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Saturday, December 20th, 2025
the Third Week of Advent
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Whole Bible (6)
versets 1-66
1 Ă 13
Transfert de lâarche.
Les Anciens dâIsraĂ«l : les prĂ©sidents et les notables de chaque commune; les chefs des tribus : les princes de chaque tribu, comprenant les princes des familles, littĂ©ralement : les princes des pĂšres, câest-Ă Â -dire les chefs des branches principales de chaque tribu (DeutĂ©ronome 5:23).
Pour faire monter de la citĂ© de David⊠Il sâagissait dâinstaller dans le nouveau temple lâarche qui avait Ă©tĂ© provisoirement dĂ©posĂ©e par David dans un tabernacle Ă©tabli prĂšs de sa propre demeure en Sion (2 Samuel 6:12). Lâexpression de faire monter confirme ce que nous avons dit de la situation de la citĂ© de David relativement Ă lâemplacement du temple; elle sâexpliquerait difficilement si le palais de David avait Ă©tĂ© situĂ© sur la colline occidentale, plus Ă©levĂ©e que celle de Morija (voir figure).
Tous les hommes dâIsraĂ«l : ceux qui viennent dâĂȘtre dĂ©signĂ©s comme membres du cortĂšge officiel, et tous ceux du peuple qui sây associĂšrent spontanĂ©ment.
Au mois dâEthanim. On ignore le sens de ce mot. Il peut signifier permanents et, dans ce sens, il dĂ©signerait lâĂ©poque de lâannĂ©e oĂč les torrents dessĂ©chĂ©s durant lâĂ©tĂ© recommencent Ă couler dâune maniĂšre suivie, avec la saison des pluies. On lâa fait dĂ©river aussi du verbe nathan, qui signifie donner, et dans ce sens il dĂ©signerait la saison des dons de Dieu, le mois des fruits.
Qui est le septiĂšme mois : notre mois dâoctobre, correspondant au mois appelĂ© Tischri aprĂšs lâexil. Comme le temple fut achevĂ© au huitiĂšme mois (1 Rois 6:38), ceci ne put se passer que lâannĂ©e qui suivit lâachĂšvement des travaux.
Lors de la fĂȘte : celle des Tabernacles, dont chacun savait quâelle se cĂ©lĂ©brait dans ce mois, du 15 au 24. CâĂ©tait, comme nous lâavons dĂ©jĂ dit (1 Rois 6:38), dans la premiĂšre annĂ©e aprĂšs lâachĂšvement de la construction du temple, et non, comme plusieurs lâont pensĂ©, treize ans plus tard, aprĂšs celle des palais. On a opposĂ© 1 Rois 9:4 Ă cette maniĂšre de voir : mais voir Ă ce passage.
Les sacrificateurs transportĂšrent. En gĂ©nĂ©ral câĂ©taient les LĂ©vites qui Ă©taient chargĂ©s du transport de lâarche (comparez Nombres 3:31; Nombres 4:15); mais dans certaines occasions solennelles, comme JosuĂ© 3:6; JosuĂ© 6:6, et dans la circonstance prĂ©sente oĂč il sâagissait de pĂ©nĂ©trer dans le Lieu trĂšs saint, cet office revenait aux sacrificateurs.
La Tente dâassignation : le Tabernacle mosaĂŻque, jusquâici dressĂ© Ă Gabaon (1 Rois 3:4, 1 Rois 3:15; 2 Chroniques 1:4). La tente provisoire, Ă©rigĂ©e par David sur Sion (2 Samuel 6:17) pour abriter lâarche, ne porte jamais le nom de Tente dâassignation. Le Tabernacle, avec les ustensiles qui sây trouvaient encore (chandelier dâor, table des pains de proposition, etc.), fut transportĂ© dans le temple et conservĂ© comme une relique sacrĂ©e, peut-ĂȘtre dans les chambres situĂ©es au-dessus du Lieu trĂšs saint. Les sacrificateurs portaient lâarche, tandis que les LĂ©vites portaient le Tabernacle et les ustensiles.
Lorsque la procession fut arrivĂ©e prĂšs du temple, lâarche fut dĂ©posĂ©e dâabord dans le parvis, devant le portique, et de nombreux sacrifices furent offerts.
6 et 7
Pour la place de lâarche sous les ailes des chĂ©rubins, voir 1 Rois 6:27; et pour lâarche elle-mĂȘme et sa signification, Exode 25:10, note.
