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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 12". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/romans-12.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 12". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-21
Plan du commentaire biblique de Romains 12
Le sacrifice vivant
Par reconnaissance pour la miséricorde que Dieu vous a faite, mettez vos corps à son service, ce sera de votre part un culte raisonnable (1).
Le renouvellement intérieur
Ne vivez pas selon lâesprit du monde, mais laissez-vous transformer en recevant une nouvelle conscience pour discerner ce qui est la volonté de Dieu (2).
Verset 1
Deuxième partie
Exhortations à ceux qui sont sauvés par la grâce de Dieu 12.1 à 15.13
Chapitres 12 et 13 â Règles de conduite générales
Versets 1 à 2 â Le principe de la morale chrétienne
Lâapôtre présente son exhortation comme la conclusion (donc) de toute la première partie de lâépître, où il a développé les compassions de Dieu pour lâhumanité pécheresse et perdue. Il fonde cette exhortation plus spécialement sur ce quâil vient de dire de la miséricorde divine qui accueille également Juifs et gentils (Romains 11.30-32), sur cet amour de Dieu, dont il a célébré lâinfinie profondeur (Romains 11.33-36).
à cet amour dont Dieu les aime, les chrétiens de Rome doivent répondre en se donnant à Dieu. Pour rendre son invitation plus pressante, lâapôtre les interpelleâ¯: frères. Câest là le principe de la morale chrétienneâ¯: «â¯Nous lâaimons parce quâil nous a aimés le premierâ¯Â» (1 Jean 4.7-11).
Les compassions de Dieu, dont lâapôtre a montré toute la richesse, sont le motif qui poussera ses lecteurs à mener une vie sainte et conforme à la volonté de Dieu. Ils prouveront la réalité de leur foi par leurs Åuvres. Dans la plupart de ses épîtres lâapôtre fait ainsi suivre dâexhortations pratiques lâexposé de la grâce de Dieu qui nous sauve en Jésus-Christ. Que lâarbre plonge ses racines dans un sol fertile, câest lâessentielâ¯; mais, pour atteindre sa destination, il doit en outre pousser des branches, se couvrir de feuilles, de fleurs et porter des fruits.
Dâautre part, Paul espère que les admirables tableaux quâil trace dâune vie toute consacrée à Dieu exciteront en ses lecteurs le saint et ardent désir de réaliser une telle vie, dâautant plus que, par la foi, elle nâest plus un idéal inaccessible, mais la vocation que tout enfant de Dieu peut et doit remplir.
Avant de présenter à ses lecteurs certains devoirs spéciaux concernant leur conduite dans lâÃglise et dans le monde, lâapôtre leur adresse une exhortation générale à se consacrer à Dieu, qui sâapplique à toute la vie du chrétien (versets 1 et 2). Je vous exhorte à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu.
Le verbe offrir, mettre à la disposition, se lisait déjà Romains 6.13â¯; Romains 6.16â¯; Romains 6.19.Il est habituellement employé dans les Septante pour désigner la présentation des victimes et offrandes du culte lévitiqueâ¯; on le trouve de même Luc 2.22.
Le corps est nommé spécialement comme lâobjet à offrir à Dieu. Ce terme ne signifie pas lâêtre entier, car Paul aurait ditâ¯: «â¯Je vous exhorte à vous offrir vous-mêmesâ¯Â». On pourrait, il est vrai, traduire le terme grecâ¯: vos corps parâ¯: «â¯vos personnesâ¯Â». Mais comme, au verset 2, Paul parle du «â¯renouvellement de lâentendementâ¯Â», il semble bien que, dans cette première exhortation, il ait en vue la partie matérielle de notre être. Le corps avec ses membres divers, est lâorgane de toute lâactivité de lâhomme. Le chrétien doit le consacrer à Dieu, comme témoignage de sa reconnaissance (Romains 6.12â¯; Romains 6.13, notes).
Le sacrifice auquel lâapôtre exhorte le chrétien peut être comparé aux sacrifices «â¯dâaction de grâces, dâoblation, de consécrationâ¯Â» de lâAncienne Alliance. Câest un tel sacrifice que nous devons offrir à Dieu pour répondre à sa miséricorde en Jésus-Christ. Dieu a réellement couvert et ôté notre péché en nous donnant Celui quâil a «â¯Ã©tabli comme moyen de propitiationâ¯Â» (Romains 3.25â¯; Romains 3.26). Nous devons nous offrir à lui en retour.
Ce sacrifice est qualifié de vivant, soit par contraste avec les sacrifices de lâAncienne Alliance, où la victime devait être immolée, soit pour marquer quâil consiste en une activité au service de Dieu (Romains 6.13)â¯; il est saint en tant que cette activité nâest plus au service du péché, mais consacrée à Dieuâ¯; et comme il est agréable à Dieu, il est une «â¯oblation dâagréable odeur.â¯Â» (Philippiens 4.18â¯; Exode 29.18â¯; Lévitique 1.9â¯; Lévitique 1.17).
