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Bible Commentaries
Luc 7

Bible annotéeBible annotée

versets 1-50

Plan

La pécheresse aux pieds de Jésus

Jésus a accepté l’invitation d’un pharisien, il est à table chez lui, quand une pécheresse apporte un vase d’albâtre, arrose de ses larmes les pieds du Sauveur, les essuie avec ses cheveux, les baise et les oint de parfum (36-38).

À Simon scandalisé Jésus répond par la parabole des deux créanciers

a) La parabole. Simon conclut de ce qui se passe que Jésus n’est pas un prophète, puisqu’il ignore le caractère de cette femme. Jésus répond aux pensées du pharisien en lui proposant l’exemple de deux débiteurs qui avaient l’un une dette considérable, l’autre une dette moindre. Le créancier leur remet à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ? Simon répond que c’est celui à qui il a remis davantage. Jésus loue cette réponse (39-43).

b) L’application de la parabole. Jésus se tourne alors vers la pécheresse, et, la désignant à Simon, il lui fait remarquer tous les témoignages de respect et d’amour qu’elle n’a cessé de lui prodiguer ; puis, concluant de l’effet à la cause, il déclare au pharisien que les nombreux péchés de cette femme lui sont pardonnes. Il ajoute que celui qui est l’objet d’un moindre pardon ressent un moindre amour (44-47).

Jésus s’adresse à la pécheresse

Jésus confère à la femme le pardon de ses péchés. Cette déclaration scandalise les assistants, mais Jésus assure à la pécheresse que sa foi l’a sauvée, et il la renvoie en paix (48-50).

36 à 50 la pécheresse chez Simon le pharisien

Ce pharisien (voir Matthieu 3:7, note), qui invite Jésus avait moins de préventions contre lui que les autres représentants de son parti. Frappé de sa sainteté et de ses miracles, il hésitait à reconnaître en lui un envoyé de Dieu (verset 39).

Il l’avait invité pour l’observer, peut-être aussi pour se procurer l’honneur de recevoir à sa table un rabbi devenu célèbre dans tout le pays. Jésus accepte son invitation, certain qu’il pourra à la table du pharisien aussi bien qu’ailleurs, faire son œuvre, sauver les âmes, glorifier Dieu.

Parce que ce pharisien s’appelait Simon, et parce que chez lui apparaît une femme qui porte un vase de parfum et oint le Seigneur, plusieurs interprètes ont identifié ce fait avec celui qui se passa plus tard à Béthanie, quand Marie, sœur de Lazare, rendit un semblable hommage à Jésus (Matthieu 26:6 et suivants, Marc 14:3 et suivants; Jean 12:1 et suivants).

Ils se fondent encore sur ce que Matthieu et Marc omettent ce récit de Luc, tandis que Luc ne rapporte pas celui du repas de Béthanie. L’omission de ce dernier fait par Luc ne prouve rien; car il est une foule de traits de la vie de Jésus au sujet desquels nul ne saurait dire pourquoi tel évangéliste les omet, tandis que tel autre les raconte.

Qu’on songe au possédé de Capernaüm, passé sous silence par Matthieu, à la guérison du serviteur du centenier, omise par Marc, à la résurrection du jeune homme de Nain, conservée par Luc seul, et à celle de Lazare, racontée par Jean seul.

Quant au nom de Simon, il était si fréquent chez les Juifs, que deux hôtes du Sauveur peuvent l’avoir porté.

Enfin, l’onction d’huile pratiquée par les deux femmes était un honneur si fréquemment rendu en Orient, que Jésus s’étonne de n’avoir pas reçu du pharisien cette marque de considération (verset 46).

Pour le reste, tout est différent dans les deux histoires. Ici la Galilée, là la Judée; ici le temps de la plus grande activité du Sauveur dans son ministère, là l’époque de sa passion; ici le blâme de Simon, là celui de Judas et des disciples; ici une femme étrangère à la maison, là Marie dont la sœur sert à table; et, surtout, ici une pauvre femme perdue de réputation, là la sœur de Lazare, qui ne saurait être confondue avec elle (comparez Luc 10:39-42, et Jean 11); ici, enfin, un entretien de Jésus avec Simon sur le péché, le pardon et l’amour du pécheur sauvé; là Jésus prenant la défense de Marie et mentionnant sa mort prochaine.

