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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 8". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/1-kings-8.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 8". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-66
Plan du commentaire biblique de 1 Rois 8
Dédicace du temple
La dédidace du temple est, avec la promulgation de la loi sur le Sinaï, l’un des actes les plus importants de l’histoire de l’ancienne alliance. Par cet acte, l’édifice sacré construit par Salomon devint ce qu’il devait être, la demeure de l’Éternel et Israël fut mis en possession du privilège qui se rattachait à sa position de peuple élu. La dédicace du temple est ainsi le couronnement de la restauration religieuse commencée par Samuel et poursuivie par David. Il n’est donc pas étonnant que cette fête ait été célébrée avec une solennité extraordinaire, qu’elle ait duré sept jours et qu’elle ait laissé un souvenir profond dans l’esprit des contemporains, comme l’attestent les deux relations détaillées de cet événement qui ont été conservées (1 Rois 8.1-66 et 2 Chroniques 5.2-7.10). Presque identiques, à quelques détails près, ces deux relations reproduisent sans doute un antique récit datant de l’époque de Salomon.
Dans cette cérémonie, d’une nature exclusivement religieuse, le roi Salomon joua le rôle prépondérant ; les sacrificateurs ne firent qu’accomplir leurs fonctions ordinaires ; le souverain sacrificateur n’est pas même nommé. La position prise ici par Salomon est conforme au caractère et à la mission du roi théocratique, le représentant et l’organe de l’Éternel dans le gouvernement de son peuple, ainsi que Salomon le déclare à plusieurs reprises dans la prière de consécration (versets 25, 28, 29, 52, 59). À Salomon, comme roi, il appartenait de présider à un acte aussi important dans le développement de la théocratie. En agissant ainsi, il ne portait pas atteinte à la dignité sacerdotale, car il ne sacrifia point de ses propres mains et n’empiéta en aucune façon sur les fonctions assignées à la tribu lévitique.
La fête de la dédicace comprit quatre actes, auxquels correspondent les quatre parties de ce chapitre :
Verset 1
Transfert de l’arche (1-13)
Les Anciens d’Israël : les présidents et les notables de chaque commune ; les chefs des tribus : les princes de chaque tribu, comprenant les princes des familles, littéralement : les princes des pères, c’est-à -dire les chefs des branches principales de chaque tribu (Deutéronome 5.23).
Pour faire monter de la cité de David… Il s’agissait d’installer dans le nouveau temple l’arche qui avait été provisoirement déposée par David dans un tabernacle établi près de sa propre demeure en Sion (2 Samuel 6.12). L’expression de faire monter confirme ce que nous avons dit de la situation de la cité de David relativement à l’emplacement du temple ; elle s’expliquerait difficilement si le palais de David avait été situé sur la colline occidentale, plus élevée que celle de Morija (voir figure).
Verset 2
Tous les hommes d’Israël : ceux qui viennent d’être désignés comme membres du cortège officiel et tous ceux du peuple qui s’y associèrent spontanément.
Au mois d’Ethanim. On ignore le sens de ce mot. Il peut signifier permanents et, dans ce sens, il désignerait l’époque de l’année où les torrents desséchés durant l’été recommencent à couler d’une manière suivie, avec la saison des pluies. On l’a fait dériver aussi du verbe nathan, qui signifie donner et dans ce sens il désignerait la saison des dons de Dieu, le mois des fruits.
Qui est le septième mois : notre mois d’octobre, correspondant au mois appelé Tischri après l’exil. Comme le temple fut achevé au huitième mois (1 Rois 6.38), ceci ne put se passer que l’année qui suivit l’achèvement des travaux.
Lors de la fête : celle des Tabernacles, dont chacun savait qu’elle se célébrait dans ce mois, du 15 au 24. C’était, comme nous l’avons déjà dit (1 Rois 6.38), dans la première année après l’achèvement de la construction du temple et non, comme plusieurs l’ont pensé, treize ans plus tard, après celle des palais. On a opposé 1 Rois 9.4 à cette manière de voir : mais voir à ce passage.
