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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-31
Cette objection naissait de ce qui précède (donc). Paul la pressent dans lâesprit du lecteur, car câétait une opinion généralement reçue, et du reste fort vraisemblable, que le peuple élu de Dieu devait avoir quelque avantage sur les païens.
Or, Paul vient de montrer que sa condition en présence de la loi et du jugement est la même que celle des gentils.
Les deux termes de la question : quel est lâavantage du Juif, ou quelle est lâutilité de la circoncision ? expriment au fond la même idée; la circoncision étant le signe de lâalliance de grâce qui comprend tous les privilèges du Juif, Paul la mentionne spécialement, pour donner plus de poids à lâobjection.
Cet avantage, sâil ne consiste pas à être exempté du jugement, nâen est pas moins réel : il est grand, multiple (grec beaucoup) de toute manière, dans sa variété, il sâétend à toutes les sphères de la vie, nationale, domestique, individuelle où se fait sentir lâinfluence religieuse et morale de lâalliance accordée par Dieu à son Peuple, de sa volonté révélée par la loi, de lâespérance du Sauveur promis.
Et dâabord (grec premièrement) en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés; ou, comme on peut traduire plus littéralement : «â¯ils ont été faits dépositaires des oracles de Dieuâ¯Â»,
«â¯ils les ont reçus en dépôt de confianceâ¯Â». Lâapôtre se proposait dâabord dâénumérer les privilèges du peuple élu; mais il trouve ce premier avantage tellement grand et renfermant si bien tous les autres, quâil ne sent pas le besoin de poursuivre lâénumération annoncée par le mot premièrement; il la fera à Romains 9:4-5. où il présentera quelques-uns des multiples aspects de lâavantage du Juif.
Les oracles de Dieu, quâil mentionne ici, sont ses révélations, sa Parole, surtout les prophéties concernant lâétablissement de son règne et le salut du monde. Ils constituent lâimmense prérogative que Dieu a accordée à son peuple (Psaumes 147:19-20; Psaumes 78:5 et suivants; Actes 7:38).
Quâest-ce à dire, en effet ? grec car quoi ?
Si quelques-uns nâont pas cru⦠Lâacte dâincrédulité auquel il est fait allusion, ne peut être que le rejet du Messie Jésus, crucifié à la demande des Juifs; câest ce qui ressort du verbe au passé défini (aoriste) et de la mention, au verset 2, des «â¯oracles de Dieuâ¯Â», dont les promesses messianiques étaient le contenu principal.
«â¯Lâavantageâ¯Â» des Juifs aurait paru dans toute sa grandeur, sâils avaient cru. Croire est lâindispensable condition pour recevoir toute grâce de Dieu; câest par la foi que lâhomme sâapproprie cette grâce. Mais leur incrédulité (Grec : leur infidélité) ne détruit point la fidélité de Dieu.
Dieu ne retire pas ses promesses, leur accomplissement final manifestera sa fidélité avec dâautant plus dâéclat. Les incrédules dâentre les Juifs se privent de la grâce, mais lâalliance de Dieu avec son peuple subsiste; rien nâest changé de la part de Dieu.
Jésus met dans la bouche de son Père, à lâadresse des Israélites qui refusaient de se repentir, et qui étalent représentés par le fils allié de la parabole, ces mots : «â¯Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que jâai est à toiâ¯Â» (Luc 15:31).
Et même après que le peuple élu eut crucifié le Messie, et quâil eût affirmé son incrédulité en sâopposant à lâÃvangile, son endurcissement nâétait que partiel et momentané; câest ce que Paul donne à entendre, en désignant les Juifs qui nâont pas cru par le mot : quelques-uns. Il veut insinuer que Dieu nâa pas rejeté son peuple comme tel, mais que ce peuple est destiné à rentrer un jour, dâune manière effective, dans lâalliance éternelle et indestructible de son Dieu. Cette pensée sera développée à Romains 11.
Non certes (grec); que cela nâarrive ! loin de nous cette pensée ! Dénégation énergique, familière à Paul.
Mais plutôt, que Dieu soit reconnu véridique (grec mais que Dieu devienne vrai); que toute la vérité soit de son côté.
