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Bible Commentaries
1 Rois 8

Bible annotéeBible annotée

versets 1-66

1 Ă  13

Transfert de l’arche.

Les Anciens d’IsraĂ«l : les prĂ©sidents et les notables de chaque commune; les chefs des tribus : les princes de chaque tribu, comprenant les princes des familles, littĂ©ralement : les princes des pĂšres, c’est-à -dire les chefs des branches principales de chaque tribu (DeutĂ©ronome 5:23).

Pour faire monter de la citĂ© de David
 Il s’agissait d’installer dans le nouveau temple l’arche qui avait Ă©tĂ© provisoirement dĂ©posĂ©e par David dans un tabernacle Ă©tabli prĂšs de sa propre demeure en Sion (2 Samuel 6:12). L’expression de faire monter confirme ce que nous avons dit de la situation de la citĂ© de David relativement Ă  l’emplacement du temple; elle s’expliquerait difficilement si le palais de David avait Ă©tĂ© situĂ© sur la colline occidentale, plus Ă©levĂ©e que celle de Morija (voir figure).

Tous les hommes d’IsraĂ«l : ceux qui viennent d’ĂȘtre dĂ©signĂ©s comme membres du cortĂšge officiel, et tous ceux du peuple qui s’y associĂšrent spontanĂ©ment.

Au mois d’Ethanim. On ignore le sens de ce mot. Il peut signifier permanents et, dans ce sens, il dĂ©signerait l’époque de l’annĂ©e oĂč les torrents dessĂ©chĂ©s durant l’étĂ© recommencent Ă  couler d’une maniĂšre suivie, avec la saison des pluies. On l’a fait dĂ©river aussi du verbe nathan, qui signifie donner, et dans ce sens il dĂ©signerait la saison des dons de Dieu, le mois des fruits.

Qui est le septiĂšme mois : notre mois d’octobre, correspondant au mois appelĂ© Tischri aprĂšs l’exil. Comme le temple fut achevĂ© au huitiĂšme mois (1 Rois 6:38), ceci ne put se passer que l’annĂ©e qui suivit l’achĂšvement des travaux.

Lors de la fĂȘte : celle des Tabernacles, dont chacun savait qu’elle se cĂ©lĂ©brait dans ce mois, du 15 au 24. C’était, comme nous l’avons dĂ©jĂ  dit (1 Rois 6:38), dans la premiĂšre annĂ©e aprĂšs l’achĂšvement de la construction du temple, et non, comme plusieurs l’ont pensĂ©, treize ans plus tard, aprĂšs celle des palais. On a opposĂ© 1 Rois 9:4 Ă  cette maniĂšre de voir : mais voir Ă  ce passage.

Les sacrificateurs transportĂšrent. En gĂ©nĂ©ral c’étaient les LĂ©vites qui Ă©taient chargĂ©s du transport de l’arche (comparez Nombres 3:31; Nombres 4:15); mais dans certaines occasions solennelles, comme JosuĂ© 3:6; JosuĂ© 6:6, et dans la circonstance prĂ©sente oĂč il s’agissait de pĂ©nĂ©trer dans le Lieu trĂšs saint, cet office revenait aux sacrificateurs.

La Tente d’assignation : le Tabernacle mosaĂŻque, jusqu’ici dressĂ© Ă  Gabaon (1 Rois 3:4, 1 Rois 3:15; 2 Chroniques 1:4). La tente provisoire, Ă©rigĂ©e par David sur Sion (2 Samuel 6:17) pour abriter l’arche, ne porte jamais le nom de Tente d’assignation. Le Tabernacle, avec les ustensiles qui s’y trouvaient encore (chandelier d’or, table des pains de proposition, etc.), fut transportĂ© dans le temple et conservĂ© comme une relique sacrĂ©e, peut-ĂȘtre dans les chambres situĂ©es au-dessus du Lieu trĂšs saint. Les sacrificateurs portaient l’arche, tandis que les LĂ©vites portaient le Tabernacle et les ustensiles.

Lorsque la procession fut arrivĂ©e prĂšs du temple, l’arche fut dĂ©posĂ©e d’abord dans le parvis, devant le portique, et de nombreux sacrifices furent offerts.

6 et 7

Pour la place de l’arche sous les ailes des chĂ©rubins, voir 1 Rois 6:27; et pour l’arche elle-mĂȘme et sa signification, Exode 25:10, note.

