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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-31
Cette objection naissait de ce qui précède (donc). Paul la pressent dans l’esprit du lecteur, car c’était une opinion généralement reçue, et du reste fort vraisemblable, que le peuple élu de Dieu devait avoir quelque avantage sur les païens.
Or, Paul vient de montrer que sa condition en présence de la loi et du jugement est la même que celle des gentils.
Les deux termes de la question : quel est l’avantage du Juif, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? expriment au fond la même idée; la circoncision étant le signe de l’alliance de grâce qui comprend tous les privilèges du Juif, Paul la mentionne spécialement, pour donner plus de poids à l’objection.
Cet avantage, s’il ne consiste pas à être exempté du jugement, n’en est pas moins réel : il est grand, multiple (grec beaucoup) de toute manière, dans sa variété, il s’étend à toutes les sphères de la vie, nationale, domestique, individuelle où se fait sentir l’influence religieuse et morale de l’alliance accordée par Dieu à son Peuple, de sa volonté révélée par la loi, de l’espérance du Sauveur promis.
Et d’abord (grec premièrement) en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés; ou, comme on peut traduire plus littéralement : « ils ont été faits dépositaires des oracles de Dieu »,
« ils les ont reçus en dépôt de confiance ». L’apôtre se proposait d’abord d’énumérer les privilèges du peuple élu; mais il trouve ce premier avantage tellement grand et renfermant si bien tous les autres, qu’il ne sent pas le besoin de poursuivre l’énumération annoncée par le mot premièrement; il la fera à Romains 9:4-5. où il présentera quelques-uns des multiples aspects de l’avantage du Juif.
Les oracles de Dieu, qu’il mentionne ici, sont ses révélations, sa Parole, surtout les prophéties concernant l’établissement de son règne et le salut du monde. Ils constituent l’immense prérogative que Dieu a accordée à son peuple (Psaumes 147:19-20; Psaumes 78:5 et suivants; Actes 7:38).
Qu’est-ce à dire, en effet ? grec car quoi ?
Si quelques-uns n’ont pas cru… L’acte d’incrédulité auquel il est fait allusion, ne peut être que le rejet du Messie Jésus, crucifié à la demande des Juifs; c’est ce qui ressort du verbe au passé défini (aoriste) et de la mention, au verset 2, des « oracles de Dieu », dont les promesses messianiques étaient le contenu principal.
« L’avantage » des Juifs aurait paru dans toute sa grandeur, s’ils avaient cru. Croire est l’indispensable condition pour recevoir toute grâce de Dieu; c’est par la foi que l’homme s’approprie cette grâce. Mais leur incrédulité (Grec : leur infidélité) ne détruit point la fidélité de Dieu.
Dieu ne retire pas ses promesses, leur accomplissement final manifestera sa fidélité avec d’autant plus d’éclat. Les incrédules d’entre les Juifs se privent de la grâce, mais l’alliance de Dieu avec son peuple subsiste; rien n’est changé de la part de Dieu.
Jésus met dans la bouche de son Père, à l’adresse des Israélites qui refusaient de se repentir, et qui étalent représentés par le fils allié de la parabole, ces mots : « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi » (Luc 15:31).
Et même après que le peuple élu eut crucifié le Messie, et qu’il eût affirmé son incrédulité en s’opposant à l’Évangile, son endurcissement n’était que partiel et momentané; c’est ce que Paul donne à entendre, en désignant les Juifs qui n’ont pas cru par le mot : quelques-uns. Il veut insinuer que Dieu n’a pas rejeté son peuple comme tel, mais que ce peuple est destiné à rentrer un jour, d’une manière effective, dans l’alliance éternelle et indestructible de son Dieu. Cette pensée sera développée à Romains 11.
Non certes (grec); que cela n’arrive ! loin de nous cette pensée ! Dénégation énergique, familière à Paul.
Mais plutôt, que Dieu soit reconnu véridique (grec mais que Dieu devienne vrai); que toute la vérité soit de son côté.
