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Sunday, December 22nd, 2024
the Fourth Week of Advent
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 16". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 16". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-34
Plan du commentaire biblique de Lévitique 16
La loi sur le jour des Expiations (chapitre 16)
À l’occasion de la faute et de la punition des deux fils d’Aaron, l’Éternel met en garde Aaron lui-même contre une imprudence semblable à celle qui leur a coûté la vie : il détermine une fois pour toutes la seule circonstance dans laquelle il pourra sans danger entrer dans le Lieu très saint, ainsi que la manière dont il devra le faire. Sur l’interposition entre le chapitre 10 et le chapitre 16 des lois intermédiaires (chapitres 11 à 15), voir l’introduction du chapitre 11.
Malgré les sacrifices expiatoires et les nombreux moyens de purification indiqués jusqu’ici, il reste dans la vie du peuple et des individus et dans celle des sacrificateurs eux-mêmes une multitude de souillures qui échappent à l’emploi de ces moyens, mais qui n’échappent pas aux regards du Dieu saint. Les actes mêmes de purification et de culte en sont atteints et communiquent leur souillure au sanctuaire où le culte a lieu et aux ustensiles au moyen desquels il se célèbre ; de sorte qu’à la longue le Dieu qui réside dans cette demeure devrait l’abandonner et livrer le peuple à lui-même, comme il l’en a déjà menacé une fois. Ainsi se comprend l’institution d’une cérémonie annuelle de purification pour le peuple comme pour les sacrificateurs et le sanctuaire. Elle se rapportait à tous les péchés non encore expiés, mais expiables, en tant que n’ayant pas été commis à main levée.
Cette grande fête annuelle des Expiations, dont notre chapitre raconte l’institution, n’est point un phénomène isolé dans l’antiquité. D’autres peuples avaient, malgré les sacrifices ordinaires, senti le besoin d’une fête périodique extraordinaire destinée à les purifier et à faire disparaître toute séparation entre eux et leurs dieux. Ainsi les Grecs, spécialement les Athéniens et les habitants de l’île de Lemnos ; puis les Romains, dont on connaît les lustrations annuelles et quinquennales. Comment la loi mosaïque, si particulièrement destinée à développer le sens moral et le sentiment de la sainteté de Dieu et du péché de l’homme, n’aurait-elle pas possédé une cérémonie de ce genre ?
On a prétendu cependant que, comme ni les livres historiques, ni les écrits prophétiques ne font la moindre allusion à cette institution, elle ne pouvait dater que du temps après l’exil, que c’était ce grand châtiment qui en avait fait sentir le besoin et que sa vraie institution se trouve dans le prophète Ézéchiel (Ézéchiel 45.18-20).
Mais on comprend aisément qu’une fête à laquelle le peuple ne prenait part que d’une manière intérieure et morale, par l’acte du jeûne et qui restait presque exclusivement l’affaire du sacerdoce, se célébrant tout entière dans le sanctuaire, n’ait pas pris dans la vie nationale une place aussi saillante que les trois fêtes annuelles auxquelles Israël participait tout entier. Pour devenir populaire, cette institution supposait un sentiment très profond du péché, tel que celui qui s’est développé plus tard, à la suite de l’exil et à la longue seulement. Car à l’époque même du retour, ni dans Esdras et Néhémie, ni dans Zacharie, Aggée et Malachie, il n’en est encore fait mention, ce qui serait encore bien plus étrange si l’institution datait de ce temps même.
On a allégué spécialement le récit de la dédicace du temple par Salomon (1 Rois 8 et 2 Chroniques 7.7-9), dans lequel il n’est fait aucune mention des Expiations quoique ce jour tombât précisément sur la semaine de la dédicace ; puis les passages Esdras 3 et Néhémie 8.13-17 où il est fait mention expresse de la fête des Tabernacles, mais non du jour des Expiations qui devait se célébrer cinq jours avant ; ce qui est d’autant plus étonnant que dans Néhémie 9.1 il est parlé du jeûne célébré le vingt-quatrième jour du septième mois.
