIsraël; elle ne se prêtait pas non plus à la jalousie nationale de ce peuple. [4:10] Il sâagissait du don de Dieu, de Dieu lui-même, qui était là en grâce, et de Dieu descendu assez bas pour que, né au milieu de son peuple, il dépendît (quant à sa position humaine) dâune femme samaritaine pour une goutte dâeau afin de se désaltérer. « Si tu connaissais le don de Dieu, et [non pas qui je suis, mais] qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire »; câest-à -dire : Si tu savais que Dieu donne librement, et quelle est la gloire de celui qui est là devant toi, et jusquâà quel point il sâest abaissé, son amour se serait révélé à ton cÅur, et lâaurait rempli de confiance parfaite à lâégard même de la satisfaction des besoins quâune telle grâce aurait réveillés dans ton âme. « Tu lui eusses demandé », dit le Sauveur divin, « et il tâeût donné » de cette eau vive [4:14] qui jaillit en vie divine et éternelle. Voilà le fruit céleste de la mission de Christ là où il est reçu : il se révèle lui-même1. Son cÅur expose (câétait se révéler lui-même) cette grâce céleste et vivifiante refoulée au-dedans de lui par lâincrédulité des Juifs (rejetant le témoin des promesses), et se décharge dans le cÅur dâun être qui était lâobjet de cette grâce, se consolant, dans la peine dont il était oppressé, en présentant le vrai soulagement de la grâce à la misère qui le demandait. Câest là le vrai soulagement de lâamour, qui est affligé quand il ne peut pas sâexercer. Les barrières qui empêchent la grâce de couler sont levées par la misère que cette grâce arrose. Cette misère est le moyen de manifester ce que Dieu est en grâce; et le Dieu de grâce était là . [4:15] Hélas ! le cÅur de lâhomme, desséché, égoïste et préoccupé de ses propres misères (fruit du péché), nây comprend rien. [4:19] La femme voit quelque chose dâextraordinaire en Jésus; elle est curieuse de savoir ce que signifiaient ces communications, et en même temps frappée de sa manière; elle ajoute une certaine foi aux paroles du Seigneur. [4:15] Ses désirs se bornent à être soulagée de la peine dâune triste vie, où son cÅur ardent ne trouvait aucune réponse à la misère quâil sâétait acquise comme sa portion par le péché.
1 Remarquez ici que ce nâest pas comme pour Israël dans le désert où lâeau coulait du rocher frappé. [4:14] Ici, la promesse est celle dâune fontaine dâeau jaillissant en vie éternelle, et cela pour nous.
3>Caractère de la femme samaritaine, isolée, mais rencontrant Dieu en grâce
Quelques mots sur le caractère de cette femme. Je crois que le Seigneur veut montrer que, malgré lâincrédulité dominante, il existait, au moment où il parlait, des besoins dans les cÅurs, que les champs étaient prêts pour la moisson. Si la misérable propre justice des Juifs le rejetait, le fleuve de la grâce trouverait son cours ailleurs, là où Dieu avait préparé des cÅurs pour le saluer avec joie et actions de grâce, parce quâil répondait à leur misère et à leurs besoins; ce nâétait pas au milieu des justes quâil coulerait. Le canal de la grâce était creusé par des besoins et des misères que la grâce même faisait sentir. La vie de la femme samaritaine était misérable, mais au moins elle en avait honte. [4:7] Sa position lâavait isolée de la foule qui lâoubliait dans le train de la vie sociale. Et il nây a pas de douleur intérieure plus vive que celle dâun cÅur isolé; mais Christ et la grâce viennent la trouver. Son isolement cesse aussitôt. Il était plus isolé quâelle-même. Elle venait seule au puits; elle nâétait pas avec les autres femmes. Seule, elle se rencontrait avec le Seigneur par la direction merveilleuse de Dieu qui lâamenait là , et qui avait éloigné les disciples pour lui faire place. Les disciples ne comprenaient rien à cette grâce : ils baptisaient bien au nom du Messie auquel ils croyaient [(4:2)], et câétait très bien : mais Dieu était là en grâce â celui qui devait juger les vivants et les morts [(1 Pier. 4:5)] â et avec Lui une pécheresse dans ses péchés. (Quelle rencontre !) [4:8] Dieu, qui sâétait abaissé de manière à dépendre de cette femme pour avoir de quoi se désaltérer !