La citation est tirée du Psaumes 51:6.
Au lieu de : quand tu es jugé, on pourrait traduire : «â¯quand tu intentes un procèsâ¯Â» à lâhomme. Tel est le sens de lâhébreu qui porte : «â¯dans ton jugerâ¯Â».
Câest aussi, probablement, la pensée de la version des Septante que Paul cite ici littéralement, et où le verbe doit être considéré comme ayant la formé moyenne et non passive.
Même si lâon préfère, comme nos versions françaises, y voir un passif : quand tu es jugé, quand on te met en cause, ce sens convient parfaitement à lâargumentation de lâapôtre.
En effet, dans lâobjection quâil réfute Dieu est jugé, accusé de nâêtre pas fidèle à son alliance avec Israël; mais il sera reconnu juste (grec justifié), il triomphera (grec vaincra), il aura gain de cause, et tout homme sera reconnu menteur, (Psaumes 116:11) dans cette accusation quâil se permet dâélever contre Dieu, comme dans lâensemble de sa conduite contraire à la loi divine.
Le mensonge, câest la résistance consciente à la vérité, à la volonté de Dieu, au bien moral. Câest par là que les Juifs qui nâont pas cru ont perdu leur privilège de membres du peuple élu. La justice de Dieu sera glorifiée dans leur condamnation, de même que sa fidélité le sera en ceux qui auront part aux biens de lâalliance.
En donnant cours à sa colère, grec en infligeant la colère.
Cette seconde objection se déduit naturellement de la réponse à la première (verset 4). En effet, si lâincrédulité de lâhomme sert à manifester la fidélité et la justice de Dieu, Dieu a-t-il encore le droit de lâen punir (verset 7) ?
Nâest il pas injuste quand il punit ? Paul répond au verset 6, mais auparavant il sâexcuse, entre parenthèses, de poser une telle question; la supposition que Dieu pourrait être injuste lui paraît blasphématoire; elle froisse sa conscience délicate. En lâémettant, il parle à la manière des hommes, il exprime les pensées que suggère la raison aveugles par le péché (Matthieu 16:23; 1 Corinthiens 2:14).
Si lâon admettait que Dieu nâa pas le droit de punir les péchés qui finissent par concourir à sa gloire, le jugement du monde deviendrait impossible, car Dieu tire continuellement le bien du mal que les hommes avaient pensé faire, (Genèse 50:20) et tout pécheur pourrait alléguer comme excuse que son péché a eu finalement un bon effet et a servi à glorifier Dieu.
On pourrait répondre aussi que jamais le pécheur nâa lâintention de glorifier Dieu par ses iniquités et que câest malgré lui que ce résultat est atteint; que, par conséquent, sa responsabilité demeure entière.
Mais Paul voulait moins produire une réfutation en forme de lâobjection énoncée au verset 5. quâexprimer en termes énergiques les conséquences absurdes auxquelles elle aboutissait.
Comparer verset 4, note.
Lâapôtre, se mettant au point de vue des adversaires explique et prouve (car) lâargument quâil vient dâavancer au verset 6 : si Dieu nâa plus le droit de punir parce quâil tire le bien du mal, le jugement du monde devient impossible, car, à ce compte-là , tout pécheur peut dire à Dieu : le fait que je suis convaincu de mensonge, dâinfidélité envers toi, accroît ta gloire de Dieu véridique et fidèle; pourquoi suis-je encore jugé comme pécheur ?
Codex Sinaiticus, A, portent : «â¯mais si la vérité⦠â¯Â» Cette leçon adoptée par Tischendorf, Wescott et Hort, Nestle, présente la pensée du verset 7 comme une nouvelle objection, mais cette objection ne serait au fond que la répétition de celle du verset 5.
Lâapôtre achève de réfuter lâobjection du verset 5. en signalant une conclusion monstrueuse du principe sur lequel elle repose : on pourrait prétendre quâil faut faire le mal pour quâil en résulte le bien.
Et il y avait vraiment des gens qui nâhésitaient pas à prêter cette opinion à Paul et à ses disciples : (grec) comme nous sommes blasphémés et comme quelques-uns prétendent que nous disons.
