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Friday, July 18th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/proverbs-15.html.
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-33
Versets 1-15
Une réponse douce détourne la fureur, mais la parole blessante excite la colère (v. 1).
Une réponse douce a bien plus dâeffet, en sens inverse, quâune parole blessante. Elle désarme la fureur, et celle-ci, ne sachant à qui sâen prendre, se détourne de son objet. La parole blessante excite la colère qui, si elle nâexistait déjà dans le cÅur, y sommeillait du moins.
Il semblerait, en rapprochant ce passage du chap. 25:15, quâil devrait se relier au v. 35 du chap. 14.
La langue des sages fait valoir la connaissance, mais la bouche des sots fait jaillir la folie (v. 2).
Les discours des sages apportent la connaissance des pensées de Dieu et les font valoir, ont soin de faire ressortir leur valeur; ceux qui ignorent ces pensées et ne sâen soucient pas, ont une bouche dâoù sort sans que rien lâarrête, comme une eau jaillissante, la folie, lâabondance mauvaise des pensées de cÅurs dont Dieu est absent.
Les yeux de lâÃternel sont en tout lieu, regardant les méchants et les bons (v. 3).
Dieu voit, connaît, apprécie tout et partout. Il connaît lâétat des méchants et des bons, mais aussi il fait lever son soleil sur eux tous (Matt. 5:45).
La bénignité de la langue est un arbre de vie, mais la perversité en elle est un brisement dâesprit (v. 4).
Les paroles saines1 et paisibles que la bouche profère sont un fruit de vie qui nourrit ceux qui les reçoivent. Au chap. 13:12, on sâen nourrit soi-même. Voyez encore 11:30 et 3:18. La perversité, quand on la trouve dans les discours, détruit au lieu dâédifier, mais elle est aussi un brisement dâesprit pour ceux qui en avaient reçu leur nourriture; car dâune même langue peut «procéder la bénédiction et la malédiction» (Jacq. 3:10).
1 Voyez le même mot en 14:30.
Le fou méprise lâinstruction de son père, mais celui qui a égard à la répréhension devient avisé (v. 5).
Le fou, celui qui est étranger à la Sagesse, méprise lâenseignement, la discipline, et les avertissements de lâexpérience donnée de Dieu, à laquelle il devrait se soumettre; mais celui qui prend garde à la répréhension, laquelle fait partie de son éducation comme fils, devient avisé, habile à choisir la bonne voie.
Dans la maison du juste il y a un grand trésor, mais dans le revenu du méchant il y a du trouble (v. 6).
Il ne sâagit pas ici de lâabondance dans les biens de la terre, souvent accordée en Israël à ceux qui marchent droitement, mais dâun «grand trésor». Entrez dans la maison du juste, demeurez avec lui, vous ne manquerez de rien. La bénédiction divine repose sur cette maison dont le méchant est banni. Câest la justice pratique qui est la source de cette prospérité. Le méchant, lui, peut avoir un revenu, jamais le grand trésor. Rien dâassuré pour lui; son revenu lui procure du trouble de toute manière. Sâaugmente-t-il, il craint de le perdre; diminue-t-il, il craint de ne pas le retrouver.
Les lèvres des sages répandent la connaissance, mais le cÅur des sots ne fait pas ainsi (v. 7).
Ce nâest pas, comme au v. 2, «faire valoir la connaissance», mais la répandre. Dans le premier cas la Parole gagne en profondeur, dans le second elle sâétend en surface; elle atteint un plus grand nombre dââmes. Mais le cÅur des sots est stérile; il ne peut rien donner, rien répandre.
Le sacrifice des méchants est en abomination à lâÃternel, mais la prière des hommes droits lui est agréable (v. 8).
Dieu hait ce que les méchants viennent lui offrir, il détourne avec dégoût ses yeux de leurs sacrifices. «Ne continuez pas», dit lâÃternel, «dâapporter de vaines offrandes: lâencens mâest une abomination» (Ãs. 1:13). Mais il lui est agréable dâentendre la prière des hommes droits: «Je te prie, ô Ãternel! car je suis ton serviteur... Je te sacrifierai des sacrifices dâactions de grâces, et jâinvoquerai le nom de lâÃternel!» (Ps. 116:16-17).
La voie du méchant est en abomination à lâÃternel, mais il aime celui qui poursuit la justice (v. 9).
