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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 20". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/exodus-20.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 20". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-26
Verset 1
La promulgation de la loi
Dieu avait dit à Israëlâ¯: Vous me serez une nation sainte (Exode 19.6). Une nationâ¯: câest ce quâil était devenu par la sortie dâÃgypte. Il fallait imprimer maintenant à cette nation le sceau de la sainteté qui devait distinguer le peuple de Dieu de tous les autres. La conscience naturelle du bien et du mal ne suffisait pas pour cela. La voix de ce témoin intérieur était affaiblie en Israël, comme chez les autres peuples, par les instincts charnels et les tendances polythéistesâ¯; elle nâavait plus lâautorité nécessaire pour réprimer les manifestations de la corruption héréditaire. Une voix plus puissante devait se faire entendre pour provoquer une réaction énergique contre le mal inné et ses effets individuels et sociaux. Câétait là la condition à laquelle pouvait se fonder et se maintenir lâalliance entre le peuple et son Dieu. Dieu fait donc entendre sa propre voix et après avoir rappelé à Israël ce quâil a fait pour lui, il lui révèle en traits distincts et précis ce que son bienfaiteur céleste attend de lui.
Sans doute cette loi peut paraître moralement défectueuse. Plusieurs des commandements du Décalogue, pris à la lettre, ne sâappliqueraient quâà la conduite extérieure de lâhomme et sembleraient ne tenir aucun compte de la lutte nécessaire contre le mal caché dans les profondeurs du cÅur. Mais la pensée de Dieu, si puissamment évoquée dans les deux premiers commandements et la condamnation expresse de la convoitise dans le dixième devaient rappeler à tout israélite que la vraie sainteté ne consiste pas à sâabstenir des actes extérieurs interdits dans quelques-uns des commandements, mais surtout à purifier le cÅur des sentiments qui conduisent inévitablement à leur violation.
Le récit parle proprement, non de dix commandements, mais de dix paroles (Exode 34.28â¯; Deutéronome 4.13â¯; Deutéronome 10.4). Cette expression est plus exacte, puisque dans le Décalogue se trouvent des paroles qui ne sont pas des commandements, le verset 2, par exemple.
Il nây a donc pas de doute à lâégard du nombre dixâ¯; mais il sâest élevé des avis différents sur la manière de diviser ces dix paroles.
Le but de cette dernière répartition des dix paroles a été dâobtenir, dâun côté, le nombre 3, qui est censé rappeler la Trinité, pour les commandements qui se rapportent à Dieu, et, de lâautre, le nombre 7, rappelant la totalité, pour les commandements qui se rapportent aux hommes. Mais cette division en deux du commandement qui se rapporte à la convoitise, est très peu naturelle et la réunion de la défense du verset 3 et de celle des versets 4 à 6 en un seul commandement est contraire à de nombreux passages, qui prouvent que la défense dâadorer un autre Dieu que lâÃternel ne se rapporte point au même péché que celle de lâadorer sous des images. Câest ce que fait voir lâhistoire du veau dâor, qui nâétait point destiné à représenter un autre Dieu que Jéhova (Exode 32.5)â¯; par ce culte Israël transgressait la défense des versets 4 à 6, non celle du verset 3â¯; comparez également Juges 8.27 et surtout 1 Rois 12.28â¯; 1 Rois 15.30 et ailleurs, où le péché de Jéroboam (les veaux dâor) est expressément distingué du péché dâAchab et de Jézabel (Baal et Astarté). Cette considération exclut également le second mode de répartition que nous avons exposé, celui des écoles juives. Nous nous rattachons par conséquent sans hésiter au premier.
Dâaprès celui-ci, la première partie du Décalogue contient, après une courte introduction (verset 2), cinq commandements qui rappellent le respect dû à Dieu et à tout ce qui lui appartientâ¯: sa personne, son culte, son nom, son jour, enfin ses représentants (les parents). Sans doute le cinquième commandement pourrait être rattaché aussi à la seconde partie du Décalogue, qui renferme les devoirs résultant du respect dû aux hommes. Cependant il est évident que les parents sont à lâégard de leurs enfants autre chose que des égaux, de simples prochains. Mais si les autres hommes ne sont pas auprès de nous les représentants de Dieu dans le sens où le sont nos parents, ils portent néanmoins lâimage de Dieu, et, comme tels, ils ont droit aussi avec tout ce qui leur appartient à notre respect. Câest ce que développe la seconde. partie du Décalogueâ¯: respect pour la vie du prochain, pour son foyer domestique, pour ses propriétés et pour sa réputation. Enfin le dixième commandement montre que ce respect doit régler non seulement la conduite extérieure, mais encore les sentiments du cÅur. Cette dixième parole renferme pour ainsi dire la transition de la loi à lâÃvangileâ¯; car lâexpérience prouvera à Israël que la convoitise ne peut être extirpée que par lâEsprit, régénérateur dont la communication est réservée à une alliance supérieure.
