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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 26". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-26.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 26". "La Bible Annotée de Neuchâtel". https://studylight.org/
Whole Bible (6)New Testament (1)
versets 1-32
Plan du commentaire biblique de Actes 26
Exorde du discours
Ayant reçu dâAgrippa la permission de parler pour sa défense, Paul se déclare heureux dâavoir à se disculper devant un prince qui connaît les discussions des Juifs. Il le prie de lâécouter avec patience (1-3).
Première partie, les origines juives de Paul
Sa conduite dès sa jeunesse, au sein de son peuple, est connue de tous les Juifs ; il était pharisien et maintenant, le voilà mis en cause pour avoir espéré lâaccomplissement de la promesse de Dieu sur laquelle tout Israël compte ! Des Juifs trouveraient-ils incroyable que Dieu ressuscite des morts (4-8) ?
Deuxième partie, comment il devint apôtre de Jésus-Christ
Troisième partie, lâapostolat de Paul, le contenu de sa prédication
Paul obéit à la vision ; à Damas, à Jérusalem et en Judée, chez les païens, il a prêché la repentance. Cette activité missionnaire lui valut dâêtre arrêté dans le temple par des Juifs qui voulurent le tuer. Dieu le protégea et lui permit jusquâà ce jour de prêcher à tous lâaccomplissement des prédictions de lâancienne alliance par les souffrances et la résurrection de Christ, lumière dâIsraël et des nations (19-23).
Résultats du discours de Paul
Verset 1
Discours de Paul devant Agrippa (1-32)
Paul, au moment de prendre la parole devant cette brillante assemblée (comparez Actes 25.23, note), étend la main, non pas, comme ailleurs (21.40), afin dâobtenir du silence, mais pour donner par ce geste plus de solennité à son exorde.
Lâoccasion était grave en effet. Lâapôtre, qui en a appelé à lâempereur, sait quâil ne sortira de sa prison que pour sâen aller à Rome et que câest ici la dernière fois quâil peut rendre témoignage à lâÃvangile de la grâce dans son pays et devant un roi de sa nation.
Aussi, tout en se justifiant des accusations dont il est lâobjet, son discours montre-t-il quâil a encore plus à cÅur de faire pénétrer la vérité divine dans les âmes qui lâentourent.
Quant à la marche de ce discours, dont Luc nous a conservé le résumé, voir lâanalyse.
Verset 3
Ce court exorde est simple, digne, vrai, sans aucune trace de flatterie pour le royal auditeur et très compréhensible pour le gouverneur romain et ses officiers.
Paul, qui avait déjà comparu devant Festus, accusé par les Juifs (Actes 25.7) pouvait sâestimer heureux de parler en présence dâun roi qui connaissait les coutumes des Juifs et les questions agitées parmi eux, sans pourtant partager lâaveugle haine des prêtres. Il pouvait espérer dâen être compris.
Verset 5
Lâapôtre jette dâabord un regard sur sa vie passée et il en appelle au témoignage de ces mêmes Juifs qui lâaccusent.
Il rappelle quâil a vécu, dès sa jeunesse, à Jérusalem, étudiant sous Gamalielâ¯; ses accusateurs le savent et ils savent aussi quâil a vécu en pharisien selon la secte la plus exacte de la religion juive. De tels antécédents devaient déjà infirmer des accusations fausses.
Verset 7
Quelle criante contradictionâ¯! Ãtre accusé, mis en jugement par des Juifs à cause de lâespérance de tout le peuple dâIsraël, des douze tribusâ¯; une espérance sainte, fondée sur la promesse de Dieu aux pères (grec promesse survenue à nos pères de la part de Dieu)â¯; une espérance enfin vers lâaccomplissement de laquelle tendent de tous leurs vÅux (grec espèrent la rencontrer) les âmes pieuses qui servent Dieu (grecâ¯: rendent leur culte à Dieu) continuellement, jour et nuitâ¯!
Or, cette espérance, Paul prêchait quâelle était accomplie dans le Messie, par sa vie, sa mort, sa résurrection (Actes 26.8â¯; Actes 13.32â¯; Actes 23.6â¯; Actes 24.14-15â¯; Actes 28.20), en un mot par lâétablissement de son règne sur la terre.
