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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 13". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/mark-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Mark 13". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-37
Plan du commentaire biblique de Marc 13
Les pierres du temple
Au moment où Jésus sort du temple, lâun des disciples lui en fait admirer les constructions. Jésus déclare quâil nâen demeurera pierre sur pierre (1, 2).
La question des disciples
Quand ils sont arrivés sur le mont des Oliviers, Pierre, Jacques, Jean et André lâinterrogent en particulier sur lâépoque à laquelle cet événement sâaccomplira et sur le signe qui annoncera son accomplissement (3, 4).
Verset 1
Le discours sur les derniers temps (chapitre 13)
Versets 1 Ã 4 â Lâoccasion du discours
Voir, sur le discours prophétique qui va suivre, Matthieu 24, notes et comparez Luc 21.5 et suivants.
Matthieu et Marc notent avec soin le moment où Jésus sort du temple, ce centre de la théocratie juive avec laquelle il a rompu (Matthieu 23.39â¯; Matthieu 24.1, notes).
Marc dit quâun de ses disciples, quâil ne nomme pas (Pierre peut-être), attira lâattention de Jésus sur la grandeur des pierres et des édifices qui composaient le lien sacré (voir la note suivante).
Matthieu attribue cette remarque à ses disciples.
Verset 2
Démolie, grec détachée de lâédifice dont elle faisait partie et jetée à bas.
Le même historien, témoin de la catastrophe, constate que lâédifice fut entièrement détruit.
Verset 3
Voir Matthieu 24.3, note. Câétait probablement le soirâ¯; Jésus était sorti de Jérusalem pour se rendre à Béthanieâ¯; il avait traversé le torrent du Cédron et gravi le mont des Oliviers, câest là quâil sâétait assis avec ses disciples, en face du temple, selon lâobservation de Marcâ¯; toute la ville de Jérusalem étalait sous leurs yeux ses édifices, sur la colline opposée. En présence de ce spectacle, Jésus annonce la ruine de la cité, puis il plonge ses regards dans le plus lointain avenir, jusquâau jour de sa gloireâ¯!
Marc seul a conservé les noms de ces quatre disciples les plus intimes de Jésus qui lui adressent, en particulier, la grave question, occasion de toute cette prophétie.
Verset 4
La question des disciples est plus explicite dans Matthieu (voir la note) que dans Marc et Luc.
Dans le premier évangile, ils demandent deux chosesâ¯: dâabord, quand aura lieu la destruction du temple que Jésus vient dâannoncerâ¯; ensuite, quel sera le signe de son avènement et de la fin des temps.
Au premier abord, il semble que Marc et Luc ne posent que la première de ces deux questions et beaucoup dâexcellents interprètes sont de cette opinion.
Toutefois, en y regardant de plus près, il est difficile de ne pas retrouver dans ces deux évangélistes la double pensée de Matthieu, au moins indiquée. Entre les deux phrases de ce verset, il y a progression, elles formulent deux questionsâ¯: dâabord, quand ces choses arriverontâ¯; puis, quel sera le signe (terme de Matthieu) que toutes ces choses sâaccompliront (grec, seront consommées, mot qui rappelle celui de Matthieuâ¯: la consommation du temps).
Quoi quâil en soit il est certain que, dans les trois évangiles, Jésus répond aux deux questions, partant du jugement de Dieu sur Jérusalem, puis étendant son regard jusquâà son retour pour le dernier jugement et la délivrance de ses rachetés. Seulement, chez Luc, ces deux grands événements sont présentés dâune manière distincte, tandis que, dans Matthieu et Marc, ils semblent parfois se confondre lâun avec lâautre (voir Matthieu 24.4, note).
Verset 5
Les faux Christs
Jésus met les siens en garde contre les séducteurs qui se donneront pour le Christ (5, 6).
Les bouleversements sociaux
Jésus exhorte les siens à ne pas se laisser troubler par les guerres, les tremblements de terre, les famines, qui ne seront quâun commencement de douleurs (7, 8).
