Lectionary Calendar
Sunday, July 20th, 2025
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
the Week of Proper 11 / Ordinary 16
video advertismenet
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!
Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 14". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-14.html.
bibliography-text="Commentaire sur Mark 14". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-72
Plan du commentaire biblique de Marc 14
La mort de Jésus complotée par les chefs du peuple
La Pâque devait avoir lieu dans deux jours ; les grands prêtres et les scribes cherchaient un moyen de sâemparer de lui et de le faire mourir, mais ils ne voulaient pas que ce fût pendant la fête, crainte dâune sédition (1, 2).
La mort de Jésus pressentie par une femme
Jésus était à table chez Simon le lépreux à Béthanie, une femme vient avec un vase dâalbâtre plein dâun parfum de grand prixâ¯: elle brise le vase et répand le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns blâment cette perte inutileâ¯: ce parfum, disent-ils, aurait pu être vendu trois cents deniers au profit des pauvres. Jésus leur reproche de faire de la peine à cette femme. Il déclare quâelle a fait une bonne action envers lui. Ils pourront toujours faire du bien aux pauvres, tandis que lui, ils ne lâauront pas toujours. Pressentant la mort du Maître quâelle aimait, elle a fait ce qui était en son pouvoir ; impuissante à le sauver, elle lui a rendu dâavance les derniers devoirs en lui sacrifiant ce quâelle avait de plus précieux. Partout où lâÃvangile sera prêché, ce quâelle a fait sera raconté (3-9).
La mort de Jésus hâtée par la trahison de Judas
Judas lâun des douze, va trouver les grands sacrificateurs pour leur livrer Jésus. Ils le reçoivent avec joie et lui promettent de lâargent. Judas cherche une occasion de livrer Jésus (10, 11).
Verset 1
Les adieux de Jésus aux siens (chapitre 14)
Versets 1 à 11 â Le repas de Béthanie
Voir, sur cette introduction à lâhistoire de la Passion, Matthieu 26.1-5, notesâ¯; Luc 22.1-6.
Grecâ¯: la Pâque et les pains sans levain, deux termes pour exprimer la même chose, câest-à -dire la plus grande fête religieuse des Juifs, célébrée en mémoire de leur délivrance de la captivité égyptienne.
Matthieu ne la désigne que par le mot de Pâque dont le sens, en hébreu, rappelait aux Israélites que lâange exterminateur passa devant leur porte, teinte du sang dâun agneau, dans la nuit terrible du dernier jugement de Dieu sur lâÃgypte.
Marc joint à ce mot celui de les pains sans levain, qui était aussi devenu une appellation usuelle de la fête, parce quâon ne faisait usage que de ces pains pendant les sept jours que durait la fête, du 14 au 21 nisan (Exode 12.15-20â¯; Lévitique 23.5-6).
Dans Matthieu, câest Jésus qui annonce solennellement à ses disciples lâapproche de cette Pâque, où «â¯le fils de lâhomme est livré pour être crucifiéâ¯Â», tandis que Marc et Luc se bornent à constater que ce moment tragique était proche.
Il nây a pas de doute que la relation de Matthieu ne soit conforme aux faits. Il convenait à «â¯lâAgneau de Dieu qui ôte les péchés du mondeâ¯Â» de dire clairement aux siens quâil allait au-devant de ses souffrances et de sa mort, avec une parfaite connaissance de tout ce qui lâattendait, et, par conséquent, avec la pleine liberté et le saint dévouement de lâamour.
Câest à ce point de vue que lâhistoire de la Passion nous apparaît dans toute sa vérité et sa grandeur divines. Aussi voudrait-on inscrire en tête des pages qui suivent ces paroles de lâÃternelâ¯: «â¯Déchausse les souliers de tes pieds, car le lieu où tu es arrêté est une terre sainteâ¯Â» (Exode 3.5).
Ce car, que le texte reçu remplace par un mais, explique pourquoi les sacrificateurs et les scribes devaient chercher comment ils pourraient le saisir et pourquoi ils devaient y mettre de la ruseâ¯: câest quâils craignaient que, si leur dessein sâexécutait pendant la fête, il nây eût du tumulte parmi le peuple, dans lequel Jésus avait des adhérents en grand nombre.
Ils voulaient donc que ce fût avant ou après la fêteâ¯; mais leurs desseins aveugles furent confondus par Dieu qui voulait substituer la Pâque chrétienne à la Pâque des Hébreux. Il se servit pour cela de lâinstrument le plus indigne, Judas Iscariot (verset 10).
Verset 3
Voir, sur ce récit, Matthieu 26.6-13, notes et comparez Jean 12.1-8.
Ici encore, Marc a conservé divers traits significatifs qui lui sont propres. Comme Jean, il qualifie par un adjectif très peu usité le nard de grand prix que Marie va répandre sur la tête du Sauveur.
Câest le terme que nous traduisons par pur et qui en grec signifie proprement fidèle, digne de confiance, ou encore authentique, non falsifié. Les deux narrateurs cherchent à exprimer par ce mot la qualité exquise de ce parfum, qui en faisait le grand prix.