Il faut être bien décidé à confondre deux faits pour ne pas voir que ceux-ci n’ont de commun que quelques coïncidences fortuites.

Il ressort évidemment de cette histoire, et surtout du verset 39, que les péchés de cette femme avaient acquis une notoriété publique. C’est ce que nos versions ordinaires ont rendu par cette périphrase : une femme de mauvaise vie.

Une variante dans l’ordre des mots, dans Codex Sinaiticus, B, accentue cette idée : « Et voici, une femme qui était pécheresse dans cette ville », ce qui paraît vouloir dire qu’elle exerçait cette honteuse profession.

La ville n’est point nommée. Des interprètes ont supposé que c’était Magdala et ont identifié la pécheresse avec Marie-Madeleine.

Ainsi est née dans l’Église latine, dès les temps anciens, la légende célèbre dans la littérature religieuse et dans les arts, de la Madeleine pénitente. Mais l’identification de ces deux femmes ne repose sur aucun fondement, et tout dans l’Évangile parait y être contraire.

Luc Luc 8:2 mentionne pour la première fois Marie-Madeleine avec d’autres femmes que Jésus avait « délivrées de malins esprits et d’infirmités » et nous apprend, en particulier, que Madeleine avait été, plus que d’autres, en proie à la puissance des ténèbres. Or, rien, dans notre récit, ne montre que Jésus se trouve en présence d’une possédée dont il chasse le démon.

Luc ajoute que Marie-Madeleine était au nombre de ces femmes qui suivaient Jésus et ses disciples et « les assistaient de leurs biens ». La pécheresse pouvait-elle être admise à jouer un tel rôle ? Non, l’Évangile a fût, par délicatesse, le nom de cette femme. L’exégèse ne peut faire mieux que de respecter son silence.

Quels mobiles furent assez puissants pour amener cette femme dans une maison étrangère, où elle savait bien qu’elle ne rencontrerait qu’un orgueilleux mépris ? Ce n’était probablement pas sa première rencontre avec Jésus. Pressée par le remords, animée d’une vraie repentance, elle avait cherché déjà à le voir, à l’entendre, et sans doute, par la parole ou par le regard, le Sauveur lui avait témoigné une compassion qui avait été pour elle la révélation de la miséricorde divine. Un rayon d’espérance avait pénétré dans son âme; il fallait qu’elle revit, qu’elle entendit encore

Celui dont elle avait reçu ce premier soulagement, qu’elle reçût de lui le pardon seul capable de la sauver de sa misère. Elle va donc, trop humiliée devant Dieu pour craindre d’être humiliée devant les hommes, et elle apporte avec elle ce parfum par lequel elle témoignera à Jésus sa reconnaissance et sa vénération.

On comprend mieux le courage qu’eut cette femme de s’approcher de Jésus au sein d’une telle société, si l’on se souvient qu’en Orient on prend le repas du soir

sous le porche de la maison, dans une cour ouverte à tout venant. Ce fait explique bien des traits de l’Évangile qui ne s’accorderaient guère avec nos habitude européennes.— Félix Bovet, Voyage en Terre Sainte, page 402

Quelle scène ! Pour se la représenter, il faut se souvenir que Jésus, ainsi que les autres convives (verset 49), était à table, selon l’usage antique, à demi couché sur le bras gauche, appuyé sur les coussins d’un divan, et les pieds nus étendus en arrière (Jean 13:23, note).

La pécheresse put ainsi s’approcher et se tenir derrière lui, à ses pieds, agenouillée probablement. Elle ne prononce pas une parole, mais son cœur, plein d’humiliation et de douleur, se répand en larmes abondantes qui tombent sur les pieds de Jésus. Ses cheveux dénoués pendent épars en signe de deuil, et elle s’en sert pour essuyer les pieds du Maître, qu’elle baise avec vénération.

