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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-31
Et non par la volonté des hommes, ni par le moyen dâinstitutions humaines, ni par son propre mouvement quâil aurait suivi sans appel dâen haut. Comparer Galates 1:1; Ãphésiens 1:1; Colossiens 1:1, etc. (sur le titre dâapôtre, voyez Romains 1:1, note). «â¯Par sa propre volonté, jamais Paul ne serait devenu apôtreâ¯Â», Bengel. Un compagnon dâÅuvre de lâapôtre, auquel probablement il dictait sa lettre, comme à Tertius (Romains 16:22). On ne sait sâil sâagit ici du même Sosthène dont il est parlé Actes 18:17, et qui aurait été converti dès lors. Il y a de la part de Paul autant de modestie que dâamour à mettre ce nom à côté du sien.
Comparer sur ce mot lâÃglise Matthieu 16:18, note.
La première de ces désignations du chrétien a rapport à son caractère intérieur, tel quâil est devenu en Jésus-Christ par une communion vivante avec lui; la seconde à la libre grâce de Dieu, manifestée dans lâappel efficace à cette sainte destination par la prédication de lâÃvangile.
Il ne faut pas traduire cette seconde désignation par «â¯appelés à être saintsâ¯Â», mais par «â¯saints par appel;â¯Â» lâappel divin est le principe de leur sainteté; celle-ci repose non sur la vertu de lâhomme, mais sur lâélection de Dieu.
Plus il y avait dans lâÃglise de Corinthe de misères à blâmer, soit dans la doctrine, soit dans la conduite, plus lâapôtre éprouve le besoin dâenvisager dans toute sa sainteté le caractère du chrétien et le caractère dâune Ãglise, afin de rappeler dâautant plus vivement à ses lecteurs quelle est la hauteur de leur vocation. Il reste donc parfaitement dans le vrai en parlant de la sorte, parce quâen traçant ce tableau dâune Ãglise chrétienne, il se place au point de vue objectif et absolu, parce que tous les membres de cette Ãglise faisaient profession de ces principes, et que câétait à eux de juger de leur sincérité, parce quâenfin les péchés quâil a à leur reprocher nâétaient pas, selon toute apparence, le fait du plus grand nombre dâentre eux.
Cette dernière considération est clairement démontrée par les versets 4-8, magnifique témoignage adressé à lâéglise de Corinthe en général, tandis que, lorsque lâapôtre lui reproche des péchés, il indique par des mots comme ceux-ci : Il y a parmi vousâ¦(1 Corinthiens 1:11; 1 Corinthiens 3:3; 1 Corinthiens 5:1, etc.) quâil ne parle que dâune partie du troupeau.
Ces mots sont intimement liés à ceux qui précèdent : «â¯appelés saints avec tous ceux, etc.â¯Â», câest-à -dire dans une communion vivante avec les enfants de Dieu de tous les lieux; pensée puissante dâunité et dâharmonie, par laquelle lâapôtre élève à lâavance lââme de ses lecteurs bien au-dessus des malheureuses divisions quâil va leur reprocher. Ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus était, dans le siècle apostolique, une expression très usitée pour désigner les chrétiens (Romains 10:13, note; comparez Actes 9:14-21; Actes 22:16), et elle renferme une preuve sans réplique, à la fois de doctrine et de fait, en faveur de la divinité de Jésus-Christ.
Traduction douteuse. Le grec porte : «â¯avec tous ceux qui invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ en tout lieu, dâeux et de nousâ¯Â».
Ces derniers mots peuvent se rapporter à tout lieu, ce qui voudrait dire : partout où eux et nous, nous trouvons; ou bien aux termes Seigneur Jésus-Christ, comme on lâadmet dans nos versions, et alors la pensée de lâapôtre serait dâexprimer une sainte communauté dâinvocation du même Seigneur. Le premier sens est plus conforme à la construction de la phrase grecque; lâun et lâautre sont possibles et divisent les interprètes.
Voir Romains 1:7, note.
Quel tableau dâune Ãglise chrétienne, malgré les souillures qui se cachaient dans son sein ! Telle était encore la grande majorité de ses membres.
Que lâon compare ce langage avec celui que lâapôtre tenait aux Galates, (Galates 1:6-8; Galates 3:1) chez lesquels lâerreur avait rendu douteuse la continuation de leur communion avec le Sauveur !