Marc seul a conservé ce détail qui rend la scène si pittoresqueâ¯: Marie brise lâalbâtre qui contenait le parfum précieux, câest-à -dire quâelle rompt de sa main le col allongé et fin du vase antique, dont elle ne voulait rien conserver, mais le consacrer tout entier à Celui à qui elle témoignait ainsi sa vénération et son amour.
Le mot grec nard désigne à la fois le parfum précieux et la plante qui le produit et qui est originaire des Indes.
Verset 4
Le texte reçu porte (grec)â¯: quelques-uns étaient sâindignant entre eux et disant.
Les mots soulignés, empruntés à Matthieu, ne sont pas authentiques.
Verset 5
Voir Matthieu 26.8-9, notes.
Ce qui est ici propre à Marc, câest dâabord (selon le vrai texte) le mot deux fois répétéâ¯: ce parfumâ¯; répétition qui nous fait, pour ainsi dire, entendre les murmures que quelques-uns des disciples échangeaient entre eux, à lâinstigation de Judas (Jean 12.4).
Ensuite Marc se rencontre encore avec Jean dans lâindication du prix auquel on aurait pu vendre le parfumâ¯: trois cents deniers (environ 270 francs).
Judas ne craint pas dâestimer en chiffres lâamour de Marie, et, à ses yeux, il ne vaut pas trois cents deniers. Judas nâest pas le seul qui se montre positif jusquâà ce point-là .
Grecâ¯: ils se fâchaient, sâirritaient contre elle et sans doute lui adressaient des reproches.
Verset 9
Voir Matthieu 26.10-12, notes.
Dans cette belle et touchante apologie que le Seigneur condescend à faire de lâaction de Marie, il y a plusieurs traits importants qui appartiennent à Marc seul.
Et dâabord, ces motsâ¯: (verset 7) quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien.
Comme Matthieu se contente de mentionner les pauvres qui seront toujours là , on a vu, dans la réflexion ajoutée par Marc, une phrase superflue et qui trahit une tradition postérieure. Sans doute, à des hommes très intelligents, il suffisait pour repousser la réclamation de Judas en faveur des pauvres, de direâ¯: «â¯Ces pauvres, vous les aurez toujoursâ¯;â¯Â» mais comme Jésus parlait à ses disciples qui nâentendaient pas les choses à demi-mot, lâapplication directe quâil leur fait de sa pensée nâétait point inutile.
Ensuite, câest Marc seul qui a conservé cette paroleâ¯: Ce quâelle a pu, elle lâa fait.
Câest le plus grand et le plus beau témoignage dâapprobation que Jésus puisse donner. Peu dâhommes lâont mérité. Dans les circonstances tragiques où cette pauvre femme agissait, elle eût sacrifié avec joie sa vie pour sauver la vie de Jésus et pour amener à ses pieds tous ceux qui ne savaient pas encore lâaimer. Rien de tout cela nâétant en son pouvoir, elle a fait au moins le sacrifice de ce quâelle avait de plus précieux pour lui témoigner devant tous sa vénération et son amour.
Câest Marc enfin qui exprime dâune manière plus précise (verset 8) la pensée pleine de finesse et de profondeur qui se trouve aussi dans Matthieuâ¯: grec elle a anticipe de parfumer mon corps pour la sépulture.
Ces paroles ne sauraient être, comme on lâa trop généralement admis, une simple interprétation bienveillante de lâaction de Marie. Marie avait recueilli de tous les signes quâelle observait et en particulier des prédictions de Jésus sur sa mort, le pressentiment douloureux quâelle le voyait à Béthanie pour la dernière fois peut-êtreâ¯; et elle lui rendait, vivant, lâhonneur quâelle aurait voulu lui rendre après sa mort.
Il faut remarquer encore le contraste quâil y a entre les paroles attristées du verset 8 et la déclaration triomphante du verset 9. La pensée de Marie sâarrête sur la mort et la sépulture de son Sauveur et Jésus le constate. Mais, ajoute-t-il, en portant son regard sur les profondeurs de lâavenir, en tout endroit, dans le monde entier, le vase de parfum de cette humble femme répandra sa bonne odeur par la prédication et la lecture de lâÃvangile.
Le texte reçu efface ce contraste en omettant la particule mais. Ce même texte reproduit ici à tort lâexpression de Mathieuâ¯: cet Ãvangile.
Cette parole pleine dâassurance confirme la prophétie précédente (Marc 13.10).
Verset 11
Voir Matthieu 26.14-16 notes.
Tous les évangélistes, en parlant de Judas, sâaccordent dans cette observation, quâil était lâun des douze.
Ce souvenir parait être resté brûlant dans leurs cÅurs.
Dâaprès Matthieu, Judas aurait reçu immédiatement le prix de sa trahison, trente pièces dâargent. Marc et Luc se bornent à dire quâon lui en fit la promesse et attirent toute lâattention sur lâhorrible joie des principaux sacrificateurs, à lâouïe de la proposition du malheureux disciple. Judas et ces ministres de la religion se reverront bientôt et ce moment suprême mettra au jour le dernier degré de lâendurcissement dans des hommes qui se disaient les conducteurs du peuple (Matthieu 27.3-4).
