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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-corinthians-2.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-16
Chapitres 1 et 2:1-5
Chers amis,
Mon intention nâest pas de faire une exposition méthodique de cette épître, ni dâentrer dans tous ses détails. Jâai plutôt à cÅur de vous présenter certains principes contenus dans ces chapitres, principes dâune grande actualité, qui font appel à nos cÅurs et à nos consciences, pour que nous y conformions notre marche collective.
à qui cette épître est-elle adressée? telle est notre première question. Si elle ne lâavait été quâà lâassemblée locale de Corinthe, on pourrait invoquer ce fait pour éluder les règles et les commandements quâelle nous donne, ou pour ne pas sây conformer strictement. Or nous voyons que cette épître est envoyée non seulement aux chrétiens de Corinthe, mais à «tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, et leur Seigneur et le nôtre». Il nây a là aucune limitation de lieu, de personne, ni de temps. Tous les chrétiens qui reconnaissent lâautorité de Jésus Christ y sont compris. Nous pouvons donc dire que cette épître est, dâune manière très spéciale, adressée à chacun de nous et à nous tous. Vous nâen trouverez aucune autre dont lâadresse soit aussi générale. Eh bien! nây a-t-il pas lieu de sâétonner que les prescriptions de cette épître soient plus violées que toutes les autres dans la chrétienté professante; et, notons-le bien, câest ici que les commandements les plus positifs de tout le Nouveau Testament sont donnés à lâÃglise. Mais nâoublions pas non plus que, si ces commandements ne sont pas écoutés par ceux qui méconnaissent leur valeur obligatoire, tous les chrétiens, qui désirent servir fidèlement le Seigneur, doivent les imprimer sur leurs cÅurs et les mettre en pratique.
Signalons tout dâabord les pièges dans lesquels étaient tombés les saints de Corinthe. Sous une forme ou sous une autre, on ne les rencontre que trop souvent parmi nous. Et cependant, plus instruits que les Corinthiens, qui ne possédaient pas encore toute la pensée de Dieu dans la Parole écrite, nous sommes plus coupables quâeux de nous y laisser prendre. En faisant le tableau de ce qui manquait à lâassemblée de Corinthe, nous nous peignons donc nous-mêmes sous beaucoup de rapports. Cependant, une chose les distinguait favorablement de nous, et leur donnait un caractère qui fait défaut aux chrétiens dâaujourdâhui: les Corinthiens «ne manquaient dâaucun don», non seulement de dons miraculeux, aujourdâhui perdus, mais ils avaient été enrichis «en toute parole et toute connaissance». Cela ne pourrait guère se dire de nous. Si lâon rencontre aujourdâhui, ici et là , des chrétiens à qui Dieu a confié, pour le temps actuel, des vérités importantes, le nombre de ceux qui ignorent ces vérités, et même les vérités élémentaires du salut, dépasse le leur de beaucoup.
Mais si nous considérons lâusage que les Corinthiens faisaient de dons si multiples, nous découvrons, hélas! quâils sâen servaient pour satisfaire leur orgueil spirituel, en sâexaltant eux-mêmes. Combien de fois lâapôtre leur répète: «Vous êtes enflés dâorgueil!» Leur jetterons-nous la pierre? Non, certes. Nous, chrétiens dâaujourdâhui, nous sommes plus inexcusables quâeux; dès que nous avons reçu du Seigneur quelque don de grâce, nous nâavons rien de plus pressé que de nous en faire valoir, quand notre extrême pauvreté, comparée à la «richesse» des Corinthiens, devrait nous maintenir dans une humiliation profonde.
Les Corinthiens étaient coupables dâune deuxième faute très grave. Il y avait parmi eux des dissensions et des divisions. Réunis autour du nom de Christ, câest-à -dire comme représentant lâunité de son corps, ils étaient séparés par des opinions divergentes (v. 10-12). Nous y reviendrons; mais, je le demande, ne les voyons-nous pas parmi les chrétiens dâaujourdâhui? Chacun se vante dâune opinion à laquelle il se rattache: or, les opinions, mêmes justes et orthodoxes, comme dans le cas des Corinthiens, ne peuvent produire que la division, quand on les met en avant au détriment dâautres vérités. Le Christ est-il divisé? De fait, un chrétien éclairé ne doit pas avoir dâopinion propre. Je nâexagère pas en parlant ainsi; car quelle valeur peuvent avoir nos opinions personnelles, si «nous avons la pensée de Christ»? (2:16). Jamais «la pensée de Christ» ne me rattachera à une secte, tandis que le maintien de mes opinions y mène invariablement. Jamais non plus la parole de Dieu, comme toute cette épître nous le prouve, ne mây conduira, tandis que mes opinions sur la Parole me mettent, si Dieu ne me garde, continuellement en danger de les faire prévaloir. Dieu nâautorise pas ses enfants à avoir des opinions différentes. Quâelles existent parmi les chrétiens, cela est incontestable, car cela correspond à la nature humaine pécheresse, mais non pas à la nouvelle nature et à lâEsprit de Dieu. Lâépître aux Philippiens (3:15, 16) admet leur existence, mais ne les attribue pas à ceux qui, par lâEsprit, ont saisi la perfection de leur position en Christ. Sans doute, lâapôtre sâadresse aussi à ceux qui, «en quelque chose», ont «un autre sentiment»; seulement, il nâapprouve ni nâexcuse ces pensées divergentes, et ne les contredit pas non plus, mais sâattend à Dieu pour quâIl révèle à ceux qui diffèrent, les choses auxquelles ils ne sont pas encore parvenus. Il nâentre pas en discussion avec eux sur leurs divergences de pensées; il compte sur le Seigneur pour les faire disparaître, mais, dans les choses auxquelles ils sont parvenus, il exhorte les chrétiens à marcher ensemble dans le même sentier.
