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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 14". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/proverbs-14.html.
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Whole Bible (6)
versets 1-35
Versets 1-8
La sagesse des femmes bâtit leur maison, mais la folie la détruit de ses propres mains (v. 1).
Le mot sagesse semble être ici la souveraine Sagesse inspirée dâen haut. Il est particulièrement précieux de la voir accordée aux femmes pour sâacquitter des humbles, mais si importantes fonctions par lesquelles la maison est édifiée. On retrouvera cette pensée dans lâexemple de la femme vertueuse au chap. 31. Nous avons un exemple de cette sagesse dans Naomi édifiant par Ruth la maison de David (Ruth 4:11). Câest la fonction de la femme de travailler selon Dieu à lâérection et à la consolidation de cet édifice, «mais la folie le détruit de ses propres mains». Le cÅur de lâhomme sans Dieu, sans expérience gagnée à Son école, est incapable dâédifier quelque chose. Toujours il détruit ce que la Sagesse avait édifié, témoin toute lâhistoire de lâhomme et particulièrement, dans ces temps de la fin, lâhistoire de lâÃglise, maison de Dieu.
Celui qui marche dans sa droiture craint lâÃternel, mais celui qui est pervers dans ses voies le méprise (v. 2).
Suivre une marche droite, une marche dirigée par lâétat du cÅur: «sa droiture», éviter toute voie tortueuse, est la preuve et le témoignage quâon craint lâÃternel; être pervers dans ses voies montre, non seulement quâon ne le craint pas, mais quâon ne tient aucun compte de lui, quâon le rejette comme un Ãtre méprisable! Pour le juste, craindre lâÃternel, câest lâhonorer, et comment lâhonorerions-nous, si ce nâétait par notre conduite?
Dans la bouche du fou est la verge dâorgueil, mais les lèvres des sages les gardent (v. 3).
Les paroles sorties de la bouche du fou sont lâexpression de son orgueil et seront sa condamnation quand il sera châtié, mais les lèvres des sages, leurs paroles, au lieu de les condamner, les préservent de tout châtiment.
Où il nây a point de bÅufs la crèche est vide; et lâabondance du revenu est dans la force du bÅuf (v. 4).
Où il nây a point de bÅufs, symboles, dans lâÃcriture, de la force et de la patience dans le travail, la crèche est vide. La nourriture, conséquence du travail et source de la force, manque. Comment cette nourriture pourrait-elle être obtenue sans travail, et à quoi servirait-elle? Câest un cercle vicieux. Or lâabondance du revenu se trouve dans cette patience à user de lâénergie que Dieu nous a donnée. Ne voir dans cette maxime, comme en tant dâautres, que ce quâon appelle la sagesse des nations, câest méconnaître entièrement le but de la parole divine. Combien de telles paroles sâadaptent à ceux qui travaillent à lâÅuvre du Seigneur! «Dieu sâoccupe-t-il des bÅufs?» dit lâapôtre, «ou parle-t-il entièrement pour nous?» (1 Cor. 9:9).
Le témoin fidèle ne ment pas, mais le faux témoin profère des mensonges (v. 5).
Voyez 6:19; 12:17.
Du moment quâil y a mensonge, il ne peut y avoir fidélité dans le témoignage; du moment quâil y a fausseté dans le témoignage, il y a nécessairement des mensonges. Combien cela est important pour nous faire reconnaître dans ce monde le témoignage de Dieu!
Le moqueur cherche la sagesse et il nây en a pas; mais la connaissance est aisée pour lâhomme intelligent (v. 6).
Comment trouverait-on la connaissance des pensées de Dieu â et il nâexiste pas dâautre sagesse que celle-là , malgré toutes les prétentions de lâhomme à atteindre la sagesse sans Dieu â si lâon est un moqueur, câest-à -dire si lâon tient pour non avenue la vérité de ce que Dieu a dit. Le moqueur aura beau chercher la sagesse, il se trouvera devant le vide. Nâest-ce pas là lâun des traits principaux de la philosophie humaine de tous les temps? Lâhomme dont Dieu a ouvert lâintelligence (Luc 24:45) trouve facilement la connaissance de Ses pensées.