Lâarche, avec les barres servant Ă la porter, Ă©tait placĂ©e dans le Lieu trĂšs saint de telle sorte que les barres, tournĂ©es vers les murs latĂ©raux, allaient du nord au sud, et que leurs extrĂ©mitĂ©s, qui dĂ©passaient lâarche, pouvaient ĂȘtre vues depuis le Lieu saint. Cette observation a sans doute pour but de montrer que lâon se conforma Ă la prescription de la loi qui ordonnait de laisser les barres dans les anneaux de lâarche (Exode 25:15); ce quâon aurait pu ne pas faire, puisque lâarche occupait maintenant sa place dĂ©finitive et ne devait plus ĂȘtre transportĂ©e.
Et elles ont Ă©tĂ© lĂ jusquâĂ ce jour. Observation ajoutĂ©e peut-ĂȘtre pour attester que câĂ©tait bien encore lĂ lâarche antique du temps de MoĂŻse. Cette phrase doit avoir Ă©tĂ© littĂ©ralement transcrite dâune source plus ancienne, car Ă lâĂ©poque de la rĂ©daction dĂ©finitive du livre, le temple nâexistait plus.
DâaprĂšs Exode 25:16, la destination de lâarche Ă©tait de renfermer et de conserver les tables de la loi, et lâauteur veut affirmer ici que cette destination nâavait point Ă©tĂ© modifiĂ©e dans le cours des siĂšcles. La donnĂ©e HĂ©breux 9:4, dâaprĂšs laquelle lâurne renfermant la manne et la verge dâAaron aurait aussi Ă©tĂ© renfermĂ©e dans lâarche, repose, non sur le texte de lâAncien Testament qui dit seulement que ces objets furent placĂ©s devant lâarche ou Ă cĂŽtĂ© dâelle (Exode 16:34; Nombres 17:10), mais sur une tradition juive qui avait pris ces expressions dans le sens de dans lâarche.
Quand les sacrificateurs sortirent : aprĂšs avoir dĂ©posĂ© lâarche dans le Lieu trĂšs saint. Ils se prĂ©paraient sans doute Ă rentrer dans le temple pour offrir le parfum, et ils en furent empĂȘchĂ©s par la nuĂ©e qui, du Lieu trĂšs saint, avait rempli le Lieu saint.
La nuĂ©e, non une nuĂ©e quelconque, mais la nuĂ©e connue, celle par laquelle lâĂternel avait conduit son peuple au dĂ©sert et qui sâĂ©tait fixĂ©e sur le Tabernacle lors de son inauguration (Exode 40:34). CâĂ©tait ici la prise de possession par lâĂternel de ce temple qui allait devenir sa demeure et oĂč il se manifesterait dĂ©sormais. Le temple fut consacrĂ© par lâĂternel exactement comme lâavait Ă©tĂ© le Tabernacle.
Ă cette vue Salomon cĂ©lĂšbre le Dieu qui sâenveloppe dâobscuritĂ© (Exode 19:9; LĂ©vitique 16:2; Psaumes 97:2) parce que nul ne pourrait le voir tel quâil est et vivre.
Il sâadresse ensuite Ă Dieu lui-mĂȘme pour le remercier de ce quâil consent Ă venir habiter la maison quâil lui a bĂątie.
Ă jamais ! Câest ici une demeure plus durable que la simple tente, fragile et mobile, oĂč Dieu avait habitĂ© prĂ©cĂ©demment.
14 Ă 21
Discours du roi.
Le roi, en prononçant les paroles précédentes, avait le visage tourné vers le temple; il se tourne maintenant du cÎté du peuple qui se tenait dans le parvis.
Se tenait debout : dans une tenue calme et respectueuse; Salomon, pour la priĂšre suivante (depuis le verset 23), se mit Ă genoux (verset 54).
15 Ă 21
Ce discours est un hommage Ă lâĂternel qui a fidĂšlement accompli la promesse faite Ă David (2 Samuel 7:1-17). Il sert en mĂȘme temps Ă rappeler au peuple toutes les dispensations divines qui lâont amenĂ©, lui Salomon, Ă construire ce temple.
22 Ă 53
PriÚre de consécration.
