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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-16.html.
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-34
Ce chapitre développe quelques-uns des principes les plus importants dont un esprit régénéré puisse sâoccuper. Il présente la doctrine de lâexpiation avec une force et une plénitude inouïes. Bref, nous devons compter le chapitre 16 du Lévitique au nombre des portions les plus précieuses et les plus importantes de lâInspiration, si toutefois il est permis de faire des distinctions là où tout est divin.
En considérant ce chapitre historiquement, il nous offre un récit des transactions du grand jour des expiations en Israël, par lesquelles les relations de lâÃternel avec lâassemblée étaient établies et maintenues, et tous les péchés, les fautes et les infirmités du peuple parfaitement expiés, en sorte que lâÃternel Dieu pouvait habiter parmi eux. Le sang qui était répandu en ce jour solennel formait la base du trône de lâÃternel au milieu de la congrégation. En vertu de ce sang, un Dieu saint pouvait avoir sa demeure au milieu du peuple, malgré toutes leurs impuretés. «Le dixième jour du septième mois» était un jour unique en Israël. Il nây avait pas un autre jour semblable dans toute lâannée. Les sacrifices de cette journée étaient le fondement des voies de Dieu en grâce, en miséricorde, en patience et en long support.
Nous apprenons, en outre, dans cette portion de lâhistoire inspirée, «que le chemin des lieux saints nâavait pas encore été manifesté». Dieu était caché derrière un voile, et lâhomme était tenu à distance. «Et lâÃternel parla à Moïse, après la mort des deux fils dâAaron, lorsque, sâétant approchés de lâÃternel, ils moururent et lâÃternel dit à Moïse: Dis à Aaron, ton frère, quâil nâentre pas en tout temps dans le lieu saint, au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur lâarche, afin quâil ne meure pas; car jâapparais dans la nuée sur le propitiatoire».
Le chemin nâétait pas ouvert pour que lâhomme pût sâapprocher, en tout temps, de la présence divine; il nây avait non plus, dans toute la série des cérémonies mosaïques, aucun moyen quelconque qui pourvût à ce quâil pût y demeurer constamment. Dieu était enfermé au dedans loin de lâhomme, et lâhomme était tenu en dehors loin de Dieu; et «le sang des taureaux et des boucs» ne pouvait ouvrir un lieu de rapprochement permanent. Il fallait pour cela un sacrifice dâun ordre plus élevé et dâun sang plus précieux. «Car la loi, ayant lâombre des biens à venir, non lâimage même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que lâon offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui sâapprochent. Autrement nâeussent-ils pas cessé dâêtre offerts, puisque ceux qui rendent le culte, étant une fois purifiés, nâauraient plus eu aucune conscience de péchés? Mais il y a dans ces sacrifices, chaque année, un acte remémoratif de péchés. Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés» (Héb. 10:1-4). Ni la sacrificature lévitique, ni les sacrifices lévitiques ne pouvaient amener à la perfection. Lâinsuffisance était gravée sur ces derniers, lâinfirmité sur la première, lâimperfection sur lâune et sur les autres. Un homme imparfait ne pouvait pas être un sacrificateur parfait et un sacrifice imparfait ne pouvait pas rendre une conscience parfaite. Aaron nâétait ni compétent ni qualifié pour prendre place au-dedans du voile, et les sacrifices quâil offrait ne pouvaient pas déchirer ce voile.
En voilà assez sur le point de vue historique de notre chapitre. Considérons-le maintenant au point de vue typique.
«Aaron entrera de cette manière dans le lieu saint: avec un jeune taureau pour sacrifice pour le péché, et un bélier pour holocauste» (vers. 3). Nous avons encore ici les deux grands aspects de lâÅuvre expiatoire de Christ, comme ce qui sauvegarde parfaitement la gloire divine et répond parfaitement aux plus grands besoins de lâhomme. Il nâest pas fait mention, dans tous les services de ce jour unique et solennel, dâune offrande de gâteau ni dâun sacrifice de prospérités. La vie humaine parfaite du Seigneur nâest pas figurée ici, et la communion de lââme avec Dieu, en conséquence de son Åuvre accomplie, ne sây trouve pas développée. En un mot, le seul sujet de ce chapitre, câest «lâexpiation», et cela dâune double manière, dâabord comme satisfaisant à tous les droits de Dieu â droits de sa nature â de son caractère â de son trône; et ensuite, comme répondant parfaitement à toute la coulpe de lâhomme et à tous ses besoins. Nous devons avoir ces deux points présents à lâesprit, si nous voulons nous former une idée claire de la vérité présentée dans ce chapitre, ou de la doctrine du grand jour des expiations. «Câest de cette manière quâAaron entrera dans le lieu saint», avec lâexpiation, qui sauvegardait la gloire de Dieu à tous égards, soit relativement à ses conseils dâamour rédempteur envers lâÃglise, envers Israël et envers la création tout entière, soit relativement à tous les droits de son administration morale, et avec lâexpiation qui répondait parfaitement à la condition coupable et misérable de lâhomme. Ces deux faces de lâexpiation se présenteront constamment à nous dans notre étude de ce précieux chapitre. On ne saurait leur accorder trop dâimportance.
