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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 16". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 16". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-34
Plan du commentaire biblique de Lévitique 16
La loi sur le jour des Expiations (chapitre 16)
à lâoccasion de la faute et de la punition des deux fils dâAaron, lâÃternel met en garde Aaron lui-même contre une imprudence semblable à celle qui leur a coûté la vieâ¯: il détermine une fois pour toutes la seule circonstance dans laquelle il pourra sans danger entrer dans le Lieu très saint, ainsi que la manière dont il devra le faire. Sur lâinterposition entre le chapitre 10 et le chapitre 16 des lois intermédiaires (chapitres 11 à 15), voir lâintroduction du chapitre 11.
Malgré les sacrifices expiatoires et les nombreux moyens de purification indiqués jusquâici, il reste dans la vie du peuple et des individus et dans celle des sacrificateurs eux-mêmes une multitude de souillures qui échappent à lâemploi de ces moyens, mais qui nâéchappent pas aux regards du Dieu saint. Les actes mêmes de purification et de culte en sont atteints et communiquent leur souillure au sanctuaire où le culte a lieu et aux ustensiles au moyen desquels il se célèbreâ¯; de sorte quâà la longue le Dieu qui réside dans cette demeure devrait lâabandonner et livrer le peuple à lui-même, comme il lâen a déjà menacé une fois. Ainsi se comprend lâinstitution dâune cérémonie annuelle de purification pour le peuple comme pour les sacrificateurs et le sanctuaire. Elle se rapportait à tous les péchés non encore expiés, mais expiables, en tant que nâayant pas été commis à main levée.
Cette grande fête annuelle des Expiations, dont notre chapitre raconte lâinstitution, nâest point un phénomène isolé dans lâantiquité. Dâautres peuples avaient, malgré les sacrifices ordinaires, senti le besoin dâune fête périodique extraordinaire destinée à les purifier et à faire disparaître toute séparation entre eux et leurs dieux. Ainsi les Grecs, spécialement les Athéniens et les habitants de lâîle de Lemnosâ¯; puis les Romains, dont on connaît les lustrations annuelles et quinquennales. Comment la loi mosaïque, si particulièrement destinée à développer le sens moral et le sentiment de la sainteté de Dieu et du péché de lâhomme, nâaurait-elle pas possédé une cérémonie de ce genreâ¯?
On a prétendu cependant que, comme ni les livres historiques, ni les écrits prophétiques ne font la moindre allusion à cette institution, elle ne pouvait dater que du temps après lâexil, que câétait ce grand châtiment qui en avait fait sentir le besoin et que sa vraie institution se trouve dans le prophète Ãzéchiel (Ãzéchiel 45.18-20).
Mais on comprend aisément quâune fête à laquelle le peuple ne prenait part que dâune manière intérieure et morale, par lâacte du jeûne et qui restait presque exclusivement lâaffaire du sacerdoce, se célébrant tout entière dans le sanctuaire, nâait pas pris dans la vie nationale une place aussi saillante que les trois fêtes annuelles auxquelles Israël participait tout entier. Pour devenir populaire, cette institution supposait un sentiment très profond du péché, tel que celui qui sâest développé plus tard, à la suite de lâexil et à la longue seulement. Car à lâépoque même du retour, ni dans Esdras et Néhémie, ni dans Zacharie, Aggée et Malachie, il nâen est encore fait mention, ce qui serait encore bien plus étrange si lâinstitution datait de ce temps même.
On a allégué spécialement le récit de la dédicace du temple par Salomon (1 Rois 8 et 2 Chroniques 7.7-9), dans lequel il nâest fait aucune mention des Expiations quoique ce jour tombât précisément sur la semaine de la dédicaceâ¯; puis les passages Esdras 3 et Néhémie 8.13-17 où il est fait mention expresse de la fête des Tabernacles, mais non du jour des Expiations qui devait se célébrer cinq jours avantâ¯; ce qui est dâautant plus étonnant que dans Néhémie 9.1 il est parlé du jeûne célébré le vingt-quatrième jour du septième mois.
Mais la fête de purification du vieux Tabernacle nâavait pas de place dans la fête de consécration du temple nouveau par Salomon. Quant à Esdras chapitre 3, comment célébrer le jour des Expiations lorsquâon nâavait encore quâun autel des holocaustes, sans Lieu saint ni Lieu très saintâ¯? Au temps de Néhémie, le temple était rebâti, il est vraiâ¯; mais lâarche manquaitâ¯; ce ne fut sans doute que plus tard que lâon se décida à célébrer cette fête du jour des Expiations, malgré lâabsence de lâarche de lâalliance qui en était le centre.
