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Sunday, November 24th, 2024
the Week of Christ the King / Proper 29 / Ordinary 34
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Bible Commentaries
Hébreux 12

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-29

Hébreux 12:1

* Exhortation à être constant dans nos voies et à persévérer. L’exemple de Christ ; le dessein de la Grâce de Dieu dans toutes les souffrances que les croyants ont endurées. (1-11)
La paix et la sainteté sont recommandées, avec des mises en garde contre le mépris des bénédictions spirituelles. (12-17)
La dispensation du Nouveau Testament est bien plus excellente que celle de l’Ancien. (18-29)
(1-11)

L’obéissance et la persévérance dans la foi en Christ, voilà « la course » que devaient effectuer les Hébreux, course par laquelle il est possible de gagner la « couronne de gloire », ou la misère éternelle, en cas d’échec ; cette course nous concerne également.

Dans l’expression, « le péché qui nous enveloppe si facilement », (premier verset de ce texte), nous devons comprendre : un péché auquel beaucoup d’entre nous sont prompts à succomber, ou à celui auquel nous sommes le plus exposés, que ce soit par habitude, par notre âge, ou suivant les circonstances. Ce texte nous adresse une exhortation très importante : tant qu’un péch éreste enraciné dans le cœur d’un homme, sans être combattu ni subjugué, il empêchera celui-ci de « courir » dans sa course spirituelle chrétienne, en lui ôtant toute motivation pour vaincre, et en laissant place à tout découragement.

Que ceux qui sont fatigués et faibles spirituellement, puissent se rappeler que Jésus, Celui qui est Saint, a souffert, pour les sauver de la ruine éternelle. Si de telles personnes portaient vraiment leur regard par Jésus, elles seraient fortifiées spirituellement, en toute sainteté, elles seraient gardées de toute chute provoquée leurs désirs charnels.

Recherchons le plus fréquemment possible la présence de Jésus. Que sont nos petites épreuves par rapport à Son agonie à la croix ? Que sont nos « déserts spirituels », face à Ses souffrances ? Que représentent nos peines par rapport à celles de beaucoup d’autres personnes ? On rencontre parfois chez les croyants une tendance à défaillir dans leurs faiblesses, à succomber facilement sous les épreuves et les afflictions ; ceci est dû à l’imperfection de la grâce qui est en leur cœur et aux restes de la corruption qui subsistent en eux.

Les chrétiens ne doivent pas faiblir, face à l’épreuve. Bien que leurs ennemis et leurs persécuteurs puissent leur infliger de dures souffrances, il s’agit cependant de châtiments que Dieu permet de leur voir supporter ; leur Père céleste « supervise » tout, et Sa Sagesse aura réponse à tout. Face à leurs afflictions, ces âmes ne doivent pas faillir, ni perdre courage, car elles demeurent, malgr éleurs péchés, dans « la main de Dieu et sous Sa houlette ». Elles ne doivent pas se décourager ni « crouler » sous les épreuves, ni se tourmenter, mais doivent les supporter, avec foi et patience.

Dieu peut permettre aux impies de rester dans l’iniquité, mais Il corrigera le péché de Ses propres enfants. En tant que tel, Il agit comme un Père. Nos parents ici-bas peuvent parfois nous châtier pour satisfaire un sentiment personnel plutôt que pour réformer nos manières. Mais notre Père céleste ne veut jamais nous faire souffrir par plaisir, ni affliger en vain Ses enfants : Il le fait toujours pour notre bien.

Notre vie entière est en quelque sorte un long apprentissage, il reste bien imparfait quant à notre exercice spirituel ; à cause de notre état pécheur, nous devons donc nous soumettre à la discipline céleste. Quand nous serons parvenus à la perfection, nous serons alors complètement réconciliés avec le ciel et le châtiment que Dieu peut parfois nous faire encore endurer, disparaîtra. Le châtiment de Dieu n’est pas synonyme de condamnation ; il peut être supporté avec patience, pour nous conduire vers une sainteté croissante.

Apprenons bien à considérer les afflictions que nous supportons ici-bas ; si elles semblent provenir des hommes, elles sont en fait des corrections envoyées par notre Père, plein de Grâce et de Sagesse, pour notre bien spirituel !

Hébreux 12:12

(12-17)

La détresse est un fardeau capable de faire baisser les bras de nombreux chrétiens, de les affaiblir, de les déstabiliser et de les décourager ; en fait, ils doivent lutter, afin de bien « courir » dans leur course spirituelle.

