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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-16
3>1 à 5 La prédication de Paul à Corinthe prouve la vérité de ce quâil vient dâenseigner
«â¯Je nâai eu recours ni à la sublimité (littéralement élévation, hauteur) de la parole, ni à ce que les hommes estiment comme sagesseâ¯Â» (1 Corinthiens 1:17).
Il a négligé les formes de la science pour proclamer simplement un fait, un fait divin, (verset 2) et câest ce quâil appelle ici le témoignage de Dieu, câest-à -dire, de ce que Dieu a fait en Jésus-Christ pour sauver le monde (une variante porte «â¯le mystère de Dieuâ¯Â», mais elle est trop peu autorisée pour être admise).
Grec : «â¯Jésus-Christ, et celui-là crucifiéâ¯Â», par opposition à un JésusChrist revêtu de la gloire du monde. Paul a cherché la puissance de sa prédication dans ce qui était aux Juifs un scandale, aux Grecs une folie, la croix de Christ (1 Corinthiens 1:23; 1 Corinthiens 1:24).
La mort expiatoire du Sauveur est la source de laquelle doit découler toute vérité et toute sagesse; une prédication qui nâenvisage pas la croix comme le centre dâoù tout dérive, nâest pas apostolique. Ce qui nâempêche pas quâil ne faille exposer à lâÃglise toutes les doctrines qui sont les conséquences de cette vérité fondamentale.
Les discours et les lettres des apôtres prouvent assez combien cette première vérité est féconde en sagesse pratique, applicable à tous les besoins de lââme, à tous les rapports des hommes, soit entre eux, soit avec Dieu; mais aussi ils prouvent que tous leurs enseignements découlaient de cette source et y ramenaient sans cesse; leurs exhortations morales elles-mêmes nâont pas dâautre sanction (voyez en particulier 1 Corinthiens 5:7; 1 Corinthiens 6:20; 1 Corinthiens 7:23; 1 Corinthiens 8:11; 2 Corinthiens 5:14; 2 Corinthiens 5:15; Ãphésiens 4:32; Philippiens 2:1-8; 1 Pierre 1:18-19; 1 Pierre 2:18-25).
Ces deux mots crainte et tremblement expriment souvent, dans les lettres de Paul, une profonde et religieuse vénération (2 Corinthiens 7:15; Philippiens 2:12; Ãphésiens 6:5).
Quant à la faiblesse dont il parle ici, on a voulu y voir soit des épreuves intérieures, soit des infirmités corporelles (Galates 4:13; Galates 4:14; 2 Corinthiens 12:7); câest surtout le sentiment accablant de la sainteté et de la grandeur de sa tâche, qui, dans une ville où il sâattendait à tant de résistance, semble avoir intimidé Paul à son arrivée à Corinthe (comparer 2 Corinthiens 10:1; 2 Corinthiens 10:10; Actes 18:9-10).
Son action y avait formé un contraste bien frappant avec la bruyante hardiesse des sophistes et des chefs dâécole dans les grandes villes de la Grèce et même avec la haute éloquence dâun Apollos. Mais ce qui était pour lâapôtre un opprobre aux yeux du monde, Dieu en tira sa gloire et la confirmation de son Ãvangile, en accomplissant de si grandes choses par un si faible instrument.
Des discours persuasifs, câest-à -dire composés et prononcés selon les méthodes captieuses des rhéteurs. Paul a dit déjà (1 Corinthiens 1:17) quâil répudiait cette sagesse. Le texte reçu porte ici sagesse humaine, épithète empruntée au verset 13.
Il ne faut pas entendre avant tout par cette démonstration dâEsprit et de puissance certains dons miraculeux de lâEsprit de Dieu, mais bien plutôt son action sur les âmes par le moyen de la Parole. Une humiliante conviction de péché, (Jean 16:8) la consolation et la paix du pardon, la force nécessaire pour être affranchi de lâesclavage de la corruption et du monde, lâintelligence toute nouvelle de vérités divines dont on nâavait pas même lâidée : telle est la vraie démonstration de lâÃvangile que produit lâEsprit de Dieu et que lâapôtre oppose à des discours rendus persuasifs par les artifices dâune éloquence humaine (2 Corinthiens 4:7; 1 Thessaloniciens 1:5).
Toutefois, comme saint Paul nous fait connaître lui-même que, précisément à Corinthe, il lui fut donné dâagir par les manifestations de lâEsprit que lâon a coutume dâappeler extraordinaires, (1 Corinthiens 14:18; 2 Corinthiens 12:12) il ne faut pas les exclure absolument de la démonstration dont il parle ici.
