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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 8". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/luke-8.html.
bibliography-text="Commentaire sur Luke 8". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-56
Plan du commentaire biblique de Luc 8
Jésus et son cortège
Lâévangéliste nous présente le Sauveur allant de lieu en lieu pour annoncer le royaume de Dieu, accompagné des douze et de quelques femmes qui, guéries par lui de leurs infirmités, lâassistent de leurs biens. Il nous indique les noms de ces femmes (1-3).
La parabole du semeur
Une grande foule sâétant assemblée autour de lui, il lâenseigne par cette paraboleâ¯: Un semeur jetait en terre sa semence, une partie tomba le long du chemin, où elle fut foulée et où les -oiseaux la mangèrent ; une autre partie sur le roc, où, après avoir poussé, elle sécha faute dâhumidité ; une autre partie parmi les épines, qui lâétouffèrent ; une autre partie dans la bonne terre, où elle produisit du fruit au centuple (4-8).
Le but de lâenseignement en paraboles
Ses disciples lui ayant demandé la signification de cette parabole, il leur explique dâabord quâà eux il a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais quâaux autres il nâen parle quâen paraboles afin quâils ne voient ni ne comprennent (9, 10).
Explication de la parabole
La semence, câest la parole de Dieu ; ceux qui sont ensemencés le long du chemin, ce sont ceux qui entendent la parole, mais le diable lâenlève de leur cÅur ; le roc représente ceux qui reçoivent la parole dâabord avec joie, mais superficiellement et qui bientôt se retirent ; les épines sont les inquiétudes, les richesses, les voluptés de la vie qui rendent la parole infructueuse ; la bonne terre représente un cÅur honnête et bon qui retient la parole et en produit le fruit (11-15).
Lâusage que les disciples doivent faire de la vérité qui leur est enseignée par ces paraboles
La lumière quâils ont le privilège de recevoir ainsi nâest pas destinée à rester voilée, mais à resplendir pour éclairer le monde. Il nây a rien de secret qui ne doive être manifesté. Quâils prennent donc garde comment ils écoutent ; car celui qui a, recevra davantage ; mais celui qui nâa pas, perdra même ce quâil sâimagine avoir (16-18).
Lâintervention de la mère et des frères de Jésus
Comme Jésus poursuit ces enseignements, on lui annonce que sa mère et ses frères sont dehors désirant le voir. Il désigne ceux qui lâécoutent et lui obéissent et déclare quâils sont sa mère et ses frères (19-21).
Verset 1
Jésus parcourt le pays en enseignant et en opérant des miracles
Versets 1 à 18 â Jésus parcourt la Galilée, parabole du semeur
Ensuite ou dans la suite, quelque temps après les événements qui précèdent (Luc 7.11).
Cette indication peu précise dont on ne peut rien conclure quant à la chronologie, marque pourtant un moment très important dans le ministère de Jésus. Il cesse dâhabiter Capernaüm et voyage comme missionnaire, visitant chaque localité, grande ou petite et (grec) évangélisant le royaume de Dieu (comparer Matthieu 3.2, note).
Verset 2
Câétait donc toute une caravane qui suivait Jésus dans ses voyages missionnairesâ¯: les douze apôtres et des femmes qui, guéries par lui de corps et dââme, se dévouaient à son service (verset 3, note).
Pour les disciples, câétait une école dâévangélisation, où ils recueillaient, sous la direction du Maître, de précieuses expériences en vue de leur Åuvre future.
Marie, surnommée Madeleine, parce quâelle était de Magdala, ville située sur la côte occidentale du lac de Génézareth, au nord de Tibériade, ne doit pas être confondue avec la femme pénitente (Luc 7.37, note).
Il nây a aucune raison dâadmettre, avec plusieurs interprètes anciens et modernes, que ces motsâ¯: sept démons, soient une figure qui signifie sept vices. Il semble plutôt que lâévangéliste veut indiquer par là le plus haut degré dâun état de possession (Marc 16.9â¯; comparez Luc 11.26)â¯; mais ce domaine est tellement obscur pour nous, que toutes les explications ne sont que de simples conjectures (comparer verset 30 et Marc 5.9, note).
On peut supposer seulement que le démon nâobtenait un tel empire sur les personnes que si de graves péchés lui en facilitaient les moyens et que son action se manifestait alors par un état maladif (voir, sur les démoniaques, Matthieu 8.28, note).
