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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-29
Romains 2:1 Ã 3.8 Les Juifs.
En introduisant la suite de son argumentation par câest pourquoi, Paul déduit du jugement quâil vient de formuler sur les païens, (Romains 1:32) la culpabilité sans excuses des Juifs.
Si les païens ne peuvent invoquer comme circonstance atténuante leur ignorance, puisquâils connaissent la sentence de mort prononcée par Dieu sur les pécheurs, le Juif, bien mieux instruit de la volonté divine, est, à plus forte raison, inexcusable quand il désobéit à cette volonté et commet les mêmes choses quâil condamne chez les païens.
Lâapôtre ne désigne pas encore les Juifs par leur nom, il veut ménager leurs préjugés et leur susceptibilité; aussi ne sont-ils nommés quâen verset 9, bien que dès cette première apostrophe il sâadresse à eux et non, comme on lâa prétendu, à des païens exempts des vices énumérés dans Romains 1:24-32, et portés à condamner ceux qui sây adonnaient.
Les Juifs, en effet nâen étaient pas venus à approuver les péchés des païens (Romains 1:32); ils les jugeaient au contraire dans leur orgueil pharisaïque; mais en jugeant autrui, ils se condamnaient eux-mêmes, puisquâils commettaient les mêmes péchés (Matthieu 7:1).
Codex Sinaiticus, C portent : car, au lieu de or (ou mais).
Nous savons⦠Paul en appelle à la conscience de tout homme.
Le jugement de Dieu est selon la vérité; il est conforme à la conduite de lâhomme il nâadmet pas les dispenses et les privilèges sur lesquels les Juifs comptaient comme membres du peuple élu. Dieu regarde au cÅur; il ne fait pas acception de personnes.
Dâautres traduisent : «â¯Le jugement de Dieu atteint vraiment, infailliblement, ceux qui commettent de telles chosesâ¯Â».
Si le Juif, qui appartient au peuple de lâAlliance et qui est, comme tel, lâobjet particulier de la patience de Dieu, sâendurcit dans le péché et refuse de se convertir, loin dâéchapper au jugement de Dieu, il encourra une condamnation plus certaine.
La bonté de Dieu sâest manifestée par tous ses bienfaits envers Israël; son support, par la patience dont il a usé envers ce peuple rebelle; sa longanimité, par le délai de ses châtiments, spécialement après que les Juifs eurent crucifié son Fils.
Les Juifs se vantaient dâavoir été les objets de la bonté, du support, de la longanimité de Dieu.
Paul reconnaît quâil en a été ainsi; mais au lieu de voir dans ce fait un gage de la faveur immuable de Dieu, il le présente à son peuple comme un suprême appel à la repentance.
Malheur au Juif qui méconnaîtrait plus longtemps lâintention miséricordieuse de Dieu et ne se sentirait pas poussé à la repentance par la bonté même que Dieu montre à son égard.
Au lieu de repentance, on pourrait traduire conversion; le terme grec désigne un changement dâesprit, de dispositions morales.
Ce jugement de Dieu est voilé aux yeux de la plupart des hommes.
La justice divine semble incomplète et souvent il est impossible de la discerner dans la destinée actuelle des peuples comme des individus.
Au jour de la révélation du juste jugement de Dieu, tout voile sera ôté, tout nuage dissipé.
Comparer : Romains 14:12; 2 Corinthiens 5:10; Galates 6:7; Matthieu 12:36-37; Jean 5:28-29.
La destinée finale de lâhomme dépendra de sa valeur morale. Cette redoutable vérité nâest pas en contradiction avec la justification par la foi seule, car celle-ci conduit à la sanctification (voir la note suivante et celle du verset 13).
Les versets versets 7-10 sont destinés à développer le principe que Paul a exprimé au verset 2 : le jugement de Dieu est pour tous, Juifs ou Grecs, «â¯selon la véritéâ¯Â», et quâil confirme au verset 11 en disant : «â¯devant Dieu il nây a pas dâacception de personnesâ¯Â».
Il ne sâagit encore que du principe universel de la justice de Dieu et de la responsabilité de lâhomme, et nullement du moyen par lequel lâhomme peut arriver à un état de justice et de sainteté, qui lui permette de subsister devant Dieu.