Ce verset se lie au précédent. Ici il ne sâagit pas seulement du service religieux selon la loi que les méchants pensent offrir pour être agréés de lâÃternel, mais de toute leur conduite, du chemin quâils suivent dans ce monde. Elle est en abomination à Dieu comme leur religion. Mais Dieu aime celui qui poursuit la justice. Câest bien plus quâaimer «les sentiers de justice» dans lesquels il marche comme une brebis de lâÃternel (Ps. 23). Dieu lâaime lui-même. Sâil garde mes commandements je lâaimerai, dit le Seigneur, et il sera aimé de mon Père (Jean 14:21, 23). Il introduit dans Sa communion lââme de celui qui marche dans Ses voies.
Une discipline fâcheuse attend celui qui abandonne le droit sentier; celui qui hait la correction mourra (v. 10).
Ce verset se lie au v. 9. Il sâagit ici de ne pas abandonner le droit sentier. Le juste qui y est entré est responsable de poursuivre. Sâil ne le fait pas, il sâexpose à une sévère discipline, et sâil se détourne de la correction, câest la mort: Passage solennel au sujet du «péché à la mort».
Le shéol et lâabîme sont devant lâÃternel, combien plus les cÅurs des fils des hommes (v. 11).
Le lieu invisible où vont les âmes des trépassés, et lâabîme, lieu de la perdition finale, sont entièrement à nu devant lâÃternel; combien plus les cÅurs de tous les hommes. Mais quelle différence entre lâincrédule et le croyant! Lâun ne pense quâà fuir et à se cacher sans jamais y réussir; lâautre dit: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cÅur; éprouve-moi et connais mes pensées!» sachant que ce regard scrutateur est sa seule sauvegarde pour être conduit dans la voie éternelle (Ps. 139:23,24).
Le moqueur nâaime pas celui qui le reprend; il ne va pas vers les sages (v. 12).
De fait le moqueur est entièrement étranger à lâéducation de la Sagesse, à ce que les Proverbes appellent «lâinstruction», et dont la «répréhension» fait partie. Mais il y a plus que cela, il nâaime pas Dieu et montre cette animadversion envers ceux dont Dieu se sert pour le ramener dans le droit chemin (9:8; 13:1). Il fuit ainsi le seul moyen dâacquérir la sagesse en évitant de se mettre en relation avec ceux qui lâenseignent.
Le cÅur joyeux égaie le visage, mais, par le chagrin du cÅur, lâesprit est abattu (v. 13).
Nous avons vu, au v. 11, le cÅur de lâhomme mis à nu devant Dieu. Les v. 13, 14 et 15 nous décrivent lâétat du cÅur qui jouit de la présence de Dieu. Un cÅur joyeux se manifeste au dehors sur le visage. On reconnaîtra souvent un chrétien heureux à lâexpression de ses traits. Le chagrin du cÅur a, en revanche, sa répercussion sur lâesprit de lâhomme qui se replie sur lui-même et perd toute son énergie. «Soyez toujours joyeux». «Que votre cÅur ne soit pas troublé, ni craintif».
Le cÅur de lâhomme intelligent cherche la connaissance, mais la bouche des sots se repaît de folie (v. 14).
Il y a liaison directe entre le cÅur et la bouche. Le cÅur de lâhomme intelligent cherche la connaissance et, au v. 2, la langue des sages la fait valoir. Au v. 7 le cÅur des sots ne répand pas la connaissance, tandis que les lèvres des sages la répandent. Ici la bouche des sots se repaît de folie, comme elle la fait jaillir au v. 2. Elle en est pleine, parce que leur cÅur en est plein.
Tous les jours du malheureux sont mauvais, mais le cÅur heureux est un festin continuel (v. 15).
Le malheureux est sous une discipline directe et continuelle de lâÃternel. «Mes jours», dit Jacob, «ont été courts et mauvais»; mais un cÅur heureux est un festin continuel. Il a plus que le cÅur joyeux du v. 13. Il a trouvé le bonheur vrai, un objet dont il peut se repaître et se nourrir sans fin. «Si quelquâun mange de ce pain, il vivra éternellement».
Versets 16-19
Mieux vaut peu avec la crainte de lâÃternel quâun grand trésor avec du trouble (v. 16).
«La piété avec le contentement dâesprit est un grand gain» (1 Tim. 6:6). Le «grand trésor» nâest pas celui de la maison du juste au v. 6.
Mieux vaut un repas dâherbes, et de lâamour, quâun bÅuf engraissé et de la haine (v. 17).