Verset 3
Les sacrificateurs transportèrent. En général c’étaient les Lévites qui étaient chargés du transport de l’arche (comparez Nombres 3.31 ; Nombres 4.15) ; mais dans certaines occasions solennelles, comme Josué 3.6 ; Josué 6.6 et dans la circonstance présente où il s’agissait de pénétrer dans le Lieu très saint, cet office revenait aux sacrificateurs.
Verset 4
La Tente d’assignation : le Tabernacle mosaïque, jusqu’ici dressé à Gabaon (1 Rois 3.4, 1 Rois 3.15 ; 2 Chroniques 1.4). La tente provisoire, érigée par David sur Sion (2 Samuel 6.17) pour abriter l’arche, ne porte jamais le nom de Tente d’assignation. Le Tabernacle, avec les ustensiles qui s’y trouvaient encore (chandelier d’or, table des pains de proposition, etc.), fut transporté dans le temple et conservé comme une relique sacrée, peut-être dans les chambres situées au-dessus du Lieu très saint. Les sacrificateurs portaient l’arche, tandis que les Lévites portaient le Tabernacle et les ustensiles.
Verset 5
Lorsque la procession fut arrivée près du temple, l’arche fut déposée d’abord dans le parvis, devant le portique et de nombreux sacrifices furent offerts.
Verset 6
Pour la place de l’arche sous les ailes des chérubins, voir 1 Rois 6.27 ; et pour l’arche elle-même et sa signification, Exode 25.10, note.
Verset 8
L’arche, avec les barres servant à la porter, était placée dans le Lieu très saint de telle sorte que les barres, tournées vers les murs latéraux, allaient du nord au sud et que leurs extrémités, qui dépassaient l’arche, pouvaient être vues depuis le Lieu saint. Cette observation a sans doute pour but de montrer que l’on se conforma à la prescription de la loi qui ordonnait de laisser les barres dans les anneaux de l’arche (Exode 25.15) ; ce qu’on aurait pu ne pas faire, puisque l’arche occupait maintenant sa place définitive et ne devait plus être transportée.
Et elles ont été là jusqu’à ce jour. Observation ajoutée peut-être pour attester que c’était bien encore là l’arche antique du temps de Moïse. Cette phrase doit avoir été littéralement transcrite d’une source plus ancienne, car à l’époque de la rédaction définitive du livre, le temple n’existait plus.
Verset 9
D’après Exode 25.16, la destination de l’arche était de renfermer et de conserver les tables de la loi et l’auteur veut affirmer ici que cette destination n’avait point été modifiée dans le cours des siècles. La donnée Hébreux 9.4, d’après laquelle l’urne renfermant la manne et la verge d’Aaron aurait aussi été renfermée dans l’arche, repose, non sur le texte de l’Ancien Testament qui dit seulement que ces objets furent placés devant l’arche ou à côté d’elle (Exode 16.34 ; Nombres 17.10), mais sur une tradition juive qui avait pris ces expressions dans le sens de dans l’arche.
Verset 10
Quand les sacrificateurs sortirent : après avoir déposé l’arche dans le Lieu très saint. Ils se préparaient sans doute à rentrer dans le temple pour offrir le parfum et ils en furent empêchés par la nuée qui, du Lieu très saint, avait rempli le Lieu saint.
La nuée, non une nuée quelconque, mais la nuée connue, celle par laquelle l’Éternel avait conduit son peuple au désert et qui s’était fixée sur le Tabernacle lors de son inauguration (Exode 40.34). C’était ici la prise de possession par l’Éternel de ce temple qui allait devenir sa demeure et où il se manifesterait désormais. Le temple fut consacré par l’Éternel exactement comme l’avait été le Tabernacle.