La vie dâun peuple comprend trois domaines principauxâ¯: la vie religieuse avec le culte qui en est la manifestationâ¯; la vie de famille et la vie sociale. Le Décalogue règle, sommairement la vie israélite sous ces trois rapportsâ¯:
- la vie religieuse et le culte dans les quatre premiers commandements
- la vie de famille dans le cinquième
- la vie sociale dans les cinq derniers
Ainsi, partant du principe le plus élevé, Dieu, le Décalogue descend à travers ces trois sphères jusquâau point le plus profond et le plus personnel, le péché à détruire dans le cÅur de chaque individu.Par le fait quâil règle de la sorte la vie israélite dans ses diverses sphères, le Décalogue se trouve renfermer la quintessence de la loi tout entière. Tous les développements subséquents qui formeront lâensemble du code, renfermeront également ces trois sortes dâélémentsâ¯: religieux (et moraux), civils et rituels. La loi du sabbat dans le Décalogue est le centre de toute la loi cérémonialeâ¯; le premier et le dixième commandement renferment en principe toute la loi religieuse et moraleâ¯; enfin les commandements relatifs au respect du prochain sont la base du droit social. Ces trois sortes dâéléments étaient réclamés par la destination dâIsraël. Lâélément religieux, en unissant chaque individu à Dieu, formait le lien entre tous les membres de la communauté israélite. Les lois rituelles séparaient profondément ce peuple de tous les autres. Lâélément civil en faisait un peuple civilisé, marchant de pair avec tous les autres. Câétaient donc bien là les conditions de lâéducation dâun peuple qui, tout en étant le peuple particulier de Dieu, grandissait en vue dâune mission universelle.
Il est difficile de savoir comment ces dix paroles étaient réparties entre les deux tables de pierre sur lesquelles elles furent gravéesâ¯; car il y a une si grande disproportion entre la longueur des cinq premiers commandements et celle des cinq derniers que lâon ne peut se représenter ceux-là gravés sur une table, ceux-ci sur lâautre. On a supposé que les cinq premiers sous leur forme primitive nâétaient pas plus longs que les cinq derniersâ¯; les considérants et les développements quâils renferment aujourdâhui ne seraient ainsi que des adjonctions postérieures. Mais on ne saurait comprendre quel homme aurait eu plus tard assez dâautorité pour imposer au peuple et faire recevoir de lui comme divines de semblables amplifications. Il est plus simple de penser que la première table renfermait seulement nos trois premiers commandements et la seconde les sept derniers (depuis celui du sabbat), ce qui donne deux parties dâétendue à peu près égales.
Nous trouvons dans le Deutéronome chapitre 5, une répétition du Décalogue. Elle présente plusieurs changements dont deux surtout sont importantsâ¯: Le repos à accorder aux serviteurs et aux animaux domestiques, le jour du sabbat, est motivé par le souvenir que doit garder le peuple de son affranchissement du dur travail auquel il était assujetti en Ãgypte. Dans le dixième commandement, Moïse, au lieu de dire comme il est écrit dans lâExodeâ¯: Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, puisâ¯: Tu ne convoiteras point la femme⦠intervertit lâordre de ces deux défenses. Nous examinerons avec soin ces modifications.
Le don de ces deux tables gravées par le doigt de Dieu lui-même est lâun des miracles les plus surprenants que présente lâhistoire sainte. Nulle part peut-être la supposition dâun élément légendaire ne pourrait se présenter à lâesprit plus facilement. Mais il y a une circonstance qui suffit à écarter toute idée de ce genreâ¯; câest que le récit du plus grand péché qui soit reproché à Israël est étroitement lié à celui de ce don divin. Il faudrait faire aussi de toute lâhistoire du veau dâor une pure légende, si lâon traitait de la sorte le récit des tables de pierre brisées par Moïse à cause de ce péché et remplacées après le pardon de Dieu. Mais sans une base historique comment se serait formée une légende qui fait jouer à tout le peuple et à Aaron lui-même, le futur grand-sacrificateur, un rôle si criminel et si sévèrement puniâ¯?
Verset 2
Les premiers mots sont une introduction non seulement au commandement suivant, mais à tout le Décalogueâ¯; ils seront répétés plus tard à lâoccasion de divers commandements particuliers. On peut traduire de deux manièresâ¯: ou en faisant du mot lâÃternel (Jahvé) une partie du sujetâ¯: Moi, lâÃternel, je suis ton Dieuâ¯; câest-à -direâ¯: Moi, lâÃtre absolu, de qui tout dépend, je suis ton Dieu particulierâ¯; je tâappartiens, comme toi à moiâ¯; ou bien lâon peut joindre le mot lâÃternel à lâattributâ¯: Je suis lâÃternel ton Dieu ⦠Ce dernier sens parait exigé par le verset 5, où se retrouve la même formule et où elle doit certainement être traduite de cette manière. Le sens est doncâ¯: Moi qui te parle, je suis lâÃtre des êtres, qui condescends à être ton Dieu et qui en cette qualité réclame de toi obéissance.