Et ce nâest pas lâhabileté qui conduit ici la plume de lâapôtre, pour préparer les voies à ses sévères réprehensions (cette supposition est indigne de son caractère, et plus encore de la Parole de Dieu !) mais câest lâamour, qui toujours reconnaît le bien, même lorsquâil est mélangé, qui sâen réjouit et qui, avant tout, en donne la gloire complètement à Dieu (verset 4); après la grâce de Dieu en Jésus-Christ, (verset 4) source de tous les autres dons, ce que saint Paul relève surtout chez les Corinthiens, câest la parole, la doctrine enseignée, la vérité objective et la connaissance, lâintelligence quâils ont de cette doctrine, pour autant quâelle a réellement pénétré dans les âmes
Par les opérations du Saint-Esprit qui ont accompagné la prédication de la Parole, (1 Corinthiens 12) et par lâexpérience chrétienne.
Le témoignage du Christ est la prédication de lâÃvangile, dont Christ est lââme et la vie. M. Godet et dâautres traduisent : «â¯Selon la manière dont le témoignage du Christ a été confirmé parmi vousâ¯Â».
Lâapôtre ne voudrait pas dire que le fait intérieur de cette confirmation a été la source de leur enrichissement, mais plutôt que cet enrichissement a été le mode de confirmation de lâÃvangile au sein de lâÃglise de Corinthe, tandis quâailleurs Dieu a confirmé la prédication apostolique par des miracles. Comparer Hébreux 2:3.
Grec : «â¯Que vous ne manquez en aucun donâ¯Â», allusion aux dons divers de lâEsprit de Dieu, dons intérieurs pour la sanctification des âmes, surtout dons de parole et de connaissance (verset 5) et, en général, les dons miraculeux auxquels (apôtre reviendra longuement (1 Corinthiens 12). Le mot charisme peut être traduit par don de la grâce, de charis, la grâce.
Grec : «â¯Vous qui attendez la révélation de notre Seigneur JésusChristâ¯Â». Ainsi, même ce signe infaillible de la vie chrétienne, lâattente de Christ, lâespérance, le désir de son retour (Apocalypse 22:20; comparez 2.13; Philippiens 3:20), lâapôtre le trouve dans lâéglise de Corinthe !
Quâil est rare ce don de la grâce, même chez la plupart des chrétiens, qui, sans aspiration vers la délivrance et vers la perfection, montrent combien ils sont encore indifférents au péché qui les presse au dedans et au dehors; indifférents aussi envers ce Sauveur, que pourtant ils espèrent de voir tel quâil est (1 Jean 3:2).
Ãphésiens 4:30; Philippiens 1:6. Jésus-Christ lui-même vous affermira dans la foi, dans la vie chrétienne.
Jusquâà la fin ne signifie pas la fin de la vie actuelle, mais de lâéconomie présente, jusquâau jour de Jésus-Christ. Au delà de ce jour, il nây aura plus de danger. Cette sainte assurance du salut, dont ses épîtres sont toutes remplies, Paul lâavait aussi pour les chrétiens de Corinthe.
Ce verset 9 motive la ferme espérance exprimée au verset 8, et la fonde sur cette fidélité de Dieu engagé par son appel, et à laquelle lâapôtre revient si fréquemment (1 Corinthiens 10:13; 1 Thessaloniciens 5:24; 2 Thessaloniciens 3:3).
Plan
3>IV. Dieu a confondu la sagesse des hommes par la puissance de la croix
Si la prédication de la croix est pour les uns une folie, elle est pour les autres la puissance de Dieu ; et Dieu lui-même anéantit par cette puissance la sagesse des sages ; il a démontré quâelle nâest que folie ; comment ? Par ce double fait que, les hommes nâayant jamais connu Dieu par la sagesse, Dieu a voulu sauver les croyants par la sainte folie de la croix. (18-21)
En vain donc les Juifs demandent la puissance matérielle des miracles et les Grecs poursuivent la sagesse par la spéculation : nous, apôtres, nous opposons aux uns et aux autres Christ crucifié, scandale aux uns, folie aux autres, mais en réalité sagesse et puissance divines. (22-25)
Cette démonstration, empruntée à la nature même de lâÃvangile, se reproduit dans ses effets parmi les hommes : qui sont les appelés ? non les sages, les puissants, les nobles ; car Dieu a choisi pour confondre et anéantir ces privilèges, ce qui est insensé, faible, méprisé, de nulle apparence aux yeux des hommes, afin que nul ne puisse se glorifier dans son orgueil. (26-29)
Câest même uniquement par lâÅuvre de sa grâce que vous êtes en communion avec Christ, quâil a donné pour être notre sagesse, notre justice, notre sanctification, notre pleine délivrance. (30, 31)
Lâapôtre donne la raison de ce quâil vient dâaffirmer (car), que la sagesse humaine rend vaine la croix (verset 17).
