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Thursday, November 21st, 2024
the Week of Proper 28 / Ordinary 33
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/commentaries/fre/cbi/numbers-20.html.
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 20". "Commentaire biblique intermédiaire". https://www.studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-29
«Et les fils d’Israël, toute l’assemblée, vinrent au désert de Tsin, le premier mois; et le peuple habita à Kadès; et Marie mourut là, et y fut enterrée.» (Vers. 1.)
Le chapitre que nous allons examiner offre un exemple remarquable de la vie et des expériences du désert. Nous y voyons Moïse, le serviteur de Dieu, traversant quelques-unes des scènes les plus pénibles de sa carrière si pleine d’événements. En premier lieu, Marie meurt. Celle dont on avait entendu la voix au milieu des scènes brillantes du chapitre 15 de l’Exode, chantant l’hymne de victoire, disparaît, et sa dépouille est déposée dans le désert, de Kadès. Le tambourin est mis de côté. Les chants s’éteignent dans le silence de la mort. Elle ne peut plus conduire les danses. Elle avait chanté mélodieusement en son temps; elle avait saisi d’une manière heureuse le ton de ce magnifique cantique de louange entonné sur la rive de résurrection de la mer Rouge. Son chant personnifiait la grande vérité principale de la Rédemption. «Chantez à l’Éternel, car il s’est hautement élevé; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait.» C’était vraiment un thème sublime. C’était le langage convenable en cette joyeuse circonstance.
Mais maintenant la prophétesse disparaît de la scène; la voix de mélodie est changée en voix de murmure. La vie du désert devient fatigante. Les expériences du désert mettent la nature à l’épreuve; elles dévoilent ce qui est dans le cœur. Quarante années de fatigues et de labeurs produisent de grands changements dans le peuple. Il est rare, en vérité, de trouver des exemples de chrétiens chez lesquels la sève et la fraîcheur de la vie spirituelle soient conservées, bien moins encore augmentées, à travers toutes les phases de la vie et de la lutte chrétiennes. Ce fait ne devrait pas être si rare; le contraire devrait avoir lieu, puisque les détails réels, les sérieuses réalités de notre sentier dans ce monde, sont pour nous autant d’occasions de faire l’expérience de ce que Dieu est. Béni soit son nom; il prend occasion de chaque difficulté du chemin, pour se faire connaître à nous dans toute la douceur et la tendresse d’un amour qui ne varie jamais. Rien ne peut épuiser les sources de grâce qui sont dans le Dieu vivant; il demeurera ce qu’il est, en dépit de toutes nos méchancetés. Dieu restera Dieu, quelles que soient l’infidélité et la culpabilité de l’homme.
Nous avons un encouragement, une vraie joie, et la source de notre force en ceci, que nous avons affaire avec le Dieu vivant. Quoi qu’il arrive, il se montrera à la hauteur de tous les événements — amplement suffisant «pour le besoin de chaque instant». Sa grâce patiente peut supporter nos nombreuses infirmités, nos chutes et nos égarements; sa force s’accomplit dans notre extrême faiblesse; sa fidélité ne fait jamais défaut; sa bonté est d’éternité en éternité. Les amis trompent ou disparaissent; les liens de la plus tendre amitié se brisent, dans ce monde froid et sans cœur; les compagnons de travail abandonnent leurs compagnons; les Marie et les Aaron meurent; mais Dieu reste. Ici se trouve le secret intime de tout bonheur vrai et solide. Si nous avons avec nous le cœur et la main du Dieu vivant, nous n’avons rien à craindre. Si nous pouvons dire: «L’Éternel est notre Berger», nous pouvons ajouter en toute certitude: «Nous ne manquerons de rien.»
Cependant il y a, dans le désert, des scènes de douleur et d’épreuves, et nous devons les traverser. C’est ce qui avait lieu pour Israël, dans le chapitre que nous lisons. Ils sont appelés à rencontrer les vents âpres du désert, et ils les rencontrent avec des accents d’impatience et de mécontentement. «Et il n’y avait pas d’eau pour l’assemblée; et ils s’attroupèrent contre Moïse et contre Aaron. Et le peuple contesta avec Moïse, et ils parlèrent, disant: Que n’avons-nous péri quand nos frères périrent devant l’Éternel! Et pourquoi avez-vous amené la congrégation de l’Éternel dans ce désert, pour y mourir, nous et nos bêtes? Et pourquoi nous avez-vous fait monter d’Égypte, pour nous amener dans ce mauvais lieu? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer; on n’y trouve ni figuiers, ni vignes, ni grenadiers; et il n’y a pas d’eau pour boire?» (Vers. 2-5.)
Ce fut un moment profondément pénible pour le cœur de Moïse. Nous ne pouvons pas nous faire une idée de ce que ce devait être d’affronter six cent mille mécontents, d’être obligé d’écouter leurs invectives, et de se voir chargé de tous les malheurs que leur propre incrédulité avait attirés sur eux. Tout cela n’était pas une épreuve ordinaire de patience aussi ne devons-nous pas nous étonner, si ce cher et honoré serviteur trouvait la circonstance trop difficile pour lui. «Et Moïse et Aaron vinrent de devant la congrégation à l’entrée de la tente d’assignation, et tombèrent sur leurs faces; et la gloire de l’Éternel leur apparut.» (Vers. 6.)