Le jeûne national célébré le 24 du septième mois nâest pas un jeûne annuel, mais un jeûne occasionnel en rapport avec la résolution prise à ce moment de renoncer à toute union avec les païens environnants et de renouveler sur le fondement de cet engagement lâalliance du peuple avec son Dieu. Il serait peu prudent de fonder des conclusions critiques considérables sur ce qui a pu se passer ou ne pas se passer en des temps aussi exceptionnels et difficiles. Le fait est que les expressions du texte de Lévitique 16â¯: Aaron, Aaron ton frère, Aaron et sa maison, dans le camp, hors du camp, au désert, comme lâÃternel lâavait commandé à Moïse, seraient dâimpudents mensonges, si lâinstitution datait dâEsdras et de ses confrères.
Lâoccasion historique réelle de lâinstitution de la fête est expressément indiquée Lévitique 16.2â¯; cette donnée positive ne peut être une invention, ni surtout une invention sacerdotale. Tout ce qui concerne Azazel est dâailleurs lâindice dâune haute antiquité, comme le prouve lâobscurité qui entoure ce détail du rite. Et quant à Ãzéchiel, qui fixe le rite dont il parle au premier et au septième jour du mois et non au dixième et qui ne dit absolument rien des rites si particuliers relatifs aux deux boucs, mais ne parle que dâun veau comme victime, comment eût-on pu penser à tirer de cette ordonnance celle du Lévitique, qui en diffère si sensiblement et à lâattribuer frauduleusement à Moïseâ¯!
Enfin, ce qui rend cette hypothèse complètement absurde, câest le fait que lâarche de lâalliance, qui est dans la loi du Lévitique le centre de la cérémonie, nâexistait plus au temps de lâexil.
La loi du jour des Expiations est le couronnement de toutes les lois de sacrifices et de purifications qui ont précédé. Elle clôt la première partie du Lévitique. Deux partiesâ¯:
Verset 1
Institution du jour des Expiations (1-28)
Versets 1 Ã 2 â Lâoccasion de cette loi
Verset 2
En tout tempsâ¯: quand cela lui plaît, en dehors des temps fixés par Dieu lui-même.
Quâil ne meure. Voir Exode 28.35.
On ne paraît pas en Orient devant le souverain sans être appelé, sous peine de mort.
La nuéeâ¯: non pas celle dont parle le verset 13, produite par lâencens que le sacrificateur devait brûler dans le Lieu très saint avant dây entrerâ¯; mais celle dont a parlé Exode 25.22 et qui planait au-dessus du Lieu très saint. LâÃternel est un feu consumant, même pour le grand sacrificateur en dehors des fonctions de sa charge. Car alors il paraît devant Dieu comme homme chargé de péchésâ¯; et malheur à luiâ¯!
Verset 3
Conditions de lâentrée du grand sacrificateur dans le Lieu très saint (3-5)
Ce nâest quâau verset 29 quâil est dit expressément que lâentrée du sacrificateur dans le Lieu très saint ne peut avoir lieu quâune fois par an et quel jour. Pour le moment sont uniquement indiquées les conditions auxquelles cette entrée peut avoir lieu impunémentâ¯:
Verset 4
Une tunique de lin. Ce nâétait donc pas son riche costume de cérémonie, décrit Exode 28, qui était pour lui une gloire et un ornement et ne convenait pas à un pécheur demandant grâceâ¯; mais ce nâétait pas non plus un costume de deuil, car le blanc est lâemblème non du deuil, mais de la pureté. Ce vêtement tout spécial représentait la sincérité du cÅur avec laquelle le grand sacrificateur devait sâapprocher de lâÃternel et le pardon qui lui était assuré dâavance dans lâexercice de cette fonction solennelle.
Dans Ãzéchiel 9.2â¯; Ãzéchiel 9.11â¯; Ãzéchiel 10.2â¯; Ãzéchiel 10.6â¯; Daniel 10.5â¯; Daniel 12.6 lâange de lâÃternel lui-même paraît vêtu de lin blanc. Câest à ce médiateur parfait entre Dieu et les hommes que ressemble le souverain sacrificateur quand il entre une fois par an dans le Lieu très saint. Il ne faudrait donc pas croire quâil soit par là assimilé aux simples sacrificateurs vêtus de lin blancâ¯: ceux-ci portaient des ceintures de couleur (Exode 28.39), tandis que le grand sacrificateur est vêtu de blanc de la tête aux pieds.