Verset 12
À cette vue Salomon célèbre le Dieu qui s’enveloppe d’obscurité (Exode 19.9 ; Lévitique 16.2 ; Psaumes 97.2) parce que nul ne pourrait le voir tel qu’il est et vivre.
Verset 13
Il s’adresse ensuite à Dieu lui-même pour le remercier de ce qu’il consent à venir habiter la maison qu’il lui a bâtie.
À jamais ! C’est ici une demeure plus durable que la simple tente, fragile et mobile, où Dieu avait habité précédemment.
Verset 14
Discours du roi (14-21)
Le roi, en prononçant les paroles précédentes, avait le visage tourné vers le temple ; il se tourne maintenant du côté du peuple qui se tenait dans le parvis.
Se tenait debout : dans une tenue calme et respectueuse ; Salomon, pour la prière suivante (depuis le verset 23), se mit à genoux (verset 54).
Verset 15
Ce discours est un hommage à l’Éternel qui a fidèlement accompli la promesse faite à David (2 Samuel 7.1-17). Il sert en même temps à rappeler au peuple toutes les dispensations divines qui l’ont amené, lui Salomon, à construire ce temple.
Verset 22
Prière de consécration (22-53)
Cette prière est une des plus belles pages de l’Ancien Testament ; on ne saurait la lire sans être saisi de sa grandeur. Prononcée par le chef de la théocratie juive en sa qualité de représentant du peuple, dans un moment unique de l’histoire de ce peuple et dans un lieu destiné à devenir le centre définitif de son culte, elle emprunte à ces circonstances le caractère d’une confession de foi solennelle et à ce titre elle proclame les grandes vérités qui faisaient le fond de la foi israélite. Les annales religieuses des peuples de l’antiquité n’offrent rien de comparable à cette prière où abondent les plus hautes pensées sur la nature divine, où aucun des besoins moraux et temporels d’une nation n’est omis et qui à elle seule témoigne du génie de Salomon aussi bien que de la pureté et de la spiritualité de la religion de l’Ancien Testament, comparée à toutes les religions païennes. Elle est probablement, tirée du Livre des actes de Salomon (1 Rois 11.41) ou bien de celui de Nathan (2 Chroniques 9.29). Elle présente de grandes analogies avec le chapitre 26 de lévitique et le 28 de Deutéronome. Ceux qui placent la composition de ces livres après l’exil en concluent que la prière aussi est une composition postérieure. Mais le style prophétique qu’on y remarque et qui est celui du Deutéronome et de certains morceaux du Lévitique, n’a rien d’étonnant dans la bouche de Salomon qui avait été élevé sous l’influence de Nathan, le prophète ; et la composition de ces livres longtemps après l’époque de Salomon n’est rien moins que certaine.
Se plaça devant l’autel. On voit, par 2 Chroniques 6.13, que Salomon avait fait dresser devant l’autel des holocaustes une estrade sur laquelle il se mit à genoux pour prononcer la prière suivante.
Et, étendant les mains vers le ciel : vers le vrai temple divin dont celui de Jérusalem n’était que l’image (Ésaïe 1.15, note et 1 Timothée 2.8).
Verset 23
Ces versets, qui se rattachent intimement au discours versets 15 à 21, sont l’introduction à la prière proprement dite. Après avoir célébré la fidélité de Dieu qui accomplit en ce jour la première partie de la promesse faite à David : qu’un fils, sorti de lui, lui bâtirait une maison dans laquelle il viendrait habiter au milieu de son peuple (23 et 24), le roi réclame sur ce fondement l’accomplissement à venir de la seconde partie de la même promesse, le maintien sur le trône d’Israël de cette famille de David à laquelle Dieu a lié la conservation de son peuple, sous condition de fidélité de la part de ses rois, les successeurs de David (25 et 26).
