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Bible Commentaries
Proverbes 1

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versets 1-33

Chapitre 1:1-6

Première partie — Chapitres 1 à 9

Chapitre 1er (v. 1-6) — Préface du Livre

v. 1-5. — Les versets que nous allons considérer servent de préface au livre des Proverbes. Ils ont une immense portée en ce sens qu’ils nous montrent le but de cet écrit, à quelles personnes il s’adresse, quel champ moral il embrasse, quel chemin y est tracé pour ceux qui sont appelés à traverser un terrain rempli d’embûches; quelles qualités sont requises pour naviguer sur une mer toute parsemée d’écueils et où la barque de celui qui s’y aventure sans boussole, sera nécessairement brisée.

Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, pour connaître la sagesse et l’instruction, pour discerner les paroles d’intelligence; pour recevoir instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement, et la droiture; pour donner aux simples de la prudence, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. Le sage écoutera, et croîtra en science (v. 1-5).

Le roi Salomon qui avait reçu de Dieu la Sagesse est bien placé pour nous dire qu’il s’agit, avant tout, de la connaître. Cette Sagesse consiste à avoir une juste appréciation de toutes choses; elle contient tout ce que l’expérience nous apprend pour suivre ici-bas le chemin de Dieu. Cette Sagesse est divine et n’a rien à faire avec la sagesse humaine. En effet, la Sagesse, la connaissance de toutes choses selon leur vrai caractère, est en Dieu et Christ en est personnellement le représentant parfait. Il est «la Sagesse de Dieu» et «nous a été fait Sagesse de la part de Dieu» (1 Cor. 1:24, 30).

La seconde chose que ce livre est destiné à nous faire connaître, c’est l’instruction. En même temps que nous connaissons la Sagesse, le bien parfait, nous avons à être mis en garde contre le mal. L’instruction prend souvent la forme de discipline ou de châtiment, quand nos cœurs sont distraits ou légers.

Pour discerner les paroles d’intelligence. Les discerner, c’est savoir faire la différence entre ce qui est l’expression de la pensée de Dieu et ce qui ne l’est pas.

Les Proverbes ont encore un autre but que celui de nous faire connaître l’instruction, ils veulent nous la faire recevoir (v. 3). Nous sommes mis par eux à l’école, afin d’être informés des choses qui concernent la justice, c’est-à-dire la manière de marcher dans ce monde en évitant de laisser entrer le péché dans nos voies; — le juste jugement, le jugement équitable de toutes choses selon les pensées de Dieu; — enfin la droiture, cette forme de la justice qui caractérise l’homme intègre, marchant dans un droit chemin, sans s’en écarter, ni à droite, ni à gauche.

Pour donner aux simples de la prudence. Les simples sont ceux qui, par nature, sont privés de sens et, par conséquent, aptes à être conduits, sans s’en apercevoir, dans une mauvaise voie, par la ruse ou la méchanceté de ceux qui les entourent. La Sagesse leur enseigne la prudence, le discernement subtil qui nous met en garde, à temps, pour ne pas nous engager dans cette mauvaise voie.

Au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. La Sagesse prend le jeune homme, pour faire son éducation, dès le début de sa carrière responsable, car c’est souvent l’ignorance et le manque d’expérience qui sont la cause de ses chutes au début de sa carrière, chutes dont l’effet retentit parfois sur sa vie tout entière. De la réflexion: un homme réfléchi est un homme qui ne se laisse pas entraîner par les circonstances et ne se livre pas aux impulsions qu’elles font naître. Il fera face aux difficultés, ayant pesé d’avance leur caractère et leurs conséquences.

Toutes ces choses s’adressent au sage: Le sage écoutera et croîtra en science. Non qu’il n’ait pas la chair en lui, car tout ce Livre nous montre que le sage a non seulement à combattre contre les impulsions du dehors, mais aussi contre celles de son propre cœur. Il ne s’agit pas ici d’instruire les gens dépourvus de sens qui appartiennent au monde; nous avons vu, dans l’Introduction, que le rôle de la Sagesse est d’appeler ces derniers, non de les instruire; mais le but du livre est de dépouiller le sage, le fils de la Sagesse, de tout ce qui, dans son cœur, pourrait être une entrave à la vie selon Dieu. À cette école, celui qui est déjà sage, qui a été enfanté par la Sagesse, commencera par écouter, comme un bon disciple, car la Sagesse commence à se produire chez le fils, par la dépendance de Celui qui l’enseigne. Telle était Marie aux pieds de Jésus. C’est le moyen de croître en science, et cette croissance étant entièrement le fruit de l’enseignement reçu, nous garde dans l’humilité au lieu de nous enfler.

v. 6. — L’intelligent acquerra du sens pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes. C’est ainsi que, par l’habitude, l’intelligent acquiert des sens exercés à discerner toutes les formes de l’enseignement, afin de les appliquer au bon moment à chacune des circonstances de sa carrière.

Tel est donc le but de l’enseignement de la sagesse. N’oublions pas, et nous l’avons déjà fait remarquer, qu’entre la Sagesse et la Parole il y a une grande analogie. Le chapitre 8 nous enseigne qu’au commencement était la Sagesse, la pensée de Dieu tout entière. L’évangile de Jean nous dit qu’au commencement était la Parole, l’expression parfaite de cette pensée.

