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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-49
1 Ã 11 Deux violations du sabbat.
Comparer Matthieu 12:1-8, notes, et Marc 2:23-28, notes.
Ce mot étrange : sabbat second-premier, ne se retrouvant nulle part ni dans lâAncien ni dans le Nouveau Testament, ni dans la littérature classique, reste à peu prés inintelligible.
Toutes les explications quâon sâest efforcé dâen donner, depuis les Pères de lâÃglise jusquâà nos jours, ne reposent que sur des hypothèses sans preuves historiques.
On peut voir plusieurs de ces tentatives dâexplication dans le Commentaire de M. Godet sur ce passage, ou dans celui de Meyer, qui nâen expose pas moins de dix, sans en accepter aucune.
La plus vraisemblable, due à Scaliger, est exposée ainsi par de Wette, qui parait lâadopter :
Mais cette interprétation, assez obscure en elle-même, est une pure supposition. Il en est une autre citée par M. Godet, et qui a du moins le mérite de la simplicité et de la clarté : lâannée civile chez les Juifs commençait en automne (au mois de tischri), lâannée religieuse au printemps (au mois de nisan); il y avait ainsi chaque année deux premiers sabbats, lâun inaugurant lâannée civile, lâautre inaugurant lâannée religieuse.
On aurait appelé ce dernier second-premier.
Weiss objecte à toutes ces explications que si le terme de sabbat second-premier avait été un terme consacré, usuel, comme le supposerai le fait que Luc lâemploie sans lâexpliquer à ses lecteurs, il serait étrange quâil ne se rencontrât ni dans les Septante, ni dans Philon, ni dans Josèphe, ni dans le Talmud.
Cette objection nâest pas sans valeur, et elle a poussé maint interprète à chercher lâorigine de ce terme dans une incorrection du texte. On a pensé que Luc, ayant à raconter deux faits qui sâétaient passés en deux sabbats successifs (verset 6), avait pu écrire ici : au premier sabbat, et que quelque copiste inintelligent, se souvenant du sabbat mentionné (Luc 4:31), aurait écrit en marge le mot second, qui aurait ensuite passé dans le texte.
Le mot second-premier manque, en effet, dans Codex Sinaiticus, B, plusieurs versions Cependant Tischendorf lui-même le conserve.
1 Samuel 21.
Pas même lu ! Il y a, dans ce terme, une ironie que Marc rend par une expression semblable : «â¯Nâavez-vous jamais lu ?â¯Â»
Voir, sur cette réponse de Jésus, Matthieu 12:4, note, et sur sa valeur comme argumentation, Marc 2:26, note.
Dâaprès Matthieu (Matthieu 12:5 et suivants), Jésus ajoute ici dâautres raisons qui devaient justifier pleinement ses disciples.
Voir, sur cette parole, Matthieu 12:8, note, et Marc 2:28, note.
Il faut remarquer ce verbe à lâimparfait : Et il leur disait indiquant une pensée nouvelle et importante, qui sâajoute aux précédentes.
Dans D, on lit à la suite du verset 4 «â¯Le même jour, Jésus, voyant quelquâun qui travaillait pendant le sabbat, lui dit : à homme ! Si tu sais ce que tu fais, tu es heureux; mais si tu ne le sais pas, tu es maudit et transgresseur de la loiâ¯Â».
Ces paroles ne sont pas authentiques et le fait quâelles rapportent nâest guère vraisemblable; un homme qui aurait travaillé publiquement eût été arrêté et puni; et il nâest pas probable que Jésus eût approuvé une infraction directe au commandement mosaïque, même si celui qui sâen rendait coupable avait su ce quâil faisait, câest-à -dire sâil sâétait élevé, par une vraie spiritualité, au-dessus de la lettre de la loi et jusquâà la liberté chrétienne.
Voir, sur ce second récit, Matthieu 12; 9-14, notes, et surtout Marc Matthieu 3:1-6, notes.
Câest ce dernier évangéliste qui dépeint la scène de la manière la plus vive et la plus complète.
Le texte reçu avec A, majuscules, porte : il arriva aussi.
Le pronom le devant observaient est omis par A, majuscules Son authenticité parait garantie par Codex Sinaiticus, B. D, etc.
Le texte grec dans Codex Sinaiticus, A, D, etc., a le verbe au présent : «â¯pour voir sâil guéritâ¯Â».