Cette priĂšre est une des plus belles pages de lâAncien Testament; on ne saurait la lire sans ĂȘtre saisi de sa grandeur. PrononcĂ©e par le chef de la thĂ©ocratie juive en sa qualitĂ© de reprĂ©sentant du peuple, dans un moment unique de lâhistoire de ce peuple et dans un lieu destinĂ© Ă devenir le centre dĂ©finitif de son culte, elle emprunte Ă ces circonstances le caractĂšre dâune confession de foi solennelle, et Ă ce titre elle proclame les grandes vĂ©ritĂ©s qui faisaient le fond de la foi israĂ©lite. Les annales religieuses des peuples de lâantiquitĂ© nâoffrent rien de comparable Ă cette priĂšre oĂč abondent les plus hautes pensĂ©es sur la nature divine, oĂč aucun des besoins moraux et temporels dâune nation nâest omis, et qui Ă elle seule tĂ©moigne du gĂ©nie de Salomon aussi bien que de la puretĂ© et de la spiritualitĂ© de la religion de lâAncien Testament, comparĂ©e Ă toutes les religions paĂŻennes. Elle est probablement, tirĂ©e du Livre des actes de Salomon (1 Rois 11:41) ou bien de celui de Nathan (2 Chroniques 9:29). Elle prĂ©sente de grandes analogies avec le chapitre 26 de lĂ©vitique et le 28 de DeutĂ©ronome. Ceux qui placent la composition de ces livres aprĂšs lâexil en concluent que la priĂšre aussi est une composition postĂ©rieure. Mais le style prophĂ©tique quâon y remarque et qui est celui du DeutĂ©ronome et de certains morceaux du LĂ©vitique, nâa rien dâĂ©tonnant dans la bouche de Salomon qui avait Ă©tĂ© Ă©levĂ© sous lâinfluence de Nathan, le prophĂšte; et la composition de ces livres longtemps aprĂšs lâĂ©poque de Salomon nâest rien moins que certaine.
Se plaça devant lâautel. On voit, par 2 Chroniques 6:13, que Salomon avait fait dresser devant lâautel des holocaustes une estrade sur laquelle il se mit Ă genoux pour prononcer la priĂšre suivante.
Et, Ă©tendant les mains vers le ciel : vers le vrai temple divin dont celui de JĂ©rusalem nâĂ©tait que lâimage (ĂsaĂŻe 1:15, note, et 1 TimothĂ© 2.8).
23 Ă 26
Ces versets, qui se rattachent intimement au discours versets 15 Ă 21, sont lâintroduction Ă la priĂšre proprement dite. AprĂšs avoir cĂ©lĂ©brĂ© la fidĂ©litĂ© de Dieu qui accomplit en ce jour la premiĂšre partie de la promesse faite Ă David : quâun fils, sorti de lui, lui bĂątirait une maison dans laquelle il viendrait habiter au milieu de son peuple (23 et 24), le roi rĂ©clame sur ce fondement lâaccomplissement Ă venir de la seconde partie de la mĂȘme promesse, le maintien sur le trĂŽne dâIsraĂ«l de cette famille de David Ă laquelle Dieu a liĂ© la conservation de son peuple, sous condition de fidĂ©litĂ© de la part de ses rois, les successeurs de David (25 et 26).
Ici commence la priĂšre de consĂ©cration proprement dite. Salomon se propose de demander Ă Dieu dâagrĂ©er le culte qui lui sera rendu et dâexaucer toutes les priĂšres qui lui seront prĂ©sentĂ©es dans ce temple. Mais avant cela il sent le besoin de cĂ©lĂ©brer la condescendance de Dieu qui consent Ă se dĂ©partir en quelque sorte de son essence infinie pour accepter dâhabiter et de se manifester dans cette demeure quâil lui a prĂ©parĂ©e. Il est sĂ©ant quâau moment oĂč Dieu sâabaisse vers lâhomme en se liant Ă un lieu dĂ©terminĂ©, lâhomme proclame son Ă©lĂ©vation au-dessus de toute limite locale; comparez DeutĂ©ronome 10:14; ĂsaĂŻe 66:1-2; Jean 4:25.
Les cieux des cieux⊠De telles paroles montrent combien le monothĂ©isme juif est loin de lâidĂ©e paĂŻenne qui lie la prĂ©sence de la divinitĂ© Ă lâimage qui la reprĂ©sentait et au sanctuaire oĂč lâidole est renfermĂ©e.
28 et 29
Tu ne saurais ĂȘtre renfermĂ© dans cette demeure (verset 27); mais que tes yeux du moins soient constamment ouverts sur elle afin dâexaucer la demande que je te fais aujourdâhui dâĂ©couter toutes les priĂšres qui te seront dĂ©sormais adressĂ©es en ce lieu. Le verset 28 se rapporte Ă la priĂšre qui y est faite en ce jour. Le verset 29 et les suivants sâappliquent Ă toutes les priĂšres qui seront faites Ă lâavenir dans ce sanctuaire dont Dieu a fait lui-mĂȘme le lieu de sa rĂ©vĂ©lation (lĂ sera mon nom); 2 Samuel 7:13.