Verset 12
Les préparatifs du repas
Le premier jour des pains sans levain, les disciples demandent à Jésus où ils doivent lui préparer la Pâque. Il envoie deux dâentre eux en ville avec ordre de suivre un homme quâils rencontreront, portant une cruche ; le maître de la maison où entrera cet homme leur montrera une chambre haute. Les disciples trouvent tout conforme aux indications de Jésus et font les préparatifs (12-16).
Le repas, le traître démasqué
Le soir Jésus arrive avec les douze. Pendant quâils mangent, Jésus déclare que lâun dâeux le livrera. Attristés, ils demandent tousâ¯: Est-ce moi ? Jésus désigne le traître et dit que la mort du fils de lâhomme est lâaccomplissement des Ãcritures, mais que celui qui est lâinstrument de cette mort nâen est pas moins coupable et malheureux (17-21).
Lâinstitution de la cène
Pendant le repas, Jésus prend du pain, le rompt et le distribue en disantâ¯: Ceci est mon corps. Il leur donne une coupe, dont ils boivent tous et il leur ditâ¯: Ceci est mon sang, le sang de lâalliance, répandu pour plusieurs (22-24).
La clôture du repas
Jésus déclare quâil ne boira plus de vin, jusquâà ce quâil le boive nouveau dans le royaume de Dieu. Après le chant des cantiques, ils sâacheminent vers la montagne des Oliviers (25, 26).
Le repas de la Pâque (12-26)
Comparer Matthieu 26.17-30â¯; Luc 22.7-23.
Voir, sur les données relatives au jour de la Pâque, Matthieu 26.2â¯; Matthieu 26.17, notesâ¯; Luc 22.7, note.
Marc désigne ici ce jour par deux expressions très précises. Le premier jour des pains sans levain et quand on immolait la Pâque, termes sous lesquels aucun Israélite ne pouvait comprendre autre chose que le 14 du mois de nisan, fixé par toutes les prescriptions de la loi et par lâusage invariable des Israélites.
Luc (Luc 22.7) est encore plus expliciteâ¯: «â¯Le jour des pains sans levain dans lequel il fallait immoler la Pâqueâ¯Â».
Les synoptiques sont unanimes à placer le dernier repas de Jésus avec ses disciples au jour fixé par les prescriptions de la loi pour manger lâagneau pascal (Exode 12.6â¯; Lévitique 23.5â¯; Nombres 9.2-3â¯; Nombres 28.16â¯; Josué 5.10).
Quant à la différence quâon trouve à ce sujet entre les trois premiers évangiles et le quatrième, voir Jean 13.1, note.
Verset 15
Selon Matthieu (Matthieu 26.18, note), Jésus envoie ses disciples directement vers le maître de la maison où il désirait célébrer la Pâque.
Les récits de Marc et de Luc sont plus explicites. Dâabord, ils rapportent que Jésus désigna pour cette mission deux disciples, dont Luc (Luc 22.7) a même conservé les nomsâ¯; câétaient Pierre et Jean. Dâaprès eux encore, Jésus prédit aux deux disciples quâils rencontreront un homme portant une cruche dâeau, qui les conduira à la maison désignée. On a voulu voir dans ce détail un élément miraculeux inutile, qui trahirait lâorigine postérieure de notre récit.
Il est possible que Jésus, par une science surnaturelle, connût dâavance cette circonstance. Cela nâaurait rien dâétonnant de sa part. Ne voyait-il pas de loin lâânon attaché à Bethphagé (Marc 11.2) et Nathanaël sous son figuierâ¯? (Jean 1.49â¯; comparez Marc 2.25)
Mais il se pourrait aussi quâil se fût entendu avec le maître de maison, déjà informé de ses intentions (voir ci-dessous), pour que celui-ci envoyât, à une heure fixée, son serviteur puiser de lâeau.
Dâautre part, il faut ne sâêtre jamais rendu compte de la situation, pour trouver inutiles les précautions que prend Jésus et le mystère dont il entoure cette mission des deux disciples.
Déjà les chefs du peuple ont décrété sa mort.â¯; (Jean 11.47-54) il ne pouvait plus entrer à Jérusalem sans le plus grand danger et pourtant il lui importait dây célébrer la Pâque, de là ces précautions destinées surtout à dérober à Judas la connaissance du lieu où lâon allait se réunirâ¯; de là aussi le choix des deux disciples les plus sûrs, Pierre et Jean (Luc 22.8).
Les disciples doivent demander au maître de la maison (selon le vrai texte)â¯: «â¯Où est mon logis où je mangerai la Pâqueâ¯?â¯Â» Ce petit mot seul suffirait à confirmer la supposition toute naturelle que ce maître de maison était un ami du Sauveur et que, dâavance, Jésus était convenu avec lui de ce quâil lui fait maintenant demander.
Verset 18
Voir Matthieu 26.21, note.
Ces motsâ¯: qui mange avec moi, ne sont point encore destinés, comme ceux du verset 20, à désigner Judas, mais font ressortir la grandeur du crime de ce disciple et la profonde douleur que sa trahison causait à Jésus (Jean 13.18).
Verset 19
Matthieu 26.22, note.
Le texte reçu avec A, D, la plupart des majuscules, ajoute, aprèsâ¯: «â¯Est-ce moiâ¯?â¯Â» ces mots et un autreâ¯: Est-ce moiâ¯? qui manquent dans Codex Sinaiticus, B, C. Ils peuvent être une réminiscence de Matthieu 26.25.