Mais la fête de purification du vieux Tabernacle n’avait pas de place dans la fête de consécration du temple nouveau par Salomon. Quant à Esdras chapitre 3, comment célébrer le jour des Expiations lorsqu’on n’avait encore qu’un autel des holocaustes, sans Lieu saint ni Lieu très saint ? Au temps de Néhémie, le temple était rebâti, il est vrai ; mais l’arche manquait ; ce ne fut sans doute que plus tard que l’on se décida à célébrer cette fête du jour des Expiations, malgré l’absence de l’arche de l’alliance qui en était le centre.
Le jeûne national célébré le 24 du septième mois n’est pas un jeûne annuel, mais un jeûne occasionnel en rapport avec la résolution prise à ce moment de renoncer à toute union avec les païens environnants et de renouveler sur le fondement de cet engagement l’alliance du peuple avec son Dieu. Il serait peu prudent de fonder des conclusions critiques considérables sur ce qui a pu se passer ou ne pas se passer en des temps aussi exceptionnels et difficiles. Le fait est que les expressions du texte de Lévitique 16 : Aaron, Aaron ton frère, Aaron et sa maison, dans le camp, hors du camp, au désert, comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, seraient d’impudents mensonges, si l’institution datait d’Esdras et de ses confrères.
L’occasion historique réelle de l’institution de la fête est expressément indiquée Lévitique 16.2 ; cette donnée positive ne peut être une invention, ni surtout une invention sacerdotale. Tout ce qui concerne Azazel est d’ailleurs l’indice d’une haute antiquité, comme le prouve l’obscurité qui entoure ce détail du rite. Et quant à Ézéchiel, qui fixe le rite dont il parle au premier et au septième jour du mois et non au dixième et qui ne dit absolument rien des rites si particuliers relatifs aux deux boucs, mais ne parle que d’un veau comme victime, comment eût-on pu penser à tirer de cette ordonnance celle du Lévitique, qui en diffère si sensiblement et à l’attribuer frauduleusement à Moïse !
Enfin, ce qui rend cette hypothèse complètement absurde, c’est le fait que l’arche de l’alliance, qui est dans la loi du Lévitique le centre de la cérémonie, n’existait plus au temps de l’exil.
La loi du jour des Expiations est le couronnement de toutes les lois de sacrifices et de purifications qui ont précédé. Elle clôt la première partie du Lévitique. Deux parties :
Verset 1
Institution du jour des Expiations (1-28)
Versets 1 à 2 — L’occasion de cette loi
Verset 2
En tout temps : quand cela lui plaît, en dehors des temps fixés par Dieu lui-même.
Qu’il ne meure. Voir Exode 28.35.
On ne paraît pas en Orient devant le souverain sans être appelé, sous peine de mort.
La nuée : non pas celle dont parle le verset 13, produite par l’encens que le sacrificateur devait brûler dans le Lieu très saint avant d’y entrer ; mais celle dont a parlé Exode 25.22 et qui planait au-dessus du Lieu très saint. L’Éternel est un feu consumant, même pour le grand sacrificateur en dehors des fonctions de sa charge. Car alors il paraît devant Dieu comme homme chargé de péchés ; et malheur à lui !
Verset 3
Conditions de l’entrée du grand sacrificateur dans le Lieu très saint (3-5)
Ce n’est qu’au verset 29 qu’il est dit expressément que l’entrée du sacrificateur dans le Lieu très saint ne peut avoir lieu qu’une fois par an et quel jour. Pour le moment sont uniquement indiquées les conditions auxquelles cette entrée peut avoir lieu impunément :
Verset 4
Une tunique de lin. Ce n’était donc pas son riche costume de cérémonie, décrit Exode 28, qui était pour lui une gloire et un ornement et ne convenait pas à un pécheur demandant grâce ; mais ce n’était pas non plus un costume de deuil, car le blanc est l’emblème non du deuil, mais de la pureté. Ce vêtement tout spécial représentait la sincérité du cœur avec laquelle le grand sacrificateur devait s’approcher de l’Éternel et le pardon qui lui était assuré d’avance dans l’exercice de cette fonction solennelle.