En même temps que Dieu rappelle au peuple sa souveraineté universelle et particulière, il lui facilite la soumission en éveillant dans son cÅur le sentiment de la reconnaissance par le souvenir de la délivrance signalée quâil vient dâopérer en sa faveur. Dieu parle à Israël à la seconde personne du singulierâ¯; tout le peuple est à ses yeux une personne morale.
Verset 3
Le premier commandement
Dieu défend dâadorer une autre divinité que lui, lâÃternel. Câest la base de son alliance avec Israëlâ¯: tout polythéisme est par là exclu. Cette défense résulte dâelle-même du sens du nom de Jéhova.
Devant ma face. Les mots ainsi traduits sont expliqués par plusieurs dans le sens de au-delà de moi, en dehors de moi. Mais lâemploi du terme ma face ne sâexplique pas suffisamment dans ce sens et parle plutôt en faveur du sens que nous admettonsâ¯: en ma présenceâ¯; sous mes yeuxâ¯; expression qui correspond à celle-ciâ¯: un Dieu jaloux, dans le second commandement et à celle-ciâ¯: Je nâabsoudrai point, dans le troisième. Lâêtre infini discerne tout acte de lâhomme, même intérieur et entend toute parole sortant de sa bouche. Câest là ce quâimplique le nom de Jahvé.
On a supposé que Dieu voulait seulement défendre à Israël dâadorer un autre dieu que lui sous ses yeux, câest-à -dire dans sa propre demeure, le Tabernacle. Mais cette interprétation si étroite est exclue par les deux parallèles cités, qui supposent lâomniprésence et lâomniscience de celui qui parle et par la nature même de celui qui sâappelle Jahvé.
Verset 4
Le second commandement
Ce que Dieu interdit ici, ce nâest plus seulement de faire une place à une autre divinité à côté de luiâ¯; câest de lâadorer lui-même sous une forme indigne de lui. La défense précédente maintenait lâunité de Dieuâ¯; celle-ci sauvegarde sa parfaite spiritualité. Comme nous lâavons vu, Achab et Manassé péchaient contre le premier commandement en introduisant le culte de Baal et dâAstartéâ¯; Israël et plus tard Jéroboam, contre le second, en figurant Dieu sous la forme du veau dâor. Il y avait chez les peuples anciens une tendance presque irrésistible à représenter la divinité quâils adoraient sous une forme matérielle et en conséquence aussi à restreindre son culte à certaines localités. Dieu élève la pensée de son peuple à la hauteur de sa propre nature qui ne peut être enfermée dans aucune forme et limitée à aucun espace.
Comparez Ãsaïe 40.18â¯: à qui comparerez-vous Dieu et quelle image ferez-vous de luiâ¯?
Le passage Deutéronome 4.15 motive cette défense par la manière même en laquelle la loi a été donnéeâ¯: Car vous ne vites aucune ressemblance, au jour que lâÃternel, votre Dieu, vous parla en Horeb.
On a cru parfois que Dieu défendait ici non seulement toute représentation de sa personne comme objet dâadoration, mais en général la confection dâune image quelconque, taillée ou dessinée. Mais Dieu lui-même a voulu quâon plaçât des chérubins taillés et brodés dans le Tabernacle et il a ordonné de fabriquer le serpent dâairain. Ce qui suit au verset 5â¯: Et tu ne te prosterneras point devant elles, montre suffisamment quel est le sens de ces motsâ¯: Tu ne te feras point dâimage tailléeâ¦
Dans les cieuxâ¯: les oiseaux et les astresâ¯; sur la terreâ¯: hommes, animaux ou plantesâ¯; sous la terreâ¯: les animaux qui vivent dans les eaux.
Un Dieu jaloux. La jalousie divine est un attribut de son amour. Si Dieu ne veut pas que lâon porte sur un autre lâadoration qui lui appartient à lui seul, câest que cet acte serait le commencement de la dégradation et de la corruption de celui-là même qui sây livreraitâ¯; comparez Romains 1.21-32
Les crimes des pères sur les fils. Il nâest point dit que Dieu punisse les pères en la personne des filsâ¯; mais quâil punit leurs crimes jusque sur leurs filsâ¯; comparez Exode 34.7â¯; Jérémie 32.18. Ces mots énoncent lâune des grandes lois du gouvernement divin dont toute lâhistoire est lâillustration. Dans la vie des peuples et des familles lâon ne voit que rarement lâimpiété et lâimmoralité des pères punies dès la première générationâ¯; ce nâest que lorsque le mal a mûri pendant plusieurs générations quâil porte ses fruits amers et aboutit à la catastrophe.