Verset 20
Matthieu 26.23, note.
Les motsâ¯: qui trempe avec moi dans le plat désignent le traître comme lâun des convives, mais ne signifient pas quâau moment même Judas plongeait son pain dans le plat, car, après la terrible révélation que Jésus venait de faire et qui remplit dâangoisse tous les disciples, il y eut sûrement une interruption dans le repas.
Dâaprès Jean 13.26 et Matthieu 26.25 la désignation de Judas fut plus précise, cependant ses condisciples ne se rendirent pas compte de la trahison quâil allait consommer (Jean 13.28-29).
Verset 21
Voir sur ces paroles Matthieu 26.24 note.
Verset 22
Voir, sur les paroles de lâinstitution de la cène, Matthieu 26.26-29, notes.
Le texte reçu porte iciâ¯: «â¯Prenez, mangezâ¯Â».
Ce dernier mot, authentique dans Matthieu, ne lâest pas dans Marcâ¯; mais il est tout à fait conforme à la nature des choses dâadmettre que Jésus lâa prononcé.
Verset 23
Ils en burent tous. Ce mot dans Marc remplace et complète lâordre donné par Jésus-Christ, selon Matthieuâ¯: Buvez-en tous.
Ces paroles, tout en nous révélant lâuniversalité et la richesse de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, ont aussi une réelle importance historique, en présence de lâaudacieux mépris de cet ordre, dont une si grande partie de lâÃglise chrétienne se rend coupable.
Verset 24
Ici, comme dans Matthieu, les motsâ¯: grec Ceci est mon sang de lâalliance, sont bien le vrai texte.
Le texte reçu avec A et des majuscules porteâ¯: «â¯mon sang de la nouvelle allianceâ¯Â». Expression importée du texte de Luc.
Ce mot de Marcâ¯: répandu pour plusieurs (grec vrai texte, en faveur ou à la place de plusieurs), a au fond la même signification que celui de Matthieu, qui ajouteâ¯: «â¯pour la rémission des péchésâ¯;â¯Â» car, sans cette immense grâce de Dieu, sans le pardon des péchés, dont la mort de Jésus-Christ nous a ouvert la source, nul ne saurait dire dans quel sens son sang a été répandu en notre faveur.
Verset 25
Voir Matthieu 26.29 note.
Verset 26
Voir Matthieu 26.30 notes.
Verset 27
Entretien sur le chemin
Jésus déclare à ses disciples quâil sera pour eux une occasion de chute, conformément à la prophétie, mais quâaprès sa résurrection, il les précédera en Galilée. Pierre proteste de son inébranlable fidélité. Jésus lui prédit quâil le reniera trois fois avant que le coq chante deux fois. Pierre se dit prêt à mourir plutôt que de renier son Maître ; tous font la même déclaration (27-31).
Lâagonie de Jésus
Ils se rendent à Gethsémané. Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il leur confie son angoisse et leur dit de veiller. Il sâéloigne et, se prosternant, il prie pour que cette épreuve lui soit épargnée ; il se soumet toutefois à la volonté du Père. Il trouve ses disciples endormis et reproche à Pierre de nâavoir pu veiller une heure. Il les exhorte à prier, vu la faiblesse de la chair. Il retourne prier en disant au Père que sâil nâest pas possible que la coupe passe loin de lui, sa volonté soit faite. Il trouve encore les disciples endormis. à son troisième retour auprès dâeux, il leur dit quâils peuvent dormir désormais, puis il leur déclare que lâheure est venue, quâil va être livré, que le traître approche (32-42).
Lâarrestation
Comme Jésus parle encore, Judas arrive avec une foule armée. Il désigne Jésus en lui donnant un baiser. Une tentative de résistance est faite par lâun des disciples. Jésus constate que ses adversaires sont venus après lui comme après un brigand, alors quâils auraient pu le saisir quand il enseignait dans le temple. Câest afin que les Ãcritures fussent accomplies. Tous ses disciples lâabandonnent. Un jeune homme suit de loin, enveloppé dâun drap. On veut lâappréhender ; il sâenfuit, laissant le drap aux mains des agresseurs (43-52).
Gethsémané
Versets 27 à 52 â Entretien sur le chemin, lâagonie de Jésus, lâarrestation
Grecâ¯: Vous serez scandalisés. Le texte reçu ajouteâ¯: en moi, cette nuit.
Ce dernier mot est authentique au verset 30.
Verset 28
Voir, sur cette double prédiction, Matthieu 26.31-32 notes.
Verset 30
Pierre a ditâ¯: Quand même tous, non pas moi et le Seigneur lui répondâ¯: toi (omis à tort par le texte reçu), aujourdâhui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté et tout cela précédé de la solennelle affirmationâ¯: En vérité, je te disâ¯!
Les quatre évangélistes sont unanimes dans cette prédiction que Pierre reniera trois fois son Maître avant que le coq ait chanté, mais Marc seul ajouteâ¯: «â¯chanté deux foisâ¯Â» (comparer versets 68 et 72).
Ce trait montre que le triple reniement de Pierre a pris un certain temps. Câest ce que confirme le récit de Luc (Luc 22.59).
