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Thursday, July 17th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur James 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/james-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur James 1". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-27
Plan du commentaire biblique de Jacques 1
Signature
Jacques écrit aux douze tribus dans la dispersion (1).
Les épreuves, un sujet de joie
Jacques invite ses lecteurs à voir dans leurs divers maux un moyen dâéprouver leur foi, de les exercer à la patience, de les amener à la perfection (2-4).
Demander à Dieu la sagesse
Quâils cherchent auprès de Dieu la sagesse qui leur manque ; il la leur donnera sans conditions. Mais quâils la demandent avec un ferme dessein, non avec les hésitations dâun cÅur partagé (5-8).
La vraie manière dâapprécier la pauvreté et la richesse
La première est un sujet de se glorifier parce quâelle élève ; la seconde un sujet dâhumiliation à cause de sa fragilité (9-11).
Comment le chrétien doit envisager les épreuves
Verset 1
Comment le chrétien doit envisager les épreuves (1-11)
Jacques (voir lâIntroduction) prend le beau titre de serviteur de Dieu et de Jésus-Christâ¯: (Romains 1.1â¯; Philippiens 1.1) sa vie entière et spécialement lâoffice dont il sâacquitte en écrivant à ses frères sont un «â¯serviceâ¯Â», dans lequel il nâaccomplit pas sa volonté ni la volonté dâautres hommes, mais la seule volonté de Dieu et de Christ. Il place Jésus-Christ, quâil appelle Seigneur à côté de Dieu, le Père.
Les douze tribus dans la dispersion. Dans lâadresse de notre épître, cette expression ne saurait avoir un sens symbolique et désigner le peuple de Dieu sous la nouvelle Alliance sans distinction dâorigine. Elle doit être prise au sens propre, sâappliquant à des Israélites établis hors de la terre sainte parmi les païens (Jean 7.35). Ces Israélites avaient pour la plupart reconnu en Jésus le Messie, puisque Jacques leur écrit comme serviteur du Seigneur Jésus-Christ et en les appelant ses frères. Mais ils nâétaient pas encore complètement séparés de leurs compatriotes juifs. Des Juifs de la classe aisée venaient assister aux assemblées des chrétiens et les chrétiens relevaient des tribunaux juifs (Jacques 2.1-7).
Grecâ¯: (je vous dis de) vous réjouir.
Câétait la salutation ordinaire chez les Grecs (Actes 23.26) mais la sincérité du langage chrétien en faisait autre chose quâune formule de politesse et lui donnait une signification nouvelle et profonde (comparer Romains 1.7, 2e note).
Dans les épîtres écrites par des chrétiens, que le Nouveau Testament nous a conservées, cette formule ne se retrouve quâune fois, Actes 15.23 (comparez la note), en tête de la lettre que les apôtres et les anciens réunis à Jérusalem envoyèrent aux Ãglises fondées par Paul en Asie mineure, lettre qui fut écrite sur la proposition de Jacques. Le vÅu, par lequel Jacques souhaite à ses lecteurs de se réjouir, lâamène, au verset 2, à leur présenter comme un sujet de joie les épreuves mêmes dans lesquelles il les sait engagés. Il y a probablement une relation intentionnelle entre le vÅu et lâexhortation.
Verset 2
Grecâ¯: Estimez que câest tout joie lorsque vous tomberez en des tentations variées, ou, comme traduisent la plupartâ¯: en des épreuves diverses. Le mot grec a les deux sens.
La tentation peut amener lâhomme à se connaître mieux lui-même et affermir sa foi (1 Pierre 1.6â¯; 1 Pierre 1.7), lorsque, au lieu de succomber, il ressort victorieux du danger et de la souffranceâ¯; ou bien la tentation peut le faire pécher en lâentraînant dans quelque chute. Elle est lâÅuvre de Dieu (Hébreux 11.17), de Christ (Jean 6.6), du chrétien qui lâexerce sur lui-même (2 Corinthiens 13.5). Elle vient aussi du démon (Matthieu 4.3-11â¯; Luc 4.13), ou de nos propres convoitises (verset 14).
Il y a souvent tout ensemble épreuve et tentationâ¯: le croyant se trouve alors dans une situation dangereuse, que Dieu lui assigne cependant pour son bien. Dâaprès les indices que nous fournit notre épître même, les tentations diverses, auxquelles les lecteurs étaient exposés provenaient soit de leur dispersion (verset 1), soit des persécutions et des vexations quâils avaient à endurer de la part de Juifs influents hostiles à lâÃvangile, soit de leur pauvreté (verset 9), soit de lâoppression que de mauvais riches faisaient peser sur eux (Jacques 2.6-7â¯; Jacques 5.4-8), soit de toute autre cause, car il est arbitraire de limiter la portée de ce terme.