Ce verset fait pendant au précédent. Dans le v. 16, la crainte de lâÃternel â une âme placée dans la lumière de la présence de Dieu, haïssant le mal et aimant le bien comme Lui â remplace ce qui nous manque du côté des jouissances terrestres. Au v. 17, il est question de lâamour, de la nature de Dieu lui-même, dont lââme est rendue capable de jouir et quâelle goûte dans la communion des frères. Ãchangerait-on cet amour pour les jouissances de lâopulence? Le repas dâherbes, la pénurie, nous suffit. Le corps peut vivre dâun repas dâherbes, lââme vit de lâamour. La haine, en revanche, caractérise lâhomme éloigné de Dieu: «haïssables, nous haïssant lâun lâautre». (Tite 3:3). Toute la prospérité mondaine de ceux dont «le Dieu est le ventre» peut-elle compenser le mal qui habite dans le cÅur de lâhomme?
Lâhomme violent excite la querelle, mais celui qui est lent à la colère apaise la dispute (v. 18).
Voyez 28:25; 29:22.
Le caractère de lâhomme violent suscite lâexplosion querelleuse chez dâautres. Lâétat opposé du cÅur, caractère même de Dieu (Ex. 34:6; Néh. 9:17), caractère reproduit par celui qui connaît Dieu et possède Sa nature, apaise la dispute quand elle sâest déjà manifestée.
La voie du paresseux est comme une haie dâépines, mais le sentier des hommes droits est aplani (v. 19).
Le paresseux soulève devant ses pas des difficultés inextricables afin dây trouver un prétexte à ne pas agir, mais sa voie devient aussi une haie dâépines pour les autres, leur faisant obstacle et les empêchant dâarriver au but en leur fermant le passage. Il nây a pas dâobstacle, ni pour lui-même, ni pour les autres, sur le sentier de lâhomme droit. Son cÅur est à nu devant Dieu; il marche dans le chemin de la volonté de Celui qui ne connaît pas dâobstacles.
Versets 20-24
Un fils sage réjouit son père, mais lâhomme insensé méprise sa mère (v. 20).
Il semble que, avec cette pensée, commence, comme aux chap. 10:1 et 13:1, une nouvelle série de sentences. Le fils, comme nous lâavons déjà remarqué, est toujours considéré dans les Proverbes comme étant en rapport avec la Sagesse par lâinstruction de ceux qui lâont engendré. Sâil écoute lâinstruction, il mérite dâêtre appelé un «fils sage» et réjouit le cÅur de son père. Cette même vérité sâapplique à nos relations chrétiennes. Lâhomme insensé méprise sa mère. Ici il nâest plus appelé le fils, mais «lâhomme». Comment prétendre à une relation divinement établie quand on la méprise dans ce qui la rend à tout jamais précieuse, dans son caractère dâamour. Nâest-ce pas folie? Et cependant tel est le caractère de lâhomme vis-à -vis de Dieu!
La folie est la joie de celui qui est dépourvu de sens, mais lâhomme intelligent règle ses pas (v. 21).
Les versets précédents nous ont entretenus de la vraie joie et du vrai bonheur (v. 13, 15); celui-ci nous présente la joie de lâhomme qui nâa pas de relation avec Dieu. Le monde parle de «dire ou de faire mille folies» pour exprimer sa gaieté. à quoi et à qui profite celle-ci? Câest ainsi que lâinsensé gambade au bord dâun précipice. Lâhomme intelligent, prompt à discerner les pensées de la sagesse, prend garde à son chemin, au lieu de se livrer à une gaieté stérile, et règle ses pas, sachant quâun faux pas attristerait le cÅur de son père dont sa joie est la joie (v. 20).
Les projets échouent là où il nây a point de conseil, mais, par la multitude des conseillers, ils réussissent (v. 22).
Voyez 11:14.
Ce passage est parallèle à celui de 11:14 et se lie en même temps au v. 21. Lâhomme intelligent qui règle ses pas ne pourrait arriver au but sans chercher les conseils de la sagesse. En outre, former des projets sans se rendre compte des difficultés pour les faire aboutir, câest les voir échouer dâavance. «Quel est celui dâentre vous qui, voulant bâtir une tour, ne sâasseye premièrement et ne calcule la dépense, pour voir sâil a de quoi lâachever; de peur que, en ayant jeté le fondement et nâayant pu lâachever, tous ceux qui le voient ne se mettent à se moquer de lui, disant: Cet homme a commencé à bâtir et il nâa pu achever?» (Luc 14:28-30). Dans ce dernier passage le projet et le conseil (la mûre réflexion, lâesprit qui se rend compte des moyens et calcule les difficultés) se trouvent réunis chez le même individu. Mais notre Proverbe insiste sur le fait quâon ne peut assez sâentourer dâinformations et de conseils quand il sâagit de lâexécution dâun projet formé à lâavance. Agir autrement serait avoir confiance en son intelligence. Nous pouvons appliquer ce principe à tout ce qui concerne notre conduite dans ce monde.