Lâidée est que les adversaires voulaient voir si Jésus avait en général lâhabitude de guérir au jour du sabbat, ce qui eût été plus grave. B et la plupart des majuscules portent le verbe au futur : sâil guérira, ne se rapportant quâau cas actuel.
Le texte reçu avec A, majuscules porte : trouver un sujet dâaccusation. Les autres : trouver à lâaccuser (infinitif).
Le texte reçu avec quelques minuscules porte : «â¯Je vous demanderai quelque chose : Est-il permis ? etc.â¯Â»; à et quelques majuscules ont : «â¯Je vous demanderai : Quâest-ce qui est permis ?â¯Â» Dans le vrai texte, la question est plus simple.
Voir, sur ces dernières paroles, Marc 3:4, note.
Dâaprès cet évangéliste, Jésus dit : «â¯de sauver une vie, ou de la tuerâ¯Â». Ce dernier terme, si énergique, se trouve également dans plusieurs documents du texte de Luc : A, majuscules, versions.
La leçon du texte reçu : perdre ou faire périr est autorisée par Codex Sinaiticus, B, D, lâItala et dâautres versions.
Grec : fut rétablie.
Le texte reçu ajoute : saine comme lâautre.
Il peut y avoir quelque doute sur les mots : comme lâautre, omis seulement par Codex Sinaiticus, B, mais lâépithète saine est sûrement inauthentique. Les deux expressions paraissent empruntées à Matthieu.
Grec : remplis de démence, de folie.
La fureur et la haine leur ôtent le bon sens. Et la cause en est une manifestation éclatante de la puissance et de lâamour du Sauveur. Ils croient nâobéir quâà leur zèle pour la loi de Dieu, mais ce zèle sâest corrompu et changé en passion.
Matthieu dit : «â¯Ils tinrent conseil contre lui, afin de le faire périrâ¯Â». Marc ajoute : «â¯Ils tinrent conseil avec les hérodiensâ¯Â».
Plan
3>Les membres du royaume de Dieu
Jésus proclame le bonheur de ceux que leur condition rend propres à avoir part au royaume de Dieu, et le malheur de ceux qui en sont exclus par leurs dispositions (20-26).
La loi du royaume de Dieu
a) Lâamour et ses diverses manifestations. La règle première, que Jésus énonce avant tout, câest la charité. Elle nous porte à aimer ceux qui nous haïssent, à supporter ceux qui nous maltraitent et nous
dépouillent. Elle se résume dans ce précepte : faire aux autres ce que nous voudrions qui nous fût fait (27-31).
b) Lâamour opposé aux sentiments naturels. Jésus fait ressortir les caractères distinctifs de la charité en lâopposant aux sentiments naturels qui se bornent à rendre le bien pour le bien, tandis que la charité se montre absolument désintéressée (32-38a).
c) Le but et le modèle de lâamour. Cette charité désintéressée a pour unique but Dieu, dont elle nous fait les fils en nous rendant miséricordieux comme lui. Câest là sa grande récompense (35b-36).
d) Lâesprit de jugement et les relations fraternelles. Jésus met en garde contre lâesprit de jugement, si opposé à la vraie charité ; il promet en retour lâindulgence et le pardon. Il exhorte à donner, et promet ample compensation à celui qui donnera. Un aveugle ne peut conduire un aveugle ; le disciple nâest pas plus que le Maître. Ne regardez pas la paille dans lâÅil de votre frère. Pour ne pas vous rendre coupables dâune telle hypocrisie, et pour être dans vos relations avec vos frères tout ce que vous devez être, souvenez-vous que le fruit répond à lâarbre ; efforcez-vous dâêtre de bons arbres, dâavoir dans votre cÅur un bon trésor (37-45)
Conclusion pratique du discours
Jésus recommande à ses auditeurs de ne pas se contenter de lâappeler Seigneur, mais de pratiquer fidèlement le principe du royaume de Dieu. Ils seront ainsi semblables à lâhomme qui a bâti sa maison sur le roc ; tandis que ceux qui ne mettent pas en pratique les paroles du Maître ressemblent à lâhomme qui bâtit sa maison sur la terre (46-49).
20 Ã 49 le discours sur la montagne
Matthieu et Luc marquent, chacun à sa manière, avec une certaine solennité, ce moment où Jésus commence un discours prolongé, Matthieu dit : «â¯Et ouvrant la bouche, il les enseignait en disantâ¯Â»; Luc : «â¯Et lui, levant ses yeux sur ses disciples, disaitâ¯Â».
