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Saturday, July 19th, 2025
the Week of Proper 10 / Ordinary 15
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Nehemiah 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/commentaries/fre/cbi/nehemiah-13.html.
bibliography-text="Commentaire sur Nehemiah 13". "Commentaire biblique intermédiaire". https://studylight.org/
Whole Bible (6)
versets 1-31
Lâénergie individuelle de la foi
Comme nous lâavons vu, le peuple avait montré en diverses circonstances son intérêt et son respect pour la parole de Dieu; le commencement de notre chapitre nous les montre de nouveau attentifs à la lecture du livre de Moïse. Ce jour-là , ils sâaperçurent quâils avaient négligé une prescription de ce livre, car «il sây trouva écrit que lâAmmonite et le Moabite nâentreraient pas dans la congrégation de Dieu, à jamais, parce quâils nâétaient pas venus à la rencontre des fils dâIsraël avec du pain et de lâeau, et quâils avaient loué contre eux à prix dâargent Balaam pour les maudire (mais notre Dieu changea la malédiction en bénédiction). Et il arriva que, lorsquâils eurent entendu la loi, ils séparèrent dâIsraël tout le peuple mélangé» (v. 1-3).
Il nâest pas étonnant que la pensée de se séparer dâAmmon et de Moab ne fût pas venue en premier lieu à lâesprit du peuple. Ces deux nations étaient frères dâIsraël selon la chair, et malgré leur détestable origine, issues du «juste Lot», considéré comme frère dâAbraham, et, dans un sens, aussi apparentées avec Israël que la descendance du profane Ãsaü.
Les transportés sâétaient déjà séparés des fils de lâétranger (9:2) et des peuples du pays (10:8), mais ils nâavaient pas tenu compte jusquâà ce jour de ce peuple mélangé, dont la présence leur était familière. Mais voici que la parole de Dieu les nommait expressément, et ils nây avaient pas pris garde. En effet, Deut. 23:3-6, disait: «LâAmmonite et le Moabite nâentreront point dans la congrégation de lâÃternel; même leur dixième génération nâentrera pas dans la congrégation de lâÃternel à jamais; parce quâils ne sont pas venus à votre rencontre, avec du pain et de lâeau dans le chemin, lorsque vous sortiez dâÃgypte, et parce quâils ont loué à prix dâargent contre toi, Balaam, fils de Béor, de Pethor, en Mésopotamie, pour te maudire. Mais lâÃternel, ton Dieu, ne voulut pas écouter Balaam; et lâÃternel, ton Dieu, a changé pour toi la malédiction en bénédiction, car lâÃternel, ton Dieu, tâa aimé. Tu ne chercheras jamais leur paix, ni leur prospérité, tous les jours».
Ces choses sâétaient passées environ mille ans auparavant, et il est très important de remarquer que le temps écoulé dès lors ne diminuait absolument en rien la culpabilité dâAmmon et de Moab. La sentence de Dieu contre eux demeurait, parce que Dieu ne change pas, et que mille ans sont pour Lui comme un jour. On pense souvent que, comme dans les choses humaines, il y a prescription au sujet dâun péché commis jadis contre Christ et contre le peuple de Dieu. Pourquoi, dit-on, remettre ces choses en mémoire? Il y a si longtemps quâelles se sont passées, que personne ne sâen souvient. Pouvons-nous donc encore en tenir compte? De tels raisonnements trouvent toujours lâassentiment de ce quâil y a dâaimable dans notre nature pécheresse. Lâidée de passer lâéponge sur le mal nous semble très recommandable à première vue; mais nous oublions que la question doit être considérée au point de vue de Dieu. Quâest-ce que Lui pense de lâinjure faite à Lui-même ou à son peuple? Le fait est que, dès le commencement, il avait prononcé sur «le peuple mélangé» une sentence définitive et, dans ce cas, Israël nâavait pas à regarder à ce qui lui paraissait convenable, mais à ce que Dieu pensait du déshonneur infligé à son Nom. Le temps nâavait rien changé au péché de Moab et dâAmmon, ni à lâobligation de se séparer dâeux. Quant aux fils de lâétranger et au peuple du pays, à tous ceux qui habitaient Canaan lors de la conquête, le Deutéronome avait ordonné, non seulement de les détruire entièrement, de ne pas traiter alliance avec eux, de ne pas leur faire grâce, mais encore de ne pas se joindre à eux par le mariage, afin quâils ne conduisissent pas le peuple à lâidolâtrie (Deut. 7:1-4). Or tel nâétait pas le cas ici pour Ammon et Moab, et quant aux mariages profanes, le peuple les avait déjà condamnés en Esdras 10 et sâen était purifié. Il sâagissait beaucoup plus de ne pas considérer ces deux peuples comme faisant partie de la congrégation de lâÃternel.