Cette offrande spirituelle de votre activité à Dieu, dit Paul à ses lecteurs, constituera votre culte raisonnable. Il appelle ce culte raisonnable, parce que ce culte est conforme à ce que, suivant une estimation rationnelle et par une conclusion logique, les chrétiens doivent à Dieu qui les a aimés et sauvés.
Quelques interprètes donnent simplement à ce terme le sens de «â¯spirituelâ¯Â» quâil a dans 1 Pierre 2.2. Ils méconnaissent la portée de lâexpressionâ¯: votre culte raisonnable (grec), le culte rationnel de vous, dâêtres qui sont comme vous sauvés par grâce.
Verset 2
On a compris de diverses manières le rapport de cette exhortation avec celle du verset 1.
Les uns disentâ¯: câest la sanctification de lââme après celle du corps. Mais Paul aurait employé le terme «â¯dâespritâ¯Â» ou «â¯dââmeâ¯;â¯Â» et il aurait traité ce point le premier. Dâailleurs, verset 1 ne traite pas proprement de la sanctification du corps, mais de sa consécration au service de Dieu.
Suivant dâautres Paul présente les conséquences négatives du devoir positif quâil prescrit dans le verset 1. Cette dernière explication renferme une part de vérité, mais elle demande à être complétée, car le renouvellement de lâentendement nâest pas une Åuvre négative.
Lâapôtre envisage les conséquences que la consécration de sa vie à Dieu a pour le chrétien dans ses rapports avec le monde et dans ses dispositions naturelles. Ne vous conformez pas au siècle présentâ¯: dans lâactivité quâil se propose dâexercer pour Dieu, le chrétien ne doit pas suivre les règles, les coutumes, les modes qui prévalent dans le siècle présent, obéir aux passions, sâinspirer de lâesprit du monde.
Le siècle présent, câest le monde dans son état actuel, plongé dans le mal, où règnent les ténèbres et le péché (Galates 1.4â¯; 2 Corinthiens 4.4) il est opposé au «â¯siècle à venirâ¯Â», où la volonté de Dieu dominera seule.
Cette exhortation était dâautant plus nécessaire que lâapôtre écrivait à dâanciens païens, longtemps pénétrés de lâesprit du monde et qui avaient de la peine à sâen dégager (comparez 1 Pierre 1.14). Ils avaient besoin dâêtre transformés par le renouvellement de lâentendement.
Lâentendement, câest la raison pratique, la faculté qui discerne le bien et le mal, la conscience morale (Romains 7.22, notes). Son renouvellement et la transformation de notre être qui en résulte, sont lâÅuvre du Saint-Esprit (3.5)â¯; mais le croyant accepte cette Åuvre et y coopère par la foi.
On peut donc se demander si lâon doit traduireâ¯: soyez transformés, ouâ¯: transformez-vous. Le verbe grec peut être au passif, ou au moyen avec sens réfléchi.
La vraie traduction est probablementâ¯: laissez vous transformer.
Cette transformation, commencée par la nouvelle naissance (Jean 3.5), doit se poursuivre incessamment chez le régénéré, car la chair continue à lutter en lui contre lâesprit (Romains 8.4). Le verbe au présent indique un changement qui se continue.
Lâentendement de lâhomme naturel est obscurci et faussé par suite de la domination du péché dans la chairâ¯; il est devenu un «â¯entendement réprouvéâ¯;â¯Â» (Romains 1.28) il faut quâil soit renouvelé, afin que nous discernions, que nous reconnaissions clairement à lâépreuve quelle est la volonté de Dieu, ce que Dieu veut que nous fassions, savoir ce qui est bon et agréable à Dieu et parfait.
Câest ainsi que traduisent la plupart des interprètes modernesâ¯; ils objectent surtout à lâexplication qui considère les motsâ¯: bon, agréable, parfait comme des qualificatifs de la volonté de Dieu, que le mot agréable a pour complément sous-entenduâ¯: à Dieu, comme au verset 1 et dans 2 Corinthiens 5.9.
Le grec exige en tout cas que lâon traduiseâ¯: quelle est, en quoi consiste, la volonté de Dieu. La traductionâ¯: que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite, ne saurait se justifier.
Quelques majuscules portent, au lieu des impératifsâ¯: Ne vous conformez, pas, soyez transformés, des infinitifs qui dépendent du verbeâ¯: (verset 1) Je vous exhorte à ne point vous conformer (A, B, etc.), mais à vous laisser transformer (Sin, A, B, etc.).