Il est profondément touchant de voir Moïse sans cesse prosterné devant Dieu. C’était un doux soulagement pour lui, que d’échapper à une armée tumultueuse, en recourant à Celui-là seul dont les ressources étaient à la hauteur de toutes les circonstances. «Ils tombèrent sur leurs faces; et la gloire de l’Éternel leur apparut.» Ils n’essayèrent point de répondre au peuple; «ils vinrent de devant la congrégation», pour se reposer sur le Dieu vivant. Quel autre que le Dieu de toute grâce pouvait suffire aux mille nécessités de la vie du désert. Moïse avait bien dit au commencement: «Si ta face ne vient, ne nous fais pas monter d’ici». Assurément il avait raison, et il était sage en s’exprimant ainsi. La présence de Dieu était la seule réponse aux demandes d’une pareille assemblée; et elle était une réponse tout à fait suffisante. Les trésors de Dieu sont inépuisables. Il ne peut jamais faire défaut au cœur qui se confie en lui. Souvenons-nous-en. Dieu aime qu’on use de lui. Il n’est jamais fatigué de pourvoir aux besoins de son peuple. Si ces vérités étaient toujours présentes à nos cœurs, nous entendrions moins d’accents d’impatience et de mécontentement, et plus souvent le doux langage de la reconnaissance et de la louange. Mais, comme nous avons déjà eu souvent l’occasion de le remarquer, la vie du désert est pour chacun une pierre de touche qui manifeste ce qui est en nous; et qui, Dieu en soit béni, dévoile ce qu’il y a pour nous en Lui.
«Et l’Éternel parla à Moïse, disant: Prends la verge, et réunis l’assemblée, toi et Aaron, ton frère, et vous parlerez devant leurs yeux au rocher, et il donnera ses eaux; et tu leur feras sortir de l’eau du rocher, et tu donneras à boire à l’assemblée et à leurs bêtes. Et Moïse prit la verge de devant l’Éternel, comme il lui avait commandé. Et Moïse et Aaron réunirent la congrégation devant le rocher, et il leur dit Écoutez, rebelles! Vous ferons-nous sortir de l’eau de ce rocher? Et Moïse leva sa main, et frappa le rocher de sa verge, deux fois; et il en sortit des eaux en abondance, et l’assemblée but, et leurs bêtes.» (Vers. 7-11.)
Dans la citation précédente, deux objets requièrent l’attention du lecteur, savoir «Le Rocher» et «la Verge». Tous deux présentent Christ à l’âme, d’une manière très bénie, mais chacun sous un aspect différent. En 1 Cor. 10:4, nous lisons: «Ils buvaient d’un Rocher spirituel qui les suivait et le Rocher était le Christ». Ceci est clair, positif, et ne laisse aucune place à l’exercice de l’imagination. «Le Rocher était le Christ» — Christ frappé pour nous.
Ensuite, pour ce qui concerne «la verge», il faut nous rappeler que ce ne devait pas être celle de Moïse, — la verge de l’autorité ou de la puissance. Celle-ci ne convenait point dans la circonstance actuelle; elle avait fait son œuvre; elle avait frappé le rocher une fois, et c’était assez. C’est ce que nous apprend Exode 17, où nous lisons: «Et l’Éternel dit à Moïse: Passe devant le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël; et prends dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve (Exode 7:20), et va. Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb; et tu frapperas le rocher, et il en sortira des eaux, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi devant les yeux des anciens d’Israël.» (Vers. 5-6.)
Nous avons là un type de Christ frappé pour nous par la main de Dieu, en jugement. Le lecteur remarquera l’expression: «Ta verge, avec laquelle tu as frappé le fleuve». Pourquoi ce coup précédent de la verge sur le fleuve est-il rappelé ici? Voici la réponse: «Et il (Moïse) leva la verge, et frappa les eaux qui étaient dans le fleuve, aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs: et toutes les eaux qui étaient dans le fleuve furent changées en sang.» (Ex. 7:20.) La même verge qui avait changé les eaux en sang, avait dû frapper «le Rocher qui était le Christ», afin qu’un fleuve de vie et de rafraîchissement pût couler en notre faveur. Or cette action de frapper Christ «le Rocher» ne pouvait avoir lieu qu’une seule fois. Elle ne doit jamais être répétée. «Sachant que Christ, ayant été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus la mort ne domine plus sur lui. Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu.» (Rom. 6:9-10.) «Mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice… ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs…» (Héb. 9:26-27.) «Aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu.» (1 Pierre 3:18.)