Aussitôt donc que le peuple entendit les paroles au sujet dâAmmon et de Moab, il sépara dâIsraël tout le peuple mélangé. Mais avant cela, Ãliashib, le souverain sacrificateur, lui avait donné lui-même lâexemple de lâinfidélité, et sa position privilégiée, ainsi que son autorité, rendaient cet écart de la loi dâautant plus dangereux. Ãliashib était allié de Tobija, lâAmmonite. Ce dernier était en grande faveur auprès des nobles de Juda qui lui avaient prêté serment. Il était, comme nous lâavons vu plus dâune fois, gendre de Shecania, fils dâArakh, et Jokhanan, son fils, était lui-même gendre de Meshullam, fils de Bérékia, homme de race sacerdotale (6:18), peut-être le même qui, en Esdras 10:15, sâétait opposé au renvoi des femmes étrangères. Nous voyons en outre, au verset 28, quâun petit-fils dâÃliashib était gendre de Sanballat, le Horonite, un Moabite. Ainsi, des deux côtés, le chef spirituel du peuple avait violé le commandement de Moïse, soit par alliance politique avec Ammon (car il ne nous est pas dit quâil fût allié de Tobija par mariage), soit par alliance matrimoniale avec Moab.
Lâalliance avec Tobija avait poussé Ãliashib à lui donner, non seulement une place dans la congrégation dâIsraël, mais une demeure dans la maison de Dieu! Il lui avait préparé la chambre des dîmes «où lâon mettait les offrandes de gâteau, lâencens, et les ustensiles, et les dîmes du blé, du moût et de lâhuile, ce qui était ordonné pour les lévites et pour les chantres et les portiers, ainsi que lâoffrande élevée des sacrificateurs» (v. 5).
Eût-il agi dâabord par ignorance, comme le peuple, chose déjà inexcusable pour un souverain sacrificateur, Ãliashib nâavait pas suivi lâexemple de la congrégation qui, à lâouïe de la loi, avait immédiatement séparé dâIsraël le peuple mélangé. Quelle honte pour le chef spirituel du peuple! Lui seul sâétait placé au-dessus de la loi de Dieu, au-dessus de la Parole écrite, en continuant à donner lâexemple de ce scandale, et le peuple lâavait laissé faire!
Il fallut le retour de Néhémie pour mettre fin à cet abus sacrilège. Pendant que ces choses se passaient, il était auprès du roi à Suse, son congé étant expiré (v. 6; cf. 2:6). Mais à son retour, une telle situation ne pouvait lui échapper. Tolérée par tous, il était impossible quâelle le fût par Néhémie. Cet homme de Dieu nâadmit aucune excuse au mal; il ne tint pas compte de la position de celui qui lâavait commis et ne lâépargna pas; il purifia immédiatement la maison de Dieu, les chambres souillées par la présence de cet Ammonite, et les rendit à leur destination première, après avoir fait jeter dehors tous les effets de Tobija.
Mais quelles conséquences le péché dâÃliashib, dâun seul homme en vue, avait portées en tout ce qui touchait au sanctuaire! Les dîmes avaient été négligées depuis quâil nây avait plus de lieu où les stocker, et comme les lévites et les chantres manquaient ainsi des choses nécessaires à leur subsistance, ils avaient fui, chacun à son champ. Les lévites manquant, le service de la maison de Dieu en avait souffert, et ce seul péché avait entraîné des conséquences incalculables pour ce qui était le centre même de la vie religieuse du peuple.