Dans Ézéchiel 9.2 ; Ézéchiel 9.11 ; Ézéchiel 10.2 ; Ézéchiel 10.6 ; Daniel 10.5 ; Daniel 12.6 l’ange de l’Éternel lui-même paraît vêtu de lin blanc. C’est à ce médiateur parfait entre Dieu et les hommes que ressemble le souverain sacrificateur quand il entre une fois par an dans le Lieu très saint. Il ne faudrait donc pas croire qu’il soit par là assimilé aux simples sacrificateurs vêtus de lin blanc : ceux-ci portaient des ceintures de couleur (Exode 28.39), tandis que le grand sacrificateur est vêtu de blanc de la tête aux pieds.
Ce sont des vêtements sacrés : c’est pour ce motif qu’il doit se baigner avant de s’en vêtir.
Verset 5
Pour sacrifice pour le péché. Il faudrait dire proprement : deux boucs pour le péché, l’un comme victime pour le péché, l’autre comme symbole de l’éloignement du péché.
Un bélier pour holocauste : comparez Lévitique 8.18
Verset 6
Cérémonies qui se rapportent aux victimes pour le péché et qui précèdent les sacrifices (6-10)
Offrira : présentera, non : immolera ; l’immolation n’a lieu qu’au verset 14 comparez pour le sens du mot hikriv Lévitique 1.3
Verset 8
Jettera le sort : avant d’accomplir l’acte d’immolation. Tout ce qui est extérieur doit être préparé avant que le sacrifice commence.
D’après le Talmud, les deux boucs sont devant le sacrificateur ; celui-ci de ses deux mains tire deux bulletins d’une corne où ils sont déposés et place celui qui se trouve dans sa main droite sur le bouc qui est à sa droite et celui de la main gauche sur le bouc qui est à sa gauche.
Pour l’Éternel : comme victime pour le péché du peuple.
Verset 9
Sera tombé, littéralement : sera monté (Josué 18.11 ; Josué 19.10) du vase où il était déposé.
Verset 10
Azazel. On n’est pas complètement au clair sur la signification de ce mot, qui ne se retrouve dans la Bible que dans ce chapitre. On l’a longtemps décomposé en az, chèvre et azel, de azal, partir ou renvoyer ; de là la traduction de la Vulgate : bouc émissaire. Mais pour justifier ce sens dans notre verset, il faut expliquer : pour l’envoyer dans le désert en tant que bouc émissaire, ce qui est contraire à la grammaire.On a vu aussi dans le mot Azazel le nom d’une montagne, que ce terme désignerait comme escarpée, abrupte. Mais comment opposer une montagne à l’Éternel ? Ce mot est plutôt une forme redoublée de la racine azal prise ici soit dans le sens abstrait de renvoi soit dans le sens concret de renvoyé. Ce mot désignerait le mauvais esprit comme exilé de l’habitation de l’Éternel, relégué bien loin et tenu à l’écart de son peuple saint. Le parallélisme entre les mots pour l’Éternel et pour Azazel, rend probable le sens concret et personnel. L’idée d’un royaume des mauvais esprits n’était pas étrangère aux anciens Hébreux (les séirim, schédim, Lévitique 17.7 ; Lévitique 19.31 ; Deutéronome 32.17) ; et l’idée d’un chef personnel de ces royaumes ténébreux, sans être clairement exprimée dans l’Ancien Testament, ressort pourtant des deux premiers chapitres du livre de Job, de 1 Chroniques 21.1 et même, nous croyons l’avoir démontré, du chapitre 3 de la Genèse.
Les mauvais esprits sont représentés comme demeurant au désert Ésaïe 13.21 ; Job 8.3 jusqu’à ce qu’ils puissent pénétrer dans une personnalité humaine (Matthieu 12.43 ; Luc 11.24) ; comparez les mots dans le désert.
Afin de faire propitiation sur lui (le bouc). On peut traduire aussi pour lui, c’est-à-dire pour le rendre par cette cérémonie préparatoire apte à remplir sa mission. Mais ce sens n’est pas naturel. Il faut entendre : pour accomplir sur lui (sur sa tête) la cérémonie en vertu de laquelle il y aura propitiation faite pour le peuple ; voir verset 21.
Verset 11
Sacrifices pour le péché en faveur d’Aaron et du peuple (11-15)
Toute la cérémonie étant maintenant préparée, Aaron l’ouvre en égorgeant la victime par laquelle son propre péché et celui de sa famille est couvert. C’est la condition pour qu’il puisse officier efficacement pour le peuple (Hébreux 5.3 ; Hébreux 9.7).