En tous temps la vie des chrétiens est plus ou moins remplie de ces épreuves et de ces tentationsâ¯: aussi lâexhortation de lâapôtre est-elle dâune application universelle. Mais, aux yeux de la raison humaine, quel paradoxe que cette exhortationâ¯: regarder ces souffrances comme une pure joie (ne procurant que de la joie et nonâ¯: la joie parfaite, suprême)â¯!
Une communion intime et vivante avec le Sauveur peut seule nous lâexpliquerâ¯; câest en suivant Jésus que ses disciples apprennent à se réjouir de tout ce qui les détache du monde et dâeux-mêmes, pour leur donner toujours plus de ressemblance avec leur Maître. Ils seraient affligés sâils avaient ici-bas une position différente de la sienne, car ils savent bien que pour parvenir là où est leur Seigneur, ils doivent prendre le chemin quâil a suivi lui-même (Matthieu 5.11â¯; Matthieu 5.12â¯; Actes 4.23â¯; Actes 5.41).
Verset 3
Comparer Romains 5.3â¯; Romains 5.4.
Sachant, ce participe nâexprime pas simplement un motif à lâappui de lâexhortation précédenteâ¯: «â¯Car vous savezâ¯Â». Il nâa pas le sens dâun impératifâ¯: «â¯Et sachez queâ¯Â». Il désigne une connaissance que lâauteur prête à ses lecteurs, mais qui se développera par lâexpérience des diverses épreuves. On pourrait le traduireâ¯: «â¯Comprenant, vous rendant compte que⦠â¯Â»
Le mot traduit par épreuve est dâune autre racine que le mot traduit par tentations ou épreuves au verset 2. La plupart des interprètes lui donnent le sens deâ¯: «â¯action dâéprouverâ¯Â»â¯; il signifie proprementâ¯: moyen par lequel on éprouve.
Dans notre passage, par une extension du sens primitif, il désigne lâemploi de ce moyen. Il établit une relation étroite entre verset 3 et verset 2 «â¯Sachant que ce moyen dâéprouver votre foi (que sont les «â¯diverses épreuvesâ¯Â»), quand il est mis en action, produit la patienceâ¯Â». Comparer 1 Pierre 1.7, note.
Quelques manuscrits portent seulementâ¯: votre épreuve produit, ils suppriment les motsâ¯: de la foi, qui se lisent dans Codex Sinaiticus, B, A, C.
La patience est aussi la «â¯persévéranceâ¯Â», la fermeté dans la foi, la poursuite constante du but de la vie chrétienne. Comparer Hébreux 10.36â¯; Hébreux 12.1â¯; Romains 5.3, 2e note.
Verset 4
Ces mots peuvent signifier que la patience elle-même doit devenir toujours plus parfaite par lâépreuveâ¯; ou bien que la patience ne doit pas se contenter de supporter lâépreuve sans murmure et sans découragement, mais encore nous rendre propres à accomplir parfaitement lâÅuvre de notre vie, la tâche qui nous est imposée par le Seigneur. Câest là son Åuvre, quâelle «â¯soit active et parfaiteâ¯Â», comme porte la version révisée dâOltramare. La fin du verset est favorable à ce dernier sens.
Accomplis ou entiers (1 Thessaloniciens 5.23). Les Septante emploient ce terme pour traduire le mot hébreu que nos versions rendent par «â¯intègreâ¯Â» (Genèse 6.9).
Ne manquant en rien, «â¯ne laissant à désirer à aucun égardâ¯Â», comme traduisent dâautresâ¯; nous avons conservé le sens littéral, parce que le même verbe se retrouve au verset 5 «â¯Si quelquâun de vous manque de sagesse⦠â¯Â»
LâÃcriture ne pose jamais le but à atteindre en deçà de la perfection (Matthieu 5.48). Si cela paraît impossible à lâhomme (Matthieu 19.25â¯; Matthieu 19.26), nous pouvons nous adresser à Celui qui vient au secours de notre faiblesse (verset 5).
Verset 5
Jacques prend ici le mot de sagesse dans son sens le plus large et le plus pratiqueâ¯: la sagesse de la vie chrétienne, qui renferme à la fois la connaissance de la vérité et la sainteté de la conduite (Jacques 3.13â¯; Jacques 3.15â¯; Jacques 3.17). Cette sagesse nâest pas seulement une partie quelconque de la perfection chrétienneâ¯; elle en est la condition, le fondement.
Le premier de ces termes indique que Dieu donne sans condition, sans acception de personnes (Romains 12.8)â¯; le second signifie que Dieu ne blâme pas celui qui lui demande, quâil ne lui fait pas honte de sa pauvreté, de son importunité, comme les mauvais donneurs dâaumônes.
