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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-35
Paul se trouve pour la première fois devant le sanhédrin, où avaient comparu son Maître et plus tard les autres apôtres. Il porte sur cette assemblée un regard ferme et sans crainte, attestant sa bonne conscience (1 Timothée 1:5-19; Hébreux 13:18; 1 Pierre 3:16).
Et câest devant Dieu, ou pour Dieu, Ã son service, quâil sâest conduit, en suivant toujours les inspirations de cette bonne conscience (Actes 24:16).
Le verbe que nous traduisons par se conduire désigne dâordinaire la conduite dâun citoyen dans lâÃtat ou dans la cité. Paul lâapplique à lâactivité quâil a déployée comme apôtre dans la cité de Dieu, qui est lâÃglise (comparer Philippiens 1:27).
Par cette entrée en matière, il réfutait déjà les fausses accusations portées contre lui (Actes 21:28), et il lui eût été facile dâen démontrer la fausseté, sâil nâavait été brusquement interrompu (Actes 24:14-16; Philippiens 3:6).
On sâétonne de voir lâapôtre prendre la parole dans cette séance du sanhédrin, sans y avoir été invité par le président. Il faut supposer que Luc, pressé dâen venir aux faits principaux, a passé sous silence les formalités de lâouverture de la séance, qui lui importaient assez peu.
Paul ne salue pas les membres du sanhédrin du titre respectueux de «â¯pèresâ¯Â» (Actes 7:2; Actes 22:1) il nâemploie pas la formule solennelle par laquelle Pierre ouvre son discours (Actes 4:9).
On en a conclu quâil nâattendait pas de jugement équitable de cette assemblée, ou quâil ne voulait pas, en présence du tribun, paraître dans une attitude trop humble. Son assurance et la brusquerie de son début ont probablement provoqué lâordre dâAnanias (voir la note suivante).
Ananias, que lâhistorien Josèphe dépeint comme un homme ambitieux, cupide et cruel (Antiquités Juives, XX, 9, 2-4), avait été élevé à la dignité de souverain sacrificateur par Hérode, prince de Chalcis, vers lâan 47.
Quatre ans plus tard, il avait été envoyé à Rome, lié de chaînes, par Quadratus, gouverneur de Syrie, pour répondre de violences commises par des zélotes envers des Samaritains (Josèphe, Antiquités Juives, XX, 6, 2). Il fut acquitté et réinstallé dans sa charge. Déposé vers la fin du gouvernement de Félix, il garda une grande influence, due à ses richesses.
Dès les premiers temps de la guerre des Juifs contre les Romains, Ananias périt, assassiné par des sicaires (Josèphe, Guerre des Juifs II, 17, 9).
Tel fut lâhomme qui se trouvait alors à la tête de la théocratie juive.
Irrité de lâassurance avec laquelle Paul, ancien pharisien, devenu apostat, en appelait à sa bonne conscience, malgré les accusations portées contre lui, Ananias commanda à ceux qui étaient près de lui, probablement des huissiers (Marc 14:65; Jean 18:22), de le frapper sur la bouche. Il voulait non seulement lâoutrager, mais le punir des paroles que cette bouche venait de prononcer.
Que dut penser le tribun militaire, présent à la séance (verset 10), lui qui nâavait pas osé frapper un citoyen romain (Actes 22:26 et suivants) ?
Quand on compare les paroles de Paul avec la conduite de Jésus (Jean 18:23), on trouve celle-ci plus calme et plus exempte de toute vivacité de tempérament. Mais il ne faut pas exagérer la différence.
Les mots sévères : Dieu te frappera, ne sont ni une imprécation ni un vÅu, mais bien lâannonce prophétique du juste jugement de Dieu.
De semblables déclarations se trouvent à chaque page dans les discours des prophètes, des apôtres et du Sauveur lui-même.
Quant à lâépithète de muraille blanchie appliquée à Ananias (comparez Matthieu 23:27), lâapôtre lâexplique et la Justifie immédiatement, en prouvant lâhypocrisie du grand prêtre par le contraste criant quâil y avait entre sa prétention de siéger pour juger selon la loi, au moment même où il transgressait la loi (comparer verset 5, note).
Souverain sacrificateur de Dieu; ce mot devait faire ressortir la sainteté de la charge que Paul paraissait ne pas respecter. Mais quel contraste avec le caractère de lâhomme !
La réponse de Paul est, au premier abord, difficile à comprendre. Aussi a-t-elle tourmenté les interprètes, qui, à leur tour, lâont tourmentée par des explications fausses.