L’arche, avec les barres servant Ă  la porter, Ă©tait placĂ©e dans le Lieu trĂšs saint de telle sorte que les barres, tournĂ©es vers les murs latĂ©raux, allaient du nord au sud, et que leurs extrĂ©mitĂ©s, qui dĂ©passaient l’arche, pouvaient ĂȘtre vues depuis le Lieu saint. Cette observation a sans doute pour but de montrer que l’on se conforma Ă  la prescription de la loi qui ordonnait de laisser les barres dans les anneaux de l’arche (Exode 25:15); ce qu’on aurait pu ne pas faire, puisque l’arche occupait maintenant sa place dĂ©finitive et ne devait plus ĂȘtre transportĂ©e.

Et elles ont Ă©tĂ© lĂ  jusqu’à ce jour. Observation ajoutĂ©e peut-ĂȘtre pour attester que c’était bien encore lĂ  l’arche antique du temps de MoĂŻse. Cette phrase doit avoir Ă©tĂ© littĂ©ralement transcrite d’une source plus ancienne, car Ă  l’époque de la rĂ©daction dĂ©finitive du livre, le temple n’existait plus.

D’aprĂšs Exode 25:16, la destination de l’arche Ă©tait de renfermer et de conserver les tables de la loi, et l’auteur veut affirmer ici que cette destination n’avait point Ă©tĂ© modifiĂ©e dans le cours des siĂšcles. La donnĂ©e HĂ©breux 9:4, d’aprĂšs laquelle l’urne renfermant la manne et la verge d’Aaron aurait aussi Ă©tĂ© renfermĂ©e dans l’arche, repose, non sur le texte de l’Ancien Testament qui dit seulement que ces objets furent placĂ©s devant l’arche ou Ă  cĂŽtĂ© d’elle (Exode 16:34; Nombres 17:10), mais sur une tradition juive qui avait pris ces expressions dans le sens de dans l’arche.

Quand les sacrificateurs sortirent : aprĂšs avoir dĂ©posĂ© l’arche dans le Lieu trĂšs saint. Ils se prĂ©paraient sans doute Ă  rentrer dans le temple pour offrir le parfum, et ils en furent empĂȘchĂ©s par la nuĂ©e qui, du Lieu trĂšs saint, avait rempli le Lieu saint.

La nuĂ©e, non une nuĂ©e quelconque, mais la nuĂ©e connue, celle par laquelle l’Éternel avait conduit son peuple au dĂ©sert et qui s’était fixĂ©e sur le Tabernacle lors de son inauguration (Exode 40:34). C’était ici la prise de possession par l’Éternel de ce temple qui allait devenir sa demeure et oĂč il se manifesterait dĂ©sormais. Le temple fut consacrĂ© par l’Éternel exactement comme l’avait Ă©tĂ© le Tabernacle.

À cette vue Salomon cĂ©lĂšbre le Dieu qui s’enveloppe d’obscuritĂ© (Exode 19:9; LĂ©vitique 16:2; Psaumes 97:2) parce que nul ne pourrait le voir tel qu’il est et vivre.

Il s’adresse ensuite Ă  Dieu lui-mĂȘme pour le remercier de ce qu’il consent Ă  venir habiter la maison qu’il lui a bĂątie.

À jamais ! C’est ici une demeure plus durable que la simple tente, fragile et mobile, oĂč Dieu avait habitĂ© prĂ©cĂ©demment.

14 Ă  21

Discours du roi.

Le roi, en prononçant les paroles précédentes, avait le visage tourné vers le temple; il se tourne maintenant du cÎté du peuple qui se tenait dans le parvis.

Se tenait debout : dans une tenue calme et respectueuse; Salomon, pour la priĂšre suivante (depuis le verset 23), se mit Ă  genoux (verset 54).

15 Ă  21

Ce discours est un hommage Ă  l’Éternel qui a fidĂšlement accompli la promesse faite Ă  David (2 Samuel 7:1-17). Il sert en mĂȘme temps Ă  rappeler au peuple toutes les dispensations divines qui l’ont amenĂ©, lui Salomon, Ă  construire ce temple.

22 Ă  53

PriÚre de consécration.