Le renouvellement de lâentendement est la leçon de B, A, D, etc.
On litâ¯: de votre entendement dans Codex Sinaiticus et quelques autres majuscules.
Verset 3
Son attitude modeste dans le corps de Christ
Il ne doit pas aspirer à un rôle supérieur à sa foi, mais rester à la place qui lui est assignée dans le corps. Nous formons tous un seul corps en Christ et devons nous servir les uns les autres (3-5).
Les divers dons et la manière de les exercer prophétie, ministère, enseignement, exhortation, bienfaisance, présidence, exercice de la miséricorde (6-8).
Le chrétien dans lâÃglise (3-8)
Lâapôtre, voulant exposer aux chrétiens de Rome les devoirs relatifs à leurs rapports mutuels, commence par les inviter à être modestes dans lâopinion quâils ont dâeux-mêmes. La modestie seule nous met à notre véritable place devant Dieu et devant les hommes.
Paul introduit cette exhortation à la modestie comme une confirmation (en effet) du principe quâil a posé au verset 1, de lâobligation quâil fait aux chrétiens dâoffrir leur corps en sacrifice à Dieu.
Câest une première et très importante application de ce principe. Sâils sont disposés à se limiter et à se modérer dans lâopinion quâils ont dâeux-mêmes, ils montrent par là quâils sont animés dâun véritable esprit de sacrifice et de consécration à Dieu. Ils prouveront aussi quâil «â¯ne se conforment plus au mondeâ¯Â», mais quâils sont transformés par le «â¯renouvellement de leur entendementâ¯Â». Je dis à quiconque se trouve parmi vous (grec) à tout homme étant parmi vousâ¦
On sâest demandé sâil fallait, après cette locution complexe, sousentendreâ¯: en fonction, exerçant un ministère, occupait une position en vue. Mais cela nâest pas indiqué.
Lâapôtre sâadresse simplement à tout membre de lâÃglise de Rome, même au plus brillamment doué, même à celui qui a rendu les services les plus éclatants et occupe la position la plus en vue. Il invoque, à lâappui de son exhortation, lâautorité de son apostolat, quâil appelle la grâce qui mâa été donnée.
Il nâest pas connu personnellement de lâÃglise de Romeâ¯; câest pourquoi il sent le besoin de légitimer la liberté quâil prend de faire à ses membres une recommandation qui touche au point le plus délicat de leur vie individuelle et collective (Romains 15.15â¯; 1 Corinthiens 3.10â¯; Ãphésiens 3.7).
Il dit à chacun (grec)â¯: de ne pas penser avec hauteur, de ne pas sâenorgueillir, de ne pas aspirer à une condition pour laquelle il ne serait point qualifié, en passant à côté et en allant au-delà de ce quâil doit penser, au-delà de lâactivité à laquelle il peut aspirer, mais de penser pour penser sagement (il y a en grec un jeu de mots difficile à rendre en français)â¯; en dâautres termes, chacun doit borner ses visées à la mesure du don que Dieu lui a accordé et mettre son ambition à être sage, réfléchi, modéré et modeste dans lâestimation de soi-même.
La norme dâaprès laquelle doit se faire cette estimation, câest (grec) pour chacun selon que Dieu lui a départi une mesure de foi. Paul ditâ¯: une mesure de foi et non de «â¯donsâ¯Â». Câest que le chrétien reçoit des dons et met en valeur ceux quâil possède naturellement dans la mesure ou il a la foi, où il a appris à se confier en Dieu. Cette foi exclut tout mérite propreâ¯; elle a conscience que ce que nous recevons de Dieu est une pure grâceâ¯; elle entretient en nous la vraie humilitéâ¯; tandis que lâorgueil naît dâune appréciation illusoire de nous même. La fausse humilité, dâautre part, fruit de lâincrédulité, nous fait méconnaître la mesure de la foi que Dieu nous a départie et les dons qui en découlent.
La foi nâest pas simplement la confiance en Christ et en son Åuvre rédemptrice, câest la disposition qui permet à lâhomme de sâemparer de la puissance de Dieu la foi qui, «â¯transporte les montagnesâ¯Â» (1 Corinthiens 13.2â¯; comp Matthieu 17.20). Cette foi est un don spécial que Paul énumère parmi les autres «â¯charismesâ¯Â» (1 Corinthiens 12.9), et quâil considère ici comme la condition et la mesure des dons que chaque fidèle possède.
Dâautres interprètes, prenant le terme de foi dans le sens plus général où il désigne la piété, la vie chrétienne, pensent que lâapôtre a en vue la nature et les qualités diverses que cette foi prend chez les individusâ¯: elle est pratique ou contemplativeâ¯; elle se montre par lâaction, par la parole par la penséeâ¯; à chacun de connaître le caractère propre de sa foi. Ce sens ne nous paraît pas indiqué dans le contexte.