Ce sont des vêtements sacrésâ¯: câest pour ce motif quâil doit se baigner avant de sâen vêtir.
Verset 5
Pour sacrifice pour le péché. Il faudrait dire proprementâ¯: deux boucs pour le péché, lâun comme victime pour le péché, lâautre comme symbole de lâéloignement du péché.
Un bélier pour holocausteâ¯: comparez Lévitique 8.18
Verset 6
Cérémonies qui se rapportent aux victimes pour le péché et qui précèdent les sacrifices (6-10)
Offriraâ¯: présentera, nonâ¯: immoleraâ¯; lâimmolation nâa lieu quâau verset 14 comparez pour le sens du mot hikriv Lévitique 1.3
Verset 8
Jettera le sortâ¯: avant dâaccomplir lâacte dâimmolation. Tout ce qui est extérieur doit être préparé avant que le sacrifice commence.
Dâaprès le Talmud, les deux boucs sont devant le sacrificateurâ¯; celui-ci de ses deux mains tire deux bulletins dâune corne où ils sont déposés et place celui qui se trouve dans sa main droite sur le bouc qui est à sa droite et celui de la main gauche sur le bouc qui est à sa gauche.
Pour lâÃternelâ¯: comme victime pour le péché du peuple.
Verset 9
Sera tombé, littéralementâ¯: sera monté (Josué 18.11â¯; Josué 19.10) du vase où il était déposé.
Verset 10
Azazel. On nâest pas complètement au clair sur la signification de ce mot, qui ne se retrouve dans la Bible que dans ce chapitre. On lâa longtemps décomposé en az, chèvre et azel, de azal, partir ou renvoyerâ¯; de là la traduction de la Vulgateâ¯: bouc émissaire. Mais pour justifier ce sens dans notre verset, il faut expliquerâ¯: pour lâenvoyer dans le désert en tant que bouc émissaire, ce qui est contraire à la grammaire.On a vu aussi dans le mot Azazel le nom dâune montagne, que ce terme désignerait comme escarpée, abrupte. Mais comment opposer une montagne à lâÃternelâ¯? Ce mot est plutôt une forme redoublée de la racine azal prise ici soit dans le sens abstrait de renvoi soit dans le sens concret de renvoyé. Ce mot désignerait le mauvais esprit comme exilé de lâhabitation de lâÃternel, relégué bien loin et tenu à lâécart de son peuple saint. Le parallélisme entre les mots pour lâÃternel et pour Azazel, rend probable le sens concret et personnel. Lâidée dâun royaume des mauvais esprits nâétait pas étrangère aux anciens Hébreux (les séirim, schédim, Lévitique 17.7â¯; Lévitique 19.31â¯; Deutéronome 32.17)â¯; et lâidée dâun chef personnel de ces royaumes ténébreux, sans être clairement exprimée dans lâAncien Testament, ressort pourtant des deux premiers chapitres du livre de Job, de 1 Chroniques 21.1 et même, nous croyons lâavoir démontré, du chapitre 3 de la Genèse.
Les mauvais esprits sont représentés comme demeurant au désert Ãsaïe 13.21â¯; Job 8.3 jusquâà ce quâils puissent pénétrer dans une personnalité humaine (Matthieu 12.43â¯; Luc 11.24)â¯; comparez les mots dans le désert.
Afin de faire propitiation sur lui (le bouc). On peut traduire aussi pour lui, câest-à -dire pour le rendre par cette cérémonie préparatoire apte à remplir sa mission. Mais ce sens nâest pas naturel. Il faut entendreâ¯: pour accomplir sur lui (sur sa tête) la cérémonie en vertu de laquelle il y aura propitiation faite pour le peupleâ¯; voir verset 21.
Verset 11
Sacrifices pour le péché en faveur dâAaron et du peuple (11-15)
Toute la cérémonie étant maintenant préparée, Aaron lâouvre en égorgeant la victime par laquelle son propre péché et celui de sa famille est couvert. Câest la condition pour quâil puisse officier efficacement pour le peuple (Hébreux 5.3â¯; Hébreux 9.7).