La parole de la croix (verset 17, note) est ou une folie, un système qui doit paraître tel à la sagesse incrédule, ou une puissance de Dieu (Romains 1:16, note) qui se manifeste comme telle en répondant à tous les besoins moraux de lâhomme et en lâamenant à sa destination éternelle.
Pour contraster avec folie on aurait attendu : sagesse de Dieu; mais puissance dit plus encore, et du reste le contraste est complété (versets 21, 24).
Mais pour qui lâÃvangile est-il folie ou puissance ? Ici se trouve un autre contraste que Paul exprime à dessein dans les termes les plus absolus : dâune part, ceux qui périssent, de lâautre, nous qui sommes sauvés, afin de faire vivement sentir quâil ne reste aucun moyen de salut pour ceux qui rendent vaine la croix de Christ, et que ceux, au contraire, qui en ont éprouvé la puissance, ont, en cela même, un garant de la libre grâce de Dieu qui les a sauvés (comparer 2 Corinthiens 2:15; 2 Corinthiens 2:16; 2 Thessaloniciens 2:10).
Ainsi, le mépris de la simplicité de lâÃvangile et de la bassesse de la croix est un signe certain de perdition (sauf repentance); les estimer, au contraire, les aimer, en être touché, telle est la véritable marque de ceux qui sont sauvés.
Ãsaïe 29:14. Cette parole, dont le premier accomplissement eut lieu au temps du prophète, sâest accomplie dans la suite, relativement à tous les systèmes de sagesse humaine, par lâapparition de la croix de Christ, et elle se vérifie chaque jour encore dans le monde en général et dans les individus : (verset 20) «â¯se disant sages, ils sont devenus fousâ¯Â» (Romains 1:22).
Le sage est le philosophe grec; le scribe représente les savants juifs; le disputeur (le mot original signifie aussi chercheur) peut sâentendre de tous ces esprits légers et vains qui font de la science en amateurs, qui poursuivent les idées du temps pour lâamour de la dispute. Tels étaient encore les sophistes chez les Grecs.
La confiance de lâapôtre dans la puissance de lâÃvangile est si grande, quâil considère tous ces représentants de la sagesse humaine comme défaits, et demande hardiment où ils sont ! En effet, il répond déjà : Dieu a rendu folle la sagesse du monde, soit en la manifestant comme telle à ceux dont il a ouvert les yeux par lâÃvangile, soit en faisant que les sages du monde se confondissent eux-mêmes par les égarements de leur pensée, ou les uns les autres en montrant réciproquement la vanité de leurs systèmes.
Peut-être faut-il voir dans les paroles de lâapôtre une allusion à Ãsaïe 33:18, où le prophète représente Sion délivrée de ses orgueilleux oppresseurs, et se demandant avec joie où ils sont. Ainsi le chrétien qui, après avoir longtemps été lâesclave des hommes et de leurs systèmes, a trouvé enfin dans la croix de Christ la vérité, la liberté, la vie, regarde en arrière vers ce temps-là et reconnaît, en bénissant Dieu, la folie de sa prétendue sagesse.
Démonstration des versets 19 et 20 (car).
Ce passage, dont la construction est difficile, a été diversement interprété.
Par la sagesse de Dieu, il ne faut pas entendre sa vérité révélée dans lâÃvangile, puisque la folie de la prédication, autre moyen auquel il a eu recours, est précisément lâÃvangile; mais plutôt sa sagesse manifestée dans la nature et dans la conscience de lâhomme (Romains 1:19-20; Romains 2:15); or, dans cette sagesse-là , dans cette sphère où elle était manifeste aux yeux de tous, le monde nâa pas connu Dieu par le moyen de la sagesse, câest-à -dire de sa philosophie, de ses facultés naturelles, de toutes ses recherches.
Et à cause de cela, il a plu à Dieu de confondre cette sagesse humaine par une prédication qui lui paraît une folie, mais par laquelle les croyants sont sauvés.
Ces versets (versets 22-24) expliquent comment et pourquoi Dieu a rendu folle la sagesse de ce monde (verset 20). Lâapôtre nomme ici les deux principaux partis du monde incrédule.
Les Juifs charnels demandent un Messie terrestre avec des miracles toujours renouvelés (un signe, selon le texte reçu; dâautres manuscrits portent des signes); miracles propres à nourrir leur orgueil théocratique et une vaine curiosité. Ils ont vu ces signes en Jésus et dans ses apôtres; mais, par lâeffet de leur aveuglement, la chose signifiée, la vérité et la vie divine, leur a échappé (Matthieu 12:38 suivants; Matthieu 16:1 et suivants; Jean 2:18-22; Jean 4:48; Jean 6:26-30).