Il nâen était pas ainsi des Corinthiens qui maintenaient leurs opinions les uns vis-à -vis des autres. Remarquez quâelles étaient fondées sur des vérités présentées, soit par des apôtres, soit par des hommes de Dieu dignes de toute confiance, comme Apollos; mais dans leur esprit sectaire, les Corinthiens ne voyaient pas quâils épousaient une manière de voir, au détriment dâune autre, et quâainsi, tout en insistant sur des vérités, ils altéraient la vérité. La vérité est une: Christ qui est la vérité ne peut être divisé. Les dons sont divers, mais proviennent dâun seul Esprit; les opérations sont diverses, mais proviennent du même Dieu qui opère tout en tous. Il ne peut y avoir de division dans le corps. Si leurs opinions divisaient les Corinthiens, cela provenait, dâune part, du manque de support envers leurs frères qui accompagne toujours un esprit charnel; dâautre part, de la valeur quâils sâattribuaient à eux-mêmes, nâayant pas réalisé que la croix de Christ était la fin du moi et de son importance.
Les divisions étaient donc un des graves manquements des Corinthiens; mais on trouvait encore dâautres choses chez eux. Toute sorte de maux sâétaient introduits dans leur sein. Il y avait au milieu dâeux un cas dâimpureté tel, que son pareil nâexistait pas même parmi les païens; il y avait encore des gens qui sâenivraient, des frères qui se disputaient, se citaient devant les tribunaux, se faisaient des procès, toutes choses des plus blâmables. On trouvait aussi parmi eux de fausses doctrines, des gens enseignant quâil nây avait «pas de résurrection de morts» â et tout cela se produisait au milieu dâune activité spirituelle tout à fait extraordinaire.
Nâest-il pas remarquable quâen présence de tant de choses humiliantes, les Corinthiens fussent très empressés à sâinstruire sur certains points de détail? Ils oubliaient lâhumilité, lâunion entre les frères, la pureté, la tempérance, et posaient à lâapôtre des questions, comme, par exemple, sâil était préférable de se marier, ou de ne pas se marier, si lâon pouvait répudier sa femme incrédule, manger des choses sacrifiées aux idoles, etc. Lâapôtre répond à toutes leurs questions, mais sans manquer jamais dâen appeler à leur conscience, et en aucune manière pour satisfaire leur curiosité ou leur intelligence.
Ayant exposé en quelques mots lâétat des Corinthiens, nous pourrons maintenant nous rendre mieux compte du but de cette épître. LâEsprit se sert du désordre qui les avait envahis, pour nous instruire sur lâordre qui convient à la maison de Dieu, aussi pourrions-nous donner pour titre à lâécrit qui nous occupe: Lâordre dans lâAssemblée. Sâil y a donc, parmi les chrétiens réunis au nom du Seigneur, des traces de désordre â et il y en a toujours â étudions ces chapitres avec soin, sous le regard de Dieu; comprenons-en lâenseignement, afin de voir lâordre se rétablir. Câest ce que désirait lâapôtre.
Le but de cette épître nous conduit à un court exposé de sa division.