Plus il y avait eu de simplicité dans sa parole, dénuée de tous les artifices persuasifs de la sagesse, plus ses moyens, en général, avaient été faibles aux yeux des hommes, (verset 3) plus aussi les immenses résultats de sa prédication étaient évidemment une Åuvre de la puissance de Dieu, exercée par son Esprit, et qui réside déjà dans la croix (1 Corinthiens 1:18). Et ce nâavait pas été une circonstance déterminée par la nature de ses dons; mais telle avait été son intention (afin que).
Quand, au contraire, on a recours à des moyens humains de persuasion, il est bien difficile de discerner ce qui, dans les résultats, est un effet passager de la sagesse humaine, et ce qui est lâÅuvre, seule permanente, de lâEsprit de Dieu.
Plan
3>II. LâÃvangile, dans sa simplicité, est pourtant la plus haute sagesse
Nous prêchons cependant une sagesse, mais bien différente de celle des hommes, car câest la sagesse de Dieu même, cachée en lui, mais dont il nous destinait la révélation. (6, 7)
Cette révélation était indispensable ; car, de fait, la sagesse quâelle manifeste nâa point été connue par les plus hautes intelligences, et, par la nature des choses, elle ne peut lâêtre. (8, 9)
Cette révélation a réellement eu lieu, et cela par lâEsprit de Dieu, qui seul connaît Dieu, comme lâesprit de lâhomme connaît ce qui est en lâhomme. (10, 11)
Une autre action de cet Esprit de Dieu, si différent de lâesprit du monde, câest que non seulement il donne une connaissance expérimentale de la vérité divine, mais encore la seule vraie manière de lâenseigner, et de traiter spirituellement les choses spirituelles. (12, 13)
Le secours de cet Esprit est dâautant plus indispensable, que lâhomme qui en est dénué ne comprend rien aux choses spirituelles ; celui-là seul en juge sainement qui est éclairé de sa lumière, car il possède la pensée même de Christ. (14-16)
6 à 16 lâÃvangile, dans sa simplicité, est pourtant la plus haute sagesse
Lâapôtre, après avoir opposé le simple Ãvangile à la sagesse des hommes, (1 Corinthiens 1:17-31; 1 Corinthiens 2:1-5) montre maintenant que le contenu de sa prédication, compris dans sa vivante profondeur, est pourtant une sagesse.
Ostervald, avec sa négligence ordinaire des particules et des articles, en traduisant ici «â¯la sagesseâ¯Â», met lâapôtre en contradiction avec lui-même, puisquâil déclare si souvent quâil ne prêche pas la sagesse.
Paul a bien soin de distinguer celle quâil prêche de celle dont il a parlé précédemment; câest une sagesse, sans doute, mais une sagesse, non de ce siècle, etc. Il lui importe de ne pas laisser planer un malentendu sur son enseignement, comme si lâÃvangile était incompatible avec la vraie sagesse, placée si haut déjà dans les livres de lâAncien Testament.
Mais cette sagesse, quelle est-elle ? Calvin, et avec lui plusieurs interprètes, répondent que câest simplement lâÃvangile, tel que Paul le prêchait partout, et les parfaits auxquels il propose cette sagesse seraient les hommes intègres, dâun jugement sain et droit, qui reçoivent cet Ãvangile. Ces vues ne sont pas admissibles (voyez versets 13-15; comparez 1 Corinthiens 3:1).
Ce mot : les parfaits ne suppose pas la perfection morale dans toute la rigueur de lâacception, sans doute; mais bien, selon son sens étymologique en grec, ce qui a grandi, comme un homme fait, ce qui a mûri, comme un fruit, ou encore, ce qui a atteint son but.
Dans son sens moral, appliqué au développement de lââme, ce mot désigne lâhomme qui a, en soi, le principe de la perfection, et déjà , jusquâà un certain degré, la maturité, la stature de lâhomme fait (comparer 1 Corinthiens 3:1; 1 Corinthiens 14:20, où ce mot est opposé à lâétat dâenfance; Ãphésiens 4:13; Philippiens 3:15).
Or, à ceux qui ont atteint cette maturité, à ceux quâil peut appeler des hommes spirituels, parce quâils ne sont plus ni «â¯charnelsâ¯Â», ni des «â¯enfants en Christâ¯Â», (1 Corinthiens 3:1) lâapôtre dit quâil propose lâÃvangile, non plus comme «â¯une folieâ¯Â» (ils ne le considèrent plus ainsi), mais comme une sagesse.