Lâun et lâautre font ainsi attendre une instruction importante du Sauveur. La situation, dâailleurs, lâexigeait. Jésus, parvenu au faite de son activité messianique, entouré de foules immenses attirées auprès de lui par son enseignement et ses miracles, pouvait-il ne pas saisir une telle occasion de les initier plus complètement à la vérité divine quâil était venu révéler ?
Ce discours a donc été réellement prononcé par Jésus. Il nâest pas une composition de Matthieu et de Luc, dans laquelle chacun dâeux aurait fait entrer des enseignements donnés par Jésus en diverses occasions.
Comparer Matthieu 5:2, note, au sujet de certains éléments du discours que Luc place dans des situations différentes (Luc 11:9-13; Luc 12:22-34; Luc 12:58-59; Luc 13:24; Luc 16:17-18).
Pour expliquer ces divergences, il faut admettre que nos évangélistes nous ont conservé les rédactions du discours sur la montagne qui avaient cours dans leurs milieux respectifs.
Matthieu a recueilli la relation qui sâétait formée dans les églises judéo-chrétiennes, Luc celle des églises de la gentilité. Et chacune de ces relations répond à la tendance de lâÃvangile qui la renferme.
Celle de Matthieu appuie sur la «â¯justiceâ¯Â», elle expose la polémique de Jésus contre lâinterprétation que les pharisiens donnaient de la loi et contre leurs pratiques religieuses : (Luc 5:17-6.18) elle convient à lâÃvangile destiné aux Hébreux.
La relation de Luc présente la charité comme la disposition essentielle de ceux qui font partie du royaume de Dieu : elle sâaccorde admirablement avec lâÃvangile universaliste, lâÃvangile de la grâce. Lâaccord de ces relations avec le but des écrits qui nous les ont transmises ne doit pas cependant nous amener à cette conclusion que les évangélistes les auraient composées de leur chef, en façonnant à leur guise une rédaction première. Elles sont bien plutôt le produit inconscient des milieux dans lesquels les paroles du Sauveur sâétaient conservées par tradition orale dâabord.
Cette explication laisse aux auteurs de nos évangiles le caractère de témoins fidèles et respectueux, quâils revendiquent, et elle dispense les interprètes de se livrer à des recherches aussi vaines que subtiles pour reconstituer le discours original dans sa teneur exacte. Elle permet aussi dâécarter une opinion qui remonte aux Pères de lâÃglise et dâaprès laquelle nous aurions deux discours différents dans nos deux évangiles.
Ceux qui défendent ce point de vue se fondent, dâabord, sur le verset 17 mal compris, admettant que, dans Luc, nous avons un discours de la plaine et dans Matthieu un autre, prononcé sur la montagne; ensuite, sur les notables différences des deux rédactions.
Mais nous avons vu (verset 17, note) que le premier de ces arguments repose sur une erreur; et, quant au second, il est largement contrebalancé par les parties communes aux deux discours. Peut-on admettre, en effet, que Jésus aurait répété deux fois de suite une instruction qui commence par les béatitudes, qui se poursuit par des enseignements à peu près identiques et se termine par la même parabole ?
On prétend que lâun des discours (Luc) était surtout destiné aux disciples de Jésus, lâautre (Matthieu) à tout le peuple. Mais cette idée nâest justifiée ni par nos deux récits ni par le contenu des discours. Luc (verset 20) dit que Jésus lève les yeux sur ses disciples au moment de prendre la parole, mais il est évident quâil entend par ce terme tous ceux qui sâétaient assemblés autour de Jésus pour lâécouter (verset 17). Le Sauveur voulait leur faire du bien à tous, quel que fût le degré de leur développement moral, et jamais il ne professa, à la manière des philosophes, une doctrine ésotérique, destinée aux seuls initiés.
Voir, sur ces deux premières paroles, Matthieu 5:3-6, notes.
Dâaprès le premier évangile, Jésus dit : «â¯pauvres en espritâ¯Â» et parle dâune «â¯faim et dâune soif de la justiceâ¯Â».
Ces mots indiquent clairement quâil sâagit dâune pauvreté spirituelle à laquelle Jésus promet des biens qui ne sont pas de ce monde. Il déclare heureux ceux qui ressentent cette pauvreté-là , parce quâils éprouvent le besoin de sa grâce.