à lâégard de ce désordre, Néhémie nâhésita pas plus que pour la chambre de Tobija. La maison de Dieu était abandonnée; il nây avait pas à temporiser. Un premier acte dâénergie devait en appeler un autre. Néhémie rassemble les chefs et les fait demeurer à leur poste (v. 11). Il confie les répartitions des dîmes à des hommes dâentre les sacrificateurs, les scribes et les lévites, câest-à -dire dâentre ceux que leurs fonctions mettaient en rapport immédiat avec la maison de Dieu, et à côté dâeux à des hommes «estimés fidèles».
Dâautres choses encore avaient été la conséquence de lâinfidélité commise en haut lieu, du moins pouvons-nous penser que le fait relaté, du v.15 au 18, devait suivre nécessairement le relâchement au sujet du culte. Le sabbat nâétait plus observé. Si le peuple avait bien vite abandonné, quant aux lévites, ce quâen des jours plus heureux, poussé par le premier amour, il avait fait à leur égard (12:47), il avait oublié, quant au sabbat, chose plus grave encore, ce à quoi il sâétait solennellement engagé lors du renouvellement de lâalliance! (10:31).
Le sabbat était lâordonnance essentielle de la loi. Câétait le seul commandement des dix paroles qui ne fût pas basé sur une question morale. Il était simplement lâexpression de la volonté de Dieu et de sa Parole, qui avaient institué ce commandement. Il servait de «signe entre Dieu et les enfants dâIsraël à toujours». Lâobserver était une question de simple obéissance, sans quâon pût invoquer des raisons basées sur la conscience, et en cela consistait précisément son importance capitale.
Or, que vit Néhémie? «Dans ces jours-là , je vis en Juda des gens qui foulaient aux pressoirs, le jour du sabbat, et qui rentraient des gerbes et les chargeaient sur des ânes, et aussi du vin, des raisins et des figues, et toutes sortes de fardeaux, et qui les amenaient à Jérusalem le jour du sabbat; et je protestai, le jour où ils vendaient des denrées. Et les Tyriens y demeuraient, et ils apportaient du poisson et toutes sortes de marchandises, et les vendaient le jour du sabbat aux fils de Juda et dans Jérusalem» (v. 15-16).
Le soin de leurs affaires personnelles, le souci du gain, avaient détourné les Juifs de ce grand commandement, et, par suite, ils toléraient que des étrangers, les Tyriens, fissent de même. Leur bien-être, les facilités de la vie, sâaccommodaient de ces transgressions. Ils arrivaient à profaner eux-mêmes le sabbat, et le laissaient, pour leur propre profit, profaner par les Tyriens.
Néhémie sâen prend aux conducteurs, et agit à leur égard comme il lâavait fait en premier lieu envers le chef de la sacrificature, «Et je querellai», dit-il, «les nobles de Juda, et je leur dis: Quâest-ce que cette chose mauvaise que vous faites, profanant le jour du sabbat? Nâest-ce pas ainsi quâont fait vos pères, de sorte que notre Dieu a fait venir tout ce malheur sur nous et sur cette ville? Et vous voulez ajouter à la colère contre Israël en profanant le sabbat?» (v. 17-18). Mais il ne se borne pas à cette répréhension; il ferme les portes de Jérusalem avant le sabbat (v. 19). à quoi servaient donc les portes quâil avait mit tant de persévérance à rétablir, si elles restaient ouvertes au mal et à la transgression? Il traite le mal sans aucun ménagement, et câest ainsi que lâautorité de Dieu procède quand nous nous laissons diriger par elle. Elle ne prend pas de demi-mesures quand il est question de faire respecter la Parole.
Aux v.23 à 28, nous rencontrons un nouveau résultat de lâinfidélité dâÃliashib. Tandis que la majorité du peuple sâétait purifiée, un certain nombre dâentre eux étaient restés réfractaires. Les yeux du zélé serviteur, à qui rien nâéchappait, eurent vite fait de les découvrir. Si lâAmmonite et le Moabite nâétaient plus tolérés dans la congrégation, des individus, trouvant de lâencouragement dans la famille dâÃliashib (v. 28), nâavaient pas rompu les alliances matrimoniales avec Ammon et Moab. Ils avaient des enfants, déjà grands, qui ne connaissaient pas la langue juive et parlaient lâasdodien â car, à ces deux nations, sâen était ajoutée une autre, les Philistins, au territoire desquels appartenait Asdod. Ainsi les trois ennemis constants du peuple de Dieu (sans parler dâÃdom) étaient reçus dans les familles et y engendraient des fils à leur image, car lâalliance avec le monde nâest jamais au profit du peuple de Dieu, et lâon ne voit pas ici que les enfants des Asdodiennes eussent appris à parler juif.