Lâapôtre, à moins de se mettre en contradiction avec tout son enseignement, et en particulier avec ce quâil expose plus loin dans cette épître, ne peut vouloir dire quâil y a des hommes qui, sans lâÃvangile, et en sâappliquant par leurs propres forces à la pratique des bonnes Åuvres, parviennent à la vie éternelle.
Il déclare seulement que de lâétat moral de lâhomme quâil soit Juif ou Grec de race, dépendra la sentence prononcée sur lui au jour du jugement. Plus loin, il dira ce que Dieu a fait dans sa grâce Pour rendre lâhomme pécheur acceptable devant lui.
En attendant, il oppose à lâesprit de dispute, au stérile savoir théologique, au désir dâavoir toujours raison, à lâorgueilleuse propre justice de ces Juifs qui se croyaient assurés de leur salut, alors quâils désobéissaient à la vérité et obéissaient à lâinjustice, (Romains 1:18; 1 Pierre 4:17) une invariable persévérance dans le bien, comme condition indispensable pour obtenir la récompense céleste et avoir part à la vie éternelle (1 Corinthiens 6:9-10).
Câest aussi ce que fait Jacques, (Jacques 1:22-27; Jacques 2:14-26) et le Sauveur lui-même (Matthieu 19:16 et suivants; Luc 10:25 et suivants).
Grec : Par (ou en) persévérance de bonne Åuvre. La persévérance dans le bien (Romains 15:4; 1 Thessaloniciens 1:3; 2 Corinthiens 1:6) est opposée à ces élans passagers dont les plus mauvais sont capables, mais qui sâarrêtent bientôt et ne portent pas de fruits.
LâÅuvre bonne nâest pas seulement une Åuvre conforme à la loi, mais une Åuvre dont les motifs sont purs et qui est inspirée par la foi, sans laquelle il nâest pas possible dâêtre agréable à Dieu (Hébreux 11:6).
Paul, comme Jésus lui-même, (Jean 5:44) oppose à la recherche de la vaine gloire qui vient des hommes, cette idole du pharisaïsme, la recherche de la gloire qui vient de Dieu seul.
Dans la locution : «â¯affliction et angoisse sur toute âme dâhomme qui fait le malâ¯Â», lââme serait spécialement mentionnée, suivant les uns, comme siège de la sensibilité ou comme base de la personnalité; suivant dâautres, toute âme dâhomme serait un hébraïsme équivalant à «â¯tout hommeâ¯Â».
Le châtiment et la récompense sont destinés au Juif premièrement, puis au Grec, de même que la prédication de lâÃvangile du salut (Romains 1:16).
Le Juif jouit dâune prérogative comme membre du peuple élu, mais il encourt aussi une plus lourde responsabilité en vertu du principe posé par Jésus dans Luc 12:47-48 (Comparer Amos 3:2).
Comparer : Deutéronome 10:17; 1 Samuel 16:7; 2 Chroniques 19:7; Job 34:19; Actes 10:34; Galates 2:6; Ãphésiens 6:9; Colossiens 3:25; 1 Pierre 1:17.
Ceux qui auront péché (grec) sans loi, câest-à -dire sans avoir de loi écrite.
Lâapôtre pense à la loi mosaïque, car les Juifs ont été seuls parmi les peuples à avoir la loi de Dieu par écrit et réunie en un code. Comme cette loi nâa pas été confiée aux gentils, ceux-ci ne pourront être jugés dâaprès elle.
Mais ils ont une autre loi, celle de la conscience, (versets 14, 15) et Dieu sâest révélé à eux dans ses Åuvres (Romains 1:19-21).
Leur endurcissement dans le péché, en présence de tels moyens de connaître Dieu, sera la cause de leur condamnation : ils périront.
Lâapôtre ne dit pas quâils «â¯seront jugésâ¯Â», parce que leur perdition ne sera pas lâeffet dâune sentence directe prononcée dâaprès une loi positive. Mais, en toutes circonstances le salaire du péché, câest la mort.
En admettant cette dure vérité que lâexpérience confirme, il ne faut pas oublier toutefois quâil y a devant Dieu divers degrés de culpabilité, dont il sera tenu compte au jour du jugement (comparez Matthieu 11:20-24; Luc 12:47-48).
Ceux qui auront péché en ayant la loi, grec en loi, câest-à -dire sous le régime de la loi, seront jugés par la loi, précisément par cette loi de Moïse dont les Juifs se glorifiaient, (comparez versets 17-20) sâimaginant quâil suffisait de la posséder et de la connaître pour être juste devant Dieu (verset 13).