La plupart estiment impossible de prendre à la lettre ce mot : Je ne savais pas, et dâadmettre que Paul ignorait que celui qui venait dâordonner de le frapper fût le souverain sacrificateur.
Comment le disciple de Gamaliel, lâancien délégué du sanhédrin à Damas, aurait-il ignoré la dignité dont était revêtu le président de cette assemblée ?
Mais alors que signifie ce mot : Je ne savais pas ?
Les théologiens de lâécole de Tubingue nâhésitent pas à voir dans ces paroles un mensonge. Seulement, pour ne pas lâattribuer à lâapôtre Paul, ils le placent sous la plume de lâhistorien des Actes, qui nâaurait consigné ici, comme ailleurs, quâun récit de son invention.
Selon dâautres (Bengel, Olshausen, Neander), ces mots signifieraient : Je ne considérais pas, en sorte que lâapôtre sâexcuserait en désavouant ses paroles.
Mais quel rôle on fait jouer à cet apôtre de Jésus-Christ, qui représente ici pour la dernière fois au milieu de son peuple la sainte cause de lâÃvangile !
On comprend donc que dâautres exégètes, Augustin, Calvin, Meyer, Stier, Ebrard, nâaient vu dans ce mot de Paul : Je ne savais pas, quâune sévère ironie à lâadresse de cet Ananias en qui il était impossible de reconnaître un souverain sacrificateur.
Sâil lâétait en vérité, Paul aurait respecté à son égard le précepte de lâÃcriture quâil cite avec vénération (Exode 22:28). Mais il nâest pas même nécessaire dâadmettre lâironie pour interpréter dans ce sens la parole de lâapôtre.
Comme Baumgarten, nous le traduisons ainsi, avec tout le sérieux quây mettait Paul : «â¯Je ne savais pas quâil fût pontife, car, par sa violence, Il se montre, non pas un pontife, mais un tyranâ¯Â». Câest là , au fond, la pensée de Jésus, qui ne reconnaissait pas pour des serviteurs de Dieu ceux qui, alors, «â¯sâétaient assis sur la chaire de Moïseâ¯Â» (Matthieu 23:2).
Il faut remarquer que le mot souverain sacrificateur est sans article, parce quâil est considéré comme un simple attribut, et un attribut que Paul ne veut pas reconnaître à un tel homme. Aussi aucune réclamation ne sâélève plus dans une assemblée où Ananias était haï, et Paul peut profiter de ce silence pour porter sa défense sur un autre point.
Mentionnons enfin lâexplication dâaprès laquelle Paul ne se serait pas rendu compte dâoù partait lâordre de le frapper et lâaurait attribué à un membre quelconque du sanhédrin (Chrysostome, Zöckler, Blass).
Son ignorance est mise par quelques-uns sur le compte de sa mauvaise vue. «â¯Il nâest pas si facile, dit M. Barde, même à une vue exercée, de discerner, une assemblée dâune cinquantaine de membres, dâoù vient de partir une interjection. Et câest à peu près impossible à une vue mauvaise comme lâétait celle de Paulâ¯Â».
Plusieurs préféreront recourir à cette supposition, assez vraisemblable en elle-même, parce quâelle permet de laisser aux mots : Je ne savais pas, leur sens premier et naturel.
On peut invoquer en sa faveur le début de lâapostrophe de Paul : Toi aussi; lâapôtre paraît prendre Ananias pour un juge quelconque.
Dâautre part, on peut lui opposer la réponse de Paul : Je ne savais pas quâil fut souverain sacrificateur.
Si lâapôtre avait ignoré de qui provenait lâordre de le frapper, il aurait dit plutôt : Je ne savais pas que le souverain sacrificateur avait parlé.
Malgré cette difficulté, nous tenons la dernière explication pour préférable.
Dans un tel moment et dans une telle assemblée, Paul vit clairement quâil ne pouvait pas reprendre le discours commencé et dans lequel il se proposait de faire son apologie (verset 1).
Aussi, avec une grande présence dâesprit, il porte la lutte sur un point qui pouvait intéresser à la sainte cause quâil détendait toute la partie du conseil qui nâavait pas abandonné les grands principes de la révélation.
Câétait le parti des pharisiens, opposé à celui des sadducéens.
Il sâécrie dans le sanhédrin, de manière que ses paroles soient entendues de tous : Je suis pharisien, fils de pharisiens.