Dans les deux premiers chapitres, lâapôtre montre ce qui est à la base de tout témoignage, de tout ordre chrétien dans la maison de Dieu. Il commence par nous parler de ce quâest un chrétien. Les Corinthiens ne le savaient quâimparfaitement. Lorsque nous posons cette question à nos frères en Christ, nous recevons souvent pour réponse: Un chrétien est un homme qui, ayant reçu le pardon de ses péchés par la foi au sang de Christ, est un enfant de Dieu. Or cette définition restreinte, vous ne la trouvez pas dans ces deux premiers chapitres. Lâapôtre montre, sans doute, quâun chrétien a obtenu le salut par la foi (v. 18, 21), mais, en contraste avec lâétat charnel qui régnait à Corinthe, il établit quâun chrétien est un homme complètement condamné quant à toute sa vie précédente, ayant trouvé la fin de son existence comme homme dans la chair, le jugement de lui-même, dans la personne de Christ à la croix, jugement complet, puisque Jésus a été fait péché à notre place. Un chrétien, dans toute lâacception de ce terme, est un homme qui a réalisé cette vérité. Câest aussi pourquoi lâapôtre leur dit â car, tout en les considérant comme sauvés, il les appelle de petits enfants en Christ: â «Je nâai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié», câest-à -dire: en vous présentant sa personne, je vous ai déclaré que vous-mêmes êtes placés par sa croix sous le jugement définitif de Dieu.
Quelle sera donc notre marche, si nous réalisons ce caractère essentiel du chrétien, de nous considérer comme absolument condamnés en notre qualité dâhommes dans la chair, toute notre conduite antérieure, toutes nos pensées, ayant trouvé leur jugement à la croix de Christ? Condamnés et jugés, nous ne chercherons pas à nous donner de lâimportance à nos propres yeux, ni aux yeux des autres. Soyons attentifs à ce premier pas qui devrait toujours accompagner la conversion et le pardon des péchés. La croix de Christ est lâendroit où jâai trouvé la fin de lâhomme pécheur, et aussi la fin de lâhomme naturel et la fin du monde, comme nous lâenseigne lâépître aux Galates. Câest pourquoi lâapôtre nâavait voulu savoir autre chose parmi eux que Jésus Christ crucifié.
à la fin du premier chapitre (v. 30, 31), nous trouvons un second caractère du chrétien, et je connais peu de passages qui le définissent dâune manière plus frappante: Vous êtes de Dieu «dans le Christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur». Comme pécheur, jâétais en Adam; du moment que jâai cru au Seigneur Jésus, jâai trouvé ma condamnation, celle du premier homme, à la croix. Mais maintenant, je suis une nouvelle création dans le Christ Jésus. Câest ma position, et lâépître aux Romains la développe merveilleusement; je suis de Dieu dans le Christ Jésus. Tout ce que je possède comme chrétien, je le possède de la part de Dieu, en Christ et par Christ. Câest Lui qui mâa fait tout ce que je suis. Je suis de Dieu; je tire mon origine de Lui. Si jâai quelque sagesse, quelque justice, quelque sainteté, câest en Christ; si jâarrive à la rédemption, comme terme de la course, câest en Lui. Il nây a là aucune place quelconque pour le vieil homme; tout est du nouvel homme; je ne puis attribuer ce que je suis quâà Christ.
Au chap. 2, nous trouvons un troisième caractère du chrétien. Il possède lâEsprit de Dieu, la puissance de la vie nouvelle, qui le rend capable de comprendre les choses divines. Elles nous sont révélées dans la parole de Dieu, de sorte que lâhomme nouveau est caractérisé par une puissance spirituelle qui le soumet à cette Parole.
Reprenons maintenant la division de cette épître. Nous venons de voir que les deux premiers chapitres nous parlent de la croix de Christ, comme base de toute notre position chrétienne. Les chap. 3 à 9 traitent de lâordre qui convient à la maison de Dieu; les chap. 11 à 14, de lâordre qui convient au corps de Christ. Entre ces deux séries de chapitres se place le chap. 10, sorte de parenthèse, introduite entre la maison de Dieu et le corps de Christ. Câest la chrétienté, ou la profession chrétienne sans la vie. Ce chap. 10 est très important; car ce qui était une exception du temps de lâapôtre ne lâest plus aujourdâhui. La chrétienté actuelle possède la cène, le baptême, marche extérieurement dans le chemin chrétien, sans avoir la vie divine. Or cette profession sans vie aboutit au jugement. Le chap. 15 traite la question vitale de la résurrection. Lâépître est donc encadrée entre ces deux grandes vérités: la croix, au chap. 1, et la résurrection, au chap. 15.