«Il se revêtira dâune sainte tunique de lin, et des caleçons de lin seront sur sa chair, et il se ceindra dâune ceinture de lin, et il sâenveloppera la tête dâune tiare de lin: ce sont de saints vêtements; et il lavera sa chair dans lâeau; puis il sâen vêtira» (vers. 4). Aaron, lavé dâeau pure, et revêtu des vêtements blancs de lin, nous offre un type remarquable et touchant de Christ entreprenant lâÅuvre de la rédemption. Il se montre, personnellement et dans tout son caractère, pur et sans tache. «Je me sanctifie moi-même pour eux, afin quâeux aussi soient sanctifiés par la vérité» (Jean 17:19). Il est tout particulièrement précieux dâêtre appelé à regarder, pour ainsi dire, la personne de notre divin Sacrificateur, dans toute sa sainteté essentielle. Le Saint Esprit prend plaisir à tout ce qui montre Christ aux yeux de son peuple; et, sous quelque aspect que nous le contemplions, nous voyons en lui le même parfait, pur, glorieux et incomparable Jésus, «un porte-bannière entre dix mille», et «toute sa personne est désirable». Il nâavait pas besoin de faire ou de porter quoi que ce soit, pour être pur et sans tache. Il nâavait besoin ni dâeau ni de fin lin. Il était, dâune manière intrinsèque et pratique, «le Saint de Dieu». Ce quâAaron faisait et ce quâil portait â le lavage et le revêtement de ses habits, ne sont que de faibles ombres de ce que Christ est. La loi nâavait que «lâombre» et non «lâimage même des biens à venir», Béni soit Dieu, nous nâavons pas seulement lâombre, mais lâéternelle et divine réalité â Christ lui-même.
«Et il prendra de lâassemblée des fils dâIsraël deux boucs pour un sacrifice pour le péché, et un bélier pour un holocauste. Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison» (vers. 5, 6). Aaron et sa maison représentent lâÃglise, non pas comme «le corps», mais comme une maison sacerdotale. Ce nâest pas lâÃglise comme nous la voyons présentée dans les épîtres aux Ãphésiens et aux Colossiens, mais plutôt comme nous la trouvons dans la première épître de Pierre, en ce passage bien connu: «Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ» (chap. 2:5). De même dans lâépître aux Hébreux: «Mais Christ, comme Fils, sur sa maison; et nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusquâau bout la confiance et la gloire de lâespérance» (chap. 3:6). Nous devons nous rappeler quâil nây a, dans lâAncien Testament, aucune révélation du mystère de lâÃglise. Il y a des types et des figures, mais il nây a aucune révélation positive. Ce mystère des Juifs et des gentils formant «un seul corps», «un homme nouveau», uni à un Christ glorifié dans le ciel, ne pouvait évidemment pas être révélé avant que Christ eût pris sa place en haut. Paul fut, tout spécialement, lâadministrateur de ce mystère, ainsi quâil nous le dit au chapitre 3:1-12, de lâépître aux Ãphésiens, passage que je recommande à la sérieuse attention du lecteur chrétien.
«Et il prendra les deux boucs, et les placera devant lâÃternel, à lâentrée de la tente dâassignation. Et Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour lâÃternel et un sort pour azazel. Et Aaron présentera le bouc sur lequel le sort sera tombé pour lâÃternel, et en fera un sacrifice pour le péché. Et le bouc sur lequel le sort sera tombé pour azazel, sera placé vivant devant lâÃternel, afin de faire propitiation sur lui, pour lâenvoyer au désert pour être azazel» (vers. 7 à 10). Nous avons, dans ces deux boucs, les deux faces, déjà mentionnées, de lâexpiation. «Le sort de lâÃternel» tombait sur lâun, et le sort du peuple tombait sur lâautre. Dans le cas du premier, il nâétait pas question des personnes ou des péchés qui devaient être pardonnés, ni des conseils de grâce de Dieu envers ses élus. Ces choses, je nâai pas même besoin de le dire, sont dâune importance infinie, mais elles ne sont pas comprises dans le cas «du bouc sur lequel tombait le sort pour lâÃternel». Ce dernier représente la mort de Christ, comme ce en quoi Dieu a été parfaitement glorifié, relativement au péché en général. Cette grande vérité est pleinement illustrée par lâexpression remarquable: «Le sort pour lâÃternel». Dieu a une part spéciale dans la mort de Christ â une part tout à fait distincte â une part qui demeurerait éternellement bonne, alors même quâaucun pécheur ne serait jamais sauvé. Pour concevoir la force de cette assertion, il faut se rappeler combien Dieu a été déshonoré dans ce monde. Sa vérité a été dédaignée; son autorité a été méprisée sa majesté a été méconnue sa loi a été transgressée ses droits ont été oubliés son nom a été blasphémé; son caractère a été défiguré.
