Bible Commentaries
Philippiens 4

versets 1-23

Philippiens 4:1

* L’apôtre Paul exhorte les Philippiens à rester fermes dans le Seigneur.  (1)
Il donne des directives à certains, en particulier, puis à tous, en général. (2-9)
Il exprime son contentement, quelles que soient les conditions dans lesquelles il se trouve. (10-19)
Il conclut par une prière au Père, en Lui demandant de bénir cette église. (20-23)

(1)

L’espérance spirituelle et la perspective de la vie éternelle, doivent nous rendre équilibrés et constants durant toute notre course chrétienne sur terre. Malgré le fait qu’il y ait des différences de dons et de grâces, nous sommes cependant renouvelés par le même Esprit, nous sommes tous frères. Rester ferme dans le Seigneur, c’est se tenir sous l’égide de Sa force, par Sa grâce ! 

Philippiens 4:2

(2-9)

Les croyants doivent être animés d’un même esprit, en étant toujours disponibles pour s’aider les uns les autres.

L’apôtre Paul ayant déjà apprécié le soutien des Philippiens, savait combien il serait agréable pour ses compagnons d’œuvre, de pouvoir bénéficier de leur aide, dans l’exercice de leur ministère.

Cherchons à témoigner de notre assurance, de savoir que nos noms sont écrits dans le livre de vie. La joie de connaître le Seigneur est vraiment bénéfique dans la vie chrétienne ; les enfants de Dieu ont sans cesse besoin de vivre dans cette joie. Cette dernière ne peut que prévaloir sur toutes les peines éventuelles.

Les ennemis des chrétiens perçoivent combien ces derniers sont pondérés dans leurs faits et gestes, bien qu’ils connaissent parfois l’épreuve. Le jour de jugement arrivera bientôt, avec d’une part, une totale rédemption des croyants, mais d’autre part, la destruction des impies. Nous devons veiller avec assiduité sur notre ferveur spirituelle, qui doit aller de pair avec notre confiance dans la Providence divine ; les soucis, la peur et la méfiance sont à la fois un péché et une folie, ils ne peuvent qu’embarrasser et détourner l’âme d’un bon cheminement spirituel.

Pour remédier à une anxiété embarrassante, la prière incessante est recommandée, non seulement dans le temps que nous lui consacrons habituellement, mais en tous points : tout doit être accompli par son intermédiaire. Nous devons joindre des actions de grâces à nos prières et supplications ; nous devons non seulement soumettre au Seigneur nos différents besoins, mais également Le remercier pour les grâces qu’Il nous a accordées. Dieu n’a pas besoin d’entendre quels sont nos besoins ou nos requêtes, Il les connaît mieux que nous-mêmes ; en fait, Il désire que nous puissions évaluer la mesure de Sa Grâce, et que nous reconnaissions notre dépendance envers Lui.

La paix de Dieu, l’agréable sentiment d’être réconcilié avec Lui, d’avoir part à Sa faveur, et l’espérance de la béatitude céleste, sont le plus grand bien que l’on puisse totalement ressentir. Cette paix gardera notre cœur et notre esprit, grâce à Jésus-Christ ; elle nous gardera du péché et de ses conséquences, au temps de l’épreuve ; Le Seigneur nous rendra sereins, dans une paix intérieure !

Marchons dans toutes les voies de la vertu, et demeurons-y ; que notre louange soit générée ou non, par notre sérénité ici-bas, elle viendra finalement de Dieu.

L’apôtre montre l’exemple : sa doctrine et sa vie ont ét éconformes à l’enseignement de l’Évangile. Pour bénéficier de la présence et de la paix du Seigneur, veillons à accomplir avec ferveur notre devoir. Tous nos privilèges et notre salut proviennent de la Miséricorde divine ; cependant nous ne pouvons en jouir que par une conduite de sainteté et de loyauté. Telles sont les qualités des bénédictions divines, elles constituent l’œuvre du Seigneur, elles Lui appartiennent ; ce n’est qu’à Lui, à Lui seul, qu’on doit attribuer notre reconnaissance, à personne d’autre ! 

Philippiens 4:10

(10-19)

Il est digne de secourir et aider un serviteur de Dieu qui se trouve dans la peine.

La nature de la véritable compassion chrétienne ne consiste pas uniquement à éprouver de l’inquiétude pour nos amis quand ils sont dans l’épreuve, mais de faire tout ce que nous pouvons pour les aider.

L’apôtre était emprisonné …  Mais dans toutes ses situations, il a appris à se contenter, à s’adapter à à sa condition, et a en tirer le meilleur.

La fierté, l’incrédulité, la vaine convoitise, et le mécontentement permanent, rendent les hommes insatisfaits, même dans des circonstances favorables. Lorsque nous sommes humiliés, sachons prier, dans un esprit de soumission et de patience, avec l’espérance spirituelle ; lorsque nous sommes joyeux, gardons, en toute humilité, notre regard reconnaissant « fixé vers le ciel ».

C’est une grâce particulière d’avoir en permanence le même bon état d’esprit : ne pas perdre de vue notre « réconfort » en Dieu, lorsque nous sommes au « creux de la vague », ni douter de Sa providence, ni même prendre de mauvais chemins pour tenter de répondre personnellement à nos besoins.

Dans une situation prospère, nous devons rester humbles, éviter d’être trop sûrs de nous, ou agir comme les gens superficiels de ce monde. Il s’agit là d’un « exercice » difficile, car les tentations de la plénitude et de la prospérité sont plus insidieuses que celles de l’affliction et du besoin … 

L’apôtre Paul n’avait pas dans l’idée de prier les Philippiens d’être plus généreux, mais plutôt de les exhorter à posséder un amour véritable pour leur prochain, leur permettant ainsi d’obtenir une place glorieuse dans le ciel.

Par Christ, nous avons la grâce de pouvoir accomplir le bien, et par Son intermédiaire, nous pouvons en attendre toute récompense future ; comme nous avons tout en Lui, faisons tout pour Lui, à Sa gloire  !

Philippiens 4:20

(20-23)

L’apôtre termine cette épitre par des louanges adressées à Dieu.

Nous devons lever notre regard vers Dieu, conscients de toutes nos faiblesses et de nos craintes ; Il n’est pas un ennemi, mais un Père, disposé à nous accorder Sa Miséricorde et à nous aider. Nous devons rendre gloire à Dieu, notre Père !

La Miséricorde de Dieu et Sa faveur, qui ont réconcilié des âmes en toute joie spirituelle, avec les grâces qui en découlent, nous ont toutes été octroyées par le mérite de Christ, mises en œuvre par Son intercession ; tout cela s’appelle fort justement la Grâce du Seigneur Jésus-Christ !