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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 19". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/exodus-19.html.
bibliography-text="Commentaire sur Exodus 19". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-25
Plan du commentaire biblique de Exode 19
Lâalliance (chapitres 19 Ã 40)
Après que Dieu a arraché son peuple aux mains de lâoppresseur et lâa pris à lui, il contracte alliance avec lui et vient fixer chez lui sa demeure. Câest là le sujet de la seconde partie de lâExode.
On peut diviser cette partie en quatre sectionsâ¯:
Dieu fait alliance avec Israël (19 à 24.11)
Dans cette première section sont racontés les faits suivantsâ¯:
Verset 1
Les préliminaires de la promulgation de la loi
Versets 1 à 3 â Lâarrivée au pied du Sinaï
Pour comprendre les versets 1 et 2, il nâest pas nécessaire dâadmettre que la visite de Jéthro a été racontée au chapitre 18 par anticipation et que le récit reprend ici au point où le chapitre 17 lâavait laissé. Ce verset 1 est placé en tête pour indiquer la date dâun événement aussi important que celui de lâarrivée à Sinaï et comme une sorte de titre pour tout le récit qui va suivre.
Le texte hébreu indique par lâemploi du prétérit bahou, littéralement furent arrivés, quâici commence une nouvelle partie. Il ne faut donc pas traduire au verset 2â¯: Puis ils partirent⦠maisâ¯: Et (en effet) ils partirent⦠et campèrentâ¦Â Ces mots sont ajoutés pour indiquer les deux termes de cette dernière étape que franchit le peuple en ce jour décisif.
Le premier jour du troisième mois. Lâhébreu dit littéralementâ¯: Au troisième mois⦠en ce jour-là . Le mot qui signifie mois signifie aussi et primitivement le premier du mois (proprement la nouvelle lune) et lâauteur ajoute en ce jour-là afin dâindiquer quâil parle ici du premier jour du mois et non du mois tout entier. Notre mot de nouvel-an pour désigner le premier jour de lâannée nâest pas sans analogie avec lâexpression hébraïque. Il nâest donc pas nécessaire de supposer quâun adjectif de nombre, désignant le quantième du mois où lâévénement a eu lieu, ait disparu du texte.
Il y avait en ce jour-là six semaines quâIsraël était parti de Ramsès (Exode 12.6â¯; Exode 12.31â¯; Exode 12.37) et quinze jours quâil était arrivé au désert de Sin (Exode 16.4).
Verset 2
Le désert de Sinaï, où campèrent les Israélites, ne peut être que la plaine, appelée aujourdâhui le Wadi er-Rahah, qui sâétend au pied nord du massif du Sinaïâ¯: elle va du nord-ouest au sud-est, sâélargissant de plus en plus, jusquâau pied de la haute paroi verticale où commence la montagne du Sinaï. Câest la seule dâentre les vallées qui entourent ce massif central de la péninsule, où ait pu camper un peuple aussi nombreux que lâétait alors Israël. Elle a une longueur de 3 kilomètres, environ 40 minutes de marche et une largeur variant dâun demi à 1 kilomètreâ¯; au sud, elle se prolonge dans le Wadi el-Ledscha, à lâouest du Sinaïâ¯; à lâest, elle communique par le Wadi ed-Deir avec le grand Wadi es-Scheik (voir carte).
La montagne du Sinaï a deux sommetsâ¯: lâun au nord, paroi granitique se dressant à pic, au-dessus de la plaine dâer-Rahah et couronnée dâune crête à trois dents qui domine la plaine dâune hauteur de 1994 mètres au-dessus de la merâ¯; il se nomme Ras-Sussafehâ¯; lâautre, appartenant au même massif et situé à 4 kilomètres plus au sud, est beaucoup plus élevé (2244 mètres au-dessus de la mer)â¯; il se nomme encore aujourdâhui Djébel-Mousa (montagne de Moïse). Rien de plus imposant que ce sommet aux formes hardies avec ses roches granitiques et basaltiques. Câest le vrai centre de la péninsuleâ¯; câest de ses flancs que partent dans tous les sens les vallées qui déversent les eaux dans les deux golfes occidental et oriental de la mer Rouge.