Marie-Madeleine avait donc été relevée de cette profonde déchéance physique et morale et elle en conserva une telle reconnaissance pour son Libérateur, quâelle se dévoua entièrement à lui et le suivit jusquâau pied de la croix (Matthieu 27.56).
Aussi fut-elle la première qui eut le bonheur de le revoir après sa résurrection (Jean 20.1â¯; Jean 20.11 et suivants).
Verset 3
Câest une preuve de lâoriginalité et de lâexactitude des sources où puisait Luc (Luc 1.2-3) que la mention du nom de ces femmes.
Chuza, dont la femme suivait Jésus, occupait une charge assez importante à la cour dâHérode Antipas, puisquâil était son intendant.
On a supposé quâil était ce seigneur de la cour dont Jésus avait guéri le fils et qui avait «â¯cru avec toute sa maisonâ¯Â» (Jean 4.53).
On a supposé aussi que la femme de Chuza avait perdu son mari quand elle se mit à suivre Jésus.
Ce sont là des conjectures, qui nâont en elles-mêmes rien dâinadmissible, mais qui ne se fondent sur aucune donnée des évangiles.
Quant à Suzanne et à ces plusieurs autres femmes, nous ne savons rien à leur sujet.
Une remarque fort intéressante est ajoutée par lâévangéliste, câest que ces femmes assistaient de leurs biens Jésus et ses disciples. Il y a dans le grecâ¯: les servaient (comparez Matthieu 27.55â¯; Marc 15.41), câest-à -dire sans doute que, dans les voyages dont parle Luc (verset 1), elles préparaient leurs repas, prenaient soin de tout ce qui a rapport à la vie matérielle, leur rendaient, en un mot les services dont auraient été capables des femmes et des sÅurs.
Et comme Jésus était pauvre et que ses disciples avaient tout quitté pour le suivre, ces femmes employaient leurs biens à les entretenir.
Quelle humilité en Jésus qui, «â¯nâayant pas un lieu où reposer sa têteâ¯Â», consentait à vivre de la charité de ceux quâil avait enrichis de biens spirituelsâ¯!
Le texte reçu, avec Codex Sinaiticus, A, porteâ¯: le servaient, rapportant lâassistance de ces femmes à Jésus seul. Mais il est évident que les disciples nâétaient pas exclus de leurs soins et la leçonâ¯: les servaient est de beaucoup la plus autorisée.
Verset 4
Une grande foule suivait Jésusâ¯; mais en outre, de chaque ville, dans la contrée où il passait (verset 1), de nouvelles troupes venaient à lui.
Matthieu et Marc décrivent plus exactement que Luc le lieu et la scène de ce grand rassemblement de peuple et de la prédication de Jésus.
Celle-ci eut lieu surtout en parabole. Luc emploie ce mot au singulier parce quâil nâen rapporte quâune.
Voir, sur ce mode dâenseignement, Matthieu 13.3, note, et, sur la parabole du semeur qui va suivre, Matthieu 13.1-23, notes et Marc 4.1-20, notes. Nous ne relèverons que ce qui est particulier à Luc.
Verset 5
Voir, sur ces premiers mots de la parabole, Marc 4.3, note.
Les grains de semence tombés le long du chemin devaient être foulés par les passants.
Luc seul a relevé ce trait, que Jésus nâexplique pas ensuite (verset 12), mais qui nâen est pas moins lâune des causes pour lesquelles cette partie de la semence reste improductive.
Verset 6
Le roc recouvert dâune légère couche de terre. Câest ce que les deux autres évangélistes appellent des «â¯endroits rocailleuxâ¯Â».
Le manque dâhumidité, expression particulière à Luc, que Matthieu et Marc remplacent par celle de manque de profondeur et par celle-ciâ¯: nâavoir point de racine (verset 13).
Ces trois causes de stérilité, qui se complètent, se trouvaient réellement dans la nature du sol.
Verset 8
Luc indique par ce mot au centuple le plus haut degré de productivité, tandis que Matthieu et Marc signalent aussi les degrés inférieursâ¯: cent, soixante, trente.
Selon les trois évangélistes, Jésus ajoute immédiatement à la parabole ce sérieux avertissementâ¯; mais Luc seul remarque quâil le fait à haute voixâ¯: il sâécriait, il élevait la voix.
Verset 10
Voir, sur cette réponse, beaucoup plus développée dans le premier évangile, Matthieu 13.11-17, notes.