Chapitre 1:7-33

v. 7. — Tel est, disions-nous, le but du Livre: les Proverbes nous sont donnés pour connaître la Sagesse. Mais il est un principe qui se trouve à l’origine de cette connaissance, qui en est la base et le commencement: La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance; les fous méprisent la sagesse et l’instruction.

Craindre l’Éternel, c’est nous trouver en sa présence pour lui donner, dans nos cœurs, la place qui lui est due, étant convaincus, dès que nous entrons là, que rien d’impur ni de souillé ne peut entrer en contact avec Lui. Cette conviction est le commencement de la connaissance. On ne peut rester devant Lui qu’en haïssant le mal, mais en même temps, on se trouve devant la bonté suprême et l’on apprend à l’estimer bien haut. En un mot la crainte de l’Éternel c’est: «Retire-toi du mal, et fais le bien; cherche la paix, et poursuis-la» (Ps. 34:15). On donne à Dieu la place qui lui appartient; Il devient tout pour celui qui est en Sa présence. Son autorité, l’autorité du bien parfait, est reconnue, et aussitôt, de notre part, l’honneur, la déférence, la confiance, la soumission, l’obéissance, l’affection, l’amour, lui sont rendus. Les fous méprisent la Sagesse et l’instruction auxquelles cette crainte de Dieu nous amène.

v. 8-9. — Un second principe se trouve à la base de toute notre conduite: Ce principe est la soumission à l’autorité des parents, établie de Dieu ici-bas: «Écoute, mon fils, l’instruction de ton père, et n’abandonne pas l’enseignement de ta mère; car ce sera une guirlande de grâce à ta tête, et des colliers à ton cou». Tout ordre moral ici-bas est fondé sur cette soumission. L’instruction des parents joue, comme nous l’avons vu dans l’Introduction, un très grand rôle dans ce livre, parce qu’ils sont établis comme les représentants visibles de l’autorité affectueuse et de la Sagesse divines, et qu’ils sont responsables de l’exercer pour le bien des enfants qui leur ont été confiés. Chaque fois que le fils est mentionné dans les Proverbes, il est considéré comme issu d’eux et, en même temps, comme le fils de la Sagesse, comme introduit dans une relation spirituelle et indissoluble avec l’Éternel, en un mot, comme son enfant, en contraste avec les insensés et les méchants qui sont les enfants du monde. C’est pourquoi nous entendrons dans ce livre tantôt les parents, tantôt la Sagesse elle-même, s’adresser à lui comme fils. Le fils, selon l’acception de ce terme qui court tout le long des Proverbes, se trouve dans ce monde en présence de deux influences: la bonne, celle du père et de la mère (c’est-à-dire l’autorité jointe à l’amour le plus tendre) représentants de la Sagesse divine ici-bas — et la mauvaise, celle de la femme étrangère, représentant l’esprit de la chair et du monde.

Les v. 10-19 nous présentent l’influence du mal après celle du bien, aux v. 8-9. Les pécheurs, en opposition avec le père et la mère entrent en scène pour séduire le fils de la Sagesse. Ils lui suggèrent la ruse et la violence en vue de satisfaire ses convoitises. Ils lui proposent l’association dans le mal pour faire réussir leurs desseins. Cette association est bien plus attrayante pour le cœur naturel que la soumission de la volonté, que le «joug aisé», qui nous est proposé dans le chemin solitaire du bien. Mais (v. 17) devant ceux qui sont avertis de l’embûche, ce sera en vain que l’oiseleur tendra ses filets. Ils ont désormais des yeux pour voir et des ailes pour échapper à leur ennemi. Ce seront les pieds du tentateur qui s’embarrasseront dans les mailles de son piège.

v. 20-23. — Ce n’est pas seulement à ses fils que la Sagesse s’adresse. Elle a une autre fonction qui sera développée plus explicitement dans les chapitres 8 et 9. Elle crie au dehors. Elle se fait entendre au milieu de l’activité, du bruit, de la vie publique dans ce monde. Elle veut être écoutée, là même où l’homme, dans son indépendance de Dieu, s’est organisé en société. Elle s’adresse aux simples, à ceux qui, étant privés de sens, deviennent si facilement la proie des tentations de la chair; elle reprend les moqueurs et les sots, ces ignorants qui haïssent la connaissance. Elle les engage à revenir à sa répréhension qui, s’ils l’avaient écoutée, les aurait amenés en la présence de Dieu pour le connaître et se juger eux-mêmes. S’ils écoutent, ils seront abreuvés aux ruisseaux de l’Esprit et auront la connaissance des paroles de la Sagesse.

v. 24-33. — À l’origine donc, tous les hommes font partie de ceux auxquels la sagesse s’adresse. Un sort terrible attend ceux qui ont rejeté le dessein de Dieu à leur égard, qui ont «haï la connaissance et n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel»: une subite destruction viendra sur eux (v. 27; 1 Thess. 5:3). Mais, grâce à Dieu, il y a, dans cette multitude, des oreilles pour entendre, des consciences atteintes par les appels de la Sagesse. «Celui qui m’écoute habitera en sécurité et sera tranquille, sans crainte du mal»; il a trouvé un refuge assuré, le repos et la paix; il est «délivré de la colère qui vient» (1 Thess. 1:10).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/proverbs-1.html.
 
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