La foi et la patience permettent aux croyants de rechercher la paix et la sanctification, tel un homme qui suit avec constance, diligence et plaisir, sa vocation. La paix avec tout homme, de toute confession et parti, sera favorable à notre recherche de la sainteté. La paix et la sainteté vont de pair ; il ne peut y avoir de juste paix sans cette sainteté. Là où se trouvent des âmes qui ne possèdent pas la véritable Grâce de Dieu, la corruption prédominera et finira par éclater ; prenons garde au moindre péché qui reste caché en notre cœur, qui semble mort, mais qui rejaillit tôt ou tard, pour porter le trouble et nous déranger.

S’éloigner de Christ est ce qui caractérise ceux qui, tel Ésaü, préfèrent les délices éphémères de la chair, à la bénédiction de Dieu et à l’héritage céleste. Les pécheurs n’auront pas toujours, comme aujourd’hui, l’occasion de recevoir des bénédictions divines et « l’accès à un héritage céleste ». L’homme profane, par sa nature, désire pouvoir bénéficier des bénédictions célestes, tout en méprisant les voies par lesquelles elles peuvent être obtenues. Dieu ne veut pas mêler ces voies, ni Ses bénédictions, à la satisfaction et aux convoitises de l’homme. Lorsque l’on recherche avec ferveur la Miséricorde et la bénédiction de Dieu, on les obtient toujours !

Hébreux 12:18

(18-29)

La montagne du Sinaï, sur laquelle les tables de la loi furent élaborées, était un lieu que l’on aurait pu toucher ; il était pourtant interdit de le faire. La dispensation mosaïque, par rapport à la Nouvelle Alliance, se trouvait davantage axée sur des éléments physiques, extérieurs et terrestres.

L’Évangile est synonyme de douceur et de condescendance, il convient parfaitement à notre faible nature. Sous l’Évangile, tous peuvent s’approcher de Dieu avec hardiesse et bénéficier de Sa présence. Mais l’homme le plus parfait serait désespéré s’il était jugé selon la sainte loi donnée sur le mont Sinaï, sans un réel Sauveur, Christ !

Au temps de l’Évangile, l’église est appelée « la montagne de Sion » ; de cet endroit, les croyants discernent plus clairement le ciel, et la paix règne en leur âme. Tous les enfants de Dieu sont des « héritiers » ; chacun dispose des privilèges d’un fils « premier-né ». Supposons qu’une âme rejoigne l’assemblée, cette église si glorieuse, en restant cependant étrangère à Dieu, possédant encore un esprit charnel, aimant prioritairement ce présent monde, dans ce qu’il représente, avec toute sa vanité, ses mensonges et ses convoitises ; une telle âme semblerait s’être trompée de chemin, de lieu, d’état, et de compagnie. En réalité, elle devrait se sentir mal à l’aise dans une telle compagnie spirituelle … 

Christ est le Médiateur de la Nouvelle Alliance : Il est plac éentre Dieu et les hommes, pour amener ces derniers à bénéficier de cette Alliance ; Christ plaide en notre faveur, auprès de Dieu, pour que, finalement, tout Son peuple soit réuni dans le ciel. Cette Nouvelle Alliance est fermement établie par le sang de Christ, répandu pour nous ; le sang de ce sacrifice a été répandu sur « l’autel », à la croix ; Christ a été la victime, au bénéfice des pécheurs ; Il ne plaide pas pour la vengeance, mais pour la Miséricorde !

Veillons donc à ne pas refuser Son appel, plein de Grâce, avec le salut qui est offert. Veillons à ne pas repousser Celui qui parle du haut des cieux, avec une tendresse et un amour infinis ; comment pourront s’échapper ceux qui se détournent de Dieu, en toute incrédulité ou apostasie, alors qu’Il les conjure, dans Sa Grâce, afin qu’ils soient réconciliés, en recevant Son éternelle faveur ?

La relation entre de Dieu et les hommes, aujourd’hui, en cette période de Grâce, nous assure qu’Il jugera sévèrement ceux qui méprisent l’Évangile. Nous ne pouvons pas adorer Dieu d’une manière acceptable sans l’adorer avec vénération, dans une pieuse crainte. Seule la Grâce de Dieu nous permet de L’adorer d’une manière correcte. Dieu reste immuable, un Dieu juste et trois fois saint, sous la Loi comme sous l’Évangile. Un héritage spirituel est assuré à tous les croyants ; tout ce qui concerne le salut est donné gratuitement, en réponse à la prière.

Recherchons la Grâce, pour que nous puissions servir Dieu avec crainte et vénération !

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Hebrews 12". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://www.studylight.org/commentaries/fre/mhn/hebrews-12.html. 1706.
 
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