Vers le lieu de ta demeure : le lieu de ta vĂ©ritable demeure. Le ciel est le symbole visible de la demeure inaccessible oĂč Dieu habite; comparez 1 TimothĂ©e 6:16; Jean 17:4.
Tu entendras et tu pardonneras. Ă la demande dâexaucement est jointe celle du pardon, qui est la condition prĂ©alable de lâexaucement. Ce besoin de pardon respire dans cette priĂšre du commencement Ă la fin.
31 Ă 50
AprĂšs la demande gĂ©nĂ©rale dâexaucement, Salomon Ă©numĂšre une sĂ©rie de circonstances particuliĂšres oĂč les fidĂšles viendront rĂ©clamer lâintervention de Dieu. Ces circonstances, au nombre de sept, se succĂšdent dans un ordre parfaitement naturel : dâabord les priĂšres des IsraĂ©lites dans le temple (31 Ă 40); puis celles des Ă©trangers dans le mĂȘme temple (41 Ă 43); enfin les priĂšres adressĂ©es par les IsraĂ©lites en pays Ă©trangers, avec les regards tournĂ©s vers ce temple (44 Ă 50). Le nombre sept est choisi comme nombre sacrĂ© rĂ©sumant la totalitĂ© des cas oĂč le peuple aura recours Ă lâĂternel.
3>31 et 32
Premier cas : celui dâun serment juridique dĂ©fĂ©rĂ© Ă un prĂ©venu dans des circonstances comme celles indiquĂ©es Exode 22:7-10 (cas dâadultĂšre), LĂ©vitique 6:2 (vol, dĂ©pĂŽt). Il appartient Ă Dieu de maintenir la saintetĂ© du serment en faisant reconnaĂźtre le parjure, si le prĂ©venu a prĂȘtĂ© un faux serment, ou en mettant au jour son innocence, sâil nâest pas coupable.
Ăcoute des cieux. Lâhomme prie dans cette maison; Dieu agit des cieux.
33 et 34
Second cas : celui dâune dĂ©faite dâIsraĂ«l et de prisonniers emmenĂ©s en captivitĂ©. Ce chĂątiment Ă©tant une mesure disciplinaire (LĂ©vitique 26:17; DeutĂ©ronome 28:25), dĂšs quâil a atteint son but, rien nâempĂȘche plus lâĂternel dâaccorder la demande du pardon et de dĂ©livrer.
35 Ă 40
TroisiÚme et quatriÚme cas : sécheresse et calamités publiques envisagées comme des chùtiments divins.
La plaie de son cĆur. On entend ordinairement par lĂ le chĂątiment dont Dieu afflige le cĆur du pĂ©cheur. Il faut entendre dans ce cas le mot connaĂźtre dans le sens de comprendre : sâils comprennent le coup qui les frappe comme un coup destinĂ© Ă briser la duretĂ© de leurs cĆurs. Ce sens nous paraĂźt peu naturel, et comme le mot nĂ©ga dĂ©signe souvent la lĂšpre nous pensons quâon peut lâappliquer ici Ă la maladie du pĂ©chĂ© qui a attirĂ© ce chĂątiment.
Toi qui connais le cĆur⊠Tu vois la repentance qui sâest emparĂ©e du cĆur du coupable.
Afin quâils te craignent : DeutĂ©ronome 4:10; Psaumes 130:4.
41 Ă 43
CinquiĂšme cas : celui dâĂ©trangers, de paĂŻens qui, apprenant les merveilles accomplies par lâĂternel, Ă©prouvent le besoin de lui rendre hommage (2 Rois 5:1 et suivants; Actes 8:27). Cette supposition est dâautant plus lĂ©gitime que la loi admettait les Ă©trangers Ă prĂ©senter des sacrifices Ă lâĂternel (Nombres 15:14).
Ă cause de ton nom : parce quâil aura entendu parler des manifestations Ă©clatantes de la puissance de JĂ©hova; exemple : la reine de SĂ©ba (1 Rois 10:1).
Salomon exprime le vĆu que la connaissance du vrai Dieu rayonne de ce sanctuaire sur tous les peuples de la terre. Ce passage respire le plus large universalisme.