Matthieu 7.7â¯; Matthieu 7.11â¯; Luc 11.13â¯; 1 Rois 3.9-12.
Au lieu de ces motsâ¯: «â¯Quâil la demande à Dieu et elle lui sera donnéeâ¯Â», le grec porteâ¯: «â¯Quâil demande et il lui sera donnéâ¯Â»â¯; mais il est évident que lâapôtre pense avant tout à cette sagesse quâil vient de nommer.
Verset 6
Celui qui prie ne doit pas se laisser distraire à droite ou à gauche par des considérations diverses, mais avoir lâesprit directement et simplement arrêté sur Dieu.
Lâhomme au cÅur partagé, indécis, inconstant (verset 8), nâest pas en la foi et ne saurait sâattendre à un exaucement. Ces paroles nous montrent que, pour Jacques aussi bien que pour Paul, la foi est lââme de la vie chrétienne, de la prière, de la communion avec Dieu.
Dâautres traduisentâ¯: «â¯Avec foi, sans douter en rienâ¯Â», mais lâauteur ne peut vouloir dire seulement que celui qui prie doit être sûr dâobtenir ce quâil demande, car verset 7 montre que lâhomme dont il est question «â¯sâimagine quâil recevra quelque choseâ¯Â». Il ne saurait avoir en vue non plus des doutes théoriques, portant sur les vérités de lâenseignement évangéliqueâ¯; cette idée est étrangère à notre contexte.
Cette image donne lâidée la plus juste des incertitudes de celui dont le cÅur est partagé. La foi seule affermit le cÅur en Dieu.
Verset 7
Les versets 7 et 8 expriment, au propre, la raison pour laquelle celui qui demande «â¯en hésitantâ¯Â» ne peut être exaucé Cette raison avait été indiquée par la figure employée au verset 6.
Les deux conjonctionsâ¯: car, en effet (versets 6 et 7), sont coordonnées lâune à lâautre.
Verset 8
Grecâ¯: «â¯Un homme double dââmeâ¯Â», ayant deux dispositions contraires, dont lâune regarde à Dieu dans la prière, lâautre à la créature au monde, à soi-même (comparer Jacques 4.8).
Un tel homme est inconstant, câest-à -dire sans repos, sans fermeté, non seulement dans la prière, mais dans toutes ses voies, dans toute sa conduite.
Les anciennes traductions font à tort de ce verset une proposition indépendante en sous-entendant le verbe est qui ne se trouve pas dans lâoriginal.
Verset 10
Les exhortations de Jacques sont un écho des enseignements du Sauveur (comparer Matthieu 5.3â¯; Luc 6.20-24â¯; Luc 14.12â¯; Luc 14.13).
Le riche et le pauvre nâont quâune seule chose dont ils puissent se glorifier, la grâce de Dieu, lâespérance de son royaume.
Si le pauvre, lâaffligé, lâopprimé trouve dans sa position un moyen qui le déprend du monde et le rapproche de Dieu, elle lui procure une élévation divine qui fait sa joie et sa gloire (verset 2)â¯; en se glorifiant de cette élévation, il résistera à lâaction déprimante de la misère et de la souffrance.
Si le riche, au contraire, lâheureux du siècle, arrive à sentir que ses avantages lâont rendu orgueilleux et charnel, plus pauvre aux yeux de Dieu que le dernier des pauvres, sâil arrive à se rendre compte quâil est destiné à «â¯passer comme la fleur de lâherbeâ¯Â», cette double constatation lui infligera une humiliation qui est la seule chose dont il puisse se glorifier, car câest la seule qui rende possible pour lui lâimpossible (Matthieu 19.23-26).
Dâautres commentateurs, se fondant sur le fait quâau frère humble est opposé le riche (sans que le mot frère soit répété) pensent que lâauteur a en vue des riches qui ne sont pas chrétiens et que câest par ironie quâil les invite à se glorifier de cette humiliation qui sera leur lot, quand, au jour prochain du jugement, le néant de leurs richesses sera manifesté. La première explication nous paraît plus naturelle.
Les deux catégories de personnes auxquelles lâexhortation est adressée font partie de lâÃglise.
Psaumes 90.5â¯; Psaumes 90.6â¯; Ãsaïe 40.6â¯; Ãsaïe 40.7â¯; 1 Pierre 1.24.
Verset 11
Câest-Ã -dire dans ses entreprises.
Au lieu deâ¯: le soleil avec sa chaleur, on peut traduireâ¯: «â¯Le soleil avec le vent brûlantâ¯Â».