On a prétendu quâil ne pouvait, sans trahir la vérité, se déclarer pharisien, fils de pharisien. Mais partout et toujours il se fait gloire dâappartenir, comme Juif, à ce parti, retenant soigneusement ce quâil avait de vrai, tout en en combattant les erreurs (Actes 24:15; Philippiens 3:5).
Et, en considérant les grandes doctrines quâil va invoquer, lâespérance, la résurrection, il pouvait se déclarer, avec une joyeuse conviction, pour les pharisiens, qui soutenaient ces vérités, contre les sadducéens, qui les niaient (verset 8).
Mais câest précisément ici quâon peut reprocher à lâapôtre de ne pas tenir un compte exact des faits.
Est-ce bien au sujet de lâespérance de son peuple, de la résurrection des morts quâil avait été mis en jugement ?
à prendre les choses rigoureusement à la lettre, non. Paul, en effet, était accusé (Actes 21:28) dâenseigner dâune manière contraire à la loi, et la principale cause de lâanimosité de ses persécuteurs était quâil se prétendait chargé par Dieu dâannoncer aux païens lâÃvangile de son royaume (Actes 22:21-22).
Voici ce quâon peut dire pour défendre la conduite de lâapôtre en cette circonstance.
En prêchant la grâce, il établissait la loi; en proclamant lâuniversalité du salut, et en se consacrant à publier ce salut parmi les nations, il ne faisait quâaccomplir les prophéties de lâAncien Testament.
Ainsi le fondement de sa doctrine, et lâobjet de ce travail dont ses adversaires lui faisaient un crime, était bien (Romains 3:31) lâespérance dâIsraël, câest-à -dire (tel est le sens du et) la résurrection des morts. Ne pouvant, dans une telle assemblée, entamer une discussion dogmatique, il nomme le grand sujet de la prédication quâil faisait entendre partout et en toute occasion (Actes 17:32; Actes 24:15-21; Actes 26:23; 1 Corinthiens 15:12).
Mais ces explications ne satisfont pas en tout point. On peut trouver que Paul nâavait pas le droit de se proclamer pharisien, sans ajouter aucune réserve, et quâil a fait preuve de trop dâhabileté en se disant mis en cause pour la doctrine de la résurrection.
Mais nous ajouterons, avec le même auteur, cette réflexion équitable : «â¯Nous connaissons trop peu une foule de circonstances de ce procès pour porter un jugement définitifâ¯Â», M. Weiss prétend dâailleurs, en se fondant sur lâimparfait (en grec participe présent) : comme il disait cela (verset 7), que Luc nous a conservé seulement, au verset 6, une parole résumant la harangue de Paul, et que celui-ci a pu expliquer en quel sens il se réclamait du parti pharisien.
Voir, sur les sectes des pharisiens et des sadducéens, Matthieu 3:7, 1re note.
Ces derniers niaient la vie à venir, le monde des esprits, lâexistence des anges, à plus forte raison la résurrection.
Les pharisiens, au contraire, admettaient lâun et lâautre, câest-à -dire la résurrection et le monde invisible, peuplé des esprits glorifiés et des anges de Dieu.
Donc Paul se sentait infiniment plus rapproché des pharisiens que des saducéens, et il devait désirer faire sentir aux premiers ces points de contact entre eux et lui, et ainsi les intéresser à sa cause et à celle de lâÃvangile.
Câest ce qui légitimerait son procédé, qui divisa ces deux partis.
Quelques-uns des scribes, ou docteurs de la loi, du parti pharisien, prennent la parole au milieu du bruit, pour proclamer lâinnocence de Paul; ils admettent même la possibilité quâil ait eu des révélations du ciel. Ils ne lâaffirment pas, mais laissent la question en suspens, en ces termes prudents : mais si un esprit ou un ange lui a parlé ?â¦quâavons-nous à dire ? Nous achevons ainsi la phrase suspendue (Jean 6:62; Romains 9:22).
Le texte reçu la complète par ces mots, qui se lisent dans quelques majuscules, et la plupart des minuscules, mais qui sont empruntés à Actes 5:39 : ne combattons pas contre Dieu.
Il nây a pas de doute, quoi quâen dise Meyer, que cette parole des scribes ne soit une allusion aux récits que Paul avait faits la veille (Actes 22:6; Actes 22:17-18), et dans lesquels les sadducéens ne pouvaient voir que des impostures.
Le tribun de la cohorte, présent à cette séance du sanhédrin, dont il attendait plus de lumière sur son mystérieux prisonnier (Actes 22:30), voyant le tumulte augmenter autour de lui, craignit pour sa vie, dont il était responsable, et, pour la seconde fois (Actes 22:24), il le mit en sûreté dans la forteresse.