Verset 4
à lâappui (car) de son exhortation à rester dans le rôle que nous assigne la mesure de foi qui nous est départie, Paul montre lâanalogie quâil y a entre les chrétiens unis dans une communauté et les membres du corps.
La comparaison de lâÃglise avec le corps humain se retrouve développée et appliquée dans 1 Corinthiens 12, comparez aussi Ãphésiens 4. Ici elle sert de transition à lâexhortation suivante qui porte sur la fidélité avec laquelle chacun doit employer le don quâil a reçu, pour lâutilité commune et en vue de lâunité du corps.
Il faut bien remarquer que nous ne sommes un seul corps quâen Christ, qui est le Chef, la tête et que câest par une communion vivante avec lui que les croyants deviennent tous (grec) un à un, chacun individuellement, membres les uns des autres.
Verset 6
La construction de ces versets est difficile à comprendre à cause de la vivacité et de lâextrême concision du langage de lâapôtre. Essayons de donner une idée de la forme dans laquelle il jeté sa pensée. Il omet tout verbe pour énoncer uniquement les dons et la manière de les pratiquer.
La période entière dépend du participeâ¯: or, ayant des dons différents (comme les membres du corps ont des onctions diverses).
Plusieurs exégètes et éditeurs rattachent ce participe au verbe précédentâ¯: nous sommes un seul corps en Christ, tous membres les uns des autres, mais en ayant des dons différents.
Paul énumérerait dans la suite ces dons différents, en indiquant la sphère dans laquelle chacun sâexerce. On peut objecterâ¯:
Il est donc naturel de sousentendre le verbeâ¯: exerçons les, après le participeâ¯: ayant des dons différents.
Les dons (grec charismes, du mot charis, grâce) sont communiqués par le Saint-Esprit et reçus par la foiâ¯; nous les possédons selon la grâce qui nous a été donnée.
Au verset 3, Paul appelait son apostolat la grâce qui mâa été donnéeâ¯; ici il applique cette expression au ministère que tout membre de lâÃglise exerce dans son sein. Soit lâénumération de ces dons.
Chacun est accompagné dâun complément circonstanciel qui indique la manière ou la sphère de son emploi. Soit la prophétieâ¯: si câest le don de prophétie que nous avons reçu, exerçons-le selon la mesure de la foi.
Le prophète, câest celui qui «â¯parle, édifie, exhorte, consoleâ¯Â» (1 Corinthiens 14.3), sous lâinspiration de lâEsprit. Dieu lui accorde des révélations pour quâil en fasse part à ses frères. Il doit, pour montrer sa modestie et ne pas sortir des limites qui lui, sont assignées, prophétiser (grec) selon lâanalogie de la foi. Le mot analogie ne se trouve quâici dans le Nouveau Testamentâ¯; il signifie proportion, correspondance.
Dâanciens interprètes ont entendu par la foi la croyance, la doctrine reçue dans lâÃgliseâ¯; le prophète devrait se conformer à cette doctrine. Mais le mot foi nâa jamais cette signification chez Paulâ¯; il est toujours pris au sens subjectif de confiance, sentiment religieux, conviction. Cette confiance nâest pas sans objetâ¯; elle sâattache à Jésus-Christ et à son Åuvre rédemptriceâ¯; néanmoins la foi est, avant tout, un sentiment personnel.
On peut dès lors se demander si la foi qui doit servir de règle au prophète câest la sienne ou celle de ses auditeurs. Dans ce dernier cas, lâapôtre inviterait le prophète à ne point troubler ceux qui lâécoutent par des révélations ou des exhortations quâils ne seraient pas en état de recevoir ou de suivre.
Mais il nous semble plus probable, vu la ressemblance des expressions, quâil répète, en lâappliquant spécialement à ceux qui ont le don de prophétie, la recommandation du verset 3â¯: se limiter selon la mesure de la foi que Dieu a départie à «â¯chacunâ¯;â¯Â» que le prophète se garde de dépasser cette mesure en affichant, par orgueil, une assurance quâil ne possède pas vraimentâ¯!
Soit un ministèreâ¯: si nous avons un ministère, exerçons-le dans les limites de ce ministère, sans en sortir pour étendre, par vaine ambition, notre activité à dâautres domainesâ¯: que lâancien nâaspire pas à jouer le rôle de prophète, que le diacre nâempiète pas sur les fonctions de lâancien.