Verset 31
Tel est le sens de la variante de Codex Sinaiticus, B, C, Dâ¯: lui (Pierre), parlait vivement, ou abondamment, ou excessivement, câest-à -dire avec une extrême vivacité, avec la passion dâun homme ardent, qui se sentait froissé dans son orgueil par la prédiction du Sauveur.
Le texte reçu aâ¯: il disait encore plus expressément.
Le Seigneur avait ditâ¯: (verset 27) Tous vous serez scandalisés. Et tous, entraînés par la présomption de Pierre, démentent la parole du Maître (Voir, sur ce dialogue entre Jésus et son disciple, Matthieu 26.32-35, notes).
Verset 32
Voir, sur ce récit, Matthieu 26.36-46, notes et comparerâ¯: Luc 22.40-46.
Nous ne relèverons ici que ce qui est particulier à Marc.
Verset 33
Marc, comme Matthieu, se sert de deux termes pour essayer de peindre lâinexprimable douleur du Sauveur. Mais le premier de ces termes est beaucoup plus fort dans notre évangile. Il exprime lâétonnement extrême, la stupeur.
Marc seul se sert de ce mot (Marc 9.15â¯; Marc 16.5-6).
La pensée de Matthieu nous est plus compréhensibleâ¯; mais qui peut sonder les profondeurs mystérieuses de la souffrance morale quâéprouvait alors le Sauveurâ¯?
Verset 34
Matthieu ajouteâ¯: avec moi.
Dans le vif sentiment de son isolement et de son angoisse, Jésus éprouve le besoin dâavoir au moins auprès de lui ces quelques amis, qui, hélasâ¯! Nâeurent pas même la force de veiller (verset 37) et le laissèrent tout à fait seul avec sa douleur et avec son Dieu.
Verset 35
Lâheure, lâheure suprême, fatale, est celle où se décide la destinée dâun homme, son bonheur ou son malheur, son existenceâ¯; et elle passe loin de lui quand elle sâécoule sans lui apporter les maux quâil en redoutait.
Pour le Sauveur, cette heure câétait celle de Gethsémané et du Calvaire, mais surtout de Gethsémané.
Le mot heure a ici la même signification que le mot coupe (Marc 14.36â¯; Marc 10.38).
Ce nâétait pas la première fois que Jésus sâen servait pour désigner son grand sacrifice (Jean 12.27).
Il y avait longtemps quâil connaissait cette heure et la voyait venir (Jean 2.4â¯; Jean 7.30â¯; Jean 13.1â¯; Jean 17.1).
Verset 36
La pensée de cette ardente supplication est la même que dans Matthieu (Matthieu 26.39), mais toutes les expressions sont particulières à Marc.
Dâabord cette invocation de Dieu sous le doux nom de Père, conservé en araméenâ¯: Abba.
Câest dans la langue maternelle quâon exprime les sentiments les plus intimes et les plus profonds, surtout les sentiments religieux. Ce mot, propre à la plupart des langues sémitiques, a sûrement été formé dâaprès le balbutiement du petit enfant. Lâévangéliste joint au mot hébreu la traduction grecque, comme le fait lâapôtre Paul quand il emploie ce même mot, peut-être par une allusion au cri de Jésus en Gethsémané (Romains 8.15â¯; Galates 4.6).
Ensuite Marc rend par cette affirmationâ¯: toutes choses te sont possibles, la pensée que Matthieu exprime en ces motsâ¯: sâil est possible.
Il nây a pas contradiction entre ces deux termesâ¯: savoir que tout est possible à Dieu est un grand encouragement dans la prièreâ¯; mais se convaincre aussi quâil est des choses qui ne sont pas possibles à Dieu lui-même, si elles ne sont pas conformes à sa sagesse et à sa miséricorde, câest un puissant motif de renoncer à ce que nous lui demandons.
Enfin câest Marc et Luc qui expriment la demande du Sauveur par ce terme énergiqueâ¯: détourne cette coupeâ¯!
Chacun des trois évangélistes rend à sa manière cette expression de la profonde soumission du Sauveur à la volonté de son Père.
Matthieuâ¯: non pas comme je veux, mais comme tu veux, Lucâ¯: non ma volonté, mais la tienne se fasse, Marcâ¯: non ce que je veux, mais ce que tu veux.
Il y a là des nuances qui portent avec elles leur instruction et qui nâexisteraient pas si, comme on le prétend, lâun des évangiles avait servi de source aux deux autres, ou sâils avaient à leur base une même narration écrite.
Verset 38
Voir Matthieu 26.40-41, notes.
Selon notre évangile, Jésus donne à Pierre son ancien nom de Simon, comme toutes les fois quâil lâavertit de sa faiblesse (Jean 21.15).
Combien cette exhortation à la vigilance, prononcée en un tel moment, est impressiveâ¯!
Verset 39
Matthieu (Matthieu 26.44) mentionne en ces termes la troisième prière de Jésusâ¯; il avait auparavant (verset 42) rapporté les paroles que Jésus prononça dans sa seconde prière.
Il ressort de notre verset 41 que, dâaprès Marc aussi, Jésus sâest éloigné trois fois de ses disciples pour prier.
Verset 40
Voir, sur le sommeil des disciples, Matthieu 26.40, note.
