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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 13". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/romans-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 13". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-14
Plan du commentaire biblique de Romains 13
Obligation universelle, fondée sur lâorigine divine de lâautorité
Toute personne doit obéissance aux autorités, car elles viennent de Dieu et existent en fait par la volonté de Dieu ; leur résister, câest donc résister à Dieu (1, 2).
Le rôle bienfaisant des magistrats
Institués par Dieu, ils ne sont redoutables quâaux méchantsâ¯: si tu fais le bien, tu auras leurs louanges. Ils sont serviteurs de Dieu pour noire bien ; ils exécutent les jugements de Dieu sur ceux qui font le mal. Il faut donc leur obéir, non seulement par crainte du châtiment, mais par motif de conscience (3-5).
Les impôts et les autres obligations du citoyen chrétien
Câest pour les mêmes raisons que vous payez les impôts, car les magistrats servent Dieu en sâoccupant de la chose publique. Rendez à chacun dâeux ce que vous lui devezâ¯: péage, crainte, honneur (6, 7).
Verset 1
Lâobéissance aux autorités constituées (1-7)
Après avoir donné au chrétien des préceptes qui sont relatifs à ses rapports avec Dieu, avec ses frères, avec ses ennemis, qui concernent, en dâautres termes sa vie religieuse et morale, lâapôtre lui prescrit son attitude vis-à -vis des autorités, sa conduite dans la vie civileâ¯: que toute personne (grec toute âme, il sâagit dâun devoir qui incombe à tout homme et non pas seulement au chrétien) soit soumise aux autorités placées au-dessus de nous.
Ces autorités étaient alors les représentants de la Rome païenneâ¯; le maître du monde était Néron, cet empereur qui poussa la méchanceté jusquâà la folieâ¯; tous les magistrats relevaient de lui. Et Paul parle à des chrétiens qui avaient des raisons pour ne voir dans ces autorités que des adversaires de leur foi et bientôt de leur liberté et de leur vie.
Plusieurs de ceux auxquels il sâadressait étaient des Juifs convertis, imbus encore des maximes de leur nation, dâaprès lesquelles il était contraire à la volonté de Dieu de se soumettre à des autorités païennes et de leur payer le tribut (comparez Matthieu 22.15-22).
Enfin les chrétiens pouvaient penser que, porteurs dâune vie nouvelle au sein de lâhumanité, ayant pour mission de fonder le royaume de Dieu sur la terre, ils devaient prendre une position négative et hostile à lâégard des pouvoirs constitués, puisque ceux-ci incarnaient les idées de ce monde païen que lâÃvangile était appelé à conquérir. Ces circonstances donnaient une haute importance aux principes que lâapôtre exprime ici.
LâÃvangile ne devait pas appeler les hommes à la révolte, les pousser à renverser brusquement lâordre établi. Il devait agir comme le levain dans la pâte (Matthieu 13.33), pénétrer peu à peu de sa saveur et de sa force divine lâhumanité entière et sâadapter, dans sa sainte spiritualité, à toutes les formes que peut revêtir la société.
Il en résulte que la soumission aux autorités est le constant devoir du chrétien. Si les apôtres nâavaient pas prêché cette soumission, le christianisme se serait manifesté, non comme une vie venant du ciel, mais comme une puissance terrestre, il aurait cherché à triompher par des armes charnelles dans la lutte avec les autres puissances de ce monde et il aurait perdu sa nature propreâ¯; car le Maître a ditâ¯: «â¯Mon règne nâest pas de ce mondeâ¯Â» (Jean 18.36).
Dans notre passage, lâapôtre ne se fonde pas sur ces considérations relatives à la nature du règne de Dieu. Il nâinvoque pas non plus des raisons dâopportunité, de prudence politique. Il donne comme motif de soumission aux autorités établies une seule raison, péremptoire, absolueâ¯: lâorigine et lâinstitution divines de toute autorité.
Car il nây a point dâautorité (grec) si ce nâest de la part de Dieu (D, majuscules), ou (établie) par Dieu (Codex Sinaiticus, B A), et celles qui existent ont été instituées par Dieu.
On sâest demandé si cette définition sâappliquait seulement à lâautorité dont les titres sont consacrés par un long usage. Les partisans du droit divin, de la royauté par la grâce de Dieu ont prétendu fonder sur la parole de lâapôtre leurs théories absolutistes. Ils ont affirmé, en conséquence, quâun gouvernement issu dâune révolution ne saurait être considéré comme institué par Dieu.