Ãloigne-toi de la présence de lâhomme insensé, (hébreu: Kesil), chez qui tu nâas pas aperçu des lèvres de connaissance (v. 7).
Ce verset se lie au précédent. Le moqueur a beau se donner lâapparence de chercher la sagesse. Comme elle nâexistera jamais pour lui, il est et reste un sot, un ignorant volontaire et cette ignorance se trahit par ses discours. Quand, en lâécoutant, tu nâas pu constater autre chose chez lui que cette ignorance, évite tout contact avec lui.
La sagesse de lâhomme avisé est de discerner sa voie, mais la folie des sots (hébreu: Kesil) est tromperie (v. 8).
Le discernement du chemin à suivre est la sagesse de lâhomme clairvoyant et réfléchi quand il lui faut prendre une décision. Ces choses sont produites chez lui par lâinstruction reçue et sont dâorigine divine; mais le sot, lâignorant, est trompé quant à sa voie, parce quâau lieu de la sagesse il nâa que sa folie comme directeur.
Tous les passages que nous venons de passer en revue mettent en regard la sagesse et la folie ceux qui suivent, la folie et la droiture.
Versets 9-12
Les fous se moquent du péché1, mais pour les hommes droits il y a faveur (v. 9).
1 Traduit parfois tout autrement.
Les fous traitent le péché légèrement, en font un sujet de plaisanterie, nây mettent aucune importance, et le péché amènera leur jugement et sera la cause de leur ruine. Quelle différence dâavec les hommes droits! La faveur de Dieu repose sur eux. On peut traduire aussi justement «parmi les hommes droits». Ils cherchent la faveur de Dieu pour les autres.
Le cÅur connaît sa propre amertume, et un étranger ne se mêle pas à sa joie (v. 10).
Lâamertume du cÅur ne peut être ni connue, ni sondée, ni partagée par les assistants. Dieu seul la sonde, Lui qui connaît les cÅurs. Tel était le cas dâAnne vis-à -vis dâÃli, quand elle «répandait son âme devant lâÃternel». Il en est de même de la joie; un étranger ne peut sây mêler. Mais Dieu a part à lâune et à lâautre. Lui seul en Christ peut sympathiser dâune manière parfaite; lui seul peut dire: «Il fallait se réjouir» (Luc 15:32).
La maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira (v. 11).
Les méchants ont beau se bâtir une maison, établir en apparence leur prospérité sur un fondement solide, il arrivera un moment où cette maison sera détruite. Il est parlé ici non des temps de la fin, mais du gouvernement de Dieu (cf. v. 1): Les hommes droits nâont que leur tente, car ils réalisent leur condition dâétrangers et de pèlerins, mais cette tente fleurit. Considérée avec les yeux de Dieu, elle est comme un jardin «auprès dâun fleuve» (Nomb. 24:6); la faveur de Dieu repose sur eux.
Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin (v. 12).
Voyez 16:25.
La conscience de lâhomme nâest pas un guide. Lâhomme a beau faire ce qui lui semble droit; un chemin pareil, malgré la conviction que je pourrais avoir quâil est bon, conduit finalement à des voies de mort. Au début, il a lâapparence dâune voie unie et droite, mais voici quâelle se complique, se sépare en plusieurs chemins et quel que soit celui que je choisis, il conduit à la mort.
Versets 13-25
Même dans le rire le cÅur est triste; et la fin de la joie, câest le chagrin (v. 13).