Le mot qui se lit dans notre texte est employé par les Septante (Ãzéchiel 17.10â¯; Ãzéchiel 19.12â¯; Job 27.21â¯; Jonas 4.8) pour désigner le vent dâorient qui, après avoir traversé le désert, brûle toute végétation et fait même mourir les animaux et les hommes.
Mais comme ce terme se trouve dans notre passage en relation étroite avec le mot soleil, il convient de lui donner le sens de chaleur, quâil a aussi dans Matthieu 20.12â¯; Luc 12.55.
Cette image fait sentir la rapidité avec laquelle périssent les gloires de ce monde.
Verset 12
Lâhomme victorieux de lâépreuve
Heureux celui qui endure lâépreuve, car elle lui vaudra la vie éternelle, promise à ceux qui aiment le Seigneur (12).
La tentation ne vient pas de Dieu, mais de lâhomme
Que nul nâattribue ses tentations à Dieu ; inaccessible lui-même à la tentation, Dieu nâincite personne au mal. Lâhomme est tenté par lâattrait de sa propre convoitise ; celle-ci, rendue féconde, enfante le péché, qui, une fois consommé, produit la mort (13-15).
Dieu, source de tout bien et auteur de la régénération
Gardons-nous dâerreur en ce pointâ¯: de Dieu, il ne provient que du bien ; le Père des lumières dispense une grâce toujours également parfaite. Il nous a, de sa libre volonté, engendrés par la parole de vérité, pour que nous soyons les prémices de ses créatures (16-18).
Tentation et grâce (12-18)
Ces paroles expliquent celles du verset 2 et du verset 9.
Lâépreuve ou la tentation (verset 2, note) nâa dâautre but que de faire du chrétien un homme éprouvé (2 Timothée 2.15) et par là capable de recevoir et de porter la couronne de la vie, appelée ailleurs «â¯couronne de la justiceâ¯Â» (2 Timothée 4.8) ailleurs encore, «â¯couronne de gloireâ¯Â» (1 Pierre 5.4), câest-à -dire la récompense qui consiste à avoir part à la vie éternelle, à la justice dont il est revêtu en Christ, à la gloire du ciel.
Toujours cette couronne est envisagée comme le prix du combat, le fruit de la victoire (1 Corinthiens 9.24â¯; 1 Corinthiens 9.25â¯; Philippiens 3.14â¯; 2 Timothée 4.7â¯; 2 Timothée 4.8â¯; Apocalypse 2.10).
Dans Codex Sinaiticus, B. A, le sujet de la propositionâ¯: le Seigneur, est sous-entendu. Des minuscules et des versions portentâ¯: Dieu.
Les derniers motsâ¯: à ceux qui lâaiment, font voir que nous remportons la victoire dans lâépreuve en montrant notre invariable amour pour Dieu. Cet amour est la vertu cardinale de la vie chrétienne (Jacques 2.5â¯; comparez Psaumes 97.10â¯; Matthieu 26.39â¯; Romains 8.28).
Verset 13
Toute épreuve est une tentation.
Stimulant salutaire, elle renferme un poison dangereuxâ¯; au lieu de nous conduire à la victoire de faire de nous des hommes éprouvés (verset 12), elle peut devenir pour nous une occasion de chuteâ¯; elle peut exciter notre défiance envers Dieu, nous porter à nous révolter contre luiâ¯; elle peut éveiller directement en nos cÅurs des convoitises coupables.
Si nous voulons éviter que lâépreuve ait pour nous un si déplorable résultat, gardons-nous de cette pensée de douteâ¯: câest Dieu qui me tente qui mâincite au mal. Et si les sentiments mauvais ont déjà dominé dans notre cÅur nâinvoquons pas, comme excuse, la position ou nous étions placés, la grandeur de nos souffrances, sans proportion avec notre faiblesse (Genèse 3.12â¯; Job 2.9).
En un mot, gardons-nous, par une voie ou par lâautre, de faire remonter la faute jusquâà Dieu. Dieu expose lâhomme aux épreuves pour son bien (versets 2, 3, 9, 12â¯; comparez Matthieu 6.13â¯; 1 Corinthiens 10.13)â¯; lâintention et lâaction divines sont absolument absentes de la tentation qui se trouve dans ces épreuves. Dieu les envoie comme un remèdeâ¯: lâhomme seul en fait un poison (verset 14).
Il est contradictoire de supposer que Dieu, le souverain bien, lui quâaucun mal ne peut ni tenter ni approcher, lui qui est la source de tout don parfait (verset 17), puisse, en aucun sens, être lâauteur du mal.
Verset 15
Celui qui est tenté et qui pèche doit chercher la cause de son péché dans son propre cÅur, au lieu de la faire remonter jusquâà Dieu (verset 13).
Le péché est produit par un développement dont il est utile de connaître les phases successives.