Marc le décrit avec plus de forceâ¯: un poids irrésistible pesait sur leurs paupièresâ¯; et il ajoute ce dernier traitâ¯: ils ne savaient que lui répondre, câest-à -dire, que répondre à Jésus qui leur reprochait leur manque de vigilance.
Ces mots rappellent ceux du chapitre 9.6 comme le sommeil des disciples en Gethsémané rappelle celui qui les accabla lors de la transfiguration.
Verset 41
Marc est littéralement dâaccord avec Matthieu, dans ces paroles qui ont été si diversement interprétées. Voir Matthieu 26.45, 1re note.
Verset 42
Comparer Matthieu 26.45, 2e note.
Marc ajoute un terme que nous traduisons parâ¯: Il suffitâ¯! et qui a singulièrement occupé la sagacité des interprètes.
Le verbe grec est vague et comporte plusieurs sens.
Les uns ont traduitâ¯: Câen est fait de mon angoisse, elle est passée, éloignée. Dâautresâ¯: Câest fini, tout est accompli, voici le moment suprême de mon existence terrestre. Mais nous écartons toutes les significations de ce mot qui seraient une réflexion de Jésus sur lui-mêmeâ¯; il parle à ses disciples et pour eux.
Après leur avoir dit avec une douloureuse ironieâ¯: Dormez désormais et vous reposez, il est saisi par tout ce quâil y a de tragique dans la situation et il sâécrie avec une décision héroïqueâ¯: Mais non, il suffitâ¯! câest assez dormirâ¯! Lâheure est venueâ¯! Voici, le fils de lâhomme est livréâ¯! (verbe au présent). Levez-vous, allonsâ¯! Voici, celui qui me livre sâapprocheâ¯!
Admirable relèvement, triomphe de la force divine en Jésus après toutes les angoisses et les défaillances de Gethsémanéâ¯! Quant aux causes de la souffrance morale du Sauveur, voir Matthieu 26.46, note.
Verset 43
Voir, sur lâarrestation de Jésus en Gethsémané Matthieu 26.47-56 notes.
Le récit de Marc est abrégé. Le texte reçu, avec A, C, D, ajoute «â¯une grande fouleâ¯:â¯Â» texte conformé à celui de Matthieu.
Verset 44
Un signe dont on était convenu dâavance. Rien nâavait été négligé entre le traître et ses complices. Emmenez-le sûrement.
Judas nâétait pas sans crainte quâil nây eût de la résistance parmi les amis de Jésus et de la part du peuple.
Verset 45
Selon le texte reçu, Judas aurait répété ce titre dâhonneur, rabbi, rabbi, qui signifie maître ou docteur et, selon lâétymologie hébraïque, grand en science, en honneur.
Si la leçon ordinaire est authentique, cette répétition du même mot trahirait en Judas une anxiété, un embarras qui nâétaient que trop naturels, ou le désir de rendre à Jésus un hommage hypocrite.
Mais la plupart des critiques, dâaprès Codex Sinaiticus, B, C D, rejettent cette répétition.
Ce verbe il le baisa, est composé, en grec, dâune particule indiquant que Judas aurait mis dans cette action une sorte dâempressementâ¯: «â¯il le baisa avec effusionâ¯Â». Voir Matthieu 26.49, note.
Verset 47
Voir Matthieu 26.51-52 notes et comparez Jean 18.10-11â¯; Luc 22.51.
Verset 49
Matthieu 26.55-56, notes.
Par les Ãcritures, Jésus entend les prophéties relatives à ses souffrances et à sa mort. Il faut compléter cette phrase mais câest afin que, en sous-entendantâ¯: «â¯ceci mâarrive afin queâ¦â¯Â»
Verset 51
Le texte reçu porteâ¯: «â¯et des jeunes gens le saisirentâ¯;â¯Â» mais les mots soulignés nâétant pas authentiques, il ne reste que ceux-ciâ¯: ils le saisirent ou on le saisit.
Verset 52
Cet incident extraordinaire, dont Marc a conservé le souvenir, a donné lieu à nombre de suppositions.
Dâoù pouvait venir ce jeune homme couvert simplement dâun drap ou dâun vêtement de nuit en toileâ¯?
On a supposé que câétait le fils de la maison où Jésus avait passé la dernière soirée avec ses disciples. Mais aurait-il traversé les rues de Jérusalem et la vallée du Cédron dans ce léger costumeâ¯!
On a pensé avec plus de raison quâil sortait de quelque maison de campagne voisine du jardin des Oliviers, ayant été réveillé par le bruit que faisait la foule (verset 43).
On a supposé encore, avec vraisemblance, que câétait un disciple de Jésus, comme parait lâindiquer lâintérêt avec lequel il le suivait.
Enfin on sâest demandé qui pouvait être ce jeune disciple du Sauveurâ¯; et, depuis les Pères de lâÃglise jusquâà nos jours, on nâa pas manqué de proposer des noms propres.
Quelques exégètes modernes (Olshausen, Lange, Holtzmann, Weiss) sâarrêtent à lâidée que câétait Marc lui-même. Simple hypothèse, mais qui résout au moins cette autre questionâ¯: où notre évangéliste a-t-il puisé la connaissance de ce fait et quel intérêt celui-ci présentait-il à ses yeuxâ¯? Il aurait raconté sa propre expérience.