Le rire est dans le monde lâexpression de la joie, mais il nâest jamais lâexpression de la «joie dans le Seigneur». «Si quelquâun est joyeux, quâil chante des Cantiques» (Jacq. 5:13). Le rire humain peut faire oublier un moment les peines et les soucis de la vie; il est, pour le monde, une distraction et rien de plus. Mais, au fond, le cÅur est triste et quand, après cet amusement, lâhomme se retrouve en présence de ses soucis, lâétat de son âme a été encore aggravé par cette gaieté temporaire; le chagrin succède à la tristesse.
Le cÅur qui sâéloigne de Dieu sera rassasié de ses propres voies, mais lâhomme de bien le sera de ce qui est en lui (v. 14).
Se lie au v. 13. Il ne sâagit pas seulement ici du cÅur naturel retombant dans sa propre tristesse, mais du cÅur qui sâéloigne de Dieu. Il sera rassasié, jusquâau dégoût le plus profond, de ce quâil a voulu chercher en abandonnant Dieu, mais lâhomme de Dieu produit, pour sâen rassasier, «de bonnes choses» du bon trésor de son cÅur (Matt. 12:35).
Le simple croit toute parole, mais lâhomme avisé discerne ses pas (v. 15).
Celui qui est incapable de discernement ne connaît pas ce qui est dans le cÅur de lâhomme et prête créance à toutes ses paroles. Il est ainsi mené sans sâen douter dans de mauvais chemins. Lâhomme avisé, au lieu de se confier dans les conseils dâautrui, sâoccupe de chacun de ses pas pour sâen rendre compte et ne pas broncher ou faire fausse route.
Le sage craint et se retire du mal; mais le sot est arrogant (ou passe outre) et a de lâassurance (v. 16).
Se lie au v. 15. Le sage craint, se défie de ce quâon lui présente et de lui-même. Sa défiance est de lâhumilité; elle le fait se tenir éloigné du mal pour ne pas déplaire à Dieu. Lâignorant est, par la même raison, lâopposé du sage; il ne réfléchit pas, a une confiance arrogante en lui-même et se livre ainsi, pieds et poings liés, au mal quâon lui présente.
Lâhomme prompt à la colère agit follement, et lâhomme qui fait des machinations est haï (v. 17).
Ãtre prompt à la colère, câest «ne pas accomplir la justice de Dieu». Nous pouvons remarquer en passant combien souvent lâenseignement de Jacques coïncide avec le livre des Proverbes (Jacq. 1:19, 20). Cette promptitude a pour résultat une action directement opposée à la sagesse. Il y a toutefois une chose plus haïssable que la promptitude qui fait perdre tout contrôle sur soi-même et sur ses actions, câest le dessein caché, la fraude du cÅur (12:20) qui machine en secret les moyens de nuire.
Les simples héritent la folie, mais les avisés sont couronnés de connaissance (v. 18).
Les simples, ceux qui sont dépourvus de sens et dont le caractère nâa pas été changé par lâenseignement de la sagesse, nâont finalement dâautre héritage que la folie, lâignorance complète des pensées de Dieu; mais les avisés, ceux dont lâintelligence est prompte à discerner et à se décider pour le bien, sont couronnés, reçoivent comme récompense finale, la connaissance. Pour nous, chrétiens, elle consistera à connaître comme nous avons été connus (1 Cor. 13:12).
Les iniques se courbent devant les bons, et les méchants aux portes du juste (v. 19).
Câest ce qui arrivera à la fin dans le gouvernement de Dieu, quoique lâhistoire du monde présente des conclusions absolument contraires. Mais en un temps où le mal règne, Dieu peut permettre pour faire connaître ses voies, encore cachées, que cette sentence se réalise. Câest Haman devant Mardochée qui sâétait tenu si longtemps à la porte du roi.
Le pauvre est haï, même de son compagnon, mais les amis du riche sont en grand nombre (v. 20).