Néhémie se montre sans pitié pour ces hommes qui, au lendemain dâune alliance solennelle, pouvaient agir ainsi: «Je les querellai, et je les maudis, et je battis quelques hommes dâentre eux et leur arrachai les cheveux, et je les fis jurer par Dieu, en disant: Vous ne donnerez pas vos filles à leurs fils, et vous ne prendrez pas de leurs filles pour vos fils, ni pour vous-mêmes!» (v. 25). Il leur montre à quoi ces alliances avaient conduit Salomon, le plus grand des rois dâIsraël. Câétait précisément, en premier lieu, chez les Moabites et les Ammonites quâil avait cherché des femmes et vers leurs dieux quâil sâétait détourné (1 Rois 11:1-8).
Quây avait-il à faire encore? Chasser le fils de Joïada, petit-fils dâÃliashib, dâauprès de lui! «Souviens-toi dâeux», dit Néhémie, «ô mon Dieu, car ce sont des profanateurs de la sacrificature, et de lâalliance de la sacrificature et des lévites» (v. 29).
Câest ainsi quâà ce moment-là le peuple fut «purifié de tout étranger» (v. 30).
Cette fidélité, Néhémie le savait, devait avoir sa récompense. Il nâaccomplissait pas ces choses pour lâobtenir, mais il savait que lâÃternel était fidèle et se souviendrait de son serviteur. Sans doute, il nâavait droit à rien de la part de lâÃternel, mais il savait que celui-ci tient compte de la fidélité des siens et quâil aime à leur dire, quand le moment de la rétribution est venu: «Bien, bon et fidèle esclave, tu as été fidèle en peu de choses; je tâétablirai sur beaucoup». Câétait dans le même esprit que Paul pouvait dire: «Jâai combattu le bon combat; jâai achevé la course, jâai gardé la foi: désormais mâest réservée la couronne de justice, que le Seigneur, juste juge, me donnera dans ce jour-là ».
Puissions-nous dire aussi, au bout de notre carrière, comme le fidèle Néhémie: «Souviens-toi de moi!» (v. 14, 22, 31).
Lâétat de purification, relaté dans ce chapitre, dura-t-il longtemps? Combien il est humiliant de devoir reconnaître quâil fut de courte durée. Malachie qui prophétisa, à nâen pas douter, après (mais non pas à une très longue distance) ces événements racontés par Néhémie, nous montre quâà lâindifférence de la sacrificature pour Dieu, sâétait ajouté, sur une large échelle, le mépris du mariage institué de Dieu, mépris qui soulevait lâindignation de Néhémie. Tout cela nous fournit un sérieux enseignement. Le plus grand danger qui puisse menacer lâAssemblée de Dieu, dans ce monde, est précisément la tolérance à lâégard du «peuple mélangé» et, de fait, elle est la cause principale, de la ruine de lâÃglise. Il est relativement aisé de se séparer des «fils de lâétranger» du monde proprement dit, et le danger de les suivre est moins grand que celui de marcher ave ceux qui ont une même profession et, en apparence, une même origine, sans avoir la foi. Ceux-là revendiquent le droit de travailler en commun à lâÅuvre de Dieu, et, sous le couvert de la profession chrétienne, séduisent les vrais croyants par des alliances qui semblent très avantageuses.
Que le Seigneur nous garde de cet esprit et nous délivre de ces associations! Elles ont toujours pour résultat un affaiblissement spirituel qui dépasse de beaucoup les limites de la famille où elles se sont nouées, et sâétend nécessairement à la vie de lâAssemblée, et qui attente à la gloire de Dieu et à la pureté de sa maison dans ce monde.
Le livre de Néhémie nous enseigne ce que doit être le croyant dans ces jours difficiles où le déclin est irrémédiable et où il sâagit de glorifier Dieu dans un milieu que la ruine a rendu tout différent de ce quâil était au début, mais où cependant, trait caractéristique, lâautorité de la parole de Dieu est reconnue et proclamée. En effet, depuis lâarrivée dâEsdras, le scribe, à Jérusalem, nous voyons à toute occasion la parole de Dieu jouer un grand rôle, être écoutée et appréciée.