Câest de là que la troupe dut descendre pour lâenlever du milieu du sanhédrin.
Paul, dans les dangers et les souffrances quâil endurait alors et qui lâattendaient dans sa longue captivité, avait grand besoin de ce courage que le Seigneur lui inspire.
Ce quâil lui révèle sur le témoignage quâil aura à rendre à Rome (grec) des choses touchant moi, était tout à fait en harmonie avec la propre pensée de lâapôtre (Actes 19:21; Romains 15:23).
Plan
3>Le complot ourdi contre Paul et dénoncé au tribun
a) Le guet-apens projeté. Le lendemain matin plus de quarante Juifs sâobligent par un vÅu à ne manger ni boire quâils nâaient tué Paul. Ils font part de leur projet au sanhédrin et lui demandent de solliciter du tribun une nouvelle comparution du prisonnier ; ils le tueront pendant quâon lâamènera (12-13).
b) Le neveu de Paul auprès du tribun. Le fils de la sÅur de Paul entend parler du complot et vient le révéler à Paul. Celui-ci prie un des centurions de conduire le jeune homme au tribun. Le tribun le conduit à lâécart et reçoit sa communication. Il lui recommande le silence (16-22).
Le tribun prend ses mesures pour le transfert de Paul à Césarée
a) Lâescorte commandée. Deux centurions reçoivent lâordre de tenir prêts pour neuf heures du soir des fantassins et des cavaliers dont le nombre leur est prescrit, et des montures pour Paul, afin de le mener au gouverneur (23, 24).
b) Lettre à Félix. Claude Lysias expose au gouverneur Félix lâarrestation de Paul, sa comparution devant le sanhédrin, le complot des Juifs contre lui, qui a motivé son envoi à Césarée, où le tribun a assigné ses accusateurs (23-30).
c) Le voyage. Paul présenté à Félix. Les troupes à pied escortent Paul jusquâà Anlipatris, dâoù elles retournent à Jérusalem. Les cavaliers lâamènent à Césarée, remettent la lettre du tribun au gouverneur, et lui présentent Paul. Félix la lit, sâinforme de son pays dâorigine, et, apprenant quâil est de Cilicie, dit quâil lâentendra en présence de ses accusateurs. Il ordonne de le garder dans le prétoire dâHérode (31-35).
12 à 35 complot des Juifs contre Paul, Paul est conduit à Césarée
Grec : les Juifs sâanathématisérent, disant ne manger ni boireâ¦câest-à -dire quâils prononcèrent contre eux-mêmes la plus rigoureuse excommunication appelée en hébreu cherem (Ainsi verset 14).
Il est probable que ce complot fut tramé à lâinstigation de ces mêmes Juifs dâAsie qui, lâavant-veille déjà , avaient voulu tuer Paul (Actes 21:27-31).
Les conjurés, ne pouvant atteindre Paul sâil restait dans la forteresse, sâadressent aux membres du sanhédrin, et leur demandent dâobtenir du tribun, au nom du sanhédrin, de faire paraître Paul une seconde fois devant cette assemblée, sous prétexte de sâinformer plus exactement de son affaire.
Les assassins se chargent du reste, sans que les membres du sanhédrin aient à sâen mêler; ils sont prêts à tuer lâapôtre, avant quâil approche du sanhédrin et paraisse devant lui.
Ainsi, par une direction de la providence qui veillait sur lui, lâapôtre échappa dâun danger imminent, et les conjurés ne recueillirent que leur anathème.
Nous apprenons, par ce récit, que Paul avait une sÅur mariée à Jérusalem, et câest du fils de cette sÅur que Dieu se servit pour le sauver.
Paul, malgré lâassurance qui lui avait été donnés par le Seigneur (verset 11), averti par son neveu, ne néglige rien pour obtenir la protection du tribun militaire.
Celui-ci, qui joue un beau rôle dans toute cette histoire, reçoit le jeune homme, le prend par la main, le mène à lâécart pour lâencourager à parler, et, ayant tout appris de lui, lâinvite à ne dire à personne ce quâil vient de lui communiquer.
Ce silence était nécessaire à lâexécution de son plan. Tout concourt, sous la direction de Dieu, à conserver la vie du grand apôtre.
Le tribun militaire prend des précautions telles, que non seulement Paul sera conduit à Césarée sain et sauf (grec sauvé au travers), mais que toute révolte qui se produirait parmi les Juifs serait aussitôt réprimée.