Tout pour eux devait être visible, terrestre, matériel, incapables quâils étaient de sâélever à la spiritualité qui seule peut constituer la vie de lââme.
Les Grecs recherchent la sagesse, par la spéculation philosophique. Pour eux, à lâinverse des premiers, la manifestation de Dieu sur la terre dans un Ãtre personnel, défini, à la fois divin et humain; la révélation de la vérité, non dans des systèmes, mais dans des faits, surtout dans le grand fait de la rédemption, a quelque chose dâirrationnel, dâabsurde. Leur raison, prévenue et bornée, ne sait pas voir que la vérité la plus élevée, la plus universelle, peut être renfermée dans ce quâil y a de plus petit, de plus individuel : ils ignorent que Dieu a fait lâhomme à son image.
Les Juifs et leurs pareils haïssent le pur Ãvangile; les Grecs et ceux qui leur ressemblent le méprisent.
Aux uns et aux autres lâapôtre oppose, avec une sainte hardiesse, Christ crucifié. Un Sauveur, Fils de Dieu et Fils de lâhomme, mourant dans lâinfamie de la croix, et en imposant les flétrissures à ses disciples (Galates 6:17) quoi de plus contraire au Messie glorieux, au puissant thaumaturge que demandent les Juifs ! Ils se heurtent à cette vérité divine, elle leur est en scandale. Et quoi de plus éloigné dâun sage de ce monde, que Celui qui manifeste le plus haut degré de la vérité et de la gloire divines dans les dernières profondeurs de son renoncement et de son humiliation; qui, par le fait de son dévouement jusquâà la mort de la croix, sauve un monde perdu dans le péché et lâerreur; qui, enfin, exige des siens, avant toute sagesse, quâils meurent et ressuscitent avec lui ! Câest là pour des païens (le texte reçu porte ici Grecs) une folie (verset 18).
Quant aux appelés, câest-à -dire à ceux que la grâce divine attire et convertit par lâÃvangile, (Romains 1:7; Romains 8:28-30) Christ crucifié est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Vaincre en succombant, telle est la puissance de Dieu manifestée dans le sacrifice du Sauveur, et tout croyant confesse quâaucune autre puissance nâaurait pu opérer sa justification, ni sa sanctification, lâune et lâautre devant commencer et sâachever par le renoncement et par le dépouillement et la mort du vieil homme.
La croix est encore la sagesse de Dieu, parce quâelle seule concilie les contradictions profondes qui existent dans les rapports de lâhomme avec Dieu et dans lâhomme lui-même, elle seule est la clef des mystères du péché et de la vie humaine en général. Toute philosophie qui veut se passer du fait de la rédemption, repose sur une erreur par laquelle tout le système devient faux. Paul oppose cette puissance de Dieu au scandale que les Juifs prennent en JésusChrist à cause de sa basse condition sur la terre, et cette sagesse de Dieu à la folie que trouve la philosophie des Grecs dans lâidée dâun Dieu manifesté en chair, et rachetant lâhumanité par son sacrifice.
Il nây a pas, dans lâoriginal, la folie de Dieu, la faiblesse de Dieu, mais (lâadjectif neutre) ce qui est fou, ce qui est faible, ce qui, en Dieu, paraît tel aux hommes.
Ces expressions, Ã la fois plus respectueuses quand il sâagit de Dieu, et moins absolument paradoxales, ne peuvent pas se rendre dâun mot dans notre langue.
Lâapôtre, se plaçant au point de vue de ceux qui nâont su découvrir que faiblesse et folie dans lâapparition du Fils de Dieu sur la terre, (verset 23) complète, en la généralisant, la grande pensée quâil leur a opposée au verset précèdent (verset 24, note).
Câest-à -dire, considérez quels sont ceux qui sont appelés parmi vous, quelle est leur condition dans ce monde.
Dieu se manifeste dans ses élus de la même manière quâil sâest manifesté en Christ, par la faiblesse, et en reniant complètement ce que les hommes appellent sagesse, puissance, noblesse.
Les membres du corps de Christ ne doivent pas sâattendre à une position ici-bas autre que celle de leur chef. De même que le Sauveur a vécu sur la terre dans une faiblesse non apparente, mais réelle, de même il ne faut pas entendre par ces choses folles, faibles, viles, (grec : «â¯non noblesâ¯Â»), méprisées, ce qui parait tel, mais ce qui lâest réellement dans lâestimation des hommes.