Dans les récits de Marc et de Luc, Jésus prononce des paroles qui ne répondent point à la question des disciples.
Ceux-ci lui demandaient simplement lâexplication de la parabole (verset 9), explication quâil leur donne, en effet, plus tard (verset 11).
Mais Matthieu nous apprend que les disciples lui avaient posé une autre question encoreâ¯: «â¯Pourquoi leur parles-tu en parabolesâ¯?â¯Â» Câest à cette première question importante que Jésus répond dâabordâ¯: après quoi, revenant à la seconde, il leur indique le sens de la parabole.
Verset 12
Luc identifie la parole divine avec les effets produits par elle et ceux-ci avec les personnes en qui le phénomène sâaccomplit. De là ces expressions inusitéesâ¯: ceux qui sont (ensemencés) le long du chemin (verset 12)â¯; ceux qui sont sur le rocâ¯; ils nâont point de racine (verset 13)â¯; ils sont étouffés (verset 14)â¯; et ce nâest quâau verset 15 que lâévangéliste fait ressortir le sens spirituel de lâimage.
Nây a-t-il point dans cette manière irrégulière de sâexprimerâ¯: lâintention de faire remonter jusquâà lâhomme la responsabilité de lâaction diverse quâexerce la parole divineâ¯? Câest lui qui consent à être sauvé par elle, ou qui reste volontairement dans la stérilité et la mort.
Verset 14
Les deux premiers évangiles indiquent, comme sens moral des épines, les inquiétudes et les richessesâ¯; Luc y ajoute les plaisirs, qui sont certainement lâune des principales causes de lâinefficacité de la parole sainte.
Verset 15
Deux traits sont particuliers à Lucâ¯: câest dâabord ce cÅur honnête et bon, dans lequel ces derniers auditeurs reçoivent et retiennent la paroleâ¯; câest ensuite cette persévérance (grec patience) avec laquelle ils portent du fruit.
Il ne faut pas soulever la question dogmatique de savoir si un homme peut, avant dâavoir entendu et reçu la parole divine, porter en lui un cÅur honnête et bon.
Les hommes présentent, à des degrés très divers, des dispositions bonnes ou mauvaises à lâégard de la vérité.
Dâailleurs, la bonne terre qui produit du fruit a déjà subi une préparation par le labourage, lâengrais, etc. avant les semailles.
Ainsi il y a toute une Åuvre prévenante de la grâce de Dieu qui éclaire une âme sur ses besoins, sa pauvreté, la rend humble, sincère, altérée de justice et de lumière et la prépare pour le moment où lâÃvangile lui sera annoncé.
Verset 18
Marc Marc 4.21-22 (notes), aussi bien que Luc, place ces avertissements à la suite de la parabole du semeur et les motsâ¯: Prenez garde comment vous écoutez, ne laissent aucun doute sur le rapport quâil y a entre ces deux instructions.
La lumière que Jésus apporte à ses disciples par ses enseignements ne doit pas être mise sous un vase, ni sous un lit (divan sur lequel on se couchait à demi pour prendre le repas), mais doit resplendir dans le monde.
Jésus emploie fréquemment cette image dans des applications diverses (Luc 11.33â¯; Matthieu 5.15â¯; Marc 4.21). Il en est de même de la déclaration du verset 17 (Luc 12.2â¯; Matthieu 10.26-27, noteâ¯; Marc 4.22, note).
Voir Matthieu 13.12, noteâ¯; Matthieu 25.29â¯; Marc 4.25.
Ici, comme dans Marc, cette sentence, qui énonce une loi du règne de Dieu, signifie que celui qui écoute attentivement a déjà un don précieux et que, par la vérité quâil reçoit, il lui est donné beaucoup plus encoreâ¯; et plus il sera fidèle dans lâemploi de ce qui lui est confié, plus il lui sera donné. Celui, au contraire qui nâa pas même le besoin de la vérité et de la vie, ce quâil peut avoir dâailleurs lui sera ôté.
Dans cet état, il se fait bien des illusionsâ¯; câest ce que Luc donne à entendre par ce motâ¯: ce quâil croit avoir (comparer Luc 19.26, où Luc nâaurait pas pu sâexprimer ainsi).
Verset 19
Dâaprès B, D, il faudrait traduireâ¯: «â¯Or sa mère vint vers lui avec ses frèresâ¯Â» (voir Marc 3.31, note).