La citation est tirée du Psaumes 51:6.
Au lieu de : quand tu es jugé, on pourrait traduire : « quand tu intentes un procès » à l’homme. Tel est le sens de l’hébreu qui porte : « dans ton juger ».
C’est aussi, probablement, la pensée de la version des Septante que Paul cite ici littéralement, et où le verbe doit être considéré comme ayant la formé moyenne et non passive.
Même si l’on préfère, comme nos versions françaises, y voir un passif : quand tu es jugé, quand on te met en cause, ce sens convient parfaitement à l’argumentation de l’apôtre.
En effet, dans l’objection qu’il réfute Dieu est jugé, accusé de n’être pas fidèle à son alliance avec Israël; mais il sera reconnu juste (grec justifié), il triomphera (grec vaincra), il aura gain de cause, et tout homme sera reconnu menteur, (Psaumes 116:11) dans cette accusation qu’il se permet d’élever contre Dieu, comme dans l’ensemble de sa conduite contraire à la loi divine.
Le mensonge, c’est la résistance consciente à la vérité, à la volonté de Dieu, au bien moral. C’est par là que les Juifs qui n’ont pas cru ont perdu leur privilège de membres du peuple élu. La justice de Dieu sera glorifiée dans leur condamnation, de même que sa fidélité le sera en ceux qui auront part aux biens de l’alliance.
En donnant cours à sa colère, grec en infligeant la colère.
Cette seconde objection se déduit naturellement de la réponse à la première (verset 4). En effet, si l’incrédulité de l’homme sert à manifester la fidélité et la justice de Dieu, Dieu a-t-il encore le droit de l’en punir (verset 7) ?
N’est il pas injuste quand il punit ? Paul répond au verset 6, mais auparavant il s’excuse, entre parenthèses, de poser une telle question; la supposition que Dieu pourrait être injuste lui paraît blasphématoire; elle froisse sa conscience délicate. En l’émettant, il parle à la manière des hommes, il exprime les pensées que suggère la raison aveugles par le péché (Matthieu 16:23; 1 Corinthiens 2:14).
Si l’on admettait que Dieu n’a pas le droit de punir les péchés qui finissent par concourir à sa gloire, le jugement du monde deviendrait impossible, car Dieu tire continuellement le bien du mal que les hommes avaient pensé faire, (Genèse 50:20) et tout pécheur pourrait alléguer comme excuse que son péché a eu finalement un bon effet et a servi à glorifier Dieu.
On pourrait répondre aussi que jamais le pécheur n’a l’intention de glorifier Dieu par ses iniquités et que c’est malgré lui que ce résultat est atteint; que, par conséquent, sa responsabilité demeure entière.
Mais Paul voulait moins produire une réfutation en forme de l’objection énoncée au verset 5. qu’exprimer en termes énergiques les conséquences absurdes auxquelles elle aboutissait.
Comparer verset 4, note.
L’apôtre, se mettant au point de vue des adversaires explique et prouve (car) l’argument qu’il vient d’avancer au verset 6 : si Dieu n’a plus le droit de punir parce qu’il tire le bien du mal, le jugement du monde devient impossible, car, à ce compte-là, tout pécheur peut dire à Dieu : le fait que je suis convaincu de mensonge, d’infidélité envers toi, accroît ta gloire de Dieu véridique et fidèle; pourquoi suis-je encore jugé comme pécheur ?
Codex Sinaiticus, A, portent : « mais si la vérité… » Cette leçon adoptée par Tischendorf, Wescott et Hort, Nestle, présente la pensée du verset 7 comme une nouvelle objection, mais cette objection ne serait au fond que la répétition de celle du verset 5.
L’apôtre achève de réfuter l’objection du verset 5. en signalant une conclusion monstrueuse du principe sur lequel elle repose : on pourrait prétendre qu’il faut faire le mal pour qu’il en résulte le bien.
Et il y avait vraiment des gens qui n’hésitaient pas à prêter cette opinion à Paul et à ses disciples : (grec) comme nous sommes blasphémés et comme quelques-uns prétendent que nous disons.