Le même apôtre qui enseigne avec tant dâinsistance que nul ne sera justifié par les Åuvres de la loi affirme avec non moins dâénergie lâobligation absolue pour lâhomme de mener une vie conforme aux préceptes de cette loi dont il relève à tout propos la sainteté inviolable (comparez Matthieu 5:17-19).
Grec : Les auditeurs⦠les faiseurs de la loiâ¦
Les Juifs, dans leurs synagogues, entendaient lire la loi chaque sabbat, mais cela ne suffisait pas pour quâils fussent justifiés.
Lâhomme qui aurait observé, dans toute sa sainteté, la loi divine qui condamne jusquâaux pensées et aux mouvements coupables du cÅur, serait sans doute juste devant Dieu, mais cet homme, où est-il ? Lâapôtre répond à cette question à Romains 3:9-10.
En se contentant dâentendre lire la loi, en la dépouillant de ses exigences les plus hautes, en la réduisant à quelques préceptes de morale vulgaire, les Juifs ont pu sâimaginer quâils seraient justifiés par les Åuvres de la loi; et beaucoup de chrétiens ont partagé la même illusion (Galates 3:10 et suivants).
Dâautres interprètes nâadmettent pas que Paul fasse une supposition irréalisable quand il dit : ceux qui mettent en pratique la loi seront justifiés. Ils remarquent que lâapôtre emploie le futur et non le conditionnel. Ils voient donc ici la prédiction dâun fait qui se produira au jour du jugement.
Mais lâÃvangile ne proclame-t-il pas lâentière gratuité du salut final lui-même ? Sâil fallait avoir mis en pratique la loi pour être justifié, ceux qui acceptent la grâce à la onzième heure pourraient-ils avoir lâassurance de leur salut ? Et dâautre part, la sainteté parfaite, que suppose la mise en pratique de la loi tout entière, est-elle réalisable ici-bas (Comparer versets 6-10, notes) ?
Les interprètes sont divisés sur la manière dont on doit rattacher verset 14 à ce qui précède.
Calvin et beaucoup dâautres pensent que les versests versets 14-16 sont destinés à prouver lâassertion du verset 12 «â¯Ceux qui auront péché sans la loi périront aussi sans la loiâ¯Â».
Paul voudrait justifier cette sentence prononcée sur ceux à qui la volonté de Dieu nâavait pas été spécialement révélée. Il fonde la responsabilité des païens sur les avertissements de leur conscience, comme il lâavait fondée déjà (Romains 1:18-21) sur la connaissance quâils pouvaient acquérir de Dieu au moyen de ses Åuvres.
La plupart des interprètes modernes relient les versets 14-16 au verset 13, les uns à la première affirmation de ce verset, les autres à la seconde, dâautres enfin à toutes les deux : il ne suffit pas de posséder la loi, il faut la pratiquer, pour être justifié; câest ce que prouve lâexemple des païens qui pratiquent naturellement la loi, ils lâont donc écrite dans le cÅur, et ils seraient justes devant Dieu, si la seule possession de la loi donnait la justice, au contraire, ils sont jugés par leur conscience suivant quâils ont ou non accompli la loi.
Que signifieraient ces jugements intérieurs, sâil suffisait de connaître ou de posséder la loi pour être sauvé ?
La conjonction que nous traduisons par lorsque implique en grec une nuance que lâon pourrait exprimer par : «â¯Ã supposer que cela arriveâ¯Â».
Paul ne dit pas : les gentils, mais des gentils. Enfin, il ne dit pas quâils pratiquent «â¯la loiâ¯Â» (comme au verset 27, voir la note), mais (grec) les choses de la loi, ce qui peut sâentendre dâun accomplissement partiel.
Ils les font naturellement (grec par nature), câest-à -dire spontanément, sans commandement écrit. Ils montrent ainsi quâils ont au-dedans dâeux le sentiment du juste et de lâinjuste, mais cela ne veut pas dire quâils remplissent parfaitement et toujours les ordres de la voix intérieure.
Néanmoins, puisquâils lui obéissent, ces hommes qui nâont point la loi, sont eux-mêmes leur propre loi, grec ceux-là , nâayant pas de loi, sont loi pour eux-mêmes.