Verset 21
Voir, sur ce récit, Matthieu 12.46-50, notesâ¯; Marc 3.31-35, notes.
Ce dernier évangéliste est le seul qui motive cette visite de la mère et des frères de Jésus et qui en indique la vraie signification, au verset 21 du même chapitre.
Verset 22
Le péril
Un de ces jours Jésus entre dans une barque avec ses disciples pour traverser le lac. Pendant le trajet il sâendort. Un tourbillon de vent soulève les flots, qui remplissent la barque et la mettent en danger (22, 23).
La délivrance
Les disciples sâapprochant le réveillentâ¯: Maître, nous périssons ! Mais lui commande aux vents et aux flots qui sâapaisent. Alors, il leur ditâ¯: Où est votre foi ? Ils sont remplis de crainte et se demandent qui est celui à qui les vents et la mer obéissent (24-25).
Jésus apaise une tempête (22-25)
Voir, sur ce récit, Matthieu 8.23-27, notesâ¯; Marc 4.35-41, notes.
Dâaprès Matthieu et Marc (Marc 4.35), câétait au soir dâune journée que Jésus avait passée à enseigner les foules et à opérer de nombreuses guérisons (Matthieu 8.16).
Luc indique dâune manière moins précise le moment de ce départâ¯: il arriva un jour. Mais chez lui, comme chez Matthieu et chez Marc, lâapaisement de la tempête fait partie dâune série de récits, la même dans les trois évangiles, qui comprend la guérison du démoniaque (verset 26 et suivants), la guérison dâune femme malade (verset 43 et suivants), la résurrection de la fille de Jaïrus (verset 41 et suivants).
Ces faits étaient probablement liés chronologiquement et avaient marqué le moment où le ministère de Jésus en Galilée atteignit son plus haut degré de puissance. Nous voyons, en effet, dans ces faits, le pouvoir du Sauveur sâexercer sur les forces de la nature et même sur la mort, non moins que sur les maladies.
Verset 23
Grecâ¯: et un tourbillon de vent descendit (des gorges de la montagne) sur le lac et ils sâemplissaient (dâeau, métonymie par laquelle les navigateurs sont mis au lieu de la barque).
Verset 24
Voir, sur cette exclamation des disciples. Marc 4.38 note.
Verset 25
Voir, sur cette question qui étonne au premier abord, Matthieu 8.26, noteâ¯; Marc 4.40, note.
La faible foi des disciples grandit à la vue de ce miracle même, car ils sont remplis dâadmiration pour Celui qui commande à la nature et elle lui obéitâ¯! (verset 25)
Verset 26
La rencontre
Jésus aborde au pays des Gadaréniens. Un homme possédé des démons depuis longtemps et qui ne pouvait supporter ni vêtement, ni demeure, mais hantait les sépulcres, vient à sa rencontre, se jette avec un cri à ses pieds, le proclame Fils du Dieu très haut et le supplie de ne pas le tourmenter (26-28).
La condition du malade et lâenquête de Jésus
Cette prière était motivée par lâordre que Jésus avait donné au démon de sortir. Lâévangéliste explique, pour montrer la difficulté de cette guérison, que la possession était ancienne et quâelle se manifestait par des crises successives et dâune violence incÅrcible. Jésus interroge le démon. Il déclare sâappeler Légion, parce quâil est une pluralité de mauvais esprits. Ceux-ci supplient Jésus de ne pas les envoyer dans lâabîme, mais de les laisser aller dans un grand troupeau de pourceaux. Jésus le leur permet (29-32).
La guérison et lâeffet produit
Guérison du démonique de Gadara (26-39)
Voir, sur cette guérison dâun démoniaque, Matthieu 8.28-34, notes et Marc 5.1-20, notes.
Il est presque impossible de fixer la vraie leçon de ce nom propre qui, suivant les manuscrits, varie entre Gadaréniens (texte reçu, A, majuscules), Gergéséniens (Codex Sinaiticus, version égyptienne) et Geraséniens (B, D, Itala). Voir Matthieu 8.28, note.
Verset 27
Codex Sinaiticus, B portentâ¯: «â¯un hommeâ¦ayant des démonsâ¯; et depuis un long temps, il ne revêtait point dâhabitâ¯Â».
Le texte reçu parait avoir conservé la leçon originale.