D’où pouvait provenir cette calomnie contre l’apôtre et contre les gentils qu’il avait amenés à l’Évangile ?
Sans aucun doute du fait qu’ils n’observaient pas les ordonnances de la loi et qu’ils professaient la doctrine du salut gratuit, par la foi seule, sans les œuvres de la loi. Aux yeux des Juifs c’était faire le mal pour qu’il en résulté le bien.
Des affirmations comme celle de Romains 5:20 pouvaient aussi donner lieu à ce reproche; comparez Romains 6:1.
La condamnation de ces gens-là est juste. Si l’on rapporte ces mots à ce qui précède immédiatement, il faut admettre que l’apôtre déclare juste la condamnation, soit de ceux qui le calomnient en lui prêtant un tel principe, soit de ceux qui pratiquent la maxime : faire le mal pour qu’il en résulte le bien il exprimerait ainsi la réprobation qu’elle lui inspire.
Mais il est plus probable qu’il prononce cette condamnation sur ceux qui accusent Dieu d’injustice, et dont il a combattu l’objection dans versets 5-8. Cette sentence clôt ainsi naturellement son argumentation.
Plan
3>Il ôte au pécheur tout sujet de se glorifier, ce qui était le but de la loi
C’est par la loi de la foi, non par celle des œuvres, que toute glorification de l’homme est exclue ; donc l’homme est justifié par la foi et non par les œuvres (27, 28)
Etant le même pour gentils et Juifs, il établit l’unité de Dieu, principe fondamental de la loi
Si le salut dépendait des œuvres de la loi, Dieu serait seulement le Dieu des Juifs. Mais il l’est aussi des gentils, puisque c’est un seul et même Dieu qui, par la foi, justifie circoncis et incirconcis (29, 30)
Conclusion
Loin d’annuler la loi par la foi, nous la confirmons (31)
27 à 31 le nouveau moyen de salut, la justification par la foi, est d’accord avec la loi
Grec : Où est donc la glorification de l’homme.
Le terme de l’original indique moins le sujet de se glorifier que l’acte même de se glorifier, c’est-à-dire l’orgueilleuse vanterie de la propre justice (Romains 2:17; Romains 2:23).
Où est-elle ? La prémisse sous-entendue de cette triomphante conclusion est impliquée dans la déclaration du verset 23, qui résumait l’argumentation du morceau précédent : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ».
Le seul vrai moyen de justification est donc celui qui exclut tout mérite humain. Or l’accomplissement des œuvres de la loi a pour effet d’exciter l’orgueil et de porter l’homme à se glorifier. Par elle-même et par sa destination primitive, la loi de l’ancienne alliance, la loi des œuvres, devait avoir un effet tout contraire.
Elle avait été donnée à l’homme, non pour qu’il s’en fît un piédestal, mais pour le convaincre de péché et lui faire sentir son impuissance, en sorte qu’il « eût la bouche fermée ». Paul a montré (versets 9-20) que tel était le but de la loi.
Mais ce but la loi des œuvres n’a pu l’atteindre; il n’est atteint que par le nouveau moyen de salut, la rédemption gratuite, la loi de la foi.
Il en résulte qu’il n’y a pas opposition entre la loi des œuvres et la loi de la foi. Les deux tendent au même but : exclure toute glorification.
La seule différence entre elles est que l’une atteint ce but, vainement poursuivi par l’autre.
Or, arracher du cœur de l’homme cette racine de tout péché, ce n’est pas le moindre bienfait de la loi de la foi; elle rend le chrétien humble, tout en lui donnant l’assurance de son salut et en lui ouvrant la source de la sainteté.