44 et 45
SixiĂšme cas : celui dâune expĂ©dition guerriĂšre qui entraĂźne le peuple loin de JĂ©rusalem et du temple; de lĂ les mots : les regards tournĂ©s vers la ville⊠(Daniel 6:10; Psaumes 28:2). Le cas ici mentionnĂ© est opposĂ© Ă celui du verset 33. LĂ câĂ©tait une invasion de lâennemi; ici câest une expĂ©dition dâIsraĂ«l hors du pays.
Fais-leur droit ! Cette expression suppose que la guerre entreprise est légitime (Deutéronome 10:18).
46 Ă 51
SeptiĂšme cas : celui oĂč le peuple serait dĂ©portĂ© en pays ennemi. Câest la derniĂšre calamitĂ© mentionnĂ©e, parce que câest la plus terrible qui puisse frapper IsraĂ«l (LĂ©vitique 26:33; DeutĂ©ronome 28:36; DeutĂ©ronome 28:64; DeutĂ©ronome 30:10 et suivants).
Point dâhomme qui ne pĂšche : affirmation destinĂ©e Ă attĂ©nuer les fautes du peuple.
Nous avons pĂ©ché⊠Les IsraĂ©lites au temps de lâexil se sont appropriĂ© ces expressions, comme Ă©tant la confession la plus vraie quâils pussent prĂ©senter Ă Dieu (Daniel 9:5; Psaumes 106:6). On remarquera que Salomon nâattribue pas aux priĂšres une valeur indĂ©pendante des dispositions intĂ©rieures de ceux qui les font.
Fais-leur droit. Le pardon est envisagé ici comme un acte de justice : Tiens la promesse que tu as faite de pardonner au pécheur repentant.
Fourneau à fondre le fer : voir Deutéronome 4:20; Jérémie 11:4.
52 et 53 Conclusion de la priĂšre
LâĂ©lection divine du peuple (verset 53) reste le fondement sur lequel Salomon attend lâexaucement constant de ses priĂšres. Par la rĂ©pĂ©tition de ces mots du dĂ©but (29) : que tes yeux soient ouverts, la priĂšre revient Ă son point de dĂ©part.
Tu les as sĂ©parĂ©s. Ă lâĂ©lection de ce peuple se rattache sa sĂ©paration dâavec tous les autres, pour ĂȘtre la portion de lâĂternel et par consĂ©quent lâobjet constant de sa misĂ©ricorde.
Déclaré par Moïse : voir Exode 19:5-6.
La fin de la priÚre est rapportée différemment dans 2 Chroniques 6:41-42; voir à ce passage.
54 Ă 66
BĂ©nĂ©diction de lâassemblĂ©e et fĂȘte de la dĂ©dicace.
54 Ă 61
Cette allocution finale correspond Ă celle qui avait prĂ©cĂ©dĂ© la priĂšre de consĂ©cration (14 Ă 21). Elle renferme des actions de grĂąces (56) et des vĆux pour lâavenir du peuple (57 Ă 61).
Les bonnes paroles : voir Deutéronome 12:9-10; Deutéronome 28:1 et suivants; Lévitique 26:3 et suivants.
57 Ă 61
Les conditions pour que cet état de bénédiction se maintienne : condition de la part de Dieu, versets 57 à 60, et de la part du peuple, verset 61.
Ces paroles : cette priĂšre de consĂ©cration, dont lâexaucement renfermerait celui de toutes les autres; comparez la priĂšre sacerdotale de JĂ©sus (Jean 17:1-26) par rapport Ă toutes les priĂšres subsĂ©quentes de lâĂglise. Ă la place de ce discours de Salomon, 2 Chroniques 7:1 et suivants raconte une nouvelle manifestation divine par laquelle Dieu consacra spĂ©cialement lâautel des holocaustes, de mĂȘme que lâapparition de la nuĂ©e avait consacrĂ© le temple; voir Ă ce passage.
62 Ă 66 La fĂȘte proprement dite
3>62 et 63
ConformĂ©ment au caractĂšre de la fĂȘte, les sacrifices furent pour la plupart des sacrifices dâactions de grĂąces, dans lesquels les parties grasses des victimes seules Ă©taient brĂ»lĂ©es sur lâautel, tandis que le reste Ă©tait mangĂ© dans des banquets (LĂ©vitique 7:11; DeutĂ©ronome 12:7). Ainsi sâexplique le nombre Ă©norme des victimes; il ne paraĂźtra pas exagĂ©rĂ© ou impossible, si lâon songe que la fĂȘte se prolongea pendant quatorze jours (verset 65) et quâelle avait attirĂ© une foule immense.