Verset 12
Il entre dans le Lieu très saint avec l’encensoir plein de braises prises sur l’autel d’airain, dans une main et un vase renfermant deux poignées de poudre aromatique, dans l’autre. Le nuage d’encens remplit le sanctuaire et voile devant lui le propitiatoire et les chérubins, symboles de la majesté de l’Éternel.
Verset 13
Et il ne mourra pas. C’est là sa sauvegarde jusqu’à ce qu’il ait accompli l’acte propitiatoire pour lui-même.
Verset 14
Après cela seulement a lieu l’offrande du sang. D’après la tradition, il ressortait du Lieu très saint et retournait auprès de l’autel d’airain, où il avait laissé un de ses fils occupé à recueillir le sang du taureau qu’il avait égorgé (verset 11) ; et prenant de ce sang, il revenait en faire aspersion avec le doigt, une fois sur le devant du propitiatoire, du côté de l’orient, puis sept fois sur le sol devant le propitiatoire.
Sept fois : symbole de la propitiation complète et assurée accomplie pour lui et pour sa famille.
Verset 15
Offrande du sang pour le péché du peuple. Selon la tradition, le sacrificateur sortait de nouveau du Lieu très saint et allait égorger le bouc consacré à l’Éternel pour le péché du peuple ; il apportait de son sang dans le Lieu très saint et en faisait aspersion comme la première fois. C’était la propitiation destinée à couvrir le péché du peuple et môme, comme il est dit ensuite, du sanctuaire.
Verset 16
Purification des lieux saints (16-19)
Le sanctuaire. Ce terme désigne ici le Lieu très saint (verset 2).
La Tente d’assignation : le Lieu saint (versets 20 et 33). Si saint que fût le Tabernacle, il était en contact avec des hommes pécheurs ; il participait en quelque manière à leur souillure et à celle de leur culte, et, une fois l’an, il devait être purifié, afin que Dieu pût continuer à l’accepter comme sa demeure. L’aspersion du sang sur et devant le propitiatoire purifiait le Lieu très saint ; mais il ne nous est pas dit ici comment se faisait la purification du Lieu saint. Exode 30.10 sert à combler cette lacune.
Verset 17
Personne ne sera dans la Tente : de peur de la souiller immédiatement de nouveau. Ce n’est qu’à la condition qu’il soit seul, lui le personnage saint par excellence et en faveur de qui vient d’être offert un sacrifice spécial, qu’il pourra de nouveau y avoir, au moins pour un moment, un sanctuaire pur. Le fait que le souverain sacrificateur était ce jour-là tout à fait seul dans le sanctuaire, donna plus tard naissance à une pratique unique en son genre : avant d’entrer dans le Lieu très saint, le souverain sacrificateur était invité par les autres sacrificateurs à jurer qu’il ne changerait rien aux cérémonies de ce jour.
Verset 18
Et il sortira vers l’autel : non pas du Lieu très saint pour aller dans le Lieu saint, vers l’autel d’or, mais de la Tente d’assignation pour se rendre auprès de l’autel d’airain, comparez verset 12 où l’autel d’airain est aussi désigné comme étant devant l’Éternel. Sur la nécessité toute particulière de purifier cet autel, voir Lévitique 8.15.
Verset 19
Il le purifiera : des souillures passées.
Et le sanctifiera : le consacrera à nouveau pour l’avenir.
Verset 20
Cérémonie concernant le bouc pour Azazel (20-22)
Cette cérémonie n’a pas seulement pour but de montrer que, par l’expiation qui vient d’être accomplie, les péchés du peuple sont définitivement éloignés (Ésaïe 38.17 ; Ésaïe 44.22) ; ce qui n’expliquerait pas suffisamment l’expression : pour Azazel, surtout mise comme elle l’est en parallèle avec l’expression : pour l’Éternel. Les péchés pardonnés en raison de l’offrande de la victime consacrée à Jéhova sont maintenant renvoyés à Azazel, personnifiés dans le bouc vivant destiné à ce dernier. Israël rend à l’esprit impur ce qu’il tient de lui. Voilà pourquoi la confession de ces péchés, quoique pardonnés et l’imposition des mains sur la tête du bouc, par laquelle ils lui sont attribués, doivent précéder son envoi au désert pour y périr. Car le péché pardonné doit périr. En d’autres termes, si le pardon doit demeurer stable, la rupture avec le péché doit suivre le pardon du péché. Le pécheur qui continue à pécher doit comprendre par là quelle est la fin au-devant de laquelle il marche lui-même. Ce bouc vivant conduit au désert répond à l’oiseau rendu à la liberté dans la cérémonie de la guérison du lépreux, mais avec un sens opposé.