Or, la mort de Christ a pourvu à tout cela. Elle a parfaitement glorifié Dieu, dans le lieu même où toutes ces choses se sont commises. Elle a parfaitement réhabilité la majesté, la vérité, la sainteté, le caractère de Dieu. Elle a divinement satisfait à toutes les exigences de son trône. Elle a expié le péché. Elle a fourni un remède divin pour tout le mal que le péché a introduit dans lâunivers. Elle procure une base sur laquelle Dieu peut agir en grâce, en miséricorde et en amour envers chacun. Elle donne une garantie pour lâexpulsion et la perdition éternelles du prince de ce monde. Elle forme le fondement impérissable du gouvernement moral de Dieu. En vertu de la croix, Dieu peut agir selon sa propre souveraineté. Dieu peut déployer les gloires incomparables de son caractère et les attributs adorables de sa nature. Dans lâexercice dâune justice inflexible, il aurait pu destiner la famille humaine au lac de feu avec le diable et ses anges. Mais, dans ce cas, où seraient son amour, sa grâce, sa miséricorde, sa longanimité, sa compassion, sa patience, sa parfaite bonté?
Et, dâun autre côté, si ces précieux attributs eussent été exercés en lâabsence de lâexpiation, où seraient la justice, la vérité, la majesté, la sainteté, les droits, oui, la gloire morale tout entière de Dieu? Comment «la grâce et la vérité» auraient-elles pu «se rencontrer»? ou «la justice et la paix sâentrebaiser»? Comment «la vérité» aurait-elle pu «germer de la terre», ou «la justice regarder des cieux»? Impossible. Rien, sauf lâexpiation de notre Seigneur Jésus Christ, ne pouvait glorifier Dieu pleinement; mais elle lâa glorifié. Elle a réfléchi toute la gloire du caractère divin, comme elle nâaurait jamais pu lâêtre au milieu des plus vives splendeurs dâune création innocente. En perspective et en souvenir de ce sacrifice, Dieu use de patience envers ce monde depuis bientôt six mille ans. En vertu de ce sacrifice, les méchants les plus impies dâentre les fils des hommes vivent, se meuvent et existent; mangent, boivent et dorment. Le morceau même que le blasphémateur infidèle porte à sa bouche, il le doit au sacrifice quâil ne connaît pas, mais quâil tourne impiement en ridicule. Le soleil et les pluies qui fécondent les champs de lâathée lui arrivent en vertu du sacrifice de Christ. Oui, le souffle même que lâinfidèle et lâathée emploient à blasphémer la parole de Dieu, ou à nier son existence, ils le doivent au sacrifice de Christ. Si ce nâétait à cause de ce précieux sacrifice, au lieu de blasphémer sur la terre, ils se rouleraient dans lâenfer.
Que mon lecteur ne sây méprenne pas, je ne parle pas ici du pardon ou du salut des individus. Ce dernier est une tout autre chose et se rattache, ainsi que le sait tout vrai chrétien, à la confession du nom de Jésus et à la ferme croyance que Dieu lâa ressuscité dâentre les morts (Rom. 10). Câest bien évident et parfaitement compris; mais ce nâest en aucune manière impliqué dans le point de vue de lâexpiation, dont nous nous occupons maintenant et qui est si parfaitement figuré par «le bouc sur lequel tombait le sort pour lâÃternel». Dieu pardonnant au pécheur et lâacceptant est une chose; le support dont il use envers cet homme et les bénédictions temporelles dont il le comble, sont une tout autre chose. Lâune et lâautre ont lieu en vertu de la croix, mais sous une face et par une application totalement différentes, de cette croix.
Cette distinction est loin dâêtre sans importance. Au contraire, elle est si importante que, quand on la perd de vue, il sâensuit de la confusion quant à la doctrine complète de lâexpiation. Et ce nâest pas tout. Une claire intelligence, des voies de Dieu en gouvernement, soit dans le passé, soit dans le présent, soit dans lâavenir, dépendra toujours de ce point profondément intéressant. Et enfin, on y trouvera la clef dâun grand nombre de passages qui offrent des difficultés considérables à beaucoup de chrétiens. Je citerai deux ou trois de ces passages, comme exemples.
«Voilà lâAgneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1:29); à quoi se rattache un passage analogue dans la première épître de Jean, où il est parlé du Seigneur Jésus Christ comme «la propitiation pour le monde entier1» (1 Jean 2:2). Dans ces deux passages, il est parlé du Seigneur Jésus, comme de Celui qui a parfaitement glorifié Dieu relativement au «péché» et au «monde» dans lâacceptation la plus étendue de ces mots. On le voit ici comme le grand antitype du «bouc sur lequel tombait le sort pour lâÃternel». Cela nous donne une vue des plus précieuses sur lâexpiation faite par Christ, laquelle est trop souvent négligée ou peu comprise. Quand la question dâindividus et de pardon des péchés est soulevée en rapport avec ces passages de lâÃcriture ou dâautres semblables, lâesprit ne manque pas dâêtre embarrassé par dâinsurmontables difficultés.