Dâaprès plusieurs voyageurs modernes, câest sur le premier de ces sommets que doit avoir eu lieu la promulgation de la loiâ¯; car, comme il domine immédiatement le Wadi er-Rahah, on lâaperçoit de tous les points de cette vallée. Mais câest cette circonstance même qui nous empêche dâadmettre que la loi ait été donnée sur ce sommet-là â¯: dans ce cas, en effet, Moïse nâaurait pas dû (et même nâaurait pas pu) faire sortir le peuple du camp pour le conduire au-devant de Dieu (verset 17) en lâamenant au bas de la montagne (ibidem)â¯; car le camp occupait certainement la plaine entière au pied de la montagne. Il faut donc admettre que le sommet sur lequel lâÃternel descendit et sur lequel Moïse monta (verset 20) était le sommet méridional, le Djébel-Mousa proprement dit (voir au verset 17).
Quelques savants ont supposé que le récit désignait sous le nom de Sinaï le magnifique mont Serbal, qui est situé à quarante kilomètres au nord-ouest et domine le Wadi Feyran. Mais depuis quelques explorations plus récentes, en particulier celles quâont faites des ingénieurs anglais en 1869, cette hypothèse est abandonnée. Nous avons nous-mêmes été conduits à admettre que le peuple nâavait point passé par le Wadi Feyran. Puis ce wadi nâest point une vaste plaine où aurait pu camper un si grand peupleâ¯; si fertile quâil soit, dit un voyageur, ce nâest pourtant quâun étroit vallon de palmiers, une gorge resserrée qui ne saurait contenir une grande multitude. Enfin la contrée du Sinaï convient beaucoup mieux à tous égards que celle du Serbal à lâhabitation dâun grand peuple pendant toute une année, à cause de sa richesse extraordinaire en sources et en puits, en palmiers et en pâturages. Quant à la tradition locale, elle est plutôt en faveur du Djébel-Mousaâ¯; la tradition qui lui a substitué le Serbal date seulement du cinquième siècle, où une nombreuse population chrétienne habitait le Wadi Feyran.
La montagneâ¯: celle qui avait été appelée Exode 3.1 montagne de Dieu, sans doute par anticipation, en raison des scènes qui vont suivre. Plusieurs ont supposé que cette montagne imposante était dès longtemps consacrée à quelque culte local.
Verset 3
Et Moïse monta vers Dieu. On peut sâétonner que Moïse monte vers Dieu sans avoir été appeléâ¯; et câest ce qui a fait traduire parfois ce qui suit, dans ce sens contraire au texteâ¯: Car lâÃternel lâavait appelé. Mais Moïse savait quâIsraël était destiné à rendre là un culte à Dieu (Exode 3.12)â¯; et son premier soin, une fois arrivé, devait être dâaller sâinstruire auprès de Dieu lui-même de la manière dont il voulait que ce service lui fût rendu. La suite montre clairement que la colonne de nuée, sâétait dès lâarrivée posée sur la montagne pour indiquer la présence de Dieu.
Et Dieu du haut⦠lui cria. Avant même que Moïse soit arrivé au sommet, la voix de lâÃternel parvient jusquâà lui du haut de la montagne. Il vient prendre les ordres de Dieuâ¯; Dieu les lui donne. Il sâagit des préparatifs de lâalliance qui va être conclue. Dans tout contrat bilatéral, en effet, chaque partie doit commencer par déclarer ce quâelle entend faire et à quoi elle sâengage par cet acte. Dieu parle le premier (versets 4 à 6)â¯; Israël répond (versets 7 à 9).