En désignant de la sorte ceux qui sont qualifiés pour être admis dans le royaume de Dieu, il révèle toute la spiritualité de ce royaume qui, disait-il, «â¯est au dedans de vousâ¯Â» (Luc 17:21).
Ce caractère spirituel est moins apparent dans la rédaction que Luc nous a conservée des béatitudes. En effet, quand Jésus, dâaprès Luc, déclare heureux les pauvres, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent; et que, dâautre part, il prononce un malheur sur les riches, sur ceux qui jouissent des prospérités de la terre, il a lâair de dire que la pauvreté et la souffrance sont par elles-mêmes des titres au royaume de Dieu, et que la possession des biens et des joies de cette vie est en soi un malheur, et presque une malédiction.
Cette interprétation paraît autorisée encore par ce mot maintenant, ici-bas, qui oppose la condition terrestre actuelle à la vie à venir. Elle semble conforme à dâautres enseignements de notre évangile, comme la parabole du mauvais riche et de Lazare (Luc 16:19 et suivants). Mais un examen plus attentif montre quâune telle conception nâest certainement pas dans la pensée du Sauveur, ni dans celle de notre évangéliste.
Les béatitudes telles que Luc nous les a conservées, ne diffèrent pas dâune manière essentielle de celles de Matthieu. Elles doivent être interprétées à la lumière de ces dernières. Elles revêtent une forme abrégée, parce quâelles sont des paroles adressées directement aux auditeurs spéciaux que Jésus avait devant lui sur la montagne. Ceux-ci, quelle que fût leur position matérielle, étaient venus à lui pressés par les besoins de leur âme et le désir dâun secours dâen haut. Le Maître répond à leurs aspirations.
Dâailleurs il ne faut pas oublier que la pauvreté et la souffrance, sans donner encore aucun droit aux glorieuses promesses de lâÃvangile, sont très souvent dans la main de Dieu un moyen dâéclairer, dâhumilier les âmes, de les déprendre de lâidolâtrie des choses visibles, pour les faire soupirer après les biens éternels; et que dâautre part, les richesses, les prospérités et les joies de la terre exercent sur les âmes une influence fatale, qui les aveugle sur leurs vrais intérêts et les endurcit.
Câest pourquoi Jésus peut prononcer un quadruple malheur ! sur ceux qui possèdent des richesses (comparer Jacques 2:5; Jacques 5:1 et suivants). Mais encore ici, il ne sâadresse pas à tous les riches, pris dâune manière abstraite.
Grec : vous rirez, comme au verset 25. Le rire est lâexpression de la joie (Psaumes 126:2), comme les pleurs sont lâexpression de la tristesse. Matthieu, suivant de plus près les gradations de la pensée du Sauveur, déclare «â¯heureux ceux qui pleurent, parce quâils seront consolésâ¯Â» (Matthieu 5:4, note).
Matthieu 5:11, note.
Il y a une gradation dans tous ces actes qui procèdent de la haine. Ils vous excluront de leurs sociétés, de leurs synagogues, de leurs églises, même bien souvent de vos droits civils (Jean 9:22-34; Jean 12:42; Jean 16:2).
Rejeter le nom de quelquâun comme mauvais, câest mépriser ce nom au point de ne vouloir pas même le prononcer, comme sâil était le résumé de tout ce quâil y a de plus méchant.
Ce nom est suivant les uns le nom individuel du croyant, suivant dâautres la désignation collective des disciples comme Nazaréens ou chrétiens (Jacques 2:7). Le premier sens est plus naturel dans notre contexte.
Et tout cela, Ã cause du fils de lâhomme ! (Matthieu dit plus simplement et plus directement : Ã cause de moi).
Câest lui qui est lâobjet de toute cette haine, parce quâil est le témoin vivant de la vérité. Et voilà pourquoi il déclare heureux ceux qui, par la même cause, souffrent avec lui.
Matthieu 5:12, note.
Voir, sur cette joie recommandée et promise aux disciples persécutés, Actes 5:41, et sur ces mêmes traitements infligés aux prophètes, Luc 11:47-48; Matthieu 23:34; Actes 7:52.
Comparer verset 21, note.
Luc oppose à ses quatre béatitudes quatre malheurs ! qui y correspondent exactement, et que Matthieu a omis.