La tentation naît de la convoitise du désir de ce qui est défendu (Romains 7.7), du penchant au mal. Cette convoitise est ici personnifiéeâ¯: elle attire, elle amorce la volonté. Celle-ci peut résister et tout sera dit. Mais si elle cède, si elle sâunit à la convoitise, celle-ci conçoit une résolution qui ne tarde pas à devenir actionâ¯; câest ce qui est rendu par cette imageâ¯: ayant conçu, elle met au monde le péché. Enfin, le péché accompli enfante sa conséquence inévitable, la mort, mort spirituelle, qui sera éternelle, à moins quâun remède nâintervienne.
On peut se demander où commence la responsabilité du pécheur et si la convoitise est déjà coupable. Certes, dans lâétat de corruption où se trouve lâhomme, ce qui lâamorce et lâattire vers le mal ne saurait être innocent. Toutefois, la responsabilité et la culpabilité ne deviennent complètes, que si la volonté, attirée, acquiesce. Dès ce moment, aux yeux de Dieu, le péché existe, il est consommé soit intérieurement par la résolution soit extérieurement par lâaction.
Le terme de lâoriginal ne précise pas le mode de la consommation. Dâautres traduisent ce terme parâ¯: «â¯Ãtant parvenu à sa maturité, à sa plénitude, à sa plus haute puissanceâ¯Â».
à ce degré, le péché enfante la mort. Celle-ci nâest que la conséquence inévitable du péché consommé, mais elle fait apparaître tout ce que celui-ci avait de coupable et de funeste.
Dans ce développement du péché, le moment important, celui où lâhomme a le plus besoin de vigilance et du secours de Dieu, câest lorsque sa volonté, sollicitée par la convoitise, mais libre encore, est mise en demeure de se prononcer.
Verset 16
Ce serait sâabuser que de supposer que le mal puisse venir de Dieu (verset 13), puisque Dieu est au contraire, de sa nature, la source suprême de tout bien (verset 17).
Verset 17
Le Père des lumières, câest lâAuteur, le Créateur des astres resplendissants (Psaumes 136.7-9), symboles eux-mêmes de la lumière éternelle du Dieu qui les a faits. Ces astres ne répandent pas une lumière toujours égaleâ¯; il y a en eux «â¯changement et obscurcissement de rotationâ¯Â» (sens littéral)â¯; par le mouvement qui leur est propre et par leurs changements de position, une ombre se répand sur eux et leur clarté ne nous parvient plus.
En Dieu et dans les dons de sa grâce, il nây a rien de pareilâ¯: tout y est don excellent, présent parfait. Beyschlag, Oltramare et dâautres traduisentâ¯: «â¯Il ne descend que don excellent et que présent parfait dâen haut, du Père des lumières⦠â¯Â»
Ainsi énoncée, la pensée répondrait exactement à celle du verset 13. Mais Jacques a écritâ¯: «â¯Tout don excellent et tout présent parfait est dâen haut descendant du Père des lumièresâ¯Â», et, quoique sa proposition forme un vers hexamètre (plusieurs y voient une citation), on ne saurait pourtant pas, en invoquant lâinversion permise dans le style poétique, traduire comme sâil y avaitâ¯: «â¯Tout don venant dâen haut est excellent⦠â¯Â»
Lâauteur désigne les grâces que Dieu nous dispense par deux expressions synonymesâ¯: don excellent (grec bon) et présent parfait. Le second de ces termes précise le premier, en le désignant comme un don gratuit (Romains 5.16).
Suivant dâautres interprètes, la relation des deux termes serait celle-ciâ¯: «â¯Ce qui est donné comme un don excellent et ce qui, une fois reçu, se manifeste comme un présent parfaitâ¯Â». En tout cas, il est arbitraire de faire intervenir ici la distinction des dons de la nature et des dons de la grâce. Cette perfection de tous les dons de Dieu, le Père des lumières, est proclamée dans ce passageâ¯: «â¯Dieu est lumière et il nây a point en lui de ténèbresâ¯Â» (1 Jean 1.5).
Verset 18
Grecâ¯: Ayant voulu (uniquement parce quâil lâa voulu), il nous a enfantés à la vie spirituelle, régénérés.
Cette régénération, qui est précisément lâinverse de lâenfantement décrit au verset 15, est un fruit de la grâce libre et gratuite de Dieu (comparez Ãphésiens 1.5â¯; Ãphésiens 1.11) Elle est la preuve rappelée ici comme éclatante que tout don excellent vient de lui, tandis que la tentation et le péché viennent de nous (versets 14 et 17â¯; comparez un raisonnement analogue Romains 8.32).
Cet immense bienfait, chacun des fidèles le sent en soiâ¯; et lâexpérience de la bonté de Dieu dissipe le doute que la tentation avait fait naître en lui et qui le portait à croire que Dieu lâincitait au mal.