Cette expression : la loi de la foi est semblable à celles-ci : « la loi de l’Esprit de vie » (Romains 8:2) « être sous la loi de Christ » (1 Corinthiens 9:21) par elle l’apôtre fait pressentir, ce qu’il déclarera au verset 31, que la foi implique la loi, non seulement en ce sens que la justification par la foi est une institution de Dieu tout aussi bien que la loi de Moïse, mais parce que, conformément à l’expérience que fait le croyant justifié par la foi, la vie de la foi, la vie en Christ est soumise elle aussi à une loi, que l’on ne peut violer impunément.
La loi de la foi prescrit au chrétien de garder toujours une attitude réceptive, d’attendre de la grâce de Dieu non seulement le pardon de ses péchés et la justification, mais l’affranchissement graduel du péché, la sanctification, les lumières et les forces dont il a besoin pour servir Dieu.
Tout cela est en un sens le don de Dieu, que le croyant doit accepter humblement pour obéir à la loi de la foi. Ainsi la loi de la foi exclut chez celui qui l’observe tout sujet de se glorifier.
Cette conclusion (donc) correspond à la pensée exprimée au verset 20, et n’est pas moins absolue.
Si l’une est désespérante pour l’homme, l’autre le relève et le remplit de consolation et de joie.
Les deux moyens de salut : les œuvres de la loi et la foi qui justifie, s’excluent absolument; il faut choisir.
Vouloir les unir est une contradiction à la fois logique et morale.
Codex Sinaiticus, A, D, Itala ont car, au lieu de donc.
Il est préférable de voir dans la déclaration de ce verset une conclusion que les pensées suivantes (versets 29, 30) confirment.
À l’appui du nouveau moyen de salut, Paul avance, comme seconde preuve, un argument négatif, qu’il introduit par ou bien : si non, si l’affirmation précédente n’était pas fondée, si l’on soutenait le contraire…
Le salut par la foi s’impose, s’il est vrai qu’il n’y a qu’un seul Dieu, qui n’est pas seulement le Dieu des Juifs, mais le Dieu de tous les hommes.
Les païens, en effet, ne pouvant avoir la prétention d’arriver à la justification par les œuvres de la loi mosaïque, qu’ils ne connaissent pas, il en résulterait, si le salut dépendait de ces œuvres, que Dieu serait seulement le Dieu des Juifs; il n’aurait manifesté les desseins de sa miséricorde qu’à ce peuple, à l’exclusion de tous les Gentils, qui n’avaient pas reçu la loi.
Or l’apôtre, avec les prophètes et tout l’Ancien Testament, affirme le contraire : Dieu est le Dieu de tous les hommes. Dans son éternel amour, il a trouvé un moyen de salut accessible à tous, et il les unit tous par un même lien spirituel.
En glorifiant ainsi la miséricorde de Dieu, l’apôtre donne, dans ces versets 29, 30. un argument frappant à l’appui de son affirmation : l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi (verset 28).
Puisque, en effet, est la leçon de D, majuscules
Codex Sinaiticus, B, A, C portent : si vraiment.
Par la foi… au moyen de la foi, l’apôtre emploie deux prépositions différentes, dont on peut rendre la nuance en paraphrasant : « il tirera de la foi la justification de (grec) la circoncision et opérera par la foi celle de (grec) l’incirconcision ».
Pour les circoncis, la foi est le principe de leur justification, pour les incirconcis le moyen.
Calvin voit dans ce changement de préposition une ironie : « Qui ne voudra se passer d’une différence entre Juifs et païens, eh bien ! je lui en baillerai une, c’est que le premier obtient justice de la foi, le second par la foi ».
La plupart expliquent le changement de préposition par le désir de varier le style.
Ce verset clôt l’argumentation développée dans versets 27-30 : la justification par la foi est attestée par la loi et les prophètes, (comparez verset 21) car
Après cette double démonstration, l’apôtre peut conclure en réponse à ses adversaires, Juifs ou judéo-chrétiens, qui l’accusaient d’annuler la loi par la foi : Au contraire nous établissons la loi, littéralement. « nous la faisons tenir debout, nous la confirmons », en enseignant un moyen de justification qui est d’accord avec ses principes essentiels : la complète indignité de l’homme et l’unité de Dieu.