Verset 12
Il entre dans le Lieu très saint avec lâencensoir plein de braises prises sur lâautel dâairain, dans une main et un vase renfermant deux poignées de poudre aromatique, dans lâautre. Le nuage dâencens remplit le sanctuaire et voile devant lui le propitiatoire et les chérubins, symboles de la majesté de lâÃternel.
Verset 13
Et il ne mourra pas. Câest là sa sauvegarde jusquâà ce quâil ait accompli lâacte propitiatoire pour lui-même.
Verset 14
Après cela seulement a lieu lâoffrande du sang. Dâaprès la tradition, il ressortait du Lieu très saint et retournait auprès de lâautel dâairain, où il avait laissé un de ses fils occupé à recueillir le sang du taureau quâil avait égorgé (verset 11)â¯; et prenant de ce sang, il revenait en faire aspersion avec le doigt, une fois sur le devant du propitiatoire, du côté de lâorient, puis sept fois sur le sol devant le propitiatoire.
Sept foisâ¯: symbole de la propitiation complète et assurée accomplie pour lui et pour sa famille.
Verset 15
Offrande du sang pour le péché du peuple. Selon la tradition, le sacrificateur sortait de nouveau du Lieu très saint et allait égorger le bouc consacré à lâÃternel pour le péché du peupleâ¯; il apportait de son sang dans le Lieu très saint et en faisait aspersion comme la première fois. Câétait la propitiation destinée à couvrir le péché du peuple et môme, comme il est dit ensuite, du sanctuaire.
Verset 16
Purification des lieux saints (16-19)
Le sanctuaire. Ce terme désigne ici le Lieu très saint (verset 2).
La Tente dâassignationâ¯: le Lieu saint (versets 20 et 33). Si saint que fût le Tabernacle, il était en contact avec des hommes pécheursâ¯; il participait en quelque manière à leur souillure et à celle de leur culte, et, une fois lâan, il devait être purifié, afin que Dieu pût continuer à lâaccepter comme sa demeure. Lâaspersion du sang sur et devant le propitiatoire purifiait le Lieu très saintâ¯; mais il ne nous est pas dit ici comment se faisait la purification du Lieu saint. Exode 30.10 sert à combler cette lacune.
Verset 17
Personne ne sera dans la Tenteâ¯: de peur de la souiller immédiatement de nouveau. Ce nâest quâà la condition quâil soit seul, lui le personnage saint par excellence et en faveur de qui vient dâêtre offert un sacrifice spécial, quâil pourra de nouveau y avoir, au moins pour un moment, un sanctuaire pur. Le fait que le souverain sacrificateur était ce jour-là tout à fait seul dans le sanctuaire, donna plus tard naissance à une pratique unique en son genreâ¯: avant dâentrer dans le Lieu très saint, le souverain sacrificateur était invité par les autres sacrificateurs à jurer quâil ne changerait rien aux cérémonies de ce jour.
Verset 18
Et il sortira vers lâautelâ¯: non pas du Lieu très saint pour aller dans le Lieu saint, vers lâautel dâor, mais de la Tente dâassignation pour se rendre auprès de lâautel dâairain, comparez verset 12 où lâautel dâairain est aussi désigné comme étant devant lâÃternel. Sur la nécessité toute particulière de purifier cet autel, voir Lévitique 8.15.
Verset 19
Il le purifieraâ¯: des souillures passées.
Et le sanctifieraâ¯: le consacrera à nouveau pour lâavenir.
Verset 20
Cérémonie concernant le bouc pour Azazel (20-22)
Cette cérémonie nâa pas seulement pour but de montrer que, par lâexpiation qui vient dâêtre accomplie, les péchés du peuple sont définitivement éloignés (Ãsaïe 38.17â¯; Ãsaïe 44.22)â¯; ce qui nâexpliquerait pas suffisamment lâexpressionâ¯: pour Azazel, surtout mise comme elle lâest en parallèle avec lâexpressionâ¯: pour lâÃternel. Les péchés pardonnés en raison de lâoffrande de la victime consacrée à Jéhova sont maintenant renvoyés à Azazel, personnifiés dans le bouc vivant destiné à ce dernier. Israël rend à lâesprit impur ce quâil tient de lui. Voilà pourquoi la confession de ces péchés, quoique pardonnés et lâimposition des mains sur la tête du bouc, par laquelle ils lui sont attribués, doivent précéder son envoi au désert pour y périr. Car le péché pardonné doit périr. En dâautres termes, si le pardon doit demeurer stable, la rupture avec le péché doit suivre le pardon du péché. Le pécheur qui continue à pécher doit comprendre par là quelle est la fin au-devant de laquelle il marche lui-même. Ce bouc vivant conduit au désert répond à lâoiseau rendu à la liberté dans la cérémonie de la guérison du lépreux, mais avec un sens opposé.