Le premier concerne les riches, qui sont malheureux parce quâen mettant leur confiance dans les richesses (Marc 10:24), en en faisant leur dieu, ils ont reçu actuellement leur consolation et quâils nâen auront point dâautre quand ils verront sâévanouir leurs illusions; comparez Luc 16:25.
Le mot que nous traduisons par mais signifie seulement, excepté, et désigne les personnes mentionnées dans ce verset comme exceptées, exclues de la catégorie précédente.
Câest lâopposé du verset 21;
Luc ne dit pas seulement «â¯vous qui êtes rassasiésâ¯Â» mais «â¯vous qui êtes remplisâ¯Â», de telle sorte quâil ne reste en vous aucune place pour des biens dâune autre nature. Et lâhomme peut être ainsi comblé sans être véritablement rassasié.
Le texte reçu omet maintenant : ce mot se trouve dans Codex Sinaiticus, B et plusieurs majuscules
Le rire est lâexpression dâune joie bruyante qui éclate au dehors.
Le mot : maintenant oppose lâétat actuel à lâavenir indiqué par ces verbes au futur : vous mènerez deuil, vous pleurerez.
Opposition directe avec le verset 22.
Dâaprès le vrai texte, cette exclamation malheur ! nâest pas suivie des mots à vous.
Câest que Jésus nâadresse point ces paroles à ses auditeurs actuels, qui ne risquent guère de se trouver dans une telle position (comparez verset 22), mais aux pharisiens et aux chefs théocratiques du peuple, honorés de tous, et qui recherchaient avidement cette influence et cette popularité.
Ce qui nâempêche pas que, de nos jours, les disciples de Jésus-Christ ne sauraient trop méditer ces paroles, dans le sens de Galates 1:10.
Jésus a annoncé à ses disciples quâils seront haïs et outragés (verset 22), puis il a prononcé des malédictions sur le monde ennemi de Dieu. Ses auditeurs auraient pu conclure de là quâil leur était permis de haïr leurs ennemis.
Jésus, en se tournant vers eux, prévient leur pensée par ces mots : Mais je vous dis, à vous qui écoutez. Il revient, des riches absents, à ses auditeurs réels.
(Dâautres prennent ces mots : vous qui écouter dans un sens moral : vous qui êtes dociles à mes enseignements. Ce sens est moins simple).
Jésus énonce ce précepte profond qui dépasse les forces de lâhomme naturel : aimer ceux qui nous haïssent. Ce commandement de lâamour, qui ne peut être accompli que sous la loi nouvelle de lâÃvangile, est motivé dâune manière différente dans Matthieu (Matthieu 5:44-45), où il se trouve directement opposé à lâesprit de la loi ancienne, et rattaché à lâamour des enfants de Dieu pour leur Père céleste (voir les notes).
Câest sans doute ainsi que Jésus présenta ce contraste profond dans le sermon sur la montagne.
Matthieu 5:40, note.
Dans le premier évangile, Jésus nomme ces deux vêtements dans lâordre inverse : si quelquâun veut tâôter la tunique, laisse-lui aussi le manteau.
Il suppose un créancier («â¯si quelquâun veut plaider contre toiâ¯Â») qui saisit dâabord la tunique, de moindre valeur, puis, sâil nâest pas assez payé, réclame le manteau.
Jésus qui, jusquâici, parlait dâune manière générale, au pluriel (vous), passe brusquement au singulier (tu), afin dâobliger chacun de ses auditeurs à sâappliquer individuellement ces paroles. Il en est de même dans Matthieu.
Matthieu 5:42, note.
La seconde partie de ce verset est un peu différente dans le premier évangile, qui dit : «â¯et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toiâ¯Â».
voir Matthieu 7:12, note.
Matthieu 5:46-47, notes.
Cette question deux fois répétée : (versets 32, 33) quel gré vous en saura-t-on ? signifie proprement : quelle grâce vous en revient-il ? De la part de Dieu; car il serait directement contraire à lâesprit de ces paroles dâattendre quelque grâce ou quelque bienfait de la part des hommes, pour prix de la charité quâon leur témoigne.
Dans Matthieu, Jésus dit : «â¯Quelle récompense en aurez-vous ?â¯Â» Le sens est le même au fond, bien que lâexpression de Luc dise plus clairement que, de la part de Dieu, tout est grâce.