1 Il ne sâagit pas ici des «péchés du monde entier», comme plusieurs versions le disent à tort. La doctrine enseignée est simplement ceci: dans la première partie du verset, Christ est présenté comme la propitiation pour les péchés de son peuple; mais dans la seconde, il nâest pas question de péchés ou de personnes, mais du péché et du monde en général. Au fait, le verset entier présente Christ comme lâantitype des deux boucs, comme celui qui a porté les péchés de son peuple, et aussi comme celui qui a parfaitement glorifié Dieu relativement au péché en général, et a trouvé un moyen pour agir en grâce envers le monde entier, et pour la délivrance et la bénédiction finales de toute la création.
Il en est de même à lâégard de tous ces passages, dans lesquels est présentée la grâce de Dieu envers le monde en général. Ils sont fondés sur ce point de vue spécial de lâexpiation, dont nous nous occupons surtout ici: «Allez dans tout le monde, et prêchez lâÃvangile à toute la création» (Marc 16:15). «Dieu a tant aimé le monde, quâil a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais quâil ait la vie éternelle. Car Dieu nâa pas envoyé son Fils dans le monde afin quâil jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui» (Jean 3:16, 17). «Jâexhorte donc, avant toutes choses, à faire des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont haut placés, afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté; car cela est bon et agréable devant notre Dieu Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité; car Dieu est un, et le Médiateur entre Dieu et les hommes est un, lâhomme Christ Jésus, qui sâest donné lui-même en rançon pour tous, témoignage qui devait être rendu en son propre temps» (1 Tim. 2:1-6). «Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes» (Tite 2:11). «Mais nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la passion de la mort, couronné de gloire et dâhonneur, en sorte que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout» (Héb. 2:9). «Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment quâil y a du retardement; mais il est patient envers vous, ne voulant pas quâaucun périsse, mais que tous viennent à la repentance» (2 Pierre 3:9).
Il nâest nul besoin de chercher à changer le sens si clair des passages ci-dessus. Ils sont un témoignage évident et non équivoque de la grâce divine envers tous, sans la moindre allusion à la responsabilité de lâhomme, dâun côté, ou aux conseils éternels de Dieu, de lâautre. Ces vérités sont tout aussi clairement, tout aussi pleinement, tout aussi incontestablement, lâune que lâautre, enseignées dans la Parole. Lâhomme est responsable, et Dieu est souverain. Tous ceux qui se soumettent aux Ãcritures admettent cela. Mais, en même temps, il est de la dernière importance de reconnaître toute lâétendue de la grâce de Dieu et de la croix de Christ. Cela glorifie Dieu et laisse lâhomme entièrement sans excuse. On raisonne en mettant en avant les décrets de Dieu et lâincapacité où est lâhomme de croire sans lâintervention divine. Ces arguments prouvent que lâon ne se soucie pas de Dieu; car si lâon sentait le besoin de Dieu, il est assez près pour être trouvé de ceux qui le cherchent. La grâce de Dieu et lâexpiation de Christ sont aussi vastes quâon peut le désirer. «Chacun» â «quiconque» et «tous» sont les termes dont Dieu lui-même se sert, et je voudrais savoir qui donc est exclu? Si Dieu envoie un message de salut à un homme, assurément il le lui destine; et que peut-il y avoir de plus impie que de rejeter la grâce de Dieu et de le faire menteur, et puis de donner pour excuse dâun pareil acte les desseins mystérieux de Dieu? Un tel homme ferait mieux de dire franchement: «Le fait est que je ne crois pas la parole de Dieu, et que je ne veux ni de sa grâce ni de son salut». Ce serait plus droit et cela pourrait se comprendre; mais couvrir sa haine de Dieu et de sa vérité du manteau dâune théologie fausse, parce quâelle ne voit quâune face de la vérité, câest le plus haut degré de lâimpiété. Câest au point de nous faire sentir que le démon nâest jamais plus diabolique, que quand il se montre la Bible à la main.
Sâil est vrai que les hommes soient empêchés, par les secrets conseils et décrets de Dieu, de recevoir lâÃvangile quâil a commandé de leur annoncer, alors dâaprès quel principe de justice subiront-ils «le châtiment dâune destruction éternelle» pour nâavoir pas obéi à cet Ãvangile? (2 Thess. 1:6-10). Est-il, dans toutes les sombres régions des perdus, une seule âme qui pourra rejeter sur les conseils de Dieu la cause qui fait quâelle est là ? Oh! non, Dieu a si amplement pourvu à tout par le sacrifice de Christ, non seulement pour le salut de ceux qui croient, mais aussi pour la présentation de sa grâce envers ceux qui rejettent lâÃvangile, quâil nây aura aucune excuse. Ce nâest pas parce quâun homme ne peut pas, mais parce quâil ne veut pas croire quâil «subira le châtiment dâune destruction éternelle». Il nây a jamais eu dâerreur plus fatale que celle que commet un homme qui se retranche derrière les décrets de Dieu, tout en refusant, délibérément et avec connaissance de cause, la grâce de Dieu; et cela est dâautant plus dangereux que lâon y peut voir comme un système appuyé sur les dogmes dâune théologie unilatérale. La grâce de Dieu est libre pour tous; et si nous demandons: Comment cela? la réponse est: «Le sort pour lâÃternel» est tombé sur la vraie victime, afin que Dieu pût être parfaitement glorifié quant au péché, sous son aspect le plus étendu, et être libre dâagir en grâce envers tous et de faire «prêcher lâÃvangile à toute créature». Cette grâce et cette prédication doivent avoir une base solide, et cette base se trouve dans lâexpiation; et lors même que lâhomme la repousserait, Dieu est glorifié par lâexercice de la grâce et par lâoffre du salut, à cause de la base sur laquelle lâune et lâautre reposent. Il est glorifié, et il sera glorifié pendant toute lâéternité. «Maintenant mon âme est troublée; et que dirai-je? Père, délivre-moi de cette heure; mais câest pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel: Et je lâai glorifié, et je le glorifierai de nouveau⦠Maintenant est le jugement de ce monde; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. Et moi, si je suis élevé de la terre, jâattirerai tous les hommes à moi-même» (Jean 12:27-32).
