Lectionary Calendar
Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-36
Plan
3>Les disciples dans la barque. Jésus sur la montagne
Jésus aussitôt contraint ses disciples à se rembarquer. Il congédie la foule et se retire sur la montagne, où il reste seul, en prières (22-23).
3>Jésus vient au secours des disciples
Les voyant battus par la tempête, à la quatrième veille de la nuit, Jésus vient à eux, marchant sur les eaux. Ils sont remplis de frayeur, mais Jésus les rassure (24-27).
3>Pierre va à la rencontre de Jésus
Pierre dit au Seigneur : Si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Jésus lui ayant dit de venir, Pierre descend de la barque et marche sur les eaux. Mais troublé à la pensée du danger, il enfonce, et appelle Jésus à son aide. Jésus le saisit par la main et lui reproche son manque de foi (28-31).
3>La tempête apaisée. Impression produite
Ils montent dans la barque et le vent cesse aussitôt. Ceux qui sont dans la barque se prosternent devant Jésus en le proclamant le Fils de Dieu (32-33).
3>Guérisons dans le pays de Génézareth
À son retour dans cette contrée, Jésus est reconnu. On envoie chercher partout les malades et on les lui amène. Ils sont guéris par le seul attouchement de son vêtement (34-36).
22 à 36 Jésus marchant sur la mer, guérisons dans le pays de Génézareth.
Codex Sinaiticus, C, la syriaque de Cureton, suivis par Tischendorf, omettent le mot aussitôt : mais ces autorités ne sont pas décisives. En tout cas le mot est dans Marc et il correspond à la situation.
En effet, la foule, enthousiasmée par ce qu’elle venait de voir et d’entendre, s’agitait autour de Jésus; elle voulait même le proclamer roi (Jean 6:15), raison pressante pour lui d’échapper aussitôt à ces ovations bruyantes pour se retirer dans la solitude (verset 23).
De là encore ce terme inusité : il obligea, contraignit les disciples à s’embarquer pour le précéder sur l’autre rive, c’est-à-dire pour Bethsaïda (Marc 6:45) ou Capernaüm (Jean 6:17).
Les disciples pouvaient croire qu’il voulait les suivre à pied plus tard, et il leur répugnait de se séparer de lui.
Solitude et prière : Jésus lui-même après tous ses travaux de la journée, éprouve le besoin de retremper son âme dans la communion de son Père céleste.
Combien plus ceux qui le suivent de si loin dans l’activité et le combat !
Le soir désigne une heure avancée de la soirée (comparer verset 15).
Le mot déjà semble indiquer que jusqu’au milieu de la mer, c’est-à-dire pendant une heure environ (25 ou 30 stades, Jean 6:19), la navigation n’avait point rencontré d’obstacles, mais que là les disciples furent surpris par un de ces vents violents, qui se lèvent : soudain sur les lacs entourés de montagnes (Matthieu 8:24, note).
B et plusieurs versions, après au milieu de la mer, ajoutent ces mots : elle était éloignée de plusieurs stades de la terre.
Le texte reçu dit : « Jésus vint; » mais l’évangéliste, au souvenir de cette scène, n’a pas besoin de nommer celui qui apparut aux siens comme le Sauveur : il vint.
La quatrième veille de la nuit était entre trois et six heures du matin
Les veilles, de trois heures chacune commençaient à six heures du soir. Les disciples avaient donc lutté contre la tempête la plus grande partie de la nuit, et ils étaient en danger (comparer Matthieu 8:25).
Mais Jésus, plutôt que de les laisser périr, vient à eux marchant sur la mer.
Le rationalisme s’est mis en frais d’inventions pour supprimer ce fait surnaturel. La plus ridicule est celle qui consiste à traduire sur la mer par sur le bord de la mer ! Tout cela pour nier que le Fils de Dieu dominât sur les forces de la nature dont il est pourtant le Roi.
Le mot fantôme (grec phantasma) signifie une apparition du monde des esprits.
Les disciples partageaient la croyance populaire de leur temps (Luc 24:37). Ainsi, à la crainte du danger se joint une nouvelle frayeur, tandis que c’est le secours qui s’approche !
Calme majesté de la puissance divine du Sauveur au sein de la tempête ! Tendre compassion pour les siens qu’il rassure et console, même avant de les sauver !
Que cela est bien dans le caractère de Pierre : ardeur qui ne se donne pas le temps de la réflexion, vif amour pour son Maître dont il veut être le premier à embrasser les genoux !
Parole de puissance divine, majestueuse assurance de dominer la nature, pour son disciple, aussi bien que pour lui-même ! Il accorde la permission parce que l’éducation d’une telle âme devait se faire par l’expérience (comparer Matthieu 26:69-75).
Le texte reçu dit : « pour venir vers Jésus ».
La variante adoptée, d’après Tischendorf sur l’autorité de B, C : et il vint, est plus en harmonie avec cette scène, car Pierre parvint réellement jusqu’à son Maître (verset 31).
Mais voyant la puissance du vent, le doute et la peur le privèrent de la force de cette foi qui le soutenait. Cependant il lui reste assez de confiance pour crier vers son Sauveur, et cela suffit pour sa délivrance.
Le texte reçu, avec C, D, et la plupart des majuscules ajoute au mot vent le qualificatif de fort.
Grec : hésiter, se tourner de deux côtés.
Pourquoi ? Pierre n’avait que trop de raisons de douter; mais la question du Sauveur signifie que là où il est présent, ces raisons n’existent plus.
Matthieu seul a conservé cet épisode relatif à Pierre, quoique le récit de Jésus marchant sur la mer se retrouve dans Marc et Jean.
La critique négative en a conclu que ce trait de la vie du disciple a été ajouté au récit par une tradition postérieure. Mais sur quoi se fonde cette supposition ? L’expérience de Pierre, l’une des plus touchantes et des plus instructives de sa vie, n’est-elle pas dans son caractère, et digne du Maître qui fait son éducation ?
Ceux qui étaient dans la barque ne paraissent pas être les disciples seulement, mais d’autres encore qui faisaient la traversée avec eux. Leur foi en Jésus comme Fils de Dieu, dont l’expression s’échappe de leur cœur à la suite de cette scène, n’y a pas été éveillée seulement par la majesté et la puissance divines que le Seigneur vient de faire paraître, mais plus encore par sa parole qu’ils avaient entendue dans cette journée si mémorable pour eux.
Le pays (grec terre) de Génézareth est situé sur le bord occidental du lac de ce nom, dans la basse Galilée.
Josèphe décrit cette contrée comme remarquable par la douceur et la fertilité de son climat.
Grec : sauvés, ou plutôt comme l’exprime le verbe grec composé, entièrement sauvés. Il s’agit bien, avant tout, de la guérison de ces malades, mais le terme est choisi à dessein comme pouvant exprimer beaucoup plus (comparer Matthieu 9:21-22, note).
Dans ce dernier passage, on voit aussi une pauvre femme malade, guérie en touchant le bord du vêtement du Sauveur; mais ce qui la guérit, ce fut, d’une part, « la puissance qui sortait de lui » (Luc 8:46), et d’autre part, la foi qu’elle avait en lui.
Telles furent aussi les guérisons sommairement rapportées ici. Il n’y a rien dans ces guérisons qui autorise les superstitions qu’on voudrait appuyer sur un tel exemple.