Verset 53
La séance de nuit
Le reniement de Pierre
La seconde partie de la séance au matin
Après avoir tenu conseil encore au matin, le sanhédrin livre Jésus à Pilate (15.1).
Le procès
Versets 14.53 à 15.1 â Jésus devant les autorités juives
Voir, sur ce récit, Matthieu 26.57-68, notes et comparez Luc 22.54 et suivants.
Dâaprès les synoptiques, Jésus est conduit directement chez le souverain sacrificateur, Caïphe. Ils passent sous silence la comparution devant Anne (voir Jean 18.13, note). Câest là que les trois classes dâhommes désignées dans ce verset et qui composaient le sanhédrin ou conseil suprême sâassemblent, dès quâils sont avertis, pendant la nuit, que Jésus venait dâêtre arrêté à Gethsémané. B, A et dâautres ajoutent un pronom au verbe sâassemblent.
Les uns le traduisent par chez lui (le souverain sacrificateur)â¯; les autres par avec lui (Jésusâ¯: en ce sens quâils arrivent en même temps que lui au palais de Caïphe). Cette leçon pourrait être authentique en raison même de sa difficulté.
Verset 54
Grecâ¯: près de la lumière, mot que Marc choisit à dessein pour faire comprendre que câétait un feu brillant, au moyen duquel Pierre put très bien être reconnu (verset 66 et suivants).
Verset 56
La particule car motive le fait que le conseil devait chercher encore un témoignage contre Jésus.
La raison en était que plusieurs apportaient des dépositions, mais que ces dépositions nâétaient pas dâaccord, ce qui les rendait nulles (Deutéronome 17.6).
Ce trait caractéristique de la procédure, que Marc seul a noté, prouve que chaque témoin était entendu en lâabsence des autres. On voulait se donner au moins les apparences de la légalité.
Verset 58
Ce témoignage, que Matthieu rapporte dâune manière plus simple, était lâécho lointain dâune parole profonde de Jésus (Jean 2.19, note), qui, mal comprise, parait avoir laissé une impression durable dans lâesprit du peupleâ¯; (Actes 6.14) il y voyait un blasphème contre le lieu saint.
Mais ce quâil y a ici de plus remarquable, câest lâespèce de commentaire dont le faux témoin accompagne cette parole, par le contraste quâil établit entre un sanctuaire fait par la main des hommes et un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes (grecâ¯: fait de main, non fait de main).
Dans le peuple, on comprenait la parole de Jésus comme la prophétie dâun culte plus spirituel que celui du templeâ¯; même interprétée ainsi, elle paraissait un outrage contre ce dernier. Ce détail, du reste, est particulier à Marc (voir Matthieu 26.61, note).
Verset 60
Grecâ¯: sâétant levé (et avancé) au milieu (de la salle).
Détail conservé par Marc et qui montre la solennité ou plutôt la passion que le souverain sacrificateur apportait dans la procédure.
Verset 61
Silence éloquent. Lâimparfaitâ¯: il gardait le silence, indique que Jésus persistait dans cette attitude malgré les efforts du souverain sacrificateur, lâaoristeâ¯: il ne répondit rien consigne le résultat final (comparer Matthieu 26.63â¯; Matthieu 27.14, notes).
Grecâ¯: Toi es-tu le Messie, le Fils du Béniâ¯?
Ce dernier mot est un hébraïsme par lequel les Juifs désignaient avec dévotion le Dieu digne de toute adoration. Par ce langage hypocrite et par cette question à la fois solennelle et méprisante (toi), Caïphe préparait son auditoire à trouver un blasphème dans la réponse de Jésus, si cette réponse était affirmative (Voir, sur cette question, Matthieu 26.63, note).
Verset 62
Grecâ¯: Moi je le suisâ¯!
Voir Matthieu 26.64, notes.
Il faut remarquer quâici on ne trouve pas, comme dans Matthieu, le désormais vous verrez, ce qui rend la pensée plus simple et lâélève directement vers la Puissance divine et vers cette gloire dans laquelle le fils de lâhomme viendra sur les nuées du ciel.
Verset 63
Grecâ¯: ses tuniques.
On sait que les riches en portaient deux de différente grandeur.
Verset 64
Voir Matthieu 26.65, note.
Grecâ¯: tous le condamnèrent être coupable de mort. (Matthieu 26.66, noteâ¯; comparez Marc 3.29â¯; Matthieu 5.21-22)
Verset 65
Ce motâ¯: quelques-uns commencèrent, montre que ces horribles traitements furent le résultat immédiat de la condamnation de Jésus.
Mais qui sont ces quelques-uns qui les lui infligent� (voir Matthieu 26.67, note.)
Dâaprès Matthieu et Marc, qui opposent ces quelques-uns au mot tous du verset précèdent, il nây a pas de doute que des membres du sanhédrin nâaient pris part à ces indignes outrages, car Marc fait une distinction entre ces hommes et les serviteurs, qui le reçurent à coups de bâtons.
Luc seul (Luc 22.63) parait tout attribuer à «â¯ceux qui tenaient Jésusâ¯Â», câest-à -dire aux soldats de la troupe (voir la note).