Jusquâici, nous ne nous sommes occupés que dâune chose: «Le bouc sur lequel était tombé le sort pour lâÃternel»; et un lecteur superficiel pourrait penser que ce qui doit suivre immédiatement, câest ce qui a rapport au bouc azazel, qui nous donne lâautre grande face de la mort de Christ, ou son application aux péchés du peuple. Mais non; avant dâen venir là , nous avons une pleine confirmation de cette précieuse vérité qui nous a été offerte, dans le fait que le sang du bouc égorgé, de même que celui du jeune taureau, était aspergé sur et devant le trône de lâÃternel, afin de montrer que toutes les exigences de ce trône étaient satisfaites par le sang de lâexpiation, et quâune ample réponse était donnée à toutes les demandes de lâadministration morale de Dieu.
«Et Aaron présentera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même, et fera propitiation pour lui-même et pour sa maison; et il égorgera le taureau du sacrifice pour le péché, qui est pour lui-même; puis il prendra plein un encensoir de charbons du feu, de dessus lâautel qui est devant lâÃternel, et plein ses paumes dâencens de drogues odoriférantes pulvérisées, et il les apportera au-dedans du voile; et il mettra lâencens sur le feu, devant lâÃternel, pour que la nuée de lâencens couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, afin quâil ne meure pas». Nous avons ici une représentation bien claire et bien frappante. Le sang de lâexpiation est porté au-dedans du voile, dans le lieu très saint, et là , il en est fait aspersion sur le trône du Dieu dâIsraël. La nuée de la présence divine était là ; et afin quâAaron pût paraître dans la présence immédiate de la gloire et ne pas mourir, «la nuée de lâencens» sâélève et «couvre le propitiatoire», sur lequel on devait faire aspersion par «sept fois» du sang expiatoire. «Lâencens de drogues odoriférantes pulvérisées» exprime la bonne odeur de la Personne de Christ â la suave odeur de son précieux sacrifice.
«Et il prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, vers lâorient; et il fera aspersion du sang avec son doigt, sept fois, devant le propitiatoire. Et il égorgera le bouc du sacrifice pour le péché, qui est pour le peuple, et il apportera son sang au-dedans du voile, et fera avec son sang, comme il a fait avec le sang du taureau: il en fera aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire» (vers. 14-15). «Sept» est le nombre parfait, et lâaspersion du sang faite par sept fois devant le propitiatoire nous apprend que, quelle que soit lâapplication du sacrifice de Christ, aux choses, aux lieux ou aux individus, il est parfaitement apprécié en la présence divine. Le sang qui assure le salut de lâÃglise â «la maison» du véritable Aaron; le sang qui assure le salut de «lâassemblée» dâIsraël; le sang qui assure la restauration et la bénédiction finales de toute la création â ce sang a été offert devant Dieu, aspergé et accepté, selon toute la perfection, la bonne odeur et la valeur de Christ. Par la puissance de ce sang, Dieu peut accomplir tous ses conseils éternels de grâce. Il peut sauver lâÃglise, et lâélever aux plus grandes hauteurs de la gloire, en dépit de toute la puissance du péché et de Satan. Il peut ramener les tribus dispersées dâIsraël â il peut unir Juda et Ãphraïm â il peut accomplir toutes les promesses faites à Abraham, à Isaac et à Jacob. Il peut sauver et bénir des millions innombrables dâentre les gentils. Il peut rétablir et bénir la vaste création. Il peut verser les rayons de sa gloire pour en éclairer lâunivers à toujours. Il peut déployer, à la vue des anges, des hommes et des démons, sa gloire personnelle et éternelle â la gloire de son caractère â la gloire de son essence â la gloire de ses Åuvres, â la gloire de son gouvernement. Tout cela, il peut et il veut le faire; mais lâunique piédestal sur lequel cet immense édifice de gloire reposera à jamais, câest le sang de la croix â ce sang précieux, cher lecteur chrétien, qui a parlé de paix, dâune paix divine et éternelle, à votre âme et à votre conscience, en présence de la Sainteté infinie. Le sang, dont il est fait aspersion sur la conscience du croyant, a été aspergé «sept fois» devant le trône de Dieu. Plus nous nous approchons de Dieu, plus nous voyons lâimportance et la valeur attachées au sang de Jésus Christ. Si nous regardons lâautel dâairain, nous y trouvons le sang; si nous regardons la cuve dâairain, nous y trouvons le sang; si nous regardons lâautel dâor, nous y trouvons le sang; si nous regardons le voile du tabernacle, nous y trouvons le sang: mais nulle part nous ne trouvons autant de grandes choses relativement au sang quâau-dedans du voile, devant le trône de lâÃternel, dans lâimmédiate présence de la gloire divine.