Dâoù pouvait provenir cette calomnie contre lâapôtre et contre les gentils quâil avait amenés à lâÃvangile ?
Sans aucun doute du fait quâils nâobservaient pas les ordonnances de la loi et quâils professaient la doctrine du salut gratuit, par la foi seule, sans les Åuvres de la loi. Aux yeux des Juifs câétait faire le mal pour quâil en résulté le bien.
Des affirmations comme celle de Romains 5:20 pouvaient aussi donner lieu à ce reproche; comparez Romains 6:1.
La condamnation de ces gens-là est juste. Si lâon rapporte ces mots à ce qui précède immédiatement, il faut admettre que lâapôtre déclare juste la condamnation, soit de ceux qui le calomnient en lui prêtant un tel principe, soit de ceux qui pratiquent la maxime : faire le mal pour quâil en résulte le bien il exprimerait ainsi la réprobation quâelle lui inspire.
Mais il est plus probable quâil prononce cette condamnation sur ceux qui accusent Dieu dâinjustice, et dont il a combattu lâobjection dans versets 5-8. Cette sentence clôt ainsi naturellement son argumentation.
Plan
3>Il ôte au pécheur tout sujet de se glorifier, ce qui était le but de la loi
Câest par la loi de la foi, non par celle des Åuvres, que toute glorification de lâhomme est exclue ; donc lâhomme est justifié par la foi et non par les Åuvres (27, 28)
Etant le même pour gentils et Juifs, il établit lâunité de Dieu, principe fondamental de la loi
Si le salut dépendait des Åuvres de la loi, Dieu serait seulement le Dieu des Juifs. Mais il lâest aussi des gentils, puisque câest un seul et même Dieu qui, par la foi, justifie circoncis et incirconcis (29, 30)
Conclusion
Loin dâannuler la loi par la foi, nous la confirmons (31)
27 Ã 31 le nouveau moyen de salut, la justification par la foi, est dâaccord avec la loi
Grec : Où est donc la glorification de lâhomme.
Le terme de lâoriginal indique moins le sujet de se glorifier que lâacte même de se glorifier, câest-à -dire lâorgueilleuse vanterie de la propre justice (Romains 2:17; Romains 2:23).
Où est-elle ? La prémisse sous-entendue de cette triomphante conclusion est impliquée dans la déclaration du verset 23, qui résumait lâargumentation du morceau précédent : «â¯Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieuâ¯Â».
Le seul vrai moyen de justification est donc celui qui exclut tout mérite humain. Or lâaccomplissement des Åuvres de la loi a pour effet dâexciter lâorgueil et de porter lâhomme à se glorifier. Par elle-même et par sa destination primitive, la loi de lâancienne alliance, la loi des Åuvres, devait avoir un effet tout contraire.
Elle avait été donnée à lâhomme, non pour quâil sâen fît un piédestal, mais pour le convaincre de péché et lui faire sentir son impuissance, en sorte quâil «â¯eût la bouche ferméeâ¯Â». Paul a montré (versets 9-20) que tel était le but de la loi.
Mais ce but la loi des Åuvres nâa pu lâatteindre; il nâest atteint que par le nouveau moyen de salut, la rédemption gratuite, la loi de la foi.
Il en résulte quâil nây a pas opposition entre la loi des Åuvres et la loi de la foi. Les deux tendent au même but : exclure toute glorification.
La seule différence entre elles est que lâune atteint ce but, vainement poursuivi par lâautre.
Or, arracher du cÅur de lâhomme cette racine de tout péché, ce nâest pas le moindre bienfait de la loi de la foi; elle rend le chrétien humble, tout en lui donnant lâassurance de son salut et en lui ouvrant la source de la sainteté.
Cette expression : la loi de la foi est semblable à celles-ci : «â¯la loi de lâEsprit de vieâ¯Â» (Romains 8:2) «â¯Ãªtre sous la loi de Christâ¯Â» (1 Corinthiens 9:21) par elle lâapôtre fait pressentir, ce quâil déclarera au verset 31, que la foi implique la loi, non seulement en ce sens que la justification par la foi est une institution de Dieu tout aussi bien que la loi de Moïse, mais parce que, conformément à lâexpérience que fait le croyant justifié par la foi, la vie de la foi, la vie en Christ est soumise elle aussi à une loi, que lâon ne peut violer impunément.