Quelques historiens invoquent cette recommandation pour prouver quâil y avait déjà dans lâÃglise de Rome des charges régulièrement instituées. On leur objecte que, dans tout ce passage, il sâagit de dons (verset 6) plutôt que de charges, que lâapôtre a en vue des activités spontanément exercées par des membres de lâÃglise. Cependant lâénumération de ces multiples fonctions et la recommandation faite à ceux qui les remplissent de se borner chacun à sa tâche nous paraissent supposer une organisation plus ou moins arrêtes.
Le terme de ministère (grec diaconie) peut sâappliquer aux fonctions des anciens et des évêques, aussi bien quâà celles des diacres. Ceux qui exercent un ministère, ce sont ceux qui servent lâÃglise dans une activité pratique, tandis que les prophètes la servent par la parole (comparez 1 Pierre 4.11).
Verset 8
Soit celui qui enseigne (la construction changeâ¯: au lieu de la fonction, celui qui la remplit), quâil se renferme dans lâenseignement, sây consacrant tout entier. Le docteur ne reçoit pas de nouvelles révélations, comme le prophète, son rôle est dâexposer les vérités déjà connues.
Soit celui qui exhorte, quâil se renferme dans lâexhortation. Dâaprès 1 Corinthiens 14.3, on pourrait croire quâexhorter est la mission du prophèteâ¯; il ressort de la distinction faite ici par lâapôtre que lâon peut exhorter sans avoir le don de prophétie.
Que celui qui donne (grec), qui transmet, qui fait part de ses biens aux indigents (Ãphésiens 4.28), le fasse avec simplicité, sans que «â¯sa main gauche sache ce que fait sa main droiteâ¯Â», sans sâélever dans le sentiment de sa générosité.
Que celui qui préside le fasse avec zèle. Il sâagit de celui qui est à la tête dâune entreprise charitable (3.8), plutôt que de celui qui dirige une Ãglise (1 Thessaloniciens 5.12)â¯; cela ressort de la place donnée à cette exhortation, entre celle qui concerne la bienfaisance et celle qui a trait à lâexercice de la miséricorde. Celui-ci doit être pratiqué avec joie, avec cet empressement et cette bienveillance qui sont nécessaires pour rendre du courage aux pauvres et aux affligés.
Verset 9
La charité sincère et active
Pour aimer vraiment les autres, il faut haïr en eux le mal et sâattacher au bien. Affection, prévenances, zèle, ferveur dâesprit doivent animer nos relations avec nos frères ; et celles-ci doivent être dominées par le désir de servir le Seigneur. La joie dans lâespérance, la patience dans lâaffliction, la persévérance dans la prière distinguent le chrétien ; il fait du bien à ses frères nécessiteux et exerce lâhospitalité (9-13).
Pardon, sympathie, humilité
Le chrétien bénit ses persécuteurs, il sâassocie à la joie comme à la douleur de ses semblables. Il poursuit un même but en lui et dans les autres ; il nâa pas de prétentions élevées ; il est humble (14-16).
Dispositions pacifiques
Renoncer à se faire justice, remettre sa cause à Dieu, le juste juge ; profiter des occasions de faire du bien à notre ennemi, dâamasser ainsi des charbons de feu sur sa tête, ce sera le moyen de nâêtre pas vaincu par le mal, mais de le vaincre par le bien (17-21).
Le chrétien dans ses relations individuelles avec ses frères en la foi et avec ses ennemis (9-21)
Après avoir montré que le chrétien doit être au sein de lâÃglise comme membre du corps de Christ et dans lâexercice du don qui lui a été confié (versets 3-8) Paul passe à des préceptes sur les rapports du chrétien avec les hommes pris individuellement, quâils soient ses frères ou ses ennemis.
La charité, lâamour chrétien, pour être sans hypocrisie, ne doit pas, comme lâamour mondain, se chercher lui-même dans les autres en les flattant, en aimant et en tolérant chez eux le mal.
Il doit avoir le mal en horreur même dans les êtres les plus chers et sâattacher fortement (grec étant collés) au bien, pour le faire triompher en eux et dans le monde.
De la charité lâapôtre fait découler toutes les exhortations qui suivent et qui, du verset 9 au verset 13, ne forment quâune seule phrase, ainsi conçue dans lâoriginalâ¯: «â¯Abhorrant le mal, étant collés au bienâ¯; quant à lâamour fraternel, pleins dâaffection les uns pour les autres⦠â¯Â»
Verset 10
Le devoir de faire passer les autres avant soi, de les estimer plus que soi, en toute circonstance, est motivé par lâestime, que chacun doit avoir pour son frère.
Ailleurs, Paul donne ce précepte tout semblableâ¯: «â¯Que chacun estime lâautre comme plus excellent que soi-mêmeâ¯Â» (Philippiens 2.3â¯; comparez Luc 14.7-10 et surtout 1 Timothée 1.15).