«Et il fera propitiation pour le lieu saint, le purifiant des impuretés des fils dâIsraël et de leurs transgressions, selon tous leurs péchés; et il fera de même pour la tente dâassignation, qui demeure avec eux au milieu de leurs impuretés». Nous rencontrons partout la même vérité. Il faut pourvoir aux droits du sanctuaire. Il faut que les parvis de lâÃternel, aussi bien que son trône, rendent témoignage à la valeur du sang. Le tabernacle, au milieu des souillures dâIsraël, devait être protégé tout à lâentour par les divines ressources de lâexpiation. En toutes choses, lâÃternel prend soin de sa propre gloire. Les sacrificateurs et leur service, le lieu de culte et tout ce qui y était contenu, subsistaient en vertu du sang. Le Saint nâaurait pas pu demeurer un instant au milieu de lâassemblée, nâeût été la puissance du sang. Câétait là ce qui lui permettait dâhabiter, dâagir et de régner au milieu dâun peuple coupable.
«Et personne ne sera dans la tente dâassignation quand il y entrera pour faire propitiation dans le lieu saint, jusquâà ce quâil en sorte; il fera propitiation pour lui-même et pour sa maison, et pour toute la congrégation dâIsraël» (vers. 17). Il fallait quâAaron offrît un sacrifice pour ses propres péchés, aussi bien que pour les péchés du peuple. Il ne pouvait entrer dans le sanctuaire, quâen vertu du sang. Nous avons, au verset 17, un type de lâexpiation opérée par Christ, dans son application à lâÃglise et à lâassemblée dâIsraël. LâÃglise entre maintenant «dans les lieux saints par le sang de Jésus» (Héb. 10). Quant à Israël, le voile est encore sur leurs cÅurs (2 Cor. 3). Ils sont encore éloignés, quoiquâil ait été amplement pourvu, à la croix, à leur pardon et à leur rétablissement, lorsquâils se tourneront vers le Seigneur. à proprement parler, toute la période actuelle est pour eux le jour des expiations. Le vrai Aaron est entré dans le ciel même, avec son propre sang, afin de paraître en la présence de Dieu pour nous. Bientôt, il en sortira, pour introduire lâassemblée dâIsraël dans tous les résultats de son Åuvre accomplie. En attendant, sa maison, câest-à -dire tous les vrais croyants, sont associés avec lui, ayant assurance pour entrer dans le lieu très saint, étant approchés par le sang de Jésus.
«Et il sortira vers lâautel qui est devant lâÃternel, et fera propitiation pour lui; et il prendra du sang du taureau et du sang du bouc, et le mettra sur les cornes de lâautel, tout autour; et il fera sur lui aspersion du sang avec son doigt, sept fois, et il le purifiera, et le sanctifiera des impuretés des fils dâIsraël» (v. 18, 19). Il était donc fait aspersion du sang partout, depuis le trône de Dieu au-dedans du voile, jusquâà lâautel qui était dans le parvis du tabernacle dâassignation.
«Il était donc nécessaire que les images des choses qui sont dans les cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le fussent par de meilleurs sacrifices que ceux-là . Car le Christ nâest pas entré dans des lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu â ni, non plus, afin de sâoffrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le souverain sacrificateur entre dans les lieux saints chaque année avec un sang autre que le sien (puisque, dans ce cas, il aurait fallu quâil souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde); mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour lâabolition du péché par son sacrifice. Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois â et après cela le jugement, ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui lâattendent» (Héb. 9:23-28).
Il nây a quâun chemin pour entrer dans le lieu très saint, et câest un chemin aspergé de sang. Câest inutile de chercher à y entrer par une autre voie quelconque. Les hommes peuvent sâefforcer de sây frayer une route par leurs Åuvres, leurs prières, leur argent; dây entrer, en un mot, par le chemin des formes et des ordonnances, ou, peut-être, par un sentier moitié formes et moitié Christ; mais câest en vain. Dieu parle dâun chemin, et dâun seul, et ce chemin a été ouvert à travers le voile déchiré du corps du Sauveur. Câest par ce chemin que les millions de sauvés ont tous passé, de siècle en siècle. Les patriarches, les prophètes, les apôtres, les martyrs, les saints de tout âge, depuis Abel jusquâà nos jours, ont suivi ce chemin béni et ont trouvé par lui un accès sûr et sans réserve. Lâunique sacrifice de la croix est divinement suffisant pour tous. Dieu ne demande pas davantage, et il ne peut accepter moins. Y ajouter quoi que ce soit, câest jeter du déshonneur sur ce en quoi Dieu a déclaré quâil prenait plaisir; oui, sur ce en quoi il est infiniment glorifié. En ôter quoi que ce soit, câest nier la culpabilité et la ruine de lâhomme, et faire injure à la justice et à la majesté de lâéternelle Trinité.