Verset 27
Ici commence la prière de consécration proprement dite. Salomon se propose de demander à Dieu d’agréer le culte qui lui sera rendu et d’exaucer toutes les prières qui lui seront présentées dans ce temple. Mais avant cela il sent le besoin de célébrer la condescendance de Dieu qui consent à se départir en quelque sorte de son essence infinie pour accepter d’habiter et de se manifester dans cette demeure qu’il lui a préparée. Il est séant qu’au moment où Dieu s’abaisse vers l’homme en se liant à un lieu déterminé, l’homme proclame son élévation au-dessus de toute limite locale ; comparez Deutéronome 10.14 ; Ésaïe 66.1-2 ; Jean 4.25.
Les cieux des cieux… De telles paroles montrent combien le monothéisme juif est loin de l’idée païenne qui lie la présence de la divinité à l’image qui la représentait et au sanctuaire où l’idole est renfermée.
Verset 28
Tu ne saurais être renfermé dans cette demeure (verset 27) ; mais que tes yeux du moins soient constamment ouverts sur elle afin d’exaucer la demande que je te fais aujourd’hui d’écouter toutes les prières qui te seront désormais adressées en ce lieu. Le verset 28 se rapporte à la prière qui y est faite en ce jour. Le verset 29 et les suivants s’appliquent à toutes les prières qui seront faites à l’avenir dans ce sanctuaire dont Dieu a fait lui-même le lieu de sa révélation (là sera mon nom) ; 2 Samuel 7.13.
Verset 30
Vers le lieu de ta demeure : le lieu de ta véritable demeure. Le ciel est le symbole visible de la demeure inaccessible où Dieu habite ; comparez 1 Timothée 6.16 ; Jean 17.4.
Tu entendras et tu pardonneras. À la demande d’exaucement est jointe celle du pardon, qui est la condition préalable de l’exaucement. Ce besoin de pardon respire dans cette prière du commencement à la fin.
Verset 31
Après la demande générale d’exaucement, Salomon énumère une série de circonstances particulières où les fidèles viendront réclamer l’intervention de Dieu. Ces circonstances, au nombre de sept, se succèdent dans un ordre parfaitement naturel : d’abord les prières des Israélites dans le temple (31 à 40) ; puis celles des étrangers dans le même temple (41 à 43) ; enfin les prières adressées par les Israélites en pays étrangers, avec les regards tournés vers ce temple (44 à 50). Le nombre sept est choisi comme nombre sacré résumant la totalité des cas où le peuple aura recours à l’Éternel.
Versets 31 et 32
Premier cas : celui d’un serment juridique déféré à un prévenu dans des circonstances comme celles indiquées Exode 22.7-10 (cas d’adultère), Lévitique 6.2 (vol, dépôt). Il appartient à Dieu de maintenir la sainteté du serment en faisant reconnaître le parjure, si le prévenu a prêté un faux serment, ou en mettant au jour son innocence, s’il n’est pas coupable.
Verset 32
Écoute des cieux. L’homme prie dans cette maison ; Dieu agit des cieux.
Verset 33
Second cas : celui d’une défaite d’Israël et de prisonniers emmenés en captivité. Ce châtiment étant une mesure disciplinaire (Lévitique 26.17 ; Deutéronome 28.25), dès qu’il a atteint son but, rien n’empêche plus l’Éternel d’accorder la demande du pardon et de délivrer.
Verset 35
Troisième et quatrième cas : sécheresse et calamités publiques envisagées comme des châtiments divins.
Verset 38
La plaie de son cœur. On entend ordinairement par là le châtiment dont Dieu afflige le cœur du pécheur. Il faut entendre dans ce cas le mot connaître dans le sens de comprendre : s’ils comprennent le coup qui les frappe comme un coup destiné à briser la dureté de leurs cœurs. Ce sens nous paraît peu naturel et comme le mot néga désigne souvent la lèpre nous pensons qu’on peut l’appliquer ici à la maladie du péché qui a attiré ce châtiment.