3>Incapacité de lâhomme, même ardent et dans le besoin, à comprendre la grâce
[4:8] Elle avait une nature ardente; elle avait cherché le bonheur, elle nâavait trouvé que la misère; elle vivait dans le péché et était fatiguée de la vie : elle était vraiment au plus bas de la misère. Lâardeur de sa nature ne sâétait pas arrêtée devant le péché; hélas ! elle était allée jusquâau bout. La volonté engagée dans le mal se nourrit de convoitises et sâuse sans fruit. [4:20] Cependant lââme de cette femme nâétait pas sans éprouver des besoins : elle pensait à Jérusalem, elle pensait à Garizim; [4:25] elle attendait un Messie qui leur dirait tout. Est-ce que cela changeait sa vie ? Nullement. Sa vie était affreuse. [4:14] Quand le Seigneur parle des choses spirituelles en termes propres à réveiller le cÅur, dirigeant lâattention de la Samaritaine sur des choses célestes, de manière à ce quâil soit impossible de sây méprendre, [4:15] elle nây comprend rien : lâhomme naturel ne comprend pas les choses de lâEsprit; elles se discernent spirituellement (1 Cor. 2:14). Lâéveil donné à ses pensées par les paroles du Seigneur, tout en attirant lâattention de la femme, ne la conduit pas au-delà de sa cruche, symbole de sa peine journalière, [4:12] quoiquâelle vît en Jésus la prétention dâêtre plus grand que Jacob. Quây avait-il à faire ? â Dieu travaillait en grâce, il travaillait dans cette pauvre femme; et quelle quâen eût été lâoccasion pour elle, câétait Lui qui lâavait amenée là ; [4:15] mais elle était incapable de comprendre les choses spirituelles, quoique exprimées de la manière la plus simple; [4:14] car le Seigneur parle de lâeau jaillissant en vie éternelle au-dedans de nous. Mais comme le cÅur de lâhomme se tourne et se retourne dans ses propres circonstances et dans ses peines, lâhorizon de ses besoins religieux se trouve limité en pratique par les traditions qui ont formé sa vie du côté religieux, laissant toujours un vide que rien ne peut remplir. Que faire donc ? Comment peut agir cette grâce, lorsque le cÅur ne comprend pas la grâce spirituelle que le Seigneur apporte ? La réponse se trouve dans la seconde partie de ce merveilleux enseignement. [4:16] Le Seigneur sâen prend à la conscience; un seul mot adressé par Lui qui sonde le cÅur, pénètre jusquâau fond du cÅur de la pauvre Samaritaine. [4:18] Elle est devant un homme qui lui dit tout ce quâelle a fait [(4:29)]; car sa conscience étant réveillée par la parole et se trouvant placée en présence de Dieu, toute sa vie est devant elle.
Ch. 4 v. 19-24 â Rencontre avec Dieu en grâce dâune âme touchée dans sa conscience
Et qui est Celui qui sonde ainsi le cÅur ? [4:19] La Samaritaine sent que sa parole est la parole de Dieu : « Tu es un prophète ». Lâintelligence des choses célestes découle de la conscience et non de lâintelligence. Lââme et Dieu, quel que soit lâinstrument employé, se trouvent, si lâon ose le dire, ensemble. Elle a tout à apprendre, sans doute, mais elle est en présence de Celui qui enseigne tout. Quel pas de fait pour elle ! Quelle changement ! Quelle position nouvelle ! [4:15] Cette âme qui ne voyait pas plus loin que sa cruche et qui sentait sa fatigue plutôt que son péché, est là , seule avec le Juge des vivants et des morts, avec Dieu lui-même. Et de quelle manière ? Elle ne le sait pas. Elle sentait seulement que câétait Lui, au moins dans la puissance de la Parole venue de sa part; et Lui, du moins, ne la méprisait pas comme les autres. Si elle était seule, elle était seule avec Lui. [4:14] Il lui avait parlé de vie, [4:10] du don de Dieu; il lui avait dit quâelle nâavait quâà demander pour recevoir. Elle nây avait rien compris, il est vrai; mais ce nâétait pas la condamnation, câétait la grâce â [4:8] la grâce qui sâabaissait jusquâà elle pour lui demander de lâeau, la grâce qui connaissait son péché et ne sâen rebutait pas. [4:9] Cette grâce était au-dessus des préventions des Juifs à lâégard dâune pauvre Samaritaine, comme aussi elle était au-dessus du mépris des justes selon lâhomme â [4:18] la grâce qui ne cachait pas à la femme son péché et lui faisait sentir que Dieu le