Elle voudrait l’honorer en répandant sur sa tête le parfum dont elle s’est munie; mais n’osant élever ses mains ni son regard jusqu’à la tête de Jésus, elle se contente d’oindre ses pieds. Impossible d’exprimer avec plus d’éloquence le respect, la reconnaissance, l’amour qui débordent de son cœur brisé.

L’amour lui enseigne à faire ce qui paraîtrait inepte à quiconque n’aime pas, ce que nul n’exigerait d’un esclave; et l’amour le lui enseigne sans instruction humaine.— Bengel

(Ainsi Luc 17:15; Luc 19:37)

Le pharisien, dans sa froide dignité, ne comprend rien à cette scène, ni à ce qui en faisait la profonde signification morale. Il en conclut que ce rabbi, qui se laissait approcher et toucher par une telle femme, ignorait ce qu’elle était et, par conséquent, ne pouvait être un prophète.

Moins aveuglé par le sentiment de sa propre justice, moins étranger aux saintes douleurs de la repentance, sa conclusion aurait été tout autre, et il se serait dit sans doute : Cet homme est le Sauveur, puisque, en recevant ainsi une âme pénitente, il représente sur la terre la miséricorde de Dieu même.

Mais loin de là, le blâme qu’il prononce tacitement sur Jésus retombe lourdement sur la femme qui pleure à ses pieds. Ces termes multipliés : qui elle est, quelle elle est (dans sa vie morale) et que c’est une pécheresse, expriment un profond mépris.

Répondant à quoi ? À la pensée du pharisien que pourtant il n’a point exprimée, car « il se disait en lui-même » (verset 39; comparez Jean 2:25).

Voir sur cet usage du verbe répondre, Matthieu 11:25, note.

Cinq cents deniers, environ 400 fr.; cinquante deniers, à peu près 40 fr.

Jésus lui-même va expliquer cette parabole (verset 47).

Le créancier, c’est lui, le débiteur qui doit le plus, c’est la pécheresse. Celui qui doit le moins, c’est Simon. Mais il est débiteur pourtant, et même il n’a pas de quoi payer, aussi bien que la pécheresse.

En effet, la dette, ce sont les péchés de Simon et de la pécheresse (verset 47), et non les bienfaits qu’ils auraient reçus de Jésus comme l’ont prétendu quelques interprètes. Or, ces péchés, nul ne saurait en acquitter un seul; devant Dieu tous les hommes sont parfaitement insolvables.

Et voici l’unique ressource du pécheur condamné, telle que Jésus la révèle dans le dernier mot de la parabole : il remit la dette à tous deux (grec : il donna par grâce ou il fit grâce à l’un et à l’autre). La grâce, telle est la grande révélation, la bonne nouvelle apportée par Jésus aux hommes pécheurs.

Le texte reçu porte : dis-moi, après lequel des deux.

Ce mot manque dans Codex Sinaiticus, B, D et la plupart des versions. Jésus, se fondant sur les sentiments naturels au cœur humain, admet que la générosité du créancier produira la reconnaissance, que le pardon produira l’amour, et cela en proportion de la grandeur du pardon.

Tel est en effet le principe de la morale évangélique confirmé par l’expérience du chrétien : « Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19).

Le pharisien a mis une certaine gravité dans sa réponse à une question si simple. Aussi paraît-il y avoir une sorte de bienveillante ironie dans la réplique de Jésus. « Tu as droitement jugé ».

Et en jugeant si bien, tu t’es condamné toi-même. C’est le très bien de Socrate quand il avait pris son interlocuteur dans ses filets. Mais ce qui établit entre Jésus et le sage grec une distance incommensurable, c’est la manière dont Jésus s’identifie, ici et dans ce qui suit, avec le Dieu offensé qui pardonne et qui devient en lui, Jésus, l’objet de l’amour du pécheur reconnaissant.— Godet

Ce n’est pas sans une intention marquée que Jésus commence l’application de la parabole par ces mots : Je suis entré dans ta maison.