Cette priĂšre est une des plus belles pages de l’Ancien Testament; on ne saurait la lire sans ĂȘtre saisi de sa grandeur. PrononcĂ©e par le chef de la thĂ©ocratie juive en sa qualitĂ© de reprĂ©sentant du peuple, dans un moment unique de l’histoire de ce peuple et dans un lieu destinĂ© Ă  devenir le centre dĂ©finitif de son culte, elle emprunte Ă  ces circonstances le caractĂšre d’une confession de foi solennelle, et Ă  ce titre elle proclame les grandes vĂ©ritĂ©s qui faisaient le fond de la foi israĂ©lite. Les annales religieuses des peuples de l’antiquitĂ© n’offrent rien de comparable Ă  cette priĂšre oĂč abondent les plus hautes pensĂ©es sur la nature divine, oĂč aucun des besoins moraux et temporels d’une nation n’est omis, et qui Ă  elle seule tĂ©moigne du gĂ©nie de Salomon aussi bien que de la puretĂ© et de la spiritualitĂ© de la religion de l’Ancien Testament, comparĂ©e Ă  toutes les religions paĂŻennes. Elle est probablement, tirĂ©e du Livre des actes de Salomon (1 Rois 11:41) ou bien de celui de Nathan (2 Chroniques 9:29). Elle prĂ©sente de grandes analogies avec le chapitre 26 de lĂ©vitique et le 28 de DeutĂ©ronome. Ceux qui placent la composition de ces livres aprĂšs l’exil en concluent que la priĂšre aussi est une composition postĂ©rieure. Mais le style prophĂ©tique qu’on y remarque et qui est celui du DeutĂ©ronome et de certains morceaux du LĂ©vitique, n’a rien d’étonnant dans la bouche de Salomon qui avait Ă©tĂ© Ă©levĂ© sous l’influence de Nathan, le prophĂšte; et la composition de ces livres longtemps aprĂšs l’époque de Salomon n’est rien moins que certaine.

Se plaça devant l’autel. On voit, par 2 Chroniques 6:13, que Salomon avait fait dresser devant l’autel des holocaustes une estrade sur laquelle il se mit à genoux pour prononcer la priùre suivante.

Et, Ă©tendant les mains vers le ciel : vers le vrai temple divin dont celui de JĂ©rusalem n’était que l’image (ÉsaĂŻe 1:15, note, et 1 TimothĂ© 2.8).

23 Ă  26

Ces versets, qui se rattachent intimement au discours versets 15 Ă  21, sont l’introduction Ă  la priĂšre proprement dite. AprĂšs avoir cĂ©lĂ©brĂ© la fidĂ©litĂ© de Dieu qui accomplit en ce jour la premiĂšre partie de la promesse faite Ă  David : qu’un fils, sorti de lui, lui bĂątirait une maison dans laquelle il viendrait habiter au milieu de son peuple (23 et 24), le roi rĂ©clame sur ce fondement l’accomplissement Ă  venir de la seconde partie de la mĂȘme promesse, le maintien sur le trĂŽne d’IsraĂ«l de cette famille de David Ă  laquelle Dieu a liĂ© la conservation de son peuple, sous condition de fidĂ©litĂ© de la part de ses rois, les successeurs de David (25 et 26).

Ici commence la priĂšre de consĂ©cration proprement dite. Salomon se propose de demander Ă  Dieu d’agrĂ©er le culte qui lui sera rendu et d’exaucer toutes les priĂšres qui lui seront prĂ©sentĂ©es dans ce temple. Mais avant cela il sent le besoin de cĂ©lĂ©brer la condescendance de Dieu qui consent Ă  se dĂ©partir en quelque sorte de son essence infinie pour accepter d’habiter et de se manifester dans cette demeure qu’il lui a prĂ©parĂ©e. Il est sĂ©ant qu’au moment oĂč Dieu s’abaisse vers l’homme en se liant Ă  un lieu dĂ©terminĂ©, l’homme proclame son Ă©lĂ©vation au-dessus de toute limite locale; comparez DeutĂ©ronome 10:14; ÉsaĂŻe 66:1-2; Jean 4:25.

Les cieux des cieux
 De telles paroles montrent combien le monothĂ©isme juif est loin de l’idĂ©e paĂŻenne qui lie la prĂ©sence de la divinitĂ© Ă  l’image qui la reprĂ©sentait et au sanctuaire oĂč l’idole est renfermĂ©e.

28 et 29

Tu ne saurais ĂȘtre renfermĂ© dans cette demeure (verset 27); mais que tes yeux du moins soient constamment ouverts sur elle afin d’exaucer la demande que je te fais aujourd’hui d’écouter toutes les priĂšres qui te seront dĂ©sormais adressĂ©es en ce lieu. Le verset 28 se rapporte Ă  la priĂšre qui y est faite en ce jour. Le verset 29 et les suivants s’appliquent Ă  toutes les priĂšres qui seront faites Ă  l’avenir dans ce sanctuaire dont Dieu a fait lui-mĂȘme le lieu de sa rĂ©vĂ©lation (lĂ  sera mon nom); 2 Samuel 7:13.