Verset 29
B et quelques majuscules portentâ¯: Car il commanda ou avait commandé à lâesprit impur. Codex Sinaiticus, A, C et la plupart des majuscules ont ce verbe à lâimparfait, commandait (dans Marc, il lui disait), ce qui indique une action répétée, prolongée.
Le démon nâobéit pas aux premiers ordres de Jésus, mais en fut exaspéré. De là son cri et sa supplication (verset 28).
LâÃvangile accumule les détails relatifs à la condition physique et morale de ce malheureux, dans lâintention, sans doute, de faire ressortir la difficulté que présentait sa guérison.
Son éloignement pour la vie sociale était tel, quâil ne supportait ni vêtement ni domicile, mais recherchait la solitude des sépulcres impursâ¯; dans la fureur quâexcitait en lui lâesprit mauvais et par la force surhumaine quâil lui communiquait, il rompait ses liens, brisait les chaînes par lesquelles il était retenu et les fers quâil avait aux piedsâ¯; puis il était emporté par lâesprit dans le désert.
Luc remarque enfin, par deux fois (versets 27 et 29), que le démon sâétait saisi de cet homme depuis longtemps. Le second depuis longtemps (verset 29) peut se traduire parâ¯: à plusieurs reprises.
M. Godet prélève ce sens, parce quâil évite une répétition. Lâévangéliste voudrait dire que le malade avait des crises successives avec des intervalles de calme. On aurait profité de ces moments-là pour le charger de chaînes.
Verset 30
Ces derniers mots sont une remarque de lâévangéliste destinée à expliquer ce terme de légion.
Dans Marc (Marc 5.9), câest le démoniaque lui-même qui ditâ¯: «â¯Car nous sommes plusieursâ¯Â» (voir la note).
De là aussi lâexpression de Lucâ¯: (verset 27) qui avait des démons.
Verset 31
Il faut remarquer ces mots au pluriel ils le priaient, leur commander. Ce sont donc les démons qui parlent. Lâabîme où les démons redoutent de retourner parait être le lieu où ils sont retenus et punis (Apocalypse 9.1-2â¯; Apocalypse 9.11â¯; Apocalypse 11.7 etc.â¯; comparez 2 Pierre 2.4â¯; Jude 1.13).
Marc (Marc 5.10, note) leur attribue cette demandeâ¯: «â¯de ne pas les envoyer hors de la contréeâ¯Â».
Cette différence montre, comme beaucoup dâautres, la complète indépendance des évangélistes les uns à lâégard des autres.
Verset 36
Grecâ¯: sauvé. Voir, sur toute cette scène, Marc 5.12-15, notes. Cet évangéliste la raconte avec les mêmes détails que Luc.
Verset 39
Marc ajoute iciâ¯: «â¯et comment il a eu pitié de toiâ¯Â». Quant aux motifs du refus que Jésus fait à cet homme de le suivre et à lâordre quâil lui donne, voir Marc 5.19, note.
Au lieu deâ¯: par toute la ville, Marc dit plus exactementâ¯: dans la Décapole (voir, sur ce nom, Matthieu 4.25, note).
Il faut remarquer la différence entre lâordre donnéâ¯: «â¯Raconte les choses que Dieu tâa faitesâ¯Â» et son exécutionâ¯: «â¯il publia les choses que Jésus lui avait faitesâ¯Â».
Verset 40
Jésus sollicité par Jaïrus
De retour sur la rive occidentale, Jésus est lâobjet dâun accueil empressé de la part de la foule. Un chef de la synagogue, Jaïrus, le supplie de venir dans sa maison, où sa fille unique se meurt. Il sây rend, pressé par la foule (40-42).
Jésus retardé par une femme malade
Jésus rassure et ressuscite
Résurrection de la fille de Jaïrus, guérison dâune femme malade (40-56)
La foule, que Jésus avait laissée sur le rivage, sâétait rassemblée de nouveau, dès quâelle avait pu espérer son retour (Marc 5.21).
Elle lâaccueillit avec empressement, comme le fait sentir cette remarque de Lucâ¯: car tous lâattendaient.
Jésus, qui venait dâopérer une guérison difficile, trouve de nouveaux labeurs, dâautres délivrances à accomplir. Voir, sur les deux miracles qui suivent, Matthieu 9.18-26, notes et Marc 5.21-43, notes.
Verset 42
Il faut remarquer ce verbe à lâimparfait, qui exprime exactement le mot du père dans Marcâ¯: «â¯Ma petite fille est à lâextrémitéâ¯Â».