Pour ceux qui me haïssent. Si lâon applique ces mots uniquement aux pères, lâon doit restreindre lâidée du châtiment qui frappe les fils aux conséquences terrestres des égarements paternels, conséquences qui, si les fils viennent à se retourner vers Dieu, se changeront pour eux en salutaires épreuves. Mais si, comme cela est possible, ces mots sâappliquent non seulement aux pères, mais aussi aux fils, ils impliquent la participation de ceux-ci aux dispositions perverses des premiers. Les fils nâen portent pas moins pour cela le châtiment des péchés des pères, puisque lâhérédité des penchants mauvais et les influences de lâéducation et de lâexemple ont contribué à les égarer, de sorte que, lorsque le jugement éclate, il sâexerce dans une proportion déterminée non seulement par les derniers péchés, mais par les péchés précédents de la race entière. Câest cette loi dont Jésus fait une application saisissante au peuple juif dans la parole Luc 11.50â¯; comparez aussi Romains 2.3-5 et 1 Thessaloniciens 2.15-16.
Il est clair que chaque individu est toujours libre dâéchapper, comme lâont fait, par exemple, les apôtres et les croyants juifs au temps de Jésus, à cette loi de solidarité, en rompant avec la disposition impie des pères. Dans ce sens reste toujours vraie la parole Ãzéchiel 18.4â¯: Lââme qui péchera sera celle qui mourra.
Quant à Deutéronome 24.16â¯: On ne fera point mourir les pères pour les enfants, ni les enfants pour les pères, câest une règle donnée en vue de la justice humaine.
Jusquâà mille générations. Dâautres entendentâ¯: jusquâà des milliers à lâégard ou bien aussi pour lâamour de ceux qui mâaiment.
Mais ce sens nâest pas naturel en face du contraste évident avec la menace précédente. Le nombre mille représente une succession indéfinie de générations et fait contraste avec les trois ou quatre générations, qui ne représentent quâune durée limitée.
Si les conséquences des crimes des pères atteignent même leurs arrière-petits-enfants, celles de la piété des pères sâétendent à lâavenir le plus lointain que nous puissions concevoir. Le peuple juif nous offre dans son histoire la preuve éclatante de cette double application de la loi dâhérédité. Lâexil de Babylone lâa frappé, non pour les crimes de la dernière génération seulement, mais pour ceux quâavait accumulés toute son histoire antérieure (Lévitique 26.39â¯; 2 Chroniques 36.15-21). Et la bénédiction qui doit, finir par le ramener un jour à Dieu, à la fin de lâéconomie actuelle, repose encore sur lâalliance que Dieu avait traitée avec les pères, avec Abraham en particulierâ¯; comparez Michée 7.20â¯; Luc 1.54-55, Luc 1.73 et surtout Romains 11.28-29. Combien de fois nâest-il pas dit dans lâhistoire des Rois que Dieu a épargné, délivré, pour lâamour de David, son serviteur. Comparez encore Deutéronome 7.9â¯; Psaumes 115.14
Il faut bien se rappeler que cette menace et cette promesse sont des encouragements et des avertissements adressés aux pères, non aux enfants.
Verset 7
Le troisième commandement
Le sens littéral estâ¯: Tu nâénonceras pas le nom de Dieu pour chose vaine.
Lâexpression le nom de Dieu renferme pour le peuple tout ce que Dieu lui a révélé de lui-même et pour chaque individu tout ce quâil sâest approprié de cette révélation. Ce nom est donc pour Israël aussi sacré que Dieu lui-mêmeâ¯; il ne doit être prononcé en aucune manière au service du mal (la vanité), ni sous la forme du parjure, ni sous celle des formules magiquesâ¯; il ne doit pas même être fait de ce nom un usage léger et frivole.
Cette forme de la menaceâ¯: nâabsoudra point celui qui⦠est motivée par la facilité avec laquelle on peut se laisser aller à ce genre de péché, qui, nâétant quâaffaire de parole, peut paraître sans conséquence. On sait comment les Juifs, pour éviter de profaner le nom sacré, en sont venus à en bannir complètement lâusage sous sa vraie forme.
Verset 8
Le quatrième commandement (8-11)
On ne peut pas conclure certainement du motâ¯: Souviens-toi, que lâobservation du septième jour existât déjà précédemment chez les Juifs. Ils avaient bien lâusage de la semaine (Genèse 17.12â¯; Genèse 21.4â¯; Genèse 29.27-28)â¯; mais de là ne résulte pas quâils célébrassent déjà le sabbat. Ce qui se passa à lâoccasion du don de la manne put bien préparer lâobservance sabbatique, mais nâen implique pas lâexistence.
