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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 18". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/matthew-18.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 18". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-35
Plan du commentaire biblique de Matthieu 18
Lâhumilité du petit enfant
Les disciples ayant demandé à Jésus qui occupera le premier rang dans le royaume des cieux, il appelle un petit enfant, le place au milieu dâeux et déclare que sâils ne deviennent semblables aux petits enfants, ils nâentreront point dans ce royaume. Ainsi le plus humble sera le plus grand (1-4).
Les égards dus aux petits
Verset 1
Derniers enseignements en Galilée et sur le chemin de Jérusalem (chapitre 18)
Versets 1 Ã 14 â De lâesprit du royaume des cieux
En cette heure-là désigne le moment qui suivit le récit précédent.
La question des disciples pouvait avoir été occasionnée par la distinction accordée à Pierre (Matthieu 16.18) et à deux de ses condisciples (Matthieu 17.1).
Dâaprès Marc (Marc 9.33 et suivants) et Luc (Luc 9.46 et suivants), ils discutaient entre eux la question et câest Jésus qui leur demande le sujet de leur entretien.
La question suppose que les disciples en étaient encore à lâidée dâun royaume terrestre, glorieux, dans lequel tels dâentre eux occuperaient la première place, seraient plus grands (grec) que les autres.
Mais la réponse de Jésus montre quâil voit se manifester dans leur discussion une préoccupation égoïste et orgueilleuse.
Les pauvres disciples nâen furent pas guéris par lâinstruction qui va suivre (comparer Luc 22.24).
Verset 4
Le trait saillant que Jésus relève dans le petit enfant quâil propose en exemple, câest lâhumilitéâ¯: celui qui sâhumiliera le plus, sera le plus grand.
Ce qui fait le charme du petit enfant, câest le sentiment quâil a de sa faiblesse, de sa dépendanceâ¯; câest encore la confiance avec laquelle il regarde à sa mère, attend tout dâelle, lâécoute, lâinterroge, la croit, lâaime.
Les dispositions naturelles de lâhomme sont tout lâinverse, soit à lâégard de Dieu, soit envers le prochain.
Donc, pour redevenir moralement semblable au petit enfant (Matthieu 5.3â¯; Matthieu 11.25), il faut quâil se convertisse (grec se retourne) vers Dieu et soit rendu participant de son Esprit. Sinon, il sâexclut du royaume des cieux non seulement dans sa réalisation future et glorieuse (Matthieu 5.20â¯; Matthieu 7.21), mais déjà dans sa manifestation actuelle, et cela, à cause de la nature même de ce royaume (comparer Jean 3.3-5).
Verset 5
Jésus a répondu à la question des disciples. Mais Il veut tirer de sa leçon une conséquence qui en découle nécessairement. Il est impossible dâêtre devenu humble et petit devant Dieu sans être ému de compassion et dâamour pour les petits et les humbles, que les ambitieux méprisent. Jésus lui-même les aime au point de sâidentifier avec eux.
Ainsi recevoir avec amour, protéger, soigner un seul de ces petits, câest le recevoir lui-même, pourvu que cela ait lieu en son nom, par amour pour lui (Matthieu 25.40).
La pensée de Jésus se borne-t-elle ici aux petits enfants, ainsi recommandés à la charité de ses disciples, ou cette pensée se généralise-t-elle pour embrasser aussi les adultes humbles, petits, délaissésâ¯? Les exégètes se divisent sur cette question. Mais pourquoiâ¯? Nâest-il pas dans la nature de la charité que Jésus recommande de sâétendre à tousâ¯? Le contexte dâailleurs ne laisse aucun doute à cet égard (verset 6).
Verset 6
Scandaliser, donner une occasion de chute, de péché, détourner de sa foi lâun de ces faibles qui croient en Jésus, câest le contraire de le recevoir (verset 5).
Une meule de moulin (grec meule dââne) est la pierre dâun moulin mise en mouvement par un âne, plus grande que celle quâon faisait tourner à la main.
La redoutable pensée de ce verset est quâil vaudrait mieux subir une mort cruelle que dâoccasionner la ruine dâune seule âme.
Verset 7
Il y a une tristesse profonde dans ces parolesâ¯! La nécessité des scandales est fondée sur la corruption qui règne dans le monde et aussi sur la sagesse de Dieu, qui, pour ses enfants, tire le bien du mal.