Les persécutions et les chutes, lâassistance du Saint-Esprit
Jésus invite les siens à veiller sur eux-mêmes, car à cause de lui ils seront livrés aux tribunaux jusquâà ce que lâÃvangile soit annoncé sur toute la terre. Quâils ne sâen mettent pas en souci, car lâEsprit-Saint parlera en eux. La division sera au sein des familles. Les hommes feront mourir leurs plus proches. Les disciples seront haïs de tous. Qui aura persévéré jusquâà la fin sera sauvé (9-13).
Les événements qui précéderont la fin (5-13)
Ne vous séduise, ou ne vous égare, ne vous trompe, soit en vous entraînant à la suite de ces faux christs qui viendront, soit en vous persuadant que les autres signes que je vais indiquer sont déjà la fin (versets 7 et 8).
Verset 6
Voir, sur ces faux christs, Matthieu 24.5 note.
Verset 7
Des guerres et des bruits de guerre, tel est le second signe qui aurait pu troubler les disciples, ou les induire en erreur au sujet de cette prophétie.
Le temps qui sâécoula entre la mort de Jésus et la ruine de Jérusalem fut rempli de guerres diverses entre plusieurs peuplesâ¯; les historiens du temps nâont guère autre chose à raconter. Mais ce ne sera pas là encore la fin, dont les disciples se sont enquis (verset 4). Voir Matthieu 24.6, note.
Verset 8
Matthieu 24.7-8, notes.
Le texte reçu porteâ¯: «â¯â¦ des famines et des troubles. Des commencements de douleurs seront ces chosesâ¯Â». Le texte que nous avons adopté est conforme à Codex Sinaiticus, B, D, versions.
Les famines sont ordinairement les suites de la guerre. Elles résultent aussi des tremblements de terre.
Verset 9
Après tous les signes qui précèdentâ¯: faux christs, guerres et autres calamités publiques, viennent maintenant les persécutions, que Marc et Luc décrivent dâune manière plus complète que Matthieu dans ce discours prophétique. Mais ces deux évangélistes introduisent ici des parties dâun autre discours de Jésus, adressé à ses disciples lors de leur première mission (Matthieu 10.17 et suivants Voir les notes).
Au lieu de cette constructionâ¯: ils vous livreront aux tribunaux et aux synagoguesâ¯; vous serez battus de verges, plusieurs traduisentâ¯: «â¯vous serez battus de verges dans les synagoguesâ¯Â».
Ainsi construite la phrase a un sens conforme à Matthieu 10.17â¯; mais la préposition grecque «â¯dans les synagoguesâ¯Â» implique le mouvementâ¯; et ce complément se relie à celui qui le précède immédiatementâ¯: «â¯dans les tribunauxâ¯Â».
Comparer sur les châtiments infligés par les tribunaux (grec sanhédrins) siégeant dans les synagogues, Matthieu 10.17, note et Edersheim, La société juive, p. 114.
Verset 10
Voir Matthieu 24.14, où cette grande et consolante promesse est exprimée dâune manière plus complète.
Marc lâintercale ici, au milieu de ce tableau des persécutions, dâune part, pour montrer quâelles ne seront pas de courte durée, mais resteront le partage de lâÃglise jusquâà ce que lâÃvangile ait pénétré dans toutes les nationsâ¯; dâautre part, pour encourager les disciples par la pensée que, malgré toutes ces persécutions et ces oppositions du monde, la bonne nouvelle du salut parviendra à tous les peuples encore plongés dans les ténèbres.
Verset 12
Ces deux versets se retrouvent textuellement dans le discours de Jésus aux disciples envoyés en mission (Matthieu 10.19-20, notes).
Il serait inutile de discuter la question de savoir auquel des deux discours ces paroles, ainsi que celles des versets 9 et 10, ont originairement appartenu.
Lâessentiel est quâelles ont été prononcées par le Seigneur.
Il est possible que Jésus ait plus dâune fois averti ses disciples de lâopposition quâils rencontreraient. En tout cas, Marc et Luc assignent une place très naturelle à ces paroles, puisque les persécutions quâelles prédisent, font partie de ces signes au sujet desquels les apôtres avaient interrogé le Maître (verset 4). Et pour quâils ne fussent pas découragés par ces prédictions, Jésus leur avait promis le secours tout-puissant de Dieu (verset 11).