Verset 39
Toi qui connais le cœur… Tu vois la repentance qui s’est emparée du cœur du coupable.
Verset 40
Afin qu’ils te craignent : Deutéronome 4.10 ; Psaumes 130.4.
Verset 41
Cinquième cas : celui d’étrangers, de païens qui, apprenant les merveilles accomplies par l’Éternel, éprouvent le besoin de lui rendre hommage (2 Rois 5.1 et suivants ; Actes 8.27). Cette supposition est d’autant plus légitime que la loi admettait les étrangers à présenter des sacrifices à l’Éternel (Nombres 15.14).
À cause de ton nom : parce qu’il aura entendu parler des manifestations éclatantes de la puissance de Jéhova ; exemple : la reine de Séba (1 Rois 10.1).
Verset 43
Salomon exprime le vœu que la connaissance du vrai Dieu rayonne de ce sanctuaire sur tous les peuples de la terre. Ce passage respire le plus large universalisme.
Verset 44
Sixième cas : celui d’une expédition guerrière qui entraîne le peuple loin de Jérusalem et du temple ; de là les mots : les regards tournés vers la ville… (Daniel 6.10 ; Psaumes 28.2). Le cas ici mentionné est opposé à celui du verset 33. Là c’était une invasion de l’ennemi ; ici c’est une expédition d’Israël hors du pays.
Verset 45
Fais-leur droit ! Cette expression suppose que la guerre entreprise est légitime (Deutéronome 10.18).
Verset 46
Septième cas : celui où le peuple serait déporté en pays ennemi. C’est la dernière calamité mentionnée, parce que c’est la plus terrible qui puisse frapper Israël (Lévitique 26.33 ; Deutéronome 28.36 ; Deutéronome 28.64 ; Deutéronome 30.10 et suivants).
Point d’homme qui ne pèche : affirmation destinée à atténuer les fautes du peuple.
Verset 47
Nous avons péché… Les Israélites au temps de l’exil se sont approprié ces expressions, comme étant la confession la plus vraie qu’ils pussent présenter à Dieu (Daniel 9.5 ; Psaumes 106.6). On remarquera que Salomon n’attribue pas aux prières une valeur indépendante des dispositions intérieures de ceux qui les font.
Verset 49
Fais-leur droit. Le pardon est envisagé ici comme un acte de justice : Tiens la promesse que tu as faite de pardonner au pécheur repentant.
Verset 51
Fourneau à fondre le fer : voir Deutéronome 4.20 ; Jérémie 11.4.
Verset 52
Conclusion de la prière (52-53)
L’élection divine du peuple (verset 53) reste le fondement sur lequel Salomon attend l’exaucement constant de ses prières. Par la répétition de ces mots du début (29) : que tes yeux soient ouverts, la prière revient à son point de départ.
Verset 53
Tu les as séparés. À l’élection de ce peuple se rattache sa séparation d’avec tous les autres, pour être la portion de l’Éternel et par conséquent l’objet constant de sa miséricorde.
Déclaré par Moïse : voir Exode 19.5-6.
La fin de la prière est rapportée différemment dans 2 Chroniques 6.41-42 ; voir à ce passage.
Verset 54
Bénédiction de l’assemblée et fête de la dédicace (54-66)
Versets 54 à 61
Cette allocution finale correspond à celle qui avait précédé la prière de consécration (14 à 21). Elle renferme des actions de grâces (56) et des vœux pour l’avenir du peuple (57 à 61).
Verset 56
Les bonnes paroles : voir Deutéronome 12.9-10 ; Deutéronome 28.1 et suivants ; Lévitique 26.3 et suivants.
Verset 57
Les conditions pour que cet état de bénédiction se maintienne : condition de la part de Dieu, versets 57 à 60 et de la part du peuple, verset 61.