Il ne peut pas y avoir de répétition de la mort de Christ; en conséquence, Moïse eut tort de frapper le rocher deux fois avec sa verge — il eut tort de le frapper de nouveau. Il lui avait été ordonné de prendre «la verge» de devant la face de l’Éternel (vers. 9) — la verge d’Aaron — la verge du sacrificateur; puis de parler au rocher. L’œuvre expiatoire étant accomplie, notre grand Souverain Sacrificateur est entré dans les cieux, afin d’y paraître pour nous devant la face de Dieu. Des eaux de rafraîchissement spirituel coulent d’en haut sur nous, en vertu d’une rédemption accomplie, et en rapport avec le ministère sacerdotal de Christ, dont la verge bourgeonnante d’Aaron est le type admirable.
C’était donc une grave erreur de la part de Moïse de frapper le rocher une seconde fois — une autre erreur de le frapper avec sa verge. (Vers. 11.) Même s’il eût frappé avec la verge d’Aaron, les charmantes fleurs de celle-ci en auraient été gâtées, comme nous pouvons le comprendre. Avec la verge de la sacrificature, celle de la grâce, un mot aurait suffi. Moïse ne sut pas voir cela; il ne sut pas glorifier Dieu. Il parla inconsidérément de ses lèvres; et, comme conséquence, il lui fut défendu de traverser le Jourdain. Sa verge ne pouvait pas faire passer le peuple — car que pouvait faire la simple autorité sur une armée qui murmurait — et il ne lui fut pas permis de passer lui-même, parce qu’il n’avait pas glorifié l'Éternel à la vue de la congrégation.
L'Éternel prit soin de sa propre gloire. Il se glorifia lui-même devant le peuple; car, malgré leurs murmures, les erreurs et la faute de Moïse, l’assemblée de l’Éternel vit des flots jaillissants sortir du rocher qui avait été frappé. Non seulement la grâce triompha en donnant à boire aux troupes murmurantes d’Israël; mais, quant à Moïse lui-même, elle éclata de la manière la plus brillante, comme nous pouvons le voir en Deutéronome 34. Ce fut la grâce qui conduisit Moïse sur le sommet du Pisga (ou de la colline), et lui fit voir de là le pays de Canaan. Ce fut la grâce qui fit que l'Éternel procura un sépulcre à son serviteur et l’y enterra. Il valait mieux voir la terre de Canaan, dans la compagnie de Dieu, que d’y entrer dans la compagnie d’Israël. Cependant nous ne devons pas oublier que Moïse ne put pas entrer dans le pays, parce qu’il avait parlé d’une manière irréfléchie. (Vers. 10.) Dieu, agissant en gouvernement, tint Moïse en dehors de Canaan; agissant en grâce, il l’amena sur le sommet de la colline. Ces deux faits de l’histoire de Moïse démontrent clairement la différence qui existe entre la grâce et le gouvernement — sujet du plus profond intérêt et d’une grande valeur pratique. La grâce pardonne et bénit mais le gouvernement suit son cours. Rappelons-nous toujours ceci: «Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera». Ce principe se retrouve dans toutes les voies de Dieu en gouvernement, et rien ne peut être plus solennel; néanmoins «la grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus Christ, notre Seigneur.»
Dans les versets 14 à 20 de ce chapitre, nous avons les communications échangées entre Moïse et le roi d’Édom. Il est instructif et intéressant d’observer le ton de chacun d’eux et de le comparer avec le récit donné en Genèse 32 et 33. Ésaü (ou Édom) avait une sérieuse rancune contre Jacob et quoique, par l’intervention directe de Dieu, il ne lui ait pas été permis de toucher à un cheveu de la tête de son frère, cependant, d’un autre côté, Israël, successeur de Jacob, qui avait supplanté Ésaü, ne devait pas inquiéter Édom dans ses possessions. «Commande au peuple, disant: Vous allez passer par les confins de vos frères, les fils d’Ésaü, qui habitent en Séhir, et ils auront peur de vous; et soyez bien sur vos gardes; vous n’engagerez pas de lutte avec eux, car je ne vous donnerai rien de leur pays, pas même de quoi poser la plante du pied, car j’ai donné la montagne de Séhir en possession à Ésaü. Vous achèterez d’eux la nourriture à prix d’argent, et vous la mangerez; et l’eau aussi, vous l’achèterez d’eux à prix d’argent, et vous la boirez.» (Deut. 2:4-6.) Ainsi le même Dieu, qui ne pouvait pas permettre qu’Ésaü touchât Jacob (Genèse 33), ne veut pas maintenant permettre qu’Israël touche Édom.
Le dernier paragraphe du chapitre 20 est fort émouvant. Nous ne le citerons pas, mais le lecteur fera bien de le lire et de le comparer soigneusement avec la scène décrite en Exode 4:1-17. Moïse avait jugé que la compagnie d’Aaron lui était indispensable; mais il la trouva, par la suite, comme une épine douloureuse à son côté; puis, finalement, il est obligé de le faire dépouiller de ses vêtements, et de le voir recueilli auprès de ses pères. Tout ceci est très instructif, sous quelque aspect que nous le considérions; soit pour ce qui concerne Moïse, soit pour ce qui concerne Aaron. Nous avons déjà traité ailleurs ce sujet; nous ne nous y arrêterons donc pas, mais veuille le Seigneur en graver profondément les sérieuses leçons dans nos cœurs!