Le milieu du parvis : la partie centrale du parvis des sacrificateurs, situĂ©e immĂ©diatement devant le temple. Comme lâautel des holocaustes nâaurait pas suffi, le roi Ă©rigea pour ce jour-lĂ un certain nombre dâautels supplĂ©mentaires. Il y avait trois choses brĂ»lĂ©es : les victimes consumĂ©es tout entiĂšres (holocaustes), les graisses des autres victimes (sacrifices dâactions de grĂąces) et les gĂąteaux sacrĂ©s (oblations).
Hamath, lâextrĂ©mitĂ© nord; voir Nombres 34:8; ĂsaĂŻe 10:9, note.
Torrent dâĂgypte, lâextrĂ©mitĂ© sud; voir Nombres 34:5, note.
Pendant sept jours et sept autres jours. Pourquoi ne pas dire quatorze jours ? Parce quâil y eut ici deux fĂȘtes successives, chacune de sept jours, la fĂȘte de la dĂ©dicace, du 7 au 14, et celle des Tabernacles, du 14 au 21 du septiĂšme mois.
Le huitiĂšme jour : le dernier de la seconde fĂȘte, celle des Tabernacles, ainsi le 22 du mois, de sorte que ce fut le 23 que le peuple put rentrer dans ses demeures (2 Chroniques 7:10).
Joyeux. On voit dans ce rĂ©cit tout le contraire de lâindiffĂ©rence que quelques critiques actuels attribuent au peuple dans la cĂ©lĂ©bration de cette fĂȘte, prĂ©tendant nây voir quâune fĂȘte de cour.
Notice sur le temple de Salomon
Lâemplacement du temple, choisi dĂ©jĂ par David (2 Chroniques 3:1), fut cette montagne de Morija, sur laquelle, dâaprĂšs la tradition, Abraham sâĂ©tait rendu de BĂ©ersĂ©ba pour y offrir son fils en holocauste (GenĂšse 22:2). CâĂ©tait la colline orientale de JĂ©rusalem, qui Ă©tait situĂ©e entre le ravin du TyropĂ©on et la vallĂ©e du CĂ©dron, et dont les pentes mĂ©ridionales avaient portĂ© la citadelle des JĂ©busiens et reçu le palais et la citĂ© de David. Plus au nord et au sommet de la colline se trouvait lâaire dâOman, le JĂ©busien, que David avait achetĂ©e, et oĂč il avait offert le sacrifice solennel par lequel ce lieu fut, en quelque sorte, consacrĂ© en vue de sa glorieuse destination (2 Samuel 24:17-25; 1 Chroniques 22:1).
CâĂ©tait lĂ la colline de Sion, moins Ă©levĂ©e de trente-huit mĂštres que la colline occidentale Ă laquelle la tradition a, par erreur, appliquĂ© ce nom. Comme elle Ă©tait naturellement dâune surface peu Ă©tendue, Salomon fit des travaux considĂ©rables pour crĂ©er sur ses dĂ©clivitĂ©s les terrasses qui devaient porter ses palais et, Ă lâĂ©tage supĂ©rieur, le temple et ses parvis. LâĂcriture ne parle pas de ces travaux de terrassement; mais des Ă©tudes rĂ©centes, faites sur le terrain, permettent de sâen rendre compte et de comprendre tout ce quâil a fallu de travaux pour aplanir la surface du roc et obtenir pour le temple, une assiette convenable. En construisant Ă lâouest et Ă lâest des murs de soutĂšnement, en abaissant le terrain vers le nord et le relevant vers le sud, on obtint un quadrilatĂšre dont les cĂŽtĂ©s les plus longs Ă©taient sans doute ceux de lâouest et de lâest, et les plus courts ceux du nord et du sud. Le sol du temple se trouvait Ă 735 mĂštres au-dessus de la mer. Dans les assises infĂ©rieures du Haram actuel (dont les dimensions sont 491 et 462 mĂštres pour les cĂŽtĂ©s est et ouest, 281 et 310 mĂštres pour les cotĂ©s nord et sud), on croit avoir retrouvĂ© les restes des murailles Ă©levĂ©es par Salomon pour soutenir et agrandir le mont de Sion.