La parole de vérité (Jean 8.32â¯; Jean 17.17), ou la Parole de Dieu, lâÃvangile, est toujours la semence divine par laquelle Dieu régénère les âmes (verset 21â¯; 1 Pierre 1.23â¯; 1 Pierre 1.25).
Les prémices, les premiers fruits de la saison étaient consacrés à lâÃternel. Par cette comparaison (en quelque sorte), lâauteur donne à entendre que les chrétiens parvenus à la foi au moment où il écrit sont les saints et glorieux précurseurs dâune moisson abondante. Celle-ci commence à lever au sein de lâhumanité naturelle, que lâauteur appelle les créatures de Dieu (Marc 16.15).
Dâautres pensent quâil désigne les chrétiens auxquels il écrit comme les «â¯premières dâentre les nouvelles créaturesâ¯Â» de Dieu, câest-à -dire les premiers des régénérésâ¯; mais il faudrait pour cela que ce qualificatif de «â¯nouvellesâ¯Â» fût joint au mot créatures (2 Corinthiens 5.17).
Verset 19
Dispositions dans lesquelles nous devons recevoir la Parole
Ãcoutez avec zèle, dans le silence, vous gardant de lâesprit de dispute qui ne fait pas régner la justice de Dieu. Repoussez tous les sentiments impurs et méchants et recevez avec douceur la Parole qui est déjà plantée en nous et y peut agir comme une puissance de salut (19-21).
Mettre en pratique la Parole
Ne vous trompez pas vous-mêmes, comme celui qui se regarde dans un miroir et oublie aussitôt ce que lui a révélé cet examen de son visage. Tenez au contraire vos regards attachés sur la loi parfaite, la loi de la liberté et agissez selon ce quâelle vous ordonnera. Vous trouverez le bonheur dans cette obéissance (22-25).
La vraie dévotion
Câest se tromper que de croire quâelle saurait sâallier avec un déficit moral, comme lâintempérance de langue. Elle doit se montrer par des Åuvres dâamour et par la sanctification (26, 27).
Exhortation à une piété agissante
Versets 19 Ã 27 â Recevoir et pratiquer la Parole
Vous savez ou sachez (B. C)â¯; le grec permet les deux traductions. Le texte reçu (majuscules, Peschito) porteâ¯: en sorte que.
Même la leçonâ¯: vous savez, relie au verset 18 lâexhortation du verset 19 et suivants et présente celle-ci comme la conclusion pratique de la vérité que Jacques vient dâénoncerâ¯: puisque câest par la parole de vérité que Dieu nous a régénérés, considérez comment vous la recevezâ¯!
Avant tout, il importe de la recevoir avec attention, dans le silence, avec un esprit de douceur (versets 19-21)â¯; puis, dâêtre soigneux à la mettre en pratique (versets 22-25)â¯;, et cela, non par de vaines dévotions, mais par des Åuvres dâamour et par la sanctification (versets 26 et 27).
Ces conditions indispensables pour bien recevoir la Parole étaient très opposées à lâesprit qui régnait alors parmi les Juifs (Romains 2.17-23â¯; Romains 1.10â¯; Romains 1.11, etc.) et qui donnait naissance aux discussions passionnées, à lâorgueilleuse prétention dâavoir raison et à toutes les violences du fanatisme (Actes 13.45â¯; Actes 14.19â¯; Actes 17.5-9â¯; Actes 17.13â¯; Actes 22.22).
Ces dispositions, résumées dans le terme de colère (Jacques 3.14â¯; Jacques 4.1-2), détruisent en tous temps lâeffet de la Paroleâ¯: celle-ci ne peut germer et porter du fruit que lorsquâelle est reçue avec recueillement et humilité (verset 21).
Verset 20
Lâirritation dâun homme, la passion qui lâemporte est une forte présomption quâil se trompe et quâil est dans son tort. Eut-il pour lui la vérité et le droit, il les fausse par la passion.
En croyant exécuter la volonté de Dieu, défendre sa cause, accomplir sa justice, il fait tout lâopposé (Actes 9.1â¯; 1 Corinthiens 15.9â¯; 1 Timothée 1.13).
Et de même dans toutes les circonstances de la vie, rien nâest plus inconciliable que ces deux choses mises ici dans un contraste frappantâ¯: la colère de lâhomme et la justice de Dieu.
Verset 21
Grecâ¯: «â¯toute saleté et surabondance de maliceâ¯Â». Le premier de ces termes est entendu au figuré et désigne la souillure morale.
Lâadjectif de la même racine, au propre, se lit Jacques 2.2. Les uns prennent ce terme comme une notion indépendante, les autres, avec moins de raison, le rattachent à maliceâ¯: toute souillure dont la malice est cause.