Nous avons vu que lâétat moral des Corinthiens nâétait absolument pas proportionné aux dons multiples quâils possédaient. Il est important de nous en souvenir, car nous sommes souvent disposés à penser, en voyant Dieu agir par son Esprit au milieu des siens, que leur état dââme est nécessairement à la hauteur de ses dons. Lâexemple des Corinthiens nous fournit la preuve du contraire. Le monde même pouvait sâétonner de leurs dons, et cependant rien dans leur conduite morale ne correspondait à ces bénédictions. Leurs tendances, héritées du paganisme grec, les poussaient vers lâadmiration de lâhomme dans la chair et vers la sagesse humaine. Dans ce monde-là , la sagesse des philosophes attirait des disciples et faisait école; les orateurs, les littérateurs avaient une immense influence; on les suivait, on les écoutait; les Corinthiens avaient gardé ces habitudes humaines et charnelles, et les avaient transportées dans leur christianisme. Ces écoles de doctrine produisaient des dissensions parmi eux; lâun sâattachait à tel homme instruit, lâautre à tel homme éloquent; un autre encore à tel homme plus puissant et plus énergique. Ils disaient: Moi, je suis de Paul; moi, dâApollos; moi, de Céphas; dâaprès leurs préférences naturelles. Selon la chair, Paul était un homme versé dans la science de son temps, élevé aux pieds de Gamaliel, connu par son éducation littéraire, familier avec les poètes dâalors; très habile comme docteur. Aussi tel dâentre eux se prévalait de ce que Paul était par nature, pour dire: Moi, je suis de Paul. â Apollos était un Juif dâAlexandrie, ville renommée pour les lettres; les paroles éloquentes coulaient de ses lèvres et captivaient son auditoire; aussi tel dâentre eux estimait lâéloquence dâApollos plus savoureuse que la culture de Paul. â Pierre était un homme du commun, mais doué dâune énergie remarquable; il avait fait beaucoup de miracles notoires; ayant reçu directement du Seigneur des révélations capitales, il était placé à la tête des douze... â Moi, je suis de Céphas, disait un troisième. â Moi, je suis de Christ, disait un dernier: Je mâen tiens aux enseignements sortis de sa bouche quand il était ici-bas; je me conforme à la simplicité et à la pureté de sa morale divine, par exemple, dans son sermon sur la montagne; câest lui que je choisis pour docteur. â Mais Paul demande: «Le Christ est-il divisé?» Y a-t-il différents esprits, ou un seul Esprit, qui animent ces diverses personnes?
Cette parole de Paul aux Corinthiens sâadresse aussi à nous qui invoquons le nom du Seigneur. Reconnaît-on certains de ces traits au milieu de nous? De tels sentiments nâont-ils pas quelque place dans nos cÅurs? Nous devons, hélas! répondre par lâaffirmative. Lâapôtre dévoile, comme nous lâavons dit, la cause de ce mal qui, au lieu dâunir les enfants de Dieu, les désunit. Il dit: Frères, vous nâavez pas réalisé ce quâest, au fond, la croix de Christ. Il fait bon marché de toutes leurs prétentions. Je suis venu, dit-il, évangéliser, non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine.
«Avec sagesse de parole!» Plus je réfléchis sur lâétat actuel de la chrétienté dont nous faisons partie, plus je suis frappé de voir une tendance générale à sâadresser à lâintelligence de lâhomme. On pense réussir à convaincre le monde, en lui présentant lâévidence des vérités chrétiennes (je ne parle pas ici de fausses doctrines), souvent avec beaucoup dâéloquence, et en fournissant des preuves de ces vérités qui sâimposent à lâintelligence des grands auditoires attirés par les qualités éminentes des orateurs. Dâhabitude, ceux qui les ont écoutés sont convaincus par eux et reconnaissent combien ce quâils ont entendu est remarquable. Lâorateur a expliqué lâorigine du péché dans le monde, a prouvé lâexistence de Dieu, développé la doctrine de la vie éternelle, etc.; mais lâeffet produit par ces vérités sur le cÅur et la conscience de lâauditoire est nul. En sâadressant aux hommes avec sagesse de parole â non pas, avons-nous dit, avec de fausses doctrines, si fréquentes, hélas! de nos jours â en se servant de la sagesse de lâhomme pour prouver aux âmes la vérité des choses révélées, la croix de Christ est rendue vaine. Lâapôtre ajoute: «La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent», mais pour nous, comme moyen de salut, «elle est la puissance de Dieu» (v. 18). Ainsi, laissant de côté toute sagesse de parole, Paul prêche simplement la parole de la croix. Une telle prédication a pour effet que les hommes intelligents sâen détournent, car elle est folie pour eux; mais, pour nous, elle est la puissance de Dieu. Elle nâest comprise que de ceux quâelle atteint dans leur conscience. Arrivé à ce point, lâapôtre sâécrie: «Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle?» Dieu lui-même, en présentant la croix de Christ, nâa-t-il pas fait, de la sagesse du monde, une folie? Ce passage est une allusion à Ãsaïe 33:17, 18. «Tes yeux verront le roi dans sa