Verset 21
Ses deux mains : afin de rendre l’acte plus expressif et plus solennel.
Tous leurs péchés, en quelques fautes qu’ils consistent : ainsi pas seulement les violations cérémoniales, mais aussi les transgressions morales qui ne rentraient pas dans la classe des péchés commis à main levée.
Par un homme tout prêt. D’après le Talmud il était choisi et devait se préparer à cette mission dès la veille.
Verset 22
Une contrée écartée. C’est simplement l’éloignement du péché qui est ainsi désigné ; les mots suivants : dans le désert, renferment l’idée de la mort. Il ne faut pas que jamais il reparaisse.
Verset 23
Holocaustes d’Aaron et du peuple (23-25)
Ce rite terminé, Aaron rentre dans le Lieu saint et dépose là les vêtements de lin blanc qu’il ne reprendra que l’année suivante à pareil jour.
Verset 24
Puis, après s’être baigné, il reprend son riche costume sacerdotal et offre les deux béliers des deux holocaustes, versets 3 et 5.
Verset 25
Du sacrifice pour le péché, c’est-à-dire des deux victimes du verset 11 et du verset 15, dont les parties grasses devaient être, d’après Lévitique 4.8-10, Lévitique 4.19, Lévitique 4.26, brûlées sur l’autel.
Verset 26
Purification de l’homme qui a conduit le bouc au désert et de celui qui a brûlé les victimes pour le péché
Ces deux hommes participent en quelque mesure à la souillure des victimes et ne peuvent rentrer dans le camp qu’après purification. Le contact avec ces deux boucs, sur la tête desquels le péché avait été placé, déterminait donc une souillure qui exigeait une purification, ce qui parle en faveur de la première des deux opinions présentées Lévitique 4.26, note.
Verset 29
Directions pour la célébration annuelle de cette fête dans tous les âges (29-34)
Au septième mois. Ce mois, qui se nommait Thischri ou Ethanim, était celui de la clôture des récoltes et des fêtes de toute l’année ; aussi portait-il le nom de mois sabbatique. Ce mois était d’autant plus naturellement choisi pour cette fête que sous le rapport économique et politique les Hébreux comptaient les années depuis l’automne et qu’il était ainsi le premier de l’année. Après le retour de l’exil, au moins depuis la domination syrienne, cette manière de compter fut absolument adoptée.
Le dixième jour : celui qui terminait la première décade.
Vous mortifierez vos âmes : vous comprimerez vos appétits. Ces mots désignent plus qu’une simple disposition de l’esprit ; c’est un jeûne proprement dit, le seul que prescrive la loi, celui qui s’appelle le jeûne absolument parlant (Actes 27.9). Cependant, après l’exil, les jeûnes se multiplièrent (Zacharie 7.5 ; Zacharie 8.19).
Vous ne ferez aucune œuvre. Cette dernière prescription s’étendait aussi aux étrangers, car par leur travail ils auraient troublé le repos des Israélites ; mais rien n’indique qu’ils dussent jeûner. Voir Lévitique 23.29, les menaces sévères qui accompagnent ces deux recommandations. L’Israélite qui ne s’y serait pas soumis aurait témoigné par là de son mépris pour cette expiation solennelle. Le pardon lui était acquis sans sa participation, par l’œuvre du souverain sacrificateur et par le sang des victimes qui mouraient à sa place ; c’est ce que font ressortir les paroles des versets 32 et 33 ; tout ce qu’on lui demandait à lui-même, c’était de jeûner et de chômer. Se refuser à accomplir ce minimum, c’eût été commettre un péché à main levée.
Verset 32
Littéralement : Le propitiateur sera le sacrificateur qu’on aura oint et installé pour succéder, comme tel, à son père.