Ils montrent en effet⦠Il y a en grec un pronom relatif quâon pourrait traduire : «â¯eux, qui montrent⦠â¯Â»
LâÅuvre de la loi, câest le contenu de la loi dans son unité, toute la conduite que la loi prescrit, tandis que «â¯les choses de la loiâ¯Â», (verset 14) câétaient les préceptes de la loi dans leur multiplicité.
Grec : Leur conscience rendant témoignage avec (de ce qui est juste ou injuste) et leurs pensées (ou réflexions) accusant ou aussi défendant entre elles.
La conscience est cette voix intérieure qui ne cesse jamais entièrement de témoigner en faveur de la vérité et de la justice, alors même que lâhomme parvient à lâaffaiblir, à lâobscurcir, en lui résistant, et à la fausser par ses sophismes.
Elle rend témoignage avec, câest-à -dire : son témoignage est dâaccord avec le fait que le gentil accomplit les préceptes de la loi; elle concourt avec lui à prouver que lâÅuvre de la loi est écrite dans son cÅur.
Les pensées sont les conclusions que la raison tire des avertissements de la conscience; par elles, lâhomme en tantôt accusé, tantôt aussi, mais plus rarement disculpé, quand il juge ses actes.
Dâautres entendent les expressions dont se sert lâapôtre non dâun débat intérieur, mais dâentretiens dans lesquels les païens discutaient entre eux la valeur morale de leurs actes.
Entre verset 15 et verset 16 la construction est brisée, en sorte quâil est difficile de savoir à quoi lâon doit relier verset 16.
Plusieurs interprètes font des versets versets 14, 15 une parenthèse et rattachent verset 16 au verset 13, ou aux dernières paroles du verset 12.
Nous pensons plutôt que la mention du jour où Dieu jugera, accompagnée de lâindication spéciale que ce Jugement portera sur les Åuvres secrètes (grec choses cachées) des hommes, est en relation dans la pensée de lâapôtre, avec le tableau de la lutte que se livrent dans le cÅur du païen les pensées qui, tour à tour, lâinculpent et le disculpent (verset 15).
Actuellement, cette lutte nâapparaît pas aux regards. Mais au jour du jugement, quand tous les secrets seront découverts, on verra combien elle a été réelle, et suffisante pour établir la responsabilité des païens.
Nous indiquons ce rapport en introduisant dans la traduction les mots : câest ce qui apparaîtra, qui ne sont pas dans le texte.
En énonçant les idées qui se pressent dans son esprit, Paul a omis ce membre de phrase, lâellipse ne nous paraît pas trop forte pour être admissible.
Dâautres interprètes établissent la relation entre verset 15 et verset 16 en affirmant quâil ne sâagit pas, au verset 16, du jugement dernier, mais du Jugement moral exercé dans les cÅurs par la prédication de lâÃvangile, quand elle trouve de lâécho dans les consciences et y provoque ce débat entre les pensées que décrit verset 15.
Ils invoquent deux raisons en faveur de leur explication :
Ce qui sâoppose à cette explication, câest que le terme : «â¯le jourâ¯Â» désigne toujours chez Paul le grand jour du jugement dernier; lâomission de lâarticle ne lui ôte pas ce sens technique (1 Corinthiens 5:5; 1 Corinthiens 4:3-5; 1 Corinthiens 1:8; 1 Corinthiens 3:13; 1 Thessaloniciens 5:4; 2 Thessaloniciens 1:10; comparez Actes 17:31).
Le complément selon mon Ãvangile (comparez Galates 1:6-12; Galates 2:2) se rapporte aux mots qui précèdent immédiatement : les choses cachées des hommes.
Lâenseignement de Paul, en abolissant la circoncision et les pratiques rituelles, qui étaient un élément essentiel de la justice légale des Juifs, faisait porter le jugement de Dieu uniquement sur les dispositions du cÅur, sur les faits de la vie morale.
Si lâon relie le complément selon mon Ãvangile soit à : Dieu jugera, soit à : par Jésus-Christ, il faut donner à lâexpression mon Ãvangile un sens plus général : lâÃvangile que je prêche en qualité dâapôtre, et qui est aussi celui des autres apôtres. Car lâidée que Dieu jugera le monde par Jésus-Christ était une croyance commune aux chrétiens dâorigine juive et aux disciples de Paul.