Vers le lieu de ta demeure : le lieu de ta vĂ©ritable demeure. Le ciel est le symbole visible de la demeure inaccessible oĂč Dieu habite; comparez 1 TimothĂ©e 6:16; Jean 17:4.

Tu entendras et tu pardonneras. À la demande d’exaucement est jointe celle du pardon, qui est la condition prĂ©alable de l’exaucement. Ce besoin de pardon respire dans cette priĂšre du commencement Ă  la fin.

31 Ă  50

AprĂšs la demande gĂ©nĂ©rale d’exaucement, Salomon Ă©numĂšre une sĂ©rie de circonstances particuliĂšres oĂč les fidĂšles viendront rĂ©clamer l’intervention de Dieu. Ces circonstances, au nombre de sept, se succĂšdent dans un ordre parfaitement naturel : d’abord les priĂšres des IsraĂ©lites dans le temple (31 Ă  40); puis celles des Ă©trangers dans le mĂȘme temple (41 Ă  43); enfin les priĂšres adressĂ©es par les IsraĂ©lites en pays Ă©trangers, avec les regards tournĂ©s vers ce temple (44 Ă  50). Le nombre sept est choisi comme nombre sacrĂ© rĂ©sumant la totalitĂ© des cas oĂč le peuple aura recours Ă  l’Éternel.

31 et 32

Premier cas : celui d’un serment juridique dĂ©fĂ©rĂ© Ă  un prĂ©venu dans des circonstances comme celles indiquĂ©es Exode 22:7-10 (cas d’adultĂšre), LĂ©vitique 6:2 (vol, dĂ©pĂŽt). Il appartient Ă  Dieu de maintenir la saintetĂ© du serment en faisant reconnaĂźtre le parjure, si le prĂ©venu a prĂȘtĂ© un faux serment, ou en mettant au jour son innocence, s’il n’est pas coupable.

Écoute des cieux. L’homme prie dans cette maison; Dieu agit des cieux.

33 et 34

Second cas : celui d’une dĂ©faite d’IsraĂ«l et de prisonniers emmenĂ©s en captivitĂ©. Ce chĂątiment Ă©tant une mesure disciplinaire (LĂ©vitique 26:17; DeutĂ©ronome 28:25), dĂšs qu’il a atteint son but, rien n’empĂȘche plus l’Éternel d’accorder la demande du pardon et de dĂ©livrer.

35 Ă  40

TroisiÚme et quatriÚme cas : sécheresse et calamités publiques envisagées comme des chùtiments divins.

La plaie de son cƓur. On entend ordinairement par lĂ  le chĂątiment dont Dieu afflige le cƓur du pĂ©cheur. Il faut entendre dans ce cas le mot connaĂźtre dans le sens de comprendre : s’ils comprennent le coup qui les frappe comme un coup destinĂ© Ă  briser la duretĂ© de leurs cƓurs. Ce sens nous paraĂźt peu naturel, et comme le mot nĂ©ga dĂ©signe souvent la lĂšpre nous pensons qu’on peut l’appliquer ici Ă  la maladie du pĂ©chĂ© qui a attirĂ© ce chĂątiment.

Toi qui connais le cƓur
 Tu vois la repentance qui s’est emparĂ©e du cƓur du coupable.

Afin qu’ils te craignent : DeutĂ©ronome 4:10; Psaumes 130:4.

41 Ă  43

CinquiĂšme cas : celui d’étrangers, de paĂŻens qui, apprenant les merveilles accomplies par l’Éternel, Ă©prouvent le besoin de lui rendre hommage (2 Rois 5:1 et suivants; Actes 8:27). Cette supposition est d’autant plus lĂ©gitime que la loi admettait les Ă©trangers Ă  prĂ©senter des sacrifices Ă  l’Éternel (Nombres 15:14).

À cause de ton nom : parce qu’il aura entendu parler des manifestations Ă©clatantes de la puissance de JĂ©hova; exemple : la reine de SĂ©ba (1 Rois 10:1).

Salomon exprime le vƓu que la connaissance du vrai Dieu rayonne de ce sanctuaire sur tous les peuples de la terre. Ce passage respire le plus large universalisme.