Câest limiter arbitrairement la portée du principe posé par lâapôtre. Paul estime que tout pouvoir qui existe est institué par Dieu. Quelles que soient ses origines, par quelques moyens quâil se soit établi, il est un fait providentiel, que Dieu a permis et voulu et auquel le chrétien doit se soumettre (verset 3 et suivants).
En disant quâil nâa a point dâautorité si ce nâest par Dieu, Paul entendait certainement parler de lâempereur qui régnait alors à Rome. Or Néron était arrivé au trône par un crime et ne sây maintenait que par une série de crimes, plus atroces les uns que les autres. Jésus sâest prononcé dans un sens analogue, en répondant aux Juifs qui lui demandaient sâils devaient payer lâimpôtâ¯: «â¯Rendez à César ce qui est à Césarâ¯Â». Il envisage aussi la domination de César comme un fait voulu de Dieu, que lâon peut reconnaître, tout en rendant à Dieu le service qui lui est dûâ¯; mais il est moins affirmatif que Paul sur le droit divin de lâautorité établie (Marc 12.13-17).
On peut, à propos du principe énoncé par lâapôtre, poser deux questionsâ¯:
On ne saurait trouver de réponses à ces questions dans la parole apostolique. Paul donnait ses instructions à des chrétiens qui formaient une infime minorité dans lâempire et qui ne devaient pas de longtemps être en situation de concourir activement aux affaires publiques et de jouer un rôle politique. Il se borne à leur présenter comme un devoir religieux le respect des autorités établies et de lâordre social existant.
Verset 2
Lâordre institué par Dieu (grec lâinstitution de Dieu), ce terme désigne, tout ensemble, lâétat de droit et lâétat de fait (comparez verset 1, note).
Ils attireront sur eux-mêmes un jugement. Par ce jugement, il ne faut entendre ni la condamnation définitive prononcée par Dieu et qui entrains la perdition éternelle, ni simplement une peine infligée par lâautorité humaine lésée. Le premier sens dépasse la pensée de lâapôtre, le second est dâune vérité trop évidente pour quâil eût estimé nécessaire de lâénoncer.
Ce jugement est donc bien une punition infligée par Dieu à ceux qui ne respectent pas lâordre établi par lui, mais une punition qui sâaccomplit dans le domaine temporel et le plus souvent par lâentremise de lâautorité humaine méconnue (Matthieu 26.62â¯; Apocalypse 13.10).
Ãtre rebelle à lâautorité, câest sâopposer à Dieu. Le chrétien qui saisit la loi dans son esprit ne restreindra pas ce précepte à la résistance violente et armée, mais lâétendra à toute attitude hostile, à toute action qui tend à désaffectionner le peuple de ceux qui le gouvernent à toute approbation des tentatives de résistance et de révolte.
Cependant, ici comme au verset précédent, ce qui concerne lâactivité politique du chrétien en tant que citoyen, son droit dâapporter des modifications au gouvernement de son pays, demeure en dehors de lâhorizon de lâapôtre. Paul se borne à poser le principe de lâobéissance aux magistrats et du respect de lâordre social.
Verset 3
Grecâ¯: Car les magistrats ne sont pas un sujet de crainte pour lâÅuvre bonne, mais pour la mauvaise.
Quelques majuscules et minuscules portentâ¯: crainte des Åuvres bonnes, mais des mauvaises.
LâÅuvre bonne, câest la pratique de ce qui est juste, légitime, utile à la société. LâÅuvre mauvaise, câest le contraire. La première vaut à celui qui lâaccomplit la louange des autorités.
Lâapôtre ne craint pas dâen appeler à lâapprobation de magistrats païens. Dans 1 Pierre 2.13-14 le même rôle, réprimer le mal et encourager le bien, est attribué aux autorités.
Verset 4
Lâapôtre, dans tout ce passage, parle au point de vue de lâinstitution idéale et divine de lâautoritéâ¯; il se tait sur les cas trop fréquents où les magistrats sont loin de répondre aux intentions de Dieu et de se montrer dignes de leur auguste charge.
Son silence a évidemment pour but de laisser subsister dans toute son étendue le principe de lâobéissance, alors même que ceux qui exercent lâautorité ne méritent pas personnellement le respect.