«Et quand il aura achevé de faire propitiation pour le lieu saint, et pour la tente dâassignation, et pour lâautel, il présentera le bouc vivant. Et Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils dâIsraël et toutes leurs transgressions, selon tous leurs péchés; il les mettra sur la tête du bouc, et lâenverra au désert par un homme qui se tiendra prêt pour cela; et le bouc portera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre inhabitée; et lâhomme laissera aller le bouc dans le désert».
Nous avons ici la seconde grande pensée attachée à la mort de Christ, savoir le complet et final pardon du peuple. Si la mort de Christ forme la base de la gloire de Dieu, elle forme aussi la base du pardon parfait des péchés de tous ceux qui mettent leur confiance en elle. Cette dernière application de lâexpiation est secondaire et inférieure, Dieu en soit béni; quoique nos pauvres cÅurs soient portés à la considérer comme lâaspect le plus élevé de la croix, ou à y voir tout dâabord et seulement ce qui ôte tous nos péchés. Câest une erreur. La gloire de Dieu est en première ligne; notre salut en seconde. Le premier, le plus cher objet du cÅur de Christ, était le maintien de la gloire de Dieu. Cet objet, il lâa poursuivi du commencement à la fin, sans jamais dévier de son but, et avec une fidélité à toute épreuve. «à cause de ceci le Père mâaime, câest que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne» (Jean 10:17). «Maintenant le Fils de lâhomme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même; et incontinent il le glorifiera» (Jean 13:31, 32). «Ãcoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines! LâÃternel mâa appelé dès le ventre; dès les entrailles de ma mère il a fait mention de mon nom. Et il a rendu ma bouche semblable à une épée aiguë; il mâa caché sous lâombre de sa main, et il a fait de moi une flèche polie; il mâa caché dans son carquois. Et il mâa dit: Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai» (Ãsaïe 49:1-3).
La gloire de Dieu était donc lâobjet principal du Seigneur Jésus Christ, dans sa vie et dans sa mort, il vécut et mourut pour glorifier le nom de son Père. LâÃglise perd-elle quelque chose à cela? Non. Et Israël? Non. Et les gentils? Non. Leur salut et leur bénédiction ne pouvaient, en aucune manière, être mieux assurés, quâen étant subsidiaires de la gloire de Dieu. Ãcoutez la réponse divine faite au Christ, le véritable Israël, dans le passage sublime qui vient dâêtre cité. «Câest peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob, et pour ramener les préservés dâIsraël; je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusquâau bout de la terre».
Et nâest-ce pas bien précieux de savoir que Dieu est glorifié par lâabolition de nos péchés? Nous pouvons demander: où sont nos péchés? Enlevés. Par quoi? par cet acte de Christ sur la croix, par lequel Dieu a été glorifié éternellement. Il en est ainsi. Les deux boucs du jour des expiations donnent les deux faces dâun seul acte. Dans lâune, nous voyons la gloire de Dieu maintenue, dans lâautre, les péchés mis de côté. Lâune est aussi parfaite que lâautre. Nous sommes tout aussi parfaitement pardonnés, que Dieu est parfaitement glorifié, par la mort de Christ. Y a-t-il un seul point par lequel Dieu nâavait pas été glorifié à la croix? Pas un. Il nây a, non plus, pas un seul point sur lequel nous ne soyons parfaitement pardonnés. Je dis «nous», car, quoique lâassemblée dâIsraël soit au premier plan dans la belle et frappante ordonnance du bouc azazel cependant elle sâapplique aussi pleinement à toute âme qui croit au Seigneur Jésus Christ, qui croit quâelle est aussi parfaitement pardonnée que Dieu est parfaitement glorifié par le sacrifice de la croix. Quelle partie des péchés dâIsraël le bouc dâazazel emportait-il? «Tous». Précieuse parole! Aucun nâétait laissé. Et où les portait-il? «Dans une terre inhabitée» â une terre où on ne pourrait jamais les trouver, parce quâil nây aurait personne pour les chercher. Quel type pourrait être plus parfait? Serait-il possible dâavoir un tableau plus frappant du sacrifice accompli de Christ, sous ces deux faces? Impossible. Nous pouvons contempler un tel tableau avec une intense admiration, et tout en le contemplant, nous écrier: «En vérité, câest le pinceau du Maître!»