Selon le premier évangile, Jésus se plaçant au point de vue des Juifs, dit : «â¯les péagers mêmesâ¯Â»;
Luc, écrivant pour des étrangers, exprime la même idée par un terme plus général : les pécheurs, les hommes mauvais, corrompus.
Matthieu 5:44-45, notes.
Mais (grec excepté, même mot quâau verset 24, ce faux amour écarté) voici la conduite que vous devez tenir.
Aimer, faire le bien, prêter, sans rien espérer, câest agir dans lâesprit et lâamour de Dieu lui-même, câest prouver à nous-mêmes et aux autres que nous sommes ses enfants.
Tel est lâexemple divin que Jésus nous propose, même dans nos rapports avec les ingrats et les méchants.
Matthieu donne pour preuve de cette miséricorde de Dieu égale pour tous «â¯quâil fait lever son soleil et répand les pluies du cielâ¯Â» sur tous indistinctement.
Le verbe que nous traduisons par espérer signifie ordinairement désespérer.
Quelques-uns appliquent ici ce sens : sans désespérer de rien, sans regarder comme perdu ce que vous donnez, puisque vous êtes assurés de la récompense céleste qui sera grande.
Mais la signification reçue : nâespérant rien en retour de qui vous demande, est plus conforme au parallélisme avec le verset 34. Une variante dans Codex Sinaiticus et les versions syriaque porte : «â¯ne désespérant personneâ¯Â» (par un refus).
La miséricorde de Dieu, tel est le modèle sublime que Jésus propose à ses disciples.
Le but vers lequel ils doivent tendre constamment, câest de devenir les fils de ce Père, en étant miséricordieux comme lui; et ce sera là leur grande récompense.
Matthieu (Matthieu 5:48) conclut la première partie de son discours par une pensée analogue, mais exprimée en termes différents : «â¯Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfaitâ¯Â».
Comme cet évangéliste venait de rappeler la bonté ou la miséricorde de Dieu envers tous, câest bien aussi cette perfection spéciale quâil nous exhorte à imiter et à atteindre (voir la note); en sorte quâau fond la pensée est la même dans les deux évangiles.
Matthieu 7:1-3, note.
Luc fait découler très logiquement cette disposition contraire à lâesprit de jugement de sa source naturelle, la miséricorde (verset 36).
Et tandis que Matthieu se borne à dire : «â¯Ne jugez pointâ¯Â», Luc ajoute : ne condamnez point, donnant à entendre par là que, dans tous les jugements sévères que nous portons sur nos frères, il y a une disposition méchante à les condamner, tandis que nous devrions être désireux de pouvoir toujours les absoudre, lorsquâils sont accusés.
Tel est bien le sens de ce dernier mot, que nos versions ordinaires rendent par pardonner (Luc 23:16). Il ne sâagit point, en effet, dâoffenses personnelles, mais des torts supposés du prochain, soit envers Dieu, soit envers les hommes.
La récompense promise à lâaccomplissement de ces saints devoirs, câest de nâêtre pas jugés, condamnés mais absous par Dieu lui-même. En effet, la mesure de son jugement est puisée dans le cÅur même des hommes (verset 38, comparez Matthieu 7:2, note).
Cet esprit miséricordieux (versets 36, 37) est aussi toujours disposé à donner; et par là même il sâattire, de la part de Dieu, les plus riches dons de sa grâce.
Cette dernière pensée est illustrée par une image frappante, dont les épithètes multipliées sont destinées à dépeindre la richesse de la libéralité divine.
Lâexpression : dans votre sein, est empruntée à la forme du costume oriental qui, très ample sur la poitrine et resserré par une ceinture, fournit une sorte de poche dâune capacité assez grande (Ruth 3:15; voir aussi le Voyage en Terre Sainte de M. Félix Bovet, 7e édition, page 205).
Il est difficile de trouver une liaison entre cette parabole et les pensées qui précèdent.
Ceux qui veulent maintenir lâunité et la suite de cette partie du discours dans la relation de Luc appliquent lâimage de lâaveugle conduisant un aveugle à la prétention de juger le prochain (verset 37) et la rapprochent de la comparaison employée au verset 41 (comparer Matthieu 7:5, note).
Matthieu cite cette image dans une autre circonstance (Matthieu 15:14), où lâapplication en est des plus naturelles (comparer Matthieu 23:16; Jean 9:40-41).