Pour eux, en effet, chez qui «â¯la parole de la croixâ¯Â» a vaincu la fausse et orgueilleuse sagesse qui leur faisait voir dans lâÃvangile une folie; pour ces hommes déjà mûris par une expérience personnelle de la vie chrétienne, il est possible, non seulement de proposer la vérité sous dâautres formes, mais de dérouler à leurs yeux les doctrines les plus profondes de la révélation, de leur en faire saisir lâenchaînement (Hébreux 5:12-14; Hébreux 6:1).
Au nombre des vérités que lâapôtre appelle «â¯le lait des enfantsâ¯Â» sont la repentance, la foi en Jésus-Christ, etc. Parmi les doctrines dont lâétude doit occuper les méditations des chrétiens plus mûrs, on peut nommer : lâenchaînement harmonique des institutions de lâAnc. et du Nouveau Testament pour le salut de lâhumanité; les perspectives du règne de Jésus-Christ dans son accomplissement futur; la glorification graduelle de Dieu comme Père, Fils et Saint-Esprit dans les révélations divines; la souveraineté de la grâce de Dieu, manifestée librement en ceux quâelle appelle et sanctifie pour le salut, sans détruire leur liberté ni leur responsabilité.
Ce sont ces doctrines, en effet, qui font le plus vivement sentir la nécessité et aussi la divine beauté de la révélation. Du reste, ces doctrines de la sagesse chrétienne ne renferment rien qui ne se trouvât en germe dans les premiers éléments de la foi; les apôtres ne connaissent point de vérités secrètes réservées à des initiés seulement; il ne sâagit donc ici que de la vérité, saisie avec plus ou moins de profondeur et dâensemble. Dans les versets suivants, versets 7-12, lâapôtre explique dâailleurs lui-même ce quâil entend par la sagesse.
Cette sagesse nâest ni de ce siècle (aïôn, lâéconomie présente), qui ne peut pas même la reconnaître comme telle, ni des principaux de ce siècle (grec : «â¯archontesâ¯Â»), par où il faut entendre, soit les grands, les puissants, les gouvernants de ce siècle, comme le prouve verset 8; soit ceux qui dominent par la sagesse, la science, lâéloquence, etc.
Ces mots qui vont être anéantis (grec : «â¯Ã©tant anéantis, abolis, rendus inutilesâ¯Â») sont employés par lâapôtre au présent, parce quâil voit ce jugement de Dieu sur les grandeurs de ce siècle déjà exercé, soit par lâÃvangile qui «â¯abolit la sagesse des sagesâ¯Â», soit par lâaction constante du temps sur ce monde qui «â¯passe avec sa convoitiseâ¯Â» (comparer 1 Corinthiens 1:28).
La sagesse de Dieu est celle que Dieu possède et quâil révèle seul à lâhomme. Paul lâannonçait en un mystère, câest-à -dire comme la manifestation dâun mystère qui, jusquâà lâÃvangile, avait été une sagesse cachée.
Ce que lâapôtre appelle un mystère, nâest jamais une chose que lâhomme ne puisse absolument pas pénétrer; câest plutôt une vérité quâil ignore à cause de lâincrédulité et de lâaveuglement que produit le péché, mais que Dieu révèle à la foi (verset 9, comparer 1 Corinthiens 4:1; 1 Corinthiens 15:51; Ãphésiens 3:3-4; Ãphésiens 3:9; Colossiens 2:2; Colossiens 4:3). De là ; ce mot caché, qui est une explication de lâapôtre (comparer Romains 16:25; Colossiens 1:26).
Cette sagesse a été manifestée dans la rédemption du monde par Jésus-Christ; car câest là le mystère qui était caché, et qui, révélé, est devenu la sagesse et la lumière du monde. Il était même prédéterminé avant les siècles, dans le conseil éternel de Dieu, pour la gloire de ses enfants; câest-à -dire que la révélation de ce mystère devait éclairer, régénérer les croyants, et les rendre participants de la gloire céleste que Dieu leur destine.
Quelle idée sublime et profonde lâapôtre avait de la rédemption ! Quelle précieuse lumière ces paroles jettent sur la création et sur la chute de lâhomme ! Avant lâorigine du mal le remède était préparé. En même temps, lâapôtre veut faire sentir par là combien cette sagesse divine est impérissable, puisquâelle est éternelle comme Dieu.
Quoique tout ce quâil y avait alors sur la terre de lumière et de sagesse fût réuni dans les princes des Juifs et des païens (verset 6, note) qui prirent une part active à la mort de Christ, ils ne connurent point la sagesse divine manifestée en lui.