44 et 45

SixiĂšme cas : celui d’une expĂ©dition guerriĂšre qui entraĂźne le peuple loin de JĂ©rusalem et du temple; de lĂ  les mots : les regards tournĂ©s vers la ville
 (Daniel 6:10; Psaumes 28:2). Le cas ici mentionnĂ© est opposĂ© Ă  celui du verset 33. LĂ  c’était une invasion de l’ennemi; ici c’est une expĂ©dition d’IsraĂ«l hors du pays.

Fais-leur droit ! Cette expression suppose que la guerre entreprise est légitime (Deutéronome 10:18).

46 Ă  51

SeptiĂšme cas : celui oĂč le peuple serait dĂ©portĂ© en pays ennemi. C’est la derniĂšre calamitĂ© mentionnĂ©e, parce que c’est la plus terrible qui puisse frapper IsraĂ«l (LĂ©vitique 26:33; DeutĂ©ronome 28:36; DeutĂ©ronome 28:64; DeutĂ©ronome 30:10 et suivants).

Point d’homme qui ne pĂšche : affirmation destinĂ©e Ă  attĂ©nuer les fautes du peuple.

Nous avons pĂ©ché  Les IsraĂ©lites au temps de l’exil se sont appropriĂ© ces expressions, comme Ă©tant la confession la plus vraie qu’ils pussent prĂ©senter Ă  Dieu (Daniel 9:5; Psaumes 106:6). On remarquera que Salomon n’attribue pas aux priĂšres une valeur indĂ©pendante des dispositions intĂ©rieures de ceux qui les font.

Fais-leur droit. Le pardon est envisagé ici comme un acte de justice : Tiens la promesse que tu as faite de pardonner au pécheur repentant.

Fourneau à fondre le fer : voir Deutéronome 4:20; Jérémie 11:4.

52 et 53 Conclusion de la priĂšre

L’élection divine du peuple (verset 53) reste le fondement sur lequel Salomon attend l’exaucement constant de ses priĂšres. Par la rĂ©pĂ©tition de ces mots du dĂ©but (29) : que tes yeux soient ouverts, la priĂšre revient Ă  son point de dĂ©part.

Tu les as sĂ©parĂ©s. À l’élection de ce peuple se rattache sa sĂ©paration d’avec tous les autres, pour ĂȘtre la portion de l’Éternel et par consĂ©quent l’objet constant de sa misĂ©ricorde.

Déclaré par Moïse : voir Exode 19:5-6.

La fin de la priÚre est rapportée différemment dans 2 Chroniques 6:41-42; voir à ce passage.

54 Ă  66

BĂ©nĂ©diction de l’assemblĂ©e et fĂȘte de la dĂ©dicace.

54 Ă  61

Cette allocution finale correspond Ă  celle qui avait prĂ©cĂ©dĂ© la priĂšre de consĂ©cration (14 Ă  21). Elle renferme des actions de grĂąces (56) et des vƓux pour l’avenir du peuple (57 Ă  61).

Les bonnes paroles : voir Deutéronome 12:9-10; Deutéronome 28:1 et suivants; Lévitique 26:3 et suivants.

57 Ă  61

Les conditions pour que cet état de bénédiction se maintienne : condition de la part de Dieu, versets 57 à 60, et de la part du peuple, verset 61.

Ces paroles : cette priĂšre de consĂ©cration, dont l’exaucement renfermerait celui de toutes les autres; comparez la priĂšre sacerdotale de JĂ©sus (Jean 17:1-26) par rapport Ă  toutes les priĂšres subsĂ©quentes de l’Église. À la place de ce discours de Salomon, 2 Chroniques 7:1 et suivants raconte une nouvelle manifestation divine par laquelle Dieu consacra spĂ©cialement l’autel des holocaustes, de mĂȘme que l’apparition de la nuĂ©e avait consacrĂ© le temple; voir Ă  ce passage.

62 Ă  66 La fĂȘte proprement dite

62 et 63

ConformĂ©ment au caractĂšre de la fĂȘte, les sacrifices furent pour la plupart des sacrifices d’actions de grĂąces, dans lesquels les parties grasses des victimes seules Ă©taient brĂ»lĂ©es sur l’autel, tandis que le reste Ă©tait mangĂ© dans des banquets (LĂ©vitique 7:11; DeutĂ©ronome 12:7). Ainsi s’explique le nombre Ă©norme des victimes; il ne paraĂźtra pas exagĂ©rĂ© ou impossible, si l’on songe que la fĂȘte se prolongea pendant quatorze jours (verset 65) et qu’elle avait attirĂ© une foule immense.