Par là, il avait fait au pharisien un honneur que celui-ci ne lui a pas rendu. À trois égards, en effet, il avait manqué à ces bienveillantes et respectueuses attentions avec lesquelles, dans les temps anciens, on recevait dans sa maison un hôte qu’on tenait à honorer.

D’abord, on lui faisait présenter par un esclave de l’eau pour se laver et se rafraîchir les pieds (Genèse 18:4). La chaleur du climat et l’usage de ne porter que des sandales rendaient ce service bienfaisant et nécessaire. Le pharisien l’avait négligé.

Mais la pénitente, au lieu d’eau, avait offert ses larmes.

Ensuite, on recevait son hôte en lui souhaitant par un baiser la bienvenue. Le mot grec signifie amitié, affection; et tels sont les sentiments qu’on lui témoignait en l’accueillant ainsi. Les premiers chrétiens avaient conservé l’usage des Israélites (Romains 16:16; 1 Corinthiens 16:20; 1 Pierre 5:14).

Simon n’avait pas donné à Jésus cette marque d’affection. Mais la pécheresse, avec autant d’humilité que d’amour, lui avait baisé les pieds.

Enfin, en Orient, où la chaleur et les vents brûlants dessèchent la peau et les cheveux, on éprouvait le besoin de les oindre d’une huile parfumée (Psaumes 23:5).

Ici encore, même contraste entre la conduite du pharisien et celle de la femme. Il n’y a plus qu’à en conclure l’amour qui les anime l’un et l’antre.

Cette conclusion renferme une difficulté grammaticale qui a donné lieu à beaucoup de discussions.

On s’attendait à ce que Jésus dirait : « Ses péchés lui sont pardonnés, et c’est pour cela ou à cause de cela qu’elle a beaucoup aimé ».

Ce car paraît, au contraire, présenter l’amour comme la cause et non comme l’effet du pardon.

De là une controverse qui n’est pas près de finir, surtout entre catholiques et protestants, les premiers se servant de cette parole pour appuyer leur doctrine du pardon obtenu par des œuvres de piété ou de charité, les derniers s’efforçant de donner à cette particule car un sens qui soit en harmonie, non seulement avec l’histoire de la pécheresse et la parabole des deux débiteurs, mais avec le grand principe évangélique du pardon et du salut par la foi seule.

Si l’amour était la cause du pardon, Jésus n’aurait pas dû demander : (verset 42) « Lequel des deux l’aimera le plus ? » mais : « lequel l’aimait le plus avant son bienfait ? »

Au lieu de conclure : (verset 47) « Celui à qui il est peu pardonné aime peu », il aurait dû dire : « Celui qui aime peu, il lui est peu pardonné », Le Sauveur montre du reste clairement quelle est la cause du pardon et du salut quand il dit à la pécheresse : (verset 50) « Ta foi t’a sauvée ».

Tout cela ressort avec évidence de notre récit et est en pleine harmonie avec tout l’Évangile. Ce n’est donc pas sans raison qu’on s’est efforcé de donner a cette particule car un sens qui soit en accord avec tout le contexte.

Ce mot, a-t-on dit, peut exprimer l’effet aussi bien que la cause, comme dans ces phrases : « Le soleil est levé, car il fait jour »;

« cet homme est guéri de sa maladie, car il a repris son activité ».

Cette explication est très admissible, d’autant plus que nous ne savons pas de quelle particule Jésus s’est servi en araméen. Et toutefois on se demande involontairement pourquoi Luc a ainsi rendu la pensée du Sauveur. Bien plus, il ne dit pas seulement : car, mais parce que elle a beaucoup aimé.

N’y aurait-il pas là une intention, et ne serait-on pas tenté d’admettre avec Olshausen que ces termes doivent nous faire sentir que la foi, la confiance du cœur qui reçoit le pardon est inséparable de l’amour, ou plutôt est déjà l’amour ? (Galates 5:6)

Croire que Dieu pardonne, c’est croire qu’il aime, et aucun pécheur ne se livre à l’assurance de cet amour si déjà il n’aime.