Cette ignorance, sans doute, diminue leur crime; mais comme câétait une ignorance volontaire et coupable, leur péché demeure (comparer Luc 23:34, note).
Comment, en effet, sans cette ignorance relative, auraient-ils pu crucifier le Seigneur de gloire, Celui à qui toute gloire appartient ?
Ces paroles ne se trouvent textuellement dans aucun passage de lâAncien Testament.
Depuis les Pères de lâÃglise jusquâà nos jours, divers interprètes ont cru y voir une citation dâun écrit apocryphe aujourdâhui perdu (lâApocalypse dâÃlie). Mais jamais Paul ne cite avec ces mots : il est écrit, autre chose que lâÃcriture sainte.
Ici il a très probablement en vue Ãsaïe 64:4 (ou 3), quâil cite de mémoire, en y mêlant une expression empruntée à Ãsaïe 65:17 où il est dit littéralement «â¯(les choses passées) ne monteront plus au cÅurâ¯Â».
Quoi quâil en soit, il veut établir et généraliser par ces belles paroles le fait exprimé au verset 8. Jamais le génie de lâhomme, abandonné à lui-même, nâa connu ce mystère de la sagesse divine. Cela est réservé à ceux qui aiment Dieu. Ici, pour connaître, il faut aimer (voyez le 3e des Discours de Vinet, lâÃvangile compris par le cÅur).
LâEsprit de Dieu étant Dieu lui-même, est lâunité vivante de lâessence divine (comparer Jean 14:17, note).
Il sonde les profondeurs de Dieu, non pas en passant, comme notre esprit, de lâignorance à la connaissance, mais en tant que, par lui, Dieu a conscience de lui-même, de sa pensée éternelle. LâEsprit sonde les profondeurs de Dieu, comme Dieu sonde le cÅur de lâhomme (Psaumes 139:1; Romains 8:27; Apocalypse 2:23).
Dès lors, lâEsprit seul révèle aux croyants ces choses profondes de Dieu, non pas seulement par une manifestation extérieure, telle quâelle a eu lieu en Jésus-Christ, ou telle que nous la possédons dans la Parole écrite, mais en rendant vivante en nous cette première révélation, en nous introduisant dans la communion de Dieu, en faisant vivre Dieu en nous.
Ce rapport ineffable de lâessence divine, Dieu se contemplant par lâunité du Saint-Esprit, trouve une faible image dans lâhomme, et lâapôtre ne craint point dây avoir recours. Lâhomme aussi peut se contempler, se sonder, se connaître; et la conscience quâil a de lui-même forme le lien dâunité entre le sujet et lâobjet, entre le connaissant et le connu.
Mais toute cette activité intérieure est cachée à dâautres, jusquâà ce que lâesprit de lâhomme se communique à eux. Ainsi toute communication directe et vivante de Dieu à lâhomme a lieu par le Saint-Esprit, depuis les premiers commencements de la vie intérieure jusquâà sa perfection. Câest là , selon la pensée générale de Paul, la source de la sagesse quâil annonce (versets 12, 13).
On pouvait attendre ici, dâaprès les versets précédents, cette simple conclusion : «â¯Or, nous avons reçu cet Esprit, donc nous connaissons les choses profondes de Dieuâ¯Â» Au lieu de cela, lâapôtre met encore cet Esprit qui vient de Dieu en opposition avec lâesprit du monde, câest-à -dire lâesprit de la sagesse mondaine, afin de confondre lâerreur des Corinthiens qui sâimaginaient que cette sagesse divine, don de lâEsprit de Dieu, devait leur être présentée sous les formes brillantes de la sagesse et de lâéloquence de ce monde.
Mais que sont ces formes pour celui à qui ces choses profondes sont données de Dieu, et qui les connaît immédiatement par une vivante expérience ?
Le verbe que nous traduisons ici par approprier signifie littéralement juger avec, câest-à -dire comparer ensemble, pour en déduire un rapport juste et vrai.
Quels sont les deux termes de la comparaison ? Selon lâinterprétation ordinaire (que nous avons retenue dans la traduction), câest, dâune part, les hommes spirituels, les parfaits du verset 6, ceux en qui lâEsprit de Dieu agit avec puissance; et, dâautre part, les choses spirituelles, câest-à -dire les vérités et les faits divins que nous a révélés lâEsprit de Dieu.
Or, nous approprions, par un juste discernement, les dernières aux premiers, et cela encore, non avec les formes, avec lâéloquence quâenseigne la sagesse humaine, mais avec les paroles quâenseigne lâEsprit de Dieu, et qui seules sont lâexpression adéquate de ces vérités.