Verset 21
Ses deux mainsâ¯: afin de rendre lâacte plus expressif et plus solennel.
Tous leurs péchés, en quelques fautes quâils consistentâ¯: ainsi pas seulement les violations cérémoniales, mais aussi les transgressions morales qui ne rentraient pas dans la classe des péchés commis à main levée.
Par un homme tout prêt. Dâaprès le Talmud il était choisi et devait se préparer à cette mission dès la veille.
Verset 22
Une contrée écartée. Câest simplement lâéloignement du péché qui est ainsi désignéâ¯; les mots suivantsâ¯: dans le désert, renferment lâidée de la mort. Il ne faut pas que jamais il reparaisse.
Verset 23
Holocaustes dâAaron et du peuple (23-25)
Ce rite terminé, Aaron rentre dans le Lieu saint et dépose là les vêtements de lin blanc quâil ne reprendra que lâannée suivante à pareil jour.
Verset 24
Puis, après sâêtre baigné, il reprend son riche costume sacerdotal et offre les deux béliers des deux holocaustes, versets 3 et 5.
Verset 25
Du sacrifice pour le péché, câest-à -dire des deux victimes du verset 11 et du verset 15, dont les parties grasses devaient être, dâaprès Lévitique 4.8-10, Lévitique 4.19, Lévitique 4.26, brûlées sur lâautel.
Verset 26
Purification de lâhomme qui a conduit le bouc au désert et de celui qui a brûlé les victimes pour le péché
Ces deux hommes participent en quelque mesure à la souillure des victimes et ne peuvent rentrer dans le camp quâaprès purification. Le contact avec ces deux boucs, sur la tête desquels le péché avait été placé, déterminait donc une souillure qui exigeait une purification, ce qui parle en faveur de la première des deux opinions présentées Lévitique 4.26, note.
Verset 29
Directions pour la célébration annuelle de cette fête dans tous les âges (29-34)
Au septième mois. Ce mois, qui se nommait Thischri ou Ethanim, était celui de la clôture des récoltes et des fêtes de toute lâannéeâ¯; aussi portait-il le nom de mois sabbatique. Ce mois était dâautant plus naturellement choisi pour cette fête que sous le rapport économique et politique les Hébreux comptaient les années depuis lâautomne et quâil était ainsi le premier de lâannée. Après le retour de lâexil, au moins depuis la domination syrienne, cette manière de compter fut absolument adoptée.
Le dixième jourâ¯: celui qui terminait la première décade.
Vous mortifierez vos âmesâ¯: vous comprimerez vos appétits. Ces mots désignent plus quâune simple disposition de lâespritâ¯; câest un jeûne proprement dit, le seul que prescrive la loi, celui qui sâappelle le jeûne absolument parlant (Actes 27.9). Cependant, après lâexil, les jeûnes se multiplièrent (Zacharie 7.5â¯; Zacharie 8.19).
Vous ne ferez aucune Åuvre. Cette dernière prescription sâétendait aussi aux étrangers, car par leur travail ils auraient troublé le repos des Israélitesâ¯; mais rien nâindique quâils dussent jeûner. Voir Lévitique 23.29, les menaces sévères qui accompagnent ces deux recommandations. LâIsraélite qui ne sây serait pas soumis aurait témoigné par là de son mépris pour cette expiation solennelle. Le pardon lui était acquis sans sa participation, par lâÅuvre du souverain sacrificateur et par le sang des victimes qui mouraient à sa placeâ¯; câest ce que font ressortir les paroles des versets 32 et 33â¯; tout ce quâon lui demandait à lui-même, câétait de jeûner et de chômer. Se refuser à accomplir ce minimum, câeût été commettre un péché à main levée.
Verset 32
Littéralementâ¯: Le propitiateur sera le sacrificateur quâon aura oint et installé pour succéder, comme tel, à son père.