Verset 4
Le message divin (4-6)
Les paroles de Jéhova qui suivent sont la base divine sur laquelle lâalliance va être traitée. Elles rappellent au peuple (verset 4) ce que Dieu a déjà fait pour lui. Câest Dieu qui a pris lâinitiative de lâallianceâ¯; il a fait quelque chose pour Israël avant quâIsraël eût rien fait pour luiâ¯: il lâa tiré de la servitude et pour ainsi dire transporté jusquâau pied du Sinaï. Cette grâce signalée est pour Israël un gage que Dieu accomplira pour lui ce quâil va lui promettre encore. Puis Dieu expose ce quâil veut faire de ce peuple dâIsraël, le privilège quâil lui destine (versets 5 et 6). Cette nouvelle grâce diffère de la première en ce quâelle est promise sous condition (si vous obéissez, etc.). Câest par cette obéissance quâIsraël pourra devenir, conformément au dessein de Dieu, un peuple qui lui soit consacré dâune façon particulière. Dieu est, comme Créateur, le roi de tous les peuples mais, comme Libérateur dâIsraël, il a acquis sur lui un droit spécial et veut établir entre ce peuple et lui une relation nouvelle et dâun autre ordre.
Cette déclaration divine, qui énonce dans toute sa grandeur lâidée même de la théocratie, est exprimée en style poétique (le parallélisme des propositions) et diffère par là des prescriptions qui suivent, ainsi que des lois qui constituent lâalliance elle-même.
Sur des ailes dâaigle. Cette image se retrouve à peu près dans le même sens Deutéronome 32.11. Elle représente la facilité avec laquelle Dieu leur a fait surmonter les difficultés du voyage et sâapplique tout particulièrement au passage de la mer Rouge, barrière qui paraissait infranchissable et au voyage à travers le désert.
Verset 5
Mon peuple particulier. Câest en hébreu la même expression que Tite 2.14 (1 Pierre 2.9). Dans une vaste monarchie, il y a toujours un peuple qui tient de plus près au souverain et qui a une position privilégiée. Telle était, par exemple, la position des Chaldéens par rapport à Nébucadnetsar, comparativement aux autres peuples réunis à son empire. Le mot hébreu signifie proprement lâépargne propre ou la cassette privée du prince (1 Chroniques 29.3).
Toute la terre. Câest là lâempire en généralâ¯; il comprend tous les peuples de la terre, en tant que créatures de Dieu. Lâuniversalisme est toujours lâarrière-plan en même temps que lâavenir du particularisme théocratique.
Verset 6
Un royaume de sacrificateurs. Câest la traduction littérale. Ce qui ne peut signifier quâun peuple ayant pour roi lâÃternel (non quelque souverain terrestre) et dont les membres seront tous sacrificateurs, câest-à -dire ayant le droit, comme consacrés à lâÃternel, de sâapprocher de lui pour lâadorer et le servirâ¯: ainsi un peuple de prêtres gouverné par le roi divin. La notion de royauté nâest pas appliquée par le texte hébreu aux Israélites eux-mêmesâ¯; elle a été introduite par les LXX qui ont traduit par sacrificature royale.
Saint Pierre (1 Pierre 2.9) cite ce passage dâaprès eux en lâappliquant aux chrétiensâ¯; comparez aussi Apocalypse 1.6â¯; Apocalypse 5.10 Il pouvait le faire, après que la participation des fidèles à la souveraineté de Jésus avait fait dâeux non seulement des sacrificateurs, mais aussi des rois. Cela ne doit pas nous empêcher de constater le sens exact de la parole divine dans lâAncien Testament, dâaprès lequel la royauté nâest attribuée quâà Dieu seul.
Une nation sainte. Le mot employé pour dire nation (goï) est celui qui désigne dans lâAncien Testament les nations en général. Israël est lâune dâentre elles, par lui-même semblable à ellesâ¯; mais ce qui le distingue des autres, câest le cachet de sainteté, de consécration à lâÃternel, empreint sur sa vie entière. On comprend quâau moment où ce sceau sâefface, Israël soit de nouveau traité comme goï. Cependant la fidélité divine maintient même alors la promesse renfermée dans cette expressionâ¯: vous serez, câest-à -direâ¯: vous deviendrez infailliblement.