beauté; ils contempleront le pays lointain. Ton cÅur méditera la crainte: Où est lâenregistreur [scribe]? où est le peseur? où est celui qui compte les tours?» Du moment, dit le prophète, que tu verras le roi dans sa beauté, tous les moyens que tu avais employés pour détourner lâennemi de Jérusalem, nâauront plus aucune valeur pour toi. Le roi étant manifesté dans sa gloire, lâennemi est vaincu, et tu nâas plus à chercher des armes pour lui résister. Ce passage quâÃsaïe applique dans son sens immédiat à Israël, Paul lâadresse à nous, chrétiens. Sans doute, ce passage dâÃsaïe nous parle de la gloire future du royaume. Israël la verra, quand le Seigneur de gloire sera manifesté; nous aussi, car nous verrons sa face, et son nom sera sur nos fronts (Apoc. 22:4). Bien plus encore; il est dit de nous, au chap. 2 de lâépître aux Hébreux, que nous voyons actuellement Jésus couronné de gloire et dâhonneur, après la passion de sa mort (v. 9); mais notre passage suppose que déjà nous lâavons contemplé, «élevé de la terre», dans une place où il a enduré le mépris du monde, où ce dernier nâa vu en lui que la folie de Dieu et la faiblesse de Dieu, mais où nous avons vu sa sagesse et sa puissance. Oui, câest sur la croix que le Fils de lâhomme est glorifié, et que Dieu est glorifié en lui, comme le Seigneur le dit lui-même en Jean 13:31. Câest là , quâavant le déploiement de sa gloire future, nous avons contemplé le roi dans sa beauté. Dans cet endroit même, la croix, jâai connu la gloire de Christ, une puissance salutaire, victorieuse de Satan, du péché, de moi-même et du monde; et, quand je lâai contemplé là , je dis: Est-ce quâun homme quelconque ose venir, devant la croix, faire montre de sa sagesse ou de sa connaissance? La philosophie la plus sublime de lâhomme, peut-elle, un seul instant, se faire valoir en présence de la beauté de la croix du Christ? Toute cette sagesse a pour toujours disparu; je ne la verrai plus, comme dit notre prophète (Ãsaïe 33:19).
Retenons bien que lâapôtre nous présente ici particulièrement un côté de la croix, quoiquâelle ait un premier côté qui, même dans ce passage, ne peut être séparé de lâautre. Câest ainsi quâil est dit ici: «Il a plu à Dieu, par la folie de la prédication, de sauver ceux qui croient» (v. 21). Tout pécheur commence par trouver à la croix le fondement de son salut, le pardon de ses péchés, et le chap. 15:3, marque ce côté-là dâune manière très puissante: «Christ est mort pour nos péchés, selon les Ãcritures». Rom. 5:8 dit: «Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous». Tite 2:14, dit encore: «Notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ... sâest donné lui-même pour nous, afin quâil nous rachetât de toute iniquité». Sans le pardon de nos péchés, nous ne pouvons avoir part au salut, et nous ne devons pas oublier que, dans les épîtres comme dans les évangiles, cette simple vérité est toujours la première que la Parole nous présente comme fondement du christianisme. Citer les innombrables passages qui nous parlent de la rédemption, serait citer la Parole tout entière. Mais, comme nous lâavons dit et le trouvons ici, ce nâest pas le seul côté qui nous soit donné de la croix. Elle est la condamnation la plus absolue de lâhomme, et je dirai: non pas de lâhomme pécheur seulement, mais de lâhomme naturel en général. Elle est le point final de son histoire, quâil nâest pas possible de recommencer. La première partie de lâépître aux Romains traite du pardon des péchés, la seconde montre la condamnation du vieil homme. Christ a mis fin, dans la mort, à son histoire, et nous avons le droit de le tenir pour mort. Lâépître aux Galates va, pour ainsi dire, plus loin. Elle condamne lâhomme sans lui donner aucune place, aucun droit, aucune autorité quelconque. Elle dit: «Je suis crucifié avec Christ». Elle ajoute: «Le monde mâest crucifié, et moi au monde».
Cette vérité capitale, les Corinthiens ne lâavaient pas saisie. Ils étaient des chrétiens rachetés, sauvés, mais des chrétiens charnels. Ils nâavaient pas réalisé ce côté de la croix de Christ; ils nâavaient pas compris que toute la sagesse du monde, tous les dons de lâhomme naturel nâavaient aucune valeur quelconque dans les choses de Dieu. Celui qui a réalisé cela est affranchi, ne sâenfle pas, nâa plus confiance en lui-même. Câen est fait du moi; on ne se fie plus à sa puissance et à son intelligence; car la puissance du monde, la sagesse de lâhomme, ne sont que faiblesse et folie. On a mis sa confiance dans la faiblesse et la folie de Dieu: là est la vraie puissance et la vraie sagesse. Jâai vu ces deux choses à la croix; jây ai appris que cette faiblesse de Dieu â Dieu lui-même, crucifié dans la personne dâun homme, Christ â était la puissance de Dieu pour le salut. Câest là que jâai trouvé le début de mon existence devant Dieu, que jâai appris à connaître les pensées de Dieu, qui ne sont que sagesse, justice, sainteté et rédemption en Christ â pour moi.