Ointâ¯: Lévitique 8.12
Installéâ¯: Lévitique 7.37
Vêtements de linâ¯: ceux du verset 4
Verset 34
Et lâon fit⦠Aaron obéit aux prescriptions ci-dessusâ¯: immédiatement, en sâabstenant dâentrer dans le Lieu très saint et ultérieurement, en y entrant le jour des Expiations et en y pratiquant tout le rituel relatif.
Sur le Jour des Expiations
Nous avons reconnu dans cette fête le couronnement des institutions propitiatoires de lâancienne alliance. Les faits prouvent que sans elle Moïse serait resté au-dessous de la plupart des peuples anciens, qui avaient senti le besoin dâun acte solennel et périodique dâexpiation nationale. Mais si Moïse ne pouvait faire moins quâil nâa fait en établissant cette fête, il lui était impossible, dâautre part, de faire davantage et de remédier au mal, câest-à -dire au péché, plus efficacement quâil nâa réussi à le faire par cette institution.
Sans doute cette série de cérémonies ne pouvait manquer de produire dans la partie fidèle du peuple une impression sérieuse de la sainteté de Dieu, de la gravité du péché et de la nécessité de rompre avec le mal. Mais les imperfections de ce moyen de grâce sont si évidentes quâelles devaient sans doute être senties déjà par les Israélites intelligents et, en tout cas, par Moïse lui-même. Le sang des victimes avait beau être le porteur dâune vieâ¯; cette vie était loin de pouvoir être envisagée comme lâéquivalent dâune vie humaine. Il était manifeste que cette couverture de la vie des Israélites pécheurs nâétait valable que parce que Dieu voulait bien lâaccepter comme telle. Et quant à lâéloignement du péché régnant en Israël et chez les sacrificateurs, de ce péché quâétait censé emporter avec lui le bouc destiné à Azazel, il était trop clair que cet éloignement symbolique du mal nâen était pas encore la destruction réelle. Pendant que le bouc maudit sâéloignait, le péché manifestait déjà sa présence au milieu du camp.
Toutefois ce mode de propitiation, malgré ses imperfections, avait son utilité réelle. Dâabord il avait pour la conscience du peuple une valeur provisoire due à la miséricorde divine qui lâavait institué et qui lâagréait. Puis il faisait pressentir et désirer un autre moyen de salut plus parfait, qui atteindrait le fond du mal, soit par lâoffrande dâune expiation correspondant mieux à la nature du péché, soit en mettant en Åuvre un mode de destruction du péché qui lâattaquât plus efficacement. Un tel acte, sâil venait jamais à se réaliser, ne serait plus une institution, un rite, un symboleâ¯: ce serait la rédemption elle-même. Il nâaurait par conséquent plus besoin dâêtre annuellement répétéâ¯; il serait par sa nature même éternellement valable.
Le prophète Zacharie avait déjà entrevu ce grand fait préfiguré par la cérémonie du jour des Expiations. En annonçant au grand sacrificateur Jéhosua quâil était le précurseur et le type du serviteur de lâÃternel appelé Germe qui devait paraître, il décrivait lâÅuvre de celui-ci en ces motsâ¯: Et en un jour jâôterai lâiniquité du pays (ouâ¯: de la terre) (Lévitique 3.8-9). Le rapport entre le jour des Expiations et lâÅuvre de Jésus-Christ est admirablement développé dans les chapitres 8 et 9 de lâépître aux Hébreux. Lâentrée du grand sacrificateur dans le Lieu très saint avec le sang de la victime immolée sur lâautel des holocaustes, lâacte de confession des péchés du peuple devant lâarche et les chérubins, lâintercession qui accompagnait cette confession, enfin lâaspersion du sang sur le devant du propitiatoire et au pied de lâarche, tous ces actes symboliques sont présentés comme les figures des actes rédempteurs accomplis par Jésus-Christâ¯:
Câest bien à ce rapport que sâapplique le mot de saint Paul Colossiens 2.17â¯: à la loi lâombre, à Christ le corps des choses à venir. Comparez aussi Romains 8.31 et 1 Jean 2.1-2
Ajoutons enfin que si lâinstitution de la fête des Expiations remonte en effet jusquâà lâépoque du désert, il nâest plus possible de nier, comme lâont fait quelques critiques modernes, lâexistence dâun grand sacrificateur, dâun chef attitré du sacerdoce israélite, au temps de Moïseâ¯; car cette fête est inséparable de lâexistence dâune telle charge.