Oint : Lévitique 8.12
Installé : Lévitique 7.37
Vêtements de lin : ceux du verset 4
Verset 34
Et l’on fit… Aaron obéit aux prescriptions ci-dessus : immédiatement, en s’abstenant d’entrer dans le Lieu très saint et ultérieurement, en y entrant le jour des Expiations et en y pratiquant tout le rituel relatif.
Sur le Jour des Expiations
Nous avons reconnu dans cette fête le couronnement des institutions propitiatoires de l’ancienne alliance. Les faits prouvent que sans elle Moïse serait resté au-dessous de la plupart des peuples anciens, qui avaient senti le besoin d’un acte solennel et périodique d’expiation nationale. Mais si Moïse ne pouvait faire moins qu’il n’a fait en établissant cette fête, il lui était impossible, d’autre part, de faire davantage et de remédier au mal, c’est-à-dire au péché, plus efficacement qu’il n’a réussi à le faire par cette institution.
Sans doute cette série de cérémonies ne pouvait manquer de produire dans la partie fidèle du peuple une impression sérieuse de la sainteté de Dieu, de la gravité du péché et de la nécessité de rompre avec le mal. Mais les imperfections de ce moyen de grâce sont si évidentes qu’elles devaient sans doute être senties déjà par les Israélites intelligents et, en tout cas, par Moïse lui-même. Le sang des victimes avait beau être le porteur d’une vie ; cette vie était loin de pouvoir être envisagée comme l’équivalent d’une vie humaine. Il était manifeste que cette couverture de la vie des Israélites pécheurs n’était valable que parce que Dieu voulait bien l’accepter comme telle. Et quant à l’éloignement du péché régnant en Israël et chez les sacrificateurs, de ce péché qu’était censé emporter avec lui le bouc destiné à Azazel, il était trop clair que cet éloignement symbolique du mal n’en était pas encore la destruction réelle. Pendant que le bouc maudit s’éloignait, le péché manifestait déjà sa présence au milieu du camp.
Toutefois ce mode de propitiation, malgré ses imperfections, avait son utilité réelle. D’abord il avait pour la conscience du peuple une valeur provisoire due à la miséricorde divine qui l’avait institué et qui l’agréait. Puis il faisait pressentir et désirer un autre moyen de salut plus parfait, qui atteindrait le fond du mal, soit par l’offrande d’une expiation correspondant mieux à la nature du péché, soit en mettant en œuvre un mode de destruction du péché qui l’attaquât plus efficacement. Un tel acte, s’il venait jamais à se réaliser, ne serait plus une institution, un rite, un symbole : ce serait la rédemption elle-même. Il n’aurait par conséquent plus besoin d’être annuellement répété ; il serait par sa nature même éternellement valable.
Le prophète Zacharie avait déjà entrevu ce grand fait préfiguré par la cérémonie du jour des Expiations. En annonçant au grand sacrificateur Jéhosua qu’il était le précurseur et le type du serviteur de l’Éternel appelé Germe qui devait paraître, il décrivait l’œuvre de celui-ci en ces mots : Et en un jour j’ôterai l’iniquité du pays (ou : de la terre) (Lévitique 3.8-9). Le rapport entre le jour des Expiations et l’œuvre de Jésus-Christ est admirablement développé dans les chapitres 8 et 9 de l’épître aux Hébreux. L’entrée du grand sacrificateur dans le Lieu très saint avec le sang de la victime immolée sur l’autel des holocaustes, l’acte de confession des péchés du peuple devant l’arche et les chérubins, l’intercession qui accompagnait cette confession, enfin l’aspersion du sang sur le devant du propitiatoire et au pied de l’arche, tous ces actes symboliques sont présentés comme les figures des actes rédempteurs accomplis par Jésus-Christ :
C’est bien à ce rapport que s’applique le mot de saint Paul Colossiens 2.17 : À la loi l’ombre, à Christ le corps des choses à venir. Comparez aussi Romains 8.31 et 1 Jean 2.1-2
Ajoutons enfin que si l’institution de la fête des Expiations remonte en effet jusqu’à l’époque du désert, il n’est plus possible de nier, comme l’ont fait quelques critiques modernes, l’existence d’un grand sacrificateur, d’un chef attitré du sacerdoce israélite, au temps de Moïse ; car cette fête est inséparable de l’existence d’une telle charge.