Verset 11
Grecâ¯: Quant au zèle, à lâempressement à rendre service, point paresseux.
Un actif dévouement pour les autres est un fruit du véritable amour.
Quant à lâesprit, fervents (grec brûlants, bouillants), comparez Apocalypse 3.15â¯; Apocalypse 3.16.
Lâesprit, câest lâêtre spirituel de lâhomme, que lâEsprit de Dieu pénètre pour le rendre vraiment fervent.
Dâautres traduisentâ¯: soyez brûlants par lâEsprit de Dieu.
Servant le Seigneur. Dans toutes les manifestations de notre amour pour nos frères et spécialement dans lâactivité et la vie de lâesprit, câest le Seigneur que nous devons avoir en vue (Colossiens 3.23â¯; Colossiens 3.24) et lâaccroissement de notre vie spirituelle dépend de notre fidélité à le servir, à lui obéir en tout.
Une variante de D, etc. qui donne la leçon reçue en Occident jusquâà Jérôme, porteâ¯: servant le temps.
Luther a suivi cette variante dans sa traduction. Meyer, Godet, Zahn et dâautres considèrent cette leçon comme le texte primitif ils estiment que la formule couranteâ¯: servant le Seigneur, a été substituée à lâexpressionâ¯: servant le temps, qui ne se trouve pas ailleurs.
Temps et Seigneur ne diffèrent en grec que par une lettre.
Si temps, occasion, est le mot employé par lâapôtre, il a voulu direâ¯: saisissez les occasions qui vous sont offertes de vous employer avec ferveur au service de vos frères, ou encoreâ¯: sachez vous soumettre aux circonstances favorables ou défavorables, quand vous voulez faire du bien au prochain.
Verset 12
Si la vraie foi chrétienne produit lâamour (versets 9-11), elle est inséparable aussi de lâespérance.
Dans notre vie actuelle, il y a plus de sujets de tristesse que de motifs de joie (Jean 16.33)â¯; mais quant à lâespérance, le chrétien peut toujours être joyeux, car il sait que lâavenir lui appartient, quâil va au-devant de lâaffranchissement de toute souffrance et de lâéternelle félicité (1 Thessaloniciens 5.16â¯; 1 Pierre 1.8).
De là aussi pour lui le moyen dâêtre patient ou persévérant dans lâaffliction (Jacques 5.11).
Abandonné à ses propres ressources, il succomberait, mais il puise la vraie force dans la prière, il doit seulement sây montrer persévérant (Actes 1.14â¯; Luc 18.1).
Verset 13
Deux fruits qui procèdent de la même racine, la charité.
Grecâ¯: Prendre part aux nécessités, à tous les besoins des saints, de nos frères en Christ. Comparer 1 Jean 3.17.
D et quelques majuscules portentâ¯: «â¯Prenant part aux souvenirs des saintsâ¯Â».
Certains interprètes entendent cette exhortation de la contribution à la collecte que Paul faisait en faveur des chrétiens de Jérusalem (Romains 15.25, suivantsâ¯; 1 Corinthiens 16.1â¯; 2 Corinthiens 8.1-7â¯; Actes 24.17).
Mais il nây a pas dâautre indice que Paul ait associé les chrétiens de Rome à cette manifestation de reconnaissance quâil provoqua de la part des Ãglises de Grèce et dâAsie Mineure. Câest restreindre arbitrairement le sens de ce précepte tout général.
Exerçant lâhospitalité (grec poursuivant lâhospitalité). Lâaccomplissement de ce devoir avait une grande importance dans lâÃglise primitive, car il nây avait pas dans les villes de lâantiquité dâhôtelleries où les chrétiens pussent loger sans sâexposer à divers inconvénients. De là les fréquentes recommandations concernant lâexercice de lâhospitalité (Romains 16.2â¯; 1 Timothée 3.2â¯; 1 Timothée 5.10â¯; 1 Timothée 1.8â¯; Hébreux 13.2â¯; 1 Pierre 4.9â¯; comparez Actes 16.15).
Aujourdâhui encore, il faut saisir les occasions, les faire naître au besoin, de remplir ce devoir chrétienâ¯; il faut, en un mot, poursuivre lâhospitalité. Il peut en résulter de grandes bénédictions, ce ne sont pas les patriarches seuls qui «â¯ont logé des anges sans le savoirâ¯Â» (Hébreux 13.2).
Verset 14
Ce précepte, que lâhomme naturel ne saurait accomplir, devient un besoin du cÅur chez celui en qui lâEsprit de Christ habite (Matthieu 5.44â¯; Luc 23.34).
Lâapôtre reviendra, dans versets 18-21, sur ce fruit de la charité.
