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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-54
Jésus en Galilée
3>43 à 54 Jésus guérit le fils de l’officier royal
Ces deux jours sont ceux que Jésus venait de passer avec les Samaritains (verset 40).
L’évangéliste reprend sa narration du retour de Jésus en Galilée (verset 3) interrompue par le récit du séjour à Sychar.
Voici un de ces passages qui ont donné aux interprètes une peine infinie.
L’évangéliste raconte le retour de Jésus en Galilée et il motive ce retour (car) en rappelant un proverbe que Jésus avait cité et qui apparaît bien plutôt comme une raison contre ce retour en Galilée. Première contradiction.
Puis il rapporte, comme une conséquence de ce dicton (donc, verset 45), que Jésus fut bien reçu des Galiléens. Seconde contradiction.
Nous ne citerons que les principales tentatives faites pour aplanir ces difficultés. Qu’est ce que la patrie de Jésus mentionnée dans ce proverbe ? Plusieurs répondent : La Galilée. Jésus s’y rend, parce qu’il sait qu’il n’y obtiendra pas de succès, mais il cherche soit la lutte (Weiss), soit la retraite (Luthardt, Holtzmann, Schlatter).
Cette explication revient à changer le car en quoique (comme le fait la traduction fautive d’Ostervald), et elle rend incompréhensible le donc du verset 45.
Meyer pense que Jésus, sachant qu’en sa qualité de prophète il ne serait pas dès l’abord honoré dans la Galilée, sa patrie, avait commencé par chercher cet honneur au dehors, à Jérusalem, en Judée. Son calcul ne le trompa pas il fut ensuite (donc) bien reçu des Galiléens, parce qu’ils avaient vu ses miracles a Jérusalem (verset 45).
Cette explication, très admissible est adoptée, avec quelques modifications, par Astié, Reuss, M. Godet. D’autres, depuis Origène jusqu’à Baur, Ebrard et Keil, croient que, dans la pensée de Jean, la patrie de Jésus était la Judée, où il était né, et que, n’y ayant pas été honoré, il retournait en Galilée.
Cette idée est contraire à toutes les données du Nouveau Testament qui désigne Nazareth en Galilée comme la patrie de Jésus.
C’est même sur ce fait qu’un grand nombre d’interprètes se fondent pour proposer une quatrième explication de notre passage. Ils entendent par la Galilée, où Jésus retournait, cette province dans son ensemble à l’exclusion de Nazareth, ou Jésus ne voulait pas aller. Ainsi s’expliquerait le motif (car), invoqué par l’évangéliste, et la citation de ce proverbe, que Jésus avait réellement prononcé à Nazareth et au sujet de Nazareth (Luc 4:23-24).
En outre, bien que Jésus fût vulgairement appelé Galiléen (Matthieu 26:69), nulle part le Nouveau Testament ne lui donne cette province pour patrie, mais constamment Nazareth (Matthieu 13:54-57; Marc 6:1-4; Luc 4:16-30; Jean 1:46; Jean 19:19).
Pourquoi l’expression : sa propre patrie n’aurait-elle pas le même sens dans la pensée de Jean ?
On objecte que Jésus se rendit bientôt à Cana, gui n’était pas très éloigné de Nazareth (verset 46), mais Jean lui-même indique assez clairement, dans ce verset, que Jésus avait autant de motifs de retourner à Cana qu’il en avait peu d’aller à Nazareth. Cette explication, admise par Erasme, Calvin, Bèze, Bengel, Olshausen, Hengstenberg et d’autres, est peut-être la plus simple de celles qu’on a proposées.
L’évangéliste explique le bon accueil que reçut Jésus des Galiléens en rappelant qu’ils avaient été témoins de toutes les choses qu’il avait faites à Jérusalem pendant la fête, à laquelle ils avaient eux-mêmes assisté.
Ils avaient été frappés de l’autorité qu’il avait déployée en purifiant le temple (Jean 2:13 et suivants), aussi bien que des miracles qu’il avait opérés (Jean 2:23).
C’étaient la des manifestations extérieures qui pouvaient préparer les âmes à la foi, mais qui étaient insuffisantes pour la créer en elles (verset 48).
Ce donc semble indiquer que Jésus, encouragé par ce bon accueil, voulut poursuivre son voyage en Galilée, jusqu’à Cana, où son séjour précédent pouvait avoir préparé les esprits à recevoir sa parole. C’est ce que l’évangéliste veut faire sentir en rappelant que c’est là qu’il avait changé l’eau en vin (Jean 2:1 et suivants).
Un officier royal (grec un royal) peut désigner tout fonctionnaire, civil ou militaire. Il s’agit ici d’un serviteur d’Hérode Antipas, qui régnait sur la Galilée et auquel on donnait le titre de roi bien qu’il ne portât officiellement que celui de tétrarque.