Il y a de la joie pour un homme dans la réponse de sa bouche; et une parole dite en son temps, combien elle est bonne (v. 23).
Voici maintenant la joie du sage. Câest de pouvoir répondre quand il est interrogé. Lâintelligence procure de la joie; elle ne rend pas seulement sérieux comme au v. 21. Outre cela, il y a de lâexcellence dans une parole opportune dite à celui qui en a besoin, quâil sâagisse de consolation, dâencouragement, dâavertissement, etc.
Le sentier de la vie est en haut pour les intelligents, afin quâils se détournent du shéol, en bas (v. 24).
Tous ces passages, depuis le v. 20, traitent de lâintelligence, lâun des sujets importants des Proverbes. Pour lâintelligent qui a réglé ses pas dans le sentier de la vie, ce sentier monte toujours; il «est en haut». Il est placé de Dieu devant les pas de lâintelligent comme un chemin montant. Sâil est pénible, câest une grâce, car le but de Dieu est de nous faire éviter le chemin par lequel on descend dans le lieu invisible. De cette manière, lâimpossibilité est créée de se trouver sur les deux chemins à la fois.
Versets 25-27
LâÃternel démolit la maison des orgueilleux, mais il rend ferme la borne de la veuve (v. 25).
Lâorgueil se bâtit une maison et pense à établir quelque chose de stable, vis-à -vis de lâÃternel! Celui-ci la démolit, tous ses beaux moellons sont jetés à terre. Câest lâécrasement de lâorgueil. Voyez pour «la maison des insensés» 14:1. La pauvre veuve qui nâa quâune humble borne à son petit champ est sous la sauvegarde de lâÃternel. Personne ne pourra arracher ce qui limite le champ de la veuve. LâÃternel se fait son garant.
Les machinations de lâinique sont en abomination à lâÃternel, mais les paroles pures lui sont agréables (v. 26).
Ceci est la troisième «abomination» de ce chapitre (voyez v. 8, 9). LâÃternel sonde le cÅur de lâinique et connaît ce quâil médite. Câest une abomination pour Lui; mais il trouve son plaisir dans lâexpression des pensées sortant dâun cÅur pur, dâun cÅur purifié du mal.
Celui qui cherche le gain déshonnête trouble sa maison, mais celui qui hait les dons vivra (v. 27).
Après lâorgueil au v. 25, lâiniquité au v. 26, nous avons ici une troisième catégorie de mal: «le gain déshonnête», et, en contraste avec celui qui recherche ce gain, celui qui hait les dons. On «cherche le gain»; câest la première chose; on pense accroître ainsi sa maison; mais le gain poursuivi comme tel conduit au mal, sâil nâest pas déjà le mal lui-même, car sur ce chemin la passion sâempare du cÅur et on ne recule plus devant le gain déshonnête. Le résultat nâest pas ce que lâon en attendait. Le trouble, les difficultés, le désordre en sont la suite. Celui qui, avec lâintelligence que donne la sagesse, hait les dons par lesquels il pourrait sâaccroître, en voyant les embûches dont ce chemin est semé, et désire voir son accroissement dépendre entièrement du Seigneur, celui-là vivra, sera maintenu ici-bas.
Versets 28-33
Le cÅur du juste réfléchit pour répondre, mais la bouche des méchants fait jaillir les choses mauvaises (v. 28).
La réflexion (1:4) est une des grandes qualités que la Sagesse nous enseigne. Le premier mouvement du cÅur se trahissant par la réponse, il faut sâen défier. La réflexion nous calme et la réponse devient ainsi le reflet du cÅur de celui qui se garde du mal. La bouche des méchants fait jaillir, soudain sans que rien lâarrête, ce quâil y a dans le cÅur: les choses mauvaises (voyez v. 2).
LâÃternel est loin des méchants, mais il écoute la prière des justes (v. 29).