Partout lâapôtre maintient ainsi lâunité de lâancienne alliance et de la nouvelle, de la promesse de Dieu et de lâÃvangileâ¯; câest pourquoi il pouvait, en toute vérité et dans tous ses discours, se considérer comme appartenant encore au peuple de Dieu.
Aussi se garde-t-il bien dâattribuer à tout ce peuple dont des milliers étaient devenus chrétiens, les injustes accusations portées contre luiâ¯; des Juifs, dit-il (versets 2 et 7) et non les Juifs, selon un texte altéré (minuscule) ou des versions inexactes.
Il faut remarquer que ce discours sâadresse particulièrement au roi Agrippa (verset 3), comme le prouvent ces motsâ¯: nos pères et lâallusion aux espérances du peuple dâIsraël.
Verset 8
Cette question abrupte prouve que Paul avait présenté la résurrection du Sauveur comme réalisation de lâespérance (verset 7) et peut-être aussi quâil voyait des signes dâincrédulité sur la figure de quelques auditeurs.
Paul savait très bien que la résurrection des morts doit paraître incroyable à quiconque nâa pas la foi au Dieu vivant et vrai. Aussi sa question sâadresse-t-elle encore au Juif Agrippa, quâil considérait comme croyant au moins la révélation divine (verset 27), câest là le sens du mot parmi vous.
Et même il pose la question de manière à venir au secours du doute. Il ne dit pasâ¯: Est-il incroyable à votre jugement que Dieu ressuscite des mortsâ¯? Mais (grec) si Dieu les ressuscite. Si réellement il le fait, le nierez-vous, en jugeant que cela lui est impossiblesâ¯? Un fait nâest-il pas plus fort que tous les raisonnementsâ¯?
Au lieu de traduire ce verset comme dans notre texte, beaucoup dâexégètes et de versions le rendent ainsiâ¯: Pourquoi jugez-vous incroyableâ¯? Le sens est au fond le même. Mais notre traduction est plus conforme au grec, qui porte littéralementâ¯: «â¯Quoi dâincroyable juge-t-on si Dieu ressusciteâ¯?â¯Â»
Verset 11
Les premiers temps de sa vie quâil venait de rappeler (versets 4-7), étaient déjà dâune grande force apologétique. Combien plus prouve-t-il la sincérité de sa foi dans le judaïsme et aussi la vérité divine de sa conversion, en exposant les persécutions quâil avait exercées contre les chrétiensâ¯!
Pour faire de ce persécuteur convaincu un ardent apôtre de Jésus-Christ, il a fallu un miracle de la grâce, qui devait frapper même un Agrippa et qui, en tout temps, porte avec lui sa puissante démonstration. Câest donc par une raison profonde que Paul retrace successivement ces deux tableaux (versets 9-11 et verset 12 et suivants).
Mais il faut remarquer, dans ce que Paul rapporte de ses actes dâinimitié contre le nom de Jésus, divers traits qui ne se trouvent pas ailleurs.
Ainsi, à Jérusalem, il avait jeté en prison plusieurs des saints, câest-à -dire des disciples de Jésus, auxquels il ne craint pas de donner ce beau nom de saints, même en présence dâune telle assemblée.
Ainsi encore, lorsquâon les faisait mourir, il y donnait son suffrage. Le pluriel peut sâappliquer, par amplification, au seul cas dâÃtienne. Des meurtres semblables ne durent pas se répéter souvent (Jean 18.31).
Lâexpressionâ¯: jây donnais mon suffrage, est figurée et signifieâ¯: jâapprouvais, car Paul nâavait pas à voter dans le sanhédrin (comparer Actes 8.1â¯; Actes 22.20).
Enfin souvent, les poursuivant dans toutes les synagogues et leur infligeant des punitions, il les contraignait de blasphémer, il sâefforçait de les faire abjurer ou maudire le nom de Jésus.
Et non content dâexercer ainsi à Jérusalem son extrême fureur, il voulut la porter jusque dans les villes étrangères.