Remarquez ici trois sujets: Lâapôtre a présenté en premier lieu la croix, la faiblesse et la folie de Dieu, qui se trouve être Sa sagesse et Sa puissance à salut.
Il présente, en second lieu, les objets que Dieu avait en vue dans cette Åuvre. A-t-il pris des sages, des intelligents, des nobles? Ah, comme cela rabaissait les prétentions des Corinthiens! Il dit: «Considérez votre appel, frères â quâil nây a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles... Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde, et celles qui sont méprisées, et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont; en sorte que nulle chair ne se glorifie devant Dieu». Toutes les choses auxquelles prétendaient les Corinthiens nâavaient pas de valeur pour Dieu; et ils nâauraient pas été ses enfants, sâils avaient été à ses yeux ce quâils ambitionnaient dâêtre dans ce monde. Ils tendaient à occuper une place honorable parmi les intelligents de ce siècle, et ainsi à se glorifier dâeux-mêmes, tandis que, dans lâÅuvre accomplie pour eux, Dieu ne leur donnait aucun rôle et revendiquait toute la gloire pour «le Seigneur». De degré en degré, il les fait descendre, dans leur estime, jusquâau rang des «choses qui ne sont pas»!
En troisième lieu (2:1-5), lâapôtre se donne lui-même à eux comme exemple. Il avait réalisé son propre néant dès le début de sa carrière, car il dit dans sa seconde épître aux Corinthiens: «Câest le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cÅurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ» (2 Cor. 4:6). Son âme de Juif zélé, orthodoxe et intelligent, était plongée, comme le monde entier lors de la création, dans les ténèbres les plus complètes; Dieu avait dit: Que la lumière soit â et la lumière fut; en sorte que de choses qui ne sont pas, il avait fait des choses qui paraissent. Jâappartenais, semble dire lâapôtre, aux choses qui nâétaient pas; Dieu les a prises pour en faire sortir une création nouvelle. Et, dans notre passage, il ajoute: «Quand je suis allé auprès de vous... je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse». Ces choses nâétaient pas en lui, quand il leur avait apporté lâÃvangile, il nâavait pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi eux, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. La croix était avant tout le caractère du Christ quâil prêchait, et ce caractère mettait fin à toutes leurs prétentions. Quand ils avaient porté les yeux sur lâapôtre, avaient-ils dit: Comme ce Paul est intelligent? Parmi vous, jâétais «dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement». Vous nâavez certes rien trouvé dans ma personne, ni dans mes paroles, qui puisse vous faire penser que jâavais une confiance quelconque en la chair et dans la puissance de lâhomme.
Après leur avoir présenté la croix, comme la condamnation de tout ce qui est dans lâhomme, Paul leur montre (1:30, 31), quâil y a pour le croyant une autre place que celle de lâhomme naturel: Vous êtes de Dieu «dans le Christ Jésus». Quelle vérité!
Ces pauvres Corinthiens (et combien souvent nous aussi) mettaient plus dâimportance à la glorification de lâhomme, quâau fait que nous sommes de Dieu, que notre origine, comme chrétiens, que notre naissance, sont de Dieu, et quâen nous sauvant Dieu a pris des choses qui nâétaient pas, pour en faire des choses qui demeurent éternellement. Il nây a donc plus, dans le plan du salut, une place quelconque pour lâhomme. Câest ce qui faisait dire à lâapôtre: «Je connais un homme en Christ». Il nây avait plus pour lui dâautre place que celle-là . Celui qui a compris sa position en Christ nâa plus aucun sujet de se glorifier, et Paul ne désirait pas autre chose que dâêtre trouvé en Lui (Phil. 3:9).
Vous rencontrerez, tout au long de cette épître, la condamnation de lâorgueil de la chair, qui a toujours une bonne opinion dâelle-même (3:21; 4:6, 7, 18; 5:2-6; 8:l, 2; 13:4). Au milieu de tant de traits qui caractérisaient chez les Corinthiens lâhomme charnel, il y en avait un de spécial: la haute estime quâils avaient dâeux-mêmes et de leurs dons, parce quâils nâavaient pas réalisé que lâhomme, comme tel, nâa aucune place devant Dieu.
Chapitre 2:6-16
Nous arrivons ici à un troisième caractère du chrétien. Le premier était dâen avoir fini avec tout ce que lâhomme le plus favorisé pouvait être dans la chair; le second, dâavoir en Christ, de la part de Dieu, une vie, une nature nouvelle, avec toutes les perfections que cette nature implique. Le troisième est de posséder la puissance de cette vie, le Saint Esprit, qui peut sonder toutes choses, même les choses profondes de Dieu.