Le pauvre est haï, même de son compagnon. Combien cela était vrai de Christ! Sauf ceux que sa grâce avait touchés, a-t-il trouvé, lui, «le pauvre» par excellence, autre chose que cela dans le monde? «Ils mâont haï sans cause». «Mon intime ami... a levé le talon contre moi». Jetez les yeux sur le riche, vous trouverez que ses amis sont en grand nombre. Câest lâintérêt qui dirige le cÅur des hommes et leurs préférences; ils profitent de la richesse qui les attire et la grâce la plus merveilleuse excite leur haine (cf. 19:4, 7).
Qui méprise son prochain pèche, mais bienheureux celui qui use de grâce envers les malheureux (v. 21).
Ce verset fait suite au v. 20. Comparez avec Luc 16:13. La haine, le mépris, voilà ce que lâhomme témoigne à celui qui représente Dieu dans ce monde: le pauvre et le prochain. Ce mépris du prochain est considéré ici comme un acte positif de péché; mais il y a non seulement un bonheur actuel à user de grâce envers les malheureux; un tel acte attire une récompense future à celui qui lâaccomplit. «Bienheureux les miséricordieux, car câest à eux que miséricorde sera faite» (Matt. 5:7).
Ceux qui machinent du mal ne sâégarent-ils pas? Mais la bonté et la vérité sont pour ceux qui méditent (ou machinent) le bien (v. 22).
Lâinterrogation équivaut ici à une affirmation absolue. Ãgarement définitif pour ceux dont le cÅur plein de fraude médite le mal pour le faire venir sur dâautres; mais ceux dont le but est dâamener le bien et de le répandre autour dâeux participent au caractère de Celui par lequel «la grâce et la vérité sont venues».
En tout travail il y a profit, mais la parole des lèvres ne mène quâà la disette (v. 23).
Quelque travail que ce soit apporte du profit aux autres et à nous-mêmes. (Nâoublions jamais que le sens ordinaire des Proverbes recouvre toujours le sens spirituel et que ce nâest pas sans motif que ce livre sâintitule le livre de la Sagesse). Mais la parole des lèvres, sans lâactivité qui la corrobore chez celui qui parle, non seulement nâest que du vent, mais laisse les âmes en proie à la famine. Combien cela est vrai! Si le travail de celui qui parle ne va pas de pair avec ses paroles, le résultat de ces dernières laissera celui auquel elles sâadressent dans la disette spirituelle la plus absolue.
Les richesses des sages sont leur couronne; la folie des sots est folie (v. 24).
Les richesses des sages sont leur récompense. Ce ne sont pas seulement les bénédictions terrestres rémunératrices de la sagesse, selon le gouvernement de Dieu, mais câest la sagesse, employant pour Dieu ce quâelle possède, et recevant davantage pour sa fidélité. Les ignorants volontaires nâont pour fortune que leur folie. Ce nâest pas que leur maison ne puisse regorger de biens, mais câest à eux que cette parole est adressée: «Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée». Il est alors prouvé que leur folie est folie, tandis quâil est dit du juste qui «abonde pour toute bonne Åuvre»: «Il a répandu, il a donné aux pauvres, sa justice demeure éternellement» (2 Cor. 9:9; Ps. 112:4-9).
Un témoin fidèle délivre les âmes, mais la tromperie profère des mensonges (v. 25).
Au v. 5 «le témoin fidèle ne ment pas», dit la vérité. Câest là son caractère. Nous avons ici sa fonction: «Il délivre les âmes». Quelle heureuse mission! La présentation de la vérité et la fidélité dans le témoignage ont pour effet de délivrer les âmes du joug de lâennemi, ou de les affranchir. «Mais la tromperie profère des mensonges». Câest le cas du faux témoin (v. 5). Elle nâa pour effet que de placer les âmes sous lâesclavage du père du mensonge. Tous ces versets, depuis le v. 13, nous ont fait le tableau du bien et du mal dans le cÅur et dans les voies et de leurs conséquences respectives.
Versets 26-27
Dans la crainte de lâÃternel il y a la sécurité de la force et il y a un refuge pour ses fils (v. 26).
