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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 19". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/numbers-19.html.
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 19". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-22
Plan du commentaire biblique de Nombres 19
Purification de la souillure provenant du contact avec la mort
Cette loi sur la purification des souillures causées par le contact d’un mort n’a aucun rapport avec ce qui précède immédiatement, mais elle a de nombreux antécédents (Nombres 5.2 ; Nombres 6.9 ; Nombres 9.10 ; Lévitique 21.1-2 ; Lévitique 21.10) et l’on peut supposer qu’elle est en relation avec les cas de mort journaliers qui se produisaient au milieu de ce peuple dont toute la génération adulte était destinée à périr durant le pèlerinage dans le désert. Le peuple comptait 600 000 hommes de pied. S’ils sont tous morts, à l’exception de deux, pendant les 40 ans du désert, cela fait une moyenne de 40 morts par jour, sans compter les femmes et les enfants. On comprend dans ces conditions le cantique de Moïse, Psaume 90.
Le rituel a quelque analogie avec celui qui est prescrit pour le cas de la femme soupçonnée d’adultère (Nombres 5.17) et surtout avec celui de la purification d’un lépreux (Lévitique 14.6). La cérémonie de l’immolation de la victime qui va être décrite est appelée aux versets 9 et 17 chatthath : sacrifice pour le péché, sans qu’elle soit, pour cela en rapport avec un péché particulier. La souillure dont il s’agit de purifier le peuple est celle de la mort en général, car, d’après l’intuition biblique, la mort est le salaire du péché.
Il est remarquable que la notion d’une souillure attachée à la mort, qui se retrouve chez la plupart des peuples anciens (voir les cérémonies de purification en cas de mort chez les Hindous, les Babyloniens, les Grecs, les Romains), fût absolument étrangère au peuple du milieu duquel sortait Israël. Les Égyptiens conservaient soigneusement leurs morts embaumés et vivaient pour ainsi dire au milieu d’eux.
On a supposé, peut-être avec raison, que nous trouvons ici un ancien usage du peuple que la loi se borne à codifier en le modifiant sans doute sur quelques points.
L’histoire subséquente ne nous présente d’autres traces de l’existence du rite institué dans ce chapitre que dans Nombres 31.23 et Aggée 2.13. Cependant Osée 9.4 et Deutéronome 26.14 montrent quelle gravité fut toujours attachée à la souillure causée par un mort.
Les rabbins prétendent que la cendre de la première vache a suffi jusqu’au temps d’Esdras ; après quoi il y en aurait eu encore huit d’immolées. D’après Jérôme, au contraire, on en immolait une chaque année et la cendre préparée à Jérusalem était distribuée aux sacrificateurs, dans tout le pays, de sorte que l’on pouvait sans peine en obtenir partout ; comparez sur ce rite Hébreux 9.13-14. Quoi qu’il en soit de ces traditions, il nous paraît que cette loi ne peut dater que de l’époque de Moïse :
Ce chapitre est élohiste. Il est, divisé en deux parties par le verset 14. Les treize premiers versets renferment les directions qui regardent, spécialement la manière de préparer l’eau lustrale, ce qui est la tâche des sacrificateurs, avec un appendice, versets 11 à 13, qui règle la manière dont on devra employer ce moyen de purification. La seconde partie, depuis le verset 14, concerne le peuple et indique les cas dans lesquels ce moyen devra être appliqué et tous les détails de son emploi.
Verset 1
Règlement pour les sacrificateurs (1-13)
Versets 1 à 10 — Préparation de l’eau lustrale
À Moïse et à Aaron : au premier comme chef du peuple ; au second comme chef des sacrificateurs.
Verset 2
L’ordonnance et la loi, littéralement : l’ordonnance de la loi. Cette expression est obscure et ne se rencontre plus que Nombres 31.23. Elle trouve jusqu’à un certain point son explication dans ces mots du verset 14 : Voici la loi, d’où il paraît résulter que ce qui précède ce verset renferme l’ordonnance (chok : statut) et ce qui suit la loi (thora : loi). Il nous paraît probable que le statut est destiné à régler la manière en laquelle le sacrificateur doit préparer l’eau lustrale et qui sera décrite versets 1 à 10 ; et que le terme de loi désigne d’une manière plus générale l’ordre divin d’après lequel la souillure causée par la mort doit être enlevée du milieu du peuple (versets 14 et suivants).
Qu’ils t’amènent : de la part de la communauté tout entière. Le moyen de purification doit être fourni par tous parce qu’il est à l’usage de tous.
Une vache. Une vache, plutôt que le taureau, employé dans les sacrifices pour le péché offerts au nom du peuple entier (Lévitique 4.14). La vache représente sans doute ici la fécondité ; c’est la richesse de vie opposée à la mort.
Rousse : la couleur du sang, car la victime doit représenter la vie dans sa force et sa fraîcheur.
Sans tache. Les rabbins entendaient ce terme dans ce sens que la vache ne devait pas avoir un seul poil d’autre couleur.
Qui n’ait point porté le joug : soit pour que la forme fût encore complètement intacte et possédât toute sa beauté ; soit plutôt afin qu’elle n’eût point encore été associée au travail de l’homme, l’auteur de la mort.
Verset 3
À Eléazar, non à Aaron. Car le souverain sacrificateur doit éviter absolument tout contact avec tout ce qui a rapport avec la mort (Lévitique 21.10-11). Nous verrons plus loin que la destination de cette vache suffisait pour produire une souillure chez tous ceux qui prenaient part à l’acte de préparation qui va être décrit.