Mais avant de traiter ce sujet, lâapôtre mentionne une chose quâil nâavait pas jugé utile dâannoncer aux Corinthiens quand il avait été parmi eux, car il nâavait désiré savoir alors que Christ, et encore Christ crucifié. En effet, il y a pour le chrétien autre chose que la croix de Christ: un secret, un mystère, caché dès les siècles en Dieu, une sagesse que seuls peuvent comprendre ceux qui en ont fini avec leur ancien état, et quâil appelle des «parfaits», ou des hommes faits. Et cette sagesse, il aimait à en parler à ceux qui étaient arrivés, par le jugement dâeux-mêmes, à un état spirituel capable de la comprendre. Ce secret avait été de tout temps caché en Dieu; car, chose merveilleuse, depuis lâéternité, Dieu avait décrété dâintroduire lâhomme dans la gloire. Comment a-t-il réalisé cette pensée, préordonnée dans son cÅur? Lâapôtre nâavait pas voulu en parler aux Corinthiens, parce que, comme nous lâavons vu, ils étaient enflés dâorgueil, et si Paul leur avait dit quâils étaient destinés à la gloire éternelle, ils auraient eu une opinion dâautant plus excellente dâeux-mêmes; mais il y avait des hommes faits, auxquels il pouvait en parler, des hommes qui, en ayant fini avec eux-mêmes, avaient trouvé toute leur perfection en Christ seul.
Pour arriver à accomplir ses desseins quant à lâhomme, pour pouvoir lâintroduire dans la gloire, quâest-ce que Dieu a fait? Lâhomme tombé était entièrement séparé, par le péché, de la gloire de Dieu. Il fallait donc quâil soit délivré du joug du péché; non seulement de ses péchés, mais de sa nature pécheresse. La sagesse de Dieu avait trouvé le moyen de réaliser ses pensées secrètes, dâen finir dâun côté avec le vieil homme, avec sa vieille nature et, de lâautre, dâintroduire devant Lui un homme nouveau, ayant Sa propre nature et capable de le comprendre. Pour en finir avec le vieil homme, il fallait que Jésus meure. Câest là que sâest montrée la première partie de la sagesse de Dieu. Maintenant que la chose est accomplie, nous comprenons pourquoi il a fallu que Dieu sacrifie son propre Fils. Mais nous avons trouvé, à la fin du premier chapitre, cette deuxième partie de la sagesse: Dieu nous a donné une nature nouvelle, sa propre nature. Sâil nous a délivrés en Christ de notre ancien état, il nous a communiqué, en Lui, une nature quâil peut reconnaître comme répondant parfaitement à ses pensées, car nous avons été élus en Christ pour être «saints et irréprochables» devant Dieu, en amour. Son amour repose sur nous, dans la même mesure illimitée quâil repose sur Christ. Il y a, certes, de quoi nous prosterner devant Lui, quand nous pensons quâil nous aime, sans aucune différence, du même amour dont il aime son propre Fils! Une telle perfection nous donne droit à la gloire de Dieu! Telle était la sagesse que lâapôtre annonçait.
Remarquez que ce mot «parfait» est souvent fort mal interprété. Beaucoup dââmes pensent quâun homme parfait est un homme si affranchi du péché, quâil ne pèche plus ici-bas; mais jamais Dieu ne nous dit cela. Selon lui, un homme parfait est un «homme fait», qui a compris davantage que le pardon de ses péchés, vérité saisie par tout petit enfant dans la foi, et que les Corinthiens avaient reçue dès leur conversion. Lâhomme fait sait que Dieu, après avoir exécuté sur lui, pécheur, un jugement définitif à la croix, lâa introduit en Sa présence comme un nouvel homme en Christ, uni avec Christ, de manière à ne plus être vu quâen Lui. Ce nâest pas que, moi, je ne doive pas voir ce quâil y a dans mon cÅur: je dois, au contraire, être profondément humilié en pensant à la manière dont je réalise ici-bas ma position céleste; mais il sâagit ici de ce que Dieu voit, et la pensée, quâen vertu de la mort et de la résurrection de Christ, il ne voit en moi que des perfections absolues, me prosterne devant Lui. Or câest dans cette connaissance que je trouve le motif pour marcher ici-bas saintement et dâune manière digne de Dieu.