La deuxième partie des Proverbes revient ici, pour la seconde fois (voyez 10:27), à la «crainte de lâÃternel», sujet si fréquent dans les premiers chapitres (1-9) du livre. Craindre lâÃternel, câest se trouver dans la lumière de la présence de Dieu et lui donner la place qui lui est due, en reconnaissant son autorité et ses droits sur nous, dans une humble dépendance de Lui. La première partie des Proverbes nous a montré les conséquences de cette crainte. Nous trouvons ici ce quâelle nous apporte: «la sécurité de la force». Celui qui craint lâÃternel se trouve en rapport avec la source même de la puissance. Quels que soient les dangers qui lâentourent, ayant avec lui cette force divine qui sâest mise à son service, quâaurait-il à craindre? Sécurité absolue! Toute crainte des hommes, du monde, et de Satan a disparu pour celui qui craint lâÃternel. Bien plus, «il y a un refuge pour ses fils». Sans doute pour les fils de celui qui craint lâÃternel, mais la relation reste, je pense, vague à dessein, parce que dans les Proverbes le mot fils implique toujours le fait dâêtre un fils de la sagesse, dâavoir une relation vitale avec Dieu. Ces fils-là ont un refuge assuré au siège même de la puissance. Quelle grâce! La sécurité, la force et le refuge sont aux humbles dont la force est en Lui.
La crainte de lâÃternel est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort (v. 27).
Au chap. 10:11 ce sont les paroles du juste, au chap. 13:14, lâenseignement du sage, qui sont une fontaine de vie. Cette fontaine est directement alimentée par la source. Ici câest la crainte de lâÃternel qui est cette fontaine. Elle place mon âme dans une dépendance directe de Lui, elle entretient continuellement la vie en moi; elle me préserve des pièges de la mort. Comment me détournerai-je de cette fontaine qui a le don de me rafraîchir et de me désaltérer continuellement?
Versets 28-35
La gloire dâun roi, câest la multitude du peuple, mais dans le manque du peuple est la ruine dâun prince (v. 28).
Ces quelques versets qui terminent notre chapitre contiennent des maximes quant au gouvernement des nations et au gouvernement de soi-même. Rien ne prouve mieux le bon gouvernement du roi, que lâaugmentation de la population de son royaume. Cela sera pleinement réalisé sous le sceptre millénaire de Christ. Câest Dieu qui donne lâaccroissement et qui glorifie ainsi le roi de son choix. Quand David voulut se glorifier lui-même par le dénombrement de son peuple et se rendre indépendant de Dieu en sâappuyant sur ses forces, il tomba sous le jugement de lâÃternel. Souvent, après une période de prospérité dont il est dit: «Il les bénit et ils se multiplient beaucoup», Dieu envoie un temps, dont il est dit: «Ils diminuent et sont accablés par lâoppression, le malheur et le chagrin. Il verse le mépris sur les nobles». Comment résisteront-ils à lâennemi? (Ps. 107:38-39). Mais alors, il relève le pauvre de lâaffliction...
La lenteur à la colère est grande intelligence, mais celui qui est dâun esprit impatient exalte la folie (v. 29).
Nous trouvons ici la domination de soi-même. La lenteur à la colère est signe que lâon connaît les pensées de Dieu et les mouvements du cÅur des hommes. «La colère de lâhomme nâaccomplit pas la justice de Dieu». Celui qui est impatient dâesprit exalte, non pas Dieu, ni Son caractère, car Dieu est «lent à la colère»; il sâexalte lui-même, câest-à -dire la folie dâun cÅur adonné à sa propre volonté.
Un cÅur sain est la vie de la chair, mais lâenvie est la pourriture des os (v. 30).