La loi de la foi prescrit au chrétien de garder toujours une attitude réceptive, dâattendre de la grâce de Dieu non seulement le pardon de ses péchés et la justification, mais lâaffranchissement graduel du péché, la sanctification, les lumières et les forces dont il a besoin pour servir Dieu.
Tout cela est en un sens le don de Dieu, que le croyant doit accepter humblement pour obéir à la loi de la foi. Ainsi la loi de la foi exclut chez celui qui lâobserve tout sujet de se glorifier.
Cette conclusion (donc) correspond à la pensée exprimée au verset 20, et nâest pas moins absolue.
Si lâune est désespérante pour lâhomme, lâautre le relève et le remplit de consolation et de joie.
Les deux moyens de salut : les Åuvres de la loi et la foi qui justifie, sâexcluent absolument; il faut choisir.
Vouloir les unir est une contradiction à la fois logique et morale.
Codex Sinaiticus, A, D, Itala ont car, au lieu de donc.
Il est préférable de voir dans la déclaration de ce verset une conclusion que les pensées suivantes (versets 29, 30) confirment.
à lâappui du nouveau moyen de salut, Paul avance, comme seconde preuve, un argument négatif, quâil introduit par ou bien : si non, si lâaffirmation précédente nâétait pas fondée, si lâon soutenait le contraireâ¦
Le salut par la foi sâimpose, sâil est vrai quâil nây a quâun seul Dieu, qui nâest pas seulement le Dieu des Juifs, mais le Dieu de tous les hommes.
Les païens, en effet, ne pouvant avoir la prétention dâarriver à la justification par les Åuvres de la loi mosaïque, quâils ne connaissent pas, il en résulterait, si le salut dépendait de ces Åuvres, que Dieu serait seulement le Dieu des Juifs; il nâaurait manifesté les desseins de sa miséricorde quâà ce peuple, à lâexclusion de tous les Gentils, qui nâavaient pas reçu la loi.
Or lâapôtre, avec les prophètes et tout lâAncien Testament, affirme le contraire : Dieu est le Dieu de tous les hommes. Dans son éternel amour, il a trouvé un moyen de salut accessible à tous, et il les unit tous par un même lien spirituel.
En glorifiant ainsi la miséricorde de Dieu, lâapôtre donne, dans ces versets 29, 30. un argument frappant à lâappui de son affirmation : lâhomme est justifié par la foi, sans les Åuvres de la loi (verset 28).
Puisque, en effet, est la leçon de D, majuscules
Codex Sinaiticus, B, A, C portent : si vraiment.
Par la foi⦠au moyen de la foi, lâapôtre emploie deux prépositions différentes, dont on peut rendre la nuance en paraphrasant : «â¯il tirera de la foi la justification de (grec) la circoncision et opérera par la foi celle de (grec) lâincirconcisionâ¯Â».
Pour les circoncis, la foi est le principe de leur justification, pour les incirconcis le moyen.
Calvin voit dans ce changement de préposition une ironie : «â¯Qui ne voudra se passer dâune différence entre Juifs et païens, eh bien ! je lui en baillerai une, câest que le premier obtient justice de la foi, le second par la foiâ¯Â».
La plupart expliquent le changement de préposition par le désir de varier le style.
Ce verset clôt lâargumentation développée dans versets 27-30 : la justification par la foi est attestée par la loi et les prophètes, (comparez verset 21) car
Après cette double démonstration, lâapôtre peut conclure en réponse à ses adversaires, Juifs ou judéo-chrétiens, qui lâaccusaient dâannuler la loi par la foi : Au contraire nous établissons la loi, littéralement. «â¯nous la faisons tenir debout, nous la confirmonsâ¯Â», en enseignant un moyen de justification qui est dâaccord avec ses principes essentiels : la complète indignité de lâhomme et lâunité de Dieu.