La vérité de Dieu sâest manifestée dans lâÃvangile comme une sagesse absolument nouvelle, étrangère à ce monde. Elle a commencé par répudier la sagesse et la culture des hommes, tout ce quâils estimaient et recherchaient, afin de se révéler dans la pauvreté, la bassesse, lâhumiliation, lâignominie de la croix, aussi bien pour les disciples que pour le Maître.
La contradiction qui se trouve ici entre les apparences et la réalité ne sera conciliée quâà lâaccomplissement du règne de Dieu, et lorsque le «â¯fils du charpentierâ¯Â», le Roi couronné dâépines reviendra dans sa gloire.
Câest pourquoi il est aussi faux quâinutile de vouloir présenter aux hommes du monde le christianisme comme la plus haute philosophie, ou comme une source de puissance et de gloire. Toute tentative de ce genre ne peut conduire quâà dénaturer lâÃvangile, ainsi que le prouvent les essais modernes de conciliation, soit avec les systèmes humains, soit avec la puissance et la gloire mondaines (dans la papauté).
Afin de rendre cette pensée aussi absolue que possible, lâapôtre ajoute à son énumération même les choses qui ne sont point, pour détruire celles qui sont. Dieu, par lâÃvangile, «â¯fait toutes choses nouvelles;â¯Â» il nây a point de place dans cette création nouvelle pour les choses vieilles qui voudraient sây maintenir (comparer Romains 4:17-21, note; Matthieu 10:39; Luc 14:26).
Il nây a donc pas de milieu : il faut mépriser ce que Dieu méprise, ou porter la témérité jusquâà préférer le jugement du monde au jugement de Dieu.
Nulle chair signifie nul homme, avec lâidée de faiblesse, de mortalité, de péché, que lâÃcriture attache toujours à ce mot. La première intention de Dieu dans lâÃvangile est dâhumilier lâhomme, afin de le relever; de le dépouiller, afin de lâenrichir à sa manière.
Le texte reçu porte devant lui; devant Dieu est plus autorisé.
Grec : «â¯Câest de lui que vous êtesâ¯Â», que vous émanez, que vous venez; vous êtes nés de lui en Jésus-Christ, câest-à -dire vous avez été créés de nouveau par lâÅuvre de Jésus-Christ, et par votre communion avec lui (comparer Jean 8:47; Romains 11:36).
Grec : «â¯Qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, justice et sanctification, et rédemption;â¯Â» de sorte que les trois derniers attributs ne sont que lâexplication du premier, la sagesse. La sagesse quâil nous fallait, celle que Dieu nous a donnée en JésusChrist, ce nâest point seulement une sagesse intellectuelle et spéculative, car nous nâavions pas seulement besoin dâêtre éclairés, mais surtout un remède qui guérit tous nos maux, parce que nous sommes des malades, des mourants.
De plus, lâapôtre ne dit pas simplement que Christ nous a révélé la sagesse, la justice, etc.; mais quâil lâest, lui; et ainsi tout ce qui nous manque encore de ces biens spirituels, nous le trouverons certainement et jusquâà la perfection en lui, si nous lui sommes unis par une foi vivante.
La justice est distincte de la sanctification; sous ce terme de justice, Paul entend la justification du pécheur devant Dieu par la foi au sacrifice expiatoire du Sauveur (Romains 1:17, note; Romains 8:32-34, notes).
Mais la sanctification en est inséparable, câest la purification graduelle du cÅur et de la vie, dont la source est encore Christ, parce quâelle nâa lieu que par la communion intime et vivante que la foi établit et maintient entre lui et notre âme.
La rédemption, qui, dâordinaire, signifie le rachat de lââme, sa délivrance de lâesclavage du péché et de la condamnation, indique ici (car il ne faut pas y voir un simple synonyme de la justification) la délivrance finale et parfaite de tout mal, laquelle nâaura lieu quâaprès la résurrection, dont Christ encore est le principe et le garant. Câest ce que lâapôtre nomme ailleurs (Romains 8:23) «â¯La rédemption de notre corpsâ¯Â».
Lâapôtre cite ici, en lâabrégeant, le beau passage qui se lit dans Jérémie (Jérémie 9:23; Jérémie 9:24) Lâintention de Dieu a été, et a dû être, afin de déraciner complètement lâorgueil du cÅur de lâhomme, que tout, dans le salut gratuit, tendit à glorifier Dieu seul.
Si le pécheur nâa rien quâen Jésus-Christ, et si Jésus-Christ est un don de la pure miséricorde de Dieu, où serait la gloire de lâhomme (Romains 3:19-27) ? «â¯Ã Seigneur ! à toi est la justice, à nous la confusion de faceâ¯Â» (Daniel 9:7).