Cependant deux faits peuvent conduire à lâidée quâun repos hebdomadaire existait déjà en Israëlâ¯: dâabord lâemploi dans ce commandement même du terme le sabbat, au lieu de celui de septième jourâ¯; puis la circonstance que chez les Assyriens, qui célébraient le 7e, le 14e, le 21e et le 28e jour de chaque mois, on redoutait, dans chacun de ces septièmes jours appelés sabbatu, de commencer un travail quelconque. Il nâest donc pas sûr que le motâ¯: Souviens-toi, ne rappelle pas une observance déjà ancienne. Quoiquâil en soit, cette expression signifie certainementâ¯: Nâoublie pas de distinguer ce jour-là des autres jours pour en faire un sabbat, câest-à -dire un jour de complète cessation du travail.
Pour le sanctifierâ¯: non seulement pour te reposer, mais pour le consacrer à Dieu.
Tu ne feras aucun ouvrage. à lâégard dâautres jours de fête, Dieu interdit les travaux pénibles (Lévitique 23.7)â¯; à lâégard du sabbat, il défend tout travail quelconqueâ¯: non seulement des travaux comme ceux de labourer (Exode 34.21), de fouler au pressoir (Néhémie 13.15), de porter des fardeaux (Jérémie 17.21), de faire du commerce (Néhémie 13.16â¯; Amos 8.5), mais même lâacte de ramasser du bois mort (Nombres 15.32 et suivants) et de faire du feu dans les maisons (Exode 35.3). Du reste la loi ne précise pas davantage, laissant au peuple le soin dâappliquer cette prescription.
On connaît par le Nouveau Testament et par le Talmud les subtilités dans lesquelles les rabbins sont tombés à cet égard.
Ni toi, ni ton fils⦠Ce repos doit être général, non seulement quant aux travaux, mais aussi quant aux personnes. Il doit sâétendre même aux animaux, qui participent au travail journalier et aux esclaves. Nous savons que les Romains avaient aussi des jours de repos (feriæ) pour les esclaves et pour les bêtes de somme.
Dans tes portes. Il ne sâagit pas des portes des tentes ou des maisonsâ¯; le mot employé ne peut désigner que celles des villes. Le sens est doncâ¯: dans lâenceinte des endroits que tu habites.
Car lâÃternel a fait⦠Comparez Genèse 2.2 et suivants. Ces mots prouvent que la tradition du récit de la création était vivante dans lâesprit du peuple. Comme Dieu, après avoir achevé son Åuvre, en a fait lâobjet de sa contemplation et lâa bénie en bénissant le jour du repos qui en fut le couronnement, ainsi, dans la vie laborieuse de lâhomme, chaque semaine doit être une étape qui reproduise en petit la grande semaine de la création et qui aboutisse, comme celle-ci, à un jour de recueillement, de consécration et de bénédiction renouvelée.
Dans la parole Deutéronome 5.14-15, Moïse donne à ce commandement un autre considérantâ¯: Afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi et que tu te souviennes que tu as aussi été esclave au pays dâÃgypte et que lâÃternel ton Dieu tâen a fait sortir.
Par le repos sabbatique chaque Israélite doit donc associer les étrangers, les esclaves, à la joie de la délivrance que Dieu lui a accordée à lui-même par le fait de la sortie dâÃgypte, de la maison de servitude. Il est évident que ce considérant humanitaire nâexprime pas le motif premier du commandementâ¯; mais il nâest point en contradiction avec le motif dâordre religieux donné dans lâExode. Le Deutéronome lui-même fait allusion à celui-ci dans ces mots du verset 14â¯: le repos de lâÃternel ton Dieu.
Le motif nouveau que développe spécialement le Deutéronome est conforme à la tendance générale de ce livre qui est de cultiver dans le cÅur dâIsraël les sentiments dâéquité, dâhumanité et de bienveillance envers tous les hommes et de compléter ainsi ce qui nâétait pas expressément indiqué par la lettre de la loi. On ne peut douter dâailleurs que la forme du Deutéronome ne soit postérieure à celle de lâExode, quand dans ce livre même on lit ces mots (verset 12)â¯: Garde le jour du repos selon que lâÃternel ton Dieu te lâa commandé.
La loi du sabbat est le seul commandement rituel du Décalogue. Ce fait suffit à montrer sa grande importance; câest autour de cette institution comme centre que se grouperont toutes les autres prescriptions cérémoniales qui constitueront le culte de lâÃternel. Aussi ce commandement est-il répété à plusieurs reprises (Exode 23.12â¯; Exode 35.2â¯; Lévitique 19.3â¯; Lévitique 19.30 ; Lévitique 23.3â¯; Lévitique 26.2. Dans Exode 31.12-17, le sabbat est appelé un signe de lâalliance entre Dieu et les fils dâIsraël à perpétuité.
Ce que fut lâarc-en-ciel dans lâalliance contractée avec Noé, la circoncision dans lâalliance patriarcale, ce que sera le baptême dans lâalliance nouvelle, lâinstitution du sabbat lâa été dans lâalliance légale.