Mais le sens spécial que Paul donne ailleurs à lâexpression : mon Ãvangile, peut amener à penser quâil oppose au légalisme formaliste des Juifs, qui se glorifiaient de leur loi et de leurs pratiques extérieures, (verset 17 et suivants) cette affirmation, qui est bien un trait essentiel de sa conception du salut : Dieu regarde au cÅur. Il jugera les Åuvres secrètes des hommes.
Cette application nous paraît recommandée par lâordre des mots, dans le texte grec, et par le rapport que nous avons cru pouvoir constater entre verset 16 et verset 15.
La construction de la phrase qui comprend les versets versets 17-24 est irrégulière : il nây a pas de proposition principale qui réponde à la subordonnée introduite par : or, si.
Dâaprès quelques interprètes, Paul aurait formulé cette proposition principale dans verset 21 et suivants, et lâaurait introduite par donc, en oubliant quâil avait commencé la phrase par or, si.
Il nous semble plutôt que les versets versets 21-24 expriment encore les prémisses du raisonnement et que la conclusion est sous-entendue après verset 24.
Cette conclusion, que Paul juge oiseux de formuler, est : «â¯Tu seras condamné, au jour du jugement, aussi bien que le païenâ¯Â».
Les prémisses de la conclusion sont constituées par une double énumération, celle des privilèges dont se glorifie le Juif (versets 17-20) et celle des contrastes quâil y a entre ses prétentions et sa conduite (versets 21-24).
Ces versets versets 17-24 développent le principe énoncé au verset 13, dans son application spéciale aux Juifs.
Au verset 17, Paul énumère les dons que le Juif a reçus : son nom glorieux de Juif; la loi, signe manifeste de la faveur divine, sur laquelle il croit pouvoir se reposer; Dieu enfin, dont il se glorifie, sâenorgueillissant dans la pensée que le Dieu quâil invoque est le seul vrai Dieu.
Aux privilèges énumérés au verset 17, le Juif joint une supériorité de connaissance, qui en est la conséquence : tu connais la volonté de Dieu et (grec) tu éprouves les choses différentes, câest-à -dire les choses qui diffèrent, les questions controversées de doctrine ou de morale, les partis quâil faut prendre pour rester dans lâobéissance à Dieu, etc.
Dâautres traduisent : «â¯tu apprécies les choses les meilleuresâ¯Â». Comparer Philippiens 1:10, où le même terme se retrouve.
Tel est le rôle que le Juif sâarroge en vertu de ses avantages et notamment parce quâil prétend avoir dans la loi la formule (grec la formulation) de la connaissance et de la vérité, câest-à -dire posséder la connaissance et la vérité formulées parfaitement, revêtues de leur forme définitive.
Le verbe que nous traduisons par sâapproprier les dépouilles des idoles signifie proprement : «â¯piller le templeâ¯Â».
Quelques commentateurs lâappliquent au culte que les Juifs célébraient dans le temple de Jérusalem, et lâentendent soit des trafics illicites que les prêtres autorisaient par amour de lâargent, (Matthieu 21:12-13) soit des fraudes pieuses que le peuple commettait dans ses offrandes (Malachie 2:8; Malachie 2:12-14; Malachie 3:8).
Mais ces infidélités dans le service de Dieu pouvaient fort bien se concilier avec lâhorreur des idoles. Or lâapôtre oppose celle-ci à la pratique quâil reproche aux Juifs.
Les temples dépouillés doivent donc être ceux des faux dieux. Les uns pensent quâil sâagit dâattentats directs contre les sanctuaires païens (comparez Actes 19:37) dâautres estiment quâil nâest pas prouvé que les Juifs commissent de tels attentats, quâen tout cas ils devaient être rares, et que dâailleurs ils étaient inspirés précisément par la haine des idoles.
Paul fait donc probablement allusion au brocantage et aux manÅuvres, plus ou moins frauduleuses, par lesquelles les Juifs entraient en possession dâobjets provenant des temples païens. Leur horreur des idoles ne les empêchait pas de considérer comme de bonne prise les objets précieux qui leur étaient consacrés.
Ãsaïe 52:5. Dans le texte hébreu, ce sont les princes païens qui blasphèment le nom de lâÃternel en voyant son peuple exilé et captif.
Dâaprès la version des Septante, câest la conduite des Juifs en exil qui provoque les blasphèmes des païens. Paul adopte ce dernier sens dans lâapplication quâil fait ici de cette parole.