Mais câest ici que lâattendait le jour marqué par Dieu. On conçoit avec quelle profonde douleur lâapôtre rappelait ces choses (1 Corinthiens 15.9).
Verset 14
Voir sur ce récit Actes 9.3-9, notes et comparez Actes 22.6-11.
Cette troisième relation de la conversion de Paul est la seule où se trouvent deux traits remarquables.
Dâabord les motsâ¯: en langue hébraïque. Paul, dans une assemblée composée comme lâétait celle de Césarée (Actes 25.23), se servait sans aucun doute de la langue grecqueâ¯; il était donc naturel quâil fit remarquer que la voix lui parla en dialecte hébreu (Actes 21.40, note). Il nâétait pas moins naturel que le Seigneur, sâadressant à un Israélite, employât sa langue maternelle, celle de son enfance et de ses impressions religieuses les plus profondes (comparer Actes 22.2).
Ce détail, que lâapôtre tient à relever, sert à montrer lâentière réalité du grand fait quâil raconte, il nâen avait oublié aucun trait.
Ensuite, notre relation est la seule qui renferme les motsâ¯: Il tâest dur de regimber contre les aiguillons. Cette expression figurée, employée aussi par les Grecs, est, dans son application à Paul, dâune vérité profonde. Ceux qui conduisent des bÅufs les stimulent au moyen dâun long bâton terminé par une pointe en fer. Si lâanimal résiste, regimbe, lâaiguillon sâenfonce dans ses chairs.
Telle eût été lâexpérience de Paul sâil avait persisté dans sa révolte contre son Maître contre la vérité, contre sa propre conscience, après avoir entendu lâappel de Dieu. Plus la résistance se prolonge, plus elle devient dure, elle doit finir pour la créature morale et responsable par la soumission ou par la ruine.
Verset 16
Lâapôtre, ou peut-être Luc, résumant son discours, réunit (versets 16-18) toutes les paroles qui furent adressées à Paul, soit par le Seigneur lui-même, soit par Ananias (Actes 9.15), soit par une révélation subséquente (Actes 22.17â¯; Actes 22.21). Câest la vocation authentique et complète de Paul à lâapostolat.
Nous avons à relever diverses expressions importantesâ¯: lève-toi, tiens-toi sur tes pieds, ces mots ont un sens moral, non moins quâune signification littéraleâ¯: prosterné dans la poussière du chemin, Saul doit se relever avec espoir et courage et prendre une attitude propre aux travaux et aux combats qui lui sont réservés (Ãzéchiel 2.1-3).
En effet, le but de cette apparition était de lâétablir ministre (grec serviteur) et témoin (Actes 1.8â¯; Actes 22.15, notes), de quoiâ¯? Tant des choses quâil venait de voir (B, C portentâ¯: des choses pour lesquelles tu mâas vuâ¯; leçon adoptée par Westcott et Hort, Weiss) que de celles que le Seigneur lui révélera encore en lui apparaissant en dâautres occasions.
Quelques exégètes traduisent ce verbeâ¯: choses que je te ferai voirâ¯; mais comme la forme est purement passive, elle ne peut signifier queâ¯: je serai vu de toi ou je tâapparaîtrai.
Verset 17
Le Seigneur apparaîtra encore à son serviteur pour le délivrer de tous les dangers, soit quâils lui viennent de ce peuple Juif ou de la part des païens.
On a proposé de traduireâ¯: en te choisissant du milieu,â¦mais câest contraire au sens constant de ce verbe dans notre livre (Actes 7.10-34â¯; Actes 12.11â¯; Actes 23.27) et dâailleurs Paul nâa pas été choisi du milieu des païens.
Ces motsâ¯: vers lesquels je tâenvoie (Jérémie 1.7), désignent également lâun et les autres (comparer verset 20). En effet, Paul sâadressait partout dâabord à sa nation et ne se tournait vers les païens que lorsque les Juifs le repoussaient (Actes 13.5, note). Il convenait au but de son discours devant Agrippa de bien constater ce fait.
Verset 18
Le but de la vocation de Paul est magnifiquement exposé par lui dans ces paroles.