Câest sur ce terme de septième jour que sâappuient ceux qui portent le nom de Sabbatistes et qui prétendent ramener lâÃglise à lâobservation du samedi. Mais il faut considérerâ¯:
- que Jésus a ditâ¯: Le Fils de lâhomme est maître même du sabbat (Marc 2.28); par conséquent maître de lâabroger, à plus forte raison dâen changer le jour.
- que la substitution du premier jour au septième a eu lieu à lâépoque et sous les yeux des apôtresâ¯; car elle était consommée avant la mort de Jean, comme le montre le terme de jour du Seigneur ou jour dominical, employé Apocalypse 1.10 et dans tous les temps subséquents (voir les Pères du deuxième siècle) pour désigner le premier jour de la semaine.
Câest certainement lâapôtre Paul qui, en enseignant lâabolition de la loi, a mis les Ãglises fondées par lui chez les païens sur la voie de cette substitution. Dans les épîtres aux Galates (Galates 4.10) et aux Colossiens (Colossiens 2.16), il insiste sur la pleine liberté des croyants à lâégard des fêtes juives, dans lesquelles il range expressément les sabbats. Et comme, par le fait de la résurrection du Seigneur et de ses premières apparitions, le premier jour de la semaine avait pris dans la conscience de lâÃglise une importance toute particulière, tellement que ce jour était devenu celui des réunions de culte (Actes 20.7â¯; comparez 1 Corinthiens 16.2), le caractère du repos sabbatique se rattacha tout naturellement ce jour.Lâobligation du repos hebdomadaire ne, repose donc plus pour nous sur le quatrième commandement qui, ainsi que tout ce qui est spécialement juif dans la loi, a été aboli par la venue du Messie (Romains 10.4), mais sur lâinstitution divine rapportée Genèse 2.3 et confirmée par Marc 2.27â¯: Le sabbat a été fait pour lâhomme, pour tout homme donc et non pour le juif seulement. Mais de même que le septième jour était le monument de la création achevée, le premier y a été substitué comme mémorial de la nouvelle création inaugurée par la résurrection de Jésus-Christ. Lâun était le repos après le travail achevé, lâautre est le repos en Dieu préparant lâaccomplissement de la tâche nouvelle. Si lâÃglise avait besoin dâun texte exprès pour autoriser ce changement, elle le trouverait dans la parole de Jérémie 31.34 et suivants, où il annonce une alliance nouvelle qui, à la loi de Sinaï gravée sur les tables de pierre, substituera la loi écrite par le Saint-Esprit dans les cÅurs des pécheurs pardonnés.
Verset 12
Le cinquième commandement
Honore. Ce terme attribue aux parents une position de supériorité analogue à celle de Dieuâ¯; il comprend de plus que lâamour qui nâa pas besoin dâêtre spécialement mentionné, le respect, ainsi que les égards et les soins qui en découlent (comparez Exode 21.17â¯; Lévitique 20.9â¯; le cas décrit Deutéronome 21.18 et suivants nous montre la peine de mort attachée à la violation de ce commandement).
Afin que tes jours⦠Les expressions ton père, ta mère, nâempêchent pas que, de même que les autres commandements, celui-ci ne soit adressé à Israël comme personne morale unique et que, par conséquent, cette promesse ne sâapplique au peuple dans son ensembleâ¯: Dieu lui promet que, si ce commandement est observé chez lui, il sera maintenu et prospérera dans la terre de Canaan, que son Dieu va lui donner. Le respect filial est lâune des conditions essentielles de la stabilité des nations. LâÃcriture montre parfois cette loi appliquée aussi aux familles et même aux individus (comparez Jérémie 35.18-19 et Proverbes 3.1-2).
Verset 13
Le sixième commandement
Le bien le plus précieux pour lâhomme, celui de la possession duquel dépend la jouissance de tous les autres, câest la vie. Les psalmistes lâappellent quelquefoisâ¯: mon unique. Le meurtre était déjà condamné dans le récit dâAbel et de Caïn et dans la révélation de Dieu à Noé Genèse 9.6. Eteindre une lumière que Dieu a allumée, câest un crime contre Dieu lui-même. Il nâest parlé ici que du meurtre accompli avec intention. Voir ce qui concerne le meurtre par accident Nombres 35.22 et suivants.
Verset 14
Le septième commandement
Après la vie, le bien le plus précieux de lâhomme est son foyer domestique et sa femme qui en est le centre (Proverbes 12.4â¯; Proverbes 31.10). Lâadultère est à la vie de famille ce que le meurtre est à la vie individuelle. Aussi la loi y attache-t-elle la peine de mort, comme au meurtre (Lévitique 20.10â¯; Deutéronome 22.22-24).
Verset 15
Le huitième commandement
La vie de famille repose sur la propriétéâ¯: attaquer celle-ci, câest porter atteinte à celle-là . Les adversaires de lâune deviennent ordinairement ceux de lâautre. Il est clair que ce commandement exclut non pas seulement le vol à main armée, mais toute espèce dâacte par lequel nous portons injustement atteinte à la propriété du prochain.