Les gigantesques substructions, qui ont Ă©tĂ© mises au jour, expliquent la masse Ă©norme dâouvriers employĂ©s aux travaux du temple. Cet emplacement existe encore aujourdâhui; les Arabes lui donnent le nom dâHaram-esch-Scherif (le noble sanctuaire). Au centre de cette vaste enceinte, sur une plate-forme haute de trois mĂštres, sâĂ©lĂšve la mosquĂ©e dâOmar, appelĂ©e le DĂŽme du rocher (Kubbet-Ăšs-Sachra). Trois temples, celui de Salomon, celui de Zorobabel et celui dâHĂ©rode, se sont succĂ©dĂ© sur cette plate-forme avant quâelle fĂ»t occupĂ©e par la mosquĂ©e mahomĂ©tane.
Le palais de Salomon fut construit au sud du temple et de ses parvis, dont il Ă©tait sĂ©parĂ© par un mur destinĂ© Ă isoler lâenceinte sacrĂ©e. De mĂȘme que le grand parvis, le parvis extĂ©rieur, environnait lâhabitation divine avec ses dĂ©pendances (1 Rois 7:12), ainsi une autre grande cour, adjacente Ă la premiĂšre, environnait le palais, lâhabitation royale avec toutes ses dĂ©pendances (1 Rois 7:9). On a prĂ©tendu rĂ©cemment (Renan, Stade) que le temple de Salomon nâĂ©tait quâune chapelle royale, semblable aux chapelles des chĂąteaux du moyen Ăąge. Pour soutenir cette thĂšse, il faut nier, contrairement Ă lâhistoire, le rĂŽle du Tabernacle comme sanctuaire national dĂšs la sortie dâĂgypte. Bien loin de devenir, avec lâĂ©tablissement de la royautĂ©, un Ă©difice de cour, le sanctuaire de la nation israĂ©lite prit, sous la forme du temple, une portĂ©e plus haute en devenant, comme le roi Salomon en exprimait lâespĂ©rance, une maison de priĂšres pour tous les peuples (1 Rois 8:41-43). Et câest bien ce quâon put voir au temps de JĂ©sus, oĂč, de tous les peuples paĂŻens, on venait adorer Ă JĂ©rusalem (Jean 12:20; Actes 8:27, etc.).
Lâenceinte sacrĂ©e prĂ©sentait trois terrasses situĂ©es Ă des niveaux diffĂ©rents; la plus vaste et la plus basse Ă©tait celle du grand parvis ou parvis extĂ©rieur; la seconde, renfermĂ©e dans la premiĂšre et plus Ă©levĂ©e, Ă©tait celle du parvis intĂ©rieur ou des sacrificateurs; la troisiĂšme, situĂ©e Ă lâextrĂ©mitĂ© occidentale de la seconde et y comprise, Ă©tait celle sur laquelle Ă©tait assis lâĂ©difice mĂȘme du temple, qui dominait tout lâensemble. Dans les reprĂ©sentations que lâon donne de ces trois enceintes et des portes par lesquelles on y entrait, il nous paraĂźt que lâon a tort de faire entrer en ligne de compte la description du sanctuaire dâĂzĂ©chiel (chapitres 40 Ă 44). On oublie que cette description est tellement idĂ©ale que le prophĂšte transporte son nouveau temple bien loin de la colline de Sion, dans la vallĂ©e de Sichem, et que par ce seul fait toutes les mesures se trouvent transformĂ©es (voir Bible annotĂ©e, les ProphĂštes). Nous savons seulement par 2 Chroniques 4:9 que Salomon fit couvrir dâairain les portes du grand parvis ou parvis dâIsraĂ«l; par 1 Chroniques 26:14-18 que le grand parvis avait quatre portes, situĂ©es aux quatre points cardinaux, et par 2 Rois 15:35 et 2 Chroniques 27:3 que Joram construisit ou rebĂątit la porte supĂ©rieure de la maison de lâĂternel, terme qui dĂ©signe sans doute la porte principale du parvis intĂ©rieur. Au fond du parvis intĂ©rieur, Ă lâouest, sur la terrasse la plus Ă©levĂ©e, se prĂ©sentait le temple, Ă©difice aux proportions modestes, assez pareilles Ă celles dâune Ă©glise de village. Il faut se souvenir quâen gĂ©nĂ©ral, chez les anciens, les temples nâĂ©taient pas destinĂ©s Ă recevoir lâassemblĂ©e des fidĂšles; câĂ©tait uniquement la demeure destinĂ©e Ă contenir lâimage de la divinitĂ© adorĂ©e. Cependant le temple de JĂ©rusalem surpassait par ses dimensions, comme par sa splendeur, tous les sanctuaires analogues dâĂgypte et de PhĂ©nicie. Salomon lâavait dit : La maison que je vais bĂątir sera grande, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux (2 Chroniques 2:5).