Mais ni lâune ni lâautre de ces causes nâatténue la responsabilité de lâhomme par qui le scandale arrive.
Verset 9
Voir sur cette pensée Matthieu 5.29-30, notes et sur lâexpression géhenne du feu Matthieu 5.22.
Jésus répète ici ce sérieux avertissement dans une application différente. à Matthieu 5, il sâagit de se préserver soi-même du mal par le renoncement et au prix des plus douloureux sacrificesâ¯; ici, le même avertissement est donné, mais dans lâintérêt moral des faibles, quâon ne doit pas induire au mal par un mauvais exemple (versets 6 et 7).
Du reste, il ne faut pas matérialiser ces images de manière à ne voir dans le précepte de Jésus, avec plusieurs interprètes, que la mortification des sensâ¯; il a trait aux passions les moins charnelles, aux affections les plus élevées, dès quâelles mettent en danger la vie de lââme.
Verset 10
Jésus revient à son discours sur les petits, quâil défend non seulement de scandaliser, mais de mépriser par orgueilâ¯; les estimer, les aimer, avoir pour eux une tendre compassion, est le coté positif de ce précepte négatif.
Jésus donne comme motif de sa recommandation une parole sur laquelle on a discuté longuement. Les uns, symbolisant la pensée, la réduisent à signifier que ces petits quâil ne faut pas mépriser sont précieux aux yeux du Père céleste, qui en prend un soin particulier. Cette pensée, vraie dans sa généralité, ne saurait suffire à lâexégèse qui ne doit jamais effacer, dans un intérêt dogmatique, lâidée exprimée en un texte.
Or Jésus ditâ¯:
On ne peut nier que ces idées soient plus ou moins clairement exprimées dans le texte ni affirmer quâelles soient contraires aux enseignements du Nouveau Testament (comparer Hébreux 1.14).
Seulement, quand il sâagit dâun domaine sur lequel nous avons si peu de lumières, il faut user dâune grande réserve et ne pas édifier des systèmes sur un passage isolé.
Verset 11
Ce versets verset 11 tout entier manque dans plusieurs manuscrits importants (Codex Sinaiticus, B, etc.), dans des versions et dans plusieurs Pères.
Tischendorf et dâautres critiques lâomettent, le supposant emprunté à Luc 19.10, où il se trouve plus complet.
Toutefois, les arguments contre lâauthenticité ne sont pas décisifs et de Wette fait observer avec raison que ce verset est la transition nécessaire à la parabole qui suit. Sâil est authentique, il forme un puissant argument en faveur de la recommandation du verset 10â¯: Ne pas mépriser les petits, car «â¯le Fils de lâhomme est venu pour les sauverâ¯Â» (voir Luc 19.10, note).
Verset 12
Quelques interprètes rattachent ces motsâ¯: sur les montagnes à pour aller chercherâ¯; dâaprès le passage parallèle de Luc 15.4, qui porte dans le désert et vu lâordonnance de la phrase grecque, il est plus naturel de les rapporter à laisse les quatre-vingt-dix-neuf.
Verset 13
Voir, concernant cette parabole, les notes sur Luc 15.4 et suivants.
Si Matthieu la rapporte plus abrégée et dans une autre situation que Luc, il lui assigne pourtant une place très naturelle, entre les exhortations qui précèdent et la déclaration qui suit. Au reste, Jésus peut bien avoir employé plus dâune fois dans ses enseignements des images ou de courtes paraboles telles que celle-ci.
Verset 14
Grecâ¯: il nây a pas de volonté devant Dieu votre Pèreâ¦(B et plusieurs manuscrits et versions ontâ¯: mon Père). Cette déclaration est à la fois lâapplication de la parabole et la conclusion de tout ce qui précède, depuis le verset 10.
Ces paroles renferment la grande et miséricordieuse révélation quâauprès de Dieu il nây a point de décret de réprobation.
Verset 15
De la répréhension fraternelle, Efficace de la prière (15-20)
Quelle est la liaison de lâinstruction qui débute par ces mots avec celle qui précèdeâ¯? Ce sont deux faces dâun même sujetâ¯: la charité ne permet ni de scandaliser ni de mépriser les petits et les faibles (versets 1-14)â¯; quelle conduite inspirera-t-elle à celui qui, au lieu de faire un mal pareil, aura à le souffrirâ¯?