Le texte reçu, avec A et les majuscules, ajoute à ces motsâ¯: ne soyez pas en peine de ce que vous direz, ceux-ciâ¯: et ne le méditez point, qui ne sont pas authentiques ici (comparer Luc 21.14 et Marc 12.11-12).
Verset 13
Matthieu 24.9-13, notes.
Ici se rejoignent les deux rédactions du discours dans Matthieu et dans Marc.
Verset 14
Le signal de la ruine et la fuite des croyants
Quand lâabomination de la désolation sera établie, quâils fuient alors vers les montagnes sans rien emporter ! Malheur aux femmes enceintes ! Quâils prient pour que ce ne soit point en hiver (14-18).
La grande tribulation abrégée
Ce sera une détresse comme il nây en a pas eu et nây en aura jamais ; mais à cause des élus ces jours seront abrégés (19, 20).
Les faux christs
Ne croyez pas ceux qui vous diront le Christ est ici ou il est là  ! Plusieurs faux christs et faux prophètes viendront, faisant des prodiges. Prenez garde ! (21-23).
Le jugement de Dieu sur Jérusalem (14-23)
Voir Matthieu 24.15, note.
Le Seigneur en vient à désigner dâune manière plus directe les signes précurseurs de la ruine de Jérusalem. Il le fait en empruntant au prophète Daniel les termes de sa prédiction (Daniel 9.27â¯; Daniel 11.31â¯; Daniel 12.11).
Dans Matthieu, il nomme ce prophèteâ¯; selon Marc, il se borne à le citer par une simple allusionâ¯; car ces mots du texte reçu, dâaprès A et les majuscules plus récentsâ¯: «â¯désolation dont a parlé le prophète Danielâ¯Â», ne sont pas authentiques, mais empruntés à Matthieu.
Ce que le Seigneur entend parâ¯: lâabomination de la désolation nous est clairement expliqué par Luc, qui remplace la citation de Daniel par ces motsâ¯: «â¯Or, quand vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est procheâ¯Â».
Pour des Israélites, ce ne devait pas être seulement une désolation (ou dévastation, réduction en désert), mais aussi une abomination, câest-à -dire, selon le langage de lâAncien Testament, une profanation, une souillure que cet investissement de la ville sainte par des païens impurs.
Jésus prédit à ses disciples quâils verront cette abomination établie (participe parfait indiquant un fait accompli et permanent) là où elle ne doit pas être, expression vague, remplaçant le terme plus précis de Matthieuâ¯: «â¯Ã©tablie en lieu saintâ¯Â».
Selon lâinterprétation que nous a donnée Luc, cette profanation du lieu saint est bien attribuée aux Romains et non, ainsi quâon lâa pensé, aux Juifs mêmes, parce que, pendant le siège, un parti de ce peuple se serait retranché dans le temple et aurait souillé le sanctuaire (comparer dâailleurs sur ces motsâ¯: en lieu saint, Matthieu 24.15, note).
Quant à lâavertissement placé entre parenthèse (que celui qui lit y fasse attention) on peut lâattribuer soit au Seigneur lui-même, soit à lâévangéliste.
Dans le premier cas, ce verbe lire aurait pour objet la prophétie même de Danielâ¯; dans le second, il se rapporterait à la lecture de lâévangile.
Verset 18
Voir, sur ces détails, destinés à peindre la grandeur du danger et la soudaineté de la catastrophe, Matthieu 24.16-20, notes.
à ces motsâ¯: Prier pour que cela nâarrive pas en hiver, Matthieu ajouteâ¯: «â¯ni en un jour de sabbatâ¯Â», détail qui pouvait avoir un sens pour des Israélites gênés par les prescriptions sabbatiques, mais que les lecteurs étrangers à leur nation nâauraient guère compris. Câest sans doute pour cela quâil est omis dans Marc.