L’amour est le critère du pardon, même si celui qui aime n’avait pas cette idée du pardon.— Bengel

On peut remonter plus haut dans l’expérience chrétienne, et dire sans craindre de se tromper que la repentance implique déjà de l’amour pour Dieu et qu’il n’y a point de vraie repentance sans amour. Ainsi comprise, l’admirable histoire qui nous occupe conserve toute sa vérité, et l’on ne fait aucune violence au texte.

Jésus a fait la part de la femme; ces dernières paroles sont la part du pharisien. Le pharisien aime peu, extrêmement peu, s’il se compare à la pécheresse. Mais pourquoi lui est-il peu pardonné ? parce qu’il avait peu péché ? Non, mais parce qu’il ne le sentait pas dans sa conscience et ne s’en humiliait pas. T

ant qu’un homme n’est point encore réconcilié avec Dieu par l’assurance du pardon, il se peut qu’en se comparant à la loi il reconnaisse et sente tel ou tel péché particulier, qu’il s’en repente, qu’il en demande le pardon et qu’il l’obtienne. Mais s’il ne considère ce péché que comme un fait extérieur et isolé dans sa vie, si de là il n’est pas conduit à découvrir dans son cœur sa corruption, source de tous ses péchés, Dieu lui pardonne peu et seulement dans la mesure de sa repentance.

Dans une telle situation le pécheur devrait reconnaître sa misère à la froideur de son cœur impénitent, orgueilleux, étranger à l’amour. Jamais il n’aimera beaucoup si sa repentance ne devient plus profonde, plus douloureuse, et si l’amour infini de Dieu ne lui est pas personnellement révélé par le pardon complet de tous ses péchés.

Cette parole de miséricorde et de salut, la pauvre femme était venue la chercher aux pieds de Jésus. Elle la reçoit non comme un vœu que Jésus ferait pour elle, mais comme une déclaration expresse, elle y trouve la communication même du pardon qui descend dans son cœur et y produit un silencieux tressaillement de joie.

Une première rencontre avec Jésus lui avait révélé la miséricorde divine, lui avait donné l’espérance d’y avoir part, et tout son cœur s’était tourné vers ce Sauveur avec un amour qui lui avait fait tout braver pour parvenir jusqu’à lui (verset 37 notes).

Cet amour, elle le lui avait témoigné d’une manière touchante. De là ce verbe au passé : « Elle a beaucoup aimé ». Maintenant elle possède dans sa plénitude l’assurance personnelle du pardon et du salut. Elle pourra « s’en aller en paix ».

Il nous semble que c’est affaiblir la déclaration de pardon qui est le dénouement de toute cette histoire, en diminuer la saisissante actualité, que de la considérer, avec plusieurs interprètes, comme une simple confirmation d’un pardon qu’elle aurait déjà reçu personnellement auparavant.

On se fonde pour cela sur ce que le verbe est au parfait passif; mais cette forme exprime plutôt la permanence que le passé de l’action. C’est ce que prouve avec évidence la même parole adressée au paralytique (Luc 5:20; Matthieu 9:2), qui, bien certainement, n’avait pas reçu avant ce moment-là le pardon de ses péchés.

Dans leur ignorance, ces hommes se scandalisent de ce qui aurait dû les toucher profondément.

(voir. Matthieu 9:3; Luc 5:21, note).

Jésus continue à s’adresser à la femme, sans se mettre en peine des pensées non exprimées des adversaires, qui pourtant ne lui ont pas échappé, comme le montre ce mot : Mais il dit.

C’est une nouvelle assurance de son salut que Jésus donne à la pécheresse, par cette parole qui est le commentaire lumineux de tout le récit et qui aurait dû mettre fin à toutes les controverses sur ce sujet : Ta foi t’a sauvée.

Par ces derniers mots : Va en paix, Jésus congédie la femme, afin de la soustraire aux observations blessantes des convives; mais il la congédie avec le plus grand des biens dans son cœur, la paix de Dieu (Luc 8:48).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 7". "Bible annotée". https://www.studylight.org/commentaries/fre/ann/luke-7.html.
 
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