La confiance de cet homme, qui pourtant n’était point encore disciple de Jésus (verset 53), s’explique, soit par ce miracle de Cana, dont il avait été peut-être informé, soit par la connaissance qu’il avait eue, lui aussi, de tout ce que Jésus avait fait à Jérusalem.
Mais cette confiance s’explique mieux encore par l’angoisse de son cœur de père. Son fils, qui allait mourir, paraît avoir été un fils unique, ainsi que l’indique, en grec, l’article. Il prie Jésus de descendre parce que Cana était situé dans les montagnes.
Cette parole, qui a quelque chose de sévère surprend au premier abord.
Il y a une désapprobation évidente dans ces termes que Jésus choisit et accumule à dessein : miracles (grec signes) et prodiges, l’un indiquant une manifestation du monde invisible, l’autre un acte merveilleux contraire aux lois de la nature
Il en est de même de la double négation qui se trouve dans l’original et qui signifie : Vous ne croirez certainement point.
À qui s’adresse ce reproche ? D’abord à celui qui l’implore (il lui dit) et qui aurait dû croire, sans miracle, par la connaissance qu’il avait de Jésus (verset 47, note); mais aussi aux Galiléens qui l’entouraient, comme l’indiquent les verbes au pluriel.
Tous recherchaient des miracles (Matthieu 12:38; 1 Corinthiens 1:22), et Jésus voulait qu’ils crussent en lui par sa parole, qui mettait la vérité en contact immédiat avec leur âme. Il ne nie pas la valeur de ses miracles pour préparer la foi; il y fait appel lui-même (Jean 10:37-38; Jean 14:11); mais ce n’est là, à ses yeux, qu’un moyen secondaire et qui reste inutile s’il ne conduit les âmes directement à lui. D’ailleurs il ne refuse point sa demande à ce père qui l’implore; il lui donne une instruction qui contribuera à l’amener à la vraie foi (verset 53).
Le père ne se laisse point rebuter par ce qu’il y avait de sévère dans les paroles de Jésus; mais, dans son angoisse, il insiste, avec une émotion qui se trahit par l’emploi de ce diminutif plein de tendresse : mon petit enfant (comparer Marc 5:23, note).
Aussi Jésus répond à sa confiance en lui accordant plus qu’il ne demandait. Sans aller avec lui à l’instant même, il lui annonce la guérison de son fils par cette parole souveraine : Va, ton, fils vit.
Cette manière d’agir du Sauveur constitue aussi une nouvelle épreuve pour la foi naissante de l’officier, puisqu’il doit s’en retourner en n’emportant qu’une parole. Mais cette parole lui suffit (verset 50).
Comme déjà il descendait vers le lac de Tibériade, les serviteurs accourent pleins de joie au-devant de leur maître, afin de lui apprendre plus tôt la bonne nouvelle.
Ils se servent, pour la lui annoncer, des mêmes termes qu’avait employés Jésus, et qui, dans leur bouche, signifient : Non seulement il n’est pas mort, mais il est guéri.
Le père a maintenant la joyeuse certitude de la guérison de son fils, mais il veut s’assurer si la parole de Jésus à laquelle il avait cru en a été vraiment la cause unique; cette constatation achèvera d’affermir sa foi.
La septième heure, selon la manière juive de diviser le jour, indique une heure après midi.
Dans ce cas, le père a eu le temps de retourner de Cana à Capernaüm le jour même, la distance étant de six à sept heures de marche et l’angoisse de son cœur devant accélérer sa course.
Aussi quand les serviteurs parlent de la guérison comme accomplie la veille (hier), ils s’expriment à la manière des Juifs, qui après six heures du soir désignent le jour écoulé comme le jour d’hier.
En méconnaissant la portée de ce terme, on a supposé à tort que l’officier avait passé la nuit soit à Cana, soit en chemin; ou bien l’on s’est fait un argument de notre passage pour prouver que notre évangéliste divise le jour en comptant les heures à partir de midi. Dans ce cas, la guérison aurait été opérée par la parole de Jésus à sept heures du soir, et le père n’aurait pu arriver à Capernaüm que le lendemain matin.
Il crut, non seulement à la parole de Jésus, dont il reconnaît maintenant la puissance divine, mais il crut en Jésus lui-même, comme Messie et Sauveur. Et bientôt toute sa maison, sa famille entière et ses serviteurs, partagèrent sa foi.
Résultat du miracle, plus grand et plus précieux encore pour ce père que la guérison de son fils.
Grec : Jésus fit de nouveau ce second miracle arrivant de Judée en Galilée; allusion au premier miracle de Cana qui avait marqué le précédent retour de Jésus en Galilée.
C’est cette circonstance de deux retours différents de Jésus, l’un et l’autre signalés par un miracle, que Jean veut marquer ici.