Le texte reçu dit ici dâaprès Matthieuâ¯: «â¯que votre fuite nâarrive pas en hiverâ¯Â».
Verset 19
Voir Matthieu 24.21, note.
Cette expression de Marcâ¯: la création que Dieu a crééeâ¯; comme au verset 20 celle-ciâ¯: les élus que Dieu a élus, est sans doute destinée à donner plus de relief à la pensée.
Verset 20
Voir Matthieu 24.22, note.
Quelques termes de ce verset diffèrent dans Matthieu et Marc, mais la pensée reste la même. Lâun et lâautre emploient un verbe très peu usité, choisi à desseinâ¯; câest celui que nous traduisons par abréger et dont le sens est indiqué dans la note sur le passage de Matthieu.
Verset 22
Matthieu 24.23, note.
Les motsâ¯: de faux christs manquent dans D et lâItala. Tischendorf, qui les avait omis, les a rétablis dans sa dernière édition.
Le texte reçu, avec A, C, ajoute le mot même avant les élus. Cette expression parait formée dâaprès le texte de Matthieu.
Verset 23
Je vous ai tout prédit, cela arrivera certainement, prenez gardeâ¯!
Câest ici que Matthieu (Matthieu 24.27-28, voir les notes), parvenu au terme du second cycle de cette prophétie, place la prédiction de la venue de Christ.
Cette venue sera rapide et éclatante comme lâéclair, qui resplendit de lâOrient jusquâen Occident. Il ajoute une autre comparaisonâ¯: celle du corps mort vers lequel sâassemblent les aiglesâ¯; et câest ainsi que, par une transition naturelle, il passe de la partie de ce discours qui concerne le jugement de Dieu sur Jérusalem, à celle qui a pour objet le retour de Christ et le jugement dernier.
Verset 24
Lâavènement du fils de lâhomme décrit
En ces jours-là , après cette affliction, il y aura des bouleversements cosmiques. Le fils de lâhomme viendra sur les nuées ; il enverra ses anges rassembler de toutes parts ses élus (24-27).
Quand cet avènement aura lieu
Jésus instruit ses disciples, par une parabole tirée du figuier, à discerner lâapproche de cet événement. Cette génération ne passera point que tout ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, les paroles de Jésus ne passeront point (28-31).
Exhortation à veiller fondée sur lâincertitude du jour et de lâheure
Personne ne connaît lâheure, ni les anges, ni le Fils, mais le Père seul. Veillez donc, comme les serviteurs et le portier dont le maître est en voyage (32-37).
Lâavènement du Seigneur (24-37)
Marc passe au dernier cycle de cette prophétie par une particule (mais) qui fait attendre un nouveau sujet. Pour marquer lâordre des temps, il se sert de cette expression vagueâ¯: en ces jours-là , après cette tribulation et évite ainsi lâexpression si précise de Matthieuâ¯: aussitôt après, dans laquelle lâexégèse a trouvé de grandes difficultés.
Lâexplication que nous avons essayé dâen donner (voir Matthieu 24.29, 1re note), nâest point opposée à la relation de Marc qui, lui aussi, étend ses regards vers un avenir assez lointain où paraîtront de faux christs et de faux prophètes (versets 21-23).
Cette distinction des temps parait surtout très claire dans Luc (Luc 21.24-25) qui, entre la ruine de Jérusalem et les signes précurseurs du retour de Christ rapportés par les trois évangiles, place cette prédiction remarquableâ¯: «â¯Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusquâà ce que les temps des païens soient accomplisâ¯Â».
Verset 25
Voir Matthieu 24.29 2e note.
Verset 26
Ce moment solennel, point culminant de notre prophétie, est décrit dâune manière plus complète dans Matthieu, qui le fait envisager dâabord sous lâaspect dâun jugement redoutable pour le monde, puis dâune glorieuse délivrance pour les élus de Dieu. Marc et Luc font ressortir uniquement ce dernier point de vue.
Verset 27
Matthieu dit iciâ¯: «â¯des quatre vents depuis une extrémité des cieux jusquâà lâautre extrémitéâ¯Â».