Dâautres traduisent : «â¯chacun sera formé (1 Corinthiens 1:10, note) comme son maîtreâ¯Â». Lâordre des mots dans le grec rend la traduction ordinaire plus probable.
Pour trouver un rapport entre ce verset et le précédent, on admet que, des deux aveugles qui tombent dans la fosse, lâun est le maître (conducteur), lâautre le disciple.
Pour quâils nây tombassent pas, il faudrait que le disciple fut supérieur ou plus clairvoyant que le maître, ce qui nâest pas le cas ordinairement. Ce rapport nâest pas très évident; mais Jésus a souvent employé cette même comparaison dans des discours où lâapplication en est lumineuse (Matthieu 10:24-25; Jean 13:16; Jean 15:20).
Matthieu 7:3-5, note.
Cette image est destinée, dans le premier évangile, à faire sentir la folie de ceux qui jugent les défauts des autres tout en étant aveuglés sur les leurs propres. Lâapplication est directe.
Dans Luc, lâimage a le même sens, quâon la rapporte au verset 37 ou au verset 39.
Matthieu 7:16-20, note.
Dans le premier évangile, la liaison de ces paroles avec ce qui précède, est différente.
Là Jésus avait dit : «â¯Gardez-vous des faux prophètes !â¯Â» Et câest à leur sujet quâil indique le signe certain auquel on pourra les reconnaître : les fruits.
Luc applique cette comparaison à lâhomme aveuglé et hypocrite qui veut corriger son frère, tandis quâil a lui-même des défauts plus graves (versets 41, 42).
Comment peut-il prétendre faire du bien à son frère, tant quâil produit de mauvais fruits ? Le mot grec, traduit par mauvais, signifie proprement gâté, pourri.
Cet arbre est une image de la corruption morale de lâhomme.
Jésus explique lâimage qui précède : câest du cÅur que procèdent les sources de la vie, câest-à -dire le bien ou le mal.
Le texte reçu avec A, C, majuscules répète, dans le second membre de la phrase, le mot du premier : mauvais trésor de son cÅur, qui exprime bien lâidée dont il sâagit.
Matthieu, qui nâa pas ces paroles dans le sermon sur la montagne, les reproduit ailleurs (Matthieu 12:35).
Les paroles, et dâune manière générale tous les actes que nous accomplissons, procèdent du cÅur. Ici cette pensée se rattache encore à lâavertissement donné à lâhomme qui a la prétention dâenseigner son frère (versets 41, 42).
Dans Matthieu (Matthieu 12:34) la même sentence se retrouve, mais appliquée à des hommes qui abusaient de la parole pour blasphémer contre le Saint-Esprit.
Il est un grand nombre de ces sentences courtes et pénétrantes que Jésus dut prononcer à plus dâune reprise.
Matthieu 7:21, note.
Là , Jésus insiste sur ce reproche sévère, et cite des exemples de la manière dont on peut encourir cette terrible responsabilité.
Voir, sur cette conclusion de tout le discours, Matthieu 7:24-27, note.
Nous ferons remarquer quelques traits propres à Luc.
Il a seul ces mots solennels : Tout homme qui vient à moi et entend (verset 47). Câest à chacun de ses auditeurs quâincombe la responsabilité des effets produits par la parole divine. Quelle autorité il y a dans cette pensée ! Comme Jésus avait la conscience que ses paroles étaient les paroles de Dieu même !
à Luc encore appartient cette double expression : (verset 48) qui a creusé et foui profondément (grec creusé et approfondi).
Malheur à qui sâarrête à la superficie !
Les éléments qui menacent cette maison sont, selon Luc, une inondation, formant un torrent descendant des montagnes. Matthieu est plus complet et plus pittoresque : câest la pluie qui tombe, les torrents qui débordent, les vents qui soufflent et se précipitent sur cette maison. Tout cela nâa pas même pu lâébranler, parce quâelle était bien bâtie.
Le texte reçu avec A, C. D, majuscules porte conformément à Matthieu : car elle avait été fondée sur le roc.
Lâhomme imprudent bâtit sur la terre (Luc); Matthieu, plus expressif : sur le sable.
Luc peint la ruine (grec déchirure) soudaine de cette maison par ce mot : aussitôt.
Les évangélistes ont tous deux cette remarque finale : Grande est cette destruction !