On se demande ici pourquoi Paul ne fait aucune mention du cas où lâautorité ordonne des choses qui se trouvent en opposition manifeste avec la Parole de Dieu, puisque ce fait se présentait si fréquemment au temps des apôtres et quâeux-mêmes avaient posé ce principeâ¯: «â¯Il faut obéir à Dieu plutôt quâaux hommesâ¯Â» (Actes 4.19â¯; Actes 5.29).
Paul ne mentionne pas ce principe, quâil a bien su pratiquer à lâoccasion, sans doute parce quâil estime que le chrétien, consciencieusement soumis à lâautorité dans tout ce qui est du ressort de celle-ci, ne sâoppose pas réellement à elle quand il est contraint dâobéir à Dieu plutôt quâaux hommes. Il le fait en effet, à ses périls et risques, il souffre sans murmurer les conséquences de son obéissance à Dieu, la mort y compriseâ¯; et en mourant, il priera encore pour lâautorité qui le persécute.
Les chrétiens nâont commencé à transgresser la règle énoncée ici par lâapôtre que lorsquâils ont pris les armes pour défendre leur cause contre les autorités de leur paysâ¯; mais alors aussi, ils ont «â¯attiré sur eux un jugementâ¯Â» (verset 2).
Lâépée que le magistrat ne porte pas en vain est le symbole du pouvoir en général et spécialement du droit dâôter la vie. Câest trop presser ce terme que dâen faire un argument en faveur de la peine de mort.
Lâautorité est (grec) ministre de Dieu, chargée de punir (grec), justicier (ou vengeur) en vue de la colère (de Dieu) pour celui qui fait le mal.
Verset 5
Le chrétien se soumet, non par crainte du châtiment que lâautorité courroucée pourrait lui infliger, mais parce que la conscience lui fait un devoir de respecter lâordre établi par Dieu.
Verset 6
Ce verset confirme (en effet) par un fait particulier ce que lâapôtre vient de dire du rôle des autorités et de lâobligation de leur être soumis.
Câest pour cela aussi, en vertu de cette obligation, que vous payer les impôts, pratique universelle, qui ne sâexpliquerait pas sans cette obligationâ¯; en effet, ceux qui les perçoivent (mots sous-entendus dans lâoriginal) sont ministres de Dieu.
Le mot ministre désigne celui qui exerce une fonction publique et, dans le Nouveau Testament, une fonction dâun caractère religieux (Hébreux 8.2). De la même racine provient le mot liturgie. Paul sâapplique à lui-même ce terme dans Romains 15.16, note.
Les percepteurs de lâimpôt sont des ministres de Dieu qui sâappliquent avec constance à cela même, à la perception de lâimpôt.
Les bienfaits de lâordre, dans une société qui, préservée des horreurs de lâanarchie, jouit de la sécurité indispensable à son développement, sont aux yeux de tout bon citoyen un motif de supporter sans murmure les charges que lui impose lâÃtat et en particulier de sâacquitter consciencieusement des contributions publiques. On voit par les écrits des Pères de lâÃglise combien, dans les premiers siècles, les chrétiens mettaient de soins à remplir ces devoirs, même envers une autorité païenne qui les persécutait.
Verset 7
Dans cette énumération des devoirs civiques, lâapôtre mentionne non seulement les prestations extérieures, mais les sentiments qui doivent animer le citoyen chrétien envers ceux que Dieu a investis du pouvoir.
Câest la conclusion de tout ce qui précède, bien que le donc, qui se lit dans les majuscules plus récents, soit probablement inauthentique.
Le mot que nous rendons par impôt est la contribution directe, exigée de chaque citoyen, la capitation.
Le péage désigne les contributions indirectes, prélevées sur les objets, les articles de consommation, etc.
Verset 8
Lâapôtre recommande à ses lecteurs de nâavoir de dette envers autrui que celle dâun amour réciproque. Toutes les obligations envers le prochain, telles quâelles sont formulées dans le décalogue, se résument dans celle de lâamour (8-10).
Lâamour du prochain, accomplissement de la loi (8-10)
Lâapôtre applique a nos relations avec tous nos semblables ce quâil vient de dire (verset 7) de nos rapporte avec les représentants de lâÃtatâ¯: nâayez de dette envers aucun dâeux, acquittez-vous fidèlement de tous vos devoirs envers chacun.
Mais il est un devoir dont nous ne nous acquitterons jamais entièrement, câest le devoir dâaimer nos frèresâ¯; quoi que nous fassions, une partie de notre dette envers le prochain subsisteraâ¯; elle sâaccroîtra même à mesure que nous chercherons à remplir les obligations quâelle nous impose, car ces obligations sont illimitées.
