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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-39
Plan
3>La vocation de LĂ©vi
Jésus voit au bureau des impôts un péager nommé Lévi, qu’il appelle à le suivre. Et lui, quittant tout, le suit (27, 28).
Le banquet et la réplique de Jésus aux pharisiens
Lévi fait dans sa maison un grand festin où se trouvent beaucoup de péagers ; les pharisiens en murmurent. Mais Jésus leur dit : Ce sont les malades qui ont besoin de médecin ; je suis venu appeler à la repentance, non des justes, mais des pécheurs (29-32).
L’enseignement sur le jeûne
Ils lui font encore cette objection : Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils souvent, tandis que les tiens ne jeûnent pas ? Jésus leur dit : Pouvez-vous exiger que les amis de noce jeûnent, pendant que l’époux est avec eux ? Le temps viendra où l’époux leur sera ôté, alors ils jeûneront. Ce contraste qui lui a été signalé entre l’attitude de ses disciples et celle des disciples de Jean, conduit Jésus à relever l’opposition tranchée de l’ancienne et de la nouvelle alliance dans ces deux paraboles : Personne ne déchire une pièce d’un habit neuf pour la mettre à un vieil habit ; personne aussi ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Dans une troisième parabole enfin, il excuse l’attachement à l’ancienne religion, en même temps qu’il met en garde contre ce joug de l’accoutumance : Personne, dit-il, après avoir bu du vin vieux, n’en désire aussitôt du nouveau (33-39).
27 à 39 vocation de Lévi, questions sur le jeûne
Il sortit de la maison où il enseignait (verset 17) et où il guérit le paralytique (verset 19).
Il sortit même de la ville (de Capernaüm, verset 17 et suivants; comparez Marc 2:1), pour se rendre au bord de la mer; c’est là que se trouvait, selon toute apparence, le bureau des péages, d’où Lévi (Matthieu) fut appelé à suivre Jésus (Marc 2:13).
Voir, sur ce récit, Matthieu 9:9-17, notes, et Marc Marc 2:13-22, notes.
Voir, sur ce nom, Matthieu 9:9, note, et sur les péagers, Matthieu 5:46, note.
Le texte reçu porte : leurs scribes et les pharisiens.
Le pronom leurs devrait, dans ce cas, se rapporter aux habitants du lieu et signifier : les scribes qui se trouvaient parmi eux.
Mais la leçon adoptée, d’après.Codex Sinaiticus, B. C, D, Itala : les pharisiens et leurs scribes, se comprend beaucoup mieux. Elle signifie que ces scribes étaient ceux que les pharisiens avaient amenés avec eux (verset 17).
Les reproches que ces hommes adressent aux disciples, n’osant pas les faire directement au Maître, se fondaient sur ce que, dans les mœurs de l’Orient, manger et boire avec quelqu’un, c’était entrer avec lui dans des relations de familiarité et de confiance qui révoltent ici l’orgueil pharisaïques.
Voir, sur cette réponse de Jésus, Matthieu 9:12.
Les mots : Ă la repentance, manquent dans Matthieu et Marc.
Les pharisiens, confondus par la réponse de Jésus, portent la discussion sur un autre sujet : les jeûnes prescrits par la loi et les prières offertes à certaines heures fixes.
Pour donner plus de poids à leur objection, ils invoquent l’exemple des disciples de Jean.
De lĂ vient que Matthieu attribue la question Ă ceux-ci, qui sans doute y prirent part, et que Marc la met dans la bouche des uns et des autres (voir Matthieu 9:14, note, et Marc 2:18, note).
Voir, sur le sens de cette réponse, Matthieu 9:15, note, et Marc Marc 2:19-20, notes.
Codex Sinaiticus, D, l’Itala portent : Les amis de l’époux peuvent-ils jeûner ? Leçon probablement tirée de Matthieu et de Marc.
Luc rend cette pensée d’une manière pleine de solennité et de tristesse : « Les amis de noce ne peuvent pas jeûner maintenant; mais des jours viendront ».
Quels sont ces jours ? On le pressent : cependant Jésus le dit expressément dans un second membre de phrase : et quand l’époux leur sera ôté, alors ils jeûneront en ces jours-là .
Il faut remarquer la répétition de ces derniers mots : Jésus prévoit dans un prochain avenir ces jours redoutables pour ses pauvres disciples. Dans Codex Sinaiticus, C, quelques majuscules et des versions, et, devant quand l’époux, est omis.
Il est authentique, mais sa vraie place est probablement celle qu’il occupe dans Matthieu 9:15 : et alors ils jeûneront.
Le texte reçu omet : déchirant de.
La traduction est dès lors : « Personne ne met une pièce d’un habit neuf à un vieil habit ».
Cette leçon a au fond le même sens, mais elle indique moins clairement qu’il faut déchirer l’habit neuf pour se procurer la pièce.
Matthieu et Marc disent : « une pièce de drap neuf ».
De ce procédé résulteraient deux maux : d’abord on déchire le neuf; ensuite cette pièce prise du neuf ne s’accorde pas avec le vieux, elle fait avec lui une disparate désagréable à la vue.
Matthieu et Marc énoncent un autre inconvénient : « La pièce neuve emporte une partie de l’habit et la déchirure en devient pire ».
Voir, sur le sens de cette parabole et de la suivante, Matthieu 9:16-17, notes.
Le texte reçu avec A, C, D, ajoute : et tous deux se conservent. Ces mots ont été empruntés à Matthieu.
Cette troisième parabole, particulière à Luc, ne parait pas, au premier abord, être en harmonie d’idées avec les deux précédentes.
Aussi manque-t-elle dans D, et l’Itala. B. C omettent : aussitôt, mais c’est le mot essentiel de la parabole. Le texte reçu porte « le vieux est meilleur », au lieu de « est bon ». C’est apparemment une correction des copistes.
Mais quel est le sens de cette nouvelle comparaison, et quel est son rapport avec les deux précédentes ? Littéralement, le sens est bien simple. Tout le monde préfère le vin vieux, qui est plus doux, meilleur, au vin nouveau qui est plus fort, mais d’un goût plus acerbe.
Le sens spirituel doit ressortir des versets 36, 37; la vie nouvelle que Jésus apporte dans les âmes et dans le monde est incompatible avec les vieilles institutions théocratiques et avec la vieille nature humaine; il faut que tout soit renouvelé pour la recevoir et la supporter, ou plutôt c’est elle-même qui fait toutes choses nouvelles.
Mais il n’est pas naturel de s’attendre à ce que des hommes tels que les disciples de Jean et ceux des pharisiens (verset 33), habitués aux formes et à l’esprit de l’ancienne alliance, y renoncent aussitôt, pour embrasser la vie nouvelle qui leur est présentée. L’habitude, les préjugés, et la pente naturelle de leurs cœurs leur font dire : L’ancienne religion est bonne.
Ainsi Jésus avec beaucoup d’indulgence adoucit ce qu’il y a d’absolu dans les deux premières paraboles, ou du moins exprime la pensée qu’il faut supporter avec patience ceux qui ne peuvent se déprendre tout à coup de leurs vieilles convictions judaïques pour embrasser l’Évangile.
On reconnaît bien là la charité du Maître qui « ne brise pas le roseau froissé et n’éteint pas le lumignon fumant ». Cette miséricorde se comprend d’autant mieux ici, qu’elle s’exerçait surtout à l’égard des disciples de Jean-Baptiste qui, selon Matthieu (Matthieu 9:14), avaient soulevé la question des jeûnes, occasion de tout ce discours.