Le nom de Dieu est blasphémé parmi les païens, parce quâils croient que Dieu approuve les abominations commises par les Juifs (Ãzéchiel 36:20-23).
Redoutable conséquence des infidélités des croyants ! Que ce fait serve dâavertissement aux chrétiens (Romains 14:13; 1 Timothée 6:1; 1 Timothée 2:5) !
Les efforts des ennemis de Dieu nuisent moins à la cause de son règne que les fautes de ses serviteurs.
Après verset 24, il faut sous-entendre : «â¯Tu seras condamné au jour du jugementâ¯Â». Comparer verset 17, note.
à cette conclusion se rapporte le car du verset 25 : la condamnation du Juif est certaine et justifiée, car, si la possession de la loi est impuissante à le sauver, (versets 17-24) la circoncision, cette autre prérogative dont il sâenorgueillit, ne peut non plus lui garantir le salut (versets 25-29).
Elle est utile, il est vrai, si tu observes la loi, (Galates 5:3) comme un signe de lâalliance de grâce (Genèse 17:10-14).
Mais si tu es transgresseur de la loi (grec), ta circoncision est devenue prépuce. Le Juif devient pareil au païen, bien quâil porte le signe extérieur de lâalliance (Jérémie 9:25-26).
Grec : Si donc lâincirconcision observe⦠Et lâincirconcision par nature accomplissant la loi te jugera, toi le transgresseur de la loi avec (ou à travers) la lettre et la circoncision.
Paul emploie le terme abstrait lâincirconcision, au lieu de lâincirconcis, parce quâil énonce un principe. Il ajoute : par nature, parce que lâincirconcision a son excuse dans le fait quâelle est lâétat naturel.
Le verbe au futur : te jugera, ne doit pas sâentendre du jugement dernier; câest un futur logique : sâil remplit la condition indiquée, lâincirconcis te jugera, câest-à -dire : en la remplissant, il affirmera sa supériorité morale, qui pourra recevoir sa confirmation éclatante au jour du jugement dernier (comparez Matthieu 12:41-42).
La supposition que fait lâapôtre, de gentils qui, sans être circoncis, gardent les ordonnances de la loi, (comparez versets 14, 15) a été réalisée par un Corneille (Actes 10) et dâautres pieux prosélytes, puis surtout par les païens convertis à lâÃvangile, (verset 29) comparer : Philippiens 3:3; Matthieu 8:11; Matthieu 8:12.
Câest eux que lâapôtre a ici en vue, et non plus seulement, comme au verset 14, lâélite des gentils.
Le sens général de la pensée de lâapôtre est : la circoncision ou lâincirconcision, en ellesmêmes, ne sont rien; lâobéissance aux commandements de Dieu est tout (1 Corinthiens 7:19; Galates 5:6).
Lâhomme sâobstine à placer lâessence de la religion dans les Åuvres extérieures tous les enseignements de lâÃcriture le ramènent au dedans, à lâêtre plutôt quâau faire, parce que le premier produit toujours le dernier, mais non lâinverse.
Grec : Mais celui-là est Juif qui lâest dans le secret, et la circoncision est en esprit, non en lettre.
Sur la circoncision du cÅur, comparez dans lâAncien Testament déjà : Deutéronome 30:6; Jérémie 4:14; Ãzéchiel 44:7; Lévitique 26:41.
Cette circoncision intérieure est (grec) dans lâEsprit et non dans la lettre, câest-à -dire : sous le règne et par lâaction de lâEsprit, qui caractérise la nouvelle alliance, et non sous le règne de la lettre, qui est celui de lâancienne alliance.
Dâautres interprètes pensent que Paul parle de lâesprit de lâhomme comme du domaine dans lequel se fait la circoncision. Mais, avec ce sens, lâesprit ne ferait pas antithèse à la lettre, et Paul répéterait simplement lâidée exprimée par les mots : la circoncision du cÅur.
Dâautres encore estiment quâil veut dire : «â¯Selon lâesprit de la loi et non selon sa lettreâ¯Â».
Ce contraste absolu : chercher la louange des hommes ou celle de Dieu, indique lâexacte mesure de ce qui est extérieur ou intérieur, vrai ou faux, vivant ou mort dans les Åuvres dâun homme (Jean 5:44; Jean 12:43; 1 Corinthiens 1:31; 2 Corinthiens 10:18).
La louange de Dieu deviendra manifeste au jour du jugement (1 Corinthiens 4:5).