Il appelle deux des centeniers (grec), certains deux des centeniers, expression qui désigne ces deux officiers comme jouissant de la confiance particulière de leur chef.
Outre les deux cents soldats dâinfanterie et soixante-dix de cavalerie, il met sur pied deux cents hommes de troupes légères, dont il est difficile de déterminer lâarme, parce que le mot dont se sert Luc est inconnu dans le Nouveau Testament et dans la littérature grecque.
Nos versions traduisent par archers; Rilliet par troupes légères.
Il fallait encore des montures pour le prisonnier et ceux à la garde desquels il était confié.
Tout ce convoi devait être prêt à partir dès la troisième heure de la nuit, câest-à -dire neuf heures du soir.
Paul devait être livré au gouverneur Antonius Félix, affranchi de la famille impériale et frère de Pallas, le favori de Claude. Il fut procurateur de Judée, probablement de 52 à 60.
Tacite (Histoires V, 9) nous lâa fait connaître en ces termes : «â¯Il exerça un pouvoir royal avec lââme dâun esclave, en se livrant à toute sorte de cruautés et de débauchesâ¯Â» (voir Actes 24:26-27).
Comparer le tableau du Gouvernement de Félix, et de son émule Cumanus, dans Tacite, Annales XII, 54. Dâaprès Josèphe (Antiquités Juives, XX, 6; Guerre, II, 12), Félix fut le successeur de Cumanus.
Le tribun militaire, Claude Lysias (Actes 22:28, note), tout païen quâil était, montra dans toutes ces transactions un caractère bien supérieur à celui des Juifs.
Sa lettre à Félix rend un compte exact de ce qui venait de se passer, sauf un détail qui lâa fait accuser de mensonge par quelques exégètes (Reuss dit : «â¯un effronté mensongeâ¯Â») : il prétend avoir enlevé Paul (que les Juifs voulaient tuer), ayant appris quâil était Romain (Actes 21:31-33).
Or, à ce moment, Lysias ne savait pas encore que Paul était Romain, il ne lâapprit que plus tard (Actes 22:25 et suivants). Il y a là , en effet, une inexactitude.
Mais le commandant arracha une seconde fois le prisonnier aux Juifs, craignant quâil ne fût mis en pièces par eux (verset 10). et cette fois câétait réellement le citoyen romain quâil protégeait.
Le texte de la lettre présente plusieurs variantes.
Au verset 29, le texte occidental porte : «â¯Quâil nâétait accusé de rien de plus que touchant la loi de Moïse et touchant un certain Jésusâ¯Â».
Au verset 30 le texte reçu ajoute : dressé par les Juifs. Codex Sinaiticus, A, ont : dressé de leur part. Ces deux manuscrits omettent : sans retard.
Le texte reçu, avec Codex Sinaiticus, etc., termine la lettre par la formule de salutation : porte-toi bien, qui manque dans B, A.
Les soldats de lâinfanterie, nâétant plus nécessaires à la protection du prisonnier, nâallèrent que jusquâà Antipatris, laissant les cavaliers poursuivre jusquâà Césarée, tandis quâeux-mêmes retournèrent à Jérusalem.
Antipatris, située entre Lydde et Césarée, avait été fondée par Hérode le Grand, qui la nomma ainsi en lâhonneur de son père Antipater.
Cette ville était éloignée de Jérusalem de 42 milles romains (63 kilomètres). On a accusé Luc dâerreur, parce quâil paraît dire que les troupes franchirent en une nuit cette distance et retournèrent le lendemain jusquâà leur forteresse. Mais son indication peut être entendue en ce sens, que les troupes partirent de nuit, selon lâordre reçu, et que le lendemain de leur arrivée à Antipatris, elles se remirent en route pour retourner à Jérusalem.
Je tâentendrai signifie : je te ferai subir un interrogatoire en règle.
Il fallait, en effet, pour cela que les accusateurs se fussent présentés devant Félix, comme ils y avaient été engagés par le tribun militaire (verset 30).
Le prétoire dâHérode était un palais bâti par Hérode le Grand et qui servait de résidence au gouverneur romain.
Le fait que Paul fut gardé dans cette demeure, et non dans une prison ordinaire, peut être considéré comme une faveur. Et cette faveur, il la dut probablement, comme le pense Meyer, à la lettre de Lysias, qui déclarait ce prisonnier citoyen romain et, de plus, innocent de tout délit qui méritât la mort ou même la prison (verset 29).