Le milieu du parvis : la partie centrale du parvis des sacrificateurs, situĂ©e immĂ©diatement devant le temple. Comme l’autel des holocaustes n’aurait pas suffi, le roi Ă©rigea pour ce jour-lĂ  un certain nombre d’autels supplĂ©mentaires. Il y avait trois choses brĂ»lĂ©es : les victimes consumĂ©es tout entiĂšres (holocaustes), les graisses des autres victimes (sacrifices d’actions de grĂąces) et les gĂąteaux sacrĂ©s (oblations).

Hamath, l’extrĂ©mitĂ© nord; voir Nombres 34:8; ÉsaĂŻe 10:9, note.

Torrent d’Égypte, l’extrĂ©mitĂ© sud; voir Nombres 34:5, note.

Pendant sept jours et sept autres jours. Pourquoi ne pas dire quatorze jours ? Parce qu’il y eut ici deux fĂȘtes successives, chacune de sept jours, la fĂȘte de la dĂ©dicace, du 7 au 14, et celle des Tabernacles, du 14 au 21 du septiĂšme mois.

Le huitiĂšme jour : le dernier de la seconde fĂȘte, celle des Tabernacles, ainsi le 22 du mois, de sorte que ce fut le 23 que le peuple put rentrer dans ses demeures (2 Chroniques 7:10).

Joyeux. On voit dans ce rĂ©cit tout le contraire de l’indiffĂ©rence que quelques critiques actuels attribuent au peuple dans la cĂ©lĂ©bration de cette fĂȘte, prĂ©tendant n’y voir qu’une fĂȘte de cour.

Notice sur le temple de Salomon

L’emplacement du temple, choisi dĂ©jĂ  par David (2 Chroniques 3:1), fut cette montagne de Morija, sur laquelle, d’aprĂšs la tradition, Abraham s’était rendu de BĂ©ersĂ©ba pour y offrir son fils en holocauste (GenĂšse 22:2). C’était la colline orientale de JĂ©rusalem, qui Ă©tait situĂ©e entre le ravin du TyropĂ©on et la vallĂ©e du CĂ©dron, et dont les pentes mĂ©ridionales avaient portĂ© la citadelle des JĂ©busiens et reçu le palais et la citĂ© de David. Plus au nord et au sommet de la colline se trouvait l’aire d’Oman, le JĂ©busien, que David avait achetĂ©e, et oĂč il avait offert le sacrifice solennel par lequel ce lieu fut, en quelque sorte, consacrĂ© en vue de sa glorieuse destination (2 Samuel 24:17-25; 1 Chroniques 22:1).

C’était lĂ  la colline de Sion, moins Ă©levĂ©e de trente-huit mĂštres que la colline occidentale Ă  laquelle la tradition a, par erreur, appliquĂ© ce nom. Comme elle Ă©tait naturellement d’une surface peu Ă©tendue, Salomon fit des travaux considĂ©rables pour crĂ©er sur ses dĂ©clivitĂ©s les terrasses qui devaient porter ses palais et, Ă  l’étage supĂ©rieur, le temple et ses parvis. L’Écriture ne parle pas de ces travaux de terrassement; mais des Ă©tudes rĂ©centes, faites sur le terrain, permettent de s’en rendre compte et de comprendre tout ce qu’il a fallu de travaux pour aplanir la surface du roc et obtenir pour le temple, une assiette convenable. En construisant Ă  l’ouest et Ă  l’est des murs de soutĂšnement, en abaissant le terrain vers le nord et le relevant vers le sud, on obtint un quadrilatĂšre dont les cĂŽtĂ©s les plus longs Ă©taient sans doute ceux de l’ouest et de l’est, et les plus courts ceux du nord et du sud. Le sol du temple se trouvait Ă  735 mĂštres au-dessus de la mer. Dans les assises infĂ©rieures du Haram actuel (dont les dimensions sont 491 et 462 mĂštres pour les cĂŽtĂ©s est et ouest, 281 et 310 mĂštres pour les cotĂ©s nord et sud), on croit avoir retrouvĂ© les restes des murailles Ă©levĂ©es par Salomon pour soutenir et agrandir le mont de Sion.

