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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Colossiens 2

Bible annotéeBible annotée

versets 1-28

Plan

Les disciples blâmés par les pharisiens

Un jour de sabbat, Jésus traverse des champs de blé ; ses disciples se mettent à. arracher des épis. Les pharisiens attirent l’attention du Maître sur cette violation du sabbat (23, 24).

Réponse de Jésus

Il invoque l’exemple de David qui, ayant faim, entra, avec ceux qui l’accompagnaient, dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, réservés aux seuls sacrificateurs (25, 26).

Le sabbat

Jésus enseigne que le sabbat a été fait pour l’homme et que, par conséquent, le fils de l’homme est maître du sabbat (27, 28).

Voir sur ce récit Matthieu 12:1-8, notes, et comparez Luc 6:1-5.

Les trois évangélistes rapportent ce trait, mais avec maintes divergences quant à la chronologie et aux détails; tous trois aussi le mettent dans un rapport direct avec l’opposition du parti des pharisiens qui avait commencé à se manifester dans la guérison du paralytique (verset 1 et suivants), dans le repas donné par Lévi (verset 15 et suivants), dans la question du jeûne; (verset 18 et suivants) tous trois enfin le font suivre d’une guérison le jour du sabbat (Marc 3:1 et suivants).

C’était, en effet, dans l’observation du sabbat que les adversaires cherchaient avec le plus d’ardeur des motifs d’accusations contre Jésus. La même attitude est marquée dans l’Évangile de Jean.

Voici en quels termes Marc rend l’action des disciples : « et ils commencèrent à faire chemin en arrachant les épis; » d’où Meyer conclut que l’intention des disciples n’était point de froisser ces épis pour en manger les grains, ce dont Marc ne parle pas; ils voulaient seulement se frayer un chemin à travers les blés, ce que les pharisiens blâmèrent comme un travail le jour du sabbat.

Ce théologien pense que c’est là le sens originel de la tradition apostolique que Marc seul aurait conservé. Mais ce n’est pas en arrachant les épis qu’on se fraie un chemin et il est plus naturel d’admettre que Jésus suivait un sentier tracé.

D’ailleurs, si les disciples n’avaient pas arraché les épis pour les manger parce qu’ils avaient faim, comme le remarque Matthieu, que signifierait, dans la réponse de Jésus, l’observation que David se mit au-dessus d’une ordonnance de la loi quand il eut faim ? (verset 25)

Le grec met souvent l’idée principale dans le participe, et nous sommes autorisés à traduire, en renversant la construction de l’original : chemin faisant, ils commencèrent à arracher.

Voir Matthieu 12:4, note.

On a prétendu que ce raisonnement ne prouvait rien dans le cas particulier,

  1. parce que l’action de David, citée en exemple, n’était pas une violation du sabbat, et
  2. parce que cette action, simple antécédent, ne saurait avoir la valeur d’un principe.

Mais,

  1. quel que soit le commandement de la loi, du moment qu’il a été violé selon la lettre et accompli selon l’esprit, la démonstration reste la même (Matthieu 12:7, note).
  2. L’action de David devient un principe dès qu’elle est sanctionnée comme telle par l’autorité suprême de la Parole divine. Et quelle est la conscience droite qui ne la sanctionne à son tour ?

Marc place sous la sacrificature d’Abiathar le trait cité par Jésus. Or c’était Achimélec, père d’Abiathar, qui était alors sacrificateur; (1 Samuel 21:1-6) mais il fut bientôt mis à mort par Saul, et son fils, plus connu que lui sous le règne de David, lui succéda (1 Samuel 22:20).

Pour expliquer cette erreur de mémoire, on a supposé que le père et le fils exerçaient ensemble la sacrificature, ou que l’un et l’autre portaient le nom d’Abiathar. Beaucoup plutôt faut-il admettre qu’il régnait, sur les rapports de ces deux hommes, quelque obscurité historique, car dans 2 Samuel 8:17 et 1 Chroniques 18:16 Achimélec est nommé comme fils d’Abiathar.

Cette expression et il leur disait indique souvent, dans les évangiles, que Jésus reprend la parole et ajoute une instruction nouvelle relative au même sujet que celle qui précède.

Cette parole remarquable, que Marc seul a conservée, est à la fois la consécration du sabbat et le principe de son interprétation.

Le sabbat est fait pour l’homme, pour son bien, pour son repos, pour le développement de sa vie intérieure et les intérêts suprêmes de son âme; donc c’est une institution digne de Dieu et de sa miséricorde; et non l’homme pour le sabbat, car l’homme a été crée libre, pour l’obéissance de l’amour, et non pour la servitude d’une ordonnance cérémonielle.

En sorte que, remarquable transition du principe qui précède à la grande vérité qui suit et qui n’en est que la conséquence.

Si l’homme, tout homme, est, par sa destination, infiniment élevé au-dessus de l’institution du sabbat, combien plus le fils de l’homme, le chef de l’humanité, son représentant, son libérateur et son sauveur ! (voir Matthieu 12:8, note, et sur ce terme fils de l’homme, Matthieu 8:20, note.)

Par ces paroles Jésus n’abolit pas la loi, il l’accomplit (comparer Matthieu 5:17, note).

Ce mot même (du sabbat), qui n’est pas authentique dans Matthieu, l’est ici, et il donne plus de force encore à la déclaration du Sauveur, car les Juifs regardaient le sabbat comme la plus sainte de leurs institutions religieuses.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 2". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/mark-2.html.
 
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