Marc exprime exactement la même idéeâ¯; car parâ¯: lâextrémité de la terre et lâextrémité du ciel, il entend, ainsi que Matthieu, lâhorizon visuel formé par la jonction apparente de la terre et du ciel.
Voir, sur ce ministère des anges, Matthieu 24.31, note et Matthieu 13.41-49
Le texte reçu dit ses angesâ¯; ce pronom est authentique dans Matthieu, mais pas ici.
Verset 29
Voir Matthieu 24.32, note.
Verset 30
Le termeâ¯: cette génération ne peut sâentendre que dans son sens naturel, désignant les contemporains de Jésus (comparerâ¯: Matthieu 24.34, note).
Dâun autre côté, les motsâ¯: toutes ces choses renferment les prédictions que Jésus vient de faire sur son retour dans la gloireâ¯; (versets 26 et 27) faut-il en conclure que Jésus a annoncé sa seconde venue comme devant avoir lieu du vivant de la génération dâalorsâ¯? Voir, sur cette question, Matthieu 24.34, note.
Lâexégèse rationaliste sâen tenant strictement à ce texte et à dâautres indications de ce discours (Matthieu 24.29), nâhésite point à répondre affirmativement. Câest là attribuer au Sauveur une erreur qui ôterait, non seulement à ce discours, mais en général à ses prédictions sur lâavenir de son règne, toute autorité.
Le fait que les apôtres eux-mêmes attendaient le retour de Christ de leur vivant (1 Thessaloniciens 4.15-17, notesâ¯; 1 Corinthiens 15.51, note) ne saurait être invoqué à lâappui de cette opinion. Quoi que lâon pense de ces espérances prochaines de la primitive Ãglise, on ne peut en attribuer lâorigine à Jésus-Christ lui-même quâen tant quâil avait laissé ignorer à ses disciples le jour et lâheure de son retour, afin de les maintenir dans une sainte vigilance.
Il va déclarer ici même (verset 32), aussi bien que dans Matthieu 24.36, que ce jour et cette heure nul ne les connaît, pas même le Fils, mais Dieu seul.
Et, dans ce même discours, il fixerait ce grand événement final comme devant sâaccomplir dans sa génération même et coïncider avec la ruine de Jérusalem, trente-sept ans aprèsâ¯!
Quelle contradictionâ¯! Et cette contradiction se retrouverait dans toutes les prédictions du Sauveur relatives à lâavenir lointain de son règne, en particulier dans la plupart de ses paraboles.
Ce nâest donc pas à Jésus, mais aux évangélistes quâil faut attribuer lâerreur. En rapportant ce discours prophétique, ils ont donné à cette parole une place inexacte. Recueillie par la tradition apostolique et écrite vingt ou trente ans plus tard, telle parole du Sauveur a pu être insérée hors de sa place. Une saine critique doit la lui rendre. Il en est ainsi de cette déclaration, qui ne peut se rapporter quâà la destruction de Jérusalem et à la ruine de la théocratie.
Verset 31
Voir Matthieu 24.35, note.
Verset 32
Voir Matthieu 24.36, note.
Il faut remarquer cette progressionâ¯: les anges, le Fils, le Père.
Dans ce nomâ¯: le Fils, il faut voir un abrégé de «â¯Fils de Dieuâ¯Â» et non du titre «â¯le fils de lâhommeâ¯Â» que Jésus se donne fréquemment.
Dâautant plus frappante est cette déclaration si catégorique par laquelle Jésus, limitant en lui la toute-science divine, se refuse la connaissance du jour et de lâheure de son dernier avènement.
Cette déclaration nâa rien dâétonnant pour ceux qui prennent au sérieux lâincarnation du Fils de Dieu et son humanité (Jean 1.14â¯; Philippiens 2.8â¯; Hébreux 2.17â¯; Hébreux 5.8â¯; Luc 2.52).