connaissait. Cependant Celui qui le connaissait était là sans terrifier le cÅur dâune pauvre pécheresse : son péché était devant Dieu, mais ce nâétait pas en jugement. Merveilleuse rencontre dâune âme avec Dieu, comme la grâce de Dieu lâopère par Christ ! Ce nâest pas que la femme raisonnât sur toutes ces choses; mais elle était sous lâeffet de leur vérité, sans sâen rendre compte; car la parole de Dieu avait atteint sa conscience : et elle était en la présence de Celui qui avait accompli cette Åuvre, et qui était débonnaire, doux, content de recevoir un peu dâeau de ses mains. Sa souillure à elle, ne le souillait point. Elle pouvait de fait se confier en Lui, sans se dire pourquoi; et câest ainsi que Dieu agit : la grâce inspire la confiance, ramène lââme à Dieu dans la paix, avant quâelle en ait quelque connaissance intelligente, ou quâelle puisse sâen rendre compte. [4:20] Dans ce sens pleine de confiance, la femme commence (câétait la conséquence naturelle de ses nouvelles relations avec le Sauveur) par les questions dont son propre cÅur était plein, fournissant ainsi au Seigneur lâoccasion dâexposer pleinement les voies de Dieu en grâce. Dieu avait ainsi conduit les choses, car la question de la femme était loin encore du sentiment auquel la grâce devait amener plus tard cette âme pour elle-même. [4:21] Le Seigneur répond à la femme selon son état : [4:22] le salut venait des Juifs, ils étaient le peuple de Dieu; la vérité était avec eux, et non avec les Samaritains, adorateurs ils ne savaient pas de quoi. [4:23] Mais Dieu mettait tout cela de côté; ce ne serait ni à Jérusalem, ni à Garizim, quâon adorerait le Père qui se manifestait maintenant dans le Fils. [4:24] Dieu est esprit, et il fallait lâadorer en esprit et en vérité. [4:23] Ensuite, le Père
de tels adorateurs; câest-à -dire que le culte que les âmes rendraient, devait répondre à la nature de Dieu, à la grâce du Père qui les avait cherchées1. Câest ainsi que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. [4:21] Jérusalem et Samarie disparaissent entièrement, nâont plus aucune place devant une telle révélation du Père en grâce. Dieu ne se cachait plus; il était parfaitement révélé dans la lumière; et la grâce parfaite du Père agissait pour se faire connaître par cette grâce même qui amenait les âmes à Lui.1 On trouve dans les écrits de Jean que, lorsquâil est question de la responsabilité, Dieu est le mot employé; quand câest la grâce envers nous, le Père et le Fils. Enfin, quand câest la bonté (caractère de Dieu en Christ) envers le monde, câest le mot Dieu qui est employé.
Ch. 4 v. 25-30, 39-42 â Réception de Jésus comme Messie, et effet moral produit
Or la femme nâétait pas encore amenée à Christ; mais, ainsi que nous lâavons vu dans le cas des disciples et de Jean le baptiseur, une révélation glorieuse de Jésus atteint lââme où elle se trouve, agit sur elle, la met en mouvement, moralement, et met la personne de Jésus en rapport avec les besoins qui se trouvent déjà en elle. « La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses » (vers. 25). Quelque petite que fût lâintelligence de la femme ou quelque incapable que fût celle-ci de comprendre ce que Jésus lui avait dit, lâamour du Seigneur la prend là où elle peut recevoir la bénédiction et la vie, [4:26] et il lui répond : « Je le suis, moi qui te parle ». LâÅuvre est faite, et le Seigneur reçu : une Samaritaine pécheresse reçoit le Messie dâIsraël, que les sacrificateurs et les pharisiens avaient repoussé du sein du peuple. [4:28] Lâeffet moral produit sur la femme par ce qui sâest passé, est évident : elle oublie sa cruche, sa fatigue, ses circonstances; elle est toute remplie de ce nouvel objet, du Christ qui sâest révélé à son âme; [4:29] elle en est tellement remplie que, sans réflexion, elle devient un prédicateur et annonce le Seigneur avec effusion et une parfaite simplicité : « Venez, voyez un homme qui mâa dit tout ce que jâai fait ». (vers. 29). Elle ne pense pas dans ce moment à ce que câétait quâelle avait fait : câest