Il y a là une chaîne de grâces divines à laquelle ne manque pas un anneau, depuis le moment où les yeux sâouvrent à la lumière de lâÃvangile jusquâà celui où une âme sauvée prend sa part parmi les bienheureux sanctifiés (Ãsaïe 35.5â¯; Ãsaïe 42.6-7â¯; Ãsaïe 42.16).
Les mots si importantsâ¯: par la foi en moi, indiquent le moyen dâobtenir la rémission ou le pardon des péchés et par là même le salut éternel.
Câétait, pour les auditeurs de Paul, une invitation à prendre leur part dans toutes ces grâces divines.
Cette partie du discours ne renferme que des idées et des expressions très familières à notre apôtre, preuve manifeste de la fidélité avec laquelle Luc les a recueillies (Colossiens 1.12 et suivantsâ¯; Ãphésiens 2.2â¯; Ãphésiens 5.8â¯; 2 Corinthiens 4.4-6â¯; Actes 20.32).
Verset 20
En interpellant Agrippa par son nom, Paul sâadresse à la conscience du roiâ¯; il invite celui-ci à suivre lâexemple quâil lui a donné en ne résistant point à la vision céleste.
Grecâ¯: Je ne devins pas désobéissant à la vision célesteâ¯: cette expression marque «â¯la liberté de lâhomme en face de lâappel du Seigneurâ¯Â», comme dit M. Barde (comparer Jean 20.27, note).
Dans la description quâil fait de son activité parmi Juifs et païens, depuis le moment de sa conversion jusquâà maintenant, Paul est forcé dâabréger et de passer sous silence divers détails de ce qui eut lieu entre sa conversion et ses premières prédications, tant à Damas quâà Jérusalem.
Câest donc à tort quâon a voulu voir une contradiction entre ce rapide exposé et quelques passages de lâépître aux Galates (Galates 1.21-22, comparez Actes 9.19-20, notes).
Dire à Agrippa que lâobjet de sa prédication était la repentance et la conversion, câétait encore lui montrer le chemin du salut. Paul emploie ici quelques expressions qui rappellent la prédication de Jean-Baptiste (Matthieu 3.8). Ce souvenir ne pouvait-il pas aussi faire sur le roi une sérieuse impressionâ¯?
Verset 23
Lâapôtre revient, en finissant, au moment où il fut arrêté dans le temple par des Juifs, qui voulaient le tuer (grec le tuer de leurs mains, Actes 5.30, noteâ¯; comparez Actes 21.30-31), ce qui fut lâorigine de son emprisonnement et de tout son procès.
Aussi aime-t-il à attribuer au secours de Dieu le fait quâil subsiste jusquâà aujourdâhui et peut rendre témoignage à tous de la vérité divine, mais en se conformant à ce quâont annoncé à lâavance Moïse et les prophètes.
Tout lâÃvangile nâest, en effet, que lâaccomplissement de leurs prophéties (Luc 24.27-44) et cet Ãvangile se résume dans ces deux faits dâune portée immenseâ¯: les souffrances et la résurrection du Christ (Luc 24.26). Câest de lui que resplendit la lumière divine sur le peuple (juif) et sur les nations (Luc 2.32â¯; Ãsaïe 42.6â¯; Ãsaïe 49.6).
Cette fin du discours est un magnifique témoignage rendu à lâÃvangile, dans son harmonie profonde avec les promesses de lâAncien Testament (Ãsaïe 53).
Il faut remarquer encore ici les pensées et les expressions mêmes familières à lâapôtre Paulâ¯: ainsi il nomme Christ (grec) le premier de la résurrection des morts (voir 1 Corinthiens 15.20â¯; Colossiens 1.18â¯; et comparez Apocalypse 1.5).
Enfin, lâapôtre ne dit pas directement, comme prédiction des prophètes, que le Christ devait souffrir, que le premier il ressusciterait dâentre les morts, mais (grec) si le Christ devait souffrir, si le premier, etc.