La première des expressions par lesquelles le peuple est désigné (un royaume de sacrificateurs) a trait à la relation dâIsraël avec Dieu lui-mêmeâ¯; la seconde (nation sainte), à son rapport aux autres peuples.
Verset 7
La réponse du peuple (7-9)
Les Anciens. Le peuple était trop dispersé pour quâil pût conférer avec Moïse autrement que par ses représentants.
Verset 8
Câest ici, dans cette union en quelque sorte conjugale, le oui de la fiancée. La condition de lâobéissance, posée au verset 5, est ainsi acceptée par le peuple.
Et Moïse alla porter. Ces mots ne signifient pas encore que Moïse transmet la réponse à lâÃternelâ¯; ils disent seulement quâil partit pour le faire. Avant quâil délivrât son message, lâÃternel lui adressa les paroles suivantes.
Verset 9
Dès ce moment, Moïse devait fonctionner comme médiateur entre Dieu et le peuple dans les différents actes par lesquels lâalliance allait être traitée. Pour cela il devait être reconnu du peuple, aussi bien que de Dieu, comme lâintermédiaire divinement choisi. Câest pourquoi Dieu lui promet ici de lâaccréditer comme tel auprès dâIsraël, en donnant un signe public de sa relation intime avec lui, Lâexécution de cette promesse est rapportée au verset 19â¯: Moïse parla et Dieu lui répondit par une voix.
Après avoir reçu cette promesse, Moïse commence son office en transmettant à Dieu la réponse du peuple.
Verset 10
Mesures pour la sanctification du peuple et lâinviolabilité de la montagne (10-15)
La révélation divine qui doit avoir lieu réclame un peuple préparé à la recevoir. Conformément à la nature de lâancienne alliance, la préparation ordonnée est de nature extérieureâ¯; mais chaque Israélite doit comprendre que câest la purification du cÅur par la repentance que Dieu a en vue dans cette purification extérieure.
Tous les Israélites doivent nettoyer dâeau leurs corps et leurs vêtements. Pour la purification des vêtements, comparez Lévitique 11.25-28, Lévitique 11.40, etc. Deux jours entiers furent donnés au peuple pour se préparer de la sorte.
Verset 11
Le troisième jour. Une ancienne tradition prétend que ce jour était celui de la Pentecôte (le cinquantième après la Pâque). Le calcul des jours tel que nous lâavons donné (Exode 19.1) nâest point contraire à cette tradition.
Verset 12
Fixer des limites, câest sans doute ici simplement les indiquer. Il ne paraît pas en effet quâil y ait eu réellement de barrières posées, ce qui eût été fort difficile puisquâil est dit en hébreu saviv, câest-à -dire tout autour (de la montagne). La limite posée fut simplement sans doute lâordre de ne sâapprocher de la montagne quâà une distance expressément déterminée. Comme un rang dâalluvions entoure dâassez près le bas de la paroi du Ras-Sussafeh, lâon a supposé que Moïse avait fait de cette moraine la limite ici mentionnée. Mais cette barrière naturelle est loin dâentourer toute la montagne.
Quiconque touchera la montagne. Cette expression suppose une montagne qui sâélève à pic de la plaineâ¯; câest ce qui a lieu soit au Ras-Sussafeh, soit sur le versant sud-est du Djébel-Mousa. Ces mesures sévères ordonnées de Dieu proviennent du caractère sacré que prend en ce moment le Sinaï. Il devient par le fait de lâapparition de lâÃternel un Lieu très-saint. Ces préparatifs ont donc pour but de réveiller dans le cÅur du peuple le sentiment de sa souillure et le respect de la sainteté divine.
Verset 13
Sur lui et non, comme on a traduit, sur elle (la montagne). Ceux qui devaient exécuter sur cet homme la sentence de mort ne pouvaient pas le saisir, parce quâils auraient dû pour cela franchir la limite tracéeâ¯; ils devaient donc le tuer à distance.