Dans le livre de Néhémie, câest à elle que le peuple recourt et se soumet. Le: «Comme il est écrit dans la loi» joue dans ces livres un rôle capital. Le désir de «devenir intelligents dans les paroles de la loi» pousse les conducteurs à lâécouter. Le peuple lui-même en demande la lecture et y prête lâoreille; Esdras et les lévites la lisent devant tous. Esdras, représentant de la Parole écrite, conduit la dédicace de la muraille. Enfin, dans le chapitre que nous venons de considérer, le peuple apprend son devoir par le livre de la loi.
Les «Ãcritures ouvertes» sont donc un des grands caractères du livre de Néhémie et viennent en aide à toute lâactivité de cet homme de Dieu, mais son activité elle-même ne consiste pas précisément en cela, car ce domaine ressort plutôt de lâoffice dâEsdras. Ce dernier pourrait être appelé lâhomme de lâhumiliation, humiliation qui nâexclut aucunement le ferme dessein dâamener le peuple à se séparer du mal. Esdras est, en outre, lâhomme par lequel la parole de Dieu est remise en honneur, et ce rôle des Ãcritures se continue, soit par son moyen, soit par lâacceptation spontanée du peuple, à travers tout le livre de Néhémie.
En ce qui concerne la personne de Néhémie, nous le voyons déployer dès le début une activité incessante pour la restauration et la défense de ce pauvre peuple. Lâimmense travail de la réédification des murailles dépend entièrement de son initiative. Mais son zèle est tout aussi ardent contre le mal que pour le bien. Il querelle les nobles et les chefs qui pressurent leurs frères et donne personnellement lâexemple de lâabnégation, car le zèle sans renoncement à soi-même est de peu de valeur. Il est la tête de ceux qui scellent lâalliance, et sây soumet fidèlement. Lors de la dédicace, il prend la dernière place pour donner la première à Esdras. Enfin, il montre une énergie sans aucun compromis, quand il voit le mal se glisser dans la congrégation, sous les auspices du souverain sacrificateur lui-même. Il jette dehors sans hésitation, ni égard pour Ãliashib, tout ce qui appartient à Tobija. Il querelle les chefs au sujet du traitement des lévites, comme il les avait querellés jadis au sujet de la manière dont ils traitaient leurs frères. Il proteste au sujet du sabbat et querelle les nobles de Juda; il admoneste les marchands qui venaient ce jour-là apporter leurs denrées à Jérusalem. Il querelle, il maudit, et bat même ceux qui, en dépit de leur serment, ne répudient pas les femmes étrangères. On peut dire de Néhémie ce qui fut dit dâun plus grand que lui, dont il nâest pas digne de délier la courroie des sandales: «Le zèle de ta maison mâa dévoré». Lui aussi, comme le divin maître, sait faire un fouet de cordes pour chasser du temple les vendeurs et ceux qui avaient profané la sacrificature.
Un tel zèle est nécessaire dans les temps où nous vivons. Combien souvent lâon entend dire: Supportons le mal, ne le jugeons pas, et attendons que Dieu le juge. Paroles aussi dangereuses que spécieuses! Que serait-il advenu de la congrégation, si Néhémie sâétait prévalu de tels principes? Prenons-le pour modèle, mais, avant toutes choses, suivons les traces de Christ. Lâénergie de lâEsprit est tout aussi nécessaire que lâamour et la grâce. Lâune ne doit pas céder la place à lâautre: toutes deux sont également utiles pour la prospérité du peuple de Dieu. Ces qualités sont plutôt dissociées dans les livres dâEsdras et de Néhémie, parce que les hommes de Dieu montrent généralement lâun ou lâautre de ces caractères dâune manière prééminente; telle lâénergie dâun Pierre et la douceur dâun Jean; tels aux temps modernes, comme exemples bien moindres, le courage dâun Luther et la modération dâun Mélanchton.
En Christ seul, toutes les qualités du serviteur de Dieu furent indissolublement unies et parfaitement équilibrées. Son âme était, comme on lâa dit, un clavier dont chaque touche résonnait au moment voulu, de manière à former une harmonie parfaite sous les doigts du Maître souverain qui en tirait des accords merveilleux et divins!