Plus nous nous acquittons de cette dette, plus elle augmenteâ¯; mais aussi plus nous la payons, plus nous devenons riches pour la payer encore.
Du reste, dans ce passage, Paul considère surtout lâamour comme le moyen de remplir tous les devoirs de la justice, de «â¯ne point faire de mal au prochainâ¯Â» (verset 10). Il ne revient donc pas au sujet de la charité et de lâamour fraternel, quâil a traité Romains 12.9 et suivants Lâamour que lâapôtre recommande ici, câest lâamour du prochain en général et non lâamour des chrétiens les uns pour les autres (1 Thessaloniciens 4.9â¯; Jean 13.34).
Il ditâ¯: «â¯Celui qui aime les autres a accompli la loiâ¯Â». Le verbe est au passé, parce que cet amour est une sûre garantie de lâaccomplissement de tous les commandements de la loiâ¯; celle-ci peut être envisagée comme déjà tout accomplie par celui qui aime (verset 10).
Verset 9
Paul cite les commandements de la seconde table du décalogue. Il ne mentionne pas ceux de la première table, parce que les devoirs envers Dieu ne se rapportent pas directement au sujet quâil traite.
Le commandement relatif à lâadultère est mis avant celui qui interdit le meurtre. Il en est de même dansâ¯: Marc 10.19â¯; Luc 18.20â¯; Jacques 2.11 et dans certains manuscrits de la version grecque de lâAncien Testament. Paul nâa probablement pas fait cette inversion avec intention.
Verset 10
Comparer la note du verset 8. Les exemples fournis par lâobéissance aux commandements énumérés montrent que lâamour est lâaccomplissement de la loi.
Lequel, en effet, de ces commandements peut être violé, lequel nâest pas entièrement accompli par nous, dans son esprit comme dans sa lettre, envers ceux que nous aimons de tout notre cÅurâ¯?
La citation du neuvième commandementâ¯: «â¯Tu ne diras point de faux témoignageâ¯Â», qui se lit dans Codex Sinaiticus, quelques majuscules et versions, ne paraît pas authentique.
Verset 11
Lâheure du réveil
La pratique des règles de la vie chrétienne se recommande à ceux qui savent que la consommation du salut est proche. La nuit passe, le jour se lève ; il faut laisser ce qui ne peut se faire que dans les ténèbres et saisir les armes de la lumière (11, 12).
Revêtir Christ
Conduisez-vous comme il sied de se conduire de jour. Au lieu de vous abandonner aux vices et aux passions, unissez-vous étroitement à Jésus-Christ et ne cherchez pas à satisfaire les convoitises de la chair (13, 14).
Exhortation à la vigilance et à la sanctification, fondée sur lâapproche de la délivrance finale (11-14)
Faites-le est sous-entendu dans lâoriginal. Le pronom cela embrasse tous les préceptes qui viennent dâêtre énoncés dès Romains 12 et en particulier le commandement de lâamour du prochain, qui résume toute la loi (versets 8-10).
Les chrétiens ont un motif pressant de les exécuter fidèlementâ¯: ils connaissent le moment présent, ils savent que le règne de Dieu vient, quâun court délai leur est accordé encore pour achever leur sanctification.
Grecâ¯: Que câest lâheure déjà de vous réveiller du sommeil.
Vous est la leçon de Codex Sinaiticus, B, A, C,â¯; les autres documents portent nous.
Nous rattachons déjà à câest lâheureâ¯: elle est venue, elle est là . Dâautres rattachent ce mot à vous réveiller, dans le sens deâ¯: enfin, une bonne fois, sans tergiverser plus longtemps.
Car maintenant le salut est plus près de nous⦠Par le salut, lâapôtre entend ici notre complet et définitif affranchissement du péché et de toutes ses conséquences qui sera lâeffet du retour glorieux du Seigneur.
Le verbe «â¯sauverâ¯Â» est employé dans le même sens, Romains 5.10 et Romains 10.10. Dâaprès Romains 8.23-24 «â¯nous sommes déjà sauvésâ¯Â», mais «â¯en espéranceâ¯Â», car nous attendons encore «â¯la rédemption de notre corpsâ¯Â».
Avec toute lâÃglise primitive, Paul croyait à lâimminence du retour du Christ.