Une bête. Quoique innocent, lâanimal doit périr pour rendre hommage à la sainteté divine offensée par son fait. Sâil y a punition proprement dite, câest pour le propriétaire de lâanimal dont la négligence a causé cet accident.
Quand la trompette sonnera, ils monteront. Ces mots sont difficiles à expliquer. Car Moïse semble ordonner par là au verset 13 ce quâil vient dâinterdire au verset 12. On a proposé de donner un sens différent au terme de monter sur la montagne, dans ces deux versets. Au verset 13 le sens serait nonâ¯: ils monteront sur la montagne, maisâ¯: quand la trompette retentira, ils sâavanceront de la plaine vers la montagne.
Cette solution se heurte au fait que les termes hébreux sont exactement les mêmes dans les deux cas. Il y a en échange une différence notable entre lâexpression employée pour désigner le son de la trompette (verset 13) et le son de trompe dont il est parlé dans les versets 16 et 19. Lâexpression du verset 13 (maschak jobel) signifieâ¯: tirer de la trompette un son prolongé (comparez Josué 6.5), ce qui paraît, désigner un autre signal que ces sons répétés du cor qui accompagnèrent, les autres manifestations sensibles de la présence de lâÃternel, immédiatement avant la promulgation de la loi. Ce signal spécial pourrait donc se rapporter au moment où, à la suite de la manifestation divine durant laquelle le peuple devait se tenir éloigné de la montagne devenue le trône de Dieu, il serait autorisé à la toucher de nouveau et même à y monter. La suite montrera comment le peuple a renoncé plus tard à ce privilège.
Verset 16
Lâapparition de Dieu sur Sinaï (16-25)
Les coups de tonnerre, les éclairs, la sombre nuée sont des phénomènes qui pouvaient passer pour naturelsâ¯; les sons violents et saccadés du cor qui sây mêlent sont ce qui leur donne un caractère surnaturel. Câest à ce fait que se rattache lâidée de la participation des anges à lâacte du don de la loi (Deutéronome 33.2â¯; Actes 7.53â¯; Galates 3.19â¯; Hébreux 2.2).
Verset 17
Ce passage est celui qui nous empêche dâadmettre que la promulgation de la loi ait eu lieu du haut du Ras-Sussafeh. Moïse fait sortir le peuple du camp. Mais le camp devait remplir la plaine dâer-Rahah et même sâétendre dans les vallons voisins. Comment le peuple eût-il eu lâespace nécessaire pour se placer entre le camp et le pied de la montagneâ¯? Il est dit ensuiteâ¯: pour aller au-devant de Dieu. Ceci suppose un changement de localité, qui était impossible dans cette plaine. Aussi les voyageurs les plus récents sont-ils arrivés à la conviction que le théâtre de la scène qui va suivre a été la plaine de es-Sébayeh, située au sud-est et au sud du Djébel-Mousa. De là sâélève à pic, à 700 mètres de hauteur, la paroi granitique de cette montagne. Son sommet est visible de tous les points de la plaine. Derrière celle-ci le terrain sâélève graduellement vers les montagnes méridionales, formant une espèce dâamphithéâtre où pouvaient, dit un voyageur, se placer plusieurs centaines de mille hommes sans que les rangs les plus reculés fussent privés de la vue imposante du sommet. Un autre voyageur sâexprime ainsiâ¯:
On arrive dans la plaine de es-Sébayeh en deux à trois heures depuis le Wadi er-Rahah, en passant par le Wadi Deir, puis par le Wadi Sébayeh qui a de 60 à 120 mètres de large. Il est clair que les femmes et les enfants demeurèrent dans le camp pour la garde duquel on laissa une troupe dâhommes suffisante. Les Anciens avec tous les hommes qui purent les accompagner, se rendirent à la plaine de Sébayeh.
Et ils se tinrentâ¯: voir au verset 25
Verset 18
La montagne trembla fort. Quelques manuscrits hébreux, le Pentateuque samaritain et les Septante lisentâ¯: Le peuple trembla fortâ¯; ce serait une gradation sur la donnée du verset 16.