Verset 15
Ce qui donne au chrétien le plus de pouvoir sur les autres pour leur faire du bien, câest une profonde sympathie, qui le fait vivre en eux, lâassociant à leurs joies et à leurs pleurs.
Les multitudes qui se pressaient sur les pas de Jésus étaient attirées à lui parce quâelles sentaient en lui cette sympathie. «â¯Il était touché de compassionâ¯Â», telle est la remarque que les évangélistes répètent à plus dâune reprise.
Quelquâun diraâ¯: lâapôtre a raison de recommander de pleurer avec ceux qui pleurent, mais pourquoi prescrit-il de se réjouir avec ceux qui sont dans la joieâ¯? Quây a-t-il là de si grandâ¯? Câest oublier quâil y a plus de renoncement dans cette dernière disposition que dans la première. Pleurer avec ceux qui sont dans le malheur, la nature humaine y suffitâ¯: où est le cÅur de pierre qui en soit incapableâ¯? Mais voir un homme dans le bonheur et non seulement ne pas lui porter envie, mais se réjouit avec lui, câest un sentiment que Dieu doit nous inspirer. Aussi Paul place-t-il ce précepte avant lâautre.
Verset 16
Grecâ¯: Pensez une même chose les uns envers les autres.
On interprète en général ce précepteâ¯: Vivez en bonne intelligence.
Câest lâidée de Romains 15.5 où lâapôtre emploie une autre préposition. Dans notre passage il veut plutôt direâ¯: poursuivez un même but dâamour chacun chez son prochain, soyez préoccupés des intérêts matériels et spirituels les uns des autres. Comparer le précepte de Jésus, Matthieu 7.12.
Pour penser avant tout aux intérêts dâautrui, il faut être humbleâ¯; aussi lâapôtre continue-t-ilâ¯: (grec) «â¯Ne pensez point aux choses hautes, mais laissez-vous emmener avec les humblesâ¯Â», câest-à -dire consentez à frayer avec ceux qui sont de condition inférieureâ¯; regardez-les comme vos égaux, ne vous arrêtez pas aux distinctions sociales.
Les humbles sont des hommes de situation modeste. On pourrait entendre le mot grec des choses humbles, par opposition aux choses élevées.
Mais lâimage renfermée dans le verbeâ¯: laissez-nous emmener avec, rend la première interprétation plus naturelle.
Lâimportance donnée aux différences de castes et lâesprit de coterie sont entretenus par lâorgueil, par la haute opinion que nous avons de nous-mêmes. Le mépris de nos frères plus humbles naît de la fausse idée que nous nâavons pas besoin dâeux, que nous pouvons nous suffire à nous-mêmes.
De là ce dernier précepteâ¯: Ne soyez point sages à vos propres yeux, ne présumez pas de vous-mêmes, rappelez-vous que vous avez besoin des plus petits de vos frères, que lâun doit compléter lâautre (Comparer Romains 11.25â¯; Proverbes 3.7â¯; Ãsaïe 5.21).
Verset 17
Dans les préceptes des versets 17-21, lâapôtre montre la charité qui nous fait triompher de lâhostilité de nos ennemis en nous apprenant à les supporter (versets 17-19) et à leur faire du bien (versets 20-21).
Ne rendez à personne le mal pour le mal. Le livre des Proverbes (Proverbes 20.22) donne déjà ce précepte, puis il ajouteâ¯: «â¯Espère en lâÃternel et il te délivreraâ¯Â», exprimant la pensée que Paul développe dans les versets 19-21. Comparer 1 Thessaloniciens 5.15.
Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. Le chrétien sâefforce dâavoir une bonne conduite avant tout pour plaire à Dieuâ¯; mais il doit se préoccuper aussi de lâopinion de ses semblables et tâcher dâobtenir leur approbation. Les hommes jugent de la vérité dâaprès la vie de ceux qui la professent (comparez 2 Corinthiens 8.21â¯; Actes 24.16â¯; 1 Pierre 2.12â¯; 1 Pierre 3.16).
Câest dans la même pensée que lâapôtre ajoute lâexhortation du verset 18.
Verset 18
Comparer Hébreux 12.14.
La tournure hypothétique de ce précepte prouve que son accomplissement nâest pas toujours possible.
Jésus déclarait quâil était «â¯venu apporter, non la paix, mais lâépéeâ¯;â¯Â» (Matthieu 10.34) et lui qui était «â¯doux et humble de cÅurâ¯Â» a déchaîné contre sa personne les haines les plus violentes.
Mais ses disciples doivent, pour autant que cela dépend dâeux, avoir la paix avec tous les hommes, être toujours animés de dispositions pacifiques et sâappliquer à faire régner la paix dans toutes leurs relations avec le prochain (Matthieu 5.9â¯; Marc 9.50).