Lâattitude quâil propose à ses lecteurs nâen est pas moins conforme à la situation du chrétien et de lâhomme ici-bas, car la fin peut venir pour nous dâun moment à lâautre. Si le Seigneur ne vient pas câest nous qui pouvons être appelés tous les jours à comparaître devant lui. Jésus invoquait souvent ce motif de vigilance (Marc 13.35â¯; Luc 12.36, etc.). Les dispositions que cette attente crée et entretient dans nos cÅurs sont des plus favorables aux progrès de notre sanctification.
Verset 12
La nuit, câest le temps qui doit sâécouler encore jusquâau retour glorieux du Christ. Ce retour est comparé au lever du soleil.
Sans doute, par la première venue du Christ, la lumière a déjà lui dans les ténèbres, mais «â¯les ténèbres ne lâont pas reçueâ¯Â» (Jean 1.5-9â¯; comparez Luc 1.78-79).
Lâétat dans lequel lâhumanité est plongée encore aujourdâhui est bien la nuit, même là où le message de lâÃvangile retentit depuis longtemps Cette image, quâil ne faut dâailleurs pas trop presser, correspond à celle du «â¯sommeilâ¯Â» (v 11) qui, elle non plus, ne doit être prise dans un sens absolu (1 Thessaloniciens 5.4-8â¯; Ãphésiens 5.8-14).
Et voici la conclusion pratique à tirer de cette situationâ¯: Dépouillons-nous donc des Åuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière.
Le péché et ses mille convoitises se trahissent comme Åuvres de ténèbres déjà en ce que, littéralement ils fuient la lumière du jour (Ãphésiens 5.11). Dâautre part, lâapproche du jour invite le soldat à revêtir ses armes pour recommencer la lutte.
Le mot que nous traduisons par armes signifie aussi «â¯instrumentsâ¯Â». Mais, dâaprès 1 Thessaloniciens 5.8â¯; Ãphésiens 6.10-18, Paul lui donne plutôt le premier sens.
Verset 13
Comme en plein jour (grec comme de jour), ainsi quâil sied à la lumière du jour. Même celui qui aime la souillure garde, de jour, les apparences de lâhonnêteté.
Combien plus lâhomme dont la conscience a été éclairée par Jésus-Christ doit il rejeter tout ce qui ne saurait supporter la lumière. Sur ces «â¯Åuvres des ténèbresâ¯Â», groupées en trois paires, comparerâ¯: 1 Corinthiens 3.3â¯; 2 Corinthiens 12.20â¯; Galates 5.19-20.
Verset 14
Quel contraste entre les vices grossiers qui étaient la vie habituelle de beaucoup de païens (verset 13) et cet ordreâ¯: Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christâ¯!
Cette image est souvent employée par Paul (Galates 3.27â¯; Ãphésiens 4.24â¯; Colossiens 3.10)â¯; elle est empruntée à lâAncien Testament (Ãsaïe 61.10â¯; Psaumes 132.9). Christ sâunit à nous plus étroitement que le vêtement ne sâunit au corps. Il nous pénètre de son espritâ¯; câest lui qui vit, pense aime, agit en nous. Câest là «â¯revêtir lâhomme nouveau, qui se renouvelle selon lâimage de celui qui lâa crééâ¯Â» (Colossiens 3.10).
Dâaprès Galates 3.27, le croyant a déjà revêtu Christ au moment du baptême. Mais il doit répéter tous les jours cet acte de foi, par lequel il sâunit à son Sauveur. La contre partie, la condition négative de lâunion avec Christ est indiquée par cette recommandation dernière qui forme, en quelque manière transition au sujet traité dans Romains 14â¯: Ne prenez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises (grec), ne faites pas le soin, ne vous livrez pas à la préoccupation de la chair pour des convoitises ou des mauvais désirs, pour les satisfaire ou les exciter, ce peut être le but de celle préoccupation de la chair ou sa conséquence inévitable.
Le soin du corps nâest point interdit par ces parolesâ¯; lâÃcriture honore le corps et nous apprend à le sanctifier, puisquâil est destiné à la gloire (1 Thessaloniciens 5.23)â¯; mais il sâagit ici de la chair et de tout ce qui nourrit ses désirs impurs.
Câest sur ce passage (versets 11-14) que tombèrent les preux dâAugustin, quand une voix lui fit entendre cet ordre répétéâ¯: «â¯Prends et lisâ¯!â¯Â» Par cette exhortation de Paul fut allumée la plus vive lumière que le Seigneur ait fait luire sur la terre depuis le siècle des apôtres jusquâà celui des Réformateurs.