Verset 59
Ces paroles : cette prière de consécration, dont l’exaucement renfermerait celui de toutes les autres ; comparez la prière sacerdotale de Jésus (Jean 17.1-26) par rapport à toutes les prières subséquentes de l’Église. À la place de ce discours de Salomon, 2 Chroniques 7.1 et suivants raconte une nouvelle manifestation divine par laquelle Dieu consacra spécialement l’autel des holocaustes, de même que l’apparition de la nuée avait consacré le temple ; voir à ce passage.
Verset 62
La fête proprement dite (62-66)
Versets 62 et 63
Conformément au caractère de la fête, les sacrifices furent pour la plupart des sacrifices d’actions de grâces, dans lesquels les parties grasses des victimes seules étaient brûlées sur l’autel, tandis que le reste était mangé dans des banquets (Lévitique 7.11 ; Deutéronome 12.7). Ainsi s’explique le nombre énorme des victimes ; il ne paraîtra pas exagéré ou impossible, si l’on songe que la fête se prolongea pendant quatorze jours (verset 65) et qu’elle avait attiré une foule immense.
Verset 64
Le milieu du parvis : la partie centrale du parvis des sacrificateurs, située immédiatement devant le temple. Comme l’autel des holocaustes n’aurait pas suffi, le roi érigea pour ce jour-là un certain nombre d’autels supplémentaires. Il y avait trois choses brûlées : les victimes consumées tout entières (holocaustes), les graisses des autres victimes (sacrifices d’actions de grâces) et les gâteaux sacrés (oblations).
Verset 65
Hamath, l’extrémité nord ; voir Nombres 34.8 ; Ésaïe 10.9, note.
Torrent d’Égypte, l’extrémité sud ; voir Nombres 34.5, note.
Pendant sept jours et sept autres jours. Pourquoi ne pas dire quatorze jours ? Parce qu’il y eut ici deux fêtes successives, chacune de sept jours, la fête de la dédicace, du 7 au 14 et celle des Tabernacles, du 14 au 21 du septième mois.
Verset 66
Le huitième jour : le dernier de la seconde fête, celle des Tabernacles, ainsi le 22 du mois, de sorte que ce fut le 23 que le peuple put rentrer dans ses demeures (2 Chroniques 7.10).
Joyeux. On voit dans ce récit tout le contraire de l’indifférence que quelques critiques actuels attribuent au peuple dans la célébration de cette fête, prétendant n’y voir qu’une fête de cour.
Notice sur le temple de Salomon
L’emplacement du temple, choisi déjà par David (2 Chroniques 3.1), fut cette montagne de Morija, sur laquelle, d’après la tradition, Abraham s’était rendu de Béerséba pour y offrir son fils en holocauste (Genèse 22.2). C’était la colline orientale de Jérusalem, qui était située entre le ravin du Tyropéon et la vallée du Cédron et dont les pentes méridionales avaient porté la citadelle des Jébusiens et reçu le palais et la cité de David. Plus au nord et au sommet de la colline se trouvait l’aire d’Oman, le Jébusien, que David avait achetée et où il avait offert le sacrifice solennel par lequel ce lieu fut, en quelque sorte, consacré en vue de sa glorieuse destination (2 Samuel 24.17-25 ; 1 Chroniques 22.1).
C’était là la colline de Sion, moins élevée de trente-huit mètres que la colline occidentale à laquelle la tradition a, par erreur, appliqué ce nom. Comme elle était naturellement d’une surface peu étendue, Salomon fit des travaux considérables pour créer sur ses déclivités les terrasses qui devaient porter ses palais et, à l’étage supérieur, le temple et ses parvis. L’Écriture ne parle pas de ces travaux de terrassement ; mais des études récentes, faites sur le terrain, permettent de s’en rendre compte et de comprendre tout ce qu’il a fallu de travaux pour aplanir la surface du roc et obtenir pour le temple, une assiette convenable. En construisant à l’ouest et à l’est des murs de soutènement, en abaissant le terrain vers le nord et le relevant vers le sud, on obtint un quadrilatère dont les côtés les plus longs étaient sans doute ceux de l’ouest et de l’est et les plus courts ceux du nord et du sud. Le sol du temple se trouvait à 735 mètres au-dessus de la mer. Dans les assises inférieures du Haram actuel (dont les dimensions sont 491 et 462 mètres pour les côtés est et ouest, 281 et 310 mètres pour les cotés nord et sud), on croit avoir retrouvé les restes des murailles élevées par Salomon pour soutenir et agrandir le mont de Sion.