Lui couvrir le visage nâavait dâautre but que de préparer cette injonction ironiqueâ¯: Prophétiseâ¯! Ce mot est expliqué par la parole que rapporte Matthieuâ¯: «â¯Devine qui est celui qui tâa frappéâ¯Â».
Le texte reçu ditâ¯: les serviteurs (ou huissiers) lui donnaient des coups de bâton. La variante admise dâaprès la plupart des majuscules, tout en exprimant la même idée, nous apprend aussi que Jésus fut à ce moment livré aux serviteursâ¯; elle confirme par conséquent la pensée que les mauvais traitements décrits dans ce verset furent dâabord infligés au Sauveur par les membres du sanhédrin eux-mêmes.
Verset 67
Voir, sur le reniement de Pierre, Matthieu 26.69-75, notes et comparez Luc 22.56-62.
Marc décrit très vivement la scène. Dâabord il remarque que Pierre était en bas dans la courâ¯; la salle du jugement était donc plus élevée (comparer Luc 22.61, note).
Puis il nous montre Pierre qui se chauffait au feu (verset 54) et la servante du sacrificateur qui le voit et le considère attentivement avant de lâaccuser.
Enfin, Jésus est ici désigné comme Nazarénien au lieu de Galiléen.
Verset 68
Grecâ¯: selon une variante de Codex Sinaiticus, B, Dâ¯: Ni je ne sais, ni je ne comprends ce que tu dis (Matthieu 26.70, note).
La leçon reçue, qui unit moins étroitement les deux verbes, pourrait se traduireâ¯: «â¯Je ne le connais pas et ne sais ce que tu disâ¯Â» (comparer verset 71).
Vestibule ou cour extérieure.
Matthieu parle de la porte qui y conduisaitâ¯; lâidée est la même.
Ce chant du coq fut le premier dâaprès Marc, qui en admet deux (verset 30, notes et verset 72).
Ces mots et le coq chanta manquent dans Codex Sinaiticus, B. Ils sont conservés par Tischendorf.
Verset 69
Cette servante est la même qui avait déjà accusé Pierre, tandis que Matthieu dit que ce fut une autre et que Luc attribue cette seconde accusation à un homme (Voir, sur les différences relatives aux personnes qui adressent à Pierre ces questions, Luc 22.58, note).
Notre traduction est conforme au texte de A et de la plupart des majuscules Codex Sinaiticus, C placent de nouveau après se mit à dire. B lâomet.
Verset 70
Son accent galiléen le faisait connaître (Matthieu 26.73).
Le texte reçu ajoute même ces motsâ¯: et ton langage ressemble au leur, par lesquels on a voulu introduire ici la pensée de Matthieu.
Verset 71
Voir Matthieu 26.74, note.
Grecâ¯: «â¯il se mit à anathématiserâ¯Â», ou à prononcer des anathèmes (contre lui-même) et à jurer pour affirmer quâil ne connaissait pas Jésus.
Marc emploie les mêmes termes que Matthieu, mais il adoucit le second reniement, en ce quâil y omet le serment.
Verset 72
Voir verset 30, note.
Il y a peu de mots de lâÃvangile qui aient subi plus dâinterprétations et de traductions diverses que celui que nous rendons parâ¯: en y pensant. Câest un de ces verbes grecs composés qui signifient à peu près tout ce quâon veut et dont le sens doit être déterminé par le contexte.
Les anciens traducteurs (Bèze, Ostervald), pour se conformer à Matthieu et à Luc, disentâ¯: Et étant sorti promptement ou sâétant jeté dehors, il pleura.
Luther, Calvin, Segond, Stapfer traduisentâ¯: il commença à pleurer.
Cette version est conforme au texte de D qui substitue le verbeâ¯: il commença, au participe qui se lit dans les autres documents.
LâItala, la vulgate, les versions syriaques suivent ce texte.
Quelques-uns proposent de traduireâ¯: sâétant couvert la tête de son manteauâ¯; dâautresâ¯: ayant jeté les yeux sur Jésus, etc.
Enfin, plusieurs interprètes et traducteurs éminents (Weiss, Holtzmann, les versions de Pau-Vevey, Rilliet, Ostervald révisé), rattachant cette parole à celle qui précèdeâ¯: Pierre se ressouvint, donnent à notre passage cette signification autorisée par la grammaireâ¯: et rentrant en lui-même, ou en y réfléchissant, en y pensant, il pleurait.
Cela veut dire que, dans la suite, quand cette pensée lui revenait à lâesprit, elle lui arrachait des larmes. Et, en effet, quelque sens quâon donne au premier de ces deux verbes, il faut rejeter comme fausse toute traduction qui rend le second, comme on le fait si souvent, par un passé défini (il pleura), au lieu de cet imparfait, voulu par lâévangéliste, il pleurait.
Dans tout son évangile, Marc emploie très fréquemment ce temps du verbe, quâil ne confond jamais avec un autre et par lequel il exprime la répétition, ou la durée, ou la permanence dâune action. Or, quâil est touchant et vrai ce récit qui nous montre la douloureuse émotion de Pierre, sa profonde repentance, se manifestant par des larmes chaque fois quâil se souvenait de ce moment tragique de sa vieâ¯!