Les gigantesques substructions, qui ont Ă©tĂ© mises au jour, expliquent la masse Ă©norme d’ouvriers employĂ©s aux travaux du temple. Cet emplacement existe encore aujourd’hui; les Arabes lui donnent le nom d’Haram-esch-Scherif (le noble sanctuaire). Au centre de cette vaste enceinte, sur une plate-forme haute de trois mĂštres, s’élĂšve la mosquĂ©e d’Omar, appelĂ©e le DĂŽme du rocher (Kubbet-Ăšs-Sachra). Trois temples, celui de Salomon, celui de Zorobabel et celui d’HĂ©rode, se sont succĂ©dĂ© sur cette plate-forme avant qu’elle fĂ»t occupĂ©e par la mosquĂ©e mahomĂ©tane.

Le palais de Salomon fut construit au sud du temple et de ses parvis, dont il Ă©tait sĂ©parĂ© par un mur destinĂ© Ă  isoler l’enceinte sacrĂ©e. De mĂȘme que le grand parvis, le parvis extĂ©rieur, environnait l’habitation divine avec ses dĂ©pendances (1 Rois 7:12), ainsi une autre grande cour, adjacente Ă  la premiĂšre, environnait le palais, l’habitation royale avec toutes ses dĂ©pendances (1 Rois 7:9). On a prĂ©tendu rĂ©cemment (Renan, Stade) que le temple de Salomon n’était qu’une chapelle royale, semblable aux chapelles des chĂąteaux du moyen Ăąge. Pour soutenir cette thĂšse, il faut nier, contrairement Ă  l’histoire, le rĂŽle du Tabernacle comme sanctuaire national dĂšs la sortie d’Égypte. Bien loin de devenir, avec l’établissement de la royautĂ©, un Ă©difice de cour, le sanctuaire de la nation israĂ©lite prit, sous la forme du temple, une portĂ©e plus haute en devenant, comme le roi Salomon en exprimait l’espĂ©rance, une maison de priĂšres pour tous les peuples (1 Rois 8:41-43). Et c’est bien ce qu’on put voir au temps de JĂ©sus, oĂč, de tous les peuples paĂŻens, on venait adorer Ă  JĂ©rusalem (Jean 12:20; Actes 8:27, etc.).

L’enceinte sacrĂ©e prĂ©sentait trois terrasses situĂ©es Ă  des niveaux diffĂ©rents; la plus vaste et la plus basse Ă©tait celle du grand parvis ou parvis extĂ©rieur; la seconde, renfermĂ©e dans la premiĂšre et plus Ă©levĂ©e, Ă©tait celle du parvis intĂ©rieur ou des sacrificateurs; la troisiĂšme, situĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© occidentale de la seconde et y comprise, Ă©tait celle sur laquelle Ă©tait assis l’édifice mĂȘme du temple, qui dominait tout l’ensemble. Dans les reprĂ©sentations que l’on donne de ces trois enceintes et des portes par lesquelles on y entrait, il nous paraĂźt que l’on a tort de faire entrer en ligne de compte la description du sanctuaire d’ÉzĂ©chiel (chapitres 40 Ă  44). On oublie que cette description est tellement idĂ©ale que le prophĂšte transporte son nouveau temple bien loin de la colline de Sion, dans la vallĂ©e de Sichem, et que par ce seul fait toutes les mesures se trouvent transformĂ©es (voir Bible annotĂ©e, les ProphĂštes). Nous savons seulement par 2 Chroniques 4:9 que Salomon fit couvrir d’airain les portes du grand parvis ou parvis d’IsraĂ«l; par 1 Chroniques 26:14-18 que le grand parvis avait quatre portes, situĂ©es aux quatre points cardinaux, et par 2 Rois 15:35 et 2 Chroniques 27:3 que Joram construisit ou rebĂątit la porte supĂ©rieure de la maison de l’Éternel, terme qui dĂ©signe sans doute la porte principale du parvis intĂ©rieur. Au fond du parvis intĂ©rieur, Ă  l’ouest, sur la terrasse la plus Ă©levĂ©e, se prĂ©sentait le temple, Ă©difice aux proportions modestes, assez pareilles Ă  celles d’une Ă©glise de village. Il faut se souvenir qu’en gĂ©nĂ©ral, chez les anciens, les temples n’étaient pas destinĂ©s Ă  recevoir l’assemblĂ©e des fidĂšles; c’était uniquement la demeure destinĂ©e Ă  contenir l’image de la divinitĂ© adorĂ©e. Cependant le temple de JĂ©rusalem surpassait par ses dimensions, comme par sa splendeur, tous les sanctuaires analogues d’Égypte et de PhĂ©nicie. Salomon l’avait dit : La maison que je vais bĂątir sera grande, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux (2 Chroniques 2:5).