Verset 19
Le son de la trompe. Comme nous lâavons dit, lâexpression hébraïque nâa rien de commun avec les termes du verset 13.
Moïse parla. Ce fut sans doute un cri dâadoration provoqué par ce spectacle saisissant.
Par une voix. Il ne sâagit pas ici dâun coup de tonnerre (la voix de Dieu)â¯; ce fut une parole articulée qui se distingua clairement des bruits retentissant du haut de la montagne. Il se pourrait que cette parole divine fût lâordre suivant de monter au sommet (verset 20).
Verset 21
La défense semblable mentionnée versets 12 et 13 se rapportait à tout le peuple qui remplissait le camp et nâavait en vue que les individus ou les animaux qui pouvaient sâapprocher du pied de la montagne, dans la plaine dâer-Rahah, tandis que celle-ci sâapplique à tous les hommes qui ont suivi Moïse pour assister à la promulgation de la loi et a pour but de sâopposer à une irruption dâune partie de ce peuple sur la montagne. La première infraction purement individuelle devait être punie par les hommesâ¯; tandis que la seconde dâun caractère collectif, serait punie par Dieu lui-même de la manière la plus sévèreâ¯; comparez le péché et le châtiment dâUzza (2 Samuel 6.6-8). Câest du côté du sud-est, où se trouvait alors le peuple, que le Djébel-Mousa est ordinairement gravi.
Pour regarderâ¯: pour rechercher la cause des phénomènes qui se passaient sous leurs yeux. Câétait le moment, non de regarder, mais dâécouter.
Verset 22
Les sacrificateurs. Ce terme ne désigne point encore les fils dâAaron, à moins que lâon ne veuille imputer au narrateur un grossier anachronisme. Déjà en Ãgypte il avait été dit (Exode 10.24-26 et ailleurs) que le peuple devait offrir un sacrifice dans le désert. Pour cela il fallait des hommes chargés dâofficier dans ce grand acte de culte national. Ils pouvaient avoir été choisis parmi les premiers-nésâ¯; comparez Exode 24.5, où ils sont appelés les jeunes gens des fils dâIsraël.
Se sanctifientâ¯: en se tenant eux-mêmes éloignés de la montagne sainte et ne provoquant point la colère de Dieu.
Verset 23
Câest pendant que ceci se passait entre Moïse et lâÃternel, que le peuple arrivant successivement se rangeait dans la plaine au pied de la montagne, aussi bien que sur les pentes doucement ascendantes du versant opposé.
Verset 24
On gravit le sommet du Djébel-Mousa en un peu plus de deux heuresâ¯; il ne fallait à Moïse quâune heure pour en redescendre.
Ayant Aaron avec toi. Comme futur grand-sacrificateur, Aaron doit remonter avec Moïse sur le Sinaïâ¯; car cette montagne représente en ce moment le Lieu très-saint du Tabernacle futur, dans lequel Aaron et Moïse auront seuls le droit dâentrer.
Lâentretien du peuple avec Moïse raconté Exode 20.18-20 ne permet pas de supposer que Moïse et Aaron soient remontés au sommet de la montagne et aient assisté de là à la promulgation de la loi. Ils devaient sans doute rester dans le voisinage du peuple, en ce moment solennel, pour veiller à lâobservation de la défense précédente. Câétait la raison pour laquelle Dieu avait fait redescendre Moïse qui aurait préféré, paraît-il (verset 23), rester sur la montagne. Et comme il nâest point dit quâaprès là promulgation Moïse et Aaron soient montés au sommet, il est probable que les motsâ¯: Tu monteras et Aaron avec toi, signifient simplementâ¯: Vous, vous pourrez franchir la limite posée au peuple et vous tenir sur la montagne sans encourir la peine de mort.
Ils se tinrent donc sur la pente de la montagne, en face du peuple, durant la solennité suivante.