Le second termeâ¯: excès ou surabondance est très diversement interprété. Les uns le traduisent par «â¯resteâ¯:â¯Â» tout reste de votre ancienne maliceâ¯; dâautres par «â¯excroissancesâ¯:â¯Â» les manifestations de la malice seraient comparées aux branches gourmandes de lâarbre (Jean 15.2). Il est plus conforme au sens premier du mot et à lâidée de la colère (versets 19 et 20) dây trouver exprimé le débordement des sentiments mauvais qui sortent du cÅur irrité, comme le liquide bouillant du vase qui le contient.
La malice ou méchanceté nâest pas synonyme de vice, mais désigne les mauvaises dispositions à lâégard de Dieu (verset 13) et à lâégard du prochain (versets 19 et 20).
Bien que la Parole soit déjà plantée au dedans des chrétiens auxquels Jacques écrit, comme une semence de vie nouvelle (verset 18â¯; comparez Matthieu 13.23), ils doivent pourtant la recevoir toujours de nouveau, afin de se développer et de grandir par le même moyen qui les a fait naître à la vie véritable (1 Thessaloniciens 1.6).
Mais, pour cela, il faut quâils la reçoivent avec cette douceur, cette disposition humble et paisible qui est précisément lâinverse des défauts que Jacques vient de reprendre (Jacques 3.13â¯; Matthieu 5.5). Alors la Parole opérera dans leurs âmes avec toute la force créatrice qui lui est propre et les sauvera, en les faisant passer entièrement de la mort à la vie.
Verset 22
Grecâ¯: «â¯Soyez faiseurs de la Parole et non pas seulement auditeursâ¯Â».
Cette expression reflète bien le caractère de toute lâépître, qui pousse à lâaction. Jean dit de même «â¯faire la loiâ¯Â» (Jean 7.19), ou encoreâ¯: «â¯faire la justiceâ¯Â» (1 Jean 2.29â¯; 1 Jean 3.7â¯; 1 Jean 3.10).
Les faux raisonnements par lesquels se trompent eux-mêmes ceux qui sont auditeurs et non observateurs de la Parole, leur font croire quâils possèdent la vie chrétienne, tandis quâils nâont que de froides opinions et des croyances mortes.
Lâerreur de ces faux raisonnements (grec «â¯paralogismesâ¯Â») est de nature morale plus quâintellectuelle comme le montre clairement lâimage qui va suivre (versets 23 et 24).
Verset 24
Par cette comparaison est représentée dâune manière vive la légèreté de celui qui est (grec) auditeur et non faiseur de la parole, elle fait ressortir lâinconséquence de sa conduite.
Se considérer dans un miroir, câest, pour un homme sensé, sâassurer sâil nây a rien dans sa mise ou sur son visage qui le défigure, aucune tache quâil doive se hâter dâenlever.
La Parole fournit à celui qui lâécoute le moyen de faire cet examen de lui-même, car lâÃvangile est la «â¯loi parfaiteâ¯Â» (verset 25), la loi accomplie en Jésus-Christ, notre divin modèle.
Quand un homme entend les préceptes de lâÃvangile et se trouve placé en présence de lâexemple de Jésus-Christ, toutes les difformités et toutes les souillures possibles de son âme lui apparaissent clairement.
Mais lâhomme que suppose Jacques se considère et à peine sâest-il considéré que déjà il sâen est allé et a oublié quel il était. Le regard quâil a jeté dans le miroir de la Parole a eu beau lui montrer clairement son visage naturel (grec «â¯le visage de sa naissanceâ¯Â» ou «â¯de son origineâ¯Â»), câest-à -dire lâétat naturel de son âme. Cette révélation nâa fait sur lui aucune impression sérieuse, ne lui a pas appris à corriger les défauts constatés.
Emporté par sa légèreté naturelle, distrait par divers soucis (Matthieu 13.20-22), il a bientôt oublié cette constatation humiliante. Il retombe dans ses précédentes illusions il continue à être satisfait de lui-même câest là le sophisme moral dont Jacques vient de parler (verset 22).
Verset 25
Les traits de ce tableau sont exactement opposés à ceux du précédent.
Au lieu dâun simple regard jeté sur le miroir, on voit ici un homme courbé sur la loi parfaite (traduction littérale), afin de la considérer longtemps et jusquâau fond (comparez 1 Pierre 1.12, où se trouve le même mot dans le texte Grec), au lieu de sâen aller, il persévère dans cette étudeâ¯; au lieu de se conduire en auditeur oublieux, il devient un observateur actif du commandement (grec), un faiseur dâÅuvres (verset 22, note). Ce quâil voit se transforme immédiatement en action dans sa vie de chaque jour.