Verset 16
Le neuvième commandement
La bonne réputation vaut mieux que la richesse, est-il dit (Proverbes 22.4). Enlever à un homme son honneur, est chose pire encore que de le dépouiller de son avoir. Les termes du commandement se rapportent proprement aux faux témoignages rendus devant les juges, mais ils nâexcluent pas lâapplication plus générale à toute déclaration qui peut nuire à la bonne réputation du prochain (comparez Exode 23.1).
Ces quatre derniers commandements caractérisent le péché par ses manifestations extérieures les plus grossièresâ¯; on comprendra pourquoi si lâon se rappelle que le Décalogue devait être la base non seulement de la vie religieuse et morale, mais de la vie sociale et de la législation dâIsraël. Cependant pour que le caractère très extérieur de ces commandements ne porte pas atteinte à lâappréciation vraiment morale du péché, le Décalogue se termine par une parole qui poursuit le mal jusquâà sa racine, dans les dernières profondeurs de lââme. La convoitise, le désir dâavoir et de jouir, est le principe de la violation de tous les commandements précédentsâ¯; elle a été celui du péché lui-même compris comme violation de la loi (Genèse 3), parce quâelle est elle-même péché, révolte contre la volonté divine.
Verset 17
Le dixième commandement
Les législateurs humains ont ditâ¯: Tu ne tueras pointâ¯; tu ne déroberas point. Mais aucun nâa dit, ni nâa pu direâ¯: Tu ne convoiteras point. La loi de Dieu seule peut parler ainsi.
Dans lâénumération des objets de la convoitise, la maison est placée en tête et nommée à part. Câest que, dans lâintuition tout à fait antique, ce mot comprend tout ce qui appartient à lâhomme, même sa femme et ses enfants. Les termes suivants ne sont donc que lâénumération de toutes les choses contenues dans le premier. Dans le Deutéronome, chapitre 5 où les commandements sont reproduits avec une grande liberté et à un point de vue plutôt humain que strictement légal, câest la femme qui, au verset 21, est mise en tête, soit en tant que bien principal, soit parce que câest celui qui devient lâobjet de la convoitise la plus grave et la plus coupable. Le terme de maison employé là est pris dans un sens un peu plus restreint que dans lâExode.
Verset 18
Versets 20.18 à chapitre 23 â Lois complémentaires de la loi fondamentale
Conclusion de la promulgation du Décalogue (18-26)
Dans ce passage est décrite dâabord lâimpression produite sur le peuple par la voix de lâÃternel (versets 18 à 21)â¯; puis Dieu insiste encore une fois par la bouche de Moïse sur le point fondamental de la loi quâil vient de proclamer, la relation dâIsraël avec lui, et, préalablement à la construction du Tabernacle et à lâorganisation définitive du culte, il lui donne quelques directions pour que le culte qui doit lui être rendu dès ce moment ne se transforme pas en une offense à sa sainteté (versets 22 à 26).
Tout le peuple voyaitâ¯: la crainte quâils éprouvaient provenait de ce sentiment, profondément gravé dans le cÅur des anciens Hébreux, que nul ne peut voir Dieu et vivreâ¯; câest ce qui résulte des motsâ¯: de peur que nous ne mourions (verset 19). Sans doute, Dieu ne sâétait pas montré à eux dâune manière visible, mais ils entendaient sa voix, ils sentaient quâil était là , et cela, suffisait pour les faire trembler de ne pouvoir subsister en sa présence (comparez Luc 5.8).
Verset 20
Et Moïse dit au peuple⦠Dieu ne voit point avec déplaisir cette crainte profonde et respectueuse qui sâest emparée du peuple. Câest précisément pour produire ce sentiment quâil sâest entouré en cette circonstance solennelle de toutes ces manifestations redoutables. La salisfaction divine sâexprime clairement dans les mots suivantsâ¯; elle ressort également du récit de cette même scène Deutéronome 5.25-33, particulièrement de ces motsâ¯: Ohâ¯! Sâils avaient toujours le même cÅur pour me craindre et pour garder mes commandements (verset 29). LâÃternel agrée donc la demande du peuple, de ne plus communiquer directement avec lui, puisquâen effet Israël nâest point encore apte à occuper une telle positionâ¯; et dès ce moment, il ne lui parle plus que par lâintermédiaire de Moïse.
Ne craignez pointâ¯: car ce nâest point pour vous faire mourir que je suis venu.
Pour vous mettre à lâépreuveâ¯: comparez Deutéronome 8.2. Dieu a voulu voir si la vraie crainte religieuse, qui est la base de lâobéissance, résulterait chez le peuple de cette grande manifestation, destinée à la lui inculquerâ¯; il est réjoui de voir que ce résultat soit obtenu.