Les gigantesques substructions, qui ont été mises au jour, expliquent la masse énorme d’ouvriers employés aux travaux du temple. Cet emplacement existe encore aujourd’hui ; les Arabes lui donnent le nom d’Haram-esch-Scherif (le noble sanctuaire). Au centre de cette vaste enceinte, sur une plate-forme haute de trois mètres, s’élève la mosquée d’Omar, appelée le Dôme du rocher (Kubbet-ès-Sachra). Trois temples, celui de Salomon, celui de Zorobabel et celui d’Hérode, se sont succédé sur cette plate-forme avant qu’elle fût occupée par la mosquée mahométane.
Le palais de Salomon fut construit au sud du temple et de ses parvis, dont il était séparé par un mur destiné à isoler l’enceinte sacrée. De même que le grand parvis, le parvis extérieur, environnait l’habitation divine avec ses dépendances (1 Rois 7.12), ainsi une autre grande cour, adjacente à la première, environnait le palais, l’habitation royale avec toutes ses dépendances (1 Rois 7.9). On a prétendu récemment (Renan, Stade) que le temple de Salomon n’était qu’une chapelle royale, semblable aux chapelles des châteaux du Moyen Âge. Pour soutenir cette thèse, il faut nier, contrairement à l’histoire, le rôle du Tabernacle comme sanctuaire national dès la sortie d’Égypte. Bien loin de devenir, avec l’établissement de la royauté, un édifice de cour, le sanctuaire de la nation israélite prit, sous la forme du temple, une portée plus haute en devenant, comme le roi Salomon en exprimait l’espérance, une maison de prières pour tous les peuples (1 Rois 8.41-43). Et c’est bien ce qu’on put voir au temps de Jésus, où, de tous les peuples païens, on venait adorer à Jérusalem (Jean 12.20 ; Actes 8.27, etc.).
L’enceinte sacrée présentait trois terrasses situées à des niveaux différents ; la plus vaste et la plus basse était celle du grand parvis ou parvis extérieur ; la seconde, renfermée dans la première et plus élevée, était celle du parvis intérieur ou des sacrificateurs ; la troisième, située à l’extrémité occidentale de la seconde et y comprise, était celle sur laquelle était assis l’édifice même du temple, qui dominait tout l’ensemble. Dans les représentations que l’on donne de ces trois enceintes et des portes par lesquelles on y entrait, il nous paraît que l’on a tort de faire entrer en ligne de compte la description du sanctuaire d’Ézéchiel (chapitres 40 à 44). On oublie que cette description est tellement idéale que le prophète transporte son nouveau temple bien loin de la colline de Sion, dans la vallée de Sichem et que par ce seul fait toutes les mesures se trouvent transformées (voir Bible annotée, les Prophètes). Nous savons seulement par 2 Chroniques 4.9 que Salomon fit couvrir d’airain les portes du grand parvis ou parvis d’Israël ; par 1 Chroniques 26.14-18 que le grand parvis avait quatre portes, situées aux quatre points cardinaux et par 2 Rois 15.35 et 2 Chroniques 27.3 que Joram construisit ou rebâtit la porte supérieure de la maison de l’Éternel, terme qui désigne sans doute la porte principale du parvis intérieur. Au fond du parvis intérieur, à l’ouest, sur la terrasse la plus élevée, se présentait le temple, édifice aux proportions modestes, assez pareilles à celles d’une église de village. Il faut se souvenir qu’en général, chez les anciens, les temples n’étaient pas destinés à recevoir l’assemblée des fidèles ; c’était uniquement la demeure destinée à contenir l’image de la divinité adorée. Cependant, le temple de Jérusalem surpassait par ses dimensions, comme par sa splendeur, tous les sanctuaires analogues d’Égypte et de Phénicie. Salomon l’avait dit : La maison que je vais bâtir sera grande, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux (2 Chroniques 2.5).