Câest cette conduite que Jésus retrace dans ses phases diverses (versets 15-17). En lâexposant, il généralise sa pensée et embrasse ce qui concerne les rapports mutuels entre frères dans la même communauté. Si lâun pèche contre lâautre, lâoffense, lui fait tort, celui-ci doit dâabord aller, sans attendre que son frère revienne à lui, le reprendre, lâavertir, lui représenter son tort, mais seul avec lui, condition importante de prudence et de charité meilleur moyen de le gagner en évitant de blesser son amour-propre.
Mais cette interprétation suppose authentiques les mots contre toi, qui manquent dans Codex Sinaiticus, B, etc. et que plusieurs critiques omettent. Si on les supprime, il ne sâagirait point dâune tentative de réconciliation entre deux frères, mais en général dâune répréhension fraternelle pour une faute quelconque.
Cependant les autorités sur lesquelles on se fonde pour ce retranchement ne sont point décisives. Ensuite, câest bien de réconciliation et de pardon des offenses que Jésus a dû parler (comparez Luc 17.3), sâil en était autrement, on aurait peine à comprendre la question de Pierre (verset 21) qui paraît occasionnée par le discours précédent. Il faut donc retenir les mots contre toi.
Gagné, à quoiâ¯? Les uns répondentâ¯: gagné à toi, tu auras fait ton frère de celui qui tâavait offensé, vous serez réconciliés dans la charité.
Dâautres assignent à lâaction conciliatrice un but plus élevé et interprètentâ¯: Tu lâauras gagné pour Dieu, pour la vie de lââme, quâil était en danger de perdre. Pourquoi nâadmettrait-on pas lâune et lâautre de ces explications (comparer 1 Corinthiens 9.19â¯; 1 Pierre 3.1)â¯?
Verset 16
Câest le second degré de la répréhension. Quel doit être le rôle des témoinsâ¯? Il est indiqué dans ces mots qui reproduisent librement Deutéronome 19.15â¯: (comparez 2 Corinthiens 13.1) afin que sur la bouche de deux ou trois témoins toute affaire (ou toute parole) soit établie.
Dâaprès Meyer, les témoins doivent recueillir chacune des paroles de lâaccusé pour les confirmer devant lâÃglise. Mais câest empiéter sur la troisième phase (verset 17), aussi Weiss pense-t-il que les témoins doivent plutôt appuyer la répréhension de leur autorité, sâefforcer de convaincre ce frère comme lâindiquent les premiers mots du verset 17â¯: «â¯Sâil ne les écoute pasâ¦â¯Â»
Verset 17
Troisième degré de la répréhension. Jésus a déjà employé ce mot dâÃglise (Matthieu 16.18, note) et il le pouvait, puisque quelques disciples réunis autour de lui formaient déjà une Ãglise. Dans cette parole-ci, son regard se porte sur lâavenir. Il entend non lâÃglise universelle comme Matthieu 16.18, mais une Ãglise locale, une assemblée de chrétiens, devant laquelle peut être portée et fraternellement traitée une cause comme celle dont il sâagit. Jésus nâa donc en vue ni les apôtres seuls, ni les anciens ou chefs de lâÃglise, ni les évêques futurs, ni la synagogue juive (Calvin et dâautres), mais une assemblée de chrétiens, à laquelle il attribue lâautorité nécessaire pour exercer un acte de discipline, parce quâil suppose quâelle est animée de lâEsprit de Dieu et éclairée par sa Parole, selon laquelle elle jugera.
Termes empruntés au langage des Juifs pour désigner un étranger qui nâappartient point au peuple de Dieu. Cet homme qui prétend être un frère, a résisté à tous les moyens de conviction, méprisé lâavis et la décision de tous ses frères et même lâautorité du Sauveur qui a donné cette instruction, par là il sâest exclu lui-même de leur communion.
Il ne sâagit pas dâune excommunication prononcée par lâÃglise, qui seule pourtant en aurait le droit, Jésus autorise simplement lâoffensé qui a tout fait pour gagner son frère, à nâavoir plus de relations fraternelles avec celui qui sâendurcit dans son impénitence. La charité toutefois ne saurait cesser (verset 22, note), car un chrétien aime même un païen et un péager.