Si les chefs de ce siècle avaient su que le but de Dieu, en donnant son Fils, était dâacquérir à lâhomme cette place glorieuse, ils nâauraient certes pas crucifié le Seigneur de gloire, mais ils étaient absolument ignorants de ce que nous connaissons maintenant comme chrétiens. Ces choses, entièrement nouvelles, nâétaient pas même révélées dans lâAncien Testament; car ce dernier nous fait connaître des gloires concernant la terre, et ne nous dévoile rien des conseils de Dieu quant au ciel. Ces derniers sont la sagesse de Dieu en mystère. Il est très intéressant de comparer le passage du prophète Ãsaïe avec la citation qui en est faite ici. Ãsaïe dit: «Jamais on nâa entendu, jamais on nâa ouï de lâoreille, jamais lâÅil nâa vu, hors toi, ô Dieu, ce que Dieu a préparé pour celui qui sâattend à lui» (Ãs. 64:4); lâapôtre ajoute à ce passage: «Mais Dieu nous lâa révélé par son Esprit; car lâEsprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu». Ainsi personne nâavait vu, dans lâAncien Testament, les choses que Dieu avait préparées pour les siens; Dieu seul les connaissait; mais il lui a plu, dans le temps actuel, de nous faire connaître, entendre, voir et sonder par son Esprit les desseins secrets de son cÅur.
Cela nous ramène au troisième des caractères du chrétien, contenus dans cette introduction de lâépître aux Corinthiens. Si Dieu nous a communiqué sa nature et la vie de Christ, il nous a communiqué en même temps la puissance de cette vie, le Saint Esprit, par lequel nous connaissons maintenant les desseins cachés, les mystères profonds de Dieu.
Si vous éprouvez le besoin de répondre à ceux qui attaquent la parole de Dieu, et cherchent à la rabaisser au niveau dâune Åuvre entachée de faiblesse humaine, il vous suffira de prendre ce passage pour les confondre; car il répond victorieusement à toutes les objections des hommes, inspirées par Satan, contre la parole de Dieu. Vous trouvez ici que lâEsprit de Dieu révélait ces choses, et les faisait connaître au cÅur et à lâintelligence de lâapôtre, et que les paroles exprimées ou écrites par lui, étaient elles-mêmes enseignées par lâEsprit. Elles ne contenaient rien qui procédât de lâenseignement humain ou de la sagesse humaine. Il y avait une différence considérable entre lâapôtre inspiré et les prophètes de lâAncien Testament. Ces derniers pouvaient parler par lâEsprit sans connaître la valeur de ce quâils annonçaient, mais les choses que disaient les hommes inspirés du Nouveau Testament, faisaient partie, par lâEsprit, de leur propre intelligence spirituelle. Lâapôtre connaissait ces choses; lâEsprit seul pouvait les révéler, les faire connaître, les enseigner, et enfin les faire recevoir. Telle est aujourdâhui notre part, bien-aimés. Quelle position que la nôtre! Quelles bénédictions nous possédons! Elles nâont pas de limite; elles sont éternelles! Quand nous serons dans la gloire, nous en sonderons toute lâétendue, tandis que, comme êtres finis, nous ne les connaissons ici-bas quâen partie; mais Dieu ne nous en a rien caché. Il nous invite à prendre la mesure de son amour, la mesure de Christ, à sonder les profondeurs de ce quâil y a dans son cÅur. Ce cÅur tout entier nous est ouvert, mais, pour pouvoir en jouir librement, il faut que notre marche nây mette pas obstacle, et quâelle glorifie Celui qui nous a appelés à son propre royaume et à sa propre gloire.
En rapport avec le fait que nous avons reçu le Saint Esprit, nous trouvons encore ici un quatrième caractère du chrétien: «Mais nous, nous avons la pensée de Christ», câest-à -dire, comme vous le trouverez en note, «la faculté intelligente de Christ, avec ses pensées». Possédant sa vie et son Esprit, nous pouvons comprendre comme lui, penser comme lui, jouir comme lui, et nous sommes rendus capables dâavoir les mêmes affections, les mêmes désirs, la même joie que Lui! Ah! de telles bénédictions me font dire: Peut-il y avoir dans ce monde un caractère plus élevé que celui dâun chrétien? Jâentendais un jour chanter un cantique allemand, dont chaque verset se terminait par ce refrain: «Oh! quel bonheur dâêtre un homme!» Câétait une pensée pieuse: «Quel bonheur dâêtre un homme, afin de pouvoir être sauvé!» Mais combien cela est infiniment au-dessous de ce que nous possédons! Disons plutôt: «Quel bonheur dâêtre un chrétien!», de posséder une nature capable dâaimer ce que Dieu aime, une vie qui puisse participer à toutes les perfections de Christ, une puissance capable dâentrer dans la jouissance de toutes les pensées de Dieu! Quâil nous soit donné de goûter, non par lâintelligence, mais par le cÅur, ces choses profondes de Dieu qui appartiennent à ceux quâil a amenés à Lui par lâÅuvre adorable de son Fils!