qui le lui avait dit. La pensée de Jésus ôte lâamertume du péché; le sentiment de sa bonté enlève la fraude du cÅur qui cherche à cacher son péché. En un mot, le cÅur de la femme est tout rempli de Christ lui-même, [4:39] et beaucoup de gens croient en Lui, sur sa déclaration : « Il mâa dit tout ce que jâai fait » â [4:41] dâautres, en plus grand nombre, lorsquâils ont entendu Jésus lui-même, car sa propre parole leur apportait une conviction plus forte, en ce quâelle se rattachait plus immédiatement à sa personne.Ch. 4 v. 31-38 â Joie dans le travail pour Dieu et dans le fruit produit
[4:27] Les disciples arrivent, et sâétonnent, on le comprend, de ce quâil parle avec une femme, lui leur Maître, le Messie ! Ils avaient des perceptions sur la dignité de celui-ci et sur lâhonneur qui lui était dû; mais la grâce de Dieu manifesté en chair était encore loin de leurs pensées. [4:34] LâÅuvre de cette grâce était la viande de Jésus. « Ma viande est de faire la volonté de celui qui mâa envoyé, et dâaccomplir son Åuvre » (vers. 34). Il sâoccupait à cela et, dans lâhumilité parfaite de lâobéissance, trouvait sa vie et son aliment à accomplir la volonté de son Père et à achever son Åuvre. La misère de la pauvre femme avait une voix qui rassasiait dâune joie profonde son cÅur, brisé comme il lâétait dans ce monde, parce quâil était amour. [4:35] Si les Juifs rejetaient le Seigneur, les champs étaient néanmoins déjà blancs pour la moisson, où la grâce cherchait ses fruits pour le grenier éternel. [4:36] Aussi à celui qui travaillerait, son salaire ne manquerait pas, non plus que la joie dâavoir de tels fruits de vie éternelle. [4:38] Toutefois, les apôtres du Seigneur eux-mêmes nâétaient que moissonneurs où dâautres avaient semé. La pauvre femme en était la preuve. Christ présenté et révélé répondait à des besoins que le témoignage des prophètes avait fait naître; ainsi (tout en montrant une grâce qui révélait lâamour du Père, du Dieu Sauveur, et sortant, par conséquent, du giron du système juif), il reconnaissait en plein le service fidèle de ses ouvriers dans le temps passé, les prophètes qui, par lâesprit de Christ, depuis le commencement du monde, avaient parlé du Libérateur, des souffrances du Christ, et des gloires qui devaient les suivre [(1 Pier. 1:11)]. [4:36] Les semeurs et les moissonneurs se réjouiraient ensemble du fruit de leurs travaux.
Tableau de toute la grâce de Dieu en Jésus, envers de pauvres pécheurs
La grâce établit des relations nouvelles entre Dieu et lâhomme, et Le révèle
Mais dans tout ceci, quel tableau du but de la grâce et de sa puissante et vivante plénitude dans la personne de Christ; [4:10] quel tableau du don gratuit de Dieu, [4:15] et de lâincapacité de lâesprit de lâhomme à saisir cette grâce, préoccupé, aveuglé quâil est, par les choses qui sont devant ses yeux, et ne voyant rien qui dépasse la vie matérielle, tout en souffrant la conséquence de son péché ! En même temps, on voit que câest par le moyen de lâhumiliation, de lâabaissement profond du Messie, de Jésus, que Dieu lui-même se manifeste dans cette grâce. Câest là ce qui rompt les barrières et donne libre cours au torrent de la grâce dâen haut. [4:18] On voit ensuite que la conscience est la porte de la connaissance dans les choses de Dieu : on est mis vraiment en relation avec Dieu, quand il sonde le cÅur. Il en est toujours ainsi : et alors seulement on est dans la vérité. De plus, Dieu se manifeste ainsi lui-même; et la grâce et lâamour du Père se révèlent. [4:23] Il cherche des adorateurs, et il en cherche selon cette double révélation de lui-même. Quelque grande que soit sa patience envers ceux qui ne voient pas plus loin que le premier pas des promesses de Dieu (comme la femme nâa vu en celui qui lui a parlé que le Messie promis [(4:25)]), si Jésus est reçu, il y a un complet changement; lâÅuvre de la conversion est accomplie, la foi est dans le cÅur. En même temps, quel tableau divin de la grâce de notre Jésus, abaissé, il est vrai, mais étant en cela même la manifestation de Dieu en amour, le Fils du Père, qui connaît le Père, et qui accomplit son Åuvre ! Quelle scène glorieuse et sans limites sâouvre à lââme admise à voir le Sauveur et à le connaître ainsi !