Paul emploie à dessein cette tournure pour faire comprendre à Agrippa que câétaient là les sujets en question entre lui et les Juifs, ses accusateursâ¯; car ceux-ci, dans leurs vues charnelles, attendaient, non un Messie souffrant, qui doit mourir pour les péchés de lâhomme et ressusciter pour sa justification et sa vie, mais un Messie glorieux et triomphateur selon le monde (1 Corinthiens 1.23).
Verset 24
Festus, Impatienté dâentendre des vérités qui dépassaient lâhorizon de son paganisme, peu touché dans son froid scepticisme de lâardente parole dâun apôtre, désappointé de ne pas trouver dans le discours de son prisonnier les informations juridiques quâil attendait sur sa cause, sâécrie à haute voixâ¯: Tu es hors de sens, Paulâ¯!
Et il attribue ce qui lui paraissait une exaltation dâesprit au grand savoir dans les lettres (sens de lâoriginal grec), quâil avait remarqué dans les nombreuses citations que Paul faisait des Ãcritures.
Cette parole de Festus nâest ni une plaisanterie ironique (Olshausen), ni lâexpression de la colère (Chrysostome, Meyer), mais une marque dâimpatience manifestée par une expression hyperbolique qui dépassait de beaucoup sa vraie pensée.
Ce termeâ¯: Tu es hors de sens, ne doit pas être regardé comme une insulte, car il nâétait ni dans le caractère ni dans la position du gouverneur dâoutrager un prisonnier pour lequel, au fond, il avait de lâestime (Actes 26.31â¯; Actes 25.25).
Dâailleurs le mot de lâoriginal nâa jamais ce sens injurieux dans le Nouveau Testament, mais il exprime un Jugement exagéré sur quelquâun dont le langage paraît incroyable à ceux qui lâécoutent (Jean 10.20â¯; Actes 12.15â¯; 1 Corinthiens 14.23).
La réponse calme et respectueuse de Paul montre assez quâil ne se croyait pas insulté. Il savait bien, le grand apôtre des païens, que la prédication de Christ crucifié est une folie pour les Grecs, mais il se servait pour le dire, dâun autre terme (1 Corinthiens 1.23).
Verset 25
Des paroles de vérité objective, divine et de bon sens en celui qui les prononce.
Quiconque prêche lâÃvangile avec fidélité doit paraître hors de sens à lâhomme du monde, tandis que cet Ãvangile est pour lui-même le suprême bon sens.
Le ton même de cette réponse de Paul était la meilleure réfutation du jugement de Festus.
Verset 26
Paul en appelle au jugement dâAgrippa qui, comme Juif, devait connaître les grands faits de lâhistoire évangélique, que lâapôtre venait de rappeler dans son discours.
Câest ce quâil désigne par ce motâ¯: ces chosesâ¯; Agrippa ne pouvait les ignorer, ajoute lâapôtre, car elles ne sâétaient pas passées en cachette (grec dans un coin), mais très publiquement, dans la grande ville de Jérusalem.
Verset 27
Après en avoir appelé au témoignage dâAgrippa, Paul se tourne vers lui et, poussé par son zèle apostolique, lui adresse une question directe pour lâobliger à prendre parti.
En ajoutant cette affirmation positiveâ¯: Je sais que tu y crois, il en appelait à la croyance commune à tous les Juifs, car il nâest pas probable quâil fut spécialement instruit des opinions personnelles de son royal auditeur.
On peut voir aussi dans ses paroles un bienveillant encouragement à retenir ces croyances et à les professer.
Verset 29
Codex Sinaiticus, B, quelques minuscules et versions ontâ¯: Tu me persuades de (me) faire chrétien.
Cette leçon est adoptée par Tischendorf, Weiss, Nestle. Lachmann et Blass préfèrent le texte de Aâ¯: tu te persuades (verbe au moyen), câest-à -dire tu crois me faire chrétien. Cette leçon paraît être une correction, de même que celle des majuscules plus récents et de la plupart des minuscules qui estâ¯: tu me persuades de devenir chrétien.
Le texte le plus autoriséâ¯: En peu tu me persuades de faire un chrétien, résulte, comme le dit M. Wendt, de la fusion de ces deux idéesâ¯: tu vas me persuader de devenir chrétien, etâ¯: tu vas faire de moi un chrétien. Il doit donc se traduireâ¯: En peu tu vas en me persuadant faire de moi un chrétien.