Verset 22
Vous avez vu vous-mêmes⦠Dieu tire ici le résultat pratique de toute la scène qui vient de se passer. Dieu a parlé du haut du cielâ¯; il est donc bien lâêtre tout-puissant, incomparablement grand, qui seul mérite lâadoration et toute image par laquelle on chercherait à le représenter serait un outrage à sa majesté.
Verset 24
Le rejet de la main de lâhomme pour représenter un tel Dieu sâétend jusquâà la confection de lâautel sur lequel on lui présente les sacrifices et les offrandes.
Un autel de terre, ou bien aussi, dâaprès verset 25, de pierres brutes sur lesquelles le fer nâa point passéâ¯; câest-à -dire que les matériaux de lâautel doivent être employés à lâétat de nature, afin dâêtre une représentation et comme un abrégé de cette portion de lâunivers quâhabite lâadorateur. Dieu a parlé du haut du ciel où il habiteâ¯; lâautel, au moyen duquel Israël lâhonore, doit être le symbole de la terre même dâoù monte le culte.
Il nây a pas dans cette prescription contradiction avec lâordre de se servir dâairain et de bois dans la construction de lâautel des holocaustes (Exode 27.1); car lâautel lui-même devait être formé de terre ou de pierres non tailléesâ¯; les matériaux travaillés à la main nâen étaient que le cadre.
En quelque lieu que je fasse souvenir de mon nom. Ces mots ne doivent pas être rattachés grammaticalement à ce qui précèdeâ¯; car cet appendice rendrait la phrase lourde et traînante et la proposition suivante aurait quelque chose de brusque. Ces mots amènent et expliquent la promesse qui suitâ¯: Partout oùâ¦, si tu mâadores en ce lieu-là , je viendrai et bénirai.
Dieu fait souvenir de son nom chaque fois quâil ajoute une nouvelle révélation à celles quâil a déjà données de sa personne. Le sens de la promesse est donc celui-ciâ¯: Ce nâest pas seulement ici à Sinaï, la montagne de Dieu, que je mâapprocherai de toi pour te bénir. Câest en tout lieu où, à la suite dâune manifestation de ma part, tu mâélèveras un autel et mâoffriras ton sacrifice et ton culte.
Il est entièrement faux dâinterpréter ces mots, comme on lâa fait, en disantâ¯: Partout où lâon me consacrera un lieu de culte, comme si Dieu autorisait le peuple à lui ériger des autels partout où il le trouvera bon pourvu que ce soit à lui quâils soient consacrés. On oublie que le mot hébreu hizkirâ¯: faire souvenir, aussi bien que la première personneâ¯: Je, impliquent une manifestation de Dieu lui-même qui rendra saint lâendroit où elle aura eu lieu (Exode 3.5) et légitimera par là lâétablissement dâun autel. Câest ainsi quâà côté de lâautel des holocaustes, érigé dans le Tabernacle, nous voyons, au temps des Juges, Gédéon élever un autel et Manoah offrir un sacrifice (Juges 6 et 13), ainsi quâautrefois Jacob à Béthel (Genèse 35.1), à la suite dâune manifestation divine. On a aussi entendu ces mots dans ce sensâ¯: Partout où se fixera mon Tabernacle, vous mâélèverez un pareil autel⦠et je vous bénirai là .
Mais les termes du texte nâont pas ce sens et il nâétait point nécessaire de bâtir à chaque campement un nouvel autel. Pendant des siècles, on a usé en Israël et à bon droit, de cette autorisation expressément accordée ici dâétablir un autel et dâoffrir un sacrifice dans les endroits consacrés par une manifestation de lâÃternel. Il nây a rien de commun entre cet usage et le culte des hauts-lieux, toujours blâmé dans lâÃcriture.
Verset 26
Tu ne monteras point à mon autel⦠Ce qui peut signifier que lâautel devra être construit à niveau du sol, pour que lâofficiant ne soit point obligé dây monterâ¯; ou bien que, lâautel étant supposé érigé au-dessus du sol, lâofficiant devra y monter par une rampe, non par des degrés. Le second sens est évidemment plus naturel, puisque la défense ne porte pas sur lâacte de monter, mais sur celui de monter par des degrés. Comparez dâailleurs Lévitique 9.22
Sans doute, plus tard, lorsque lâautel des holocaustes eut pris dans le temple de Salomon des proportions beaucoup plus considérables que celles de lâautel primitif, on fut obligé de construire des degrés pour y monter (2 Chroniques 4.1â¯; Ãzéchiel 43.17)â¯; mais la profanation que Dieu veut ici prévenir était empêchée alors par une précaution ordonnée plus tardâ¯: le vêtement de dessous dont le sacrificateur devait se vêtir chaque fois quâil sâapprochait de lâautel (Exode 28.12-13). Du reste, Dieu sâadresse ici non seulement au sacrificateur, mais aussi à tout Israélite que les circonstances peuvent appeler à ériger un autel et à y sacrifier.