Verset 18
Voir sur ces paroles Matthieu 16.19, note.
Lâautorité conférée (Matthieu 16.19) à Pierre, lâest ici, non seulement aux anciens de lâÃglise, mais à lâÃglise elle-même (verset 17), dans laquelle réside, dâaprès tout le Nouveau Testament, le pouvoir de juger de ce qui concerne son gouvernement, selon la Parole et lâEsprit de Dieu.
LâÃglise peut, en certains cas déléguer ses pouvoirs, mais câest à elle quâils appartiennent sous lâautorité suprême de Jésus-Christ. Cette seconde déclaration explique et modifie profondément la première relative à lâapôtre Pierre.
Verset 19
B, plusieurs majuscules et des versions portentâ¯: En vérité, je vous dis encoreâ¦
Verset 20
Si deux dâentre vous sâaccordent, câest-à -dire prient dâune même voix et dâun même cÅur, ils seront exaucés.
Pour trouver le vrai rapport entre ces deux derniers versets et ce qui précède, il faut simplement les appliquer dâabord au pouvoir que Jésus vient de conférer à lâÃglise (verset 18), pouvoir quâelle ne peut exercer que dans un esprit de prière.
Bien plusâ¯: par cette solennelle déclaration quâil est au milieu dâelle, Jésus dit clairement quâelle agit sous sa direction et avec son autorité, sans laquelle elle nâen aurait aucune.
Ces paroles nous montrent aussi que la notion chrétienne dâune Ãglise ne réside ni dans le grand nombre, ni dans telles ou telles institutions, mais que deux ou trois croyants unis par la prière sont une Ãglise, à laquelle appartiennent tous les privilèges spirituels du plus grand corps ecclésiastique.
Enfin, il ne faudrait pas limiter les belles et riches paroles du Sauveur à ces deux enseignements spéciaux sur lâactivité et la constitution de lâÃglise. Il généralise sa pensée et sa déclaration a surtout pour but de rendre certaine pour nous lâefficacité de la prière en commun, dans laquelle la foi de chacun est vivifiée par la foi de tous. Cette efficacité est garantie par la présence du Seigneur lui-même au milieu de ceux qui sont assemblés en son nom. En effet, cette toute-présence de Jésus-Christ, en tous les lieux du monde où sâassemblent ses disciples, est une démonstration magnifique de sa divinité (comparer Matthieu 28.20â¯; 2 Corinthiens 13.5).
Verset 21
La réponse de Jésus à Pierre
Pierre interroge Jésus sur lâétendue du devoir de pardonner. Jésus déclare quâil est sans limites (21-22).
La parabole du serviteur impitoyable
Jésus illustre ce précepte par une paraboleâ¯:
Conclusion
Jésus déclare à ses disciples que Dieu les traitera de même sâils ne pardonnent de tout leur cÅur (35).
Du pardon des offenses (21-35)
Pierre, préoccupé des paroles du Maître, rapportées au verset 15 et de la pensée que le devoir du pardon des offenses doit pourtant avoir ses limites, adresse à Jésus sa question et croit être très généreux en allant jusquâà sept fois.
Les rabbins, dans leur morale, se bornaient à trois fois. La réponse de Jésus va prouver à son disciple que sa morale, à lui était tout autre.
Verset 22
Câest-à -dire un nombre indéfini de fois, toujours. Sâil en était autrement, il y aurait un moment où la charité cesse, or elle «â¯ne périt jamaisâ¯Â». Elle nâest pas lâexercice dâun devoir qui se calcule, mais un état dââme. Cette déclaration nâest pas en contradiction avec lâenseignement du verset 17.
Au lieu de septante fois sept fois (490), dâautres traduisent septante sept fois, ce qui est possible dâaprès le grec qui porte littéralementâ¯: septante fois (et) sept (comparer Genèse 4.24 où lâon trouve dans les Septante la même indication numérique que dans notre passage).
Mais septante-sept fois nâest pas un renchérissement naturel sur septâ¯; ce serait septante fois. La première traduction reste donc la plus probable.
Verset 23
Voir, sur ce terme (grec), a été comparé, Matthieu 13.24. Grecâ¯: à un homme roi, câest-à -dire à un roi de la terre et à ses rapports avec ses ministres.