Serait-il véritablement homme, notre frère, sâil nâavait pas renoncé à la pleine possession des perfections divines pendant le temps de son abaissement sur la terreâ¯? Lui qui priait en toute occasion, ne sâest-il pas montré à nous dans cette entière dépendance de son Père, de qui il attendait et recevait toutes choses, à chaque instantâ¯? (Jean 5.19-20â¯; Jean 5.30â¯; Jean 8.28)
Et pourtant, depuis lâépoque des Pères jusquâà nos jours, surtout depuis les vives controverses suscitées par lâarianisme, on a fait les tentatives les plus diverses pour échapper au sens simple et clair de cette parole du Sauveur. Câest selon son humanité, a-t-on dit, quâil ignorait lâheure de sa venue, mais non dans sa divinitéâ¯; et lâon ne voit pas que, tout en admettant ce dualisme nestorien dans sa personne, on lui fait prononcer une parole qui ne serait plus vraie.
Il ignorait le jour de son retour pour ses disciples, a-ton dit encore, parce que Dieu ne lui avait pas donné la mission de le leur révéler, ou parce que lui-même ne voulait pas devancer les temps, dans les développements futurs de son règne. Efforts inutilesâ¯! Il suffit de remarquer que cette déclaration de Jésus, dans le passage parallèle de Matthieu (le Père seul), présente exactement le même sens que celle de notre évangile, dût-on admettre que la varianteâ¯: ni le Fils y fût inauthentique (comparer encore Actes 1.7).
Verset 33
Le texte reçu, avec Codex Sinaiticus, A, C et la plupart des majuscules ajouteâ¯: et prierâ¯; mais les meilleurs critiques omettent, avec B, D, ces mots comme étant transférés ici du Marc 14.38.
Ici commence lâapplication de tout le discours, qui se résume, comme on pouvait sây attendre, dans le saint devoir de la vigilance. Matthieu est le plus complet. Il rapporte dâabord lâexemple de Noé et du déluge, puis la comparaison du père de famille qui veille pour la sécurité de sa maisonâ¯; enfin, il couronne ces exhortations solennelles par les paraboles des dix vierges et des talents et par la grande scène du jugement dernier.
Marc abrègeâ¯; il se contente de lâimage du serviteur vigilant (verset 34) et insiste sur lâignorance où Jésus laisse ses disciples concernant le jour et lâheure (versets 32, 33 et 35).
Verset 34
La phrase nâest pas achevée et le sens de cette courte parabole, à laquelle Marc a donné une forme nouvelle, nâest point indiquéâ¯; mais ce sens est évident par lui-même et câest pourquoi lâévangéliste passe immédiatement à lâapplicationâ¯: Veillez doncâ¯! (verset 35).
Lâhomme qui est en voyage (grec absent, voyageur), câest le Seigneur lui-mêmeâ¯; sa maison, câest son règne, son Ãglise, sur laquelle il a établi ses serviteurs, en leur donnant, non seulement pouvoir ou autorité, mais à chacun son Åuvre, détail très important de lâimage.
Il y a enfin, pour cette maison, un portier dont le devoir principal est de veiller.
Tous ces offices furent dâabord confiés par le Sauveur à ses apôtres et dès lors ils ont été distribués aux divers serviteurs de Jésus-Christ dans son Ãglise.
Verset 35
Câest ainsi que les Romains divisaient la nuit en quatre veillesâ¯: la première de six à neuf heures sâappelait le soirâ¯; la seconde de neuf heures à minuit sâappelait le milieu de la nuitâ¯; la troisième de minuit à trois heures le chant du coqâ¯; la quatrième de trois à six heures le matin.
En usant de cette comparaison de la nuit et en supposant quatre époques dans lesquelles on peut lâattendre, le Sauveur veut faire ressortir lâincertitude absolue où nous sommes du moment de sa venue.
Verset 37
à tous, non seulement à vous mes premiers disciples, mais à tous ceux qui croiront en moi, jusquâau temps où je viendrai.
Veillerâ¯: il est peu de devoirs si fréquemment recommandés dans la parole divine (Matthieu 24.42â¯; Luc 12.35 et suivantsâ¯; Luc 21.34 et suivantsâ¯; 1 Thessaloniciens 5.2-6).