On la fera sortir du camp. Le camp ne devait pas être souillé par la présence de la victime qui allait entrer avec la mort dans une relation aussi étroite. C’était ici un point essentiel par lequel ce rite différait de celui des sacrifices pour le péché ; dans ceux-ci la victime ne devait être immolée que devant l’autel des holocaustes.
On l’égorgera : un homme pur quelconque : il n’est pas parlé de l’imposition des mains : il n’y avait en effet aucun péché particulier commis, qui motivât ce sacrifice et qui dût être confessé.
Verset 4
Du côté de l’entrée du Tabernacle ; ce détail fait supposer que la vache avait été emmenée à l’orient du camp. Dans les sacrifices ordinaires pour le péché, le sacrificateur faisait sept fois aspersion du sang devant le voile (Lévitique 4.6) ; ici, se trouvant hors du camp, il fait l’aspersion en l’air, du côté du Tabernacle.
Verset 5
Son sang. C’est ici le seul cas où le sang soit jeté dans le feu ; il doit transmettre à la cendre sa vertu propitiatrice. Autre différence avec le sacrifice pour le péché : dans celui-ci certaines parties de la victime devaient être mangées par le sacrificateur, tandis que la vache rousse était consumée tout entière, comme l’holocauste. La graisse même de la vache ne devait pas figurer sur l’autel, comme dans tous les autres sacrifices.
Verset 6
Cèdre, hysope et cramoisi : voir Lévitique 14.6, note. Dans ce cas-ci ces substances, qui ont une vertu purificatrice, doivent être brûlées ; elles ne servent pas à l’aspersion de la même manière que dans la purification du lépreux. Ce n’est qu’après avoir été réduites en cendres, avec celles de la vache avec lesquelles elles sont mêlées, qu’elles peuvent être employées à la purification.
Verset 7
Souillé jusqu’au soir. Tous ceux qui ont pris part à ce cérémonial, le sacrificateur qui y a présidé, l’homme qui a brûlé la vache (verset 8) et celui qui en a recueilli les cendres (versets 9 et 10), ont contracté une souillure parce qu’ils ont concouru à la préparation du moyen destiné à purifier de la souillure de la mort ; et cette souillure persistera jusqu’à la fin de la journée, lors même qu’ils se seront baignés et qu’ils auront lavé leurs vêtements. C’est là un trait sans analogue dans les autres lois cérémoniales.
Verset 9
En lieu pur (voir Lévitique 4.12, note) afin qu’elle ne perde pas sa vertu purifiante.
Comme eau de purification, littéralement comme eau de souillure, c’est-à-dire destinée à enlever la souillure ; ainsi l’eau du péché désigne l’eau destinée à nettoyer du péché, Nombres 8.7.
Un sacrifice pour le péché. Comparez pour l’analogie des deux rites Lévitique 4.12 ; Lévitique 4.21. La souillure causée par le contact de la mort est si grande qu’il faut, pour l’enlever, non une simple ablution, mais un sacrifice tout semblable au sacrifice pour le péché et qu’en outre la cendre, dont la vertu purifiante était connue des Hébreux (Jérémie 2.22 ; Malachie 3.2), mêlée dans l’eau vive avec les éléments du sang, doit concourir dans ce cas unique à la purification.
Verset 11
Les versets 11 à 13 indiquent le but de l’eau ainsi préparée et fixent la durée et les jours les plus décisifs de la purification.
Sept jours. Le contact du cadavre d’un animal souillait jusqu’au soir (Lévitique 11.24) ; le cadavre de l’homme, auteur du péché, souille pour sept jours.
Verset 12
Le troisième et le septième jour : le milieu est le terme du temps de la souillure. Cette souillure est trop grande pour pouvoir être enlevée en une fois.
Verset 13
La Demeure : en souillant le camp au milieu duquel elle se trouve (Lévitique 15.31 ; Lévitique 16.16).
Retranché : voir Lévitique 7.20, note.
Verset 14
Les détails d’exécution (14-22)
Voici la loi (thora), c’est-à-dire l’enseignement destiné au peuple sur les cas spéciaux auxquels s’applique l’ordonnance précédente.
Tente : après le séjour dans le désert, ce sera une demeure quelconque.
Verset 15
Vase découvert Lévitique 11.33.
Verset 16
Ou un sépulcre comparez Luc 11.44.
Verset 18
L’hysope : une tige d’hysope pour servir à l’aspersion (Exode 12.22).
Verset 19
Et il lavera ses vêtements. Ces mots se rapportent non à l’homme pur qui a fait l’aspersion (verset 21), mais à celui qui a été souillé par le contact d’un mort.
L’ordonnance se termine par deux cas de souillure médiate.
Verset 21
Purification de l’homme pur qui a fait l’aspersion ou de tout homme qui a seulement touché l’eau de purification.
Verset 22
Purification de celui qui a été indirectement souillé par le contact d’une personne ayant touché un mort.
Cette ordonnance nous présente le cas absolument unique d’une souillure due au contact du moyen de purification. Il semble que l’eau destinée à enlever la souillure de la mort, par cette destination seule participe déjà à cette souillure elle-même. Rien n’était plus propre que toute cette loi à inspirer au peuple le sentiment profond de ce qu’il y a de grave dans le fait de la mort et par conséquent dans celui du péché qui a attiré la mort sur l’humanité.