Jacques déclare quâun tel homme sera heureux dans son obéissance (Lâoriginal renferme ce jeu de motsâ¯: acteur de lâÅuvre, il sera heureux dans son action). Tout chrétien le comprendâ¯!
Ce que Jacques avait appelé auparavant «â¯la Parole de véritéâ¯Â» (verset 18) «â¯la Parole plantée au dedans de lâhomme et pouvant sauver les âmesâ¯Â» (verset 21), il le nomme ici la loi parfaite, celle de la liberté. Il entend par là lâÃvangile pris dans son entier, lequel est à la fois une puissance divine qui nous rend libres de toute servitude, de toute condamnation de toute crainte et une loi qui nous lie à lâobéissance par lâamourâ¯; en dâautres termes, une loi qui, au lieu de dominer lâhomme de lâextérieur, devient pour celui qui y persévère, qui identifie sa volonté avec ce quâelle commande un moyen dâaffranchissement, le principe intime en même temps que la norme de son activité (Jérémie 31.31-34). Dès lors, câest une loi parfaite, car en elle-même, elle ne laisse rien à désirer (Matthieu 5.17) et elle communique à lâhomme la force de lâaccomplir.
Lâexpression de loi de la liberté montre combien Jacques était loin de se replacer au point de vue de lâancienne Alliance et dâêtre en contradiction avec Paul. Paul, il est vrai, accuse la différence des deux alliances, en opposant la foi aux Åuvres de la loi, comme moyen de justification, tandis que Jacques, concevant lâÃvangile comme la loi parfaite, mais comme une loi intérieure, la loi de la liberté, la loi qui affranchit lâhomme et le rend capable dâune joyeuse et victorieuse obéissance, présente les deux économies dans leur unité profonde.
Paul du reste parle lui aussi dâune «â¯loi de la foiâ¯Â» (Romains 3.27), dâune «â¯loi de lâEsprit de vieâ¯Â» (Romains 8.2â¯; comparez verset 4), dâune «â¯loi de Christâ¯Â» (Galates 6.2).
Verset 26
Ãtre dévot ou religieux.
Ce mot ne se retrouve nulle part dans le Nouveau Testament. Le substantif formé de la même racine et employé aux versets 26 et 27, ne reparaît que deux fois ailleurs, appliqué à la religion juive (Actes 26.5) et à un culte rendu aux aortes (Colossiens 2.18).
Ce terme désigne la piété qui sâexprime dans les pratiques religieuses. Il nâimplique pas que ces pratiques soient formalistes et dénuées de sincérité.
Le contraste que Jacques établit, aux versets 26 et 27, entre la fausse et la vraie dévotion, rappelle celui quâil a peint aux versets 22 à 25.
Tel de ses lecteurs pouvait se direâ¯: «â¯Je ne suis point un auditeur oublieux, jâobserve très exactement la loiâ¯; je remplis scrupuleusement mes devoirs religieux, en rendant mon culte à Dieu selon ses prescriptionsâ¯Â».
Il faut se rappeler, en effet, avec quel pieux zèle les premiers chrétiens sortis du judaïsme sâappliquaient aux cérémonies du culte israélite (Actes 2.46â¯; Actes 3.1â¯; Actes 21.17-26).
Jacques montre à ce lecteur quâil est dans lâillusion, si, avec toute sa dévotion, il conserve un défaut comme lâintempérance de langueâ¯; par cette erreur de jugement moral, ou ce manque de discipline exercée sur soi-même, il trompe son cÅur, il se rassure à tort, comme lâauditeur oublieux se séduisait par de faux raisonnements (verset 22).
Verset 27
Grecâ¯: se conserver immaculé loin du monde.
Ces deux traits de la vie chrétienneâ¯: la bienfaisance envers ceux qui souffrent et la préservation des souillures du monde, ne sont point donnés comme renfermant tous les fruits de la piété, bien moins encore comme constituant la vie chrétienne elle-mêmeâ¯; ce ne sont que des exemples des vertus sans lesquelles il nâexiste point de conversion réelle. Le dévouement de la charité et la dureté de la conduite sont dâailleurs les fruits essentiels dâune foi véritable.
Les motsâ¯: devant Dieu rappellent que Celui qui sonde les cÅurs apprécie autrement que nous ce quâil y a de vrai ou de faux dans notre piété. Jacques désigne Dieu comme notre Père pour faire sentir à ses lecteurs que le Dieu auquel ils rendent maintenant leur culte est le Dieu de la nouvelle Alliance, celui qui est devenu leur Père par leur adoption en Jésus-Christ, celui qui réclame dâeux une adoration en esprit et en vérité (Jean 4.23), une consécration de tout leur être (Romains 12.1).