Sur la façade tournĂ©e vers l’orient, se trouvait le portique, large de vingt coudĂ©es comme la maison, complĂštement ouvert, paraĂźt-il, sur le devant. On y montait par un escalier. D’aprĂšs 2 Chroniques 3:4, il aurait eu une hauteur de cent-vingt coudĂ©es. Ce chiffre Ă©norme ferait penser Ă  une tour colossale qui aurait occupĂ© le devant de l’édifice. Mais une pareille construction serait absolument disproportionnĂ©e avec le reste de l’édifice; elle n’aurait eu d’ailleurs qu’une base tout Ă  fait insuffisante, et il est probable que nous avons ici une de ces nombreuses fautes de copiste comme nous en avons tant rencontrĂ©, et qu’il faut retrancher le nombre 100.

Plusieurs savants ont cru retrouver dans l’architecture du temple des traces de l’influence Ă©gyptienne ou phĂ©nicienne. Il ne serait pas Ă©tonnant que, Salomon ayant employĂ© des ouvriers Ă©trangers, ceux-ci eussent fait prĂ©valoir leurs goĂ»ts et leurs habitudes dans l’exĂ©cution de quelques dĂ©tails. Mais les lignes gĂ©nĂ©rales de la construction sont trop fortement empreintes du gĂ©nie de la religion israĂ©lite pour avoir pu ĂȘtre empruntĂ©es aux cultes paĂŻens environnants. L’ordonnance gĂ©nĂ©rale Ă©tait celle du Tabernacle dont MoĂŻse avait contemplĂ© le modĂšle sur le SinaĂŻ (Exode 25:40). Le plan dĂ©taillĂ© du temple Ă©tait dĂ» Ă  David (1 Chroniques 28:11 et suivants) qui, lui-mĂȘme, le rapportait Ă  l’inspiration de l’Esprit divin (1 Chroniques 28:19). Il est bien certain que tout dans ce sanctuaire Ă©tait exactement appropriĂ© aux exigences de l’esprit et du monothĂ©isme israĂ©lites.

Les mesures du Tabernacle ayant Ă©tĂ© doublĂ©es dans un but architectural, cet agrandissement amena quelques diffĂ©rences secondaires, telles que les dix tables, les dix chandeliers dans le Lieu saint, et les dimensions beaucoup plus considĂ©rables des parvis et de l’autel des holocaustes, ainsi que les deux grandes colonnes Ă  l’entrĂ©e du portique.

Ce sanctuaire, rĂ©sidence permanente de Dieu au milieu de son peuple, lieu ordinaire de sa rĂ©vĂ©lation, oĂč s’approchaient de lui ceux qui le cherchaient, ne fut pas plus tĂŽt terminĂ©, qu’il exerça une influence dĂ©cisive sur la vie du peuple. On prit l’habitude de venir cĂ©lĂ©brer lĂ  les grandes fĂȘtes annuelles. Les sanctuaires de Silo, de Guilgal, de Gabaon, furent abandonnĂ©s. Beaucoup de familles sacerdotales quittĂšrent leurs tribus pour venir s’établir Ă  JĂ©rusalem. La colline de Sion devint la montagne sainte, JĂ©rusalem la vraie capitale thĂ©ocratique. Il est vrai que, peu aprĂšs la mort de Salomon, une partie du peuple se dĂ©tacha de ce sanctuaire national, qu’il fut plusieurs fois pillĂ©, par Sisak, roi d’Égypte, par Joas, roi d’IsraĂ«l (1 Rois 14:28; 2 Rois 14:14); qu’il fut mĂȘme parfois souillĂ© par des autels de dieux Ă©trangers (2 Rois 21:4-7, etc.). Aussi l’Éternel ful-il obligĂ© de le livrer aux flammes par les mains du roi des ChaldĂ©ens, quatre cent dix-huit ans aprĂšs sa construction par Salomon. Mais il sortit de ses cendres, au retour du peuple, aprĂšs la captivitĂ©; et quand, profanĂ© de nouveau par le formalisme, il tomba tout de bon, il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© remplacĂ© par le sanctuaire non bĂąti de main d’homme que le Christ avait promis d’élever en trois jours (Jean 2:19).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 8". "Bible annotée". https://studylight.org/commentaries/fre/ann/1-kings-8.html.
 
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