Le mot câest pourquoi indique une conclusion tirée du verset 22. La parabole elle-même prouve que le devoir de pardonner les offenses nâa pas de limites, parce que le pardon que nous accordons à notre prochain nâest que peu de chose comparé à la grâce qui nous est faite par Dieu et que celle-ci nous oblige à celui-là (verset 35).
Verset 24
Le talent dâargent variait, selon les divers pays, entre 4000 et 5000 francsâ¯; le talent dâor valait à peu près seize fois plus. Lâune ou lâautre de ces valeurs multipliée par dix mille, devait, dans la pensée de Jésus, représenter une dette énorme, contractée sans doute par le maniement des affaires de lâÃtat et quâun particulier ne pouvait payer.
Notre dette envers Dieu ce sont dâune part ses bienfaits, dâautre part nos péchés (Matthieu 6.12, grec).
Verset 25
Cet ordre de «â¯lâhomme-roiâ¯Â» était conforme à la rigueur de la loi (Lévitique 25.39â¯; 2 Rois 4.1) et lâest aussi à la rigueur de la justice divine, mais voir verset 27.
La dette nâaurait pas été payée par lâexécution de cet ordre (le grec porte littéralement quâil fût payé), mais la justice aurait eu son cours.
Verset 26
Le texte reçu, avec Codex Sinaiticus, la plupart des majuscules et des versions porteâ¯: «â¯Seigneur, aie patienceâ¯Â».
Ce mot manque dans B, D et des versions. Dans son angoisse le serviteur promet lâimpossible. Ainsi fait la propre justice en présence du compte à rendre à Dieu.
Verset 27
La compassion, lâéternelle miséricorde de Dieu, telle quâil lâa révélée dans sa plénitude par lâÃvangile, est la source du pardon, dâun pardon parfaitement gratuit.
Le maître accorde au serviteur infiniment plus quâil ne demandait.
Verset 28
Environ 80 francs. Quel contraste avec les dix mille talentsâ¯!
Il lâétranglait en le prenant au col pour le conduire devant le juge.
Le texte reçu porteâ¯: «â¯Paie-moi ce que tu me doisâ¯Â».
La traduction littérale du vrai texte estâ¯: «â¯Paie, puisque (ou si) tu dois quelque choseâ¯Â». Câest la logique sans miséricorde.
Verset 29
Mêmes paroles quâau verset 26, excepté le mot tout ajouté à tort par le texte reçu. Cet homme nâose pas promettre un paiement total.
En entendant son compagnon proférer cette supplication qui, dans sa propre bouche, avait été si efficace, le méchant serviteur aurait dû sentir sa dureté (verset 30) et se souvenir de la générosité de son maître (verset 27).
Verset 31
Dans la tristesse que leur inspire une telle conduite, ils nâen parlent à personne dâautre quâà leur maître, à qui ils donnaient ainsi une preuve de confiance et de fidélité.
Verset 32
Sans autre condition, simplement à ta prière. Et même il ne faut pas dire ici avec nos versionsâ¯: «â¯parce que tu mâen avais suppliéâ¯Â»â¯; car il nâavait pas osé demander la remise de sa dette énorme dans son aveuglement il sâengageait à tout payerâ¯!
Verset 33
Il fallait, par une nécessité morale qui aurait dû sâimposer à lui après ce quâavait fait son maître et qui oblige toujours la conscience de ceux qui ont réellement reçu le pardon de Dieu. Le Sauveur suppose donc un cas impossible pour faire ressortir dâautant mieux la monstrueuse culpabilité du serviteur.
Verset 34
Les bourreaux (grec tourmenteurs) sont chargés dâexécuter le jugement. Le roi de la parabole ne remplit pas seulement le rôle de créancier, mais aussi celui de juge.
Verset 35
Le texte reçu ajouteâ¯: ses fautes, ce qui nâest ni authentique, ni nécessaire.
Pardonner, pardonner de tout son cÅur, pardonner toujours, avec la compassion que le pécheur implore de Dieu, telle est la seule marque certaine quâil a reçu son propre pardon et tel est le sens de cette parabole. Jésus, pas plus ici quâailleurs, ne pouvait parler encore du grand et émouvant moyen par lequel il nous a acquis le pardon de Dieu. Et câest pourtant la manifestation de cet immense amour (comparez Luc 23.34) qui rend possible aux chrétiens le pardon mutuel et même leur en fait un bonheur.