Sur la façade tournée vers l’orient, se trouvait le portique, large de vingt coudées comme la maison, complètement ouvert, paraît-il, sur le devant. On y montait par un escalier. D’après 2 Chroniques 3.4, il aurait eu une hauteur de cent-vingt coudées. Ce chiffre énorme ferait penser à une tour colossale qui aurait occupé le devant de l’édifice. Mais une pareille construction serait absolument disproportionnée avec le reste de l’édifice ; elle n’aurait eu d’ailleurs qu’une base tout à fait insuffisante et il est probable que nous avons ici une de ces nombreuses fautes de copiste comme nous en avons tant rencontré et qu’il faut retrancher le nombre 100.
Plusieurs savants ont cru retrouver dans l’architecture du temple des traces de l’influence égyptienne ou phénicienne. Il ne serait pas étonnant que, Salomon ayant employé des ouvriers étrangers, ceux-ci eussent fait prévaloir leurs goûts et leurs habitudes dans l’exécution de quelques détails. Mais les lignes générales de la construction sont trop fortement empreintes du génie de la religion israélite pour avoir pu être empruntées aux cultes païens environnants. L’ordonnance générale était celle du Tabernacle dont Moïse avait contemplé le modèle sur le Sinaï (Exode 25.40). Le plan détaillé du temple était dû à David (1 Chroniques 28.11 et suivants) qui, lui-même, le rapportait à l’inspiration de l’Esprit divin (1 Chroniques 28.19). Il est bien certain que tout dans ce sanctuaire était exactement approprié aux exigences de l’esprit et du monothéisme israélites.
Les mesures du Tabernacle ayant été doublées dans un but architectural, cet agrandissement amena quelques différences secondaires, telles que les dix tables, les dix chandeliers dans le Lieu saint et les dimensions beaucoup plus considérables des parvis et de l’autel des holocaustes, ainsi que les deux grandes colonnes à l’entrée du portique.
Ce sanctuaire, résidence permanente de Dieu au milieu de son peuple, lieu ordinaire de sa révélation, où s’approchaient de lui ceux qui le cherchaient, ne fut pas plus tôt terminé, qu’il exerça une influence décisive sur la vie du peuple. On prit l’habitude de venir célébrer là les grandes fêtes annuelles. Les sanctuaires de Silo, de Guilgal, de Gabaon, furent abandonnés. Beaucoup de familles sacerdotales quittèrent leurs tribus pour venir s’établir à Jérusalem. La colline de Sion devint la montagne sainte, Jérusalem la vraie capitale théocratique. Il est vrai que, peu après la mort de Salomon, une partie du peuple se détacha de ce sanctuaire national, qu’il fut plusieurs fois pillé, par Sisak, roi d’Égypte, par Joas, roi d’Israël (1 Rois 14.28 ; 2 Rois 14.14) ; qu’il fut même parfois souillé par des autels de dieux étrangers (2 Rois 21.4-7, etc.). Aussi l’Éternel fut-il obligé de le livrer aux flammes par les mains du roi des Chaldéens, quatre cent dix-huit ans après sa construction par Salomon. Mais il sortit de ses cendres, au retour du peuple, après la captivité ; et quand, profané de nouveau par le formalisme, il tomba tout de bon, il avait déjà été remplacé par le sanctuaire non bâti de main d’homme que le Christ avait promis d’élever en trois jours (Jean 2.19).