Non seulement lâÃternel se tient loin, mais il est loin des méchants; il y a un abîme, sans aucune communication, sans aucune relation entre lui et eux; aucune proximité nâest possible! Mais il fait plus que dâêtre près des justes: il les écoute, il prend garde à leurs demandes, à la prière par laquelle ils sont en communication habituelle et intime avec Lui (cf. v. 8).
Ce qui éclaire les yeux réjouit le cÅur; une bonne nouvelle engraisse les os (v. 30).
Ce passage est comme le contraire du v. 13. Quand les yeux sont ouverts à la lumière, ils reconnaissent lâobjet qui est devant eux, comme cela arriva aux disciples dâEmmaüs (Luc 24:31). Il est dit aussi: «La lampe du corps, câest lâÅil; si donc ton Åil est simple, ton corps tout entier sera plein de lumière» (Matt. 6:22). Un Åil simple ne voit quâun seul objet, Christ, et communique à lâêtre tout entier la lumière de cet objet. Comment le cÅur ne serait-il pas réjoui en le contemplant? Il est beaucoup parlé dans ce chapitre du cÅur ou des affections et de la joie (voyez v. 13, 15, 20, 21, 23, 30). Toujours, en effet, lâune dépend des autres.
Il en est de même de ce qui pénètre en nous par lâoreille: dâune bonne nouvelle qui vient du dehors. Telle est, pour nous chrétiens, la bonne nouvelle du salut. Elle ne réjouit pas seulement le cÅur; elle est aussi la nourriture excellente de ce qui est lâêtre intime de lâhomme.
Lâoreille qui écoute la répréhension de vie logera au milieu des sages (v. 31).
Ce verset se lie au v. 30. Il nây a pas rien que la bonne nouvelle apportée par la Parole. Cette dernière apporte aussi la «répréhension», inséparable de «lâinstruction» de la Sagesse, une discipline nécessaire pour notre vie ici-bas, car câest toujours de celle-ci que les Proverbes nous entretiennent. Câest ainsi que nous logeons, que nous avons une part à demeure au milieu des fils de la Sagesse.
Celui qui rejette lâinstruction méprise sa vie; mais celui qui écoute la répréhension acquiert du sens (v. 32).
Ce verset se lie au v. 31. Rejeter lâinstruction câest rejeter tout ce que la Sagesse nous enseigne dans ce livre, câest aller au devant de la mort qui est la fin des insensés. Ãcouter la répréhension vivre sous la discipline de la Parole, câest acquérir une perception toujours grandissante des choses quâelle nous présente.
La crainte de lâÃternel est la discipline de la sagesse, et lâabaissement va devant la gloire (v. 33).
Câest par cette admirable sentence que cette série de chapitres se termine. Comme la crainte de lâÃternel est le commencement de la Sagesse (9:10), câest elle aussi qui nous enseigne à la connaître toujours davantage. Rester devant Dieu dans la pleine lumière de sa présence est le moyen de croître dans la connaissance de ses pensées. Cela demande des cÅurs humbles, abaissés et se complaisant dans une entière dépendance de Lui. Ce fut le cas de Christ homme. Seulement il sâabaissa lui-même, tandis quâil nous faut apprendre à être abaissés. Bien plus il sâanéantit jusquâà la mort de la croix. Sauf en ce qui concerne lâexpiation, ce chemin est le nôtre. Comme Pierre, nous avons pu le «suivre plus tard». Mais ce chemin nous conduit à la gloire, comme il y a conduit notre Seigneur et Maître. «Lâabaissement va devant la gloire!»
Suivons donc le chemin de la Sagesse sans jeter un seul regard en arrière! Pour nous cette gloire est la gloire céleste, pour le sage de lâAncien Testament, la gloire du Royaume.
Résumé
Dans ce chapitre, les pensées offrent plus souvent une liaison entre elles que dans les chapitres précédents. Il y est beaucoup question, v. 1-15, de lâétat du cÅur, de la joie qui en est la conséquence, de lâinfluence que cet état exerce sur les pensées, les paroles et les actes. Les vers. 16-19 nous parlent du bonheur dâêtre étranger à ce que le monde recherche, et à son caractère moral. Les vers. 20-24 du bonheur de lâintelligence. Les vers. 25-27 nous montrent les conséquences, pour la maison, de lâorgueil, de lâiniquité et du gain déshonnête. Les vers. 28-33 traitent de lâinstruction et de la répréhension de la sagesse, à laquelle le vers. 20 nous avait ramenés, et se terminent par la vision de la gloire, conséquence de la crainte de Dieu et de notre abaissement.