Lecteur, arrêtez-vous ici, et répondez: Savez-vous que tous vos péchés sont pardonnés en vertu de la perfection du sacrifice de Christ? Si vous croyez simplement en son nom, ils sont pardonnés. Ils sont tous ôtés, et ôtés pour toujours. Ne dites pas, comme tant dââmes inquiètes: «Je crains de ne pas réaliser». Dâun bout à lâautre de lâÃvangile, vous ne trouverez pas une seule fois ce mot «réaliser». Nous ne sommes pas sauvés par la réalisation, mais par Christ; et pour avoir Christ dans toute sa plénitude et sa valeur, il faut croire â «seulement croire!» Et quel en sera le résultat? Les adorateurs, «une fois purifiés, nâauraient plus aucune conscience de péchés». Observez cela: «Aucune conscience de péchés». Ce doit être le résultat, puisque le sacrifice de Christ est parfait â si parfait, que Dieu en est glorifié. Or, il est évident que lâÅuvre de Christ nâa pas besoin que vous y ajoutiez votre réalisation pour être rendue parfaite. On pourrait tout aussi bien dire que lâÅuvre de la création ne fut pas complète, jusquâà ce quâAdam la réalisât dans le jardin dâÃden. Il est vrai quâil réalisa quelque chose, mais quoi? Une Åuvre parfaite. Quâil en soit ainsi de votre âme en ce moment, sâil nâen a jamais été ainsi auparavant. Puissiez-vous, maintenant et toujours, vous reposer en toute simplicité sur Celui qui, «par une seule offrande, a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés!» Et comment sont-ils sanctifiés? Est-ce par la réalisation? Nullement. Comment donc? «Par la foi». (Actes 26:18).
Ayant essayé â hélas! bien faiblement â de développer la doctrine de ce merveilleux chapitre, selon les lumières que Dieu mâa données à cet égard, il est encore un point sur lequel je désire appeler lâattention de mon lecteur, avant de terminer cette section. Il est contenu dans la citation suivante: «Et ceci sera pour vous un statut perpétuel: au septième mois, le dixième jour du mois, vous affligerez vos âmes, et vous ne ferez aucune Åuvre, tant lâIsraélite de naissance que lâétranger qui séjourne au milieu de vous; car, en ce jour-là , il sera fait propitiation pour vous, afin de vous purifier: et vous serez purs de tous vos péchés devant lâÃternel. Ce sera pour vous un sabbat de repos, et vous affligerez vos âmes; câest un statut perpétuel» (vers. 29-31).
Cela aura bientôt son complet accomplissement dans le résidu sauvé dâIsraël; ainsi que le prédit le prophète Zacharie: «Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications; et ils regarderont vers moi, celui quâils auront percé, et ils se lamenteront sur lui; comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de lâamertume pour lui, comme on a de lâamertume pour un premier-né. En ce jour-là , il y aura une grande lamentation à Jérusalem, comme la lamentation de Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon⦠En ce jour-là , une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour lâimpureté⦠Et il arrivera, en ce jour-là , quâil nây aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis; mais ce sera un jour connu de lâÃternel â pas jour et pas nuit; et au temps du soir il y aura de la lumière. Et il arrivera, en ce jour-là , que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer dâoccident; cela aura lieu été et hiver. Et lâÃternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là , il y aura un Ãternel, et son nom sera un⦠En ce jour-là , il y aura sur les clochettes des chevaux: SAINTETà à LâÃTERNEL⦠et il nây aura plus de Cananéen dans la maison de lâÃternel des armées, en ce jour-là » (Zach. 12-14).
Quelle journée ce sera! Il nâest pas étonnant quâil en soit si fréquemment parlé dans le brillant passage ci-dessus. Ce sera un beau, «sabbat de repos» quand le résidu, menant deuil, et dans lâesprit de la vraie pénitence, se rassemblera autour de la source ouverte et entrera dans le résultat complet et final du grand jour des expiations. Ils «affligeront leurs âmes», sans doute; car comment pourraient-ils faire autrement, quand ils fixeront leur regard repentant «sur Celui quâils ont percé?» Mais quel sabbat ils auront! Jérusalem aura une coupe débordante de salut, après sa longue et triste nuit de douleur. Ses désolations précédentes seront oubliées, et ses enfants, rétablis dans leurs anciennes demeures, détacheront leurs harpes des saules, et chanteront de nouveau les doux cantiques de Sion à lâombre paisible de leurs vignes et de leurs figuiers.
Béni soit Dieu, ce temps est proche. Chaque soleil couchant nous amène plus près de cet heureux sabbat. Il est dit: «Voici, je viens bientôt», et autour de nous, tout semble nous dire que «les jours se sont approchés, et lâaccomplissement de chaque vision» (Ãz. 12. 23). Puissions-nous être «sobres, et veiller pour prier!» Puissions-nous nous conserver purs du monde, et ainsi, dans lâesprit de nos entendements, les affections de nos cÅurs et lâexpérience de nos âmes, être prêts pour la rencontre du céleste Ãpoux! Pour le moment notre place est en dehors du camp. Grâces à Dieu de ce quâil en est ainsi! Ce serait une inexprimable perte que dâêtre dans le camp. La même croix qui nous a amenés en dedans du voile, nous a jetés hors du camp. Christ y fut aussi chassé, et là nous sommes avec lui: mais il a été reçu dans le ciel, et nous y sommes avec lui. Nâest-ce pas une grâce que dâêtre en dehors de tout ce qui a rejeté notre Seigneur et Maître? Assurément; et plus nous connaissons Jésus, plus nous connaissons ce présent siècle mauvais, plus aussi nous serons reconnaissants de trouver notre place en dehors de tout, avec Lui.