Sur la façade tournĂ©e vers lâorient, se trouvait le portique, large de vingt coudĂ©es comme la maison, complĂštement ouvert, paraĂźt-il, sur le devant. On y montait par un escalier. DâaprĂšs 2 Chroniques 3:4, il aurait eu une hauteur de cent-vingt coudĂ©es. Ce chiffre Ă©norme ferait penser Ă une tour colossale qui aurait occupĂ© le devant de lâĂ©difice. Mais une pareille construction serait absolument disproportionnĂ©e avec le reste de lâĂ©difice; elle nâaurait eu dâailleurs quâune base tout Ă fait insuffisante, et il est probable que nous avons ici une de ces nombreuses fautes de copiste comme nous en avons tant rencontrĂ©, et quâil faut retrancher le nombre 100.
Plusieurs savants ont cru retrouver dans lâarchitecture du temple des traces de lâinfluence Ă©gyptienne ou phĂ©nicienne. Il ne serait pas Ă©tonnant que, Salomon ayant employĂ© des ouvriers Ă©trangers, ceux-ci eussent fait prĂ©valoir leurs goĂ»ts et leurs habitudes dans lâexĂ©cution de quelques dĂ©tails. Mais les lignes gĂ©nĂ©rales de la construction sont trop fortement empreintes du gĂ©nie de la religion israĂ©lite pour avoir pu ĂȘtre empruntĂ©es aux cultes paĂŻens environnants. Lâordonnance gĂ©nĂ©rale Ă©tait celle du Tabernacle dont MoĂŻse avait contemplĂ© le modĂšle sur le SinaĂŻ (Exode 25:40). Le plan dĂ©taillĂ© du temple Ă©tait dĂ» Ă David (1 Chroniques 28:11 et suivants) qui, lui-mĂȘme, le rapportait Ă lâinspiration de lâEsprit divin (1 Chroniques 28:19). Il est bien certain que tout dans ce sanctuaire Ă©tait exactement appropriĂ© aux exigences de lâesprit et du monothĂ©isme israĂ©lites.
Les mesures du Tabernacle ayant Ă©tĂ© doublĂ©es dans un but architectural, cet agrandissement amena quelques diffĂ©rences secondaires, telles que les dix tables, les dix chandeliers dans le Lieu saint, et les dimensions beaucoup plus considĂ©rables des parvis et de lâautel des holocaustes, ainsi que les deux grandes colonnes Ă lâentrĂ©e du portique.
Ce sanctuaire, rĂ©sidence permanente de Dieu au milieu de son peuple, lieu ordinaire de sa rĂ©vĂ©lation, oĂč sâapprochaient de lui ceux qui le cherchaient, ne fut pas plus tĂŽt terminĂ©, quâil exerça une influence dĂ©cisive sur la vie du peuple. On prit lâhabitude de venir cĂ©lĂ©brer lĂ les grandes fĂȘtes annuelles. Les sanctuaires de Silo, de Guilgal, de Gabaon, furent abandonnĂ©s. Beaucoup de familles sacerdotales quittĂšrent leurs tribus pour venir sâĂ©tablir Ă JĂ©rusalem. La colline de Sion devint la montagne sainte, JĂ©rusalem la vraie capitale thĂ©ocratique. Il est vrai que, peu aprĂšs la mort de Salomon, une partie du peuple se dĂ©tacha de ce sanctuaire national, quâil fut plusieurs fois pillĂ©, par Sisak, roi dâĂgypte, par Joas, roi dâIsraĂ«l (1 Rois 14:28; 2 Rois 14:14); quâil fut mĂȘme parfois souillĂ© par des autels de dieux Ă©trangers (2 Rois 21:4-7, etc.). Aussi lâĂternel ful-il obligĂ© de le livrer aux flammes par les mains du roi des ChaldĂ©ens, quatre cent dix-huit ans aprĂšs sa construction par Salomon. Mais il sortit de ses cendres, au retour du peuple, aprĂšs la captivitĂ©; et quand, profanĂ© de nouveau par le formalisme, il tomba tout de bon, il avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© remplacĂ© par le sanctuaire non bĂąti de main dâhomme que le Christ avait promis dâĂ©lever en trois jours (Jean 2:19).