Mais on peut entendre aussi les deux fois le mot spirituel comme sâappliquant aux choses, et non aux hommes; et alors lâapôtre veut dire simplement quâil approprie des paroles et des formes spirituelles aux saintes vérités révélées par lâEsprit de Dieu. Ce sens a, non moins que le premier, une haute importance trop méconnue.
Lâhomme naturel.
Câest ainsi que Luther traduit une expression qui nâa pas dâéquivalent exact dans notre langue. Litt. : «â¯lâhomme psychiqueâ¯Â» (du grec psyché, âme), «â¯lâhomme animalâ¯Â» (du latin anima, âme), comme traduisent nos versions ordinaires, lâhomme qui nâa que la vie de lââme.
Selon la psychologie de lâÃcriture, il faut distinguer dans lâhomme «â¯lâesprit, lââme et le corpsâ¯Â». Le corps est la matière organisée, lâinstrument de lââme et de lâesprit; lââme (psyché) est ce souffle de la vie naturelle ou terrestre que lâhomme possède en commun avec tous les êtres vivants de la création, et lâesprit cette partie de son être qui le met en relation avec Dieu.
à lâorigine, câest-à -dire avant la chute, lâesprit de lâhomme, en communion avec lâEsprit de Dieu, devait, dâune part, connaître toujours plus parfaitement, et, dâautre part, élever les affections de son âme à la vie et à lâamour qui viennent de Dieu (1 Corinthiens 15:45); ces affections, toujours pures et spirituelles, auraient, à leur tour, maintenu le corps dans sa vraie condition, et dominé sur la chair, comme sur la nature.
Mais par la chute et le péché, cet ordre a été renversé : lâesprit de lâhomme, privé de lâEsprit de Dieu, a été obscurci par les passions de lââme désormais sans guide, et lââme elle-même est tombée sous la domination de la chair.
De là vient que pour désigner lâétat moral actuel de lâhomme, lâÃcriture se sert tantôt du mot charnel (câest le terme le plus fort, désignant la domination de la chair, 1 Corinthiens 3:1-3), tantôt du mot psychique. Câest de ce dernier que se sert ici lâapôtre par opposition à spirituel, (1 Corinthiens 15:44) qui désigne lâétat de lâhomme régénéré par lâEsprit de Dieu. Il faut entendre par ce terme lâhomme déchu, tel quâil naît et grandit sous lâempire de ses affections naturelles, abandonné à ses propres forces, privé de la lumière et des influences sanctifiantes de lâEsprit de Dieu.
Or, lâapôtre déclare que lâhomme dans cet état, quelque instruit quâon le suppose à lâécole de la sagesse humaine, ne reçoit point les choses qui sont de lâEsprit de Dieu (le mot grec signifie à la fois comprendre et accepter), quâil ne peut les connaître (par expérience, seule connaissance vraie), quâelles lui sont folie, (1 Corinthiens 1:23) tout cela par la raison bien simple quâon ne discerne et ne juge les choses spirituelles quâà la lumière de lâEsprit de Dieu. Ce nâest pas assez que le soleil resplendisse, il faut des yeux pour le voir.
Lâhomme spirituel, celui qui est éclairé et régénéré par lâEsprit qui sonde toutes choses, (verset 10) ne peut rester dans lâignorance sur aucun point essentiel de la science du salut; tout ce qui est nécessaire à la délivrance et à la sanctification de son âme lui est dévoilé par degrés, selon le besoin quâil en a; car ici connaître est un acte de la vie, de lâamour, plus encore que de lâintelligence.
De là aussi le discernement qui lui est donné pour juger des choses contraires. Par la même raison, il ne peut, lui, être jugé ni dans ses principes, ni dans sa vie par aucun homme non éclairé du même Esprit. Seulement, il faut bien remarquer que cet Esprit agit et éclaire par la Parole de Dieu, source et juge suprême de la vérité, et que, par conséquent, ce serait dans un homme le plus dangereux aveuglement que de vouloir suivre ses propres voies, ses propres inspirations, sous prétexte quâil est spirituel et que nul ne peut juger de lui.
Il nây a rien dans la Bible qui justifie ce faux spiritualisme, source de beaucoup dâerreurs, et souvent aliment de lâorgueil.
Ou lâintelligence de Christ, par son Esprit.
Pour que lâhomme naturel pût juger de lâhomme spirituel, (verset 15) il faudrait quâil connaît aussi la pensée du Seigneur, et même quâil pût avoir la prétention de lâinstruire, de lui en remontrer, supposition absurde que lâapôtre réfute en citant Ãsaïe 40:13.