Dâaprès Matthieu qui, selon sa coutume dâabréger, réunit en un seul trait la prière du père et le message quâil reçut ensuite, la jeune fille aurait été déjà morte.
Marc et Luc nous font connaître lââge de cette enfant et ce dernier nous apprend quâelle était fille unique, circonstance qui rendait plus cruelle la détresse du père.
Grecâ¯: les foules lâétouffaient. Marc (Marc 5.24) emploie une expression également énergiqueâ¯: «â¯elles le foulaientâ¯Â» (comparer verset 45).
Verset 44
Le bord inférieur ou probablement dans un sens plus précis, la frange ou la houppe que la loi ordonnait aux Israélites de porter aux quatre coins de leur vêtement de dessus (Nombres 15.38â¯; Deutéronome 22.12).
Verset 45
Grecâ¯: te foulent, câest-à -direâ¯: «â¯te pressent jusquâà tâécraserâ¯Â».
La pensée de Pierre est suffisamment exprimée en ces termes. Le texte reçu la complète en ajoutantâ¯: «â¯et tu disâ¯: Qui est-ce qui mâa touchéâ¯?â¯Â» Ces mots omis par Codex Sinaiticus, B sont probablement empruntés à Marc.
Verset 46
Dâaprès le récit de Marc et de Luc, la malade a été guérie par le simple attouchement des vêtements de Jésus (verset 44) et sans une action consciente et voulue du Sauveur, qui pourtant a senti quâune puissance ou une force salutaire était sortie de lui.
Marc (Marc 5.30) mentionne seulement lâimpression que Jésus avait eue. Dâaprès Luc, Jésus aurait énoncé cette impression et réfuté ainsi plus péremptoirement lâobjection des disciples.
La nature spéciale de ce miracle a été pour plusieurs interprètes une pierre dâachoppement. Voir, à ce sujet, Marc 5.30, note.
Verset 48
à tous ces termes, qui exprimaient la tendre compassion du Sauveur et étaient propres à consoler la femme, le texte reçu ajoute aprèsâ¯: Ma fille, ce motâ¯: prends courage qui est omis par Codex Sinaiticus, B, D et a été emprunté à Matthieu.
Verset 49
Le texte reçu omet davantage. Ce mot se lit dans Codex Sinaiticus, B, D et exprime une idée nécessaire. Marc emploie un terme équivalent.
Verset 51
Le texte reçu porteâ¯: «â¯Et entrant dans la maison, il ne laissa entrer personne, sinonâ¯Â»â¯; par où il faudrait entendre quâil interdit aux autres lâentrée même de la maison, ce qui supposerait que la mère de lâenfant était-elle aussi venue à sa rencontre dans la rue.
Avec la leçon de Codex Sinaiticus, A, B, C, majuscules, la situation est la suivanteâ¯: Jésus étant arrivé dans la maison, ne laisse entrer dans la chambre mortuaire que les trois disciples et les parents de lâenfant.
Verset 53
Si lâévangéliste avait voulu raconter, non une mort réelle, mais une simple léthargie, comme on lâa conclu, à tort, de la parole de Jésus (verset 52), il aurait ditâ¯: croyant que et non sachant que.
Verset 54
Le texte reçu commence ce verset par ces motsâ¯: «â¯Mais lui, les ayant tous fait sortirâ¯Â», qui, omis dans Codex Sinaiticus, B, D sont empruntés au récit de Matthieu.
Jésus emploie deux moyens pour rappeler à la vie cette enfantâ¯: lâattouchement et la parole (grec il éleva la voix, disant).
Lâun et lâautre étaient nécessaires. De pareils détails prouvent que les sources où Luc puisait provenaient de témoins oculaires. Marc (Marc 5.41-43), qui tient ses renseignements de Pierre, raconte le fait dâune manière plus circonstanciée encore (voir les notes).
Verset 55
Luc caractérise par ces termes, qui lui sont propres, la résurrection de lâenfant. La mort est la séparation de lâesprit et du corpsâ¯; Jésus, par sa parole puissante, rappelle cet esprit et lâenfant revit (comparer Actes 20.10).
Verset 56
Voir, sur lâordre que Jésus donne souvent de ne pas publier ses miracles, Matthieu 8.4â¯; comparez Marc 7.36â¯; Marc 8.26.