Mais quel est le sens des mots en peu dans cette parole dâAgrippa, en peuâ¦en grandâ¦, dans la réplique de Paulâ¯?
Pour compléter cette locution, on peut sous-entendreâ¯: temps ou discours. Ce dernier terme semble indiqué par lâantithèse qui se trouve dans la réponse de Paulâ¯: en un grand.
Quâon voie dans ces mots un circonstanciel de temps ou quâon les entende du moyen employé, le sens est au fond le mêmeâ¯: il sâagit la promptitude ou de la facilité avec laquelle serait opérée la conversion dâAgrippa au christianisme.
Une autre question, plus importante, mais plus difficile à résoudre dâune manière certaine, est celle-ciâ¯: la parole dâAgrippa est-elle ironique ou nonâ¯?
Si lâon y voit une fin de non-recevoir, empreinte dâironie, il faut traduireâ¯: Câest en un temps bien court, ou en un bien bref discours (Rillietâ¯: à peu de frais) que tu prétends me persuader de me faire chrétien, mais il en faudrait beaucoup plusâ¯!
On fait remarquer, à lâappui de cette interprétation, que le mot de chrétien, peu en faveur à cette époque, doit avoir, dans la bouche dâAgrippa, un sens ironique. Telle est lâexplication de la plupart des interprètes modernes (Meyer, Zöckler, Weiss, Blass, Barde).
Mais on peut objecter à cette explicationâ¯:
Cette seconde interprétation, qui nous paraît la plus probable, a été présentée déjà par Chrysostome et les Pèresâ¯; elle a été introduite par Théodore de Bèze dans nos anciennes versions françaises. Calvin hésitait entre les deux. Elle se trouve aussi dans la version anglaise et dans celle de Lutherâ¯; le profond exégète R. Stier la défend énergiquement et récemment M. Wendt lâa soutenue dans un exposé très clair et convaincant.
Cette perspective même dâêtre persuadé par lâapôtre fait reculer Agrippa. Quâil devienne un chrétien, lui, le roi juif, câest impossibleâ¯! Aussi sa réflexion, bien quâelle soit exprimée avec émotion et quâelle témoigne de lâimpression quâil a reçue, est-elle une manière de rompre lâentretien.
Mais sans se laisser arrêter, Paul, dans son ardent amour des âmes, répliqueâ¯: (grec) Je voudrais prier Dieu que et avec peu et avec grand, câest-à -dire, quâil suffise pour cela de peu de paroles, ou quâil faille un grand discours, tu deviennes tel que je suis.
Puis il étend ce vÅu de son cÅur à tous ceux qui lâécoutent.
Enfin, par un reste émouvant et plein de délicatesse, entendant ses mains chargées de chaînes, il ajouteâ¯: à lâexception de ces liens.
Jamais lâapôtre Paul ne sâétait montré plus grand que dans ce discours, en présence du dernier des rois de son peuple.
Verset 32
Même Meyer, qui voit dans la réponse dâAgrippa une ironie, reconnaît que la dernière parole, si émouvante, de lâapôtre avait pu faire sur le prince une impression quâil nâaurait pu cacher sâil lâavait écouté plus longtemps et quâà cause de cela, il se lève et se retire, suivi de toute lâassistance.
Alors, se consultant ensemble, ces grands personnages sont unanimes à reconnaître lâinnocence de Paul, comme auparavant les gouverneurs Félix et Festus.
Bien plus, le roi Agrippa énonce expressément son opinion en ces termesâ¯: Cet homme pouvait être mis en liberté.
La seule raison de le retenir prisonnier, câest quâil en avait appelé à César.
Ainsi Festus était parvenu à son but, qui était dâobtenir lâavis dâAgrippa sur la cause du prisonnier (Actes 25.26)â¯; et cet avis était tout à fait favorable à lâapôtre.
Tel fut lâun des résultats du dernier discours du grand apôtre au milieu de son peuple. Ce puissant témoignage rendu à lâÃvangile portat-il dâautres fruits dans les âmesâ¯? Lâéternité le révélera.