Si la santé du cÅur est la source de la vie du corps, il en est de même spirituellement: Un cÅur alimenté par la source de la vie communique cette vie à lâêtre tout entier, dont le fonctionnement normal ne laisse alors rien à désirer. Lâenvie, le mécontentement de ne pas posséder les avantages des autres et le désir haineux dâoccuper leur place, provient du mauvais état du cÅur et de la corruption introduite par cette voie dans les fondements même de lâêtre.
Voyez 12:4 pour la «pourriture dans les os».
Qui opprime le pauvre, outrage Celui qui lâa fait, mais celui qui lâhonore use de grâce envers lâindigent (v. 31).
Au v. 20 et 21 nous voyons le pauvre haï et méprisé, ici, opprimé. Celui qui lâopprime outrage le Dieu qui lâa fait pauvre, comme si Dieu avait voulu fournir une occasion au méchant de peser sur lâindigent. Non, si Dieu lâa fait pauvre, câest afin de lui faire éprouver toute sa bonté. Il déclare les pauvres bienheureux, câest à eux quâil annonce la bonne nouvelle; câest eux quâil convie au grand souper de la grâce; câest eux quâil a choisis pour en faire les héritiers du royaume. Si jâhonore Dieu, jâagirai comme Lui envers les indigents.
Le méchant est chassé par son iniquité, mais le juste est plein de confiance (ou: «a un refuge») dans sa mort même (v. 32).
Il me semble voir ici une allusion au meurtrier poursuivi par son iniquité qui lâatteindra en jugement, comme le vengeur du sang, et le fera mourir; mais le juste a un refuge assuré, alors même que la mort lâatteindrait. Il a atteint le refuge avant la mort. Dâautres explications sont tout aussi plausibles.
La sagesse demeure dans le cÅur de celui qui a du discernement, mais ce qui est au dedans des sots est connu (v. 33).
Celui qui a du discernement est habile à faire la différence entre le bien et le mal. La Sagesse, la connaissance complète des pensées de Dieu, aime à habiter dans le cÅur dâun tel homme; car la conséquence de son discernement lui fait aimer le bien et haïr le mal. Cette demeure est secrète, intime et ne cherche pas à se produire. Les hommes obstinés dans leur ignorance étalent au dehors le vide de leur cÅur insensé.
La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples (v. 34).
Comme nous avons vu le roi au v. 18, nous avons ici la nation. Câest la justice: de la droiture dans les principes de son gouvernement, qui lâélève, qui lui donne une place proéminente parmi les peuples, et non pas le mensonge et la fourberie de sa politique. Dâautre part le péché, la corruption acceptée, érigée en principe, et non réprimée, couvre telles autres nations de honte.
La faveur du roi est pour le serviteur intelligent, mais sa colère est sur celui qui fait honte (v. 35).
Cette sentence se lie immédiatement à la précédente. Il sâagit du roi, du chef responsable dâun gouvernement établi de Dieu. Le serviteur intelligent, prompt à se rendre compte des pensées et des plans de son maître, sâacquiert ainsi la faveur de ce dernier. Cela suppose toujours, en même temps que la connaissance des pensées du Maître, du Roi selon le cÅur de Dieu, la sujétion, lâabsence de volonté, lâactivité, propres au bon serviteur. Il en est de même pour nous vis-à -vis de Christ. Quant au serviteur qui fait honte à celui qui lâa établi, la colère du Maître tombera et demeurera sur lui. Sâil bat ceux qui servent avec lui, sâil mange et boit avec les ivrognes, le Seigneur lui donnera sa part là où sont les pleurs et les grincements de dents (Matt. 24:45-51).
Résumé
Les versets 1-8 mettent en regard la sagesse et la folie; les vers. 9-12 la folie et la droiture; les vers. 13-25 font le tableau du bien et du mal dans le cÅur et dans les voies et de leurs conséquences respectives; les vers. 26-27 nous disent ce que la crainte de lâÃternel apporte à lââme. Les vers. 28-35 traitent du gouvernement des nations et du gouvernement de soi-même.