Grâce en Christ pour la conversion du pécheur et sa position dâadorateur
Toute la portée de la grâce nous est ici ouverte, dans son Åuvre et dans son étendue divine, en ce qui regarde son application à lâindividu et lâintelligence personnelle quâon peut en avoir. Ce qui nous est présenté dans cette scène, nâest pas précisément le pardon, ni la rédemption, ni lâÃglise; câest la grâce coulant dans la personne de Christ, et la conversion du pécheur, pour que celui-ci puisse jouir de cette grâce en Lui, et soit capable de connaître Dieu et dâadorer le Père de grâce. Mais, combien nous avons entièrement rompu avec les étroites limites du judaïsme !
Ch. 4 v. 43-54 â Travail de Jésus ici-bas parmi Son peuple
Jésus travaille selon Dieu, parmi le peuple dâIsraël, là où reste de la foi
Cependant, dans son ministère personnel, le Seigneur, toujours fidèle, sâeffaçant pour glorifier son Père en lui obéissant, se rend là où Dieu avait préparé la sphère de son travail. [1:43] Il quitte les Juifs, [1:44] car aucun prophète nâest honoré dans son propre pays; [1:45] et il se rend en Galilée parmi les méprisés de son peuple, les pauvres du troupeau, là où lâobéissance, la grâce et les conseils de Dieu le plaçaient également. Dans ce sens, il nâabandonnait pas son peuple, quelque pervers que fût celui-ci, [4:46] et il opère là un miracle qui exprime lâeffet de sa grâce en rapport avec le résidu croyant dâIsraël, quelque faible que fût la foi de ce résidu. Le Seigneur revient ainsi au lieu où il avait changé lâeau de purification en ce vin de la joie qui réjouit le cÅur de Dieu et de lâhomme (Comp. Ps. 104:15; Juges 9:13). Par ce premier miracle quâil avait opéré à Cana, il avait montré, en figure, cette puissance qui délivrerait le peuple, et indiqué quâétant reçu par celui-ci, il établirait la plénitude de la joie en Israël, créant par cette puissance le bon vin des noces dâIsraël avec son Dieu. Mais Israël nâen voulait rien : le Messie nâétait pas reçu; il se retire donc, comme nous venons de le dire, en Galilée, au milieu des pauvres du troupeau, après avoir montré, en passant à Samarie, cette grâce du Père, qui dépassait toutes les promesses et les relations juives, grâce manifestée dans la personne du Fils et dans son humiliation, et qui amènerait les âmes converties à adorer le Père en esprit et en vérité, en dehors de tout système judaïque, vrai ou faux [(4:23)]. [4:54] En Galilée, il opère un second miracle au sein dâIsraël où il travaille encore selon la volonté de son Père, [4:50] du moins là où il y avait de la foi, non pas cependant dans son pouvoir de ressusciter les morts, mais dans son pouvoir de guérir et de sauver la vie de ce qui était prêt à périr. Il accomplissait le désir de cette foi et rendait la vie à celui qui sâen allait mourir. Câest ce que, de fait, il opérait en Israël pendant quâil était ici-bas.
Åuvre de Christ selon ses positions, et suite de lâévangile
Les deux positions dans lesquelles le Christ se trouverait, étant constatées, savoir : l° [4:46] ce quâen tant que rejeté il allait faire, selon les intentions de Dieu le Père, et 2° [4:54] ce quâil faisait au moment même pour Israël, selon la foi qui se trouvait parmi eux; â nous verrons exposés, dans les chapitres qui suivent, les droits et la gloire qui se rattachaient à sa personne, aussi bien que le rejet de sa parole et de son Åuvre [(chap. 8)]; puis le salut assuré du résidu et de toutes les brebis du Seigneur, où quâelles fussent [(chap. 10)]. Ensuite, le Seigneur étant reconnu de Dieu, en tant que manifesté ici-bas, Fils de Dieu, Fils de David et Fils de lâhomme [(chap. 12)], il est parlé de ce quâil ferait lorsquâil serait loin, et du don du Saint Esprit [(chap. 16)], ainsi que de la position dans laquelle il plaçait les disciples devant le Père et auprès de lui-même [(chap. 17)]. Puis, après avoir raconté les circonstances solennelles qui se sont passées en Gethsémané et celles du don de sa propre vie [(chap. 18)]; après le récit enfin de sa mort, comme donnant sa vie pour nous [(chap. 19)], le chapitre qui termine le livre nous entretient brièvement du résultat de tout ceci dans les voies de Dieu jusquâà son retour [(chap. 21)]. Nous pouvons passer rapidement sur les chapitres 5 à 9, non comme étant de peu dâimportance, loin de là ; mais comme contenant quelques grands principes qui peuvent être signalés, chacun à leur place, sans exiger beaucoup dâexplications.