Verset 19
Le chrétien montrera quâil est vraiment animé de sentiments pacifiques, en renonçant à se faire justice à lui-même.
Ne vous faites point justice à vous-mêmes, mais laissez agir la colère (grec donnez lieu à la colère) il faut suppléerâ¯: de Dieu, à qui seul il appartient dâexercer une juste rétribution (Romains 2.5). à lâappui de ce précepte, Paul invoque Deutéronome 32.35, cité librement.
Lâhébreu porteâ¯: «â¯Ã moi la vengeance et la rétributionâ¯Â».
Lâattitude qui est prescrite au chrétien nâimplique pas chez lui une satisfaction indirecte du désir quâil pourrait avoir dâêtre vengé par la punition de celui qui lâa offensé.
Lâapôtre ne propose pas à ses frères de faire de Dieu lâexécuteur de leurs vengeances et de se réjouir à la pensée du châtiment terrible qui atteindra leurs ennemis quand ils tomberont sous les coups de la justice divine.
Son exhortation tend au contraire à bannir de leur cÅur tout ressentiment toute haine. Sâil en appelle à la colère de Dieu, à la justice divine, qui doit avoir le dernier mot, câest, dâune part, pour donner satisfaction à ce besoin légitime de justice, qui est froissé par lâobligation de toujours céder au méchant, et, dâautre part, pour répondre à lâobjection suivanteâ¯: lâesprit de support, de pardon, de charité, que lâÃvangile prêche, nâaura-t-il pas pour effet dâencourager les méchants et dâassurer le triomphe des violentsâ¯?
Remets ta cause à lâÃternel, dit lâapôtre au chrétien offensé et léséâ¯: il veille sur toi et ne permettra pas que tu deviennes définitivement la proie du méchant, il rétablira, mieux que toi, lâordre troublé par les iniques. Son règne, qui est le règne de la justice, doit lâemporter ici bas et dans lâéternité (Psaumes 73.1â¯; 2 Pierre 3.13).
Verset 20
Ce nâest pas assez pour le chrétien de ne pas se faire justice à soi-même, il doit rendre le bien pour le mal.
Mais si⦠est la leçon de Codex Sinaiticus, B. A.
Le sens estâ¯: loin de te venger, si lâoccasion se présente de faire du bien à ton ennemi, profites-en. Quelques documents, suivis par le texte reçu, portentâ¯: si donc⦠La liaison avec ce qui précède serait, dans ce casâ¯: tu ne dois pas te vengerâ¯; par conséquent, saisis lâoccasion de faire du bien à ton ennemiâ¯; ce sera le meilleur moyen de montrer que tu es affranchi de toute rancune.
Le passage de lâAncien Testament dans lequel Paul trouve lâexpression de sa pensée et dont il emploie les termes, sans les introduire par une formule spéciale, est Proverbes 25.21â¯; Proverbes 25.22, cité dâaprès les Septante.
Lâhébreu porteâ¯: «â¯Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à mangerâ¯; sâil a soif, donne-lui de lâeau à boire, car tu lui amasses des charbons ardents sur la têteâ¯Â». Cette énergique image, qui énonce le motif de la conduite prescrite, ne signifie pasâ¯: tu attireras ainsi sur lui un jugement dâautant plus sévère de la part de Dieu, ce serait en opposition directe avec la pensée de lâapôtre, aussi bien quâavec celle des Proverbesâ¯; mais au contraireâ¯: la chaleur pénétrante dâun amour si inattendu fera naître dans sa conscience les douleurs salutaires de la repentance et consumera en lui la méchanceté et la haine. Lâexpérience est dâaccord avec cet enseignement.
Verset 21
Tu surmonteras le mal par le bien si, en rendant le bien pour le mal, tu transformes une relation dâhostilité en une relation dâamour. Et si même tu nâobtiens pas ce résultat, tu ne te seras pas laissé surmonter par le mal, ce qui aurait été le cas si tu avais été entraîné, par le mal que tu as souffert, à faire le mal, câest-à -dire à te venger.
Tandis que, si tu restes ferme dans le bien, qui est le pardon des offenses et lâamour, le bien triomphe du mal en toiâ¯; et tu concours, pour ta part, à son triomphe final dans le monde.
Il est à remarquer, en effet, que lâapôtre ne dit pasâ¯: «â¯Ne te laisse point surmonter par le méchant, surmonte le méchant par le bienâ¯Â». Les deux fois il écritâ¯: le mal.
Ainsi, de toutes manières, le chrétien sort victorieux de la lutteâ¯; car ses armes sont spirituelles et non charnellesâ¯; sa victoire est la victoire de Dieu. Comme son Maître, il triomphe en cédant et même en succombant (Matthieu 5.5).